samedi 26 octobre 2019

Laurie

Auteur : Stephen King
Editions : Albin Michel (2019)
Nbre de pages : 40


Présentation de l'éditeur :
Lloyd vient de perdre sa femme. Pour l'aider à surmonter son deuil, sa soeur Beth lui rend visite et lui offre un adorable chiot baptisé Laurie dont il ne veut pas. Mais avec le temps, un lien se crée entre l'homme et l'animal...


Livre numérique gratuit disponible sur le site de l'éditeur ou site marchand


Mon avis :

Cette nouvelle de Stephen King parle de la relation entre un homme et son chien.

Pas d'horreur ni de fantastique ici mais un récit touchant que tous les amoureux de chiens devraient lire.

On voit la relation s'installer petit à petit, tout comme l'attachement de cet homme envers ce toutou qu'il ne voulait pas au départ.

J'avoue que si c'est effectivement beau à lire, le format est trop court pour moi. J'aurais aimé continuer à suivre ces deux là pendant encore plusieurs pages.

Cependant, Stephen King montre avec cette nouvelle qu'il peut écrire autre chose que des romans à sensation qui nous font frissonner d'horreur ou d'angoisse.

Ici, nous sommes pris aux tripes d'une façon très différente que j'ai beaucoup aimé.

Chapeau à lui, encore une fois !

vendredi 25 octobre 2019

Terminus

Auteur : Tom Sweterlitsch
Editions : Albin Michel Imaginaire (2019)
Nbre de pages : 440


Présentation de l'éditeur :
Depuis le début des années 80, un programme ultrasecret de la marine américaine explore de multiples futurs potentiels. Lors de ces explorations, ses agents temporels ont situé le Terminus, la destruction de toute vie sur terre, au XXVIIe siècle.
En 1997, l'agent spécial Shannon Moss du NCIS reçoit au milieu de la nuit un appel du FBI : on la demande sur une scène de crime. Un homme aurait massacré sa famille avant de s'enfuir. Seule la fille aînée, Marian, 17 ans, serait vivante, mais reste portée disparue. Pourquoi contacter Moss ? Parce que le suspect, Patrick Mursult, a comme elle contemplé le Terminus... dont la date s'est brusquement rapprochée de plusieurs siècles.


Mon avis :

La seule chose que je savais avant de lire ce roman, c'était qu'il était question de voyages dans le temps. Ces voyages vont servir à deux choses : comprendre ce qu'est le "terminus" pour le vaincre et résoudre une enquête.

J'ai passé un très bon moment de lecture avec Shannon Moss, agent au NCIS. C'est un personnage que j'ai beaucoup aimé parce qu'elle a une forte personnalité et une forte motivation pour comprendre un quadruple meurtre d'une famille par, apparemment, le père qui était soldat dans la Navy. Shannon est efficace dans son enquête mais elle est surtout très humaine dans ses réactions. Ce n'est jamais surjoué ni dépourvu de réalisme.

Elle apprend, en même temps que nous, en quoi consiste ce terminus, ce que cela entraîne et elle va tout mettre en oeuvre pour résoudre ce problème d'envergure.

Le roman est bien ficelé et l'intrigue est intéressante à suivre. C'est plutôt fluide et facile à lire, même si le côté physique quantique m'a (encore une fois) un peu perdue.

J'ai toujours eu du mal avec ce thème dans les romans et je crois que cela ne changera malheureusement pas.

Pour autant, malgré mes petites difficultés par moment et surtout dans la deuxième moitié du roman lorsque les explications arrivent sur le pourquoi du comment de ce "terminus", j'ai passé un très bon moment aux côtés de Shannon et je ne regrette pas ma découverte.

dimanche 20 octobre 2019

Misery

Auteur : Stephen King
Editions : J'ai Lu (1995)
Nbre de pages : 439


Présentation de l'éditeur :
Misery, c'est le nom de l'héroïne populaire qui a rapporté des millions de dollars au romancier Paul Sheldon. Après quoi il en a eu assez : il a fait mourir Misery pour écrire enfin le " vrai " roman dont il rêvait. Et puis il a suffi de quelques verres de trop et d'une route enneigée, dans un coin perdu... Lorsqu'il reprend conscience, il est allongé sur un lit, les jambes broyées dans l'accident. Sauvé par une femme, Annie. Une admiratrice fervente. Qui ne lui pardonne pas d'avoir tué Misery. Et le supplice va commencer. Sans monstres ni fantômes, un Stephen King au sommet de sa puissance nous enferme ici dans le plus terrifiant huis clos qu'on puisse imaginer.


Mon avis :

Ce titre est l'un des plus plébiscités par les fans de l'auteur. C'est celui qui ne déçoit pas. Celui qui n'a pas de trame fantastique. Celui dans lequel on découvre un personnage terrifiant car complètement barré et pourtant conscient de ce qu'elle fait : Annie Wilkes.

Annie est la fan n° 1 de Paul Sheldon, auteur à succès de la série Misery Chastain. Du coup, lorsqu'elle le secourt d'un accident de voiture dans lequel Paul a les jambes en miette, Annie va le séquestrer pour qu'il ressuscite Misery (l'auteur ayant eu la très mauvaise idée de la faire mourir dans le dernier tome de sa saga). Le calvaire voire l'horreur de Paul a commencé au moment où cette femme l'a secouru...

Dire que je m'attendais à tout ce que contient cet ouvrage en douleur physique et psychologique serait un mensonge.

Quand on commence Misery et que l'on découvre Annie, on se dit qu'elle n'a pas toute sa tête et que le pauvre Paul va passer de sales moments avec elle. Mais on est vraiment très loin du compte.

Cette femme agira, pour peu qu'il la provoque un peu ou qu'il dit un mot de travers mais tout ce qu'elle lui fera subir sera au-delà de ce que j'aurais pu imaginer.

J'ai vraiment halluciné de constater qu'Annie n'avait aucune limite et que la vie de Paul ne tenait qu'à une seule chose : la résurrection de Misery mais pas de n'importe quelle façon non plus. Il faut que l'histoire plaise à Annie, qu'elle ait un sens !

J'ai eu des moments intenses mais j'ai également ressenti quelques longueurs par moment où j'avais du mal à avancer. Je me suis vraiment sentie prise dans l'engrenage passé les 100 premières pages et je me posais tout un tas de questions sur Paul, sa possible évasion (mais comment ???), tenter d'envisager ce qu'il pourrait faire à Annie pour sortir de cette situation...

Je me suis vraiment creusée les méninges tant Paul me faisait pitié parce que, mine de rien, la situation dans laquelle il est, pourrait arriver à tout un chacun. Tomber sur un taré qui vous séquestre, vous fait vivre des moments horribles parce qu'il n'obtient pas ce qu'il veut..., soyons honnête, cela existe.

C'est d'autant plus glaçant à lire parce qu'ici il n'y a aucune part de fantastique. On vit la folie de cette femme et on découvre son passé. Rien n'est plus angoissant que de lire une fiction crédible, réaliste.

Même si j'ai eu des petits passages à vide, attendant le pire et m'y préparant après la fameuse page 295 qui m'a rendue hystérique d'appréhension pour la suite, je dois avouer que ce roman de Stephen King est excellent car il mène son lecteur par le bout du nez et ce jusqu'à la dernière ligne.

Si j'ai un conseil à donner, si vous vous décidez à lire ce roman, faites attention à Annie Wilkes et ne lui tournez surtout pas le dos. Sait-on jamais ce qui pourrait vous arriver !

lundi 14 octobre 2019

Intérieur nuit

Auteure : Marisha Pessl
Editions : Gallimard (2015)
Nbre de pages : 713


Présentation de l'éditeur :
Par une froide nuit d’octobre, la jeune Ashley Cordova est retrouvée morte dans un entrepôt abandonné de Chinatown. Même si l’enquête conclut à un suicide, le journaliste d’investigation Scott McGrath ne voit pas les choses du même œil. Alors qu’il enquête sur les étranges circonstances qui entourent le décès, McGrath se retrouve confronté à l’héritage du père de la jeune femme : le légendaire réalisateur de films d’horreur Stanislas Cordova - qui n’est pas apparu en public depuis trente ans. Même si l’on a beaucoup commenté l'œuvre angoissante et hypnotique de Cordova, on en sait très peu sur l’homme lui-même. La dernière fois qu’il avait failli démasquer le réalisateur, McGrath y avait laissé son mariage et sa carrière. Cette fois, en cherchant à découvrir la vérité sur la vie et la mort d’Ashley, il risque de perdre bien plus encore… Jouant avec les codes du thriller, incluant dans son récit des documents, photographies, coupures de journaux ou pages web, Pessl nous entraîne dans une enquête vertigineuse autour de Stanislas Cordova et de sa fille, deux êtres insaisissables attirés par l’horreur et le mal. L’inventivité de l’auteure et son goût indéniable pour les pouvoirs de la fiction font penser tour à tour à Paul Auster, Georges Perec, ou Jorge Luis Borges. Avec son style maîtrisé et ses dialogues incisifs, ce roman, sous l’apparence classique d’un récit à suspense, explore la part d’ombre et d’étrangeté tapie au cœur de l’humain.


Mon avis :

Premier roman adulte de cette auteure que je lis (après avoir découvert en jeunesse Le matin de Neverworld) en lecture commune avec Carolivre, j'ai passé un excellent moment avec ce titre qui m'a emmenée dans des endroits bien sombres.

On va être avec Scott McGrath, journaliste d'investigation obsédé par Stanislas Cordova, réalisateur de films d'horreur très mystérieux puisque sa dernière apparition date de 1977. Scott va enquêter sur la mort d'Ashley, fille de Cordova. Il ne croit pas au suicide invoqué comme cause du décès et il sera accompagné dans ses recherches par Nora et Hopper, compagnons aussi improbables qu'étonnants.

"Intérieur nuit" est un roman noir très bien organisé tant dans l'intrigue que par le contenu documentaire proposé (photos, coupures de journaux, pages web...), ces derniers offrant au lecteur une immersion totale dans l'enquête voire même une intégration dans le trio.

Le mystère qui plane autour de Stanislas Cordova, mais aussi sur l'ensemble de la famille finalement, pousse le lecteur à dévorer ce bouquin malgré ses plus de 700 pages.

En effet, plus on en découvre et plus le mystère s'épaissit, au point qu'il est difficile de le lâcher mais surtout de savoir vraiment où l'on va. On est très souvent dans le flou total.

Même s'il y a quelques baisses de régime, cela n'entache pas l'envie et la curiosité d'en savoir toujours plus.

Ce roman nous rend fébrile, accro voire même un peu parano et c'est excellent !

Le lecteur attend la fin avec impatience pour avoir toutes les explications rationnelles qui le remette sur le droit chemin et si certaines données le sont, j'ai été déconcertée de voir où l'auteure m'emmenait dans les toutes dernières pages.

Cette fin est extrêmement ouverte et, si vous me connaissez, vous savez que j'adhère pas à ça. C'est là où le bât blesse un peu pour moi parce que j'aime que tout soit carré, bien réglé quand je ferme un livre ce qui n'est pas le cas ici.

Pour autant, cela n'enlève en rien le travail minutieux voire chirurgical et architectural qu'a fait Marisha Pessl sur "Intérieur nuit" qui reste une découverte excellente et hors norme qu'il vous faut faire.

Ce fut une lecture passionnante, fascinante mais surtout addictive pour mon plus grand plaisir.

vendredi 11 octobre 2019

Notre petit secret

Auteur : Roz Nay
Editions : Hugo Poche (octobre 2019)
Nbre de pages : 299


Présentation de l'éditeur :
Angela est interrogée par la police : la femme de son ex petit ami a disparu, et l'inspecteur Novak est persuadé qu'elle en sait davantage qu'elle ne veut bien le dire.
Alors, encouragée par Novak, Angela va raconter son histoire. Une histoire qui commence dix ans plus tôt, au lycée de Cove, dans le Vermont, par sa rencontre avec HP, en qui elle reconnaît son âme soeur. Mais le récit d'Angela va révéler un sombre écheveau de trahisons et de pulsions destructrices, au coeur d'un troublant triangle amoureux.
Dans ce jeu du chat et de la souris qui s'installe dans la salle d'interrogatoire, où est le mensonge, où est la vérité ? Angela a-t-elle tué Saskia par vengeance et dépit amoureux ? A-t-elle été manipulée ? Protège-t-elle quelqu'un ? Qui sont les véritables psychopathes ?
Et vous, si vous laissiez libre cours à vos pires intentions, qu'arriverait-il ? Ne sommes-nous pas, tous, capables de tout ?
Un suspense intense, subtil et fascinant sur les mensonges que nous racontons aux autres, et ceux que nous nous racontons à nous-mêmes.


Mon avis :

Premier roman de cette auteure et j'ai été agréablement surprise par cette lecture. J'étais partie sans rien en attendre de particulier et je l'ai fini en deux jours. Autant vous dire comme il est prenant.

On se retrouve dans un huis-clos, en salle d'interrogatoire, avec Angela qui est convoquée en tant que témoin puisque la femme de son ex-petit ami a disparu.

Je me suis laissée entraîner dans ce récit très bien construit, à "écouter" ce qu'Angela avait à dire.

Au départ, on se dit que ses explications sortent des attentes de la police, autant que de celles du lecteur, qu'elle tergiverse pour rien... mais petit à petit tout se met en place, on apprend qui elle est et surtout le lien qui s'était créé avec son ex et cette femme disparue.

J'ai passé vraiment un très bon moment de lecture et je le conseille pour ceux/celles qui n'attendent pas non plus un roman trop complexe. Pour les lecteurs plus chevronnés dans le genre, Notre petit secret n'apportera pas forcément la densité ou l'originalité qu'ils pourraient en attendre mais le personnage d'Angela est suffisamment complexe pour donner envie de le découvrir.

Avec ce roman, il faut se laisser bercer par un personnage féminin très énigmatique, tout comme l'est d'ailleurs son ex que j'ai eu du mal à cerner d'ailleurs. Même la fin m'a parue étrange, m'a faite m'interroger jusqu'à la dernière page où tout s'éclaire et en même temps je me suis demandée si tout n'avait pas été que fantaisie, tromperie.

Dois-je prendre pour argent comptant tout ce qu'a pu dire Angela ? Honnêtement, je ne le sais toujours pas et c'est ce qui est le meilleur.

mercredi 9 octobre 2019

Le sentier des astres : Manesh (T1)

Auteur : Stéfan Platteau
Editions : Les Moutons Electriques (2014)
Nbre de pages : 


Présentation de l'éditeur :
Quelque part dans la forêt de Vyanthryr réside le Roi-Diseur, l'oracle légendaire. Dernier espoir d'une nation ravagée par la guerre civile, le capitaine Rana remonte le fleuve à sa recherche, entraînant dans sa quête une poignée de braves. Personne n'a jamais navigué si loin en amont, à des milles de toute civilisation. Et pourtant, voilà qu'un naufragé dérive à leur rencontre, accroché à une simple branche. Qui est-il, et que lui est-il arrivé ? Lui qui se fait appeler "le Bâtard", est-il un simple humain, ou l'héritier d'un sang plus ancien ? En ces terres du Nord, les géants et les dieux marchent encore sous les arbres. Déjà, la forêt frémit des prémices de leur colère...


Mon avis :

J'ai mis plus de 3 semaines pour venir à bout du 1er tome de la trilogie des Sentiers des astres. 3 semaines durant lesquelles j'ai vogué avec les personnages qui m'ont fait découvrir un univers aussi fascinant que complexe.

Cela faisait très longtemps que je n'avais pas lu de fantasy et j'avoue que j'ai été ébranlée, autant que subjuguée, par cette histoire, sa construction, ses mythes créés de toutes pièces par l'auteur et les personnages si bien travaillés et très humains dans leurs choix, leurs prises de décision.

J'ai suivi avec allégresse le récit du Bâtard recueilli par le capitaine Rana, sur sa gabarre. J'ai appris qui il était au fil de son récit; j'étais d'autant curieuse de le retrouver pour l'écouter me raconter sa vie si bouleversante et extraordinaire.

C'est beau, triste, magnifiquement expliqué, organisé avec une plume riche, exigeante dans les détails qu'elle apporte pour offrir une vue d'ensemble complète et très visuelle sur tout ce qui se passe. C'est une écriture soignée, à la fois poétique et familière qui m'a totalement comblée.

Je suis tombée sous le charme de tout ce que Stefan Platteau m'a offert ici : son univers, son écriture, ses personnages, même si l'ensemble demande un gros investissement personnel pour ne pas lâcher prise, ne pas abandonner.

Parce que Manesh n'est pas un roman de fantasy lambda. Il n'y a quasiment pas d'action; le rythme est très lent et parfois l'auteur prend un peu trop son temps pour mettre les pièces en place.

Mais l'histoire est tellement fascinante que même si, parfois, je mettais près d'1h pour lire 30 pages, je n'avais pas le sentiment de perdre mon temps. Bien au contraire.

La seule chose que je puisse reprocher à ce tome, ce sont les 50 dernières pages, alors que tout est placé et qu'on attend le dénouement. Là encore, l'auteur va prendre trop de temps, trop de descriptions pour finalement relancer l'intrigue au tout dernier moment. Cela ne s'y prêtait pas et cela a bien failli m'amener à l'abandonner. Mais, j'ai tenu bon et j'ai bien fait.

Je lirai bien sûr la suite, Shakti, mais pas tout de suite. J'ai besoin d'une pause. Je veux digérer un peu cette richesse de l'ensemble, ressasser aussi ce que j'ai découvert et m'offrir surtout le luxe de ressentir un manque pour cette écriture qui indéniablement me conduira à un retour à cette saga sans aucun regret.

Je ne conseillerai pas Manesh à des débutants dans le genre mais si vous êtes un adepte, ne ratez pas l'occasion de découvrir ce personnage auquel je me suis très vite attachée.

Merci beaucoup à Caroline pour le conseil de lecture et la découverte d'un auteur fabuleux.

Au nom des pères

Auteur : Mathieu Tazo
Editeur : Auto-édité
Nbre de pages : 352


Présentation de l'auteur :
Une histoire captivante, une période trouble, une héroïne intense et généreuse.

Novembre 1942, Marseille et Toulon sous l'Occupation. De l'invasion de la zone libre au sabordage de la flotte française, le roman déroule une histoire d'amitié entre trois jeunes résistants français et remonte le fil de l'histoire jusqu'à leurs pères, soldats de la Première Guerre mondiale, pour tisser la filiation des haines et amitiés franco-allemandes.




Mon avis :

3ème roman de l'auteur que je lis et si je n'ai pas été totalement embarquée par cette intrigue, l'écriture de Mathieu Tazo m'a encore conquise : fluide, poétique, belle à vous donner envie de retrouver cette plume plus souvent.

S'agissant de l'histoire, je l'ai trouvée intéressante et bien orchestrée. Je ne savais pas où l'auteur voulait m'emmener et la découverte a été agréable.

Pour autant, je n'ai jamais réussi à m'attacher à Rose qui va tout faire pour trouver une vérité que tout le monde tente de cacher. Son handicap ne lui facilite pas la tâche et c'est là que le bât blesse.

L'auteur répète trop souvent de quoi elle est atteinte et cette redondance m'a un peu exaspérée car une fois que je sais ce qu'il en est, j'aime que cela avance, que cela bouge surtout.

Or, j'ai trouvé quelques longueurs et un manque de rythme, d'action, selon les passages. L'ouvrage se déroulant durant la 2nde Guerre Mondiale, je pouvais m'attendre à des évènements plus durs et dramatiques.

Même si l'ensemble est bien mené, j'avais imaginé autre chose de ce roman et j'en sors un peu déçue.

Pour moi, il n'égale pas ses deux premiers romans, La dynamique du fluide et Un caillou dans la chaussure, qui sont de vraies pépites tant dans leurs histoires que dans cette écriture que j'aime tant.

vendredi 4 octobre 2019

La trilogie du Collectionneur : Le jardin des papillons (T1)

Auteure : Dot Hutchison
Editions : Amazon Publishing (Septembre 2019)
Nbre de pages : 349


Présentation de l'éditeur :
Près d’une grande demeure isolée, au cœur d’un immense et luxuriant jardin, débordant de fleurs et de plantes rares, le FBI fait une découverte terrifiante. Le lieu est peuplé de « papillons » : de très jeunes femmes dont le dos a été tatoué pour ressembler à celui de l’insecte.
Celui qui veille sur ce monde fascinant et effrayant est un homme brutal à l’esprit troublé que ses victimes ont baptisé « Le Jardinier ». Son obsession : capturer, préserver et immortaliser ses plus beaux spécimens.
Parmi les survivantes, une jeune femme, Maya, semble différente. Chargés de lever le mystère sur l’une des affaires les plus obscènes et les plus horrifiques qu’ils aient jamais eue à traiter, les agents spéciaux Victor Hanoverian et Brandon Eddison sont perplexes. Plus ils interrogent la jeune femme, plus elle se révèle être elle-même une véritable énigme. Et plus elle se confie, et plus les agents se demandent ce qu’elle leur cache encore…





Mon avis :

Premier tome d'une trilogie du Collectionneur, ce livre va nous mettre en présence de Maya, une jeune femme victime d'enlèvement, séquestration, viols... dans un endroit appelé le Jardin.

A travers son récit, on va découvrir qui elle est réellement, comment l'homme qui enlevait ces jeunes filles (parce qu'elle ne sera pas seul dans le Jardin) s'organisait, ce qu'il leur faisait subir et pourquoi.

Nous évoluons dans un huit-clos aussi bien lorsqu'il s'agit des moments où nous nous situons dans ce Jardin que lorsque nous sommes dans la salle d'interrogatoire avec les agents du FBI qui sont avec Maya.

Nous commençons par la fin, une fois les victimes libérées, puis nous apprenons ce que fut leur vie durant leur captivité.

C'est un roman prenant, bien écrit et très bien construit.

J'ai lu avec beaucoup d'intérêt et d'interrogations le récit de Maya car leur geôlier est un homme pour lequel je n'ai jamais réussi à ressentir de haine ou d'écoeurement. Malgré ce qu'il leur fait subir, ses sentiments, son attachement à ces filles sont ambigus et si certaines développent le syndrôme de Stockholme, lui n'est pas en reste non plus. Il les maltraite autant qu'il en prend soin. Leur sort ne l'indiffère pas, contrairement à d'autres kidnappeurs que j'ai pu découvrir dans d'autres romans. C'est d'ailleurs ce qui est le plus déroutant dans ce bouquin et qui fait qu'il est impossible à lâcher.

On est assailli par des multitudes d'émotions sans parvenir vraiment à se fixer que ce soit sur ces filles ou bien sur leur kidnappeur.

Mais, j'en dis déjà trop, même si c'est peu de choses vu ce qu'il se passe, comment ces filles réagissent... Il faut entrer dans ce livre comme je l'ai fait : sans rien en savoir pour le dévorer.

Maintenant, je n'attends que la suite, en espérant qu'elle ne tardera pas trop, car tout n'est pas terminé et je suis très curieuse de voir ce qu'il va se passer.

mercredi 2 octobre 2019

Les chroniques de St-Mary : Une trace dans le temps (T4)

Auteure : Jodi Taylor
Editions : HC Editions (3 octobre 2019)
Nbre de pages : 340


Présentation de l'éditeur :
Dans ce quatrième tome, l'institut va devoir se battre pour survivre.
Max et Leon se sont retrouvés et espèrent bien mener une vie paisible... mais ils n'arrivent même pas jusqu'à l'heure du déjeuner. Du XVIIe siècle à l'Égypte ancienne, de Pompéi à Southwark, ils se lancent sur la ligne du temps, jouant un jeu de cache-cache périlleux. Mais ils finissent par retourner à St Mary où de grands dangers les attendent.
Jodi Taylor transporte le lecteur dans l'Histoire avec toujours autant d'humour, alors que la dernière bataille de St Mary est pratiquement désespérée. Débordé, en infériorité numérique et avec son bâtiment sur le point de s'écrouler, comment l'institut pourra-t-il survivre ?


Mon avis :

4ème tome de la saga Les Chroniques de St-Mary que j'adore depuis le 1er livre. Ici, il m'aura fallu un peu plus de 100 pages pour être vraiment embarquée mais j'étais ravie de retrouver les personnages et notamment Max est son flegme légendaire.

Rien ne lui est ni lui sera épargné. Elle fera face avec la détermination qu'on lui connaît.

J'ai trouvé le début un peu redondant mais les voyages dans le temps me ravissent toujours autant.

On découvre la Police du Temps qui est là pour mettre de l'ordre... mais pas que...

Max va se retrouver embringuée dans une histoire prenante, parfois prévisible mais ô combien inlâchable.

J'ai adoré certains passages et j'ai dévoré la 2ème moitié du roman en une journée. La fin, bien sûr, ne donne qu'une envie : avoir la suite qui sort... en février prochain.

Il va falloir être patiente mais ça en vaut largement la peine.

Pour ceux/celles qui n'ont pas commencé cette série, je vous la conseille grandement. On ne s'ennuie pas, on s'évade avec des personnages que l'on prend plaisir à découvrir au début et qu'il nous est ensuite impossible de laisser de côté. Il reste encore suffisamment de tomes pour se dire que la fin n'est pas pour maintenant mais j'angoisse d'avance à l'idée qu'à un moment ou un autre ce sera vraiment fini de Max et Cie. En attendant, profitons au maximum !