mercredi 29 février 2012

La Malerune (L'intégrale)

Auteurs : Pierre Grimbert & Michel Robert
Editions : Le livre de poche (2012)
Nbre de pages : 1114

Présentation de l'éditeur :
Une bien étrange paire se présente aux portes du château Garamont : un sorcier autoritaire et susceptible, accompagné d’un homme-loup aussi effrayant que noble de coeur. Pour la jeune Ariale, retenue prisonnière dans sa chambre, nul doute qu’ils ont un lien avec le chevalier Eras, son père mystérieusement disparu… Une compagnie d’aventuriers des plus inattendues naît alors. Zétide le puissant sorcier, Hogo le noble et monstrueux Lycante, la belle et farouche Lucia, et, bien sûr, Ariale partiront à la recherche du chevalier Eras et tenteront de percer le secret de sa quête.

Mon avis :

Avant toute chose, je souhaitais remercier le forum Livraddict et les Editions Le livre de poche pour ce partenariat qui m'a permis de découvrir un ouvrage que j'avais repéré quelques jours avant qu'il ne soit proposé sur le site. J'ai un peu hésité avant de proposer ma candidature parce que 1114 pages à lire en un mois ce n'est pas évident à gérer mais au final et globalement je ne regrette pas ma découverte même si je dois bien admettre que tout ne m'a pas convaincue dans cette trilogie.

Tout d'abord, l'histoire.

Au départ, il y a le Troisième Monde créé par les Dieux. Ce monde est soutenu par l'Equilibre c'est-à-dire deux symboles magiques représentant d'un côté la destruction (c'est la Malerune) et de l'autre la guérison (c'est la Belle Arcane). Le Troisième Monde est composé par moitié du Maûne, là où se terrent les créatures les plus terribles, et de l'Aeldo, où sont établis les Humains et leurs alliés. Il est possible de passer de l'un à l'autre par des Dalles qui sont en constance surveillance par les Eldes, habitants de l'Aeldo.

Malheureusement, après la lecture de la Malerune, l'Equilibre s'est rompu et les Maûnes n'ont d'autre objectif que d'envahir l'Aeldo pour une conquête totale du Troisième Monde.

C'est à partir de là que les auteurs vont forger leur intrigue et où le lecteur sera plongé dans une aventure où l'action sera très présente mais aussi et surtout la magie. On se baladera aux quatre coins de ce Troisième Monde qui a été mis à mal par cette fameuse lecture et les personnages que nous suivrons rencontrerons bien des déboires pour venir à bout de leur Quête.

J'avoue que si j'ai aimé comprendre ce qu'il se passait dans l'Aeldo (puisque c'est essentiellement là que se déroule l'action), j'ai trouvé malgré tout qu'au fur et à mesure que je progressais dans l'ouvrage le schéma qu'utilisaient les auteurs était un peu répétitif. Du coup, si au début on s'étonne et on suit avec entrain cette aventure, passé un certain nombre de pages, on finit par se lasser de ses résolutions trop rapides et voire même trop simples.

J'ai malgré tout continué ma lecture parce qu'il y a bien une chose qui m'a totalement accrochée, ce sont les personnages principaux qui suivent leur Quête quoi qu'il leur en coûte.

En effet, nous allons suivre un mage (Zétide), un loup-lycanthe (Hogo), et deux jeunes filles (Lucia et Ariale).

J'aurais très envie de vous détailler ce que chaque personnage apporte à l'histoire mais d'un certain côté cela risquerait de spolier l'ouvrage et honnêtement je n'en ai pas envie.

Si par l'histoire je n'ai pas vraiment été emballée plus que ça (notamment parce que sur certains côté je retrouvais trop de ressemblances avec Le Seigneur des Anneaux), il n'empêche que rien que pour les personnages, il vaut vraiment le coup d'être lu.

Mis à part Zétide que j'ai juste apprécié mais sans rien d'exceptionnel non plus, les trois autres personnages sont extraordinaires car finalement ce sont eux qui évoluent le plus durant toute la trilogie. J'ai vraiment adoré les suivre pour voir comment ils allaient progresser, comment ils allaient réagir face à certaines situations. Lucia et Ariale, bien que très différentes par leur caractère, sont aussi attachantes l'une que l'autre. Quant au lycanthe, j'ai juste eu un coup de coeur pour lui. Il m'a fasciné du début à la fin et m'a surprise bon nombre de fois.

Il est clair que l'on peut facilement s'imaginer certaines finalités entre les uns et les autres, mais rien que pour être certaine de ce qui allait se produire, j'ai souhaité aller jusqu'au bout.

Parce que du côté du style, là encore, j'ai été plutôt déçue.

En effet, si au début je pensais qu'on entrait là dans une fantasy adulte, je me suis vite rendue compte que ce n'était pas vraiment le cas. N'importe quel lecteur (jeune ou plus âgé) peut largement le découvrir.

J'ai trouvé d'ailleurs que certains échanges entre les personnages étaient trop simples, trop rapides. Cela ne collait pas du tout avec ce que j'attendais d'un ouvrage de ce genre. Mais il faut dire aussi que dès que j'entre dans ces lectures, j'ai toujours Le Seigneur des Anneaux qui est là et il m'est très difficile de ne pas établir de comparaison.

Bien sûr, certaines descriptions sont très bien rendue et l'on s'imagine parfaitement l'endroit où l'on se situe. C'est beau, parfois frustrant et on attend encore plus des auteurs mais lorsque ce petit plus n'arrive pas, forcément il y a déception.

Néanmoins, je conseille cette lecture aux adeptes du genre et même à ceux qui voudraient commencer à lire de la fantasy. Mis à part le départ qu'il faut s'approprier pour bien comprendre tout ce qui se passe dans ce Troisième Monde, il n'y a rien de bien compliqué au final.

De plus, on retrouve des orcks, des goblins et autres créatures fantastiques que l'on voit dans d'autres ouvrages de ce genre. Cela devrait satisfaire ceux qui sont férus de ces bêtes là. Pour ma part, j'aurais aimé découvrir d'autres créatures maléfiques mais rien que pour la découverte de mes quatre personnages principaux, je suis contente de l'avoir lu.

Vous pouvez retrouver d'autres avis sur cette trilogies sur la fiche BBM de l'ouvrage :


De plus, je me rends compte que cet ouvrage entre dans le cadre de mon challenge "Les mondes imaginaires" d'Aymeline.

 3 / 5

lundi 27 février 2012

A propos d'amour

Auteur : Jennifer Weiner
Editions : Belfond (2012)
Nbre de pages : 392

Présentation de l'éditeur :
Le secret d'un mariage réussi ? Pour Sylvie, la réponse tient en un mot : Sacrifices. Et la femme du célèbre sénateur Richard Woodruff sait de quoi elle parle. Des années à surveiller sa ligne, à sourire sur commande, à faire entrer de force ses filles Diana et Lizzie dans le moule de la petite famille parfaite, et tout ça pour quoi ? Pour finir à la une des journaux, rubrique "Epouse d'homme politique trompée". Mais, pour Sylvie, hors de question de se laisser abattre. Armée de bon vin et de chocolat, elle décide d'aller méditer à la campagne. Mission numéro un : reprendre enfin sa vie en main. Mission numéro deux : soutenir ses filles elles-mêmes en pleine crise existentielle.

Mon avis :

Avant toute chose, je souhaitais remercier les Editions Belfond qui m'ont transmis cet ouvrage spontanément.

Cela fait maintenant quelques jours que je l'ai terminé et j'avoue avoir du mal à me lancer dans ma chronique parce que je ne sais pas si je l'ai aimé ou pas. Du coup ça m'est difficile de vous en parler.

De plus, ce genre d'histoire n'est pas du tout ce que je préfère. J'accroche difficilement à ces livres où l'infidélité du mari entraîne tout un chamboulement dans la vie de famille (même si je peux le comprendre). Vu le sujet, il n'y a pas d'originalité. C'est du déjà vu surtout avec ce que nous avons vécu l'année dernière avec un fameux homme politique français écroué aux USA... Mais bon... passons...

Malgré le sujet qui ne m'a donc pas intéressée plus que ça, je dois bien avouer que le point fort du livre réside dans la façon dont l'auteur l'a composé : chaque chapitre concerne soit la mère (Sylvie), soit l'une des deux filles (Diana et Lizzie). Du coup, on va les suivre les unes et les autres après cette terrible déclaration mais aussi comment elles sont arrivées à leur vie actuelle.

Bien sûr, elles vont vouloir modifier tout ce qui ne va pas pour elles. Il va falloir régler les conflits au sein de cette famille où les non-dits se sont succédés pendant des années.

Si là encore, je me suis la plupart du temps ennuyée, je dois reconnaître que l'écriture de Jennifer Weiner a un fort potentiel pour accrocher son lecteur et lui rendre un sourire dans des scènes cocasses où l'humour cynique de l'auteur est excellent.

J'ai notamment adoré deux passages où la meilleure amie de l'épouse bafouée puis plus tard lorsque la mère de Sylvie parlaient de l'époux de cette dernière. J'avoue que certaines de leurs idées n'étaient pas mal du tout et m'ont fait rire.

Malgré tout, ce livre ne restera pas dans mes meilleures découvertes mais il aura eu le mérite de me faire découvrir l'auteur que je ne connaissais pas et même si ce sujet ne m'a pas parlé, j'avoue avoir envie de continuer à la lire. Si vous avez des conseils à me donner, n'hésitez pas. Je voudrais vraiment retenter l'expérience avec Jennifer Weiner parce qu'elle m'a tout de même convaincue de son talent d'auteur.

lundi 20 février 2012

Albums jeunesse Splat (à partir de 4 ans)

Auteur : Rob Scotton
Editions : Nathan (2012)
Nbre de pages : 28

Présentation de l'éditeur :
Splat se prépare à aller camper dans le jardin. Le petit chat  noir ne sait pas encore qu'il va passer une nuit blanche agitée… et animée ! 

Auteur : Rob Scotton
Editions : Nathan (2012)
Nbre de pages : 28

Présentation de l'éditeur :
Pour la fête de l'Ecole des Chats, la classe de Splat prépare un spectacle de chant. Oui, mais voilà, le petit chat noir chante faux, très faux... 
 
Mon avis et celui de mon petit bout :
 
Nous avons passé de belles soirées en compagnie de ce petit chat, Splat, qui va apprendre dans chacun de ces ouvrages à surmonter sa peur ou se rendre compte de ce qu'est l'amitié.
 
 Les ouvrages ont peu de texte, juste l'essentiel, mais cela m'a permis de faire travailler mon fils sur les images et lui apprendre des tas de mots qu'il ne connaissait pas encore (une tente, camper, ombre, être timide, s'inquiéter, ronronner...)

Le contexte des ouvrages permet véritablement à l'enfant de progresser dans le domaine du vocabulaire mais aussi dans celui de la réflexion. En tout cas, Kylian, lui, me posait tout un tas de questions devant les images qu'il découvrait et chaque soir il demandait sa petite histoire de Splat. C'est désormais un rituel que de prendre ces livres et les raconter. Il commence même à le faire de lui-même.

Les images sont douces, jolies et on aime indéniablement ce petit chat grâce auquel nos enfants vont eux aussi apprendre beaucoup de choses.

Ce sont des albums très bien faits, très clairs et magnifiques à découvrir.

Je ne les connaissais pas du tout mais Kylian, lui, est bien décidé à continuer à lire ce chat pour lequel il s'est pris d'affection en seulement deux histoires.

C'est grâce à Samia des Editions Nathan qui nous a fait cette jolie surprise que Splat fait désormais partie de la famille et j'espère qu'il fera aussi partie de la vôtre très bientôt.

jeudi 16 février 2012

Je trouverai ce que tu aimes

Auteur : Louise Doughty
Editions : Belfond (2012)
Nbre de pages : 394

Présentation de l'éditeur :
La vie de Laura Needham a basculé : Betty, sa fille de neuf ans, a été renversée par une voiture. Une mort rapide, violente, injuste. Peu à peu, Laura perd pied. Comment accepter la pitié de ceux qui ne pourront jamais comprendre sa douleur ? Comment respirer lorsque tout son être étouffe ? Et comment s'appuyer sur Paul, son ex-mari, lui-même en pleine tourmente ? Laura est seule face à sa souffrance, à sa colère. Et elle ne veut pas d'aide. Aucune cellule psychologique ne pourra la détourner de cette pensée obsédante : faire justice.
Car elle a fini par apprendre l'identité du conducteur. Emportée par un engrenage de vengeance, de violence et de passion, Laura n'a plus qu'une idée en tête : trouver ce à quoi cet homme tient le plus. Et le lui arracher.

Mon avis :

Je vais bien avoir du mal à vous dire si j'ai aimé ou pas cette lecture parce que je n'en sais rien du tout.

Au départ, il y a la présentation de l'éditeur qui m'a beaucoup plu et qui me laissait présager une lecture difficile émotionnellement vu qu'une mère perd son enfant.

Et puis, il y a le prologue : fort, poignant, brusque parce qu'on nous met directement devant cet accident et cette mort inimaginable pour n'importe quelle mère de famille.

Et finalement, l'auteur décide de scinder son ouvrage entre les "avant" l'accident et les "après" l'accident. Du coup, on suit Laura avant son mariage qui nous raconte comment elle a rencontré Paul, comment était leur relation puis leur mariage et enfin la chute de celui-ci.

Et puis on revient sur cette période dramatique dans la vie de cette famille détruite déjà par un divorce.

J'avoue que ces changements de période m'ont malmenées. J'aurais préféré largement que l'auteur tisse son ouvrage chronologiquement. Ici, on vit bien sûr tous les moments forts et tristes de l'existence de Laura mais est-ce dû au ton usité, au personnage qui par la perte de son enfant dérive indubitablement vers une sorte de no man's land des sentiments, pourrais-je dire. Impossible pour elle de ressentir quoi que ce soit mis à part le fait qu'elle perd tout en peu de temps. On la voit s'effondrer sans vraiment qu'elle s'en rende compte.  Elle veut agir mais ne sait pas quoi faire. Elle perd véritablement pied mais refuse qu'on l'aide. Elle veut simplement récupérer sa fille mais aussi son mari.

Bref, un ensemble qui aurait pu et qui aurait dû me plaire, me faire pleurer, me faire frémir de douleur et qui pourtant (malgré deux passages) ne m'ont pas touchée plus que ça.

Me suis-je blindée avant d'entamer cet ouvrage pour ne pas trop souffrir ? Est-ce dû à l'écriture ?

Je n'en sais vraiment rien et je me sens très mal à l'aise face à mon ressenti. Du coup, le mieux que je puisse dire est que vous vous fassiez votre propre opinion sur ce livre parce que malgré tout il faut le lire. Je ne me suis pas attachée à Laura, ni vraiment à son histoire mais il n'empêche que pendant ma lecture il m'était difficile de ne pas le prendre pour savoir ce qu'elle allait me raconter. Ce sentiment est difficile à expliquer mais je pense sincèrement qu'il ne faut pas non plus passer à côté.

Je remercie les Editions Belfond pour l'envoi de cet ouvrage qui continue à me tracasser sur ce que j'ai pu rater pour ne pas l'apprécier comme il se doit.

mardi 14 février 2012

La tulipe du mal

Auteur : Jörg Kastner
Editions : JC Lattès (2011)
Nbre de pages : 397

Présentation de l'éditeur :
Amsterdam, 1671. Alors que les Pays-Bas se remettent tout juste de la "fièvre de la tulipe", la ville est en émoi : un meurtrier s'attaque à de respectables citoyens, laissant dans la main de ses victimes un pétale de tulipe d'une variété aussi splendide qu'inconnue.
Chargé de l'enquête, l'inspecteur Jeremias Katoen fréquente des spécialistes de la tulipe, qui le mettent sur la piste d'un spécimen extrêmement rare et dangereux volé jadis dans l'Empire ottoman - une plante démoniaque aux couleurs fascinantes dont nul ne s'est encore approché impunément. Avec l'aide d'un petit orphelin qui lui est dévoué corps et âme et d'une jeune femme maniant étonnamment bien la lame, l'inspecteur s'introduit dans un étrange cercle, au péril de sa vie...

Mon avis :

Rappelez-vous, c'était en 2010, et je n'avais pas été convaincue par cet auteur avec La couleur bleue et j'en avais gardé un souvenir mitigé. Alors quand j'ai vu qu'il avait sorti un nouvel ouvrage et que cela concernait des tulipes, je me suis penchée sur la présentation de l'éditeur et je me suis dit qu'il fallait que je donne une autre chance à Jörg Kastner. Et là, ce fût une révélation.

Si dans son précédent livre, Jörg Kastner ne m'avait pas convaincue de son talent d'écrivain de policier historique, la donne change littéralement avec La tulipe du mal.

Ici, nous suivons un personnage déjà apparu dans La couleur bleue puisque c'est encore l'inspecteur Jeremias Katoen qui va mener l'enquête à la suite de deux meurtres perpétrés dans les rues d'Amsterdam et dont l'assassin laisse dans la main de ses victimes un pétale de tulipe qui a de cela de particulier qu'il est noir avec des taches rouge sang.

Dès le début, je me suis sentie dépayser par cette intrigue et par l'histoire de cette tulipe que Jeremias doit découvrir. Tout comme ce cher inspecteur, nous en apprendrons beaucoup et j'étais à deux doigts de compléter ce récit par des recherches sur le net pour trancher le vrai du faux.

Jörg Kastner nous balade avec délectation dans le monde des tulipes mais aussi dans l'Amsterdam du 17ème siècle. Il a fondé une mythologie plausible sur la fameuse tulipe noire dont il est question ici et j'ai été réellement persuadée qu'elle existait. La postface de l'auteur m'a remis les pieds sur terre malheureusement mais tout est si bien mené et façon habile que j'y ai vraiment cru.

Les personnages sont intéressants à découvrir, eux aussi. Nous avons droit à tout une panoplie de gens aisés vénérant la tulipe, d'autres beaucoup plus pauvre la détestant. C'est la guerre entre deux clans et Jeremias doit calmer les esprits pour poursuivre son travail.

Le lecteur est mené entre ces deux bandes et ne sait pas qui croire. Alors on évalue les uns et les autres; on pense; on réfléchit; on tergiverse et fatalement on se dit que peut-être l'assassin est parmi les uns ou les autres. Mais il faut vraiment attendre que l'auteur l'ait décidé pour que la lumière sur toute cette affaire se fasse.

J'ai réussi à m'attacher à certains de ces personnages et après avoir fini cet ouvrage je suis convaincue de poursuivre ma lecture de cet auteur. Comme quoi, il ne faut jamais désespérer et toujours donner une chance à un auteur lorsque l'on a fait chou blanc sur l'un de ses livres.

Je remercie d'ailleurs Anne des Editions JC Lattès pour m'avoir transmis cet ouvrage et m'avoir permis de me réconcilier avec Jörg Kastner.


lundi 13 février 2012

Sire Cédric vous connaissez...

Pour ceux ou celles qui ne le connaissent pas encore, c'est un auteur à ne manquer sous aucun prétexte. A chaque lecture que je fais, je tremble, je frémis et le pire c'est que j'en veux encore plus.

La sortie de son prochain ouvrage, Le premier sang, est prévue le 15 mars prochain. En attendant, voilà le trailer... Ca m'a l'air encore une fois... excellentissime en frissons...




Dark Elite (T1)

Auteur : Chloé Neill
Editions : Castelmore (2012)
Nbre de pages : 320

Présentation de l'éditeur :
Lily Parker est la petite nouvelle au lycée privé Sainte-Sophia. Ses parents sont partis pour un an à l'autre bout du monde en la laissant dans ce pensionnat d'adolescentes riches et snobs. Heureusement, la compagne de chambrée de Lily détonne dans le paysage : Scout est excentrique et connaît les lieux comme sa poche. Mais elle lui dissimule des choses Ses mystérieuses activités nocturnes intriguent Lily, qui va tout faire pour découvrir ce qui se trame dans les sous-sols de Sainte-Sophia.

Mon avis :

Je crois que c'est la première fois que je lis un ouvrage de chez Castelmore et très sincèrement ce ne sera pas la dernière parce que Dark Elite m'a beaucoup plu et du moment où l'action entre en jeu, il m'a été impossible de lâcher ce bouquin.

C'est bien simple, ce livre a été lu en moins d'une journée alors si j'ai un conseil à vous donner avant d'aller plus moins dans ma chronique, c'est de vous débrouiller comme vous voulez pour vous le procurer, éteindre vos téléphones, barrer vos portes et fenêtres pour ne pas être ennuyé pendant votre lecture. Une fois plongé dedans, le monde qui vous entoure n'existera plus.

Nous suivons ici une adolescente de 16 ans, Lily, qui se voit confiée à une école privée, Sainte-Sophia, pendant que ses parents partent en congés sabbatique de 2 ans en Allemagne. Lily, bien entendu, accepte mal cette situation mais contrainte et forcée elle n'a pas vraiment le choix et doit se résoudre à se rendre à sa nouvelle école se situant à Chicago.

Elle devra donc non seulement prendre ses repères dans cette nouvelle institution mais également se faire de nouvelles amies. C'est aux côtés de Scout, adolescente au look plutôt gothique, qu'elle se sentira le mieux et avec laquelle une amitié solide prendra forme. Bien entendu, cela ne sera pas du goût de tout le monde et Lily devra faire face à certaines lycéennes peu enclines à lui faire du bien...

Sans entrer dans les détails pour ne pas spolier l'ouvrage, je dois vous avouer que le début de ma lecture a été un peu difficile puisqu'il ne se passe pas vraiment grand'chose mis à part le départ de Lily pour Sainte-Sophia et ses parents pour l'Allemagne. On suit donc tout simplement son installation et ses interrogations d'adolescente pour sa nouvelle vie sans ses parents.

Mais Sainte-Sophia cache une réalité tout autre et à partir du moment où Lily va s'en rendre compte, l'histoire devient vraiment prenante et on reste scotcher à ce bouquin qui semble nous prendre comme de la glue. Impossible de s'en débarrasser pour faire autre chose. On veut, tout comme Lily, comprendre ce qui se passe dans cette école et les beaux gosses dont on fait connaissance n'y sont pas pour rien non plus.

Bien sûr, la trame est simple tout comme l'écriture et on reste dans des interrogations d'adolescentes dans certaines situations mais la mythologie qu'a créé l'auteur m'a beaucoup plue. J'ai aimé suivre la mise en place de cette intrigue et qui étaient les Adeptes et les Faucheurs (les bons et les méchants si vous préférez) et ce qui les différenciaient.

On va avoir droit à quelques combats mais ici c'est vraiment toute l'installation des personnages, des lieux, de la mythologie que Chloé Neill a mis dans ce premier tome. Lily va aussi découvrir qui est réellement Scout mais aussi et surtout qui elle est elle-même.

En bref, entre amitié, amour et magie, le trio est formé pour vous permettre une lecture-détente plus qu'agréable qui vous apportera son lot d'émotion et vous en voudrez encore une fois ce livre achevé.

Pour ma part, j'ai d'ores et déjà noté la sortie du tome 2, Marque de l'ombre, qui est prévue en mars prochain. Soyez sûrs que je serai au rendez-vous.

Je remercie sincèrement Livraddict et les Editions Castelmore pour l'envoi de cet ouvrage dans le cadre d'un partenariat.

Retrouvez d'autres avis sur la fiche BBM du livre :

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dimanche 12 février 2012

Outside Valentine

Auteur : Liza Ward
Editions : 10/18 (2009)
Nbre de pages : 439

Présentation de l'éditeur :
Hiver 1957-1958, au Nebraska. Caril Ann, une adolescente se laisse emporter par le tourbillon de violence où l'entraîne son petit ami, jusqu'à participer à l'une des plus célèbres tueries de l'histoire américaine. Il sera exécuté. Elle, emprisonnée. Mais l'histoire ne s'arrête pas là. Cinq ans plus tard, on retrouve une autre jeune fille, Bouchon, qui guette avec passion son jeune voisin dont les parents ont été abattus lors du massacre. Trois décennies plus loin, c'est un antiquaire qui se réveille obsédé par le rêve d'une tache de sang qui s'élargit lentement sur son col de chemise. Trois histoires, trois époques. Un seul fil à nouer. Et la même question en boucle : à quoi tient une existence ?

Mon avis :

Ce livre était la lecture commune du mois sur un forum sur lequel je suis inscrite depuis maintenant deux ans, Le club des rats. Vu le thème évoqué, il me tentait beaucoup et j'attendais vraiment une lecture prenante, intéressante et pleine d'informations. Force est de constater que je me suis totalement trompée.

En effet, pour avoir lu d'autres ouvrages du même genre, Outside Valentine est beaucoup moins fouillé dans les recherches ou en tout cas il n'est pas présenté comme peuvent l'être De sang-froid de Trumane Capote ou Le chant du bourreau de Norman Mailer.

Du coup, même si je ne partais pas avec d'a priori sur cet ouvrage, j'ai eu du mal quand même à m'accaparer des personnages, à ressentir des émotions que ce soit pour les victimes ou les meurtriers et finalement à m'intéresser suffisamment à ce livre pour dire que je n'ai pas pu le lâcher.

Outside Valentine m'a laissée de marbre tout comme ses personnages.

Pourtant, après recherches sur le net, il s'avère que Liza Ward est la petite-fille des personnages assassinées  par Charlie Starkweather, le petit-ami de Caril Ann.

Charles Starkweather
De celui-ci, l'auteur ne dévoile rien de son enfance. On sait seulement qu'il est âgé de 19 ans lorsqu'il commence à commettre ces meurtres avec Caril Ann.

Du coup, le lecteur a du mal à comprendre pourquoi il agit ainsi. En farfouillant sur la Toile, j'ai pu savoir ceci :
La communauté de Lincoln considérait les Starkweather comme une famille forte avec des enfants bien éduqués. Guy Starkweather était aussi très doux; il était charpentier, souvent sans emploi en raison d’arthrite rhumatoïde dans les mains. Durant ces périodes, la mère, Helen, devait subvenir aux besoins de la famille en travaillant en tant que serveuse.En contraste avec les souvenirs paisibles de sa vie de famille, Starkweather ne possède aucun bon souvenir du temps qu’il a passé à l’école. Starkweather est né atteint de Genu Varum, un défaut de naissance mineur qui causa la difformité de ses jambes. Il a également souffert d’un trouble de la parole, ce qui amena ses camarades de classe à se moquer constamment de lui. Il était considéré comme un élève lent et a été accusé de ne jamais s’appliquer, mais durant son adolescence, on a découvert qu’il souffrait de myopie sévère, ce qui a affecté sa vision de façon drastique durant la majorité de sa vie. (Source Wikipédia)
Il n'y a donc rien de bien fâcheux pour qu'un enfant devienne un tueur en série à cette époque aux Etats-Unis.

Caril Ann Fugate
Pour Caril Ann, c'est un peu plus complexe dans le sens où sa mère refait sa vie avec un homme dont elle a une petite fille et Caril Ann ne supporte aucun des deux adultes ni sa petite soeur. C'est une adolescente de 14 ans en pleine rébellion (fugue, refus d'aller à l'école...). On dira seulement que sa rencontre avec Charlie sera une mauvaise rencontre pour elle. De plus, on tend à penser qu'elle est sous la coupe de ce jeune homme alors qu'elle reste totalement en-dehors de tout ce qui se passe autour d'elle. Je me suis vraiment demandée elle se rendait compte de ce qui se produisait. Elle est toujours distante (même vis-à-vis de Charlie). On dirait qu'elle se fout de tout, tout simplement.

Le fait que Liza Ward ait décidé d'user de trois périodes différentes pour former son histoire ne m'a pas forcément plu. C'est tout simplement un puzzle qui va se mettre en place au fur et à mesure que l'on avancera dans l'ouvrage. J'aurais largement préféré que la narration soit différente : qu'elle présente mieux les personnages, qu'elle les place dans un contexte qui les pousse à ces violences mortelles et qu'on sache comment cela finit notamment pour Caril Ann puisque pour Charlie son sort est scellé une fois qu'il est arrêté.

En gros, c'est un ouvrage qui est intéressant sur le fond mais qui est mal géré dans la forme. En tout cas pour moi. A cela s'ajoute un style plutôt froid qui ne m'a pas du tout permis de ressentir quoi que ce soit tant pour les victimes que pour les assassins.

C'est un livre que j'oublierai rapidement ou en tout cas qui ne me laissera pas un très grand souvenir alors que cela aurait pu être, compte tenu de ce qu'il contient, autre chose.

La seule certitude qui ressort de ma lecture c'est que nous ne sommes jamais à l'abri de rien dans ce bas-monde.

vendredi 10 février 2012

Les contes de la lune

Auteur : Elisabeth Delaigle
Editions : Persée (2011)
Nbre de pages : 94


Présentation de l'éditeur :
Vue de la terre, la lune, par sa rondeur et sa bonhomie incite à toutes les rêveries... Inaccessible et pourtant si proche, elle peuple l'imaginaire des hommes pressés de la conquérir, et enflamme le monde depuis la nuit des temps avec son lot de légendes et de mystères. Dans Les contes de la lune, les enfants sont transportés dans des univers très différents, au gré de récits qui ont tous la lune comme déclencheur de situations insolites : que ses rayons éclairent l'aigle blessé, la princesse désespérée, les souris affamées, le boxeur conquérant, le vieux chat jaloux, l'ourson espiègle ou les deux enfants perdus en forêt, elle les pousse à faire de petites bêtises ou de grandes choses !

Mon avis :

Voilà un petit ouvrage qui ravira autant les petits que les grands.

Il s'agit d'un ensemble de nouvelles dont le fil conducteur est la lune. Dans chacune d'entre elles, vous la retrouverez et vous vous émerveillerez par ce que l'auteur vous aura raconté.

Vous rencontrerez un jeune indien venant au secours d'un aigleton dans Le buveur de lune, puis une Princesse soumis à un sortilège dans La fileuse de lune. Vous rirez avec des petites souris dans Les croqueuses de lune ou encore avec des chats dans La voleuse de lune. Vous ne resterez pas insensible aux trois dernières histoires : Le boxeur de lune, Les chasseurs de lune, Le pêcheur de lune.

Chacun de ces récits m'a apporté de l'émerveillement, des étoiles dans les yeux. Je me suis sentie rajeunir et revenir à mes 7-8 ans. 22 ans de moins en tout début de matinée ce n'est pas rien.

Je me suis emmitouflée dans ma couverture et j'ai lu avec délectation cette plume délicate, juste et simple d'Elisabeth Delaigle.

Ces contes sont adaptés pour des jeunes enfants qui débute la lecture et même un peu plus âgés. Le but de l'auteur est de faire travailler petit à petit l'imaginaire de nos petites têtes blondes en les faisant entrer dans le monde des contes avec des histoires magnifiques et simples.

Malgré quelques tournures et mots qui risquent de leur poser quelques problèmes (qui se résoudront par l'explication qu'un adulte leur apportera), l'ensemble est facile à suivre et le manque d'illustration entre bien dans le cadre de l'apprentissage de la création imaginaire.

J'ai tenté de le lire avec mon petit garçon de 5 ans mais ce fût peine perdue. Il est un peu trop jeune et préférait largement jouer avec le Reader de maman qu'écouter ce que je lui racontais.

Par contre, si vous avez des enfants âgés entre 6 et 8 ans, n'hésitez pas à leur faire découvrir ce très bel univers façonné par Elisabeth Delaigle qui emporte le lecteur dans des contes pour enfants dignes des plus grands.

Je la remercie d'ailleurs pour la découverte qu'elle m'a permis de faire en me transmettant son ouvrage et j'espère sincèrement que d'ici peu son travail sera reconnu et que l'ouvrage sera édité par une grande maison d'édition qui lui permettra d'être mieux découverte car il en vaut vraiment le coup.

mardi 7 février 2012

Le peuple de la pluie

DISPONIBLE A PARTIR DU 8 FEVRIER 2012

Série : Les agents de M. Socrate
Auteur : Arthur Slade
Editions : MSK (2012)
Nbre de pages : 308

Quatrième de couverture :
Après ses aventures au fond de la mer face à la redoutable Mlle Hakandottir, Modo est condamné au repos, à l'extérieur de Londres. Ce n'est qu'au bout de quelques semaines qu'il découvre sa nouvelle mission. Au programme, un temple égyptien perdu au milieu de la jungle australienne, un masque aux pouvoirs dévastateurs et un peuple de la forêt peu accueillant. Le but : récupérer un masque construit par le Peuple de la Pluie, également convoité par la Confrérie de l'Horloge. Quiconque a tenté de
s'emparer du masque a succombé à la folie. Aidé par Octavia et M. Socrate lui-même, Modo réussira-t-il à s'emparer du masque et à éviter les pièges millénaires tendus par le Peuple de la Pluie ?

Mon avis :

Voilà le troisième ouvrage des Agents de M. Socrate et encore une fois je me suis délectée de cette lecture. J'ai retrouvé avec joie Modo et Octavia et je les ai suivis dans cette nouvelle mission avec beaucoup d'intérêt.

Ici, on part dans une aventure qui va nous conduire au coeur de l'Australie, dans une forêt hostile où se trouve le peuple de la pluie mais surtout un temple égyptien plein de mystères au coeur duquel se cache un masque convoité par beaucoup de chercheurs : le Visage du Dieu.

Arthur Slade va embarquer son lecteur dans une intrigue palpitante où l'on aura de cesse de se questionner sur ce fameux masque.

Modo, dans cet opus, est encore plus attachant car après certains évènements, il va contrer pour la première fois M. Socrate, son patron, mais il va aussi commencer à se poser des questions sur lui-même. Son personnage évolue pour le plus grand plaisir du lecteur que nous sommes, tout comme la relation qui s'était installée entre lui et Octavia.

Très franchement, c'est une série que j'adore suivre non seulement parce que c'est bien écrit et distrayant mais aussi parce que l'auteur a créé des personnages qui se complètent les uns, les autres.

Je ne me lasse jamais de ces missions où chacun a un rôle à jouer, où se mêlent le fantastique, l'Histoire et l'aventure.

Le seul reproche que je peux faire sur ce livre c'est que c'est trop court. Ca se lit beaucoup trop vite et une fois terminé, on en veut encore. Mais mon reproche vient seulement du fait que lorsqu'on se régale avec un ouvrage, il est terriblement difficile de le lâcher, de quitter ses personnages, son ambiance... Ce tome 3 sort  ce 8 février en librairie et il me tarde déjà d'avoir le tome 4 entre les mains pour le dévorer. Alors, si j'ai un conseil à vous donner jetez-vous sur cette série si vous ne l'avez pas encore fait et pour ceux qui connaissent déjà, ne lambinez pas pour découvrir ce nouvel opus.

Quant à moi, je tiens à remercier vivement Anne des Editions MSK pour l'envoi surprise qu'elle m'a fait.

lundi 6 février 2012

Gone 2 : la faim

Auteur : Michael Grant
Editions : Pocket Jeunesse (2010)
Nbre de pages : 585

Présentation de l'éditeur :
Cela fait trois mois que les enfants de la petite ville californienne de Perdido Beach sont piégés dans une bulle qu'ils ont baptisée la Zone. Trois mois que tous les habitants de plus de 15 ans ont disparu. La nourriture commence à manquer, la famine s'annonce et personne n'a de solution. Bientôt des dissensions éclatent entre les " mutants ", qui développent des pouvoirs surnaturels, et les " normaux ". Le chaos s'installe en ville. Sans compter qu'un danger bien plus terrible menace les habitants de la Zone. L'Ombre, une créature inquiétante terrée dans les collines, appelle ses serviteurs. Elle s'est réveillée. Et elle a faim.

Mon avis :

Il y a peu, j'avais totalement dévoré le premier tome de cette série, Gone, et il m'a été difficile de ne pas poursuivre rapidement avec cet opus. Je dois cependant bien avouer que mon engouement n'a pas été identique à celui que j'avais eu pour le premier ouvrage. Si ici on se laisse emporter par l'histoire, j'ai trouvé quand même que c'était un peu long la plupart du temps et que l'auteur ne traitait pas du problème de l'Ombre comme je l'aurais voulu. Tout se passe quasiment à la fin et ça m'a un peu déçue.

En effet, sur la majeure partie du livre, Michael Grant va se focaliser sur le manque de nourriture qui commence à poser de sérieux problèmes. Tous les enfants ont faim et deviennent prêts à n'importe quoi pour manger.

Forcément, on ne peut pas rester de marbre face à une telle situation, d'autant que cela entraîne des complications pour tout le monde, mais je trouvais que ça tirait trop en longueur et c'était dommage.

D'autant que parallèlement à ce souci majeur, on retrouve aussi les difficultés entre les deux clans qui opposent les enfants alliés à Sam et ceux alliés à Caine.

On se retrouve dans un chaos total; les scènes de violence se multiplient. Il est impossible que le calme revienne.

Tous les problèmes se cumulent et on se demande si tout va finir par s'arranger.

Au sein d'une même communauté, les dissensions deviennent difficiles à gérer et on sent que les leaders ont du mal à garder l'ordre qu'ils ont établit.

En bref, c'est un ouvrage où indéniablement le désordre s'installe alors que le Mal lui commence à prendre l'ascendant. Ce sont d'ailleurs les scènes où il en est question qui m'ont le plus intéressée.

La fin, elle, n'est pas inintéressante mais m'a un peu ébranlée. Je m'étais imaginée autre chose. Cela dit cela ne m'empêchera pas de poursuivre avec le tome 3 parce que je veux savoir comment tout ça va se poursuivre. Mais contrairement à ce que j'aurais cru, je ne suis pas plus pressée que ça de le lire. Cela se fera en son temps.

D'autres avis sur la fiche BBM du livre :

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dimanche 5 février 2012

Le Vicomte de Bragelonne (T1)

Auteur : Alexandre Dumas (père)
Editions : Feedbooks
Nbre de pages : 525
En téléchargement gratuit : ici

Présentation de l'éditeur :
La fin de la trilogie des Mousquetaires, consacrée au début du règne de Louis XIV, qui voit Colbert combattre Fouquet, Aramis, devenu général des Jésuites, comploter, et d'Artagnan devenir maréchal de France, puis succomber.

Mon avis :

J'ai fini cet ouvrage de Dumas depuis quelques semaines et j'avoue avoir du mal à faire mon avis dessus alors même que l'histoire est toujours aussi intéressante et prenante que le reste de la trilogie.

Ce fût un réel plaisir de retrouver d'Artagnan, Athos, Aramis et Portos même si certains ne font qu'un petit passage dans ce premier tome du Vicomte de Bragelonne.

Raoul n'intervient quasiment pas alors que j'aurais cru au départ que ce serait le cas puisqu'il est ce fameux Vicomte mais à côté de cela, nous assistons au début du règne de Louis XIV.

Le Roi-Soleil fait partie de mes chouchoux dans l'Histoire de France et autant dire que je me suis délectée des passages où il intervenait.

C'est aussi là que je me suis dit que ce dernier tome de la trilogie devait certainement comporter le fameux passage de l'homme au masque de fer et si pour l'instant rien ne laisse présager un tel fait, je suis très impatiente de poursuivre ma lecture de ce dernier tome de la trilogie.

J'ai été, par contre, un peu plus surprise par le côté pingre de d'Artagnan. Il devient de plus en plus attiré par l'argent et ne manquera pas d'opportunités pour grossir sa petite fortune. Cela m'a un peu déçue. Je ne m'attendais vraiment pas à ce que ce personnage devienne près à tout pour amasser de l'argent à tout bout de champ. Il n'hésitera d'ailleurs pas à entraîner certains de ses amis dans ses combines pour cela. Malgré tout, il est toujours aussi prévenant et près à tout pour sauver ceux qui ont besoin de lui.

Les autres anciens mousquetaires sont assez peu présents et tout comme dans Vingt ans après, on se rend compte des divergences qui se créent entre eux. D'ailleurs, cela engendrera des quiproquos en certaines circonstances qui m'ont fait parfois hocher un peu la tête.

Heureusement, dans l'ensemble, l'ouvrage se lit très bien. C'est du Dumas ne l'oublions pas. Une plume toujours aussi délicieuse, un Roi en pleine émergence et une situation politique un peu compliquée avec l'Angleterre. Tout est là pour assurer au lecteur un moment de détente et d'intérêt historique.

Je n'espère maintenant qu'une chose : voir davantage Raoul dans la suite de cet ouvrage qui compte en format numérique 4 tomes au total (contre 3 en format papier). J'ai aussi très envie de retrouver notre cher Louis XIV en plein dans sa régence et voir comment il va réussir à devenir le plus grand roi de France.

En bref, j'ai été ravie de poursuivre ma lecture de cette trilogie et je sais qu'il en a été de même pour A girl from earth et Calliope avec qui j'ai fait cette lecture. J'ai grand hâte d'aller lire leurs avis ICI et LA.


vendredi 3 février 2012

L'été de l'ours

Auteur : Bella Pollen
Editions : Belfond (2012)
Nbre de pages : 403

Présentation de l'éditeur :
Après le décès aussi soudain qu'inexpliqué de son époux, haut diplomate anglais, Letty Fleming prend une décision : fuir l'ambassade de Bonn en pleine guerre froide et s'installer avec ses trois enfants sur une île d'Écosse.
Mais la distance n'y fait rien, Letty ne peut se détacher de ces questions : son mari était-il vraiment le traître qu'on lui a dépeint ? Et quelles menaces rôdent autour des siens ?
Comblant les silences de leur mère et l'absence de leur père, les enfants, eux, tentent de reconstruire leur vie. Tandis que la douce Georgie découvre les joies de l'amour, la terrible Alba passe son chagrin et ses nerfs sur son jeune frère. Hypersensible, doté d'une imagination sans bornes, Jamie envoie des bouteilles à la mer en songeant à celui qui ramènera leur père...

Arpentant les plages et la lande désolées, un ours solitaire rêve de liberté et d'une âme à sauver...

Mon avis :

Premier livre de l'auteur que je lis, premier livre de l'auteur publié aux Editions Belfond que je remercie pour l'envoi et la découverte parce que cet ouvrage m'a emportée jusqu'aux larmes. Il est beau, particulier et terriblement émouvant.

Letty est une jeune femme totalement perdue après le décès de son mari. Et les trois enfants issus du couple vivent cette disparition chacun à leur façon : Georgie, l'aînée, toujours calme, réfléchie et réservée fera preuve de maturité dans cette épreuve en soutenant sa mère, son jeune frère et en tentant d'aider Alba. Alba, qui elle, se réfugie dans la colère, la violence. Envers sa soeur, le monde extérieur mais surtout son petit frère, Jamie. C'est son bouc-émissaire. Jamie, lui, vit ce chamboulement sans vraiment y croire. Son père s'est perdu mais il finira bien par les retrouver où qu'ils soient.

C'est un récit poignant, prenant et très intéressant par divers aspects.

D'abord parce que l'auteur se place sur différents points de vue. On suit chaque réflexion de ces quatre personnages et on avance petit à petit vers le pourquoi de cette mort mais aussi et surtout sur son acceptation par les membres de la famille.

Chaque chapitre apporte un petit plus. On apprend à les connaître, eux mais aussi leur père disparu. On suit leur style de vie, ce qu'ils aiment et craignent.

On apprend aussi la vie dans les Hébrides Extérieures, en Ecosse. Du coup, l'atmosphère déjà chargé par ce décès incompréhensible, est accentué par une météo peu clémente. Tout devient plus lourd, moins acceptable. La vie devient de plus en plus oppressante. On sent cette famille sur le déclin. La perte d'un de ses piliers la fait plier dangereusement.

J'ai angoissé, j'ai souri surtout grâce à Jamie et sa naïveté si belle et touchante due à son jeune âge. J'ai compris l'agressivité de Alba et j'avais envie de la prendre contre mon coeur et la bercer comme un enfant qui a besoin de réconfort. J'avais envie de bouger Letty pour lui faire comprendre que ses enfants avaient besoin d'elle. Son malheur est grand, sa peine immense mais elle oublie l'essentiel : ses enfants.

Bella Pollen est un auteur qui a tout pour faire d'un livre un récit exceptionnel. Sa plume est juste, simple, fluide et accrocheuse. Elle mêle joliment un grizzly à cette histoire tragique d'une famille qui est totalement perdue. C'est beau, c'est fort et c'est un coup de coeur pour moi.

Je ne peux que vous recommander de le découvrir tant les émotions sont fortes et les personnages sont attachants et pleins de sincérité dans leur détresse.


jeudi 2 février 2012

L'enfant des Lumières

Auteur : Françoise Chandernagor
Editions : Folio (2007)
Nbre de pages : 690

Présentation de l'éditeur :
Ruiné par des affairistes sans scrupules, le comte de Breyves s'est donné la mort : au XVIIIe siècle, pire qu'un malheur, un scandale. Veuve à trente ans, sans appuis, sans fortune, sa femme fuit Paris et la Cour pour se réfugier dans une campagne éloignée avec son fils Alexis, âgé de sept ans. Désormais, elle va consacrer sa vie à cet enfant. Avec une idée fixe : le rendre invulnérable. D'Alexis, si gai et charmeur, Madame de Breyves veut faire un homme apte à tous les combats, toutes les ruses. Ce grand roman d'amour - celui d'une mère pour son fils - se situe à la fin du siècle des Lumières, à la veille de la Révolution. Mais les questions qu'il pose sont aussi celles d'aujourd'hui : pour affronter un monde de plus en plus dur, faut-il endurcir nos enfants ? Quelles valeurs transmettre encore, quand autour de nous la société se défait ?

Mon avis :

Ce livre m'a été prêté par Ellcrys et autant le dire d'emblée, je n'ai pas du tout accroché à ce bouquin et il m'a fallu beaucoup de motivation pour en venir à bout.

Pourtant, le résumé me tentait énormément et j'attendais vraiment une lecture intéressante et prenante. Ce ne fût malheureusement pas le cas tout simplement parce que le style de l'auteur est beaucoup trop lourd quand elle entre dans des explications sur la vie de l'époque.

J'étais totalement perdue dans ces moments là; je décrochais littéralement et je piquais du nez. C'était frustrant et énervant surtout que sur d'autres passages où la plume de Françoise Chandernagor était plus fluide et facile à suivre, j'arrivais à bien suivre le déroulement de l'histoire de la Comtesse de Breyves et de son fils Alexis.

Les personnages étaient attachants. D'un côté, il y avait la Comtesse qui n'arrivait pas à prendre le dessus sur la mort de son mari, qui voulait forger le caractère de son fils pour qu'il devienne, en grandissant, le vengeur de la famille. Celui qui fera renaître le nom de son père, bafoué par des hommes politiques sans scrupules qui l'avaient mené à sa perte. D'un autre, il y avait Alexis, ce fils prodigue, plein de vie et d'amour pour sa mère.

On est partagé entre l'amour qu'ils se portent, cette haine qui hante la Comtesse et cette obsession de vengeance. On vit les interrogations que cette mère subit au jour le jour sur tant de sujets quotidiens : comment vont-ils survivre ? Comment vont-ils vivre ? Comment une femme peut survivre sans son mari, remonter la pente, reprendre espoir... ?

Autant d'interrogations qui me faisaient poursuivre ce récit touchant parfois, trop lourd la plupart du temps.

J'étais pris entre deux feux : celui d'aller au bout en me disant que cette lecture en valait la peine parce que Diane voue à son fils un amour peu commun et que ce dernier fait tout pour charmer sa mère, lui venir en aide d'une façon qu'elle ne conçoit pas. Ce n'est pas la vie telle qu'elle la connaissait, telle qu'elle souhaite l'enseigner à son fils.

Mais j'avais aussi ce sentiment de vouloir l'abandonner parce que les explications sur la vie de l'époque était vraiment trop difficile à digérer. Très franchement, je n'y ai rien compris. Tout est trop complexe en plus d'être imagé.

Je me suis alors demandée si j'arriverai à faire mon avis dessus et très sincèrement, je n'étais même pas sûre d'y parvenir.

Aujourd'hui, je vous dirai que je n'en garderai pas un grand souvenir sinon celui d'avoir eu de grandes difficultés pour en venir à bout. J'ai un autre titre de cet auteur dans ma liste mais j'attendrai un certain temps avant de m'y lancer. J'ai été échaudée et pour l'instant je préfère ne pas m'aventurer sur un autre récit.

mercredi 1 février 2012

Apocalypsis (T2)

Titre : Cavalier rouge : Edo
Auteur : Eli Esseriam
Editions : Matagot/Nouvel Angle (2012)
Nbre de pages : 238

Présentation de l'éditeur :
La fin du monde est proche. Ils sont quatre jeunes de 17 ans : Alice, Edo, Maximilian et Elias. Ils sont les Cavaliers de l'Apocalypse. Ils n'épargneront que 144 000 âmes. En ferez-vous partie ? 
 
"J'ai fait ouvrir le sol sous leurs pieds. J'ai fait tomber le feu sur leurs manteaux. J'ai fait abattre la foudre sur leurs têtes. Sous mes pieds, la terre était stable et solide. J'étais au milieu des flammes mais elles me léchaient sans me mordre. Les éclairs m'éblouissaient sans me frapper. C'était merveilleux. J'étais le coeur de la Nature. Le cinquième élément dans un corps qui se fatiguait doucement."
 
Mon avis :

Alors que je n'avais pas accroché au premier tome de cette série consacré au Cavalier blanc Alice, voilà qu'ici j'ai totalement adhéré et adoré le personnage de Edo.

Ce Cavalier de l'Apocalypse, celui dont la couleur est le rouge, rattaché au sang, à la colère, à la destruction, est tout simplement extraordinaire.

On apprend son quotidien et d'où il lui vient cette colère. Elle n'est pas à négliger parce que Edo est loin d'avoir une vie facile. Du coup, on ne peut que ressentir de la compassion pour cet adolescent de 17 ans qui nous raconte sa vie avec un tel cynisme mais sans méchanceté aucune, que je me suis vraiment attachée à lui et à son frère, Anel.

Edo a un but et malgré sa destinée de Cavalier et tout ce que cela implique, il fera tout pour mettre à l'abri ceux qu'il aime.

Autant Alice m'avait agacée par son côté "je-sais-tout", "je-suis-la-plus-belle"..., autant Edo, lui, apprend à se contrôler mais aussi et surtout il se rend compte que certaines personnes veulent l'aider et il accepte cette main tendue. Certes, ce n'est pas toujours de gaieté de coeur mais il le fait. Il a toujours été habitué à se débrouiller par ses propres moyens, seul, mais il se rend compte qu'en ayant de l'aide, de l'amour, on change; on devient plus fort, plus humain.

J'ai vraiment aimé voir se personnage évoluer et j'ai fermé avec regret cet ouvrage que j'ai lu en une seule journée.

La plume de l'auteur, dans ce tome, m'a enchantée. Cela n'a rien à voir avec celle de l'ouvrage précédent que je trouvais non adaptée à la littérature jeunesse car trop compliquée s'agissant de certains termes employés.

Ici, Eli Esseriam s'adapte à son personnage qui est bien différent d'Alice sur beaucoup de points. Du coup, cela rend la lecture plus facile, plus fluide. On ne lit pas ce roman, on le dévore. J'ai adoré l'humour décapant de Edo qui colle parfaitement à celui qu'il est.

Moi qui n'étais pas du tout tentée pour continuer la série après ma lecture du tome 1, je ne regrette absolument pas d'avoir découvert la suite et m'être rendue compte que Eli Esseriam est un auteur qui se met à la hauteur des personnages qu'elle crée.

Et vu comment se finit cet opus, je pouvais être certaine que je serai présente pour lire la suite. Parce que je suis très impatiente maintenant de connaître les deux derniers Cavaliers et voir, enfin, ce que l'ultime tome nous réserve et les retrouver tous les quatre pour leur quête.

Un grand merci à Mathilde des Editions Matagot/Nouvel Angle pour l'envoi de cet ouvrage qui m'a réconciliée avec l'auteur et sa série.