lundi 29 mars 2021

Fantômes

 



Auteur : Christian Kiefer
Editions : Albin Michel (2020)
Collection : Terres d'Amérique
Nbre de pages : 288



Présentation de l'éditeur :

Été 1945 : lorsque le soldat américain d'origine japonaise Ray Takahashi rentre du front, personne n'est là pour l'accueillir en héros sur les terres de son enfance, dans le nord de la Californie. Ses parents, après avoir été expulsés et enfermés au camp de Tule Lake, vivent désormais à Oakland. Mais Ray veut comprendre pourquoi leurs anciens voisins et amis ont coupé les ponts avec eux, et surtout revoir leur fille Helen, sa petite amie. C'est à ce moment-là qu'il disparaît sans laisser de traces.
Printemps 1969: de retour du Vietnam, et hanté par les fantômes de la guerre, John Frazier cherche son salut à travers l'écriture d'un roman. En s'emparant accidentellement du destin de Ray, le jeune écrivain ignore tout des douloureux secrets qu'il s'apprête à exhumer.
En revenant sur l'histoire méconnue de dizaines de milliers de Nippo-Américains internés dans des camps après l'attaque de Pearl Harbor en 1941, Christian Kiefer tisse un drame familial poignant et lumineux, qui interroge notre rapport intime à la mémoire et au passé.



Mon avis :

Ce roman met en avant l'histoire méconnue de l'internement de dizaines de milliers de japonais dans des camps après l'attaque de Pearl Harbor.

Le récit se fait par john Frazier, vétéran de la guerre du Vietnam, qui va, par hasard, découvrir l'histoire de Ray Takahashi, mystérieusement disparu à son retour de la guerre de 1945. Il va alors enquêter pour savoir ce qu'il est advenu de cet homme...

J'ai littéralement dévoré ce roman de moins de 300 pages, souhaitant connaître le sort de Ray. On apprend au fur et à mesure ce qu'il en était entre les Takahashi et les Wilson (propriétaires qui leur louait une petite maison sur leur terrain).

Dès les premières pages, on ressent la haine contre les "Japs". L'atmosphère est lourde, pesante mais l'écriture est si fluide qu'elle donne au lecteur cet allant pour continuer quoi qu'il lui en coûte.

J'ai eu un pincement au coeur à maintes reprises. J'ai détesté un personnage féminin et je me suis demandée comment on pouvait réagir de telle façon.

Les secrets sont terriblement bien gardés, même si on se doute de certaines choses.

C'est un roman court mais d'une intensité époustouflante, touchant et émotionnellement marquant par tout ce qu'il dévoile tant du côté de Ray mais également lorsque l'on apprend à connaître John qui lui aussi a été marquée par une guerre détestable.

En bref, et en peu de mots : il est à lire d'urgence !

jeudi 25 mars 2021

Le fabuleux voyage du carnet des silences

 




Auteure : Clara Pooley
Editions : Fleuve (2021)
Nbre de pages : 469



Présentation de l'éditeur :

Monica a abandonné sa carrière d’avocate pour réaliser son rêve : ouvrir un café sur Fulham Road. Le jour où un de ses clients oublie son carnet sur une table, elle ne peut s’empêcher de le lire. Les premières pages lui révèlent la confession de Julian Jessop, un artiste excentrique, âgé de soixante-dix-neuf ans qui exprime toute sa tristesse et sa solitude depuis la mort de sa femme.
Touchée par cette idée de révéler des sentiments intimes à des inconnus, Monica décide de continuer le carnet avant de le déposer dans un bar à vin.

Au risque de voir son destin bouleversé de manière inattendue…



Mon avis :

Après avoir lu le résumé de cet ouvrage, j'ai eu très envie de le découvrir en me plongeant dans un récit que je pensais feel-good. Hors ce n'est pas le cas.

Ici, on est dans du contemporain dans lequel l'autrice va faire succéder des personnages qui écriront des révélations intimes dans un carnet.

Si j'ai aimé l'idée de départ et les différentes rencontres, j'avoue que je pensais que le roman aurait été tourné différemment et en l'occurrence que l'on lirait mot pour mot ces fameuses révélations et non qu'on les apprendrait via les personnages par moment.

Du coup, je suis restée extérieure à leurs histoires et je ne me suis attachée à aucun d'entre eux.

Pour autant, j'ai toujours voulu savoir comment cela allait se terminer pour les uns et les autres puisque des liens se tissent au fur et à mesure que l'on avance. Et, finalement, je suis arrivée à la fin, qui m'a un brin déçue concernant un personnage que je ne pensais pas être "menteur" mais qui m'a aussi touchée.

C'est un roman choral qui se lit bien et qui aborde des thématiques diverses comme la maternité, les réseaux sociaux, les addictions... C'est un roman qui plaira par son style fluide mais qui, sur le fond, ne m'a pas totalement convaincue.

lundi 22 mars 2021

Révolution

 




Auteur : C.J. Samson
Editions : Belfond (2020)
Nbre de pages : 1104



Présentation de l'éditeur :

Angleterre, été 1549. Deux ans après la mort d’Henry VIII, l’Angleterre glisse lentement mais sûrement dans le chaos. Le souverain en titre, Edward VI a 11 ans et c’est son oncle, Edward Seymour, le duc de Somerset, qui lui sert de régent. Le peuple n’apprécie pas l’influence grandissante des protestants et la guerre contre l’Écosse est un désastre. Quant à la situation économique, elle est catastrophique : l’inflation ne fait que croître et parmi les paysans, la révolte gronde.
Depuis la mort du vieux roi, Matthew Shardlake travaille comme avocat au service de la plus jeune fille d’Henry VIII, Lady Elizabeth. Le meurtre de Edith Boleyn, femme de John Boleyn, un proche de Lady Elizabeth, pousse Shardlake et son assistant Nicholas Overton à se rendre à Norwich où ils retrouvent l’ancien assistant de Shardlake, Jack Barak. Ils ont à peine le temps de commencer leur enquête qu’une violente révolte paysanne éclate dans la région. Sous la houlette d’un certain Robert Kett, plus de mille paysans battent la campagne, expropriant les propriétaires et les nobles, avant d’installer un grand campement à l’extérieur de Norwich. Tandis qu’à Londres le gouvernement prépare la contre-attaque et s’apprête à réprimer la révolte, Shardlake découvre que le meurtre d’Edith pourrait bien avoir un lien avec tous ces troubles politiques…



Mon avis :

Ce roman est une véritable insertion dans l'Angleterre du 16ème siècle. Pendant plus de 1000 pages que nous ne voyons pas passer, nous vivons aux côtés de personnages rendus si réels par la plume de l'auteur que j'avais l'impression d'être à cette époque.

Le point de départ est un meurtre que le sergent royal Shardlake devra élucider. Il sera aidé de son assistant, Nicholas. John Boleyn (parent de la future reine Elisabeth) est accusé de l'assassinat de sa femme et j'étais très curieuse de voir comment Shardlake allait le sortir de cette sordide histoire.

Tout n'est que complots, traitrise et l'ensemble est hyper bien ficelé et maîtrisé.

Les personnages ne laissent rien paraître si ce n'est l'importance de la place qu'ils tiennent dans une société en pleine évolution et où le peuple commence à se révolter.

Nous sommes d'ailleurs emportés dans le tourbillon de l'Histoire plus que par l'enquête au point que l'on vit chaque moment marquant avec intensité.

La plume est fluide, agréable et le côté historique très accessible.

Cela en fait un roman dans lequel on ne se perd jamais malgré le nombre de personnages et j'étais toujours ravie de le reprendre, de voir ce qui allait arriver.

J'ai passé 3 semaines aux côtés de Shardlake et de ceux qui vont l'accompagner (les amis comme les traitres).

Je ne me suis jamais ennuyée, même si l'action n'est pas prioritaire.

Je me suis laissée porter comme ces Hommes se sont laissés porter par l'Histoire et ils m'ont fait connaître un évènement anglais peu connu mais qui a eu son importance pour ce pays.

Si vous êtes féru d'Histoire, ce titre ne peut que vous plaire. Je vous le conseille très fortement.

mardi 9 mars 2021

L'enfant étoile

 




Auteure : Katrin Engberg
Editions : Fleuve Noir (2021)
Nbre de pages : 416



Présentation de l'éditeur :

En plein centre-ville de Copenhague, une jeune étudiante est retrouvée dans son appartement sauvagement assassinée, le visage marqué par d’étranges entailles. L’inspecteur Jeppe Korner et son équipière Annette Werner, chargés de l’affaire, découvrent rapidement que le passé de la victime contient de lourds secrets. Quant à la propriétaire de l’immeuble et également voisine, Esther, elle est en train d’écrire un roman qui relate dans les moindres détails le déroulement du meurtre.
Simple coïncidence ou plan machiavélique ?
Commence alors pour Jeppe et Annette une plongée au cœur d’une ville dans laquelle les apparences sont mortelles.



Mon avis :

J'ai fini ce roman la semaine dernière. La 4ème de couverture m'avait donné envie de découvrir ce 1er roman de l'auteure et je n'ai pas traîné pour le commencer.

Mais dès les premières pages, j'ai senti que la lecture n'allait pas être celle attendue.

Même si je sais que les policiers nordiques ne font pas partie de ceux où l'action vous coupe le souffle, j'ai trouvé qu'il était long.

Ce ressenti vient aussi, je pense, du fait que je n'ai pas accroché aux personnages.

Les enquêteurs sont très classiques et clichés. Je ne leur ai trouvé aucun intérêt. J'aurais aimé des personnages qui sortent du lot et non un énième inspecteur qui s'adonne à la boisson parce que sa femme veut divorcer ! Son équipière est plus intéressante mais passe au second plan. 

Les autres nombreux personnages ne m'ont pas plus marquée et la résolution de l'enquête n'est pas exceptionnelle.

Il y a bien des tentatives de twists sur le passé des personnages mais ils ne m'ont fait ni chaud ni froid.

Malgré le peu d'intérêt que je portais à ma lecture, je suis allée jusqu'au bout de ce roman pensant qu'il y aurait des revirements de situation qui remonteraient mon intérêt et qui m'auraient scotchée. Ce fut peine perdue.

De plus, j'ai eu du mal avec les noms des personnages et des rues, difficilement lisibles cette fois-ci alors même que ce n'est pas mon 1er roman nordique. Et le comble, je n'ai pas compris le titre ni la mini explication donnée à la fin du roman.

Je sors déçue de cette lecture. C'est bien dommage !