Carmilla

Auteur : Sheridan Le Fanu
Editions : Babel (1999)
Nbre de pages : 160

Quatrième de couverture (extrait) :

L'action se passe dans un château de Styrie. L'héroïne, la jeune Laura, tombe sous le charme de la belle et mystérieuse Carmilla, dont l'arrivée énigmatique dans ce lieu isolé marque l'initiale d'une amitié tendre et exaltée.

Mon avis :

Cela faisait un petit moment que je voulais lire ce bouquin qui met en avant une femme vampire et en même temps je redoutais cette lecture, craignant que le style ne m'ennuie comme j'avais pu le ressentir avec "Dracula" de Bram Stocker.

Après l'avoir lu, en une journée je tiens à le préciser, je dois bien avouer que "Carmilla" m'a bien plu.

Tout d'abord, l'ouvrage possède les mêmes ingrédients que le fameux "Dracula" mais en plus court. Point ici d'histoire sur 600 pages qui traîne en longueur au risque de me voir pointer du nez. L'auteur va à l'essentiel en 134 pages et c'était parfait pour moi. Je n'en attendais pas plus ni moins.

Connaissant "Dracula", je me doutais des bases de ce roman là. J'ai eu un peu cette impression de déjà vu à l'exception du fait que la narratrice (Laura) est une jeune fille qui tombe sous le charme d'une autre jeune fille, vampire de son état et le cachant auprès de ses hôtes.

J'ai beaucoup aimé le style de l'auteur. Il est fluide, simple et j'ai beaucoup apprécié me balader dans cette région si reculée. Le côté lugubre, austère et oppressant est très bien rendu. Le mystère qui plane autour de Carmilla est bien gardé même si j'ai trouvé Laura un peu naïve et longue à faire des rapprochements sur certaines situations. D'un autre côté, c'est ce qui la rend attachante.

J'ai été par contre surprise par le côté "homosexuel" de l'ouvrage puisque Carmilla n'est attirée que par des jeunes femmes dans sa soif de sang et elle leur fait une cour assidue pour parvenir à ses fins.

J'étais persuadée, tenant le contenu de l'ouvrage, que ce dernier avait été censuré à l'époque où il a été écrit (en 1871, soit 26 ans avant "Dracula"). Pourtant, cela n'a pas été le cas. Il faut dire aussi que tout est écrit avec une finesse incontestable et même si c'est déconcertant de prime abord cela demeure tout simplement beau.

L'auteur a réussi à montrer l'amour de ces deux femmes sans choquer par rapport aux moeurs de l'époque.

Du coup, j'ai apprécié cette lecture et cette découverte me pousse à la conseiller même aux plus récalcitrants que ce soit à l'endroit de "Dracula" ou du genre vampirique.

Ce livre a été lu dans le cadre d'une lecture commune avec Ellcrys et Clairdelune lesquelles ont accepté de se joindre à moi pour vous proposer un dimanche sur deux nos points de vue sur un livre en particulier. On espère ainsi faire encore plus alourdir vos LAL et PAL.