jeudi 28 janvier 2016

Caminar

Auteur : Dominique Chappey
Editions : Oskar (novembre 2015)
Collection : La Vie
Nbre de pages : 218

A partir de 11 ans

Présentation de l'éditeur :
Peirot (Petit Pierre en béarnais), 12 ans, vit a Pau avec ses parents et son grand-père dans la maison qui jouxte le chantier de ferraille ou son grand-père a travaillé toute sa vie. Peirot, qui a été élevé par son grand-père, entretient avec lui une relation très complice. Cette vie tranquille bascule le jour ou le père de Peirot participe a l'attaque d'un fourgon blindé. Un de ses complices est tué et un policier grièvement blessé. Le père prend la fuite en emportant deux millions d'euros. Peirot, malgré le soutien de son amie Jeannette, vit très mal la situation. L'adolescent doit tracer son chemin et plus que jamais, il a besoin de son grand-père. Peirot arrivera-t-il a se construire ?

Mon avis :

Un résumé accrocheur et une envie bien présente de découvrir des personnages que je m'imaginais poignants et attachants.

Force est de constater que la lecture de Caminar ne m'a pas apporté ce que j'aurais pensé : émotions, ventre qui se noue, passages que l'on n'oublie pas...

La narration est pourtant faite par un jeune homme qui n'a pas la vie facile. Peirot est de ceux qui, malgré les difficultés, veulent s'en sortir.

Sa bouée de sauvetage est son grand-père qu'il aime tant, qu'il admire, avec lequel il a passé la plupart de son temps. L'attachement entre ces deux personnages est à vous attendrir... normalement...

Parce que, malheureusement, si j'ai pu percevoir que Pierre et son grand-père ne sont rien l'un sans l'autre, la façon dont le style raconte cette histoire ne m'a pas convaincue.

Je ne sais pas comment expliquer ce qu'il m'a manqué pour que j'adhère totalement à cette unité entre eux. Je suis restée totalement en retrait alors même que ce qui se passe dans la vie de Pierre est loin d'être une partie de plaisir.

Les semi-explications données pour comprendre le geste de ce père qui n'hésite pas à commettre l'irréparable m'ont fait froncer les sourcils. Je n'ai pas trouvé normal de ne pas tenter de trouver le pourquoi sur la réaction du père.

Je sais bien que l'on ne peut pas toujours trouver de réponse mais il faut bien aussi se mettre à la place du jeune lecteur. Ici, ce livre est destiné à de la jeunesse. Comment s'imaginer dire à ces enfants "bah, je ne sais pas trop pourquoi il a fait ça. Depuis tout petit, je sentais qu'il était différent..." (ce ne sont pas les termes exacts mais c'est ce que l'auteur écrit.

Cela signifie quoi aujourd'hui pour nos jeunes ? Que l'on peut faire n'importe quoi à partir du moment où l'on n'est pas bien dans sa peau ?

D'ailleurs, les échanges entre le père et le fils manquent cruellement dans ce livre. Qu'il y ait une relation exclusive entre le grand-père et Pierre n'enlève pas non plus le besoin du lecteur de comprendre le personnage du père de ce dernier.

Caminar n'est pas un mauvais roman. A mon sens, il lui manque des détails précieux pour le rendre encore plus prenant et vraiment touchant. Quant à la plume de Dominique Chappey, elle est tout ce que l'on peut attendre d'un auteur qui écrit pour la jeunesse : fluide et simple.

En bref, Caminar est à découvrir mais il aurait mérité encore un peu plus d'attentions sur le personnage du père braqueur.


mercredi 27 janvier 2016

Love Game : Tied (T4)

Auteur : Emma Chase
Editions : Hugo & Cie (2016)
Collection : New Romance
Nbre de pages : 298
 
Présentation de l'éditeur :
Dans ce quatrième et dernier volume de la série Love Game, on retrouve nos héros, Kate et Drew, une semaine avant leur mariage. C'est Drew le beau gosse, amoureux comme jamais, qui reprend le fil du récit, sur ce ton délicieusement irrévérencieux et follement drôle qui fait craquer toutes les filles... Tout semble aller pour le mieux dans le meilleur des mondes. L'attirance sexuelle du jeune couple est toujours aussi irrépressible. Leur complicité est encore renforcée depuis la naissance de James, leur bébé d'amour, aussi adorable qu'épuisant... On devrait se diriger en pente douce vers un happy end, le long d'un chemin semé de roses. Mais ce serait sans compter sur les copains de nos amants terribles. Cette joyeuse bande leur a concocté une petite virée à Las Vegas, histoire que Drew et Kate enterrent leurs vies de garçon et de jeune fille en beauté. Mais à Sin city, la ville du péché, entre le calme feutré d'une villa grand-luxe du Bellagio et l'ambiance trépidante des boites de nuit du Strip, une série d'évènements imprévus va tout remettre en question... Toujours aussi trépidant, drôle et sexy, Tied clôt la série Love Game en beauté, pour le plus grand plaisir de ses lectrices (et de ses lecteurs).
 
 
Mon avis :
 
J'avais adoré et dévoré chaque tome de cette série (à l'exception peut-être du tome intermédiaire "Holly Frigging Matrimony" qui ne m'avait pas vraiment convaincue. Mais les nouvelles et moi, ça ne colle jamais, de toute façon). Autant dire que ce tome 4 n'a pas fait exception. Malgré le peu de temps que je peux désormais consacrer à la lecture, je l'ai englouti en à peu près 2 jours.
 
J'ai été ravie de retrouver Kate mais surtout l'humour débordant mais surtout déroutant et quelque peu grinçant de Drew.
 
Cet homme là, Mesdames, me fait me marrer à chaque fois qu'il ouvre la bouche. C'est dire !
 
D'ailleurs, mon mari m'a fait la réflexion suivante : "je croyais que c'était un roman érotique, pas un comique !" Ca se voit qu'il ne connaît pas Drew...
 
Bref, ici nous nous plaçons une semaine avant le mariage de ce couple cher à mon cœur. Les amis de Kate et Drew leur ont concocté, à Las Vegas, ville de tous les pêchés, un EVJF (enterrement de vie de jeune fille) et un EVG du tonnerre.
 
Et moi, je me suis éclatée de constater les situations dans lesquelles Drew s'est encore mis...
 
Ce que j'aime par dessus tout avec cette saga c'est que l'on se place d'un point de vue masculin et c'est hilarant de lire ce que les hommes pensent des femmes et la façon dont ils nous analysent nous mais aussi nos pensées, nos non-dits !
 
J'adore et je suis fan et si je suis largement satisfaite de cette lecture qui m'a démontré que ces personnages m'avaient manqué, je vais être triste de ne plus les retrouver.
 
Sauf à espérer que Emma Chase fasse un autre tome avec notamment Billy Warner qui mériterait bien un livre à lui tout seul. Ce mec est un être vraiment à part et cela se démontre largement ici...
 
En bref, ce dernier tome de Love Game m'a enchantée. Je n'avais pas envie d'arrêter de lire (même après une journée de boulot crevante). Je n'avais pas envie, non plus, de quitter des personnages auxquels j'ai adhéré dès le début (bon Dee Dee, ici, m'a un peu énervée avec ses réactions vis-à-vis de Drew mais bon...). Quoi qu'il en soit, si vous n'êtes pas hostile à tenter ce genre de lecture (bien plus soft que certaines autres séries du genre ce que j'apprécie haut la main) et que vous ne vous êtes pas encore laissé tenter par l'histoire de Kate et Drew, je n'ai qu'un conseil à vous donnez : jetez-vous à l'eau ! Comme on le dit : Essayez c'est l'adopter ! Alors, foncez !
 
 


dimanche 24 janvier 2016

Chroniques d'au-delà du Seuil : Les rescapés de la Cité Maudite (T3)

Auteur : Paul Carta
Editions : L'Archipel (2015)
Collection : Fantasy
Nbre de pages : 345
 
Présentation de l'éditeur :
Mille ans après la Guerre des Dieux, le continent de Poménia vit désormais en paix. Les guerres incessantes, les crimes et le brigandage font partie du passé, et les cités sont florissantes, sous l’égide des cinq dieux du Pentacle qui ont endormi les autres divinités.
Isolée du reste du monde, la cité maudite est contrôlée en permanence par les prêtres gardiens, ses habitants sont condamnés à y naître et à y mourir, sans pouvoir en appeler aux dieux.
C’est dans cette cité qu’un jeune garçon, Jan, va découvrir un temple enfoui et réveiller la divinité qui y sommeillait. Amnésique, presque impuissante, confinée dans une statue grossière, cette divinité dénommée Petit Dieu, avec l’aide Jan, va tenter de retrouver sa place dans l’univers.
Mais du haut de l’Alphée, les divinités du Pentacle veillent, et ce n’est qu’en fuyant la cité maudite que Jan et Petit Dieu vont parvenir à bouleverser l’ordre millénaire imposé par les dieux.
 
Mon avis :
 
Chroniques d'au-delà du Seuil est une série que je ne manque pour rien au monde. Lire du Paul Carta, pour moi, c'est comme lire du Robin Hobb, même si, attention, les deux genres sont quand même très différents dans leurs histoires. Un passage obligé quand on aime la bonne fantasy, bien complexe et bien menée, avec des personnages auxquels on s'attache très rapidement.
 
Du coup, même si j'ai pris mon temps pour me lancer dans ce troisième opus, je n'ai pas été déçue par ce que j'ai découvert, même si, cette fois-ci, il n'est plus question de Khimaï, Borhon et Cie.
 
Pour les tomes 3 et 4, l'auteur a voulu changer de continent et nous emporte vers Poménia et la Cité Maudite.
 
Je pensais que j'allais avoir un peu de mal à me faire à ces nouveaux personnages, ces nouveaux Dieux. Je garde un souvenir un peu difficile du premier tome de cette série qu'il  m'a fallu maîtriser pour saisir tout ce que cela importait dans l'histoire globale. Mais cette fois-ci, je n'ai eu aucun mal à tout maîtriser.
 
Il faut tout de même garder une bonne dose de concentration pour ne pas se perdre dans les noms des Dieux du Pentacle mais, sincèrement, ce tome est vraiment touchant et prenant par tout ce qui s'y passe.
 
Jan est un gamin qui découvre une statue alors même qu'il tente de sauver sa peau face à un autre gamin d'une bande rivale. De cette rencontre, Jan va sortir changer. Mais c'est également les existences de ses proches, amis et connaissances qui vont basculer là où les Dieux du Pentacle ne l'auraient pas du tout imaginer. Eux qui avaient tout fait pour les hommes vivent en paix, en harmonie. Pourquoi ce revirement de situation ? Qui est ce Dieux qui a été réveillé ?
 
Je n'en dirai pas plus pour ne pas spolier mais je suis de plus en plus conquise par cette saga, d'autant que Paul Carta a une plume, certes exigeante mais tellement affûtée et accrocheuse.
 
Et que dire de l'ensemble de ces personnages qui changent au fur et à mesure que l'on progresse.
 
Si dans les deux premiers tomes nous voyagions aux côtés d'un Prince, ici c'est le bas peuple que nous rencontrons. Ceux qui se cachent, qui ont été bannis, qui vivent avec tant de misère autour d'eux.
 
Il me tarde que le tome 4 paraisse pour connaître la suite, retrouver Jan, Morlan, Petit Dieu, Mornia et les autres. Mais ne vous méprenez pas, si vous avez commencé cette saga, car nous retrouverons, à partir du tome 5, les personnages des deux premiers tomes. L'auteur ne fait qu'une simple parenthèse pour mieux scinder, par la suite, ces deux "dyptiques", si je puis dire.
 
En bref, Les rescapés de la Cité Maudite m'a bouleversée et si j'ai mis un peu plus d'une semaine pour le lire, je me suis vraiment régalée dans tout ce que j'ai découvert. Quitter l'univers de l'auteur crée un vide que j'ai hâte de combler avec la suite, Le réveil des Dieux, qui devrait paraître début février.

 


vendredi 22 janvier 2016

Les sept tours du diable

Auteur : Eric le Nabour
Editions : Presses de la Cité (2015)
Collection : Terres de Frnce
Nbre de pages : 308


Présentation de l'éditeur :
1923. L'Europe et une partie du monde entrent dans une période de turbulences... A l'invitation d'Ahmed Nahas, archéologue et conservateur au musée du Caire, Gabriel Langevin, fils d'un banquier français qui s'est mystérieusement donné la mort et fiancé de Nancy Carnarvon –, l'un des découvreurs de Toutankhamon –, se joint à une expédition dans le sud de l'Egypte. A leur côté : un prêtre, Angelo Beliali, et une romancière, Asmodée Timothy Bancroft. L'entreprise est couronnée de succès. La découverte de la tombe de Djouqed Anty, mage et astrologue, révèle des trésors archéologiques inestimables. Mais dès le lendemain, toute l'expédition a levé le camp. Gabriel, désemparé, se retrouve seul, en proie à de nombreuses interrogations : quelles étaient les réelles intentions de ses compagnons de fouilles ? Au-delà de l'aspect scientifique de l'expédition, Gabriel comprend bientôt que les liens qui unissent Ahmed Nahas, Beliali et Asmodée ne sont pas seulement la résultante d'intérêts communs à la Turquie de Mustapha Kemal, au Vatican et au parti nazi d'Adolf Hitler. Ne s'agit-il pas plutôt, selon de très anciennes prophéties, de réactiver les énergies diaboliques des sept tours du diable ? Sept tours censées distribuer sur terre les influences sataniques seules capables de déclencher la guerre et la terreur...


Mon avis :

Je n'avais pas eu le temps de lire ce roman avant et j'avoue que j'ai un peu regretté de ne pas m'y être plongée dedans plus tôt car l'histoire que nous sert ici Eric Le Nabour est intéressante et son écriture est si facile et si fluide que le roman se dévore rapidement.
 
Pas besoin de refaire un résumé vu que la présentation de l'éditeur est suffisamment explicite pour vous donner une idée générale.
 
Lorsque je me suis plongée dans ce titre, le prologue m'a emballée et que dire des premiers chapitres ! C'était une invitation pure et simple à ne pas lâcher ce livre avant la fin.
 
L'angoisse est patente dans un premier temps et j'avoue que je m'attendais à un stress croissant au fur et à mesure que j'avancerais. Or, et c'est sur ce point que je reste assez dubitative, les petites montées d'adrénaline que j'ai pu avoir au départ se sont vite apaisées par la suite. Quel dommage !
 
En effet, si l'histoire menée ici est fort intéressante parce qu'elle touche un thème que j'adore dans l'Histoire, celle de l'Egypte Ancienne, des sarcophages et de leurs secrets, l'auteur n'a pas su m'exalter réellement.
 
Je suis restée sur ma faim surtout au moment où Gabriel se trouve enfin sur ledit site interdit. Honnêtement, j'attendais quelque chose de beaucoup plus stressant, prenant aux tripes, d'autant que l'on est sensé parler d'un manuscrit écrit par l'astrologue d'Amménémès II,  accompagné d'un rituel funéraire, vieux de 4000 ans et qui aurait des répercussions pour ceux qui tenteraient de s'en emparer !!
 
Du coup, je suis un peu mitigée sur la façon dont l'auteur a tourné son livre mais certainement pas sur la découverte qu'il m'a permise de faire.
 
En effet, l'explication du titre est vraiment surprenante et m'a laissée dans un état de volonté à en connaître davantage sur ces fameuses "tours du diable". Je suis toujours preneuse dès qu'il s'agit de mystères historiques et celui là m'a vraiment fascinée.
 
Mais j'aurais aimé que l'auteur aille un peu plus loin justement parce que, du coup, j'ai un manque sur ce roman de 300 pages que j'aurais aimé plus étoffé car certaines parties sont occultées et d'autres un peu courtes. Là, encore, c'est dommage !
 
Mais voyons le bon côté des choses, pour les néophytes comme moi, ce roman ouvre une porte à notre curiosité. Le livre est très bien écrit car simple dans sa compréhension. On tourne chaque page avec toujours plus d'avidité afin d'avoir le fin mot de l'histoire. Et même si l'on reste un peu sur sa faim sur certains passages, l'ensemble offre une lecture agréable.
 
En bref, Les sept tours du diable est une découverte plaisante que je ne regrette pas d'avoir faite. Par contre, un peu plus de précisions et des personnages plus marquants et moins fades auraient rendu le tout encore plus attrayant.
 
 

samedi 16 janvier 2016

Te posséder

Auteur : Sarah Crowley
Editions : City (Novembre 2015)
Nbre de pages : 268


Présentation de l'éditeur :
Mila Nixon a trente-deux ans, une tonne d'ambition, du charme et un passionnant métier de journaliste. Ce serait le meilleur des mondes si elle n'avait pas trouvé son petit ami au lit avec sa meilleure copine, juste avant leurs fiançailles. Mila a donc a repris sa vie de célibataire, enchainant tristement les mojitos et les longs mois d'abstinence. Mais lorsqu'elle a apprend que son ex va épouser la traitresse, un déclic se produit : elle doit reprendre sa vie en main. Et un soir, elle rencontre deux hommes que tout oppose... Qui du politicien, séduisant et manipulateur, ou du célèbre footballeur, sexy mais pas très malin, saura dompter la nouvelle Mila ? De Londres à la côte anglaise, des bars branchés aux plateaux télé, la jeune femme tente de garder la situation sous contrôle... et plus si affinités !

Mon avis :

Voilà un roman qui m'aura fait passer un bon petit moment. Certes, il ne révolutionne pas le genre mais Mila est une trentenaire à laquelle on s'attache facilement et entre un politicien bien mystérieux dans sa vie personnelle et un footballeur qui m'a bien fait rigoler, j'avoue que cette romance érotique a été une bonne pioche en cette fin de semaine.
 
L'auteur écrit avec simplicité et je n'en demandais pas plus. Ma lecture a donc été très rapide puisque j'ai lu cet opus en une journée.
 
Cela faisait un moment que cela ne m'était pas arrivé, ce qui indique bien que l'histoire, tout en étant classique, reste suffisamment attrayante pour m'avoir donné envie d'en savoir toujours plus.
 
A cela s'ajoute le fait qu'il s'agit d'un one-shot alors que je pensais avoir droit à une série. C'est peut-être l'inconvénient de ce titre puisque du coup cela gâche un peu la narration enr rendant certaines scènes sont trop rapides voire même occultées alors même que j'en aurais voulu un peu plus.
 
Mais qu'à cela ne tienne, Te posséder reste un bon roman dans le genre, au point que j'aurais aimé avoir un tome 2 et retrouver Mila et ces deux hommes. Sans compter sur la fameuse meilleure amie que l'on voit assez peu mais qui mériterait d'avoir son propre tome pour que la lectrice que je suis puisse saisir l'ensemble de ce personnage si explosif.
 
En bref, Te posséder est un livre à découvrir, sans prise de tête, entre deux autres romans plus pointilleux. Il fait son office de lecture-détente. Me concernant, il a joué parfaitement son rôle et je vais rester attentive aux prochaines parutions de l'auteur.

vendredi 15 janvier 2016

Et le ciel sera bleu

Auteur : Tamara McKinley
Editions : L'Archipel (2015)
Nbre de pages : 381


Présentation de l'éditeur :
Angleterre, 1939. La vie n’a pas été tendre pour la jeune Sally Turner, 16 ans, qui élève seule son frère de six ans, Ernie, atteint de polio. Leur mère, Florrie, les a abandonnés dès que la guerre a éclaté, et leur père a été appelé sous les drapeaux. Tous deux trouvent alors refuge à Cliffehaven, une bourgade située sur la côte sud de l’Angleterre. Ils y sont accueillis par Peggy Reilly, la propriétaire de la Pension du Bord de Mer et Jim, son mari quelque peu bourru. Sally trouve, auprès de la famille Reilly, un foyer d’adoption qui lui permettra de s’épanouir. Elle obtient un emploi dans une usine de confection d’uniformes, où ses talents de couturière se révèlent. Sally fait de plus la rencontre de John Hicks, un mystérieux pêcheur… Mais la guerre et l’arrivée de Florrie à Cliffehaven menacent ce fragile équilibre…

Mon avis :

Ce nouveau titre de Tamara McKinley est le premier tome d'une trilogie.

Chaque année, je prends plaisir à lire un roman de cet auteur et avec ce nouvel opus, je me suis encore régalée à suivre les personnages dans une période trouble de l'Histoire.

Je ne sais pas du tout comment se débrouille Tamara McKinley pour m'accrocher à ses livres mais sa plume est si facile, si fluide à suivre et ses personnages si attachants que malgré le travail, la fatigue et le quotidien, je gardais toujours un peu d'énergie pour retrouver Sally, Ernie et tous les autres.

Lorsque l'on démarre ce roman, on s'attend au pire. Nous sommes en 1939 et la guerre a déjà commencé. On s'attache très facilement à Ernie, ce petit garçon de 6 ans que la polio a rendu très fragile. A ses côtés, on retrouve sa grande sœur, Sally, qui est une vraie petite maman puisque la leur ne fait pas son rôle de mère.

On les aime ces gamins; on déteste cette mère. On attend l'arrivée du père... et dans l'attente, on vit les journées des enfants Turner avec un cœur qui bat la chamade par tant d'émotions...

Car Tamara McKinley n'épargne jamais son lecteur. Même si le livre ne tourne pas dans le tragique, voir Sally s'épanouir chez les Reilly est un vrai soulagement. Et que dire de sa rencontre avec ce cher John...

L'auteur sait magnifiquement nous faire éprouver des émotions si fortes avec des scènes certes un peu convenues, puisque je me suis bien doutée de ce qui allait se passer  par moment, mais si touchantes.

Comment ne pas vouloir la suite là, immédiatement, parce qu'on ne veut pas quitter Sally, ni Ernie, ni John, ni tous les autres qui ont apporté tellement à cette adolescente alors même que la guerre amène de plus en plus d'atrocités ?

Alors, je vous le dis d'emblée. Pas besoin de faire de grands discours pour vous conseiller de lire ce nouveau titre rapidement. Et le ciel sera bleu est un titre que j'attendais de lire avec impatience. Il m'a narguée pendant des semaines et s'est lu bien trop vite à mon goût lorsque j'ai pu enfin m'y pencher dessus.

Quoi qu'il en soit, je sais que, pour moi, Tamara McKinley est une valeur sûre en matière de roman contemporain et je ne pourrai plus arrêter de lire chacun de ses romans à paraître. Je ne sais pas à quelle date sortira la suite de Et le ciel sera bleu mais je vais l'attendre de pied ferme.



 

jeudi 14 janvier 2016

Le golem du ghetto

Auteur : Sylvie Baussier
Editions : Oskar (2016)
Collection : Histoire Société
Nbre de pages : 78


Présentation de l'éditeur :

1580. Le ghetto, quartier juif de Prague, vit dans la peur et la menace : des individus malveillants font croire que certains membres de la communauté tuent des enfants chrétiens pour utiliser leur sang au cours de rituel. L'empereur Rodolphe II décide que tous les habitants du ghetto sont responsables de ces accusations. Il envisage alors d'expulser tous les juifs du ghetto. Afin de protéger sa communauté contre cette violence, Rabbi Loew, le grand rabbin de Prague, crée en secret un golem.
 
 
Mon avis :
 
Je ne connaissais pas du tout cette légende sur le golem de Prague et j'avoue que ma découverte a été plaisante et l'ouvrage a été très agréable à lire grâce à une plume délicate et fluide.
 
Avec beaucoup de simplicité, Sylvie Baussier narre cette histoire de telle façon que l'on se plonge dans ce 16ème siècle sans aucune difficulté.
 
On suit le grand rabbin avec un intérêt tout particulier puisque la communauté juive est menacée par l'Empereur sur de fausses accusations que personnes ne peut, malheureusement, contester ou du moins prouver.
 
Avec l'arrivée du golem, c'est tout un système qui se met en place, des manoeuvres afin de voir enfin éclater la vérité. Je me suis énormément attachée à ce golem et Sylvie Baussier en a fait un personnage à part entière. Il est si empathique qu'aujourd'hui encore je ressens les émotions que j'ai pu avoir en lisant ses pensées.
 
Car Sylvie Baussier ne se contente pas de raconter l'histoire de ces juifs. C'est aussi celle de ce golem dont la solitude lui pèse de plus en plus.
 
Une narration à double voix donc qui permet au lecteur de s'ancrer encore plus profondément dans cette histoire courte et pourtant si puissante.
 
J'ai vraiment adoré lire ce petit roman qui n'a de petit que son nombre de pages.
 
Un dossier en fin d'ouvrage vient compléter ce qui est raconté en présentant l'Histoire de la ville de Prague, de la communauté juive, de l'Empereur et du rabbin qui ont réellement existé. Bien sûr, il y a une part d'imagination mais le tout est magnifiquement écrit et décrit.
 
Le golem du ghetto est un magnifique ouvrage à faire découvrir à nos enfants.

mercredi 13 janvier 2016

Merlin : Le dragon d'Avalon (cycle 2 - tome 1)

Auteur : T.A. Barron
Editions : Nathan (2015)
Nbre de pages : 288


A partir de 10 ans

Présentation de l'éditeur :
Dans les royaumes magiques d'Avalon, naît une étrange et miniscule créature appelée Basile, mi-lézard, mi-chauve-souris. Dans ses yeux brille un éclat mystérieux. Quelques années plus tard, Basile découvre un nouveau danger qui menace Avalon et la vie du célèbre Merlin. Malgré sa peur et sa toute petite taille, il se lance dans un périlleux voyage pour sauver l'enchanteur... et trouver son destin.


Mon avis :

J'avais beaucoup aimé suivre le premier cycle de Merlin et j'avoue que j'étais très curieuse de me replonger dans l'univers de T.A. Barron et de retrouver ce personnage mythique.
 
Même si j'ai mis un peu de temps avant de me mettre dans ce nouveau cycle, et même s'il est très différent de ce à quoi je m'attendais au départ, je dois bien avouer qu'il m'a plu mais j'ai trouvé aussi des redondances qui m'ont un peu exaspérée.
 
Lorsque j'ai démarré cette lecture, je n'avais pas relu son résumé. Du coup, j'ai été très étonnée de constater que l'histoire était racontée par un animal et non par un humain.
 
Après cette première surprise, je me suis laissée emporter par ce que racontait Basile et je dois dire que même si cela ne m'ennuyait pas, j'ai eu du mal à m'accaparer vraiment cette histoire.
 
Basile est un être si petit qu'il tente par tous les moyens, en premier lieu, de savoir ce qu'il est et d'où il vient exactement.
 
Les premiers chapitres vont s'axer vraiment sur lui et non sur Merlin comme je le pensais. Du coup, les chapitres se ressemblent assez même si Basile fait des rencontres diverses et variées.
 
Cela ne me donnait pas forcément envie de poursuivre, même si ce petit animal est fort attachant. C'est d'ailleurs grâce à lui, imaginant ce petit être fragile mais prêt à tout pour trouver Merlin, qui me poussait à poursuivre sinon j'aurais abandonné ma lecture.
 
Heureusement pour moi, j'ai continué et sans aucun conteste la seconde partie est bien meilleure. Basile prend plus confiance en lui et certains passages, notamment le dernier, est génialissime.
 
Je me suis parfaitement imaginé les scènes que l'auteur décrit suffisamment pour permettre au lecteur adulte de se plonger dans l'univers et l'action mais sans pour autant noyer les jeunes lecteurs avec des descriptions à rallonge.
 
J'aime d'ailleurs toujours autant la façon de raconter de T.A. Barron qui a une plume fluide et facile, même si parfois l'ouvrage mériterait un peu plus d'action et moins de bla-bla (surtout dans la première partie du livre).
 
En bref, ce premier tome du cycle 2 de Merlin est intéressant même si le départ est plutôt surprenant avec ce petit animal totalement paumé qui raconte l'histoire. On finit par s'y attacher et prendre davantage part à son aventure, même si j'aurais aimé que Merlin soit beaucoup plus présent. Je reste curieuse de lire la suite et en même temps je la redoute un peu parce que faire un cycle sur Merlin sans que ce personnage soit vraiment au centre de l'histoire me déroute beaucoup.
 
A noter quand même la magnifique couverture que les Editions Nathan ont fait sur ce nouveau cycle qui m'a donné envie de m'arrêter sur cet ouvrage.


jeudi 7 janvier 2016

Challenge hivernal 2016

 
 

Devant le résultat un peu catastrophique de mon challenge automnal (8 titres lus sur 21...), je me suis dit que le poursuivre ne me ferait pas de mal et encore moins à ma PAL.
 
Je réitère donc ce challenge qui n'a pour but que de faire baisser le nombre de mes livres dans ma bibliothèque et sortir enfin des romans qui y traînent depuis trop longtemps.
 
Le choix n'a pas été facile à faire puisque, cette fois-ci, je pars sur 10 titres seulement.
 
Et voilà en images, ce que cela donne :
 

 

 
 
J'espère vraiment venir au bout de cette petite liste vu que la période hivernale a déjà commencé depuis le 21 décembre mais surtout que j'inclurai pendant cette période des services presses reçus aussi entre-temps. Pour l'instant, c'est plutôt calme vu que j'ai considérablement réduit les SP mais je n'ai que jusqu'au 20 mars pour tout liquider. Croisons les doigts !


Résultat des courses au 21 mars 2016 : 6 livres lus et 1 abandon

Retrouvez mes avis sur :
- Et le ciel sera bleu de Tamara McKinley dont il me tarde d'avoir la suite
- Les sept tours du diable qui fût agréable mais dont j'en attendais un peu plus
- Te posséder qui n'était pas mal du tout
- La malédiction du roi qui a été une lecture exigeante mais ô combien prenante et pleine d'émotions
- Les rescapés de la cité maudite m'a encore une fois enchantée et j'attends là encore la suite avec impatience
- Ostland qui vous met dans un état indescriptible.

Quant à l'abandon, il s'agit de L'affaire des corps sans tête. Je pensais me plonger dans un roman historique sympa et facile mais ce fût tout autre chose. Je n'ai jamais réussi à vraiment suivre le fil de l'histoire et j'ai préféré arrêter le carnage. Dommage !



Hantée

Auteurs : Christina Lauren
Editions : Hugo & Cie
Collection : New Way
Nbre de pages : 327
 
Présentation de l'éditeur :
Delilah Blue n'a d'yeux que pour Gavin. Le regard ténébreux et la silhouette toujours parée de noir, le garçon a l'air de sortir tout droit de l'univers sombre et – il faut l'avouer – franchement tordu de ses dessins. Tout chez lui est bizarre, jusqu'à la vieille bâtisse dans laquelle il vit, qui donne une sorte de cachet inquiétant à leur petite ville. Lorsque Gavin décide d'emmener Delilah chez lui, un privilège exceptionnel, elle découvre avec stupeur que les lieux semblent capables de communiquer. Cheminée, par exemple, allume sur demande son propre feu. Lit s'agrandit selon les exigences de Gavin, et Piano lui a appris à jouer lorsqu'il était petit... Très vite, Delilah va comprendre que ce qui vit ici n'est pas humain...À quel prix gagnera-t-elle le droit d'aimer le propriétaire de ces lieux tourmentés ?


Mon avis :

L'année dernière, paraissait dans la collection Young Adult, Sublime, un titre à l'opposé de ce que faisaient Christina et Lauren. Si l'écriture m'avait bluffée, l'histoire, elle, en m'avais pas plu parce qu'il y était trop question de mort. Cette année, c'est avec Hantée que j'ai relu ces auteurs qui me surprennent toujours un peu plus et j'avoue que cette fois-ci, le livre destiné à un public adolescent, a tout ce qu'il faut pour plaire !

Je n'en dirai pas plus que la présentation de l'éditeur. En dévoiler davantage serait une grave erreur et répéter le résumé n'apporterait rien...

Mon avis sera donc plutôt court mais si vous voulez être surpris par ces auteurs de new adult, vous devrez vous pencher sur cet ouvrage très... envoûtant.

Si au début, j'ai encore un peu tiqué sur le personnage de Delilah parce qu'elle est notamment attirée par tout ce qui a trait à la mort, à l'occulte, petit à petit elle change, pour finir par se focaliser sur ce jeune homme qui l'attire comme un aimant, Gavin.

Ces deux là forment un couple tellement magnifique et soudé qu'à partir du moment où l'histoire démarre vraiment, on espère que l'ouvrage ne va pas se terminer sur une mauvaise note, j'entends par là une fin terrible.

Car, ce qui met Hantée dans le genre de roman que je conseille fortement, c'est la faculté qu'ont Christina et Lauren de balader leur lecteur dans une intrigue si captivante et frustrante avec une maison si particulière, que je n'avais pas envie de le lâcher (alors même que j'avais de la famille à la maison...).

Vous me direz que rien qu'avec le titre, on peut savoir de quoi il en retourne et j'ai fait la même erreur que vous, avant ma lecture.

Ne vous méprenez pas. La Maison (oui j'ose mettre une majuscule) est un personnage à part entière. Il sera forcément question d'esprits mais cela va tellement plus loin avec ces deux ados et l'histoire de Gavin si touchante, que la lecture prend une toute autre dimension que lorsque vous lisez un Stephen King, par exemple.

Je ne m'attendais pas du tout à ce que Christina et Lauren me bluffent autant avec ce titre. Je les lis régulièrement dans le genre New Adult et là je me suis pris une grosse claque avec Hantée. Jamais je ne me serais doutée qu'elles seraient capables de m'emporter dans un tel récit, totalement à l'écart de ce qu'elles font d'habitude.

Elles sont tellement fusionnelles dans leur écriture que l'on ne sait jamais qui écrit quoi. Et je me pose tout plein de questions : comment font-elles pour écrire à quatre main un récit de ce genre sans qu'il y ait une seule fausse note, et alors même qu'elles ne vivent pas du tout à proximité l'une de l'autre ?

C'est de la pure magie que de se rendre compte que Hantée est un roman qui marque, qui touche profondément son lecteur et que Christina et Lauren ont, encore une fois, su en mettre plein la vue à ses lecteurs avec ce nouveau titre.

On pourra dire ce que l'on veut des romans New Adult mais dans le genre New Way, ces auteurs ont vraiment créé une perle éblouissante avec ce titre que je recommande fortement. J'ai angoissé, j'ai espéré, j'ai retenu mon souffle. C'est époustouflant !



mercredi 6 janvier 2016

Un sacré numéro !

Auteur : Sarah Clain
Editions : City (2015)
Nbre de pages : 253
 
Présentation de l'éditeur :
Jeune parisienne, Aurore côtoie des personnes qui accumulent les succès. Entre sa mère, fondatrice d’une célèbre maison de macarons et son frère, horloger au rayonnement international, elle se fait l’effet d’être une vraie ratée. Sa vie ? Un concentré d’échecs amoureux et un emploi de bureau obtenu par piston… Pas vraiment brillant, surtout quand on approche de la trentaine. Et en plus, Aurore est maladroite ! Un jour, elle envoie un SMS… et se trompe de numéro. Commence alors un échange avec un mystérieux inconnu. En faisant cette erreur, Aurore provoque des événements en chaîne qui pourraient bien changer toute sa vie…


Mon avis :

Lu pendant les vacances de Noël, ce roman m'a permis de me détendre comme je le souhaitais. L'histoire n'est pas prise de tête du tout et le personnage d'Aurore bien sympathique sans que néanmoins je ressente énormément d'empathie pour elle.

En démarrant ce livre, je m'attendais à rire davantage, à avoir des situations loufoques et m'éclater vraiment.

Or, s'il est très agréable à lire et à découvrir, il manque ce coup de folie qui en aurait vraiment fait une excellente comédie romantique.

On vit les aventures d'Aurore en même temps qu'elle, sans savoir qui est à l'autre bout du téléphone et on s'imagine tellement de choses... On s'invente notre propre histoire, parallèlement à celle de la jeune femme. On se fait des idées et j'avoue que les révélations m'ont fait un peu tomber de haut.

Par contre, grâce à cela, le personnage va ouvrir aussi les yeux sur la façon dont elle perçoit son entourage qu'il soit familial ou non. Elle va évoluer et j'ai trouvé cela vraiment intéressant.

La plume de Sarah Clain est d'ailleurs agréable et fluide pour ce genre de texte. Elle emporte son lecteur, même s'il manque ce petit quelque chose qui aurait pu le démarquer des autres titres du même genre.

En bref, Un sacré numéro ! est un roman que j'ai lu avec intérêt et envie mais qui, au final, m'a laissé un petit goût d'inachevé parce qu'il m'a quand même manqué ce côté fou-fou que j'aime rencontrer dans ce style de roman. Il n'est pas désagréable à lire et je le recommande quand même pour les lecteurs qui auraient besoin de se détendre entre deux titres plus ardus. La seule chose que je lui demandais, au moment où je le lisais, c'était de me changer les idées et l'objectif a été atteint.