jeudi 26 juillet 2018

Souvenirs effacés

Auteur : Arno Strobel
Editions : L'Archipel (2018)
Nbre de pages : 311


Présentation de l'éditeur :
L’enlèvement de son fils... Sa fuite nocturne a travers le parc... Le coup sur la tête... A son réveil d’un coma de deux mois, Sibylle a l’impression de se souvenir de tout. Elle a 34 ans, vit avec son mari dans une ville voisine.
Étrangement, le médecin a son chevet lui assure qu’elle n’a jamais eu d’enfant. Sibylle décide alors de fuir l’hôpital en pleine nuit pour rentrer chez elle.
Une automobiliste stoppe et la raccompagne jusqu’a son domicile. Mais, lorsque son mari ouvre la porte, il ne la reconnaît pas, malgré les détails intimes qu’elle lui livre.
A qui Sibylle peut-elle faire encore confiance ? Et qui est-elle vraiment ?
Avec Souvenirs effacés, le thriller qui l’a propulse au premier rang des maîtres allemands du suspense, Arno Strobel signe un roman qui vous fera douter de tout, jusqu’au bout.


Mon avis :

Après avoir lu et adoré son précédent roman (Enterrées vivantes), il me tardait de lire ce nouvel opus de l'auteur. Le résumé était très tenant et le début très prometteur.

Nous vivons l'histoire aux cotés de Sybille qui se rappelle avoir vécu l'enlèvement de son fil. Mais lorsqu'elle se réveille d'un coma ayant duré deux mois, aux dires des médecins, elle ne sait plus vraiment ce qu'il s'est passé. La seule certitude qu'elle garde, c'est d'être mariée et d'avoir un fils. Pourtant, lorsqu'elle va parvenir à rentrer chez elle, son soit-disant mari ne la reconnaît pas. Ses certitudes vont alors vaciller et Sybille va tout faire pour savoir ce qui lui est vraiment arrivée...

Il y avait beaucoup de choses dans ce titre pour qu'une nouvelle fois, je sois emportée dans une histoire de fou qui devait m'embarquer jusqu'au dénouement final. J'attendais d'être clouée sur place en apprenant ce qui s'était passé autour de Sybille et frissonner sur la possibilité que cela puisse se produire dans la réalité.

Si j'ai effectivement adhéré à la première moitié du roman qui rend le lecteur addictif par toutes les questions qu'il va se poser, la seconde m'a surprise (et pas dans le bon sens) et surtout déconcertée tant le chemin que prend l'intrigue est... abracadabrant !

Ce n'est absolument pas crédible et même si l'auteur essaie de faire quelques twists avec les personnages pour garder son lecteur accroché à son roman, honnêtement il a fait chou blanc avec moi, même si je suis allée au bout de ce titre.

En fait, plus je voyais la fin arriver et plus je fronçais les sourcils et je soupirais d'insatisfaction, de frustration et d'incompréhension par la tournure que prenait les évènements.

Cela n' a aucun sens, au point qu'à 50 pages de la fin, il a fallu que je me motive vraiment pour le terminer.

Du coup, je sors forcément déçue de cette lecture dont j'attendais tellement parce que "Enterrées vivantes" avait été une excellente lecture et que je voulais la même chose avec ce titre là.

Force est de constater que "Souvenirs effacés" démarre très bien et nous met sur les dents jusqu'au moment où ça part en cacahuètes et c'est bien dommage !

lundi 23 juillet 2018

Une douce folie

Auteur : Christophe Gresland
Editions : Incartades (2017)
Nbre de pages : 433


Présentation de l'éditeur :
Ariane, une actrice jeune et ravissante, a monté sa boîte, Apparences, avec son amant, Pierre-William, un professeur de théâtre plus âgé qu'elle au physique avantageux. Et elle a un succès fou ! Son offre innovante ? Proposer les services d'acteurs pour répondre aux désirs, les plus étranges et les plus extravagants, de certains clients. Seulement, le jour où l'intégralité de l'équipe se retrouve dispersée aux quatre coins de la planète, Val d'Isère, New York ou la mer des Caraïbes, tout tourne peu à peu à la catastrophe, et Ariane doit utiliser toutes les compétences de ses employés pour tenter de s'en sortir. Mais à quel prix ?


Mon avis :

C'est le troisième roman de l'auteur que je lis, après Trop curieuse ! et Trop géniale ! que j'avais adorés. Ce nouveau roman de Christophe Gresland m'a fait passer un excellent moment de détente et j'avoue que je ne comprends pas encore pourquoi je l'avais oublié dans ma monstrueuse PAL... surtout que lorsqu'on le commence, on ne s'arrête plus.

L'histoire est agréable à découvrir, avec des situations loufoques et des personnages aux caractères bien trempés. Je me suis régalée de bout en bout et j'ai souri voire même rigolé bon nombre de fois.

Si vous pensez vous ennuyer avec ce nouvel opus, c'est râté !

Tout est mis en oeuvre pour que le lecteur passe un très bon moment aux côtés des six personnages qui composent Apparences : Arianne et Pierre-William (P-W de son surnom), Delia (la bimbo), Simone (qui du haut de ses 50 ans et très bordélique sait exactement ce qu'il faut faire dans toutes les situations possibles et imaginables), Lucien (le père d'Ariane qui à plus de 70 ans préfère les jeunettes de 40 ans aux femmes de son âge) et Tiger (la top chef de l'informatique).

Ce groupe va vous en mettre plein la vue durant les missions qu'ils vont devoir mener et qui vont nous permettre de mieux les connaître les uns les autres.

C'est un roman sans prise de tête et parfait pour l'été !

Je ne développerai pas ce qui se trouve dans ce roman mais franchement l'auteur m'a encore une fois surprise par sa facilité à se mettre dans la peau des femmes et en les faisant agir de manière parfaitement crédible. C'est juste bluffant et c'est à se demander s'il n'aurait pas été une femme dans une vie antérieure. MDR !!

Quoi qu'il en soit, si jamais vous croisez le chemin de ce roman au détour de vos visites dans une librairie, ne passez pas à côté. Il est vraiment excellent. Je regrette juste de l'avoir laissé traîner trop longtemps dans ma PAL et je m'en veux terriblement. D'un autre côté, avec la période estivale, il est vraiment parfait et je suis déjà parée pour le prochain.

samedi 21 juillet 2018

Les casseurs d'os

Auteur : Sébastien Meier
Editions : Fleuve Noir (2018)
Nbre de pages : 298


Présentation de l'éditeur :
Bohème, parc naturel du Diable. Le corps d'une historienne est retrouvé au coeur de la vallée. Quelques kilomètres plus loin, la dépouille de son assistant est remontée des eaux troubles d'un lac. Le pays, petit par sa taille, grand par ses aspirations, vit des heures sombres. 
Pour l'enquête, il va falloir s'en remettre à la caractérielle Élodie Fasel et au peu orthodoxe Eugène Young, qu'on ne connaissait que de (mauvaise) réputation il y a quelque temps encore. 
Ce double meurtre, particulièrement sauvage, survient au moment où un scandale impliquant un ministre promet de bouleverser l'échiquier politique. Le lanceur d'alerte n'est autre qu'Elias Neuman, journaliste intègre et ambitieux, homme-caméléon aussi à l'aise dans une salle de rédaction que sur la scène d'un cabaret. 
Comment, au coeur de l'idyllique Bohème, des crimes d'une telle violence ont-ils pu être commis ? Quelles réalités cache un territoire où liberté et égalité sont plus que de douces utopies ? Ce qu'on dit est-il vrai ? Là où les dernières neiges tardent à fondre, les loups seraient de retour.


Mon avis :

J'étais intriguée par ce roman qui se déroule en Bohème et j'étais curieuse de voir ce qu'allait donner l'enquête, surtout que je ne connaissais pas l'auteur.

Mon avis sera un peu en demi-teinte pour plusieurs raisons.

D'abord, il m'a fallu m'adapter au style de l'auteur et à l'intégration des personnages dans l'histoire. C'est assez particulier mais une fois que l'on est lancé et que l'on a compris notamment que l'expression "ielles" se rapporte à un groupe de personnages composé d'homme(s) et de femme(s), la lecture devient plus facile, plus fluide.

Il m'a fallu aussi appréhender chaque personnage puisque certains portent des noms de scène au début mais sont ensuite appelés par leur vrai nom. C'est là encore une gymnastique à prendre mais on finit par s'y faire, au fil des pages.

Globalement, l'intrigue est intéressante, même si j'ai trouvé assez long le début pour que les meurtres soient commis et que l'on se lance enfin dans l'enquête.

De plus, je n'ai pas trouvé que cela sortait forcément des sentiers battus quand on touche ce genre de thématique.

D'ailleurs, la fin n'apporte pas vraiment de réponse sur les éventuelles condamnations de certains et c'est bien dommage.

Par contre, j'ai beaucoup aimé découvrir l'Histoire et la politique de la Bohème que je ne connaissais pas, surtout sur le plan social.

Pour moi, "Les casseurs d'os" n'est pas le thriller/suspense du siècle mais il m'a fait découvrir une région d'Europe que je ne connaissais pas et dont j'ai été surprise des avancées sociales, même si, je vous l'avoue, je n'ai pas réussi à trouver de confirmation sur ce qui est affirmé dans le roman. Donc, difficile de confirmer la véracité de ce qui est mis dans ce titre.

En bref, ce roman m'a d'abord surprise par sa particularité entière qu'il dégage et j'ai passé un moment de lecture sympathique. Je ne regrette pas de l'avoir découvert même si, au départ, j'en attendais tout autre chose.

mardi 17 juillet 2018

Passé à vif

Auteur : Lisa Jackson
Editions : Mosaïc (2010)
Nbre de pages : 508


Présentation de l'éditeur :
Kate Summers mène une vie paisible à Hopewell, Oregon, en compagnie de son fils de quinze ans, Jon. Pourtant, un secret la ronge : et si, un jour, quelqu’un venait lui réclamer cet enfant qui n’est pas le sien et qui ignore le secret de sa naissance ? D’autant que Jon lui a récemment parlé de ses cauchemars, dans lesquels un homme qui prétend être son père cherche à le tuer...
Alors, quand le séduisant inconnu qui vient d’emménager dans la maison voisine essaie par tous les moyens d’entrer en contact avec Jon, Kate panique. Sans savoir que, de toute façon, son fils et elle sont déjà cernés par le mensonge. Et menacés par des gens qui ne reculeront devant rien pour parvenir à leurs fins...


Mon avis :

Premier roman de cette auteure que je lis et c'est une bonne découverte.

Même si l'intrigue est simple et que l'on comprend vite comment cela va se terminer entre deux personnages notamment, il se lit bien et on finit par s'attacher aux personnages et Jon plus précisément.

Kate, la mère, est un peu pénible à couver son fils mais elle a aussi de bonnes raisons que l'on apprend dès le départ mais on se rend vraiment compte au fur et à mesure que l'on progresse que ce n'est pas pour rien qu'elle surveille Jon.

Le personnage de Daegan, le voisin qui va s'installer juste à côté d'eux, est intéressant à découvrir et à suivre. C'est le beau mec au passé trouble mais auquel on s'attache très vite et que l'on a envie de retrouver rapidement. Je l'ai adoré.

Par contre, rien ne va plus du côté de la famille des Sullivan qui sont détestables de père en fils/filles. C'est une famille de pouvoir qui abuse de sa condition dans tous les sens du terme.

L'auteure mène une intrigue qui se tient parfaitement et dans laquelle on apprendre le passé et les agissements de chacun des chapitres dédiés.

Mais ces chapitres intermédiaires vont aussi, et malheureusement, couper un peu le rythme de la trame principale et j'ai trouvé cela un peu dommage. Ils sont bien sûr nécessaires pour avoir toutes les cartes en main et comprendre la psychologie de chacun mais par moment j'aurais préféré une histoire vraiment chronologique plus que des flashbacks.

Malgré ce petit bémol, le roman se lit tout seul et l'écriture est vraiment très agréable, surtout en cette période estivale. Il est parfait pour se détendre. Je ne peux que vous le conseiller.

vendredi 6 juillet 2018

Toi plus que tout

Auteur : Mia Sheridan
Editions : Hugo Roman (2018)
Collection : New romance
Nbre de pages : 400


Présentation de l'éditeur :
Crystal a souvent perdu ceux qu'elle aimait et n'a jamais pu compter sur personne. En grandissant, elle s'est forgé une carapace de défiance et elle a appris à ne plus croire en rien. 
Lorsque Gabriel Dalton vient la voir dans le club de strip-tease où elle danse, elle croit qu'il est un homme comme elle en a croisé beaucoup. Il lui fait une proposition déconcertante qu'elle refuse aussitôt ; elle est déterminée à ne plus se laisser abuser par les hommes. 

Gabriel a traversé une épreuve terrible, mais il a appris à se reconstruire morceau par morceau, à goûter tout ce que la vie peut lui offrir, à aimer son existence pourtant si tourmentée. Il a tout de suite remarqué Crystal, sa fragilité et sa méfiance. Lui qui garde de son passé une grande difficulté à vivre avec les autres, pourrait bien se rapprocher de Crystal. Si elle le lui permet et si elle commence à s'aimer elle-même.


Mon avis :

Dernier roman de l'auteure, j'ai passé un très bon moment de lecture avec ces personnages heurtés par la vie.

Cette fois-ci, Mia Sheridan va faire se rencontrer Gabriel qui a vécu un évènement terrible dans sa jeunesse et Ellie, surnommée aussi Crystal dans le club où elle travaille, qui, elle, a été abandonnée par sa mère malade chez un père qui ne l'avais jamais voulue.

On va donc suivre une histoire très touchante entre deux êtres qui ne font confiance à quasi personne et qui ont du mal à avoir des relations normales avec les hommes et les femmes qu'ils rencontrent chacun de leur côté.

Forcément, le début va être compliqué entre ces deux là et j'ai été un peu exaspérée par l'attitude d'Ellie qui ne sait pas vraiment ce qu'elle doit faire avec Gabriel et accepter ou pas la proposition qu'il lui fait.

Son manque de confiance en elle y est pour beaucoup et je la comprenais vu tout ce qu'elle avait pu subir et subissait encore (choses que l'on apprend petit à petit) mais j'avais hâte également que cela s'apaise un peu pour voir cette relation enfin se lancer.

Gabriel est aussi intéressant à découvrir, même si certaines des explications qu'il fournit sur la façon dont il a réussi à remonter la pente de sa mauvaise expérience ne m'ont pas totalement convaincue. Je reste un peu sceptique face à ça parce que, sur plusieurs points, cela semble quand même un peu facile.

Mais malgré quelques petits bémols qui ponctuent la lecture par-ci par-là, j'ai beaucoup aimé suivre l'histoire de ce couple qui a tout à apprendre sur les relations homme/femme.

Même si on sait déjà comment tout cela va finir, ça se lit très bien et c'est toujours agréable de découvrir un roman de cette auteure.

En cette période estivale où l'on a surtout envie de belles histoires qui se lisent facilement et qui font chavirer notre petit coeur, celui là est tout indiqué.

lundi 2 juillet 2018

L'essence des ténèbres

Auteur : Tom Clearlake
Editions : Moonlight (mai 2018)
Nbre de pages : 316


Présentation de l'éditeur :
La petite ville de St. Marys est frappée par des disparitions d'enfants inexpliquées. Cinq au total, en l'espace de quatre mois. Bien qu'aucun indice formel n'ait été relevé par les forces de police, tout porte à croire qu'il s'agit d'enlèvements. Le FBI est chargé du dossier.
L'agent spécial Eliott Cooper est envoyé sur place pour enquêter. 
Peu à peu, il va être confronté à des faits qui ne relèveront plus de ses compétences d'agent, mais de sa capacité à lutter contre un mal obscur qui semble s'être emparé des forêts alentour de la ville... et ça n'est que le début de son enquête.


Mon avis :

Voilà un thriller fantastique auquel je ne m'attendais absolument pas. Quand on me parle de ce genre, je pense aussitôt à Sire Cédric et pour le roman de Thomas Clearlake c'est une très grosse erreur à ne pas faire. Vous ne retrouverez pas ici les mêmes codes que dans les romans de Sire Cédric, même s'il y a une part d'occulte.

En ce qui me concerne, je le classe dans un SF comme j'en lis très peu mais j'ai passé, malgré tout, un bon moment de lecture.

Ici, on va avoir affaire à des disparitions d'enfants, âgés de 3 à 5 ans. C'est le FBI qui s'occupe de l'enquête et plus particulièrement Eliott Cooper. Il est célibataire, la trentaine et efficace dans ses recherches. Mais Eliott va être le témoin d'une scène qui va bousculer ses convictions pragmatiques et changer sa vie en cauchemar.

J'ai plutôt bien accroché à ce titre qui m'a sortie de ma zone de confort et je dois bien dire qu'il s'en est très bien sorti.

Si j'ai eu du mal à adhérer à certaines scènes trop SF pour moi, j'avoue quand même que durant ma semaine passée avec ce roman, je le prenais toujours avec envie pour savoir ce qui allait arriver.

Eliott, dans son malheur, va être épaulé par Lauren, qui est aussi agent au FBI.

Les découvertes qu'ils vont faire sont très intéressantes à suivre et j'ai aussi beaucoup aimé le fait de ne pas stagner sur le sol américain pour l'enquête. On va voyager en France, en Allemagne et même jusqu'en Sibérie.

Les personnages ont beaucoup de choses à régler et cela donne une dynamique très agréable.

L'action ajoutée aux explications sur ce qui se passe rendent la lecture accrocheuse voire même passionnante par moment.

Je me suis doutée de certaines choses sur la fin mais cela ne m'a pas dérangée et j'ai beaucoup aimé découvrir Matthew...

Par contre, la toute fin ne m'a pas apportée ce que j'attendais, même si l'auteur répond à une des questions que va forcément se poser son lectorat. Mais, pour moi, ce n'est qu'une réponse partielle qui ne satisfait pas totalement ma curiosité et je me demande, du coup, si suite il y aura.

Très honnêtement, il n'y en a pas forcément besoin mais l'auteur a mis une fin suffisamment ouverte pour se donner la possibilité d'en faire une.

Côté écriture, c'est simple et agréable à lire tout en étant bien documenté. L'auteur ne perd pas son lecteur avec des explications longues et indigestes et ce n'est pas négligeable.

En bref, j'ai passé un bon moment de lecture aux côtés d'Eliott et Lauren et, d'un certain côté, j'ai été triste de les quitter.