lundi 30 juillet 2012

Birth Marked (T1)

Titre : Rebelle
Auteur : Caragh M. O'Brien
Editions : Mango (2011)
Nbre de pages : 396

Présentation de l'éditeur :
Dans le monde de Gaia, il y a les privilégiés, qui habitent derrière les murs de l'Enclave, et ceux, pauvres, comme elle, qui vivent à l'extérieur.
Tous les mois, la jeune fille aide sa mère, sage-femme, à donner à l'Enclave trois nouveaux-nés. Mais, un soir, les parents de Gaia sont brutalement arrêtés et conduits derrière le mur. A peint ont-ils le temps de lui confier un mystérieux ruban sur lequel est brodé un étrange code...

Mon avis :

Gros soupirs avant de vous annoncer que contrairement à la majorité des lecteurs, je ne peux pas dire que j'ai été totalement convaincue par Birth Marked. Il faut dire aussi que je l'ai lu entre deux douleurs dentaires et la prise d'un antibiotique qui m'a mise à plat pendant une semaine. Ce n'était pas le bon moment ? Peut-être. Mais ce qui est sûr c'est que plusieurs détails m'ont gênée même si j'étais dans les vapes...

1) L'histoire :

Le résumé nous présente en gros le monde dans lequel vit Gaia, adolescente de 16 ans, suivant les pas de sa mère dans le métier de sage-femme. Dans cette Société, il y a donc des privilégiés, vivant dans l'Enclave, et les autres, ceux de l'extérieur qui doivent se battre tous les jours pour vivre ou survivre même.

Au début de ma lecture, je ne savais pas trop à quoi m'attendre. J'ai déjà lu bon nombre de dystopies et j'avoue que j'ai eu du mal à me situer dans cette société futuriste (nous sommes ici en 2400) alors que toutes les descriptions que l'auteur nous fournit me faisaient plus penser à une période moyenâgeuse. Caragh M. O'Brien explique dans l'ouvrage ce qui s'est passé pour l'on en vienne là mais je n'ai pas adhéré à sa façon de percevoir ce "futur", surtout que par moment, on parle d'ordinateurs, de caméras, d'eau au robinet...

J'avais bien conscience qu'il y avait une disparité entre les privilégiés et les "extérieurs" mais tenant l'ambiance, se mélange d'époques ne collait pas. Cela ne m'a pas plu. Cela me faisait bizarre. Je n'arrivais pas du tout à me situer dans le temps et cela a duré jusqu'à la fin.

A cela s'est rajouté un manque total d'action. Nous suivons le cheminement de Gaia et nous apprenons les choses en même temps qu'elle.

Si, globalement, le problème qu'ils doivent régler au sein de l'Enclave est de taille et ne justifie pas les agissements des dirigeants, j'ai eu du mal à comprendre qu'il n'y ait pas plus de rébellion dans ce tome alors même que le sous-titre est "Rebelle". On est davantage dans la soumission et les questions qui reçoivent des réponses sans que cela fasse vraiment avancer les choses.

A une période où j'avais besoin d'une lecture qui bouge, Birth Marked n'a pas rempli son objectif. Pourtant, la fin me donne envie de poursuivre cette série parce que je suis bien curieuse de savoir comment cela va continuer pour Gaia, même si ce n'est pas un personnage auquel je me suis attachée.


2) Les personnages :

¤ Le principal est bien entendu Gaia Stone. Elle est formée par sa mère pour devenir sage-femme et elle a 16 ans. Elle a été défigurée suite à un accident quand elle était petite. Elle vivait heureuse avec ses parents, à l'extérieur du mur, jusqu'à l'arrestation de ces derniers.

Si au début je me suis dit que Gaia serait un personnage qui allait me plaire c'est uniquement parce qu'avec tout ce qui l'entourait, je la voyais plus rebelle, avec beaucoup plus de caractère que ce que l'auteur la présente dans cet opus.

Quand je pensais qu'elle avançait comme il se devait pour que l'action arrive enfin, elle faisait trois pas en arrière. Honnêtement, ça sapait mon moral. Elle prend peu de décisions qui risquent de la mettre à mal ou alors c'est après trop d'interrogations et de pages tournées qui me lassaient.

J'aurais aimé une Gaia plus combattive sur une plus grande partie du livre et non pas uniquement à la fin. A croire qu'elle n'avait pas suffisamment de raisons pour se révolter et être une héroïne digne de ce nom et pourtant...

¤ Le personnage masculin, Léon Grey, ne m'a pas fait plus d'effet non plus. Je l'ai trouvé fade, manquant de caractère lui aussi. On apprend qui il est pendant notre lecture; on peut comprendre certains de ses non-agissements mais... "merde !", ai-je envie de lui dire, "bouge toi un peu."

Bon nombre de fois, j'avais envie de le gifler parce qu'il est trop passif sur la quasi-totalité de l'ouvrage.


Alors oui je suis déçue parce que j'ai trop attendu pour que l'action arrive et me donne enfin l'envie de garder le livre entre les mains. Par contre, je n'ai absolument rien à reprocher au style : descriptif par moment mais sans surplus, fluide, simple.

Mon exaspération concerne uniquement les personnages manquant de charisme et trop lents à prendre des décisions majeures et du souci que j'ai eu à me situer dans le temps surtout quand on indique que cela se passe 400 ans après notre société actuelle.

Je fais donc office de vilain petit canard sur cette lecture mais j'assume même si je trouve ça dommage.

Je tenterai quand même le tome 2, Bannie, pour voir comment tout ça évolue et me faire une idée plus précise de ce qui m'a gêné ici en espérant que ce sera plus positif.

Je remercie Lisalor pour le prêt même si ce ne fût pas une lecture transcendante pour moi.

dimanche 29 juillet 2012

The Hunter

Auteur : Christelle Mercier
Editions : Les 2 encres (2012)
Collection : Sang d'encre
Nbre de pages : 176

Présentation de l'éditeur :
Le corps d’une fillette de sept ans est retrouvé.
Elle a été sauvagement assassinée et enterrée dans les sous-bois près de Fort Knox au Kentucky. Les sévices sont au comble de l’horreur : torturée, violée, brûlée sur certaines parties de son corps.
Aaron Wilson, chargé de l’enquête, craint que ce crime soit les prémices d’une longue série. Récemment divorcé et père d’une petite fille du même âge, il va mener une traque de ce tueur sanguinaire dans une chasse à l’homme éprouvante sans se douter que la prochaine victime s’appelle Sydney. Sa chair, son sang, sa fille.
Il devra assister au procès où la vérité des faits macabres sera dévoilée.
Et vous, êtes-vous prêt à l’entendre ?

Mon avis :

The hunter est un ouvrage qui m'a été présenté par son auteur, Christelle Mercier, et c'est aussi grâce à elle et à sa maison d'édition, Les 2 encres, que j'ai pu le découvrir rapidement après sa sortie ce dont je les remercie très sincèrement.

Ayant l'habitude de lire des thrillers, je n'ai pas été étonnée de retrouver dans The hunter les mêmes ingrédients que dans n'importe quel autre ouvrage du genre (des meurtres en série, un tueur que l'on a du mal à identifier, une course contre la montre pour éviter un nouveau meurtre). Par contre, la particularité de ce titre là porte sur l'entrée directe en matière de ce qu'il va se passer. En effet, dès le premier chapitre et sur quatre pages seulement, le ton est donné. Christelle Mercier ne fera pas de quartier à ses personnages.

Par la suite, nous rencontrerons Aaron Wilson, le flic chargé des enquêtes, son ex-femme et leur fille, les voisins de ces dernières, un avocat pas très catholique et sa chère épouse. En somme, des personnages très différents les uns des autres sur lesquels, d'ailleurs, le lecteur, indubitablement, sera obligé de porter des soupçons.

L'histoire est intéressante à suivre et les idées étant là et bien organisées, on ne s'ennuie pas un seul instant. A partir du moment où on commence l'ouvrage, on tourne les pages jusqu'à la dernière sans avoir l'envie de l'arrêter. On veut connaître le fin de mot de toutes ces atrocités.

L'écriture est fluide. Les phrases sont parfois courtes et la tension monte d'un cran. Christelle Mercier ne fait pas de quartier à son lecteur, non plus. Son talent d'écrivain est certain mais malgré tout il m'a manqué certaines précisions dans le suivi de l'enquête, la recherche des corps et l'élaboration des disparitions par le méchant pour que je sois totalement conquise.

J'ai bien conscience qu'en 170 pages on ne peut pas tout avoir et c'est justement sur ce point que j'aurais voulu que le livre soit plus consistant. Il y a quelques détails morbides, une enquête et même un procès mais, à mon goût, cela se déroule trop vite. Le lecteur, même s'il le ressent, n'a finalement pas le temps de se mettre à la place de ces parents meurtris, de suivre aussi la psychologie du tueur... J'ai trouvé que c'était dommage et que, du coup, le livre n'était pas suffisamment mis en valeur.

Côté personnage, celui qui m'a le plus touchée est sans conteste Dylan. En lisant l'ouvrage, vous comprendrez pourquoi. Je ne peux décemment pas vous en dire plus sans spolier. La seule chose que je puisse vous préciser c'est que c'est un garçon touchant, qui dans son malheur tente de régler des problèmes qui le dépassent...

La fin, quant à elle, laisse à penser qu'il y aura une suite, ce qui ne serait pas pour me déplaire. Mais si tel est le cas, j'espère que l'ouvrage sera plus détaillé pour me transporter totalement dans l'univers des psychopathes comme j'ai pu en lire ailleurs.

The hunter est un thriller qui a donc du potentiel et qui mérite d'être lu ne serait-ce que pour découvrir une jeune auteur en passe de devenir un excellent écrivain dans le genre. Il ne lui manque qu'un peu de précisions pour que tout soit parfait.

En ce qui me concerne, je compte bien suivre Christelle Mercier avec ses prochains romans et je suis certaine qu'elle finira par combler la lectrice pointilleuse que je suis.

mercredi 25 juillet 2012

Aux frontières du temps

Auteur : Angus
Editions : Les 2 encres (2008)
Nbre de pages : 448

Présentation de l'éditeur :
13 septembre 2007, huit heures du matin. Richard Thomas décolle enfin de l’aéroclub de Cayenne-Matouri avec son passager Rijk Van Eecke : destination la frontière brésilienne, près des berges de l’Oyapock, à hauteur du village de Trois-Sauts.
Temps idéal, plan de vol parfait, avion flambant neuf, toutes les conditions sont apparemment réunies pour un trajet sans histoire, sauf que... un peu d’eau dans le réservoir d’essence, un terrible orage, un atterrissage en catastrophe en pleine jungle et un événement imprévisible vont transformer le paisible voyage en périlleuse aventure.
Plongé dans un univers inconnu, perdu au cœur de la distorsion temporelle qui les a absorbés, le pilote se retrouve très vite irrémédiablement séparé de son compagnon d’infortune et manque d’y laisser la vie, avant de récupérer miraculeusement sa réalité.
Après avoir obtenu le renfort d’une équipe de paléontologues chevronnés prêts à l’aider à retrouver Van Eecke de l’autre côté du Maelström géant, Richard Thomas organise une opération sauvetage. Celle-ci devient rapidement un épouvantable cauchemar qui va entraîner les héros de cette histoire jusqu’à un point de non-retour, un point situé presque au-delà... des frontières du temps...

Mon avis :

Terminé depuis quelques jours, Aux frontières du temps est un ouvrage qui m'a fait passer un bon moment de lecture, même si, par moment, j'avais un peu de mal à suivre le déroulement de l'action mais surtout les explications fournies par les personnages.

Je ne reprendrai pas l'histoire vu que la présentation de l'éditeur est très bien faite. Elle explique parfaitement ce qu'il se passe sur les 30 premières pages du livre.

On part donc à l'assaut de cette aventure plus que périlleuse sur plus de 400 pages et l'on se demande à chaque page tournée ce qu'il va arriver à nos protagonistes. Il n'y a quasiment aucun temps mort. Je me suis délectée de tous les problèmes qu'ils rencontraient et j'ai flippé à certains moments en me disant qu'ils allaient mal finir avant la fin du livre.

Je me suis baladée à des millions d'années en arrière; j'ai vécu en même temps qu'eux tout ce qu'il pouvait se dérouler avec les dinosaures ou autres espèces.

J'aimerais vous détailler plus avant ce que j'ai vécu mais à bien y réfléchir cela reviendrait à spolier totalement l'ouvrage ce que je me refuse de faire.

Sachez seulement que si vous vous lancez dans cette lecture, vous y vivrez des moments intenses, d'autres un peu moins, mais qu'à aucun moment vous ne devriez ressentir de lassitude.

En effet, le style de l'auteur permet de déstresser malgré les angoisses qui peuvent nous prendre. L'humour est très présent et cela fait souffler le lecteur.

Richard Thomas est un homme qui a du caractère et beaucoup d'humour. Il ne perd jamais son sang-froid alors qu'il y aurait vraiment de quoi. Bien entendu, l'équipe scientifique qui se joint à lui pour cette "escapade" va aussi lui expliquer tout ce qu'il se passe. Cela simplifie les choses quand on se serre les coudes.

En bref, l'auteur mêle habilement science, aventure, fiction et humour. C'est un ensemble parfait pour une lecture estivale et je remercie sincèrement les Editions Les 2 encres pour cette nouvelle découverte livresque.

Extrait qui m'a poussé à lire cet ouvrage (p 20 à 22) :

Richard réitéra le message sans résultat. Dehors, la visibilité avait baissé de cinq crans, et la pluie frappait sauvagement la carlingue. Il accrocha la fréquence de détresse en se calant sur 121,5. Sans succès. Le réémetteur de Saint-Georges paraissait être inopérant. Il se mordit nerveusement les lèvres et réalisa soudain qu’il se trouvait en très mauvaise posture. Van Eecke quémanda un complément d’info :

– Vous pourriez me mettre au parfum, marmonna-t-il. Même en quelques mots.

– En quelques mots, répliqua Richard, je dirai que ça sent très mauvais. Mais ça, c’est parce qu’on est vraiment dans la merde.

Il bascula son transpondeur sur la fréquence de détresse en affichant 1600. Tant qu’il serait en l’air, il aurait une chance de pouvoir être repéré par écho. Au sol, il n’aurait plus que sa balise qui, une fois enclenchée, serait uniquement repérable par les radars militaires.

Après quelques crachotements, et pour corser l’affaire, le moteur s’arrêta définitivement, et l’avion perdit irrémédiablement de l’altitude. C’était foutu pour la piste d’orpailleur. Richard refusa la fatalité. Tout en cherchant désespérément la moindre trouée, il tenta de limiter l’amplitude de la descente en relevant légèrement le manche par à-coups. S’il se présentait une opportunité, il lui faudrait réagir très vite. Dans ce pays peuplé par une végétation luxuriante, on n’apercevait les trouées que lorsque l’on arrivait dessus.

Une rafale de pluie dévia brutalement l’appareil. Van Eecke n’était pas spécialement entraîné pour la chute libre. Il piqua sa crise et bêla comme un mouton qu’on égorge :

– Bon sang, Thomas, remuez-vous, et redémarrez votre satané zinc ! Je ne vous ai pas payé pour me faire empaler au sommet d’un arbre ou pour aller m’écraser au milieu d’un nid de sauriens.

Richard l’empoigna vigoureusement par le col de sa chemise et lui lança un regard assassin.

– J’ai trois commentaires à faire, siffla-t-il. Primo, je suis le seul maître à bord. Deuzio, vous ne m’avez pas encore payé. Tertio, mettez-la donc un peu en veilleuse et arrêtez de friser le ridicule en vous agitant comme une marionnette.

L’autre opina du chef pour lui faire comprendre qu’il avait reçu le message plein cadre.

Richard le libéra et piqua légèrement vers le bas par l’aile droite. Il venait d’apercevoir une clairière d’exploitation jouxtant une zone de marécages. La chance était au rendez-vous. Il l’invita à regarder vers le bas d’un mouvement d’index.

– Croisez les doigts et remerciez le Bon Dieu. Vous ne mourrez pas empalé... si j’arrive à éviter l’aquarium à crocos. On a une chance sur dix d’être à peu près d’attaque à l’atterrissage.

Il calcula un angle d’approche et se positionna de façon à glisser vers la clairière en rasant d’abord le marécage.

– Je n’ai jamais tenté un rase-mottes à cent vingt à l’heure, lança-t-il à l’adresse de Van Eecke, alors on va parer au plus pressé. Larguez votre ceinture, levez vos fesses du siège, et accrochez-vous à la poignée du cockpit. Vous aurez l’air d’un macaque en rut, mais en cas d’atterrissage violent, le choc ne vous remontera pas le coccyx à la hauteur des omoplates.

Le Hollandais s’empressa d’obtempérer.

Les pointes des arbres de lisière griffèrent le ventre du Robin qui vint se mouiller sur les eaux croupies et verdâtres du marécage. Richard aperçut la terre ferme à deux cents mètres devant lui et tira désespérément sur le manche. L’avion se cabra, puis piqua à nouveau avant de rebondir sur ses roues à l’entame de la clairière.

Le Français prit le parti de zigzaguer large afin de rallonger le terrain à couvrir et d’éviter ainsi à l’avion une balade en forêt toujours mortelle pour les ailes. La carlingue tangua de gauche à droite et inversement sur cent cinquante mètres. Un morceau de ferraille blanche s’éjecta vers l’arrière. Le R2160 fit une embardée et finit par s’immobiliser le long d’un petit tumulus herbeux, à une vingtaine de mètres de la lisière.

Richard se cala le dos sur son siège et souffla une grosse louche.

Il glissa ensuite un regard côté passager.

Van Eecke cramponnait encore la poignée de l’habitacle et suait des gouttes aussi grosses que des perles de culture. Il le tira par la poche de son pantalon.

– Le sol est pile sous vos pieds, King-Kong. Vous pouvez lâcher votre branche.

L’autre atterrit avec des semelles de plomb. Richard lui refila son mouchoir.

– Puisque vous avez les mains libres, attrapez ça et épongez donc la condensation trouillométrique qui vous inonde le front avant qu’elle ne vous brouille la vue…

lundi 23 juillet 2012

Chroniques de Thomas Covenant (T3)

Titre : La terre dévastée
Auteur : Stephen R. Donaldson
Editions : Le pré aux clercs (2012)
Nbre de pages : 1271

Présentation de l'éditeur :
La sonnerie du téléphone arrache Thomas Covenant à son sommeil, lui faisant brusquement prendre conscience de son retour dans le monde réel. Ce monde hostile qui veut se débarrasser de lui. En effet personne ne souhaite la présence d'un lépreux dans son entourage. Désespéré, Thomas s'enfuit dans la forêt, ou il entend des hurlements stridents : ceux d'une fillette qu'un grave danger menace. Il se précipite pour lui venir en aide, mais au même instant il se sent "appelé" par le Fief. Covenant tente, en vain, de résister à la conjuration, et se retrouve malgré lui projeté dans le Royaume.
Là-bas, c'est le chaos. La citadelle est assiégée par les hordes maléfiques de Turpide le Rogue. Les seigneurs combattent avec l'acharnement du désespoir. L'issue semble fatale. Seul l'or blanc que détient le lépreux pourra sauver le Royaume. Mais Thomas ignore comment s'en servir. 


Mon avis :

Dernier tome de l'intégrale du premier cycle sur Thomas Covenant et j'ai été totalement prise par l'histoire.

Alors que j'avais trouvé le tome 2 un peu plus lent que le premier ouvrage, le troisième opus, lui, nous garantit action et magie quasiment du début à la fin.

On continue à voir évoluer notre personnage si particulier qu'est Thomas Covenant pour notre plus grand plaisir. Ses réflexions sur le Fief et ce qu'il pense de cet endroit deviennent plus réfléchies et modérées. C'est un grand changement qui pousse indéniablement le lecteur à se dire que Covenant va peut-être enfin trouver un repos mérité.

Mais cela ne sera pas vraiment le cas.

Covenant doit, une fois pour toute, régler le problème de Turpide, le Mal qui évolue dans le Fief. Ce mal se répand partout et Covenant verra tout ce que cela implique tant pour le Fief que pour sa propre personne.

J'ai vraiment adoré cet ouvrage parce qu'il nous montre le véritable lien qu'il y a entre Covenant et le Fief. Cette relation qui lui permettait de garder une bonne santé, lui un lépreux, un maudit, tout va radicalement changer ici.

Les difficultés qu'il rencontrera le poussera à des actions qu'il se croyait incapable de faire. J'ai vraiment beaucoup aimé son évolution.

J'ai aussi retrouvé des personnages qui m'avaient beaucoup manqué dans le deuxième tome mais tout était maudit et pervers dans ce Fief enténébré par Turpide, il m'a fallu prendre des réserves pour être sûre que certains d'entre eux n'étaient pas là pour de mauvaises raisons.

En bref, une lecture très intéressante et prenante avec un style toujours aussi beau, enchanteur et poétique. Des personnages qui vont au bout d'eux-même pour récupérer un pays qui est détruit par le Mal.


L'intégrale du premier cycle de Thomas Covenant permet au lecteur abouti en matière de fantasy adulte de se propulser dans un monde où l'on se pose énormément de questions. Rien à voir avec d'autres ouvrages du genre où les combats sont très présents. Ici, on nous présente un personnage atypique, on le fait évoluer dans un espace qui n'est pas le sien. Il faut qu'il accepte ce qu'il est, ce qu'on lui offre et qu'il se décide à prendre les bonnes décisions. J'ai mis un mois et demi à peu près pour lire cette intégrale mais ce fût toujours avec intérêt et beaucoup de questions qui se soulevaient. C'est une lecture un peu particulière qui ne plaira pas forcément à tout le monde vu que certains passages sont plus dans la psychologie que dans l'action mais personnellement cela ne m'a pas gêné parce que l'auteur nous permet ainsi de placer parfaitement ces personnages si attachants ou si cruels.

Cette lecture entre dans le cadre du Challenge d'Aymeline, "Les mondes imaginaires"
8 / 5 ou 8

dimanche 15 juillet 2012

La fille de papier

Auteur : Guillaume Musso
Editions : Pocket (2011)
Nbre de pages : 376

Présentation de l'éditeur :
« Trempée jusqu’aux os et totalement nue, elle est apparue sur ma terrasse au beau milieu d’une nuit d’orage.
 D’où sortez-vous ?
 Je suis tombée.
 Tombée d’où ?
                      — Tombée de votre livre. Tombée de votre histoire, quoi ! »

Tom Boyd, un écrivain célèbre en panne d¹inspiration, voit surgir dans sa vie l’héroïne de ses romans. Elle est jolie, elle est désespérée, elle va mourir s’il s’arrête d’écrire. Impossible ? Et pourtant… Ensemble, Tom et Billie vont vivre une aventure extraordinaire où la réalité et la fiction s’entremêlent et se bousculent dans un jeu séduisant et mortel...

Mon avis :

Cela faisait très longtemps que je n'avais pas lu du Guillaume Musso. Aussi quand le mot choisi pour le Challenge de Calypso a été "fille", je me suis dit qu'il ne fallait pas que je passe à côté de cette opportunité. Musso ça se lit vite, c'est facile et agréable même si ce n'est pas transcendant.

Avec La fille de papier, je me suis tout simplement régalée et jusque là je crois bien que c'est meilleur Musso que j'ai pu lire parce qu'il m'a apporté tant d'émotions et de rêves que je m'en délectais à chaque fois que je l'ouvrais.

Tom Boyd est un écrivain qui est en pleine ascension lorsqu'il rencontre Aurore Valancourt, pianiste de renom, et en tombe éperdument amoureux. Alors que les deux premiers tomes de sa trilogie se vendent comme des petits pains et qu'il vit le parfait amour, tout tourne au cauchemar. Aurore le plante misérablement et Tom a du mal à écrire le dernier volet de sa trilogie sur les anges. Alors que sa vie vire au plus bas, il va faire une connaissance totalement inattendue et impossible : celle de Billie, l'héroïne de ses propres livres !

Qui n'a jamais rêvé de rencontrer, pour de vrai, les héros de ses romans ? Qui n'a jamais souhaité échangé avec ces personnages qui nous font passer des moments de rêves, de drôlerie ou d'angoisse ?

Quand je me suis lancée dans La fille de papier, il ne me tardait qu'une chose : que cette rencontre intervienne. N'allez pas croire que je vous ai spolié quoi que ce soit parce que le petit topo que je vous ai fait plus haut ne résume que les 40 premières pages à tout casser. Il vous reste donc de quoi vous délecter de cette lecture sympathique, marrante et très agréable en cette période estivale où le soleil a enfin décidé de pointer le bout de son nez ses rayons.

On le sait, l'écriture est fluide, simple et entraînante. C'est du Musso, en bref. Mais là où l'auteur crée vraiment la surprise c'est avec le thème qu'il aborde. J'ai vraiment aimé l'incursion de Billie dans la vie de Tom. Je me suis régalée à la découvrir, elle, en tant que personnage à part entière. J'ai aimé son humour, sa joie de vivre, sa fraîcheur. Elle donne une gaité de vivre même au lecteur.

D'ailleurs, une fois commencé et entraîné dans les "magouilles" de Billie, il est impossible de lâcher ce couple éphémère. Car la vie de Billie dépend pour beaucoup de Tom. C'est d'ailleurs pour cette raison que le livre est difficilement "lâchable", si je puis m'exprimer ainsi.

Du début à la fin, on les suit dans leur aventure; on rigole; on rêve. Il n'y a rien de plus à ajouter. C'est juste à lire, à découvrir pour passer un super moment de détente, de lecture qui donne envie de se plonger dans d'autres ouvrages de l'auteur, en espérant qu'ils soient aussi... exquis.

Pour moi, ce fût une excellente découverte qui me réconcilie avec un auteur que je ne lisais pas plus que ça. Il a su trouver un sujet qui m'a plu, qui m'a marquée et il va s'en dire que je conseille au plus grand nombre de lire La fille de papier.

Seul bémol, la fin. Je l'aurais vraiment voulu différente parce que tout est tellement différent dans ce bouquin que j'ai trouvé cette fin trop simple, trop facile. J'aurais aimé pleurer, me dire que "merde... c'est pas possible!". Bref, une petite déception mais qui n'enlève pas la joie de la découverte pour le reste.


vendredi 13 juillet 2012

Damné (T1)

Titre : L'héritage des Cathares
Auteur : Hervé Gagnon
Editions : Hugo et Cie (2012)
Nbre de pages : 428

Présentation de l'éditeur :
1185, en France. Gondemar de Rossal, fils d’un petit seigneur, né damné. La malédiction veut qu’il apportera le malheur à sa famille et à tout le village. Objet de toutes les méfiances, il mène une enfance triste et solitaire, mais trouvera refuge auprès du père Prelou, prêtre du village et Pernelle, sa seule amie. L’année de ses 14 ans, Gondemar fait la connaissance de Bertrand de Montbard, templier défroqué, engagé par son père comme maître d’armes afin de protéger le village des brigands. Au fil des années, après un entraînement qui frise la cruauté, le jeune homme, d’une violence extrême, devient un guerrier redoutable. Jusqu’au jour où il est assassiné. Ironiquement, c’est à cet instant que s’amorce sa vraie destinée, pour prendre une tournure historique et spirituelle : après un séjour en enfer, il est ramené d’entre les morts avec pour mission de protéger la Vérité. Son seul indice : il doit prendre la route du Sud. Le prix de cette quête : le salut de son âme ! Commence alors pour notre héros une aventure où Cathares, Templiers, Croisés, Parfaits se succèderont et cette Vérité, qu’il doit sauvegarder à tout prix, lui dévoilera une toute nouvelle facette de l’histoire de la chrétienté.
Servi par une écriture fluide et simple, ce thriller haletant nous emmène sur les traces de l’histoire des Cathares et nous révèle un secret bien gardé de l’Église.

Mon avis :

N'y allons pas par des chemins détournés. Damné de Hervé Gagnon est un gros coup de coeur pour moi. Pourquoi ? Tout simplement parce que l'histoire est reprenante et très intéressante, les personnages sont charismatiques et attachants malgré leurs défauts mais surtout le style de l'auteur est simple, fluide et permet au lecteur lambda de suivre cette histoire sans se perdre dans les méandres historiques compliqués de cette période. Mais voyons cela plus en détails.

* L'histoire :

Elle se situe au Moyen-Age, à la fin du 12ème siècle, dans le Sud de la France. Gondemar de Rossal, seul héritier de la seigneurie de Rossal, est marqué par une malédiction. Né voilé, Gondemar est déclaré maudit et selon les croyances de l'époque, ce nouveau-né n'apportera que le Mal autour de lui.
Il vivra une enfance difficile, acceptant mal d'être rejeté par les enfants de son âge et cela lui forgera un caractère de plus en plus empreint de colère et de vengeance au fur et à mesure qu'il grandira. Les conséquences de ses actes à venir seront lourdes autant pour lui que pour sa famille et la seigneurie.

Scindée en trois partie, Damné sait conquérir son lecteur. On vit au travers de Gondemar tout ce qu'il se passe dans ce moyen-âge et dans la vie de ce jeune homme malmené par une malédiction.

La vie de l'époque est très bien rendue. Que ce soit dans les périodes de paix (en début de roman) où l'on voit Gondemar grandir dans la seigneurie auprès des serfs de son père et donc évoluer, ou en période plus noire lorsqu'il part dans le Sud et où de nombreuses scènes de combat auront lieu, le lecteur est toujours pris dans l'engrenage de ce que lui raconte l'auteur et il a bien du mal à en sortir.

On vit cette aventure en même temps que le narrateur qui n'est autre que Gondemar lui-même. On ne le lâche pas aussi facilement parce qu'on s'y attache et qu'on veut savoir s'il va s'en sortir, qu'elle est cette Vérité qu'il doit protéger et puis cette histoire c'est un peu comme si on la vivait aussi. On tourne les pages; on a le coeur qui palpite, le ventre qui se serre.

On rencontre des personnages charismatiques qui valent d'être connus et d'autres plus détestables. Mais ils forment un tout qui pousse le lecteur à dévorer cet ouvrage.

* Les personnages :

Il y en a 3 principaux :

¤ Gondemar de Rossal. Celui par qui tout arrive. Le damné. Le maudit à cause de sa naissance. Enfant aimé et choyé par sa mère, il est craint par son propre père qui lui refuse alors son aide et son amour. Son enfance marquée par son isolement forcé va lui forger un caractère détestable. Il évolue tout au long de l'ouvrage et malgré tous ses méfaits, toutes ses colères, je n'ai jamais réussi à le détester. C'est un être dont on sent une douleur sourde au plus profond de lui de telle sorte que, d'une certaine façon, on peut comprendre sa colère, sa rébellion face à une vie si injuste. Il sait que sa façon d'agir n'est pas exemplaire mais son tempérament l'emporte face au reste.

¤ Bertrand de Montbard. C'est un personnage qui apportera énormément à Gondemar. Maître d'armes, il apprendra au jeune homme le maniement de l'épée et se défendre à cheval. Il le formera pour devenir un parfait défenseur de sa seigneurie et des plus faibles. Ferme, dur mais juste, Bertrand n'aura de cesse remettre le jeune Gondemar à sa place lorsqu'il dépassera les bornes à la limite de l'insubordination. Son but est de parvenir à faire de Gondemar un homme bon que tout le monde respectera. Une solide amitié, presque paternelle, surviendra entre les deux hommes qui pourtant se heurteront bien souvent.

¤ Pernelle. La seule et unique amie de Gondemar. Isolée elle aussi à cause de sa laideur et d'un handicap physique, elle se révèlera être une personne essentielle pour l'avenir de Gondemar. Leur amitié, solide comme un roc, est juste sublime à suivre malgré les épreuves qu'ils devront surmonter l'un et l'autre.

Autour de ces trois personnages graviteront d'autres être plus ou moins importants (des bons et des méchants) qui feront bien sûr avancer l'histoire et marquer nos mémoires.

* Le style :

Comme je le disais en tête de mon billet, l'écriture de Hervé Gagnon est simple et fluide. Mais ce qui m'a touchée le plus c'est cette façon si aisée qu'il a eu de poser une intrigue fictive dans un contexte historique délicat à comprendre pour un lecteur pas toujours expert dans cette période. Il a réussi parfaitement à me faire vivre une aventure palpitante du début à la fin tout en expliquant d'une façon très claire et facile les enjeux et les positions politiques et religieux de l'époque qui ont poussé à cette Croisade.

Habitant en plus dans cette région, je dois avouer que cela aiguisait davantage ma curiosité d'en savoir plus et de poursuivre ma lecture tant que le livre n'était pas terminé.

Les mots sont simples et le lecteur n'est pas perdu. On se délecte de cette jolie plume et on regrette tout simplement de ne pas avoir le tome suivant sous la main pour pouvoir poursuivre cette aventure.


En conclusion, je n'ai absolument aucun reproche à faire à cet ouvrage qui m'a bouleversée, accrochée et fait voyager dans un passé que je souhaitais connaître depuis longtemps (même si je garde bien en mémoire qu'il s'agit aussi d'une fiction). Gondemar, Pernelle, Bertrand et tous leurs acolytes qu'ils soient chrétiens ou cathares vont me manquer terriblement. Il me faudra patienter jusqu'au mois de janvier 2013 pour avoir la suite mais une chose est sûre, je serai au rendez-vous à cette date là, en espérant que la parution ne soit pas repoussée.

Quant à vous lecteurs passionnés d'Histoire et d'aventure, je vous recommande chaudement cet ouvrage qui devrait aisément vous plaire.


mercredi 11 juillet 2012

Les portes de Nazca

Auteur : Luc Mérandon
Editions : Les 2 encres (2010)
Nbre de pages : 421

Présentation de l'éditeur :
Carole part pour le Chili afin d’y poursuivre ses études. Ses parents l’accompagnent pour aider à son installation chez les Duarte qui l’accueillent comme jeune fille au pair. Bertrand, son père océanographe, découvre dans la presse locale un article qui l’interpelle. Une anomalie géologique, sous-marine, aurait été découverte lors du sauvetage de marins-pêcheurs près d’un archipel, au large des côtes chiliennes. De leur côté, les autorités du pays décrètent un black-out sur cette affaire qu’un vieil amiral tente de relier à une ancienne et intrigante énigme remontant à une civilisation préincaïque : les Nazcans. Mais quel message le peuple de Nazca voulait-il transmettre à leur descendance, à travers ces immenses figures ? Et Carole, enfant adoptée avec amour, d’origine chilienne par sa mère biologique, que lui réserve donc la terre de ses aïeux ?

Mon avis :

Oyé Oyé ! Amis lecteurs, si vous souhaitez vous détendre en cette période estivale avec un ouvrage qui regroupe de l'aventure, de l'Histoire et un brin de science-fiction, Les portes de Nazca est fait pour vous.

D'une écriture fluide, simple et sans fioritures, Luc Mérandon nous embarque dans une histoire prenante et fort intéressante dans un Chili où une découverte extraordinaire va bouleverser le Monde.

Dès le départ, je me suis laissée prendre par cette narration qui m'a fait penser un peu à du Clive Cussler avec son personnage qu'on adore toutes : Dirk Pitt.

Mais attention, ici Bertrand Desprées est marié et beaucoup plus posé que ce cher Dirk. Malgré tout, on ne peut s'empêcher de faire une corrélation entre ces deux personnages qui sont prêts à tout pour faire une découverte qui va ébranler les convictions les plus abouties.

La particularité des Portes de Nazca consiste dans le mélange de différents genres dans un seul ouvrage.

En effet, Luc Mérandon joue habilement en mêlant l'Histoire du Chili et la dictature de Pinochet, puis un passé fort ancien nous faisant découvrir les Nazcans et les Paracas. Je me suis délectée de ces moments où j'apprenais ce qu'il en était de ces périodes difficiles de l'histoire de ce pays que je connais assez peu. J'ai toujours été fascinée par les Incas, les Mayas et les Aztèques. Pourtant, je n'avais jamais entendu parler de ces deux peuples pré-incaïques. Du coup, j'étais toujours ravie de prendre cet ouvrage pour le poursuivre.

Le côté aventurier avec la découverte qui se fait dans l'Archipel des Desventuradas offre au lecteur un moment d'évasion et de détente inéluctable. Je suivais pas à pas la progression des recherches officielles ou officieuses (au début du moins) et j'étais toujours à l'affût de la petite information que glisserait l'auteur pour savoir de quoi il s'agissait exactement.

Je faisais partie de cette aventure même si par moment j'aurais aimé que cela s'accélère un peu. Peut-être étais-je un brin trop curieuse et que l'excitation qui m'envahissait de savoir tout ce que cela enfermait me rendait impatiente.

Quoi qu'il en soit, en cette période de chaleur où l'on n'a pas forcément envie d'ouvrage "prise-de-tête", je ne peux que vous pousser à découvrir le premier roman de Luc Mérandon qui m'a beaucoup plu. Même le côté science-fiction qui apparaît au bout d'une centaine de pages ne m'a pas déplu. L'auteur distille les informations au compte-goutte et c'est en avançant que l'on comprend quand on se situe dans l'ouvrage, quels sont les buts des uns et des autres et comment la vie s'organise et avance.

Même si je n'adhère pas forcément à tout ce qui se passe en science-fiction, j'ai été bluffée par toute cette mise en scène où tout s'imbrique parfaitement. On dirait même que c'est normal tout ce qui se passe là-bas.

En somme, vous l'avez compris, j'ai adhéré à l'histoire du début à la fin; j'ai aimé voyager au Chili aux côtés de Bertrand et de sa famille; j'ai été conquise par le mélange des genres. Je ne peux donc que vous le recommander chaudement.

mardi 10 juillet 2012

Time Riders (T2)

Titre : Le jour du prédateur
Auteur : Alex Scarrow
Editions : Nathan (2012)
Nbre de pages : 440
Livre disponible aussi en ebook

Présentation de l'éditeur :
Liam aurait dû mourir en mer en 1912. Maddy aurait dû mourir d'un accident d'avion en 2010. Sal aurait dû mourir dans un incendie en 2026. Mais une mystérieuse agence les a sauvés pour les recruter. Désormais, ils sont des Time Riders. Leur mission : empêcher que les voyages dans le temps ne détruisent l'Histoire.
Suite à une erreur de Maddy, Liam se retrouve bloqué 65 millions d'années en arrière, sur le terrain de chasse de dinosaures plus féroces les uns que les autres.

Mon avis :

Pour mon plus grand plaisir, j'ai pu retrouver Liam, Maddy et Sal dans une nouvelle aventure qui, je l'avoue, m'a paru un peu longue à se mettre en place mais une fois l'action bien entamée, il est difficile de le lâcher.

Si la nouveauté du départ n'est plus puisque nous savons ce que sont nos trois jeunes gens, à savoir des Time Riders, et qu'elles sont leurs missions dans la Base, j'ai été tout de même contente de me dire qu'une nouvelle aventure m'attendait.

En plus, l'auteur a décidé ici de nous plonger dans mon monde des dinosaures alors... on s'imagine être en face de créatures aux dents longues, courant plus vite que nous, croquant voire déchiquetant nos petits corps et l'on se demande bien comment nos Time Riders vont pouvoir se tirer de cette affaire.

Parce que nous l'oublions pas, il y a 65 millions d'années en arrière on n'était loin des technologies d'aujourd'hui pour pouvoir communiquer...

Oui mais avant tout cela, il faut mettre l'histoire en place et si j'étais contente de retrouver ces 3 héros, il me tardait quand même que l'action arrive. Il faudra pour cela attendre la moitié du bouquin mais après, je vous le dis, ce n'est que du bonheur.

De plus, dans cet opus, Liam ne se retrouve pas seul avec son clône empétrés dans cette satanée période du Cruscaté Supérieur où il n'y a rien pour se protéger, où il doit biaiser pour survivre. Lors de sa mission, un accident survient et c'est avec 16 personnes issues de 2015 qu'il se retrouve dans ce merdier. J'use intentionnellement ce mot là parce que, franchement, c'est bel et bien dans ce genre de chose qu'ils sont propulsés.

Il n'y aura donc pas uniquement des difficultés pour ramener tout se beau monde à leurs époques respectives. Il va falloir aussi résoudre tous les dérèglements que cela va occasionner. Et croyez moi, il va y en avoir des changements et pas des moindres !

En bref, j'ai totalement adhéré à ce nouvel ouvrage d'Alex Scarrow qui m'a conquise à partir du moment où j'ai réalisé l'ampleur des problèmes et des petits monstres qui se baladent par-ci, par-là pour ne faire qu'une bouchée de nos petits jeunes.

C'est prenant, c'est frustrant et terriblement bien écrit et mené.

Par contre, il y a une chose à ne pas faire : mettre ce livre entre des mains trop jeunes pour éviter de les choquer parce que certaines scènes sont terriblement écoeurantes à imaginer. Alex Scarrow ne fait pas dans la dentelle, pour le plus grand plaisir de ceux qui s'y attendent... ou pas.

Mais pour les ados plus âgés ou les adultes restés jeunes, n'hésitez pas une seconde à vous pencher sur cette série qui m'a conquise. J'attends d'ailleurs avec impatience la sortie du tome 3, Code Apocalypse, qui devrait sortir en octobre prochain.

vendredi 6 juillet 2012

Causes perdues

Auteur : Gérard Méric-Cadourel
Editions : Persée (2011)
Nbre de pages : 443
Ouvrage disponible en e-book

Présentation de l'éditeur :
2025, la Chine est désormais la première puissance mondiale ; l'Europe est devenue une fédération gouvernée par les ultra-libéraux où les puissants lobbies des cartels de la finance règnent en maîtres. Philippe d Arciac, brillant avocat au barreau de Paris, va défendre en Chine un des hommes les plus riches de la planète accusé de crime contre l'Etat. Son client ne sera pas la seule victime d'un complot manigancé et orchestré de toutes pièces par le « Grand Leader » lequel a pour ambition de devenir le Maître du monde. Philippe d'Arciac, ardent défenseur des droits de l'homme, se battra contre des politiciens véreux et sans scrupule qui, au nom de la raison d'Etat ou, par pur carriérisme, sont prêts à sacrifier leurs concitoyens. Au cours de cette aventure, il vivra des situations hors normes, vibrantes d'émotions, empreintes d'actes héroïques mais aussi de tragédies. Ces tribulations le mèneront auprès de Monsieur QI et d un mystérieux Généralissime qui se révéleront être, au cours des pages, les personnages clés du roman. Soudé aux destins prodigieux de ces deux hommes, il sera le témoin privilégié de faits historiques sans précédent...

Mon avis :

Terminé hier matin, il m'a fallu un petit moment pour pouvoir rédiger mon avis. La raison est toute simple : si dans l'ensemble le livre est intéressant parce qu'il couvre une actualité qui n'est pas à prendre à la légère, sur certains points, j'ai été quelque peu agacée par certaines longueurs et erreurs de datation.

Nous sommes plongés ici dans un futur relativement proche puisque l'histoire se situe en 2025. La Chine est la première puissance mondiale et compte bien le rester. Pour cela, elle va user de stratagèmes diaboliques qui ne seront pas si faciles à déjouer.

Tout est question d'économie, de politique, de finance et de pouvoir. L'auteur explique parfaitement bien ce qu'il risque de se produire si les grandes sociétés européennes se délocalisent dans un pays émergent tel que la Chine où la main d'oeuvre ne leur coûte rien, où les droits de ces hommes et femmes sont bafoués et où les dividendes sont astronomiques. Que se passerait-il avec un gouvernement dictarorial qui userait des faiblesses d'occidentaux puissants laissés à l'abandon par leurs politiciens qui ne souhaitent pas vraiment se mettre à dos un tel pays  à l'économie beaucoup plus forte que la leur ?

Le thème que Gérard Méric-Cardouel met en exergue est incontestablement intéressant. Je me suis vraiment laissée emporter par cette phase de la narration. C'est tellement d'actualité et si plausible que l'on en tremble de se dire que notre futur pourrait bien être celui là. Parce que non seulement nous voyons ces hauts financiers en Chine mais nous suivons aussi les conséquences que cela engendre en France.

Philippe d'Arciac, l'avocat de Henri Schneider, l'un des mis en examen, va tout mettre en oeuvre pour tenter que son client ne soit condamné à la peine capitale suite aux inculpations dont il fait l'objet par le gouvernement chinois.

Le plus bluffant ici c'est que tout est tellement possible avec un pays tel que la Chine. Bien sûr, c'est de la fiction mais pour ceux qui connaissent un peu le passé de ce pays, il n'en demeure pas moins que l'on se demande si une telle chose ne peut pas se produire.

Ma lecture a donc été relativement rapide et prenante. Pourtant, c'était plutôt mal parti puisque sur les 80 premières pages, la datation en début de chapitre m'a totalement exaspérée. En effet, j'ai trouvé des erreurs monumentales entre certaines scènes et j'avoue que je finissais par m'y perdre totalement. Au départ, je me suis dit qu'on m'expliquait ce qui se passait en France avec Philippe d'Arciac puis en Chine à des dates différentes de 2-3 jours. Mais quand j'ai lu qu'un certain appel téléphonique passé le 21 février 2025 (p. 50) et auquel on fait référence page 113 alors que le chapitre est daté du 14 février 2025, je me dis qu'il y a quand même un gros problème. Et ce n'est pas la seule erreur que j'ai relevée mais j'avoue que là c'était un peu trop.

J'espère sincèrement que les erreurs de ce genre ont été modifiées par la suite parce que cela enlève véritablement de la crédibilité au récit et me mine le moral plus qu'autre chose. En bref, ça ne me donne vraiment envie de poursuivre un ouvrage si je dois trouver ce genre d'erreur.

Mais bon, j'ai poursuivi parce que je voulais quand même savoir ce qui allait advenir de ces 10 européens emprisonnés en Chine pour des inculpations totalement inventées par les dirigeants chinois. Un véritable guet-apens qui offre de l'action et des scènes de torture que je ne pense jamais avoir lues jusque là.

Le deuxième bémol que je regrette pour ce livre (et ce sera le dernier, je vous rassure) concernent des passages sur le passé qui ne semblent pas véritablement nécessaires pour l'histoire qui nous est racontée. On nous narre le passé familial de Philippe d'Arciac et comment il a rencontré sa femme, ou alors le passé de la Chine qui est plus intéressant certes mais qui n'apporte rien, à mon sens, au problème de rencontre les prisonniers européens.

Du coup, sur certaines pages, je sautais complètement ces passages pour aller à ce qui m'intéressait vraiment. D'ailleurs, l'action se fait un peu attendre par moment à partir du milieu du livre et j'aurais aimé que cela bouge davantage. Je finissais par m'y ennuyer un peu.

Mais la fin relève plutôt bien ce qu'il me manquait et même si mon avis paraît très mitigé, je ne peux décemment pas vous dire de ne pas le lire. Au contraire. C'est un ouvrage qui fait réfléchir, qui démontre ce qu'il pourrait se produire à brève échéance si l'on ne change pas certaines choses. Peut-être devrions-nous envoyer Causes perdues à de hauts dirigeants de Sociétés ? C'est à réfléchir en tout cas.

mercredi 4 juillet 2012

Coeur mandarine

EN LIBRAIRIE A PARTIR DU 5 JUILLET 2012

Auteur : Cathy Cassidy
Editions : Nathan (2012)
Nbre de pages : 288
Existe aussi en ebook

Présentation de l'éditeur :
Summer, 13 ans, voit son rêve d'être danseuse devenir réalité : elle est sélectionnée pour les examens d'entrée à une prestigieuse école de danse ! Mais, pour elle qui a l'habitude d'être la sœur parfaite au yeux de sa jumelle Skye, la pression monte. Et ni sa grand-mère, aux commandes de la famille pendant que Paddy et sa mère sont en lune de miel, ni sa grande sœur Honey en pleine crise d'ado ne se rendent compte que Summer est envahie par le stress. Le seul qui y prête attention, c'est son ami Tommy…

Mon avis :

J'ai lu ce petit roman jeunesse tout au long de ma journée d'hier. J'avais besoin de quelque chose de frais, de léger qui saurait m'emporter rapidement et Coeur mandarine, malgré le thème qu'il aborde, a su me changer les idées et faire passer un très bon moment de lecture.

J'ai suivi avec intérêt la vie quotidienne de Summer, adolescente de 13 ans et dont la seule raison de vivre pour elle est la danse. Elle respire pour ça; elle fait attention à ce qu'elle mange pour être au top de sa forme; elle s'entraîne intensément pour ne pas se voir encore une fois écarter d'une école prestigieuse qui lui permettrait d'atteindre son but ultime : devenir une danseuse professionnelle.

Si la lecture de cet ouvrage est rapide parce que l'écriture est simple et sans fioritures, j'ai été étonnée agréablement par la façon dont l'auteur traite ici du mal-être des adolescentes, de leur difficulté à communiquer lorsque cela ne va pas, à s'enfermer dans le mutisme et à plonger totalement dans l'horreur et un mal qui la ronge de plus en plus.

C'est terriblement bien écrit et le sujet est très bien amené. Au début, je ne me suis pas vraiment doutée que cela allait traiter de "ça" mais vu que la passion de Summer est la danse et que c'est une discipline très stricte et difficile, il ne m'en a pas fallu beaucoup pour le comprendre.

Alors que son entourage ne fait pas vraiment attention à elle, Summer va de mal en pis et petit à petit on craint le pire pour elle. Il lui faudra de la volonté et du courage pour arriver à nommer son mal et à réagir.

Je me suis beaucoup attachée à Summer et les difficultés qu'elle rencontrait devenaient en même temps les miennes. J'avais envie de la bouger pour qu'elle parle, qu'elle réagisse plus vite avant que tout cela ne tourne au drame. Je voulais le meilleur pour elle parce qu'elle est une jeune fille sérieuse, trop peut-être. Elle est prise comme exemple la plupart du temps. D'ailleurs, avec son petit-ami, ils forment le plus beau couple du collège.

Oui mais tout ne va pas bien pour Summer, chez Summer et elle n'arrive pas à s'expliquer pourquoi. Elle cherche sans réellement savoir ce qui cloche.

Si vous avez lu les premiers tomes de la série "Les filles au chocolat", ne vous arrêtez pas en si bon chemin parce que ce livre est un très bel ouvrage. Quant à ceux et celles qui comme moi n'en avaient jamais entendu parlé, vous pouvez parfaitement lire cet opus (qui est le tome 3 de la série) sans découvrir les 2 premiers tomes. Les histoires sont totalement indépendantes et cela permet de découvrir les soeurs Tanberry comme bon nous semble et c'est un véritable plus pour cette série aux couvertures très accrocheuses.

Parce qu'il faut dire que j'ai eu un véritable coup de coeur pour cette superbe image très estivale, fraîche et gai et qui ne laisse pas du tout imaginer ce que l'ouvrage contient.

mardi 3 juillet 2012

Chroniques de Thomas Covenant (T2)

Titre : La retraite maudite
Auteur : Stephen R. Donaldson
Editions : Le Pré aux clercs (2011)
Nbre de pages : 1271

Présentation de l'éditeur :
Un mois après son retour dans le monde « réel », l'écrivain lépreux Thomas Covenant est de nouveau projeté dans le Fief. Mais là-bas, l'espace temps n'a pas la même dimension et quarante ans se sont écoulés depuis sa dernière visite, au cours de laquelle il avait réussi à sauver tout un peuple du chaos et de la destruction. Malheureusement, la situation n'a fait qu'empirer dans le Fief. Le Rogue est sur le point de lancer à nouveau ses armées à l'assaut du royaume, désormais gouverné par Eléna, la fille de Léna. Assistés du mystérieux Amok, Covenant et Eléna se mettent en quête du Septième et dernier Tabernacle, persuadés qu'il sera peut-être la clé de la victoire.

Mon avis :

Je viens enfin vous présenter mon avis sur le tome 2 des Chroniques de Thomas Covenant, La retraite maudite, que j'ai mis une bonne semaine à lire. Entre la varicelle de mon fils, le manque de temps, de concentration et la fatigue, j'ai bien cru ne jamais en venir à bout.

Avec un peu de motivation, je l'ai enfin terminé et même si j'ai aimé retrouver ce personnage hors du commun qu'est Thomas Covenant et les personnages du Fief, il faut quand même préciser que ce tome m'a paru beaucoup plus long que le précédent, la plupart du temps.

En effet, même si nous rencontrons de nouveaux personnages (Elena et Hill Troy, notamment) et même si l'on découvre au fur et à mesure qui ils sont et ce qu'ils attendent de Thomas, du Fief et de cette nouvelle quête, j'ai constaté qu'ici nous étions plus dans la description psychologique des uns et des autres que dans l'action véritablement. Et franchement, cela m'a cruellement manqué.

Il y a en tout et pour tout deux scènes de combat qui rendent l'ouvrage vivant et intéressant puisque l'on a l'impression d'avancer beaucoup plus vite dans la quête et donc l'histoire. Ce n'est qu'à ces moments là que je ne m'ennuyais pas et que les pages filaient rapidement.

Si dans l'ensemble je suis quand même satisfaite de ma lecture parce que j'apprécie Thomas Covenant et qu'il évolue dans cet ouvrage, j'aurais aimé aussi beaucoup plus de combats, plus de magie.

Les temps sont rudes dans le Fief et la Corruption fait rage et entraîne beaucoup de dégâts que dans le tome précédent. C'est indéniable, cela se ressent et cela rend l'ouvrage encore plus sombre que le premier. Il y aurait donc eu matière à rendre ce volume plus vivant alors que l'auteur se cantonne à davantage d'étude psychologique de ses personnages. Si la nécessité se fait sentir de bien connaître et cerner les uns et les autres pour bien appréhender leurs futurs agissements, à la longue c'est un peu lassant et j'avoue qu'avec la fatigue j'ai décroché un certain nombre de fois de la narration. Il me fallait même, par moment, relire certains passages.

A cela, il m'a manqué les chants et légendes qui m'avaient tant plu dans le premier tome. Les apatrides, ces Géants, ne sont pas présents non plus alors que je les attendais de pied ferme. Salin Suilécume, le géant qui a conduit Thomas Covenant à Pierjoie dans le tome 1, m'a terriblement manqué. Bien entendu, il y a une raison à cette absence et je ne vous dirai pas laquelle mais plus j'avançais et plus je gardais l'espoir de les voir arriver à un moment ou à un autre. Espérance vaine, malheureusement.

Du coup, vu ce qu'il se passe dans cet opus, je me posais tout un tas de questions qui n'ont pas eu vraiment de réponse. La guerre contre le Rogue est imminente; Elena, Thomas Covenant, les Seigneurs qui l'accompagnaient précédemment et Hill Troy, un nouvel arrivant mais non des moindres, partent pour combattre un Mal dont il ne se doute pas de l'ampleur. Les forces sont inégales mais leur volonté n'est jamais émoussée malgré les problèmes qu'ils rencontrent.

La fin est prenante et rattrape les moments de longueur que j'ai pu ressentir. Je suis d'ailleurs curieuse de lire le tome 3, La terre dévastée, parce qu'il y a un fait qui s'est produit au tout début de l'ouvrage, un autre lorsqu'il est dans le Fief et une union des deux à la fin. Cela laisse le lecteur totalement pantois et interrogatif.

Thomas Covenant crée-t-il le Fief inconsciemment ? Comment ces deux réalités peuvent-elles se confondre ?

J'espère avoir des réponses dans le dernier tome et je ne vais pas tarder à le découvrir pour cela.

Cette lecture entre d'ailleurs dans le cadre du Challenge d'Aymeline, "Les mondes imaginaires"
7 / 5 ou 8

lundi 2 juillet 2012

Littérature jeunesse Nathan (dès 7ans)

Je viens vous présenter une nouvelle série des Editions Nathan qui devrait plaire aux jeunes demoiselles férues d'équitation. Il s'agit de "Le club des poneys". L'auteur Sylvie Baussier s'est associée à Olivier Rabouan qui enseigne l'équitation depuis vingt ans pour offrir aux enfants de jolies histoires dans ce domaine équestre. Voilà les ouvrages qui sont déjà édités :

Titre : Une amie pour Princesse
Nbre de pages : 74

Résumé :
Dès son arrivée au poney-club, Léa a un véritable coup de foudre pour un poney, Princesse. Mais cet univers qu'elle ne connaît pas l'impressionne: sera-t-elle à la hauteur? Heureusement, les autres membres du poney-club et les moniteurs vont tout faire pour l'intégrer et la mettre à l'aise.

Titre : La surprise de Dolly
Nbre de pages : 71


Résumé :
Dolly, la jument de Mathilde, l'amie de Léa, met au monde un poulain !




Titre : Tornado l'indomptable
Nbre de pages : 70


Résumé :
Le jeune Dylan, l'ami de Léa, parvient à obtenir la confiance d'un poney effrayé.




Titre : Au galop avec Crinière d'Or
Nbre de pages : 70




Résumé :
Léa doit vaincre sa peur pour progresser dans son apprentissage de l'équitation.




Mon avis :

Chaque ouvrage permet à l'enfant de partir dans le monde de l'équitation en suivant les aventures d'apprentis cavaliers. Si Kylian a aimé la première histoire que je lui ai racontée, il a été aussi un peu perdu par le vocabulaire équestre.

L'éditeur précise en quatrième de couverture que ces ouvrages peuvent être lus à partir de 6 ans. Personnellement, je les recommanderai plutôt à des enfants âgés de 7-8 ans qui ont déjà une maîtrise de la lecture mais aussi de bonne base en vocabulaire.

En effet, le style employé par l'auteur n'est pas des plus simples pour des enfants de cet âge. J'ai été "choquée" par le fait qu'on le conseille à des enfants si jeune. Même si les histoires en elles-mêmes sont très simples et si les problèmes que les cavaliers rencontrent sont vites résolus, il n'empêche que si l'on ne connaît pas les termes ou expressions tels que "monter à cru avec un licol", une "longe", "1m35 au garrot", "passer son 3ème galop"... on peut être vite désespéré par sa lecture. Une petite définition en bas de page simplifierait la lecture de l'enfant sans qu'il est forcément besoin de demander la signification du mot.

Un conseil donc si votre enfant ne connaît rien au domaine de l'équitation, restez à ses côtés pendant sa lecture afin de pouvoir lui expliquer les termes qu'il ne comprendrait pas.

Mis à part cette petite recommandation, cette série est très sympathique à découvrir. Elle fera passer un bon moment de lecture-détente à votre enfant qui vivra de belles aventures aux côtés de Léa, Mathilde, Dylan...

Un détail encore, mais pas des moindre, chaque fin d'ouvrage possède un "savoir +" pour comprendre comment un cheval communique, comment vit un poulain, comment on dresse un poney, et le mécanisme du galop. Des dessins sont là pour appuyer les explications fournies et j'avoue que c'est un petit plus indéniable à cette série. Cela rend l'enfant curieux et lui donne l'envie de continuer sa découverte dans un domaine qu'il ne connaît pas forcément.