vendredi 30 septembre 2016

Olympe

Auteur : Hubert de Maximy
Editions : Presses de la Cité (2016)
Collection : Terres de France
Nbre de pages : 440


Présentation de l'éditeur :
L'an II. La Terreur. Un accident de chasse débarrasse Olympe de son barbon de mari et la propulse à la tête de la tannerie familiale. A vingt-huit ans, elle doit affronter l'avidité de la bourgeoisie locale prête à tout pour faire main basse sur son patrimoine. Aidée d'un avocat retors et d'un notaire amoureux, mais aussi de deux gamins dont son fils aîné, Olympe est bien décidée à en découdre pour préserver l'avenir de ses quatre enfants. 
A ses côtés, ses anciennes compagnes de couvent : Anaïs, la boiteuse, et Euphrasie, l'aristocrate déchue. Toutes trois vont spéculer sans vergogne sur les biens nationaux, mettant à mal les intérêts des plus puissants. 
En place de la fortune, n'est-ce pas la prison, voire la guillotine, qui attend nos aventurières ?


Mon avis :

J'ai eu un élan pour ce roman parce que dans ma précédente lecture il y avait un prologue qui se passait au Moyen-Age. Du coup, bizarrement, cela m'a donné envie de me plonger dans un roman historique. J'ai choisi Olympe d'abord parce que j'adorais sa couverture (je sais c'est une raison futile mais tant pis) et ensuite parce qu'on y parle d'une femme devenue veuve très tôt et vu le contexte historique j'étais curieuse de voir comment elle allait s'en sortir...

Et bien les amis, je me suis régalée pendant toute ma lecture !

Olympe m'a emportée dans une France bousculée par la révolution française et on peut dire que l'année 1793 n'a pas été de tout repos.

Alors, certes, je ne suis pas une adepte de cette période de l'Histoire de notre cher pays. Je lis davantage de roman moyenâgeux ou de l'époque de Louis XIV, mon roi chouchou.

La Terreur et tout ce qu'après-révolution implique, c'est compliqué et j'ai vraiment du mal à l'assimiler. Bon, en plus, vu mon grand âge (!!!!), je retiens encore moins les choses... Mais passons...

Ici, Olympe devient donc veuve à la suite d'un tragique accident de chasse qui la prive de son époux, tanneur de profession. Olympe va se retrouver à gérer une tannerie endettée et dont la corporation des tanneurs souhaite avoir la mainmise. Heureusement, Olympe est une femme de caractère, qui ne se laissera pas faire et aidée de son amie de toujours, Anaïs, elle nous embarque dans une histoire prenante et intéressante difficile à lâcher.

L'auteur nous dépeint deux personnages féminins que j'ai adorés et que je vous conseille fortement de découvrir.

Le contexte historique est certes délicat mais Hubert de Maximy a su magnifiquement rendre facile la lecture malgré les bouleversements historiques et sociaux que la révolution a engendrés.

Même si certains passages sont restés un peu plus nébuleux pour moi, l'ensemble est vraiment très bien maîtrisé et ne serait-ce que pour continuer à suivre Olympe et Anaïs, on tourne les pages encore et encore parce qu'elles sont tellement attachantes qu'on ne leur souhaite que le meilleur pour elles et leurs compagnons de route ou les enfants qui les accompagnent.

J'ai dévoré ce bouquin en à peine deux jours alors que je ne m'y attendais pas.

Que vous dire de plus, à part que j'ai passé un super moment en compagnie de ces dames qui démontrent qu'avec de la volonté, de la patience et de la ruse, tout finit par se mettre en place. Mais Hubert de Maximy permet aussi et surtout de réaliser le gros pas en avant du point de vue social de la femme malgré les réfractaires et les idées préconçues de l'époque qui ont la vie dure.

En bref, Olympe est un roman excellent sur la condition féminine et sociale dans une époque trouble de l'Histoire de France. Mais c'est avant tout un roman qui met en avant deux femmes fortes que j'ai été ravie de rencontrer.

mercredi 28 septembre 2016

La musique des ténèbres

Auteur : Eric Bony
Editions : City (2016)
Nbre de pages : 348

Présentation de l'éditeur :
Un scientifique se jette par la fenêtre de son appartement parisien. Sur son torse, on découvre des lettres gravées à l’encre sanglante, un message destiné à Thomas Cazan, le journaliste spécialisé dans les affaires étranges.
Au même moment, un autre chercheur est retrouvé mort devant l’immeuble où habite sa fille Agnès. Ce vieil excentrique, mis au ban de la communauté scientifique, s’était toute sa vie passionné pour une ancienne partition de musique qui aurait le pouvoir de tuer…
C’est le début d’une étrange aventure pour Thomas et Agnès qui décident de collaborer pour lever le voile sur les circonstances de ces morts tragiques et mystérieuses. Une enquête au cours de laquelle sociétés secrètes, multinationales et scientifiques sans scrupules n’hésiteront pas à faire couler le sang pour s’approprier le secret de la « musique des ténèbres »…


Mon avis :

Après ma déconvenue avec Le détour, j'étais à la fois curieuse et un peu stressée de découvrir ce titre là. Allais-je avoir une nouvelle déception ou bien ce roman allait-il me rendre zinzin par son côté ésotérique ?

Le bilan est plutôt positif parce que j'ai quand même dévoré ce bouquin en moins de deux jours.

L'histoire est intéressante à découvrir et les personnages sont vraiment géniaux à suivre, surtout Thomas pour qui j'ai eu un vrai coup de coeur.

Le prologue nous met de suite dans l'ambiance avec un inquisiteur qui fait la chasse à la plus grande sorcière de l'époque (nous sommes alors au 14ème siècle à Carcassonne) puis nous revenons à notre époque (2015) au moment où un très grand scientifique se suicide en se défenestrant...

Autant dire que le rythme est donné dès le départ et que le lecteur est plongé dans une ambiance plutôt sombre mais surtout très énigmatique.

On ne sait pas qui ou quoi entraîne ces décès successifs qui ne ressemblent pas, aux yeux de la police, à des meurtres.

Mais c'est sans la ténacité et la curiosité d'Agnès et de Thomas qui vont mener leur propre enquête pour savoir pourquoi ces hommes sont morts mais surtout quelle corrélation il pouvait y avoir entre eux.

Si Agnès est une journaliste très pragmatique, Thomas, lui, est un personnage que j'ai adoré parce qu'il garde l'esprit très ouvert. Ce n'est pas pour rien qu'il investigue dans les sciences parallèles mais c'est surtout son humour débordant dans les situations critiques qui a fait fondre mon petit coeur.

Parce que les méchants, dans ce thriller, n'y vont pas par le dos de la cuillère. Ils n'hésitent pas à y aller franco et certaines scènes sont... beurk !!! Mais au lieu de me rebuter, cela aiguisait ma curiosité de connaître leur motivation pour agir de la sorte et la fin de la première partie m'avait bien mis dans le bain, au point que j'ai très vite enchaîné les autres parties.

Mais, parce qu'il y en a quand même un, j'ai été aussi un peu déçue de constater qu'il m'a manqué quand même un chouia d'ésotérisme pur. Et là, je m'explique...

L'auteur va nous faire découvrir une partie de la médecine parallèle en cela qu'il n'y a pas d'utilisation de produits "toxiques" pour soigner certains maux. Comme on voit l'homéopathie ou l'hypnose prendre de plus en plus d'importance dans les soins, ici ce sera la musique qui aura sa place. Mais pas que...

En effet, l'auteur ne se contente pas que de cela. Il use également d'un traitement qui a été réellement tenté en 1960 par Antoine Priore. Et là, je n'en dirai pas plus pour ne pas dévoiler l'intrigue.

Ce côté réel qui se mélange à la fiction est très intéressant mais le prologue me laissait penser que j'allais entrer dans un thriller ésotérique et même si dans l'ensemble j'ai aimé ce roman et qu'effectivement on retrouve ce que l'inquisiteur a récupéré lors de sa chasse à la sorcière en 1358, j'attendais un roman fait différemment.

De plus, j'ai bien failli arrêter ma lecture en début de seconde partie lorsque je me suis rendue compte d'une erreur entre la fin de la première partie et le début de la seconde. Et je me suis demandée si l'auteur ou les correcteurs avaient relu correctement ce roman.

En effet, en page 104, alors qu'Agnès tente de s'échapper, elle rencontre Thomas pour la première fois. A ce moment là, il est noté "elle se retourna instinctivement et aperçut un jeune homme qui s'avançait vers elle..." (on parle ici de Thomas et non pas du tueur). Mais en page 120, l'auteur indique, au moment où Agnès explique à Thomas ce qui se passait avant leur rencontre : "... quand il m'a vue, il a voulu s'en prendre à moi. J'ai couru pour lui échapper et c'est là que je vous ai heurté." (!!!)

Mais qu'est-ce que c'est que ça ???!!!

A aucun moment Agnès n'a heurté Thomas. La scène en fin de première partie ne s'est pas du tout déroulée de cette façon et franchement, je suis peut-être tatillonne, mais en lisant des centaines de romans par an, j'estime quand même que les auteurs ou du moins les correcteurs devraient vérifier que tout soit plausible pour que le lecteur ne tombe pas sur de telles erreurs... Au prix des livres, c'est scandaleux.

Du coup, même si le livre me plaisait, je me disais que si une autre erreur se trouvait dans le bouquin, cela ne le rendait pas crédible à mes yeux et que j'en arrêterai la lecture. Heureusement, ce ne fût pas le cas.

Du coup, "La musique des ténèbres" me laisse un souvenir intéressant d'un ouvrage qui se laisse découvrir et qui mérite que l'on s'y penche dessus, surtout pour le côté scientifique que l'on ne connaît pas (et notamment l'affaire Priore). Par contre, le côté ésotérique n'est pas vraiment mis en avant ou en tout cas, pour moi, ce n'est pas assez poussé et si certaines scènes sont un peu difficiles, je n'ai pas eu non plus la grande montée d'adrénaline recherchée. Mais, pour autant, j'ai tellement aimé le personnage de Thomas et son humour débordant que je me laisserai bien tenter par le prochain titre de l'auteur, à la condition toutefois que les erreurs comme j'ai pu en rencontrer ici soient occultées dès le départ. Je suis exigeante avec mes lectures et quand j'aime un roman ou un genre, je veux que ce soit parfait et là malheureusement ce ne fût pas totalement le cas.

Du coup, si vous vous penchez sur ce roman, je pense que vous devriez passer un bon moment de lecture parce que l'histoire et les personnages sont intéressants et accrocheurs. Il y a quelques défauts mais l'ensemble vaut le coup de la découverte.

lundi 26 septembre 2016

Flow (T2)

Auteur : Mikaël Thévenot
Editions : Didier Jeunesse (2016)
Nbre de pages : 219

A paraître le 3 octobre 2016


Présentation de l'éditeur :
De retour en France, Josh est encore sous le choc de la découverte qu’il a faite aux Etats-Unis. Avec l’aide de son ami Alex et celle de Kyle, un ancien agent du FBI, il va poursuivre son enquête à New-York. Mettant au service de sa mission ses pouvoirs de télépathe, il ne reculera pas devant les dangers qui l’attendent !


Mon avis :

Voilà la suite et fin de Flow. Un ouvrage destiné aux adolescents dont le premier volet m'avait bien plu et dont la fin m'avait rendu curieuse de connaître la suite.

J'ai donc retrouvé avec envie Josh et Alex qui n'en démordent pas et vont tout faire pour avoir le fin mot de toute cette histoire.

Josh ayant été fortement perturbé par ce qu'il a vu en fin de tome 1, il est de plus en plus empressé pour retourner aux Etats-Unis et découvrir ce qu'il en est réellement.

On est pris dans l'ambiance et dans cette course que mène Josh et son ami et j'ai passé un très bon moment en leur compagnie.

L'ensemble est vraiment très bien conçu et Mikaël Thévenot a su me rendre addict de son ouvrage de bout en bout.

Il y a toujours ces quelques échanges en anglais qui rendent la lecture encore plus réaliste et vivante et que j'apprécie tout particulièrement. Par contre, tout comme pour le premier tome, je me dis que selon le niveau de l'enfant qui lira ces livres, une traduction en bas de page sur ces passages ne seraient pas de trop.

Pour le reste, il n'y a vraiment pas grand'chose à dire tant le Flow est surprenant et amène à une réflexion plus profonde quant à son utilisation...

Bien sûr, on reste dans de la fiction et certains passages sont un peu faciles (surtout vers la fin) mais j'ai occulté ce côté là pour ne garder que le meilleur parce que, pour un tout premier roman de l'auteur, je l'ai trouvé très intéressant et prenant.

C'est extrêmement bien écrit et les personnages sont très attachants. J'ai trouvé juste un peu dommage que les parents soient mis un peu trop de côté mais c'est justement mon côté parent qui ressort...

En bref, ce second tome de Flow est davantage prenant que le tome précédent vu que l'on entre de suite dans l'action pour ne jamais en sortir. Il y a quelques facilités qui risquent de faire tiquer les adultes mais nos ados, eux, ne s'y tromperont pas. Il y a tout ce qu'ils aiment dans cette duologie : des liens forts d'amitié, du fantastique, de l'action avec des personnages qui ne lâchent rien. C'est un suspense fantastique très bien mené et rythmé et une très bonne découverte, en ce qui me concerne. Je vous le conseille que vous soyez jeune ou pas.

jeudi 22 septembre 2016

Challenge d'automne 2016


Me revoilà avec un challenge personnel que je fais depuis maintenant un peu plus d'un an. Même si je n'honore jamais jusqu'au bout les lectures que je m'impose, cela me permet quand même de vider ma bibliothèque des ouvrages qui y traînent depuis trop long (par ma faute bien sûr...).

Pour le challenge de cette saison, j'ai décidé de réduire le nombre pour ne mettre que 5 titres mais dont la taille est imposante puisque je n'y ai mis que des pavés de plus de 500 pages et forcément déjà 3 titres que je n'ai toujours pas lu alors qu'ils étaient dans mes précédents challenges (printemps et été). Il est grand temps qu'ils en sortent...

Mon challenge part à compter  du 22 septembre jusqu'au 20 décembre.

Je croise les doigts et les orteils pour enfin parvenir à le finir dans les temps...

Et voilà les monstres que je veux absolument découvrir et vous faire découvrir :




 Rendez-vous le 20 décembre, pour voir si j'aurais réussi enfin mon challenge saisonnier... ou pas.

mercredi 21 septembre 2016

Le détour

Auteur : S.A. Bodeen
Editions : Michel Lafon (2016)
Nbre de pages : 248


Présentation de l'éditeur :
À 17 ans, Livvy Flynn est LA romancière à succès d'une série fantastique pour adolescents, adulée par des millions de lecteurs. Et puis, il a suffi d'une mauvaise indication du GPS, d'une seconde d'inattention sur une route cabossée, dans un coin perdu... 
Lorsqu'elle reprend conscience, Livvy découvre avec horreur qu'elle est retenue prisonnière dans la cave d'une ferme, isolée au milieu de nulle part. Ses ravisseuses, une mère et sa fille désaxée, lui en veulent et exigent des excuses. Mais pourquoi ? Fans dérangées ou rivales envieuses ? Livvy devra vite comprendre la raison de ce piège si elle veut s'en sortir. Car le temps presse, et ce détour pourrait bien s'avérer fatal.


Mon avis :

J'étais trèèès curieuse de découvrir ce titre parce qu'apparemment il faisait penser à un roman de Stephen King, Misery, que je n'ai pas lu. Honte à moi !

D'un autre côté, je pense que si j'avais lu le Stephen King, ma découverte aurait été encore plus plate et inintéressante que ce qu'elle le fut ici.

Parce que malheureusement, malgré un résumé alléchant qui laisse penser des heures de suspense et d'angoisse haletants, je n'ai rien ressenti sinon de l'antipathie pour cette chère Livvy.

L'histoire n'est pas véritablement stressante et même si certaines scènes peuvent être peu ragoutantes, l'ensemble n'offre absolument pas les montées d'adrénaline que j'attendais.

S'ajoute à cela un personnage principal exécrable que j'ai purement et simplement détesté par sa façon trop hautaine de voir les choses.

Parler de Livvy, c'est comme faire le portrait d'une gamine qui a tout, qui estime que tout lui est dû et que de toute façon elle finira par avoir le dernier mot.

Bon, tout ne tourne pas exactement comme elle l'espère mais sa façon de penser m'a vraiment mis les nerfs à rude épreuve.

Arrivée à la moitié du livre, je n'étais même pas sûre de continuer pour le terminer tellement je l'avais en horreur.

Et malgré ses explications pouvant rendre le coeur du lecteur un peu plus sensible à son égard, cela ne m'a pas suffit pour comprendre sa façon de penser !!!

Pour moi, Livvy est une vraie peste !

Du coup, il m'a été difficile d'entrer davantage dans ce roman et d'y voir les bons côtés.

L'épilogue est certes surprenant et peut faire penser qu'une suite peut arriver. Mais s'il y a une suite et je dis bien "si", je ne m'y lancerai sûrement pas dedans. Livvy a eu raison de mes nerfs et je ne compte pas renouveler l'expérience.

Pour moi, cette lecture a été une totale déconvenue, tant du côté du thriller que du côté des personnages. Ni l'un ni l'autre ne m'ont apporté ce que j'attendais dans ce genre de roman et c'est bien dommage.

lundi 19 septembre 2016

Les jumelles

Auteur : Claire Douglas
Editions : Harper Collins (2016)
Collection : Harper Collins Noir
Nbre de pages : 341


Présentation de l'éditeur :
Après un accident tragique, obsédée par la mort de sa sœur Lucy, Abi s’installe à Bath dans l’espoir de reprendre pied. Mais elle y rencontre Beatrice et Ben, un couple de jumeaux qui l’attirent dans leur univers privilégié et trouble…
Invitée par Bea à vivre dans l’hôtel particulier qu’elle partage avec Ben, Abi met tout en œuvre pour satisfaire les exigences de ses amis. Aimantée par eux mais déstabilisée par leurs comportements étranges, elle est poussée vers la folie quand elle est visée ? mais l’est-elle vraiment ? par des événements inquiétants qui se produisent dans la maison… 

Thème romanesque par excellence, la gémellité est ici abordée sous l’angle d’un suspense psychologique prenant qui joue des aspects les plus sombres de cette relation fusionnelle, dangereuse, et qui les révèle sans tabous.


Mon avis :

Cela fait quelque temps que j'ai très envie de lire des thrillers. Cela doit sûrement venir du temps qui se fait un peu plus maussade chaque jour... L'automne approche quoi ! Et pour moi, c'est la saison idéale pour se donner une bonne dose d'adrénaline.

Du coup, je me suis jetée sur ce roman de Claire Douglas qui me faisait de l'oeil depuis qu'il avait atterri chez moi et puis quand on voit une couv' aussi engageante, franchement, il ne faut pas faire la difficile : "l'une est morte, l'autre ment" ! On se dit forcément que ce bouquin va être génial.

Et je ne me suis pas trompée sur mon premier ressenti parce que j'ai passé un super moment avec ce thriller psychologique.

Comme à mon habitude, je ne perdrai pas de temps à vous refaire un topo de l'histoire alors que le résumé de l'éditeur est amplement suffisant.

Ce que vous avez besoin de savoir en revanche, c'est qu'avec ce roman vous allez en voir des vertes et pas mûres parce que vous n'allez jamais savoir qui ment et pourquoi. Bon enfin, si forcément à la fin vous le saurez mais quand on en est à la moitié du bouquin et qu'on est totalement perdu par ces personnages et ce qui se passe, on en perd son latin et même son cerveau.

J'ai vraiment halluciné parce que je ne savais pas qui pouvait dire la vérité : Abi, qui a perdu sa soeur mais qui est sous antidépresseurs et qui a développé une paranoïa ? ; Béa qui la convie à venir vivre chez elle avec son frère jumeau parce qu'elle ressent une certaine détresse chez Abi ? Et ce Ben, alors, cache-t-il quelque chose derrière son apparente gentillesse ? Que dire des autres colocataires de la maison... ?

Vous le voyez en quelques lignes, ce roman vous plonge dans une pagaille psychologique dans laquelle vous n'êtes même pas sûr de sortir indemne.

J'ai cru que j'allais vraiment perdre ma raison et pourtant certains détails disséminés ici et là mettent un peu la puce à l'oreille mais le lecteur est tellement pris dans l'engrenage que l'on ne s'en aperçoit même pas.

Mis à part la relation très particulière entre Béa et Ben qui me chiffonnait, je n'étais même pas certaine de pas psychoter sur eux et voir du mal là où il n'y en avait pas.

En bref, ce roman est une vraie pépite "thrillersque" que je vous recommande fortement parce que non seulement vous allez vous embarquer dans une histoire démente mais en plus il s'agit d'un page-turner exceptionnel.


vendredi 16 septembre 2016

Daringham hall : L'héritier (T1)

Auteur : Kathryn Taylor
Editions : L'Archipel (2016)
Nbre de pages : 277


Présentation de l'éditeur :
Daringham Hall, un manoir cossu sur la côte Est de l’Angleterre où vit la famille Camden, qui vient juste de recevoir le courrier d’un avocat. Ce dernier prétend que son client, Ben Sterling, un jeune entrepreneur américain ayant fait fortune dans les nouvelles technologies, est le fils de Ralph, le patriarche du clan Camden…
Cette révélation sème la stupeur à Daringham Hall. Ben a en effet l’intention de récupérer ce qui lui est dû : une partie de la fortune familiale mais, surtout, le titre de baron, qui échoit au premier héritier mâle.
Le jour où Ben décide de se rendre sur place pour affronter « sa » famille, il est victime d’une double agression, qui le laisse amnésique.
Il est alors recueilli par Kate, la vétérinaire locale, qui tombe sous son charme. Grâce à elle, il fait la connaissance des différents membres du clan, avec qui il sympathise.
Mais quand son associé, qui s’était lancé à sa recherche, fait soudain irruption, Ben retrouve la mémoire, et la raison de sa présence à Daringham Hall…


Mon avis :

L'héritier est le premier tome d'une trilogie que j'ai dévoré en un peu plus d'une journée.

Je ne referai pas de résumé, vu que la présentation de l'éditeur en dit largement sur les personnages et l'histoire.

Lorsque je me suis lancée dans ce livre, j'attendais une histoire simple, suffisamment prenante avec des personnages accrocheurs, et c'est exactement ce que j'ai eu.

Même si l'histoire en elle-même est assez basique et qu'il n'y a rien d'exceptionnel pour en faire le livre de l'année, il n'en demeure pas moins que ce premier tome de Daringham Hall a su me scotcher à lui, au point que je n'arrivais pas à le lâcher pour faire autre chose.

Pourtant, les personnages sont assez clichés et l'histoire est un peu du déjà vu mais j'étais tellement bien dans la narration, dans la romance et j'étais tellement curieuse de voir comment les Camden allaient réagir à l'arrivée de cet héritier que j'ai occulté tout les défauts pour ne garder que le meilleur.

Bien sûr, on est loin d'avoir l'ensemble des réponses vu qu'il s'agit d'une trilogie mais je peux déjà vous dire que je suis très curieuse d'avoir la suite pour savoir si mes déductions sont bonnes ou pas...

Les personnages eux sont intéressants (surtout Kate et Ben) et on y découvre des secrets bien gardés par les uns et les autres, en dehors de l'histoire de Ben Sterling...

Autant dire que Kathryn Taylor ne s'est pas juste contentée de baser son intrigue sur un seul personnage mais sur plusieurs ce qui donne au lecteur l'envie sans cesse renouvelée de poursuivre pour savoir le vrai du faux.

La plume est très agréable parce que fluide et facile. C'est une lecture sans prise de tête que l'on fait entre deux livres plus exigeants par exemple pour, tout simplement, se changer les idées et passer un bon moment.

En bref, ce premier tome de Daringham Hall a été une découverte bien sympathique que je ne regrette pas d'avoir faite et que je vous recommande si vous avez besoin d'un livre-détente pour bouquiner sans trop réfléchir. Le genre de livre qui fait du bien parce qu'on ne se prend pas la tête avec. J'ai passé un super moment et j'en suis ravie.


mercredi 14 septembre 2016

Dans la chaleur de l'été

Auteur : Vanessa Lafaye
Editions : Belfond (2016)
Nbre de pages : 384


Présentation de l'éditeur :
Heron Key, Floride, 1935. 
Depuis le départ d'Henry en 1917, parti rejoindre les troupes Alliées en France, Missy Douglas n'a jamais cessé de penser à lui. Dix-huit ans plus tard, après avoir survécu à l'enfer et erré en Europe, Henry rejoint enfin son village. Mais l'homme n'a plus rien du garçon désinvolte de l'époque. Pourtant, Missy le sait : elle seule peut le sauver de ses démons... 
Mais le retour des vétérans n'est pas du goût de tout le monde : qui sait si ces hommes désociabilisés, potentiellement violents, ne représentent pas un risque pour la société ? Parqués dans un camp insalubre, Henry et ses compagnons d'armes cristallisent autour d'eux les plus folles rumeurs... 
Et la tension monte d'un cran lors des célébrations du 4 Juillet. Là, sur cette plage scindée entre noirs et blancs, les festivités prennent une tournure tragique : une bagarre éclate ; peu après, la femme du shérif est retrouvée battue et violée. Et un nom revient sans cesse : Henry. 
Missy, elle, refuse d'y croire. Et pour aider l'homme qu'elle aime depuis l'enfance, la jeune femme va déployer un courage extraordinaire. Et se mettre en grand danger. 

Mais dans le lointain, un terrible ouragan menace, qui pourrait changer à jamais Heron Key et ses habitants, et mettre en péril le lien entre Missy et Henry...


Mon avis :

Une chose est sûre : je n'oublierai jamais ce roman.

Premier titre de l'auteur et autant vous dire que Vanessa Lafaye a fait de ce livre une petite pépite qui marquera le lecteur pendant longtemps.

Je pensais pouvoir le lire durant les mois de juillet-août mais, malheureusement, je n'en ai pas eu le temps. Du coup, je me suis décidée à me poser vraiment avec lui en fin de semaine dernière et j'ai bien fait parce que ce premier roman de l'auteur m'a vraiment touchée.

On va rencontrer tout un tas de personnages marquants.

Qu'ils soient Blancs ou Noirs, leur vie va véritablement basculer lors de cet ouragan qui va frapper la Floride un 4 Juillet 1935.

Si le début est un peu lent, cela permet tout simplement de faire connaissance avec chaque protagoniste de l'histoire et de voir les relations qu'ils ont entre eux. Que ce soit d'ailleurs entre Blancs et Noirs mais aussi au sein d'une même famille ou d'une même "communauté".

Et là, vous allez faire la connaissance d'Henry (un homme revenu de France après avoir combattu dans les tranchées lors de la Grande Guerre) et de ses soldats. Il y aura aussi Missy (une jeune femme amoureuse de Henry qui était bien jeune lorsqu'il est parti. Mais ses sentiments envers lui n'ont pas changé d'un pouce), Selma et la fameuse Mama et puis il y a des Blancs comme Doc Williams (un ancien soldat lui aussi qui a vécu le pire) Hilda et Nelson, principalement, mais aussi d'autres couples blancs qui forment un groupe très soudé.

Dans la chaleur de l'été, c'est l'histoire de Heron Key, une petite ville du Sud de la Floride, qui va être le théâtre d'une véritable tragédie.

Non seulement nous allons "voir" comment ces soldats (Noirs ou Blancs) ont été parqués dans un quartier insalubre pour construire un pont reliant Heron Key au continent américain, mais on va aussi sentir la tension qui ira crescendo entre ces Noirs qui ont vécu une vie tellement différentes dans leurs rapports avec les français, que le retour dans un pays ségrégationniste leur est difficile. Surtout pour Henry.

Quand on ajoute à ces problèmes de racisme, une météo qui ne s'arrange pas au fur et à mesure que les heures et les jours passent, on en vient forcément, à un moment donné, à un véritable désastre que l'on vit avec horreur, angoisse et beaucoup de peine.

Le racisme à l'endroit de ces hommes revenus d'une guerre en espérant être reconnus par le Gouvernement mais aussi par le peuple blanc américains n'est pas prêt de disparaître aussi vite.

Et c'est là la désillusion de Henry...

Je n'en dévoilerai pas plus pour vous permettre d'entrer dans cet ouvrage avec le minimum d'informations pour ne pas vous gâcher cette très belle découverte littéraire.

Il faut juste savoir que Vanessa Lafaye a écrit un roman sur des bases historiques et météorologiques réelles. L'ouragan qu'elle décrit et les conditions de vie des soldats mais aussi les rapports qu'ils ont avec les Blancs de Heron Key se sont vraiment déroulés.

Cela crée une ambiance encore plus pesante et plus sombre que le lecteur n'est pas prêt d'oublier.

L'écriture est fluide et très agréable à lire. Le roman se lit très vite, même si, de mon côté, j'ai voulu prendre mon temps pour le découvrir.

En bref, Dans la chaleur de l'été est encore un roman chez les Editions Belfond qu'il faut absolument lire pour qu'une partie de l'histoire américaine et des soldats de Heron Key ne soit pas oubliée ou du moins soit davantage connue.

mardi 13 septembre 2016

Merlin : La vengeance du mal (cycle 2 - tome 2)

Auteur : T.A. Barron
Editions : Nathan (2016)
Nbre de pages : 231


Présentation de l'éditeur :
Des ailes majestueuses, une queue gigantesque, des yeux aux reflets de pierre précieuse... Fini le minuscule lézard, Basil est désormais un puissant dragon. Avec son ami Merlin, il sillonne les airs pour protéger Avalon, menacé par le chaos. En effet, des conflits éclatent et se multiplient parmi les nains, les dragons, et même les paisibles fées ! Pour Basil, pas de doute, ces troubles sont tous liés. Mais en quoi ? Il ne sait pas encore qu'une créature, tapie dans les Marais hantés, l'épie et prépare avec soin sa vengeance...


Mon avis :

Voilà encore un bien bel et intéressant ouvrage portant davantage sur un jeune dragon que sur Merlin mais il n'en demeure pas moins prenant et accrocheur.

Dans ce deuxième tome du cycle 2, Fyncaira est en proie à un mal qui se développe pernicieusement sans que Merlin et son acolyte, Basilgarrad, sachent qui se cache derrière tout ça.

Mais ce mal progresse même sur l'ensemble d'Avalon et on voit petit à petit ces différents pays se dégrader. Mais, aussi et surtout, la tension monte entre les différents peuples qui composent Avalon et Basil a bien du mal à garder la paix sur ces terres.

Avec une écriture toujours aussi agréable à lire, T.A. Barron met dans cet opus de quoi rendre le lecteur encore addict à sa série consacrée à Merlin, même si dans ce cycle 2, il y est plus question d'un dragon bien sympathique.

On va aussi faire la connaissance du fils de Merlin, Krystallus, avec qui le magicien a bien du mal à avoir des rapports père/fils faciles.

Le combat que doit mener Basil pour qu'Avalon ne meurt pas n'est pas aisé et il doit en plus gérer des problèmes familiaux dont il se serait bien passé.

L'ensemble offre une lecture rapide et efficace. On est sur les charbons ardents pour savoir ce qui se cache derrière tout ça, même si l'auteur nous met des indices par-ci, par-là.

La fin est vraiment un cliffhanger qui donne envie d'enchaîner avec le tome 3, L'ultime maléfice, pour avoir le fin mot de l'histoire... tant pour Avalon que pour Merlin et son fils...


lundi 12 septembre 2016

Re/member

Auteur : Welzard
Editions : Lumen (2016)
Nbre de pages : 530

A paraître le 15 septembre 2016

Présentation de l'éditeur :
Au lycée d'Ôma, une terrible légende circule parmi les élèves : la Rouge-Sang, une fillette de onze ans couverte du sang de ses victimes, hanterait les couloirs après la fin des cours. Celui qui aurait le malheur de croiser la revenante devrait, pour lui échapper, quitter l'établissement sans se retourner... 
Lorsqu'une lycéenne demande à Asuka de retrouver son corps, la jeune fille pense d'abord à une plaisanterie. Jusqu'à ce que minuit sonne et qu'elle se retrouve transportée, en compagnie de cinq de ses camarades, dans les corridors déserts de l'école. Pourchassés par la créature, les six amis se font littéralement massacrer... avant de se réveiller le matin suivant comme si rien ne s'était produit ! Prisonniers d'une boucle temporelle cauchemardesque, Asuka et ses compagnons comprennent vite que pour briser la malédiction, ils vont devoir retrouver les morceaux du cadavre d'une victime de la Rouge-Sang, cachés dans tout le lycée... 
Une chasse au trésor macabre est lancée : bienvenue dans le cauchemar sans fin de la Rouge-Sang... Faites-vous peur avec le nouveau thriller phénomène venu du Japon !


Mon avis :

Je vous présente ici l'un des prochains titres à paraître aux Editions Lumen que j'étais très curieuse de découvrir tant le résumé me tentait et j'ai eu la chance de pouvoir le lire et le chroniquer avant sa sortie, prévue ce jeudi 15, et j'en remercie beaucoup l'éditeur.

Ce qui m'avait attiré, en plus du résumé, c'est que Re/member est, au départ, un manga et l'auteur a voulu ici en faire un roman. Vu que je ne lis pas de manga, je me suis jetée sur le roman que l'on classe dans la catégorie "horreur"... et c'est là que le bât blesse, pour moi.

Pourtant, la première page met le lecteur tout de suite dans l'ambiance : sombre, macabre, stressante et, avant même d'avoir lu quelques chapitres, je me faisais tout un speech de ce roman en m'imaginant ne pas pouvoir le lire le soir, sursauter au moindre petit bruit autour de moi...

Je dois bien avouer que sur les 200 premières pages, je n'en menais pas large parce qu'il me fallait appréhender les personnages, l'histoire qui s'installe progressivement et le fameux mythe de la Rouge-Sang.

Il faut savoir que la Rouge-Sang est une petit fille de 11 ans, morte mystérieusement au sein du lycée qu'elle hante. Il ne faut pas se promener seul dans les couloirs après les cours, sous peine de voir cette gamine se pointer derrière vous et si, par malheur, vous vous retourner avant même d'être sorti de l'enceinte du lycée, elle vous poursuivra jusqu'à ce que mort s'en suive...

Ok ! On prend une grande respiration et on commence à se dire que ça risque d'être angoissant...

Et puis, on découvre les six personnages qui devront mener une chasse au corps mais aussi et surtout le jour dans lequel il vont être coincés tant que ledit corps n'aura pas été remembré (et là on voit le joli jeu de mot du titre).

Je crois que c'est à partir de ce moment là et du 3ème ou 4ème chapitre que j'ai commencé un peu à déchanter. Si dans le début, j'étais loin de faire la finaude avec tout le sang qui coule entre les pages et les morts qui s'enchaînent, petit à petit la surprise n'était plus là et, comme lorsque je regarde un dessin animé japonais, j'ai commencé voir un peu les défauts du livre et des personnages...

D'abord, vivre une histoire dans une boucle temporelle qui se répète donc, fige un peu le lecteur parce que même si le but est de retrouver le corps d'une lycéenne et si changements il y a, ils sont très peu perceptibles au départ et j'avoue que lire quasiment la même chose pendant plusieurs pages ne m'enchantent pas du tout.

Ajouté à cela, le caractère des personnages est trop mis en avant, trop exagéré. Ce que je veux dire c'est que, par exemple, Rumiko est une ado qui ne laisse rien passer. Elle n'accepte pas les critiques et les erreurs faites par ses amis entraînent automatiquement des disputes. Asuka, elle, fait office de gentille fifille qui essaie de toujours tout arranger alors que par moment elle aurait dû laisser couler.

Je pense même que les garçons sont des personnages beaucoup plus intéressants que les filles parce qu'ils se posent moins de questions et agissent davantage. Et puis il y a l'histoire de Kenji qui ne m'a pas laissé insensible et pour lequel j'ai ressenti le plus d'empathie durant ma lecture.

Du coup, entre cette boucle temporelle avec laquelle j'avais l'impression de ne pas vraiment avancé et ces personnages qui m'ont un peu énervée avec leurs réflexions, arrivée à la moitié du roman, j'ai commencé à me dire que Re/member n'était pas si horrifique que ça. J'en suis même venue à le lire le soir sans que cela me dérange.

Bon, on est dans de la lecture jeunesse et peut-être que le manga est plus impressionnant mais il me tardait de le terminer pour avoir le fin mot de l'histoire, que ce corps soit enfin rassemblé et que l'on sache comment cela se termine...

Et là encore, la déception a été au rendez-vous parce que je ne pensais pas que l'auteur finirait son roman de la sorte...

Forcément, pour ceux ou celles qui étaient tentés par cette lecture, mon avis risque de leur faire faire marche arrière alors même que ce n'est pas du tout mon intention. Il faut bien réaliser que je ne suis plus une ado, que je lis des tonnes de bouquins à l'année et que si Re/member n'avait pas eu ces quelques défauts, j'aurais été hyper enthousiaste dans ma chronique. Mais, malheureusement, si le livre n'est pas mauvais en soi, il ne m'a pas apporté ce que j'en attendais : frissons, cogitations à longueur de journée au point qu'on ne lâche pas le livre sans avoir le fin mot de l'histoire... Pour moi, il n'est pas mal et l'histoire n'étant pas commune elle peut largement plaire à bon nombre de lecteurs. Ce ne fut malheureusement pas le cas avec moi et c'est bien dommage !

vendredi 9 septembre 2016

Audrey Hepburn, la vie et moi

Auteur : Lucy Holliday
Editions : Mosaïc (2016)
Nbre de pages : 375


Présentation de l'éditeur :
Quand elle touche le fond, Libby Lomax connaît un remède imparable : se rouler en boule dans son canapé pour savourer un de ces films hollywoodiens dont elle est une fan inconditionnelle.
Son icône absolue ? L’exquise Audrey Hepburn.
Son film préféré ? Diamants sur canapé…
De la pure magie…
C’est justement un de ses jours « sans » qu’une chose totalement folle se produit : Audrey Hepburn sort de l’écran ! Une Audrey Hepburn parée de sa petite robe noire, de ses perles et de son fume-cigarette. Venue aider Libby à relancer sa vie en lui prodiguant conseils d’élégance et d’art de vivre.
Hallucination ? Bonne fée ? … ou charmante calamité ?


Mon avis :

Après avoir lu du policier et de la new romance, j'avais envie de me lancer dans de la chick-lit avec ce roman de Lucy Holliday. Je me disais que j'allais rire, passer un super moment de détente et force est de constater que... malheureusement la sauce n'a pas vraiment pris avec moi.

Je ne peux pas dire que ce livre est mauvais et qu'il ne m'a pas fait sourire parce que ce serait faux. Mais j'en attendais tellement autre chose que petit à petit je me suis détachée de Libby.

Trentenaire, encore célibataire et toujours sous le joug de sa mère, cette femme est d'une maladresse incontestable.

Si le début fait rire un peu, par la suite, ces maladresses incessantes deviennent un peu lourdes et plus j'avançais plus cela faisait l'inverse sur moi : au lieu d'en rire voire d'en sourire cela me saoulait.

On est loin ici d'un roman de Sophie Kinsella et de ses personnages si attachants auxquels on peut plus facilement s'identifier.

Avec Libby, j'ai eu beaucoup de mal à me mettre à sa place et je pense que c'est ce qui m'a cruellement manqué.

L'écriture est fluide et simple et l'histoire n'est pas inintéressante mais le côté un peu trop écervelée d'une trentenaire qui n'arrive pas à prendre de réelles décisions (surtout envers sa mère trop envahisssante) a fini sincèrement par m'énerver et au fur et à mesure de ma progression je ne trouvais plus vraiment d'intérêt à cette lecture.

De plus, son rapport avec son ami d'enfance m'a fait tiquer parce que j'ai trouvé Libby terriblement à côté de la plaque le concernant alors qu'elle a quand même près de 30 ans !!! et la fin m'a beaucoup surprise parce que je ne m'attendais pas à ça.

Alors soit il y a une suite et ce serait tant mieux pour moi si tant est que l'auteur se décide à prendre les chemins que j'espère pour son héroïne, soit c'est un one-shot et là je n'y comprends plus rien parce que sincèrement je ne vois pas du tout comment Libby pourrait avancer avec un tel homme... Et quid de Olly sur la fin ?

En bref, Audrey Hepburn, la vie et moi n'a pas été une mauvaise lecture mais elle ne m'a pas apporté ce que j'en attendais et la fin m'a littéralement surprise. Si suite il y a, je ne sais pas si je serais tentée de la lire parce que j'aurais trop peur de me retrouver avec la même Libby qui m'a exaspérée ici et que la fin ne soit pas telle que je l'imagine.

En gros, si vous aimez la chick-lit, laissez-vous quand même tenter par cette trentenaire sympa et gaffeuse mais si vous êtes comme moi et plus regardante vous risquez peut-être de trouver ce roman juste moyen avec plein de questions qui restent en suspens à la fin...


mercredi 7 septembre 2016

Marked men : Rome (T3)

Auteur : Jay Crownover
Editions : Hugo Roman (2016)
Collection : New Romance
Nbre de pages : 413


Présentation de l'éditeur :
Intrépide et pleine de vie, Cora Lewis est aussi celle qui veille sur ses amis "bad boys" tatoueurs, dans le salon Marked où elle officie comme perceuse. Derrière son apparente joie se cache un coeur brisé et Cora est bien décidée à ne plus jamais se laisser embraser par une passion dévorante. Elle attend maintenant l'homme parfait, sans bagages douloureux ni histoire dramatique, avec qui elle pourra s'engager. Et elle rencontre Rome Archer. 
Sous ses airs rassurants d'ancien soldat, Rome est en fait têtu, autoritaire et rigide. Pas très "homme parfait" ! Et surtout il revient du front... Si Rome avait l'habitude d'être le grand frère protecteur, le fils aimant, le bon soldat, aujourd'hui il n'est aucun de ces hommes-là. Traumatisé, il cherche un moyen de survivre et de reprendre le cours de sa vie, malgré les démons de la guerre qui le rongent. Pour cela, il pensait être seul, jusqu'à ce que Cora débarque dans sa vie et l'éclaire de mille couleurs. 
Parfois les mauvais chois sont les meilleurs.


Mon avis :

J'avais reçu ce roman un peu avant sa sortie, en mai dernier. Mais, impossible pour moi de m'y mettre alors que j'avais adoré l'histoire de Rule, le frère de Rome. J'attendais en plus avec impatience cette sortie parce que Rome apparaissant dans le premier tome de la série, et vu sa façon d'agir mais aussi d'être, cela m'avait donné très envie de découvrir son histoire. Je n'ai d'ailleurs pas compris pourquoi il passait en tome 3 alors qu'il était plus logique de le mettre en tome 2. Mais bon...

J'ai eu un blocage durant quelques mois mais c'est avec envie que je me suis lancée dans cette lecture le week-end dernier et que je l'ai dévorée.

Oublié les frustrations avec la new romance que je n'arrivais plus à digérer. Oublié le tome 2 concernant Jet qui m'avait refroidie. Découvrir Rome fut juste un délice et une envie primordiale de prendre soin de lui.

Rome est un personnage hyper attachant de part son vécu dans l'armée mais il n'y a pas que ça. C'est un être extrêmement sensible, réfléchi, délicat et protecteur.

Comment ne pas succomber à ce genre de mec ? Franchement ?!!! C'est juste impossible et forcément quand on est pris dans l'engrenage de cette romance on ne peut plus le lâcher.

Mais Rome ne serait rien sans Cora.

Cette jeune femme a aussi un passé douloureux et derrière ses airs de dure à cuire, elle a un coeur en or.

Alors même que dans certaines romances j'enviais la nana d'être avec le mec, dans cette histoire là, je trouvais juste normal et logique que ces deux là se rencontrent et vivent leur histoire.

Tout est encore finement construit et le gros point positif de ce titre, tout comme le précédent avec Rule, réside dans le fait qu'il n'y a pas qu'une histoire de couple mais aussi et surtout une histoire familiale derrière les ennuis de Rome.

J'ai donc dégusté ce troisième opus de la série avec une envie que je ne pensais pas ressentir à tel point que je l'ai dévoré en à peine deux jours parce que les personnages mais aussi leur histoire est tellement touchante qu'il est difficile de les quitter.

Rome et Cora forment un couple parfait à mes yeux et même en-deça de celui de Rule et Shaw. J'ai eu du mal à refermer ce roman quand les dernières lignes ont été lues. J'ai ressenti comme un manque parce que tout avait été trop vite.

La seule déception que je ressens aujourd'hui c'est d'avoir laissé ce roman de côté trop longtemps et de l'avoir lu tellement vite que c'était comme s'il me faisait payer le prix de ne pas l'avoir lu avant.

Ici, ce n'est pas juste Rome qui va me manquer c'est le couple Cora/Rome parce que j'ai vraiment tout aimé chez eux : leur façon de se découvrir, de s'apprécier, de se déchirer aussi pour mieux se retrouver.

En bref, ce tome est une pépite que je vous recommande fortement. Vous pouvez parfaitement lire ce titre là sans avoir lu le tome 1 consacré à Rule mais honnêtement vu que les problèmes de Rome tournent autour de la famille Archer elle-même, il vaut quand même mieux lire Rule avant Rome. Ce tome 3 d'ailleurs démarre directement là où se termine le tome 1.



mardi 6 septembre 2016

Between the lines

Auteurs : Jodi Picoult & Samantha Van Leer
Editions : Hodder (2013)
Nbre de pages : 352


Présentation de l'éditeur :

Delilah knows it's weird, but she can't stop reading her favourite fairy tale. Other girls her age are dating and cheerleading. But then, other girls are popular.
Delilah loves the comfort of the happy ending, and knowing there will be no surprises.
Until she gets the biggest surprise of all, when Prince Oliver looks out from the page and speaks to her.
Now Delilah must decide: will she do as Oliver asks, and help him to break out of the book? Or is this her chance to escape into happily ever after? Read between the lines for total enchantment ...


Mon avis :

J'ai lu ce roman en lecture commune avec Laetitia du blog Sous le feuillage et cela fait près de 15 jours que je l'ai terminé mais jusque là je n'ai pas eu le temps de vraiment me poser pour vous en parler. Je répare ça immédiatement parce que Between the lines (Entre les lignes) est un roman young adult que j'ai beaucoup aimé.

Le résumé présente une adolescente, Delilah, qui a la particularité d'aimer un livre en particulier : un conte de fée. Alors que les autres filles ont des rendez-vous galants et sont populaires au sein de leur lycée, Delilah, elle, préfère passer du temps à lire. Elle adore lire les contes parce que, même s'il n'y a rien de surprenant, elle aime les fins heureuses. Jusqu'au jour où en lisant Between the lines, elle se rend compte qu'elle a mystérieusement une interaction avec Oliver, le personnage principal du conte...

Et là, je peux vous assurer que vous ne pourrez plus vous passer de votre lecture.

Quel enchantement que de suivre Delilah et Oliver dans leurs aventures pour tenter de se retrouver dans la vraie vie.

Parce qu'Oliver n'a qu'une idée : sortir de ce conte qui rabâche sans cesse la même histoire. Forcément. Alors que lui veut vivre SA vie comme il l'entend...

L'idée d'organiser une rencontre entre un personnage de fiction et un lecteur est juste génialissime.

Quel(le) lecteur/lectrice ne s'est jamais imaginé parlé avec les personnages du livre qu'il lisait ? Où bien se poser la question de savoir si notre propre vie n'était pas une histoire que quelqu'un écrivait ? Qui n'a jamais voulu être un personnage fictif pour sortir de sa vie quotidienne hasardeuse ?

Pourtant, en tant que lectrice, jamais je ne me suis mise à la place du personnage fictif qui trouverait sa vie monotone dans le livre qu'il habite.

Cet échange entre Oliver et Delilah est vraiment très bien construit et au fur et à mesure que l'on progresse dans l'ouvrage on s'attache à l'un et à l'autre.

Les pages se lisent vite; les chapitres sont très faciles à comprendre. Alors, bien sûr, il est difficile d'arrêter sa lecture, d'autant que l'ouvrage est magnifique avec des illustrations aux crayons et autres petits dessins au coeur des pages en fonction de ce qui se déroule dans ce roman.

Cela fait maintenant une bonne quinzaine de jours que je l'ai terminé mais je n'ai pas oublié les émotions que j'ai ressenties durant ma lecture : de l'envie, du bien-être, de la joie, de la tristesse, de l'angoisse... On passe par une multitude d'émotions vu comment cela se déroule.

Et la fin laisse le lecteur encore plus interrogatif quant à la suite que cela va engendrer.

J'ai d'ailleurs acheté la suite, Off the page, pour pouvoir continuer rapidement ce dyptique parce que Delilah et Oliver m'ont beaucoup plu, que je ne suis pas encore prête à les quitter et que leur histoire est juste tellement belle que d'une certaine façon je les envie de vivre ça !

Jodi Picoult et Samantah Van Lee (qui n'est autre que la fille de Jodi Picoult) ont écrit une bien belle histoire et j'espère sincèrement que les éditeurs français vont se pencher sur cette petite pépite pour que le lectorat français puisse la découvrir à son tour.

Et voilà l'avis de Laetitia dessus qui a succombé également au charme et au pouvoir de ce roman.

lundi 5 septembre 2016

Je m'appelle Requiem et je t'...

Auteur : Stanislas Petrosky
Editions : LaJouanie (2016)
Nbre de pages : 179


Présentation de l'éditeur :
Moi, vous ne me connaissez pas encore, mais ça ne va pas tarder. Je m'appelle Estéban Lehydeux, mais je suis plus connu sous le nom de Requiem. Je suis curé, ça vous en bouche un coin ? Oubliez tout ce que vous savez sur les prêtres classiques, je n'ai rien à voir avec eux, d'autant que j'ai un truc en plus : je suis exorciste. Je chasse les démons. Bon pas tous, parce que je dois d'abord gérer les miens, surtout quand ils font du 95 D, qu'ils dandinent du prose et qu'ils ont des yeux de biche. Chasser le diable et ses comparses n'est pas de tout repos, je ne vous raconte pas. Enfin si, dans ce livre. Ah, un dernier détail : Dieu pardonne, moi pas.


Mon avis :

Un titre accrocheur. Vous ne trouvez pas ?! Et le résumé l'est tout autant. N'est-ce pas ?!

En tout cas, lorsque j'ai reçu le dernier Petrosky et que j'ai lu cette présentation, il me tardait de découvrir ce "fameux" Estéban.

Le titre est aussi la première phrase du roman. Autant dire que ça accroche le lecteur et que l'on sent que ce personnage va vous surprendre forcément parce que, quand même, il est curé. Vous avez déjà rencontré un curé qui pense davantage à ce qu'il pourrait faire avec une nana au lit qu'à des prières ?!

Bon ok. Certainement qu'il y en a beaucoup mais bon en règle générale, les curés ça reste correct. Estéban l'est aussi mais dans une moindre mesure quand même.

Estéban est cynique, très cynique et c'est avec une narration faite par ce personnage que l'on va vivre une enquête pour le moins étonnante, voire même détonante et d'actualité...

Estéban va parler directement au lecteur et si vous saviez ô combien j'ai aimé ça.

Bon, entre nous, il s'adresserait même davantage aux hommes qu'aux femmes mais bon je suis tombée sous le charme, que dis-je ?! le charisme d'Estéban et j'ai bien voulu lui pardonner... certains écarts de mec :-D

Le roman ne sera pas à mettre entre toutes les mains et forcément vu le côté plutôt débauché de notre prêtre, il ne plaira pas à tout le monde. Mais moi j'ai succombé... Pauvre femme que je suis...

Ses manières ne sont pas du tout digne d'un curé et on est loin de Don Camillo voire même d'Erwan Vernoux, le curé dans la série Père et Maire, mais comme tout bon curé, il prêche pour que l'ordre et la sérénité soient au rendez-vous.

Alors Estéban va agir et il ne va pas hésiter à user des grands moyens pour rétablir l'ordre. Et je peux vous assurer qu'il n'ira pas de main morte avec les méchants...

Vous dire que ce roman est une bombe n'est pas un euphémisme. Estéban est un personnage que j'ai adoré tant par sa façon d'être que celle d'agir.

Ok, ce n'est pas très catholique mais au moins c'est efficace. Avec sa bouille d'amour, on lui donnerait le Bon Dieu sans confession... quoi qu'il lui appartienne déjà mais Estéban a tendance à l'oublier... même s'il tente de se reprendre par moment pour que son Patron, Dieu, ne lui en veuille pas trop. Ce serait dommage de se le mettre à dos alors qu'Estéban a fait sa prêtrise pour combattre le Diable sur Terre. C'est ce qu'il nous dit et c'est ce qu'il fait... très bien, je dois bien l'avouer.

Le rythme est efficace; les chapitres sont courts et la narration faite par Estéban est d'une insolence naturelle efficace.

Dois-je vous dire encore que j'ai adoré le suivre même s'il déborde beaucoup de sa fonction, voire même qu'il se contrefout de ce que l'on peut penser de lui... Imaginer un peu un curé allant voir une actrice de porno chez elle... Tout un programme !

Et cela ne s'arrêtera pas là mais je ne vous en dirai pas plus parce que je compte bien vous donner envie de lire ce roman qui déchire grave.

En tout cas, moi je suis conquise et je n'attends qu'une chose qu'Estéban écrive la façon dont il a sauvé Régis.

Qui est Régis ? ... Bah lisez Je m'appelle Requiem et je t'... pour le savoir. Je n'ai pas envie de dévoiler quoi que ce soit. Il FAUT que vous découvriez chaque personnage pour apprécier ce roman à sa juste valeur parce qu'il en vaut largement le coup. Oubliez tous les préceptes de l'église ou de bonne conduite et laissez-vous emporter par ce personnage hors-norme qu'est Estéban. Vous ne le regretterez pas !

samedi 3 septembre 2016

L'homme qui voyait à travers les visages

Auteur : Eric-Emmanuel Schmitt
Editions : Albin Michel (2016)
Nbre de pages : 420


Présentation de l'éditeur :

Après La nuit de feu, Eric-Emmanuel Schmitt poursuit son exploration des mystères spirituels dans un roman troublant, entre suspense et philosophie.Tout commence par une explosion à la sortie d'une messe. Le narrateur était là. Il a tout vu. Et davantage encore, il possède un don unique : voir à travers les visages et percevoir autour de chacun les êtres minuscules –souvenirs, anges ou démons- qui le motivent ou le hantent.Est-ce un fou ? Ou un sage qui déchiffre la folie des autres ? Son investigation sur la violence et le sacré va l'amener à la rencontre dont nous rêvons tous…


Mon avis :

Cela faisait un très long moment que je n'avais pas lu du Schmitt et comme j'ai eu la possibilité de lire son dernier titre, autant dire que je n'ai pas hésité longtemps à me décider de le lire. D'ailleurs, sitôt reçu, je me suis lancée dedans pour le terminer mercredi dernier.

Avec la rentrée scolaire, j'ai eu du mal à vous le présenter le jour de sa sortie (1er septembre) mais je répare ça illico parce que, même si pour moi j'ai eu du mal sur la seconde moitié plus philosophique, dans l'ensemble L'homme qui voyait à travers les visages a été une lecture prenante et fort intéressante.

C'est à travers le personnage d'Augustin, un jeune stagiaire au journal Demain, que nous allons vivre cette histoire. Et quelle histoire !

Non seulement Augustin va nous décrire tout ce qu'il ressent mais également et surtout tout ce qu'il voit alors que le commun des mortels n'a pas cette faculté.

Augustin c'est un peu la Oda May Brown de Ghost, pour ceux qui connaissent ce film. Il peut voir les morts mais, contrairement à Oda May, il ne peut pas interagir avec eux... Cela aura son importance parce que Augustin va agir en fonction de ce que sa faculté apporte au journal pour lequel il "travaille" et tout va partir à vau-l'eau.

On va aussi faire la rencontre du Directeur du journal, Philibert Pégard, qui est un personnage exécrable, détestable au possible. Lui aussi à son mort qui le suit...

Et puis, nous découvrons Oum Kalsoum, un être très particulier que j'ai appris à aimer au fur et à mesure que je progressais dans ce roman.

Il sera difficile de parler de ce livre sans trop en dévoiler et je me rends compte qu'en restant évasive cela risque de porter un peu préjudice à ce roman qui pourtant mérite d'être lu.

Ce que je peux vous dire c'est que si vous vous décidez à découvrir le dernier Eric-Emmanuel Schmitt, vous rencontrerez un jeune homme attachant, un peu paumé, au grand coeur et proche de son prochain. Augustin fait partie de ceux qui manquent d'assurance et qui tentent de faire le maximum pour apporter satisfaction à leur entourage pour recevoir en retour de la considération.

Augustin se servira de son don pour tenter d'entrer dans les bonnes grâces de son patron mais après l'attentat auquel il a survécu, il faudra qu'il fasse aussi avec l'inspecteur et le juge d'instruction qui sont des personnages qui le mettront à rude épreuve dans ses réflexions et ses démarches.

La première partie est hyper prenante et rapide à lire parce que l'on fait connaissance avec le sujet principal, bien sûr, mais aussi tous ceux qui l'entourent et puis il y a l'enquête après l'attentat.

Forcément, on lit sans pouvoir s'arrêter, d'autant que l'écriture de l'auteur est toujours aussi fluide et envoûtante.

Et puis arrive la seconde partie, beaucoup plus philosophique et portant sur les différentes religions et Dieu. Ce Dieu qui laisse faire tout ce Mal sur Terre. Pourquoi n'intervient-il pas ? Est-ce la faute à Dieu ou aux Hommes interprétant les différents textes laissés par Dieu sur Terre que de tels actes terroristes se produisent ?

Et là, je l'avoue je décrochais au fur et à mesure que je progressais. Si au début, j'arrivais à suivre le cheminement de l'auteur, au bout d'un moment j'ai fait une petite overdose.

Mais j'ai poursuivi parce que Augustin me plaisait tellement que je voulais savoir comment cela allait se terminer pour lui et ce que tout cela allait entraîner.

La fin laisse un goût amer et une pointe dans le coeur mais, malgré mes difficultés sur une cinquantaine de pages, j'avoue que je ne regrette pas d'avoir découvert ce roman qui m'aura attachée à un personnage si poignant que l'était Augustin. C'est encore du grand Schmitt que les Editions Albin Michel nous propose lors de cette rentrée littéraire 2016 et je ne puis que vous inciter à le découvrir si les questions d'ordre philosophiques ne vous rebutent pas.