mardi 28 septembre 2010

L'ombre de l'assassin (T1)

Série : Chroniques des Dieux
Auteur : James Clemens
Editions : Bragelonne (2010)
Nbre de pages : 528

Présentation de l'éditeur :
Les dieux de Myrillia ont créé les Neuf Contrées qui ont vécu en paix depuis quatre mille ans. Jusqu'à maintenant, car Meeryn, déesse des Îles d'Estivage, a été assassinée. Le seul témoin, un infirme nommé Tylar de Noche, est un Chevalier d'ombre tombé en disgrâce. La déesse mourante lui a accordé dans un dernier souffle une puissante bénédiction qui a guéri son corps brisé, une marque que beaucoup voient comme la preuve qu il est l assassin. Pourchassé, aidé par d'autres parias, Tylar doit débusquer et vaincre un être assez puissant pour tuer un immortel...

Mon avis :
Voilà une nouvelle saga qui promet ! J'ai été totalement emballée par cette lecture que j'ai trouvée plus complexe que "Les bannis et les proscrits", précédente série de l'auteur que je suis en train de découvrir depuis quelques mois.

Dans "L'ombre de l'assassin", nous retrouvons à peu près le même schéma puisque nous suivons en parallèle deux personnages essentiels :
  • Fléchette, une jeune fille de 13 ans, orpheline, qui a auprès d'elle un animal de compagnie bien particulier (je n'en dirai pas plus pour ne pas gâcher votre éventuelle future lecture), et
  • Tylar, un ancien Chevalier de l'Ombre, banni pour des faits qu'il nie avoir commis.

Forcément, on se doute qu'à un moment donné ces deux là vont se rencontrer. Le tout est de faire la relation entre chacun des personnages et de savoir ce qui les lie. Et là, ce n'est pas gagné parce qu'il est impossible de connaître ce lien avant la révélation faite par l'auteur.

Du coup, il est difficile de lâcher ce bouquin même si, pour ma part, ma lecture a été ardue au départ.

En effet, le monde dans lequel James Clemens nous emmène est loin d'être simple et il faut vraiment bien intégré toutes les informations qu'il donne sur les Dieux, les Mains, les différentes humeurs et ce qu'elles entraînent lors de leur utilisation, le rôle des Chevaliers de l'Ombre mais aussi comment ces Dieux sont arrivés sur Terre, comment ils ont pu régner et qui ils sont réellement.

Tout ça, bien entendu, vous l'apprendrez au fur et à mesure de votre avancée dans ce livre mais on voit bien que l'auteur plante bien le décor dans ce premier tome.

De plus, James Clemens nous fait voyager entre fantasy et science-fiction puisque si l'ensemble laisse penser que l'on évolue dans une époque moyenâgeuse, il n'en demeure pas moins que l'imagination débordante de l'auteur nous fait monter sur un bateau-nageoire ou autre module des profondeurs assez spectaculaire.

Moi qui ai du mal à concevoir et imaginer ce genre d'engins, je n'étais pas très rassurée et je me demandais si je n'allais pas tomber dans un ouvrage plus orienté dans la science-fiction que la fantasy.

Eh bien non ! Parce que James Clemens dose parfaitement l'un et l'autre et j'ai pu, sans trop de difficultés, avancer sur certains passages un peu ardus.

L'écriture est toujours aussi plaisante et facile à lire. On "voit" parfaitement le monde créé et les êtres qui le composent grâce aux descriptions très complètes mais non exagérées de l'écrivain.

La fin m'a laissée dubitative mais j'ai été enchantée de découvrir ce nouvel univers "clémensien" d'autant qu'il m'a davantage intéressé et plu que celui des "Bannis et des proscrits" tenant notamment sa complexité.

Amours déchirés, corruption sans égale, vengeance, rébellion..., tout a été mis en place pour un tome 2 qui devrait nous accrocher encore plus et que j'attends impatiemment.

J'ai pu lire cet ouvrage grâce à un partenariat organisé entre Livraddict et les Editions Bragelonne. Je remercie grandement l'un et l'autre pour cette superbe et intéressante découverte.

mercredi 22 septembre 2010

La couleur bleue

Auteur : Jörg Kastner
Editions : JC Lattès (2006)
Nbre de pages : 518

Présentation de l'éditeur :
Amsterdam, 1669 : un teinturier spécialisé dans la couleur bleue assassine sauvagement sa famille. Le lendemain, le gardien de sa prison est lui-même pris d'un accès de folie et massacre sa compagne. Quel secret se dissimule derrière ces meurtres ? Pourquoi un mystérieux tableau est-il lié à chacun d'eux ? C'est ce que devra découvrir le jeune Cornélis, élève de Rembrandt et amoureux de la fille de celui-ci. Pour dénouer les fils de cette sanglante histoire, le voilà entraîné dans une course rocambolesque, où les haines religieuses se mêlent au commerce illicite de la Compagnie des Indes, et où les tableaux des grands maîtres servent d'appâts aux amours tarifées de luxe. Couleur rare et sacrée, le bleu serait il l'incarnation du mal et du crime ?

Mon avis :

J'avais repéré cet ouvrage depuis quelques temps et tenant le sujet, il me tardait de le découvrir. J'avais lu quelques avis ici et là qui n'étaient pas très élogieux mais je voulais malgré tout me faire par propre idée dessus.

Globalement, on ne peut pas dire que l'ouvrage soit vraiment exceptionnel tant par l'écriture, qui n'est pas grandiloquente, que par l'histoire elle-même.

Le style est trop simple; les échanges lors des dialogues sont trop rapides dans leur conclusion. J'ai eu du mal à accepter cette façon de raconter mais j'ai continué malgré tout.

Le personnage central, Cornelis Suythof, se met dans des situations périlleuses à longueur de temps mais trouve toujours le moyen pour s'en sortir. Ca peut aller en début d'ouvrage mais quand c'est systématique ça devient lassant et peu crédible au fur et à mesure qu'on arrive à la fin!

Malgré tout, l'histoire de cette fameuse couleur bleue m'intriguait et je voulais savoir ce qui se cachait derrière.

Lorsque la révélation se fait, je suis, là encore, perplexe et je me dis : "mais qu'est-ce qu'il [l'auteur] nous fait ?"

Je n'ai pas du tout été convaincue par l'argument qu'il présentait.

En gros, je suis déçue par la façon dont l'auteur a tourné son livre même si j'ai été plus que surprise de suivre Rembrandt à travers ce récit. J'ai appris 2-3 choses sur ce peintre de renom, sur le jeu d'ombre et de lumière qu'il donnait à ses toiles mais ça s'arrête là.

Jörg Kastner a donné un côté fantastique à son livre mais on sent qu'il ne va pas au bout des choses, de ses idées. Il manque quelque chose pour ça marche, pour que ce soit plausible et que le lecture y croit. C'est dommage parce que j'attendais vraiment d'être transportée par cette histoire alors que cela n'est pas du tout le cas.

Je remercie Anne des Editions JC Lattès pour la transmission de cet ouvrage.

lundi 20 septembre 2010

La guerre de la sor'cière (T3 "Les bannis et les proscrits")

Auteur : James Clemens
Editions : Mylady (2009)
Nbre de pages : 794

Présentation de l'éditeur :
La magie sanglante est un pouvoir ravageur. La jeune Elena le tient entre ses mains... et bien plus encore. Car tout dépend du Journal Sanglant, un puissant talisman forgé cinq siècles auparavant. Seuls les secrets contenus dans ses pages permettront à Elena de vaincre le maléfique Seigneur Noir. Malheureusement, le Journal Sanglant est caché à Val'loa, la cité légendaire sur laquelle règne Shorkan, le bras droit du Seigneur Noir. Pour s'en emparer, Elena aura bien besoin de ses compagnons, dont le guerrier manchot Er'ril, le seul homme capable de déverrouiller les protections magiques, ou encore de son dragon Ragnar'k...

Mon avis :

C'est avec un certain soulagement que j'ai fini ce tome 3 parce que vu l'épaisseur de l'ouvrage et le temps que je lui consacrais, rien n'était gagné !

Au départ, j'ai eu du mal à me remettre dans l'ambiance et à retrouver les émotions que j'avais eues lors de la lecture du tome précédent, Les foudres de la sor'cière.

J'ai trouvé que la première partie de cet ouvrage là était plus violente que le reste. C'est peut-être aussi pour cette raison que j'avais du mal à avancer. Certaines scènes m'ont été écoeurantes au point que je me suis demandée si on ne basculait pas de la fantasy vers un genre plus horrifique. Je suis froussarde et je n'aime pas maltraiter mon petit coeur et mon estomac (sauf si j'y suis psychologiquement préparée à l'avance et là ce n'était pas du tout le cas). J'ai même pensé arrêter ma lecture. Je ne me sentais pas prête à lire certaines scènes et, admettons le, je n'avais peut-être plus vraiment l'envie de le lire à cette période-ci.

Malgré tout, j'ai poursuivi et je ne le regrette pas dans le sens où j'ai adoré, notamment, retrouver Sy-wen, la mer'rai, et Kast, le Sanguinaire. Le couple évolue pour notre plus grande satisfaction et contrairement à Elena et Er'ril (où je trouve que ça s'enlise un peu), Sy-wen et Kast se posent beaucoup moins de questions. Ils sont tout simplement beaux à s'imaginer et c'est intéressant à lire et à découvrir.

Les parties où intervient Elena m'ont été plus longues et difficiles à lire. J'avais envie de bouger tout ce beau monde pour que ça avance plus vite au lieu que ça tourne autour du pot. Même dans la dernière partie, je me suis dit que l'auteur aurait pu couper certaines choses et aller à l'essentiel.

Néanmoins, on reste dans une très bonne série où nous ne sommes pas au bout de nos surprises. James Clemens nous surprend à chaque fois et on peut dire qu'il a très bien construit chaque tome.

Son écriture est toujours autant plaisante et fluide. Il n'y a aucune difficulté de ce côté là.

Je poursuivrai ma découverte en lisant le tome 4 qui est (j'ai de la chance sur ce coup là !) disponible à ma médiathèque. Le tout sera de le faire au meilleur moment pour que je puisse entrer totalement dedans et le délecter comme il se doit, ce qui n'a pas été vraiment le cas avec La guerre de la sor'cière. Pour moi, à cet instant, le meilleur tome reste Les foudres de la sor'cière et je conseille vivement à tout le monde de venir découvrir ce monde fantastique qu'a su créer James Clemens avec sa série "Les bannis et les proscrits".

Ce livre a été lu dans le cadre d'une lecture commune livraddictienne avec : Mallou, Iluze, Lisalor, Heclea, Karline05, Phooka, Penelope, Fildediane, Frankie, Galleane, Melcouettes, Kristus, Vozrozhdenyie, deliregirl1, Ethernya, Mycoton.

vendredi 17 septembre 2010

De fièvre et de sang

Auteur : Sire Cédric
Editions : Le pré au clerc (2010)
Nbre de pages : 446

Présentation de l'éditeur :
Une jeune fille se réveille entièrement nue et entravée sur un matelas couvert de sang. Elle sait qu'elle va mourir, toute tentative de fuite semble inutile. La douleur n'est rien en comparaison de la peur panique qui s'est emparée d'elle... Le commandant Vauvert mène l'enquête en compagnie d'une profileuse albinos, Eva Sviirta. Personnage excentrique et hors norme, Eva a un véritable sixième sens qui fait d'elle une redoutable traqueuse de l'ombre. Ensemble, ils vont tenter de remonter la piste d'un tueur en série qu'ils croyaient mort et qui a pour habitude de vider entièrement ses victimes de leur sang. S'agit-il d'une réincarnation, d'un spectre, d'un homme, d'une femme, d'une créature d'un autre monde ? Suspense, angoisse, horreur, sensations étranges, crises de démence, folie meurtrière, rite satanique... Un thriller oppressant qui entraîne ses lecteurs au-delà de la raison.

Mon avis :

Avant d'ouvrir ce livre qu'Ellcrys m'a fait parvenir via les livres voyageurs de notre forum, je me disais que Sire Cédric faisait partie de ces auteurs très particuliers qui aiment écrire des horreurs dans leurs bouquins. Je n'étais pas très rassurée après avoir lu quelques avis sur un autre de ses ouvrages (L'enfant des cimetières) mais malgré tout je voulais juger par moi-même ce qu'il en était d'autant que ce livre là avait reçu 3 coups de coeur par les membres qui l'avaient découvert. Ca laisse quand même perplexe, non ?!

J'ai donc sauté le pas et voilà que moi aussi j'ai été totalement absorbée, voire même envoûtée par ce livre. C'est un véritable coup de coeur parce que sincèrement c'est diaboliquement bien mené, très bien écrit et que l'on se croirait réellement investi de cette enquête.

L'ensemble est glauque, gore, lugubre, stressant, terrifiant, horrible... et la frontière entre la fiction et la réalité est si ténue que je me suis réellement interrogée sur pas mal de points !

Vous trouvez que je suis mystérieuse ?

C'est normal. N'allez pas imaginer que je vais vous dire ce dont il s'agit là-dedans. Même sous la pire torture, je ne dirai rien !

Il faut découvrir ce livre sans même relire la 4ème de couverture ni même les avis qui trônent ici et là dans les forums ou la blogosphère.

Laissez vous plonger au coeur des ténébres et laissez-vous emporter par cette narration qui ne laisse aucun répit tant aux malheureuses victimes de ces macabres agissements pervers qu'au lecteur qui les découvre et qui finalement devient lui-même la proie de l'ouvrage.

J'ai ressenti les mêmes frayeurs que ces jeunes filles; je me suis retenue de hurler, de leur crier de faire attention, de les prévenir du danger qui rôdait.

Sire Cédric fait ici un véritable coup de maître avec ce livre et une chose est sûre, je ne regarderai plus les miroirs de la même façon qu'avant ma lecture. Vous voulez une explication ? : lisez le livre !

L'auteur a réussi à me faire vraiment peur parce qu'au-delà du fantastique, il y a aussi des légendes qui hantent ces pages.

Maintenant que vous savez, à peu près, ce que j'ai ressenti et comment je suis sortie de ce livre, oserez-vous l'ouvrir et découvrir ce qui s'y cache ? Faites bien votre choix car une fois ouvert vous aurez pénétré dans un monde où il est difficile de sortir intact. Vous aurez été prévenu !

mardi 7 septembre 2010

Les étranges talents de Flavia de Luce

Auteur : Alan Bradley
Editions : MSK (2010)
Nbre de pages : 371

Quatrième de couverture :
En plein été caniculaire, le paisible manoir de Buckshaw est agité par de curieux évènements : un oiseau mort, timbre collé au bec, est retrouvé devant la porte de la cuisine, un cadavre fais son apparition au beau milieu d'un plant de concombres, et le colonel de Luce, maître des lieux, n'est plus lui-même.
Sa fille Flavia décide alors de mener l'enquête et va se retrouver plongée au coeur du passé mouvementé de son père. Véritable chimiste en herbe à l'esprit vif et imprévisible, ses lunettes rondes lui servent autant à attirer la compassion qu'à protéger ses yeux des projections d'acide, et nul ne peut résister à sa fabuleuse répartie... surtout pas ses soeurs.

Mon avis :

Au départ, je me demandais vraiment ce que pouvait recéler cet ouvrage et après avoir lu quelques avis dessus, je me suis décidée à me lancer moi aussi dans cette lecture qui me tentait de plus en plus. Je peux dire aujourd'hui que j'ai passé un très bon moment avec Flavia et son esprit aiguisé.

Tout d'abord, l'histoire : on se situe dans un manoir où un cadavre est trouvé en plein milieu de concombres. Ca sort un peu de l'ordinaire et ça place un peu l'ambiance. Impossible de savoir qui est cet étranger et la police mènera son enquête tout en trouvant un coupable facile. Flavia, elle, fera une enquête parallèle d'où ressurgira un passé que beaucoup voulait oublier.

Autant dire que l'intrigue est bien menée. Je me suis laissée emporter par la narration de Flavia sans jamais me douter de tout ce qui se cachait dans la vie des protagonistes. Même si l'on connaît avant la fin l'auteur du meurtre et le mobile, cela n'empêche pas d'aller jusqu'au bout, ne serait-ce que pour ne pas quitter Flavia trop vite.

Côté personnages, Flavia de Luce est bien entendu le principal. Ses connaissances sur tout ce qui touche à la chimie sont bluffantes. Je me suis même dit que c'était un peu trop pour une jeune fille de 11 ans. Mais bon, il y a toujours eu des petits génis et j'ai mis Flavia dans cette catégorie. Elle est entière; elle se bat pour trouver la vérité; j'ai adoré les échanges qu'elle entretenait avec l'inspecteur Hewitt. C'est juste et très subtil. Elle a un don de déduction irréprochable !

Flavia m'a vraiment conquise d'autant que malgré l'apparence qu'elle donne (se moquer de tout ce qu'on peut lui dire, un caractère bien trempé), il ressort d'elle une fragilité certaine. L'absence de sa mère, décédée sans qu'elle sache vraiment comment cela s'est passé, lui pèse et son père vit dans le passé. Il est très peu présent pour ses filles.

Au fur et à mesure que l'on avance dans la lecture, non seulement on découvre ce qui s'est passé cette fameuse nuit du meurtre mais l'auteur dévoile aussi un peu de cette famille si particulière que sont les de Luce.

J'ai beaucoup aimé l'ambiance qui règne tout au long de l'ouvrage. C'est sombre et pesant par moment notamment à cause des secrets qui entourent tous les personnages, sans exception. Difficilement avouables, ils pèsent sur l'ensemble de la communauté de Bishop's Lacey.

Alan Bradley a su mettre en valeur une histoire très bien menée par une gamine hors du commun, dans une écriture simple mais pas simpliste ce qui permet autant aux adultes qu'aux adolescents d'apprécier cette lecture à sa juste valeur. C'est pour moi un très bon ouvrage que je recommande bien volontiers.

Un grand merci à Anne des Editions JC Lattès pour l'envoi de cet ouvrage qui m'a permis de faire connaissance avec Flavia et qui a dans le même temps fait passer un bon moment à ma fille. Vous trouverez son avis ICI.

lundi 6 septembre 2010

Des éclairs

Auteur : Jean Echenoz
Editions : Les éditions de Minuit (2010)
Nbre de pages : 174

PARUTION EN LIBRAIRIE : 23 août 2010

Quatrième de couverture :
Gregor a inventé tout ce qui va être utile aux siècles à venir. Il est hélas moins habile à veiller sur ses affaires, la science l'intéresse plus que le profit. Tirant parti de ce trait de caractère, d'autres vont tout lui voler. Pour le distraire et l'occuper, ne lui resteront que la compagnie des éclairs et le théâtre des oiseaux.

Mon avis :

Ce livre, c'est l'histoire de Gregor. Un homme, un savant, qui va permettre au monde l'utilisation du courant électrique tel que nous le connaissons aujourd'hui. Mais tout ne se fera pas sans mal parce qu'il va falloir trouver les capitaux pour financer ses recherches et mettre au point ses inventions. Il faudra également prospecter les sociétés qui seront prêtes à se lancer dans le secteur encore inconnu de l'électricité.

Gregor est volontaire, prêt à tout pour réussir et pourtant son génie ne lui apportera pas la vie telle qu'il l'aurait méritée.

L'ouvrage de Jean Echenoz est une découverte que j'ai pu faire grâce à Hélène et je l'en remercie grandement, tant pour m'avoir fait découvrir un nouvel auteur que pour le prêt de l'ouvrage.

A travers ce récit, on découvre le monde de la découverte scientifique et des difficultés rencontrées pour mettre au point la base du courant alternatif.

J'ai beaucoup aimé la narration et l'implication que l'auteur donne à son lecteur. Il n'hésite pas d'ailleurs à nous parler directement de temps à autre. Ca rend l'ouvrage plus vivant.

Le personnage de Gregor est somme toute surprenant tant par sa volonté de toujours créer et breveter ses découvertes, même si certaines d'entre elles seront de véritables fiascos, que par son caractère trop crédule. Ne vivant que pour ses inventions, il ne se rend pas compte de ce qui se trame derrière son dos ! Ou du moins, le côté financier n'est pas du tout sa priorité.

J'ai été touchée et émue par cet homme et je ne regrette pas du tout d'avoir tenté cette lecture qui, dans son genre, est totalement différent de ce que j'ai l'habitude de lire.

Je vous le recommande donc pour entrer dans un univers à part mais qu'il convient de découvrir et de comprendre.

vendredi 3 septembre 2010

Récapitulatif de mes lectures d'août 2010

Un mois s'achève, un nouveau commence. Du coup, l'heure est une nouvelle fois au bilan livresque aoûtien. Voici le récapitulatif de mes découvertes estivales :

- Maudit Karma de David Safier
- Tara Duncan : Les sortceliers (T1) de Sophie Audouin-Mamikonian
- La Dame sans terre (T3 et 4) d'Andrea H. Japp
- Le 5ème règne de Maxime Chattam
- Porteurs d'âmes de Pierre Bordage
- Cet effrayant besoin de famille de Stéphanie Janicot
- Le pays de la cannelle de William Ospina
- Percy Jackson : le voleur de foudre (T1) de Rick Riordan
- La trilogie berlinoise (T3) de Philip Kerr
- L'affaire Charles Dexter Ward de HP Lovecraft
- L'enfant de tous les silences de Kim Edward

Des ouvrages au style très divers m'ont donc accompagnée tout au long de ce mois d'août et si j'ai fait de belles découvertes, certaines lectures ont été difficiles voire longues à terminer.

Mon choix définitif pour ce mois d'août porte incontestablement sur deux ouvrages que je recommande tout particulièrement même s'ils sont très différents dans le genre : La trilogie berlinoise (L'été de cristal, La pâle figure, un requiem allemand) de Philip Kerr et Porteurs d'âmes de Pierre Bordage. Chacun à leur manière, ils m'ont beaucoup apporté en réflexion et en approfondissement de mes connaissances. On passe vraiment de très bons moments en leur compagnie et il ne faut pas passer à côté.