dimanche 26 décembre 2021

Un jardin de mensonges

 


Auteure : Susan Fletcher
Editions : Presses de la Cité (Novembre 2021)
Nbre de pages : 432 (format papier)





Présentation de l'éditeur :

Certains fantômes hantent les demeures, d'autres les cœurs...

Londres, 1914. Atteinte de la maladie des os de verre, Clara vit recluse depuis toujours, choyée par une mère qui lui raconte le monde. À sa mort, la jeune femme prend son destin en main et s'initie clandestinement à la botanique.
Elle est bientôt engagée par Mr Fox pour créer sur son domaine une serre de plantes exotiques. Mais, à peine arrivée à Shadowbrook, elle ressent un étrange malaise. Le mystérieux maître des lieux brille par son absence, la gouvernante est terrifiée, et une présence semble hanter les couloirs de la demeure, où les fleurs fanent en quelques heures...

Avec son étrange héroïne à la peau diaphane, Un jardin de mensonges est un brillant hommage aux grands romans gothiques. C'est aussi le récit de l'émancipation d'une femme qui tente de reprendre possession de sa vie et de son corps, servi par une plume aussi vénéneuse que sensuelle...


Mon avis :

J'avais lu en 2019, Un bûcher sous la neige de la même auteure et si j'avais beaucoup aimé sa façon d'écrire, j'étais restée plutôt extérieure à l'histoire, même si globalement elle était intéressante. Mais je ne voulais pas rester sur une note plutôt négative avec Susan Fletcher et c'est avec envie et un peu de crainte que je me suis lancée dans son dernier roman.

J'ai découvert Clara, une jeune fille de 20 ans, atteinte de la maladie des os de verre et qui, au décès de sa mère, va décider de prendre sa vie en main. Elle sera engagée par un certain M. Fox afin d'organiser une serre sur son domaine. Mais cela ne sera pas sans ressentir le malaise des habitants et d'une sorte de hantise au sein de l'habitation : les fleurs se fanent trop rapidement; des bruits de pas se font entendre la nuit à la même heure... Clara va décider de mener son enquête car elle ne croit absolument pas aux fantômes...

Je suis partie avec l'idée que l'on resterait dans un roman fantastique ce qui me changeait littéralement du précédent roman que j'avais lu de cette auteure. Sachez que ce ne sera pas le cas et qu'il vous faudra accepter des conclusions plus terre à terre.

Mais le roman est quand même bien construit et même si j'ai ressenti une pointe de déception parce qu'on quittait le surnaturel passé la moitié du roman, il n'en demeure pas moins que j'étais curieuse de connaître la fin de l'histoire tant sur le passé de la mère de Clara que celle de ce M. Fox qui se montre si peu et reste très mystérieux.

On découvrira aussi l'histoire des propriétaires précédents : les Pettigrew.

Ce nom me parlait puisque j'avais noté un titre avec ce patronyme et j'étais encore plus curieuse de voir ce qu'il allait en sortir.

Je ne vous dirai rien de ce que Susan Fletcher a fait dans son roman mais j'ai été happée par l'ensemble du roman et ce qu'elle décide d'organiser pour les uns et les autres.

C'est sombre. C'est affligeant mais je n'ai jamais oublié à quelle période nous étions : 1914, à l'aube de la 1ère Guerre Mondiale.

Clara est une jeune femme qui n'a pas sa langue dans sa poche et qui va chercher la vérité quoi que cela puisse lui coûter. On lui donnera tout un tas de surnoms dont elle accusera le coup mais qui ne fera pas vaciller sa détermination.

Même si les révélations n'étaient pas celles que je souhaitais, j'ai trouvé la toute fin très touchante et Clara restera un personnage qui m'aura marquée.

J'ai dégusté ce roman de bout en bout et j'en suis venue à regretter qu'il soit déjà fini. J'ai adoré la façon d'écrire de Susan Fletcher et grâce à ce titre je sais que je la lirai encore avec beaucoup d'intérêt.


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lundi 20 décembre 2021

Les maîtres enlumineurs (T1 &T2)



Auteur : Robert Jackson Bennett
Editions : Albin Michel (2021)
Collection : Albin Michel Imaginaire
Nbre de pages : 630 - 614


Présentation de l'éditeur (1er tome) :

Toute l’économie de l’opulente cité de Tevanne repose sur une puissante magie : l’enluminure. À l’aide de sceaux complexes, les maîtres enlumineurs donnent aux objets des pouvoirs insoupçonnés et contournent les lois de la physique. Sancia Grado est une jeune voleuse qui a le don de revivre le passé des objets et d’écouter chuchoter leurs enluminures. Engagée par une des grandes familles de la cité pour dérober une étrange clé dans un entrepôt sous très haute surveillance, elle ignore que cet artefact a le pouvoir de changer l’enluminure à jamais : quiconque entrera en sa possession pourra mettre Tevanne à genoux. Poursuivie par un adversaire implacable, Sancia n’aura d’autre choix que de se trouver des alliés.


Mon avis :

En cette fin d'année, j'avais envie de retrouver l'univers de la fantasy avec un côté steampunk que j'adore. On m'a conseillé cette série d'un auteur que je ne connaissais pas et j'ai été emportée comme jamais dans une histoire incroyable avec des personnages que j'ai hâte de retrouver.

La magie, dans cette saga, s'opère grâce aux enluminures qui donnent des pouvoirs aux objets que l'on n'attend pas. On va suivre plusieurs personnages issus de milieux très différents qui auront une cause commune à un moment donné.

Si au départ, je ne voyais pas trop ce que l'auteur allait faire avec ses personnages, petit à petit je me suis laissée porter par ce qu'il se passait, notamment avec Sancia, une jeune voleuse qui va mettre la main sur un objet qui va littéralement changer sa vie et celle de ceux qui l'accompagneront.

Je ne cite pas de noms pour vous inciter vraiment à découvrir chacun de ces personnages que j'ai appris à connaître au fil de ma lecture.

Si le 1er tome est très prenant et intéressant par toute la mise en place et une fin qui pousse à ouvrir rapidement le tome 2, c'est avec ce dernier que j'ai eu un fulgurant coup de coeur.

Il y a tout dans cette saga pour vous apporter émotions, palpitations, angoisse, gaieté et tutti quanti.

On vit l'histoire véritablement à travers ces êtres qui prennent des décisions en pensant vouloir faire le bien mais serait-ce le cas si jamais cela arrivait... ?

J'ai eu bien des surprises avec les uns et les autres, pensant que certains étaient du bon côté et d'autres pas alors que finalement je me trompais.

L'auteur joue avec nous et ses personnages. C'est extrêmement bien fait, bien construit avec cette enluminure omniprésente. Le jeu de pouvoir des diverses maisons marchandes est machiavélique tout autant que celui que l'on pense être le méchant.

Tout est très bien orchestré avec une plume fluide, très abordable pour qui veut découvrir cette trilogie, hyper agréable avec des dialogues exquis où l'humour reste présent même en cas de gros coup dur. Cela permet de garder une certaine légèreté dans une ambiance qui s'assombrit au fil des pages.

Je me devais de vous faire un retour rapide après la fin de ma lecture du tome 2 parce que cet auteur est à découvrir tout comme cette série qui me trotte encore dans la tête alors que je l'ai finie samedi matin.

Les personnages font partie de moi. Ils me parlent encore. Ils m'appellent pour que je ne les oublie pas. Cela ne risque pas vu ce qu'ils m'ont fait vivre.

Le tome 3 est prévu pour juin 2022 en VO et ne sera disponible que début 2023 en France. Même si ce délai est super long parce que l'impatience est là, je suis ravie que les Editions Albin Michel traduise ce dernier tome et permette de découvrir la fin de la saga sans avoir à passer par la VO (qui serait, à mon avis, un peu ardue si je m'y collais).

Mais cela vous donne un délai suffisant pour découvrir enfin cet auteur qui mérite de l'être, tout comme le sont ses personnages que je ne suis pas prête d'oublier.

Alors, vous êtes paré pour vous l'offrir à Noël ou faire un joli cadeau à l'un de vos proches aimant ce genre de livre ? Ce serait une très belle aventure que vous lui offririez.



lundi 6 décembre 2021

American rust

 



Auteur : Philipp Meyer
Editions : Albin Michel (2021)
Nbre de pages : 483



Présentation de l'éditeur :

Buell, petite ville sidérurgique de Pennsylvanie, autrefois prospère, est aujourd'hui à l'agonie : les usines abandonnées et les villages fantômes ont remplacé les hauts-fourneaux. Les adolescents du coin essaient d'échapper à la désolation ambiante pour s'inventer un avenir... Avec l'aide de Billy, son meilleur ami, Isaac décide de s'enfuir en Californie. Mais très vite l'aventure tourne mal et les deux garçons se retrouvent avec le cadavre d'un vagabond sur les bras. L'espoir a parfois un arrière-goût de rouille...


Mon avis :

Je ne connaissais pas cet auteur qui a écrit Le fils, roman ayant d'excellents retours que je compte bien découvrir. Lorsque les Editions Albin Michel m'ont proposé de lire American rust, je n'ai pas réfléchi longtemps et j'ai accepté avec plaisir.

J'ai découvert un univers étouffant, prenant, vous faisant poser mille et une questions sur la Société d'aujourd'hui, sur ce que nous serions capables de faire par amitié ou amour.

L'ouvrage de Philipp Meyer est tout simplement exceptionnel par les personnages dépeints et l'histoire qui nous est contée par l'auteur.

J'ai été emportée dans cette Amérique en crise où deux jeunes de 20 ans, Isaac et Billy, vont vivre des moments juste hallucinants.

Une simple "erreur" et la vie bascule.

C'est indéniablement beau et absolument impensable d'en arriver à de telles extrémités mais Philipp Meyer mène tambour battant cette ronde entre ces deux jeunes hommes de façon magnifique.

On est entre la culpabilité, l'envie d'en découdre mais aussi cette loyauté qui va primer jusqu'au bout. On vit des moments durs mais aussi des moments poignants.

American rust est un roman d'aujourd'hui avec des personnages forts. Déjà sorti en 2010 sous le titre Un arrière-goût de rouille, cette nouvelle traduction est excellente. Je me suis laissée porter tout au long de ces presque 500 pages sans ressentir d'ennui car, au contraire, j'ai eu du mal à quitter Isaac et Billy. Et aujourd'hui encore, plus d'une semaine après avoir fermé ce roman, ils me parlent, me rappellent ces moments avec eux. Isaac et Billy font partie des inoubliables.

mercredi 24 novembre 2021

Le second sommeil

 


Auteur : Robert Harris
Editions : Belfond Noir (2021)
Nbre de pages : 361


Présentation de l'éditeur :

1468. Le père Christopher Fairfax est envoyé dans un village isolé du bout de l’Angleterre pour célébrer les funérailles d’un prêtre décédé brutalement. D’abord saisi par l’accueil glacial des habitants, Fairfax est bientôt effrayé lorsqu’il découvre dans la chambre du défunt toute une collection de livres et d’artéfacts anciens, témoins d’un temps préapocalyptique. Des objets qui auraient dû conduire l’homme de Dieu au bûcher. N’y a-t-il pire péché que celui de la connaissance ? Alors qu’il enquête sur ce prêtre hérétique, Fairfax va s’approcher trop près d’une vérité tenue secrète depuis des siècles – le destin d’un monde englouti par le temps, une civilisation disparue que certains cherchent à raviver pour sortir du noir profond de la nuit…


Mon avis :

J'avais lu en 2010 le fameux Fatherland de l'auteur qui m'avait totalement déstabilisée et j'avais envie de renouveler avec cet auteur. Quoi de mieux que de se pencher sur son dernier né qui m'a, là encore, ébranlée.

Je n'avais pas relu la 4ème et je m'attendais à entrer dans un thriller historique dans lequel il faudrait résoudre un meurtre. Alors oui, meurtre il y a mais la période n'est pas du tout celle à laquelle je m'attendais et ce fut ma première surprise. Il s'agit ici d'un thriller post-apocalyptique mais je n'en dirai pas plus pour ne pas vous gâcher votre moment de lecture.

J'ai beaucoup aimé être aux côtés du Père Christopher Fairfax, âgé de 24 ans, qui devra célébrer les funérailles du curé d'un village reculé. En fait, si Christopher pensait ne faire qu'un simple aller retour, il va se retrouver dans une histoire à laquelle il ne pourra pas échapper, la curiosité l'emportant sur tout le reste.

Le roman a une intrigue intéressante mais le rythme est plutôt lent et risque de déranger certains lecteurs qui auraient aimé une histoire plus punchy.

Il n'empêche que l'auteur va apporter des raisonnements sur un passé qui nous est propre et qui, irrémédiablement, va nous pousser à nous poser beaucoup de questions.

J'ai beaucoup aimé son point de vue et voir ce que les personnages de ce roman vont en déduire.

Par contre, j'ai été un peu déçue par la fin parce que je m'attendais à avoir certaines réponses qui ne seront pas. Mais, d'un autre côté, vu la tournure du roman, la fin donnée est logique. Tout est parfaitement orchestré et maîtrisé tant du point de vue de l'enquête que de la façon dont les personnages réagissent et agissent.

En bref, ce fut une belle découverte d'un auteur qui me surprend à chaque lecture. Si vous êtes un tantinet curieux, n'hésitez pas à le tenter.

dimanche 14 novembre 2021

Crosroads : La dernière chanson de Robert Johnson

 


Auteur : Hervé Gagnon
Editions : Hugo Roman (2021)
Nbre de pages : 530


Présentation de l'éditeur :

Lorsque l'historien Donald Kane et l'anthropologue Virginia Craft reçoivent la lettre d'une veille dame qui leur offre de venir récupérer les objets ayant appartenu au grand bluesman Robert Johnson, ils n'hésitent pas une seconde. L'histoire du blues pourrait être réécrite ! Mais le contenu de la boîte en fer-blanc les entraîne plutôt dans une spirale infernale aux allures de voyage initiatique. Tandis que le duo de chercheurs suit la piste escarpée que leur indique la mythique trentième chanson de Johnson, recherchée depuis sa mort en 1938, les évènements sordides et les phénomènes inexplicables se multiplient, le surnaturel se trouvant toujours derrière le décor...

Un récit qui se déroule dans l'atmosphère poisseuse du Delta du Mississippi, baigné dans l'ambiance mystérieuse du hoodoo et des vapeurs du bourbon, où le blues résonne à chaque carrefour. On entend le roman autant qu'on le lit.



Mon avis :

J'ai l'habitude de lire Hervé Gagnon dans ses romans historiques que j'adore particulièrement. Lorsque j'ai reçu son dernier roman sans être prévenue, j'ai sauté de joie et j'avais hâte de le découvrir. D'ailleurs, je m'y suis lancée de suite dedans et je l'ai dégusté/dévoré en quelques jours.

La première chose qui m'a changé avec Crossroads c'est la temporalité. Nous sommes ici dans une période contemporaine avec un prologue qui se déroule en 1930 puis la narration passe en juillet 2021. Autant dire que c'était hier...

Robert Johnson
Les personnages, Donald Kane et Virginia Craft, vont se retrouver dans une situation très étonnante puisqu'ils vont se voir remettre par une vieille dame en fin de vie, une boîte en fer qui contient des effets personnels de Robert Johnson, un grand bluesman décédé avant ses 30 ans.

Hervé Gagnon va nous lancer dans une aventure folle et incroyablement prenante.

Parsemé de chansons de blues, nous suivrons Kane et Craft dans une enquête au-delà de la raison et du pragmatisme. Il faut être ouvert d'esprit et croire en certaines choses pour apprécier à sa juste valeur ce que nous allons découvrir.

Le blues est fortement lié à certains mythes et Hervé Gagnon joue magnifiquement avec.


L'intrigue et les personnages sont tellement bien menés et malmenés que l'on a du mal à lâcher le roman.

Nous entendons les chansons; nous avançons avec Donald au coeur de Memphis, sous une chaleur harassante; nous stressons de ce qu'il découvre, lui l'historien, le terre à terre qui ne croit pas en certaines choses. Et pourtant...

Bien que pragmatique comme Donald, j'avoue que je me suis laissée berner par l'auteur parce que je crois en certaines choses. La magie noire en fait partie. L'histoire de Robert Johnson m'était inconnue mais Hervé Gagnon la rend tellement surnaturelle bien que réelle que ça en est flippant.

Que peut-on dire de Virginia qui accompagne Donald et qui a toujours vécu dans le Delta, au coeur de ces mythes et d'une grand-mère qui pratique le hoodoo.

J'ai tout simplement adoré ce que j'ai lu. J'ai voulu y aller doucement pour déguster chaque page, chaque chanson, chaque découverte et pourtant je l'ai terminé beaucoup trop vite à mon goût.

J'aurais aimé que le livre contenue encore et encore pour rester avec Donald et Virginia au coeur de cette ville de Memphis où les plus grands bluesmen se sont rencontrés.

Je ne peux que vous pousser à découvrir à votre tour ce roman sur un grand artiste de son époque qu'était Robert Johnson et dépeint avec tellement de fascination par Hervé Gagnon que vous le serez également au fil des chapitres.

jeudi 11 novembre 2021

Capitale du Nord : Citadins de demain (T1)

 



Autrice : Claire Duvivier
Editions : Aux forges de vulcain (2021)
Nbre de pages : 373


Présentation de l'éditeur :
Amalia Van Esqwill est une jeune aristocrate de Dehaven, issue d’une puissante famille : son père possède une compagnie commerciale et sa mère tient un siège au Haut Conseil. Progressistes, ils lui ont offert, à elle et à d’autres enfants de la Citadelle, une instruction basée sur les sciences et les humanités. Jusqu’au jour où le fiancé d’Amalia se met en tête de reproduire un sortilège ancien dont il a appris l’existence dans un livre. Au moment précis où la tension accumulée dans les Faubourgs explose et où une guerre semble prête à éclater dans les colonies d’outre-mer, la magie refait son apparition dans la ville si rationnelle de Dehaven. Et malgré toute son éducation, Amalia ne pourra rien pour empêcher le sort de frapper sa famille et ses amis.


Mon avis :

Ce premier tome fait partie d'une saga nommée "La tour de garde" dont la spécificité est qu'elle sera écrite par deux trilogies qui se liront en parallèle. Ici, Claire Duvivier nous fait vivre des évènements se déroulant dans la capitale du Nord, Dehaven alors que les évènements de la capitale du sud seront écrits par Guillaume Chamanadjian dont le tome 1 est paru en avril dernier.

Mais préoccupons nous de ce premier volet écrit d'une plume magnifique par Claire Duvivier.

D'emblée, je préfère vous prévenir que si vous cherchez un roman dans lequel l'action est présente dans toutes les pages avec de la magie à foison, vous sortirez déçu ou en tout cas il vous aura manqué ce que vous y aurez recherché.

Nous vivons cette histoire par la narration faite par Amalia Van Esqwill, jeune aristocrate dont les parents sont progressistes par l'éducation qu'ils ont donné à leur fille mais également à son meilleur ami, Hirion de Vautier. Nous allons apprendre à les connaître, tout comme la ville dans laquelle ils ont grandi, et voir que les choses vont évoluer d'une façon inattendue.
Ils seront accompagnés par Yonas, fils d'un éclusien et ami de toujours.

J'avoue que je ne m'attendais pas à accrocher aussi bien et aussi vite à ce premier volet qui met vraiment tout en place à un rythme plutôt tranquille.

Si certains considèreront que cette lenteur est trop longue à leur goût, je leur répondrai qu'elle est surtout utile pour tout bien comprendre de cette cité et de ce que découvre Hirion en récupérant des objets au cours d'une promenade sur un marché local.

Honnêtement, la surprise est de mise parce qu'on ne voit les choses se profiler qu'un fil des chapitres, sans se rendre vraiment compte de ce qu'elles vont entraîner par la suite.

D'ailleurs, la fin m'a totalement laissée béante parce que je ne m'y attendais pas du tout et cela donne tellement envie d'avoir la suite immédiatement que l'attente va être longue jusqu'à la parution du tome 2, dont je n'ai pas la date malheureusement.

Les personnages sont extrêmement bien rendus. Bien qu'aristocrates, Amalia et Hirion ont des idées plutôt progressistes et voient que les choses changent à Dehaven mais l'histoire ne se concentrera pas uniquement sur le côté social de cette ville. Le côté magique va arriver en milieu de roman et le lecteur se rendra compte de cette fabuleuse découverte en même temps que les personnages ce qui rendra la lecture tellement envoûtante que j'avais envie d'être à leurs côtés et voir les choses par moi-même.

Le seul menu reproche que je pourrai faire à ce livre est l'usage du passé simple qui, dans les dialogues, rend les échanges un peu lourds. Mais cela n'entache aucunement la fluidité de l'intrigue et l'intérêt que l'on va lui porter de bout en bout.

Tout est très bien orchestré; les surprises sont là et à aucun moment je n'ai vu les choses venir.

J'ai dégusté cette lecture plutôt que dévoré parce que j'étais tellement bien dans l'univers créé par Claire Duvivier. Je n'ai qu'une hâte lire la suite bien sûr mais découvrir également la Capitale du Sud car il y a un point commun qui se fait entre ces deux capitales. Je suis curieuse de voir ce que donne le tome 1 de Guillaume Chamanadjian et je compte bien le découvrir très rapidement.

lundi 8 novembre 2021

Le coeur des fileuses

 


Autrice : Aurélie Haderlé
Editions : Presses de la Cité (2021)
Collection : Terres de France
Nbre de pages : 437


Présentation de l'éditeur :

1910, au coeur des Cévennes. Eulalie devient, après le décès de son père, l'unique héritière d'une prospère filature de soie. Désormais patronne, elle découvre que son usine est un véritable bagne féminin. Révoltée par les conditions de travail de ses ouvrières, elle décide, malgré de nombreux détracteurs, de bouleverser l'ordre social.

Bientôt la guerre éclate et le pays se vide de ses hommes. Eulalie réalise alors son voeu le plus cher : transformer son entreprise en communauté de femmes fondée sur l'entraide et la solidarité. Des amitiés se nouent, des amours se tissent. Mais Eulalie saura-t-elle s'affranchir d'un mariage malheureux et affronter les fantômes du passé ?


Mon avis :

Autant les romans contemporains de la collection Terres de France ont du mal à m'accrocher, autant j'adore ceux dans le passé avec un historique régional qui m'emporte à chaque fois.

Pas de mauvaise surprise avec ce roman d'Aurélie Haderlé. Je ne connaissais pas l'autrice mais je me suis laissée emporter par l'histoire d'Eulalie et la voir avancer malgré des secrets cachés et sa condition de femme de début de XXème siècle.

Avec une plume délicate, agréable et fluide, j'ai beaucoup aimé la voir évoluer au coeur de l'usine familiale de ver à soie. C'était comme si j'y étais.

Eulalie est une enfant un peu craintive mais qui a du plomb dans la tête. Elle observe. Elle apprend en silence pour mieux, par la suite, répondre au mieux aux attentes des femmes qui la côtoieront.

Entre l'histoire familiale, celle de l'usine, les diverses relations amicales ou amoureuses, tout nous porte à rester dans ce roman aux mille facettes si bien orchestré.

Je ne me suis jamais ennuyée et j'y retournais avec envie et curiosité. J'ai aimé me balader au coeur des Cévennes mais aussi dans ma ville de Nîmes.

C'est un roman que je conseille pour s'évader mais aussi pour se rendre compte des conditions des femmes dans les filatures à cette époque. C'est extrêmement bien rendu et ce sera avec plaisir et intérêt que je lirai les prochains romans de cette jeune auteure.

vendredi 29 octobre 2021

Cathares 1198

 


Auteur : Olivier Taveau
Editions : Bragelonne (2021)
Nbre de pages : 303




Présentation de l'éditeur :

An 846. La mort de Charlemagne a laissé un empire morcelé, un monde à l'agonie où le pouvoir de Rome ne tient plus qu'au prestige d'un trône. Au coeur d'une curie rongée par les complots, le pape Serge II refuse pourtant de voir périr l'oeuvre de Dieu. Alors que les barbares assiègent la cité, il conclut un pacte avec d'obscurs émissaires et s'engage à protéger un ordre d'élus appelés à restaurer la foi.
Deux siècles plus tard, les premières communautés cathares voient le jour en Languedoc. Par la parole, la volonté et l'exemple, les " Parfaits " redonnent espoir en la parole sacrée et le pays entier, saisi par la ferveur, se détourne bientôt des églises pour embrasser la nouvelle religion. Mais à l'ombre des pouvoirs, des voix appellent déjà au sang.


Mon avis :

Après un roman contemporain touchant, j'avais envie de me replonger dans l'histoire cathare de ma région. Je me suis donc plongée dans le roman de cet auteur que je ne connaissais pas et j'ai passé un très bon moment.

Le prologue est plutôt mystérieux et présente des évènements que l'on a envie de comprendre.

Nous basculons ensuite à la fin du XIIème siècle et nous suivons divers personnages issus du côté cathare avec notamment des Parfaits mais également des catholiques et le Pape Innocent III.

J'ai trouvé l'ensemble très agréable à lire par une écriture simple et fluide tout comme l'intrigue.

A aucun moment, je n'ai été perdue par des détails trop nombreux et nébuleux tenant de la période dans laquelle on se trouve.

J'ai participé aux chutes de Béziers et de Carcassonne avec des scènes historiques très bien décrites sans que cela soit trop lourd.

L'auteur, dans l'ensemble de son roman, reste sur l'essentiel et c'est très agréable.

Du coup, l'histoire se lit bien; on s'attache aux personnages et notamment aux cathares. J'ai adoré certains dialogues et les révélations plongent le lecteur dans un moment de réflexion intéressant.

Connaissant déjà la période cathare, j'aurais juste aimé passer plus de temps aux côtés des Parfaits et que l'auteur prenne plus de temps lors de la chute de Béziers.

Mais j'avoue que pour des lecteurs qui ne connaissent pas cette période voire très peu, le livre se lit très bien. C'est sans fioritures ni excès de violence. Il y a juste ce qu'il faut pour garder le lecteur attaché au roman jusqu'au bout et c'est bien là le principal.

dimanche 24 octobre 2021

Les lendemains

 


Autrice : Mélissa Da Costa
Editions : Albin Michel (2020)
Nbre de pages : 258






Présentation de l'éditeur :
Amande ne pensait pas que l'on pouvait avoir si mal. En se réfugiant dans une maison isolée en Auvergne pour vivre pleinement son chagrin, elle tombe par hasard sur les calendriers horticoles de l'ancienne propriétaire des lieux. Guidée par les annotations manuscrites de Madame Hugues, Amande s'attelle à redonner vie au vieux jardin abandonné. Au fil des saisons, elle va puiser dans ce contact avec la terre la force de renaître et de s'ouvrir à des rencontres uniques. Et chaque lendemain redevient une promesse d'avenir.


Mon avis :

Après avoir lu, l'année dernière, Tout le bleu du ciel que j'avais beaucoup aimé, je ne pouvais pas passer à côté des autres romans de Mélissa Da Costa. Je me suis tout naturellement penchée sur celui qu'elle avait publié en 2020 et dont le thème du deuil est, encore une fois, magnifiquement maîtrisé.

On suit Amande, âgée de 30 ans, qui le même jour va perdre son mari et sa petite fille. Douleurs atroces que de voir partir les deux êtres qui lui sont le plus chers. Comment arriver à vivre ? Survivre ? Comment gérer l'absence, le vide ? Comment avoir envie de continuer ?

Mélissa Da Costa propose ici un roman qui est subjuguant par sa façon qu'elle a de parler d'un thème tellement difficile.

Lorsque j'ai lu le premier chapitre, j'ai dit à mon mari : "Bon bon bon... à mon avis, il ne va pas être facile à lire...". Car ce premier chapitre vous place toute l'horreur que va vivre Amande en quelques heures. C'est dur. C'est poignant. C'est inimaginable.

Et pourtant...

Là encore, l'autrice écrit avec merveille l'histoire d'Amande, de sa reconstruction dans une maison isolée au coeur de l'Auvergne.

J'ai cru que j'allais beaucoup pleurer. Que ce roman allait me tirailler jusqu'au plus profond de mes tripes.

Il n'est pas forcément facile à lire par la douleur d'Amande que l'on vit avec elle à chaque page mais il n'est pas larmoyant non plus. Et c'est là toute la force d'écriture de Mélissa Da Costa : parler de choses difficiles avec une plume délicate et un ton qui vous oblige, malgré vous, à garder l'espoir et un petit sourire au coin des lèvres.

Les moments d'émotion sont bien présents mais le petit brin de soleil n'est pas loin non plus.

La reconstruction d'Amande se fait en notre présence et on se reconstruit avec elle.

Un très beau roman que je conseille. N'ayez aucune crainte. Il se lit bien. Il se lit avec douceur, en prenant son temps, comme Amande sait le prendre de son côté. Pour mieux revenir. Pour mieux vivre des lendemains plus sereins.

lundi 18 octobre 2021

Des vies volées

 


Autrice : Susan Allott
Editions : Belfond (2021)
Collection : Belfond Noir
Nbre de pages : 330


Présentation de l'éditeur :

Intense et noir, un premier roman qui rouvre les plaies d'un chapitre sombre de l'histoire australienne récente : le rapt d'enfants aborigènes organisé par l'Etat. Une rafale d'émotions brutes pour ce texte remarquable, en lice pour le prestigieux Dagger Award de la littérature à suspense britannique.

1997, Londres. Isla Green, trente-cinq ans, reçoit un appel de son père, l'informant d'une étrange nouvelle : la police de Sydney vient de le déclarer suspect potentiel dans une affaire vieille de trente ans. Le sexagénaire aurait été le dernier à avoir vu vivante leur voisine, et amie, Maddie, disparue brutalement en 1967 et dont la mort vient d'être établie.

Secouée par cette enquête qui ravive des souvenirs douloureux, Isla se sent obligée de rentrer chez elle, en Australie, pour aider ses parents dans cette période compliquée. Mais revenir après dix ans d'absence n'est pas simple pour la jeune femme, elle-même fragilisée. Car pour comprendre ce qui est réellement arrivé à Maddie, cette adorable voisine qui la gardait petite, Isla va devoir affronter les fantômes de son passé, ceux de ses parents. Mais aussi percer le silence de cette petite communauté de la banlieue de Sydney qui a traité en bon voisin, pendant de longues années, un ravisseur d'enfants aborigènes...


Mon avis :

J'ai eu envie de découvrir ce roman dès que j'ai lu le 1er paragraphe de la quatrième de couverture. Une histoire sombre s'offrait à moi et j'étais très curieuse de voir et comprendre ce qu'il s'était passé en Australie avec ces enfants aborigènes enlevés à leur famille par la police australienne.

La double temporalité va nous permettre de suivre les évènements en 1967 alors que Isla aura 4 ans et ceux de 1997 lorsque son père lui demande de revenir chez elle, suite à une enquête dont il fait l'objet.

Honnêtement, j'ai préféré les chapitres se référant au passé d'Isla que ceux de 1997 où l'on suit cette fameuse enquête sur la disparition inquiétante de l'ancienne voisine.

On va en apprendre beaucoup sur les uns et les autres mais j'avoue que j'attendais surtout de vivre les évènements qui concernaient ces enfants autochtones enlevés.

J'ai été déçue de me rendre compte que l'accroche de la quatrième n'est qu'un prétexte pour tout autre chose et j'avoue que je n'ai pas apprécié ce livre à sa juste valeur.

Je n'ai accroché à aucun personnage, mis à part Isla enfant. Ils ont tous quelque chose à cacher et même si cela peut mettre une certaine tension, je n'ai pas ressenti cette "rafale d'émotions" ni l'intensité évoqués par l'éditeur.

Je suis restée plutôt extérieure à ce qu'il se passait parce que, au final, cela ne m'intéressait pas vraiment. Ce n'était pas le but que je recherchais dans cette lecture.

Du coup, ne vous attardez pas à cette accroche qui leurre finalement le lecteur parce que les passages où la police agit sont très minces par rapport au reste où deux familles se déchirent, s'émiettent au fil des chapitres.

Je sors déçue parce que ce n'est pas du tout ce que j'en attendais mais il faut admettre une chose c'est que Susan Allott a une écriture plaisante et fluide qui permet quand même d'aller au bout de son premier roman.

mardi 12 octobre 2021

Semiosis

 


Autrice : Sue Burke

Editions : Albin Michel Imaginaire (2019)

Nbre de pages : 434



Présentation de l'éditeur :
Ils sont cinquante – des femmes, des hommes de tous horizons. Ils ont définitivement quitté la Terre pour, au terme d’un voyage interstellaire de cent soixante ans, s’établir sur une planète extrasolaire, qu’ils ont baptisé Pax. Ils ont laissé derrière eux les guerres, la pollution, l’argent, pour se rapprocher de « la nature ». Tout recommencer. Retrouver un équilibre définitivement perdu sur Terre. Construire une Utopie.
Mais avant même de fonder leur colonie, des drames mettent à mal leur idéal. Avarie sur une capsule d’hibernation, accident d’une des navettes au moment de l’atterrissage. Du matériel irremplaçable est détruit. Les morts s’accumulent.
La nature est par essence hostile et dangereuse ; celle de Pax, mystérieuse, uniquement végétale, ne fait pas exception à la règle.
Pour survivre, les colons de Pax vont devoir affronter ce qu’ils ne comprennent pas et comprendre ce qu’ils affrontent.

Mon avis :

Voici mon 1er planet opéra lu grâce à l'éditeur que je remercie vivement pour sa proposition de lecture dans le cadre d'un ouvrage réellement adapté aux débutants en SF.

Ici, nous allons vivre la colonisation d'une planète très différente de la Terre par des personnages qui évolueront au fil de chaque chapitre.

C'est un peu ce qui m'a déroutée d'ailleurs. Nous n'aurons pas affaire aux mêmes personnages du début à la fin mais nous allons suivre les différentes générations et voir l'impact de leur colonisation et comment cette planète répond.

Je me suis laissée embarquée facilement dans cette narration plutôt fluide, même si les termes pharmacologiques/scientifiques m'ont un peu perdue parfois. Cependant, étant donné que l'on voit évoluer une faune et surtout une flore riche et intelligente, il est aisé de comprendre de quoi l'on parle.

J'ai aimé découvrir ce rapport hommes/plantes qui arrivent à communiquer et régler les difficultés que les uns et les autres vont rencontrer.

C'est un roman que j'ai pris mon temps à lire. J'ai d'ailleurs eu du mal à en sortir une fois terminé parce que j'avais pris l'habitude, chaque matin, de lire mes 50 pages et m'imprégner encore et encore de cette planète et de la façon dont les humains s'organisent pour l'apprivoiser.

Honnêtement, même si les chapitres sont très longs, l'ensemble se lit extrêmement bien. Je n'ai au aucune difficulté de compréhension majeure et j'ai adoré voir ces humains tenter de comprendre des lieux construits par une autre civilisation disparue... quoi que... et tout organiser avec cette faune et cette flore qui n'est pas sans risque pour eux. Après tout, la planète ne leur est pas connue; les livres n'existent quasiment pas; il n'y a pas de réseau informatique. Tout est à refaire avec un environnement qui peut, à tout moment, devenir hostile.

Si vous voulez vous lancer dans un genre SF sans vous prendre la tête, ce titre est parfaitement dosé et mené avec beaucoup d'intérêt pour nous ouvrir aux problèmes écologiques. Je le conseille à tous, adeptes ou non de science-fiction.

mercredi 6 octobre 2021

Les couleurs du destin

 


Autrice : Mireille Pluchard
Editions : Presses de la Cité (2021)
Collection : Terres de France
Nbre de pages : 666


Présentation de l'éditeur :

Cévennes, début XIXe. Petite fille, la douce Sixtine rêve souvent d’être une autre, elle qui ne connaît que les brimades d’un père rustre et cruel. Adolescente, elle trouve du réconfort dans les bras de Jean-Baptiste, le fils des propriétaires du domaine du Souleiadou. Mais il meurt à la guerre et Sixtine, enceinte, n’a d’autre choix que de fuir. Sous les couleurs de la Provence, la jeune fille s’invente un nouveau destin. Plus forte, Sixtine repense au Souleiadou : l’heure de la revanche a sonné…


Mon avis :

Voilà le nouveau Mireille Pluchard que je me suis délectée de découvrir. Sixtine est une petite fille à laquelle on va s'attacher plutôt rapidement et que l'on va suivre durant toute sa vie. On évoluera en même temps qu'elle. On vivra des moments difficiles et d'autres plus agréables aux côtés de personnages qui vont l'aider à se construire après un début de vie plus que compliqué.

Pour moi, les romans de Mireille Pluchard sont des romans doudous. J'aime cette plume fluide, agréable qui vous transporte dans un passé très bien retranscrit avec des personnages qui nous collent à la peau.

Si j'ai trouvé le début un plus long (il m'aura fallu attendre environ 100 pages pour être totalement dedans), je me suis laissée porter ensuite par cette histoire et ce personnage féminin qui m'a conquise tant par sa détermination que par sa douceur et ses faiblesses.

A ses côtés, nous la suivrons dans les Cévennes puis jusqu'en Provence, brûlant de chaud sous le soleil d'été ou frigorifié par ce mistral que l'on connaît tant dans le Sud.

J'ai adoré me retrouver sur les chemins qui mène de Nîmes à Beaucaire ou Tarascon. J'avais l'impression de retrouver un passé de cette région qui est la mienne et j'ai été conquise.

Le roman se déroule sur une période de 40 ans environ. Il y aura des hauts et des bas. On aura de la joie pour Sixtine, de la tristesse, de la colère.

C'est un roman qui apporte beaucoup d'émotions au lecteur et j'avoue que, même si ce n'est pas un coup de coeur, je me suis laissée porter comme je l'avais fait avec Le choix de Diane (mon avis) qui reste, pour moi, le meilleur roman de l'autrice.

Si vous aimez vous promenez au coeur des Cévennes. Si vous aimez le Sud et si voulez découvrir autant une manufacture de tissus provençal que le travail des champs et la culture des oignons doux, ce roman vous plaira très certainement.

Comme pour chacune de mes lectures, j'ai pris le temps de le lire. J'ai pris le temps de m'imprégner de chaque personnage, de chaque passage important de leur vie et j'en suis sortie triste de les quitter mais aussi apaiser.

Il y a beaucoup de doute, de douleurs, de tension au coeur de ce roman mais au travers de l'écriture de Mireille Pluchard tout est subtilement mené et on ne s'ennuie pas un seul instant.

mardi 28 septembre 2021

Duologie "ça"

 




Auteur : Stephen King
Editions : Le livre de poche (2013)
Nbre de pages : 799 (T1) - 638 (T2)



Présentation de l'éditeur (T1) :

Enfants, dans leur petite ville de Derry, Ben, Eddie, Richie et la petite bande du « Club des ratés », comme ils se désignaient, ont été confrontés à l’horreur absolue : ça, cette chose épouvantable, tapie dans les égouts et capable de déchiqueter vif un garçonnet de six ans…
Vingt-sept ans plus tard, l’appel de l’un d’entre eux les réunit sur les lieux de leur enfance. Car l’horreur, de nouveau, se déchaîne, comme si elle devait de façon cyclique et régulière frapper la petite cité.
Entre le passé et le présent, l’enfance et l’âge adulte, l’oubli des terreurs et leur insoutenable retour, l’auteur de Sac d’os nous convie à un fascinant voyage vers le Mal, avec une de ses œuvres les plus amples et les plus fortes.



Mon avis :

Cela faisait très longtemps que je n'avais pas lu du Stephen King et cette duologie me titillait d'autant qu'un copain de collège (oui je sais ça remonte à loin...) avait adoré le fameux clown. Du coup, je me suis laissée tenter par cette LC organisée sur le groupe Unkingparmoisensemble.

On le sait : Stephen King ne sait pas faire court. Cette duologie est donc quasiment interminable et pourra sembler bien trop longue pour certains.

On va découvrir la ville de Derry, le club des ratés et l'horreur que vit cette ville depuis maintenant de bien trop longues années.

Ce qu'il faut savoir c'est que, dans les deux tomes, nous avons des alternances de temps, entre le moment où les membres du club des ratés ont 11 ans et celui où ils sont devenus adultes et reviennent sur les lieux, 27 ans plus tard...

J'avoue que si dans le 1er tome cette alternance ne m'a pas gênée car elle apporte beaucoup dans la compréhension de ce qu'il se passe, j'ai été lassée dans le tome 2 de constater que cette alternance persistait et qu'elle créait, à mon sens, des longueurs/lenteurs, mais que le fameux clown n'était pas si présent que ça.

Mais ça, c'était avant d'arriver à la 2ème moitié du tome 2.

Du coup, il vous faudra beaucoup de patience avant que l'action arrive enfin... J'ai été tentée par un abandon mais je voulais savoir comment ces enfants/adultes s'y étaient pris pour régler le compte à Grippe-Sou.

Heureusement que la 2ème moitié du tome 2 est donc plus addictif. MAIS j'ai été déçue, en colère, entrant dans une totale incompréhension de deux scènes dans ce même tome que je n'ai toujours pas digérées aujourd'hui.

Je dirai même qu'à l'heure où j'écris ces mots, si les associations de droit de l'enfant mettaient leur nez là-dedans, ils censureraient sûrement ce passage !!

On peut dire que Stephen King est un maître dans l'art de mettre des thématiques fortes dans ces textes et j'adhère totalement la plupart du temps mais là c'est clairement NON ! D'autant que ça n'apporte absolument rien à l'intrigue.

Si je ne regrette pas d'avoir découvert ce dyptique, je reste très en retrait sur ces scènes qui mettent à mal les personnages et le lectorat et qui n'apportent rien.

Cela ne m'empêchera pas de continuer à découvrir les autres titres de l'auteur voire même d'en relire certains (Shining, Le fléau) mais autant dire les choses lorsqu'elles choquent. Ce sera à vous de voir si vous voulez le tenter ou non.

mercredi 22 septembre 2021

La troisième griffe de Dieu

 



Auteur : Adam-Troy Castro
Editions : Albin Michel (2020)
Collection : Albin Michel Imaginaire
Nbre de pages : 488





Présentation de l'éditeur :

En choisissant ses nouveaux maîtres, Andrea Cort a été bien récompensée?: elle est devenue Procureure extraordinaire pour le Corps diplomatique de la Confédération homsap. Enfin libérée de la plupart des liens hiérarchiques, elle n’a plus à rendre compte de ses déplacements.
Invitée par la famille Bettelhine – des marchands d’armes qui sont moralement complices de nombreux massacres et génocides –, elle se rend sur Xana. Andrea méprise les Bettelhines, mais la curiosité est plus forte : elle aimerait savoir ce qu’ils lui veulent.
A peine arrivée au port orbital, des assassins tentent de l’éliminer avec une arme extraterrestre vieille de 15000 ans : la troisième griffe de Dieu. Une arme aux effets effroyables. Piégée dans un ascenseur spatial, Andrea va devoir mener l’enquête la plus périlleuse de sa carrière.


Mon avis :

Lu en LC sur Instagram, il me tardait de retrouver Andrea Cort dans sa nouvelle enquête qui va se dérouler dans un endroit insolite puisque nous allons plonger dans un huis-clos au coeur d'un ascenseur spatial. Andrea, après avoir échappé une nouvelle fois à un attentat, va devoir trouver le coupable d'un nouveau meurtre qui s'est déroulé dans cet ascenseur peu de temps après l'embarquement des invités de la famille Bettelhine...

Je ne détaillerai rien de plus sur l'univers ou même la famille Bettelhine qu'il convient de découvrir par vous-même. La seule chose que vous pouvez savoir c'est que l'empire de la famille Bettelhine repose sur la fabrication et la vente d'armes diverses à toute population qui le souhaite...

Avec la tentative d'assassinat contre Andrea dès le début du roman, le ton est donné. Andrea n'aura aucun échappatoire encore une fois. Elle va devoir régler cette enquête le plus vite possible. Bon nombre de vies sont en jeu, en plus de la sienne.

Ce qui marque, dès le départ, c'est l'évolution d'Andrea. Elle est désormais "Procureur extraordinaire pour le Corps Diplomatique" est à cet effet c'est elle qui choisit désormais ses missions. Mais elle évolue aussi dans ses relations avec les autres et c'est juste hallucinant à lire. Bien sûr Oscin et Skye y sont pour beaucoup mais Andrea a fait un énorme travail sur elle et rien que pour ça, cela vaut le coup de la lecture.

Vient ensuite l'enquête ou plutôt ces interrogatoires qu'elle va devoir organiser et mener au sein même d'un appareil malmené.

La tension est à son comble; le risque de voir un nouveau meurtre perpétré est au maximum. Il faut aller vite pour différentes raisons...

De fortes thématiques sont abordées et si on devait me demander quel tome j'ai préféré entre le 1 et le 2, je ne vous répondrai pas. Tout simplement parce qu'ils sont différents l'un de l'autre dans la façon d'aborder les choses, de voir évoluer le personnage principal mais tous deux sont très intéressants.

Je dirai juste que le fait d'être dans un huis-clos rend la lecture plus lente car moins d'action dans la majorité du roman. Mais ce "manque" se corrige voire même s'efface parfaitement avec tout ce que l'auteur nous propose de manigances, d'Histoires aussi des différents peuples que nous rencontrons.

En bref, c'est encore un ouvrage de SF qui se lit extrêmement bien, même si vous n'êtes pas habitué à lire ce genre et je tiens vraiment à insister dessus. Je dirai même que le tome 2 est un peu plus abordable puisqu'il n'y est pas question de technologies. On est vraiment dans un thriller plus classique sur fond de SF.

Encore une fois, je le recommande vivement et j'espère avoir l'occasion de continuer à lire les romans de Adam-Troy Castro sans avoir à passer à la VO qui serait beaucoup plus compliqué à lire...

jeudi 16 septembre 2021

Le mal dans la peau

 



Autrice : Mia Sheridan
Editions : Hugo Roman (2021)
Collection : New Romance
Nbre de pages : 452

 RENTREE LITTERAIRE 2021 


Présentation de l'éditeur :

Trouvera-t-elle un jour la paix ? Le cauchemar de Josie Stratton remonte à neuf ans. Alors qu'elle n'était qu'une toute jeune femme, elle a été enlevée, retenue prisonnière et torturée durant dix interminables mois avant de parvenir à s'échapper de l'enfer.

Aujourd'hui, elle essaie de se reconstruire, un pas après l'autre. Mais alors qu'elle pensait que son bourreau s'était suicidé, de nouvelles victimes apparaissent. Des jeunes femmes séquestrées et torturées qui, elles, n'ont pas eu la chance de survivre.

Josie est prête à tout pour aider l'inspecteur Zach Copeland dans son enquête. Car elle veut participer à l'arrestation du meurtrier, bien sûr, mais aussi parce que l'incroyable Zach est le premier, après toutes ces années, qui parvient à l'approcher, à l'émouvoir... et à faire renaître en elle le désir, ce trésor qu'elle pensait perdu à tout jamais. Elle lui est infiniment reconnaissante pour ce cadeau inattendu, même si elle sait bien, tout au fond d'elle, qu'elle est trop brisée pour aimer à nouveau.


Mon avis :

Lire un Mia Sheridan, ça ne se refuse pas. J'ai eu l'occasion de découvrir son dernier roman en avant-première et j'en suis sortie émue et plus que ravie. Je remercie d'ailleurs Marie des Editions Hugo pour m'avoir fait ce superbe cadeau.

En règle générale, les romans de Mia Sheridan restent des contemporains dans lesquels on découvre des personnages qui ont/ont eu une vie bousculée par divers évènements et se reconstruisent.

Ici ce sera bien sûr le cas MAIS la nouveauté dans ce titre réside dans le côté policier que l'autrice a décidé de tenter. Et non de non ce que ça lui va bien.

On va suivre, dans le prologue, Josie qui est étudiante et va être enlevée, séquestrée durant un an et violée durant tout ce temps. Puis on la retrouvera neuf ans plus tard. Elle a repris sa vie en main tant bien que mal mais de nouvelles victimes vont l'entraîner dans son passé et c'est aux côtés de Zach Copeland, inspecteur à Cincinnati, qu'elle va devoir affronter tout ce qu'elle a vécu pour résoudre cette enquête.

Force est de constater que Mia Sheridan est une magicienne de l'écriture. Ici, elle démontre à la perfection qu'elle est tout autant capable d'écrire un roman policier que n'importe quel auteur de ce genre. Il est prenant, bien ficelé, émotionnellement fort et les personnages sont très bien travaillés.

On est vraiment loin du cliché des romans new romance gnan-gnan avec le mec hyper beau, barraqué... et la nana hyper sexy et bien roulée qui fait tourner la tête des mecs.

L'histoire de Josie est dure, implacable et marquera bien sûr les mamans que nous sommes.

Mia Sheridan ne nous épargnera en rien. Nous suivrons l'enquête avec des chapitres au présent mais nous vivrons aussi l'enfer aux côtés de Josie durant sa séquestration.

Je suis restée en apnée sur certains passages, me demandant comment elle allait s'en sortir. Et puis LE passage le plus dur, le plus bouleversant que je ne dévoilerai pas mais qui m'a mis les larmes aux yeux, m'a coupé le souffle et ô combien mon coeur de maman a eu mal.

Les personnages sont vrais. Ils ne sont pas caricaturés. Ils sont comme vous et moi : simples et sans fioritures. Cette histoire pourrait être celle de n'importe quelle victime et c'est ce qui est le plus saisissant.

A aucun moment, je ne me suis dit que l'autrice en faisait trop. Tout était très bien calculé et mené.

De plus, avec Mia Sheridan, il n'y a pas de scènes explicites comme vous en trouverez ailleurs. Dans chaque roman qu'elle écrit, tout est très bien dosé. Le sexe sert l'histoire des personnages. Il coule de source. Ici ce sera encore le cas et il n'y aura aucun abus. D'ailleurs, il n'y aura qu'une seule scène qui se passe assez vite.

L'essentiel, pour Mia Sheridan, n'est pas dans ces scènes mais bien dans ses personnages et ce qu'ils vivent au fil des chapitres.

Pour moi, c'est l'autrice par excellence dans la new romance. Je ne suis jamais déçue par ses romans et c'est toujours un vrai plaisir que lire ses livres.

Du coup, je ne peux que vous incitez à découvrir ce livre là qui sort des sentiers battus la concernant.

Certes, Leo, Archer's voice, L'honneur de Preston sont bons et valent le détour. Mais à mes yeux Le mal dans la peau entre, comme Calder et Eden, dans le must que peut écrire Mia Sheridan. Une fois que vous y êtes dedans, vous ne pouvez plus en sortir mais surtout une fois fermé les personnages restent en vous comme un tatouage sur votre peau. Ils nous parlent; ils nous touchent. Impossible de les oublier.

lundi 13 septembre 2021

Des cendres sur nos coeurs

 


Autrice : Annie Degroote
Editions : Presses de la Cité (2021)
Collection : terres de France
Nbre de pages : 505


Présentation de l'éditeur :

Flandres, Pays-Bas espagnols, 1563.
Comme il a belle allure, Loup Daredeville, sur son cheval ! Il ignore encore les bouleversements qui l'attendent. Le brillant étudiant de l'école latine d'Armentières est un coeur pur, proche des humbles. Il entre dans l'intimité des grands d'Espagne, en secourant l'épouse du comte d'Egmont, gouverneur de Flandre et d'Artois. Dans les campagnes, les prêches calvinistes séduisent, loin des messes en latin et des indulgences. La foi catholique de Loup est ébranlée par le courage de ceux qui défient l'Inquisition, telles sa soeur ou Ysabel, filleule d'un célèbre imprimeur anversois. Et en ces jours de plus en plus tourmentés, Loup a une promesse à accomplir : réunir les siens qu'un secret a divisés depuis trop d'années...
Une magnifique fresque historique, avec, en lumière, la liberté qui souffla sur ces terres du Nord au xvie siècle.


Mon avis :

J'avais lu, l'année dernière, La kermesse du diable qui m'avait fait passer un très bon moment de lecture et comme j'avais envie de découvrir le dernier roman de l'autrice et un contexte historique important, je me suis laissée tenter par ce titre là.

Si globalement j'ai passé encore un bon moment de détente aux côtés des personnages que nous découvrons et plus précisément Loup qui a 14 ans au début du roman, je dois bien avouer quand même que le nombre de personnages m'a perdue bon nombre de fois.

Ici, nous allons vivre des moments difficiles entre catholiques et protestants. C'est un sujet que je ne maîtrise pas et la complexité politique de l'époque avec tout ce qui entre en ligne de compte avec tout ce monde qui complote ou s'entretue n'est pas du tout évident.

Si la thématique m'intéressait beaucoup, j'ai regretté que l'autrice ne prenne pas plus son temps pour placer les personnages et les intrigues qui se forgeaient. J'avais besoin de temps pour assimiler ce qu'il arrivait, ce que cela entraînait aussi et malheureusement ce temps, je ne l'ai pas eu.

Annie Degroote explique tout. Détaille pas mal de choses mais justement cette énumération est trop importante et le cumul m'a essoufflée à un moment donné.

Mais j'étais attachée à Loup et son histoire me plaisait beaucoup.

Il va faire des rencontres qui va bouleverser sa vie ainsi que celle de sa famille et j'avais très envie de savoir comment cela allait se terminer pour lui.

Dans l'ensemble, le roman est plaisant à lire avec une écriture simple et fluide. J'ai passé, comme je vous l'ai dit, un bon moment de lecture mais j'aurais aimé que l'on se pose davantage pour me permettre de mieux intégrer tout le contexte, les personnages (dont je ne connaissais pas certains), les tenants et les aboutissants.

Du coup, je sors un peu déçue même si je continuerai à lire l'autrice pour des heures de lecture détente qui font du bien.

vendredi 3 septembre 2021

Mirroland

 



Autrice : Carole Johnstone
Editions : Fleuve Noir / 12-21 (2021)
Nbre de pages : 444




Présentation de l'éditeur :
Cat est partie s’installer à Los Angeles, loin de sa ville natale d’Edimbourg, et de sa sœur jumelle, El, dont elle est sans nouvelles depuis de longues années. La première partie de sa vie semble effacée de sa mémoire. Mais le jour où elle apprend la disparition inquiétante de sa sœur, elle décide de rentrer en Ecosse.
La police locale l’attend en effet pour l’interroger. Peu après son arrivée, des messages apparaissent en divers endroits de la maison, tels des indices dans une chasse au trésor. Tous font référence à Mirrorland, le pays imaginaire que les deux sœurs s’étaient inventé dans leur enfance, à la fois terrain de jeu et refuge personnel.

Qui sème ces indices?? Qu’est-il véritablement arrivé à El?? Cat comprend alors qu’elle devra déverrouiller sa mémoire pour comprendre le présent.


Mon avis :

Dès qu'un thriller sur le thème de la gémellité paraît, il ne m'en faut pas plus pour avoir envie de le découvrir. La lecture de Mirrorland coulait de source.

J'ai pourtant eu de la difficulté à entrer dans le roman avec un prologue très prometteur et énigmatique puis des chapitres dans lesquels nous allons suivre Cat (Catriona) de retour à Edimbourg suite à la mort tragique de sa soeur jumelle, Ellice (El). Elle sera aux côtés de Ross, devenu un veuf inconsolable. Mais Cat ne croit pas à la mort de sa soeur et dans la maison de leur enfance, les souvenirs vont petit à petit remonter à la surface pour comprendre ce qu'il se passe...

Le problème qui se pose avec ce roman c'est que la réalité se mélange aux souvenirs/rêves que fait Cat. Du coup, il est compliqué de savoir par moment où l'on se situe.

Le livre possède, en début de roman, un plan de la maison dans laquelle tout se déroule. J'avoue que l'ayant lu essentiellement en format numérique ce n'était pas pratique de revenir sur ce plan alors que j'en aurais eu bien besoin.

En effet, mon souci majeur a été d'arriver à me projeter aux côtés de Cat dans cette maison alors même qu'avec ses souvenirs j'avais l'impression d'être à l'extérieur !! C'était déconcertant.

Mais on en vient à être curieux de savoir ce qu'il s'est passé pour El et ce qu'il a pu se produire aussi dans cette maison lors de leur enfance très particulière.

Ce n'est pas un thriller évident à lire mais il est suffisamment prenant pour le garder en main.

Les personnages sont très intéressants à suivre et j'ai même cru que Cat entrait dans une déficience psychologique à un moment donné.

Tout est mis en oeuvre pour dérouter le lecteur et ça marche !

La fin est imprévisible et j'ai adoré me laisser berner par l'autrice.

Quand je disais que j'aimais particulièrement découvrir les premiers romans, ce titre là le confirme encore une fois. Carole Johnstone a su me mener par le bout du nez et me perdre bon nombre de fois mais l'excellence règne dans cette fin qui m'a scotchée.

Si j'avoue avoir eu des doutes sur ce roman lors de la première moitié du roman environ, la suite a été tellement bien orchestrée qu'on ne peut pas douter une seconde que cette autrice ira loin dans le thriller. En ce qui me concerne, je lirai son prochain titre avec plaisir.

Alors ? Vous laisserez-vous tenter à votre tour ?