lundi 30 septembre 2013

Rock Star Vampire

Auteur : Yves Bulteau
Editions : Le Pré aux Clercs (2013)
Collection : Pandore
Nbre de pages : 376

Présentation de l'éditeur :
Selma a 17 ans. Ses sensations sont celles d'un fauve, sa force physique est surhumaine. Elle aime le goût du sang et ne supporte pas la lumière du soleil. Ses parents lui cachent-ils quelque chose de grave, comme une maladie incurable ? La nuit lui inspire des chansons étranges qu'elle poste sur le net. Découverte sur Youtube par un producteur avisé, Selma rejoint un groupe de rock, mené par un jeune guitariste de génie au charme envoutant. Mais la force sombre qui possède Selma lui interdit d'aimer...


Mon avis :

Lu en un peu plus d'une journée, ce livre se dévore totalement. Même si j'avoue qu'à partir de la deuxième partie j'ai un peu moins aimé et que la fin m'a laissée perplexe, Rock Star Vampire est un ouvrage qui se lit vite, qui est intéressant et qui pour une fois offre une héroïne - et non pas un mec... - à l'origine trouble.

Je ne vois pas pourquoi je m'évertuerai à refaire un résumé du début de l'histoire alors même que celui de l'éditeur est tout simplement parfait. Il n'en dit pas trop et donne juste envie de se jeter sur ce livre pour découvrir Selma et son secret...

Alors même que je n'aime pas spécialement les vampires, je dois bien avouer que cette couverture magnifique m'a attirée comme un aimant et quand j'ai découvert de quoi il s'agissait, je me suis dit qu'il ne devait pas être inintéressant. Après tout, c'est assez rare que le héros de l'histoire soit une fille "vampire" (enfin ça c'est ce que laisse supposer le titre et le résumé).

Du coup, le début a été super accrocheur parce que l'on va apprendre à connaître Selma depuis sa petite enfance jusqu'à son adolescence et comment elle ressent les changements qui s'opèrent en elle.

C'est indéniable, l'auteur a su parfaitement évoquer tout ce qui la touche avec un style tellement simple, fluide et beau à la fois que le lecteur est dans l'incapacité totale d'arrêter sa lecture tant les révélations de cette jeune femme sont touchantes. Et cet engouement va se poursuivre jusqu'à la moitié du livre. Autant dire que vous aurez intérêt à ne rien prévoir pour ne pas être gêné dans votre lecture par quelque autre activité.

Arrivé à la deuxième partie qui va concerner des recherches sur le "qui et que suis-je ?" de Selma, je dois bien dire que même si j'ai été intéressée par ce que je découvrais, j'ai été moins emballée et la fin m'a laissée très perplexe. D'ailleurs, en ce qui me concerne, je ne considère pas Rock Star Vampire comme un one-shot tant cette fin laisse une grande porte ouverte à l'auteur pour poursuivre dans ce qui pourrait se passer dans la vie de Selma.

On reste avec plein de questions alors même que l'on a fermé ce livre et c'est tout juste impensable. Bien sûr, on a appris qui était Selma et comment sa situation en était arrivée à une telle extrêmité mais autant j'ai trouvé le début si fluide et accrocheur, autant j'ai trouvé la seconde partie moins réaliste et un tantinet trop fantastique.

Du coup, on ressort de ce roman comme s'il nous manquait quelque chose. Comme s'il n'était pas vraiment terminé et j'espère que c'est le cas et que l'auteur nous servira une suite pour clore le tout parfaitement.

En bref, Rock Star Vampire est une lecture qui m'a emportée sur le début et que j'ai beaucoup aimé découvrir même si la seconde partie est un peu moins prenante et la fin très surprenante. Je le conseille tenant le personnage magnifiquement dépeint de Selma et de sa nature qui en fait une personne si fragile et forte à la fois.


vendredi 27 septembre 2013

Infiltré : au coeur de la mafia

Auteur : Marc Fiévet
Editions : Hugo & Compagnie (2013)
Nbre de pages : 327

Présentation de l'éditeur :
Marc Fiévet a infiltré les réseaux de narcotrafiquants pendant sept ans pour le compte des douanes françaises et internationales. Il a risqué sa peau en montant la plus grosse entreprise de transport maritime dédiée à la drogue. Il a côtoyé pendant toutes ces années les organisations mafieuses et terroristes du monde entier (cartels colombiens, mafias corse et italienne, IRA, GAL...), il a permis le démantèlement de réseaux internationaux et a maintes fois été à la limite du raisonnable. Jusqu'à l'indigestion ! En effet, Marc Fiévet, aviseur NS55, a été "récompensé" de ses services par onze ans de prison ! Condamné à perpétuité au Canada, il a pris 20 ans en France, dont dix incompressibles. Après toutes ces années passées derrière les barreaux, Marc Fiévet nous livre cette histoire hors du commun et règle ses comptes avec ceux qui l'ont lamentablement lâché et pour qui il travaillait dans l'ombre. Il raconte dans un récit trépidant ses années d'infiltration parmi les barons de la drogue, les méthodes de travail de son ministre et des autorités de tutelle, mais aussi les années noires de son incarcération.


Mon avis :

Lorsque j'ai repéré ce titre, j'étais très curieuse de le lire et de voir comment la vie de Marc Fiévet  avait pu tourner au cauchemar alors qu'il était l'aviseur de la Direction des Douanes Françaises. Ma lecture ne s'est donc pas fait trop attendre dès que je l'ai reçu et j'avoue que ce que j'ai lu m'a outrée même si je me doutais bien que le gouvernement français était le premier à fermer les yeux si jamais ses "infiltrés" avaient des problèmes.

S'en douter est une chose mais le lire rend la réalité encore plus difficile à encaisser... surtout pour cet homme, lâchement abandonné pendant plus de 10 ans par les autorités françaises alors même qu'il bossait pour eux.

Durant ces 300 pages, Marc Fiévet va nous expliquer comment sa vie a radicalement changé le jour où il a décidé de devenir un agent infiltré pour les douanes françaises. Il ne faut pas se leurrer : cet homme pensait gagner de l'argent en donnant des renseignements sur les narcotrafiquants.

Un sujet brûlant et épineux tant on sait que les trafiquants sont dangereux dès qu'ils se savent menacer.

C'est avec une double narration que l'auteur va nous faire suivre sa vie d'aviseur et comment il gérait ces trafics mais aussi ses difficultés - une fois emprisonné et considéré comme le n° 2 des plus gros trafiquants de drogue - pour démontrer à chaque autorité qu'il fait partie des douanes françaises.

Entre les yeux qui se ferment et les difficultés diplomatiques entre les pays ayant condamné Marc Fiévet, ce dernier a passé plus de 10 ans en prison... pour rien !

J'ai été vraiment écoeurée de lire certaines choses comme celles-ci, par exemple :

■ (Marc Fiévet est alors incarcéré au Royaume-Uni, en 1997) :

"Même mes avocats m'abandonnent.
- Demandez à votre ambassade de venir vous sortir de la merde dans laquelle elle vous a mis (...) Nous, on ne peut plus rien faire pour vous !" (p. 133)

■ (La situation se passe en juillet 1993, juste avant que Marc Fiévet soit arrêté par les autorités mettant ainsi un terme à son activité d'aviseur) :
"J'avais immédiatement appelé Gatard [ancien chef des douanes] à Nantes. A mes yeux, c'était enfin l'occasion d'en finir.
- C'est le moment (...) Fais sauter le Meldor, fais tomber Mario, appelle les italiens et dis-leur où est la drogue. Explique-leur que je travaille pour vous. J'en ai assez.
La réponse m'avait fait l'effet d'un boomerang reçu en pleine poire.
- Ce n'est plus possible. Les douaniers italiens viennent de m'appeler et je leur ai dit que nous ne te connaissions pas. Je ne peux pas revenir en arrière." (p. 262)

Le livre regorge de toutes ces petites phrases, ces petits échanges qui démontrent que Marc Fiévet s'est mis dans la gueule du loup sans s'en apercevoir. Alors même qu'il pensait aider l'Etat français, ce dernier l'a purement et simplement laisser tomber dans une période critique. Quelle belle France !!!

Alors même que cet homme pensait gagner de l'argent en vendant des narcotrafiquants à la France, cette dernière l'a purement et simplement ruiné tant financièrement que moralement et humainement.

Certes c'était le choix de Marc Fiévet de vouloir jouer dans ce domaine là mais le rôle d'un gouvernement n'est-il pas de protéger ceux qu'il emploie ?

Aujourd'hui, Marc Fiévet peut parler librement de ce qui lui est arrivé et c'est un juste rendu que l'affaire soit enfin connue du grand public.

Un grand merci pour cette lecture à


jeudi 26 septembre 2013

Le journal d'Alice (T1 & 2)

Le journal d'Alice (Tome 1)
Auteur : Sylvie Louis
Editions : Dominique et Compagnie (2013)
Nbre de pages : 152

Présentation de l'éditeur :
Aujourd'hui, en rangeant le fouillis accumulé dans ma chambre, je suis tombée sur les deux cahiers qu'oncle Alex m'a offerts pour mes dix ans. L'un des cahiers a une couverture d'un rose merveilleux. Ca m'a donné une idée. Je vais commencer un journal intime ! Justement, demain, c'est la rentrée et j'aurai sûrement plein de choses à écrire ! Je me demande qui sera mon enseignante... Et qui se retrouvera dans ma classe... Ce serait trop cool d'être encore avec Marie-Eve (ma meilleure amie) ! Et l'horreur absolue de devoir encore supporter l'horrible Gigi Foster (mon ennemie publique numéro un).


Le journal d'Alice : Lola Falbala (Tome 2)
Auteur : Sylvie Louis
Editions : Dominique et Compagnie (2013)
Nbre de pages : 159

Présentation de l'éditeur :
Cher journal, c'est aujourd'hui que j'inaugure le cahier vert ! Je vais te raconter tout ce qui se passe au 42, rue Isidore-Bottine (la maison où je vis avec mes parents et mes deux soeurs) et toutes les aventures des 5e B (ma classe à l'école des Erables). Notre prof d'anglais méritera-t-elle encore son surnom de Cruella ? Et monsieur Gauthier, notre enseignant, sera-t-il toujours 100% cool ? Commençons par mes retrouvailles avec Marie-Eve. Ma meilleure amie a découvert une chanteuse extraordinaire ! Une certaine Lola Falbala.


Mon avis :

Alors même que je pensais vous faire un avis sur chaque tome, voilà que je me suis rendue compte que cela risquait de trop en dire à détailler chaque livre. Du coup, et parce qu'il m'était quasiment impossible de ne pas lire à la suite ces deux ouvrages, j'en viens aujourd'hui à vous présenter, globalement, cette nouvelle série jeunesse destinée aux filles à partir de 9 ans.

Tout d'abord, les présentations d'Alice Aubry et de sa famille.

Cette jeune québécoise de 10 ans est installée à Montréal avec son père (Marc, avocat d'affaire), sa mère (Astrid, diététiste), sa jeune soeur Caroline (âgée de 7 ans et aimant particulièrement le ketchup) et enfin son chat, Grand-Coeur. Un heureux évènement est sur le point de se produire puisque un nouveau-né va bientôt montrer le bout de son nez. En attendant, nous allons suivre les aléas de la petite vie d'Alice au sein de sa famille mais également à l'école où elle est scolarisée. Entre meilleure amie (Marie-Eve) et ennemie publique n° 1 (Gigi Foster), Alice va nous raconter beaucoup d'évènements.

Le tome 1 se déroule de fin août à fin décembre et le tome 2 prend le relais jusqu'à début avril.

Dans chaque ouvrage, on va se rendre compte que la vie de cette jeune fille et de ses amis ou parents est loin d'être facile. C'est un quotidien qui pourrait être le mien ou le vôtre.

Le tout est raconté avec une plume fluide, facile et simple mais pas simpliste.

En effet, pour une série jeunesse destinée quand même à des jeunes filles de 9 ans, je n'ai pas trouvé une seule seconde qu'il était trop jeunesse, justement. L'auteur a parfaitement dosé son style. Le lectorat enfant saura parfaitement s'immerger dans la vie d'Alice en s'imaginant être à sa place et le lectorat adulte verra une jeune fille pleine de vie lui raconter tout ce qui la tracasse au quotidien.

Les pointes d'humour ne manquent pas et rendent la lecture, encore une fois, aisée. Je me suis parfaitement imaginer Mme Fatall - prof d'anglais ayant une dent contre notre jeune narratrice. Cette dernière l'ayant surnommée Cruella, il est difficile de ne pas avoir le sourire aux lèvres dès qu'il est question de cette enseignante dans les deux tomes.

Mais l'auteur touche aussi des sujets importants et pas si faciles à digérer pour les enfants : le divorce, les difficultés de communication entre adultes, garder des secrets alors même que la vie de son prochain peut être menacé...

Bien sûr, tout se termine bien mais le tout est tellement bien organisé et agréable à lire et à regarder grâce à de petites illustrations qui ponctuent chaque livre, que cela m'a donné l'envie de lire le tome 2 rapidement.

Alice, sa famille et ses amis, sont attachants et personnellement j'en redemande.

Etant donné qu'il ne s'agit pas de chapitres mais de journées comme dans tous journal intime qui se respecte, l'enfant peut parfaitement s'arrêter quand il le veut au court de sa lecture. Les passages entre chaque jour sont assez courts ce qui ne rend pas la lecture indigeste, loin de là.

En bref, une série pour nos princesses qui devrait leur plaire tant par la qualité du livre que par son contenant qui est extrêmement bien fait et intéressant à lire. Je le recommande à toutes les jeunes filles souhaitant vivre d'excellents moments avec Alice et Cie.

Un grand merci aux Editions Dominique & Cie pour cette découverte dont il me tarde de connaître la suite.


mercredi 25 septembre 2013

Littérature Nathan Jeunesse (dès 6 ans)

Nouveau mercredi, nouvelle présentation de livres pour vos têtes blondes. Deux titres complètement différents qui, malheureusement, n'ont pas énormément plu à Kylian. Il faut dire qu'en ce moment on cherche vraiment ce qui va l'intéresser. Ses goûts changent énormément et je suis en plein questionnement...

L'école de Tibi
Auteur : Zidrou
Illustrateur : Frédéric Rébéna
Nbre de pages : 28
Collection : Premiers romans

Présentation de l'éditeur :
Aujourd'hui, c'est la première fois que Tibi va à l'école. Il faut faire des kilomètres à pied, mais le petit garçon est heureux, avec son beau cahier tout neuf et son stylo quatre couleurs. Il va apprendre des tas de choses... Même des choses auxquelles il ne s'attend pas...

Mon avis :

Un livre bien écrit sur la rentrée scolaire en Afrique. Tibi est un jeune garçon qui va, pour la première fois, à l'école. Il faut faire beaucoup de kilomètres pour s'y rendre et il sait que normalement, la veille, on a très mal au ventre. Tibi va se rendre compte que la chose est différente pour chaque enfant et que  l'école, au final,  ce n'est pas mal du tout.

Une lecture qui aurait pu être vite lue et que pourtant Kylian n'a pas forcément appréciée. Déjà, le prénom de l'enfant l'incommodait. Allez savoir pourquoi... Il trouvait ça ridicule de s'appeler "Tibi". A côté de cette explication peu acceptable, je pense que le côté "école" l'a braqué. Etant du matin au soir à l'école, je pense qu'il aurait aimé lire autre chose. J'ai pourtant essayé de lui expliquer les difficultés de Tibi pour aller à l'école. Kylian a son école juste à côté de sa maison alors que Tibi doit beaucoup marcher. Mon système ne fonctionnait pas. Sa réponse : "il a qu'à habiter à côté de l'école et puis voilà".

Mouais, les enfants ont quand même de la répartie.

Quant à lui démontrer que la maman de Tibi l'élève seule puisque son papa est en France, Kylian n'a pas forcément réagi. Il a juste haussé les épaules et voilà.

Aucune réaction positive donc sur ce livre. Aucun intérêt pour lui.

De mon côté, c'est une lecture sympathique qui montre aux enfants les difficultés que certains peuvent avoir pour étudier alors même qu'ils ont l'envie de se sortir d'un quotidien très difficile. Un sujet qui, pour Kylian, est un peu trop tôt à aborder.


Biscotto : Le gros Petit Poucet
Auteur : Vincent Cuvellier
Illustrateur : Yohan Sacré
Nbre de pages : 28
Collection : Premiers romans

Présentation de l'éditeur :
Moi, c'est Hervé Le Bourzellec. Pour le spectacle de l'école, avec ma classe, on va jouer Le Petit Poucet. La maîtresse a distribué tous les rôles. Elle pensait que Biscotto ferait un ogre parfait. Mais, lui, il a beau adorer la nourriture, manger des enfants, ça ne l'intéresse pas... même si c'est pour de faux ! Non, Biscotto, il veut un autre rôle... Vous avez deviné ?


Mon avis :

Une lecture que j'ai faite seule étant donné que mon fils ne voulait pas lire ce livre. Biscotto, on le connaissait pour avoir découvert, il y a quelques mois, Viva Paella et Choucroute à bord.

Si les deux premiers ouvrages de Biscotto m'avaient fait passer un très bon moment de lecture et de rigolade, j'avoue que ce tome ci m'a laissé un goût un peu amer. Je ne l'ai pas trouvé très intéressant tout simplement parce qu'au lieu d'organiser une pièce comme le voulait la maîtresse, ce sont les enfants qui décident de tout.

Cela doit rendre l'ensemble rigolo. Pour ma part, je n'ai même pas tiré un petit sourire à la fin et je me suis dit "c'est du n'importe quoi !"

Une lecture pas extraordinaire même si ça se lit vite et facilement.

 

mardi 24 septembre 2013

Belladone : Nuit de sang (T1)

Auteur : Michelle Rowen
Editions : Milady (2012)
Nbre de pages : 260

Présentation de l'éditeur :
Jillian était une fille sans histoire jusqu’à ce qu’on la prenne en otage. Désormais, il ne lui reste plus qu’un choix à faire : mourir des mains de Declan, l’assassin dhampire qui la retient prisonnière, ou succomber aux effets secondaires du poison qu’on lui a injecté : la Belladone. Un venin qui fait d’elle l’arme ultime dans la guerre contre les vampires. Le seul espoir de Jill consiste à convaincre son kidnappeur de la relâcher, mais comment toucher le coeur d’un homme qui n’a jamais ressenti aucune émotion ?


Mon avis :

Cela faisait un petit moment que je voulais me remettre à la bit-lit et même si j'ai hâte de retrouver ma fameuse Confrérie de la dague noire, je ne voulais pas, dans l'immédiat, poursuivre cette série. Belladone était parfait parce qu'il s'agit d'une série en seulement 2 tomes. Avouez qu'en bit-lit c'est assez rare de ne pas avoir trop de tomes successifs.

J'ai donc démarré tranquillement cette lecture qui se faisait parallèlement à Pardonne-lui, dans un premier temps. J'avoue que les premiers chapitres ont été un souffle d'air frais. Que ça faisait du bien de tomber dans une écriture hyper simple et une nana qui ne se laissait pas faire.

Je vous le dis : j'ai été emballée d'emblée par le personnage de Jillian (Jill pour les amis - notez que ce surnom est important pour elle parce que c'est grâce à ça qu'elle sait si on l'apprécie ou pas).

Dès le début, donc, Jill fait connaissance avec Declan, un dhampir - mi-homme mi-vampire. Ce type est venu récupérer un poison qu'un xénochimiste, Anderson, devait lui remettre. Sauf que ce scientifique en décide autrement et forcément sur qui va tomber ce changement de programme : Jill. Arrivée dans le hall alors même que les deux hommes s'affrontent, elle est la victime parfaite et Anderson lui injecte le produit dans le corps. Ni une ni deux, Declan n'a pas d'autre choix que de la kidnapper puisque le poison qu'il convoitait se trouve en elle.

Autant dire que le début est accrocheur et que le personnage de Jill est excellent. On apprend à découvrir cette jeune femme qui n'a pas froid aux yeux et son ravisseur qui est du genre "armoire à glace".

Forcément, la lectrice que je suis a su immédiatement que quelque chose allait arriver entre eux. Ca ne pouvait pas en être autrement mais mis à part certaines scènes dont je me suis doutée et certaines révélations aussi d'ailleurs - ce qui m'a fait un peu tiquer parce que j'aurais aimé avoir tort... - l'ensemble se lit ô combien superbement bien.

L'histoire est innovante sur certains points et j'avoue que même si je ne me suis pas jetée de suite sur le tome 2, je reste curieuse de voir comment cela va tourner dans l'opus suivant.

Jill a évolué entre le début et la fin et j'ai enfin compris le pourquoi des couvertures des tomes 1 et 2. C'est bête mais quand je vois les couv' des séries je me pose toujours des questions : ah elle est blonde... ah... elle est brune... Pas étonnant que mon cerveau surchauffe par moment...

En bref, le tome 1 de Belladone est une bonne découverte et l'histoire est innovante par certains côtés même si par d'autres ça ne révolutionne pas le genre. Je lis assez peu de bit-lit ce qui fait que chaque lecture est toujours un plaisir de détente absolu. En ce moment c'est ce que je recherche entre d'autres lectures moins faciles et le tome 2 étant déjà dans ma liseuse, il va se lire très prochainement.



lundi 23 septembre 2013

C'est lundi... que lisez-vous ? (45)


Ce rendez-vous hebdomadaire a été créé par Mallou et repris par Galleane.
Le principe est simple, répondre à trois questions : Qu'ai-je lu la semaine précédente ? Que suis-je en train de lire ? Que vais-je lire ensuite ?

Ce que j'ai lu la semaine dernière



Pardonne-lui de Jodi Picoult a été une jolie lecture mais je pensais qu'elle aurait porté mes émotions un peu plus haut que ce que j'ai ressenti. A découvrir car il se lit facilement sans avoir la gorge nouée malgré le thème abordé.

La cri de la femme-serpent (tome 4 de la série "Mélusine et Philémon") m'a fait passer un très bon moment et j'ai enfin pu découvrir le fin mot de toute cette histoire. Je me suis régalée avec la plume de Corinne de Vailly et je recommande fortement cette série pour peu que vous aimiez le Moyen-Age et les légendes mélusiennes.

Enfin, j'ai terminé ce week-end le tome 1 de Belladone : Nuit de sang de Michelle Rowen. J'ai bien aimé l'histoire même si ça reste de la bit-lit. C'est léger, ça change les idées et le tome 2 ne va pas traîner. L'avantage de cette série : il n'y a que 2 tomes et c'est un gros point positif. Ca évite les séries à rallonge... Mon avis arrive d'ici demain.


Ce que je suis en train de lire

Marc Fiévet a infiltré les réseaux de narcotrafiquants pendant sept ans pour le compte des douanes françaises et internationales. Il a risqué sa peau en montant la plus grosse entreprise de transport maritime dédiée à la drogue. Il a côtoyé pendant toutes ces années les organisations mafieuses et terroristes du monde entier (cartels colombiens, mafias corse et italienne, IRA, GAL...), il a permis le démantèlement de réseaux internationaux et a maintes fois été à la limite du raisonnable. Jusqu'à l'indigestion ! En effet, Marc Fiévet, aviseur NS55, a été "récompensé" de ses services par onze ans de prison ! Condamné à perpétuité au Canada, il a pris 20 ans en France, dont dix incompressibles. Après toutes ces années passées derrière les barreaux, Marc Fiévet nous livre cette histoire hors du commun et règle ses comptes avec ceux qui l'ont lamentablement lâché et pour qui il travaillait dans l'ombre. Il raconte dans un récit trépidant ses années d'infiltration parmi les barons de la drogue, les méthodes de travail de son ministre et des autorités de tutelle, mais aussi les années noires de son incarcération.

Je l'ai commencé hier et j'avoue qu'après avoir lu près de 100 pages, ce documentaire se lit très bien. On voit le côté bien terne de l'Etat français à l'endroit de cet homme qui était un aviseur ou agent infiltré...


Ce que je lirai ensuite

Vu que mon moral est en dents de scie depuis fin de semaine dernière, je ne sais pas trop sur quoi je vais enchaîner même si deux titres me font de l'oeil :



Et vous ? Que lisez-vous ?
Je vous souhaite une bonne semaine livresque.


samedi 21 septembre 2013

Pardonne-lui

Auteur : Jodi Picoult
Editions : Michel Lafon (2013)
Nbre de pages : 469

Présentation de l'éditeur :
Sage Singer est une solitaire. Elle dort le jour et travaille la nuit dans une boulangerie, où elle oublie les blessures de la vie en pétrissant le meilleur pain de la ville. Quand elle rencontre Josef Weber, un vieil homme insomniaque, Sage a enfin le sentiment d’avoir trouvé quelqu’un à qui se confier. Malgré leurs différences, chacun devine les cicatrices intimes de l’autre, et une amitié inattendue voit le jour.

Jusqu’au soir où Josef lui révèle le terrible secret qu’il cache depuis soixante ans et lui demande la plus incroyable des faveurs : le tuer. Confrontée à un choix moral impossible, Sage fouille dans l’histoire de sa famille pour tenter de résoudre son dilemme. Mais alors qu’elle plonge dans les horreurs de la Seconde Guerre mondiale à la recherche de la vérité, elle découvre que la frontière est parfois bien floue entre amour et trahison, justice et vengeance. Et elle devra répondre à la plus difficile des questions : certains actes sont-ils impardonnables ?


Mon avis :

J'ai terminé cette lecture vendredi après-midi et j'avoue qu'en le refermant, ma première réaction a été de me rendre compte que, même si le thème était touchant, je n'avais pas ressenti tant d'émotions que ça. En règle générale quand je lis un ouvrage portant sur la Seconde Guerre Mondiale, il y a toujours au moment dans le livre où j'ai la gorge nouée, l'estomac en compote et les larmes aux yeux. Force est de constater que si Pardonne-lui est un très bel ouvrage, je suis restée assez extérieure à tout ce qui s'y passait et que l'auteur a choisi quand même de garder une certaine "légèreté" à sa narration. En tout cas, je l'ai perçu comme tel.

Le livre est scindé en trois parties dans lesquelles le lecteur va être amené à faire la connaissance de plusieurs personnages que je ne dévoilerai pas ici, hors Sage et Josef puisqu'ils sont les principaux protagonistes du roman. Sage a 25 ans, elle est boulangère et vit la nuit pour une raison qui lui est propre. Elle va à un groupe de soutien depuis que sa mère est décédée, il y a 3 ans de cela. C'est là-bas qu'elle rencontre Josef, un nonagénaire qui va vouloir lier d'amitié avec la jeune femme. Tous les jours, il se rend donc à la boulangerie où elle travaille pour parler un peu de tout. Les choses évoluent un peu et un jour, lors d'un énième entretien entre eux, Josef explique à Sage qu'il est en fait un ancien nazi et que son voeu le plus cher serait qu'elle l'aide à mourir...

Alors même que je vous résume le tout début du livre (environ les 50-60 premières pages), je me rends compte que lors de ma lecture, j'avais trouvé le temps un peu long pour en arriver au sujet qui m'intéressait vraiment : le passé de cet homme se disant être ancien SS.

Je vous avouerai que si j'ai bien accroché, dès le début, au personnage de Sage, j'ai eu beaucoup de mal à entrer dans l'histoire. Les rencontres se font, Sage s'interroge beaucoup sur elle-même - voire même un peu trop - et n'étant pas du genre à m'apitoyer sur moi-même, je commençais à me dire que l'ouvrage ne commençait pas du tout comme je l'avais imaginé. Heureusement, cela ne dure qu'un temps et lorsque Josef explique précisément ce qu'il en est et que l'on commence la narration de son passé, le livre devient beaucoup plus intéressant.

Malgré tout, je n'ai pas non plus ressenti d'émotions fortes durant ces près de 480 pages. Alors même qu'il est sujet de l'Holocauste et que je reste très sensible à ce thème. Ici, il m'a été impossible d'avoir la gorge nouée ou de trembler devant les horreurs que l'on connaît par d'autres ouvrages.

La plume de Jodi Picoult reste, malgré ce qu'elle raconte, fluide et assez légère, si je puis m'exprimer ainsi. Je n'ai pas trouvé de passages trop difficiles à digérer. Elle reste dans le soft et c'est peut-être ce qui m'a gênée. Je n'ai jamais réussi à ne pas le comparer aux ouvrages de Primo Levi, Si c'est un homme, ou Béla Zsolt, Neuf valises, et forcément le rendu ne donnait pas la même chose. Je restais ici dans un roman pur et simple même s'il était basé sur des faits réels.

Même la deuxième partie dans laquelle l'auteur fait intervenir une victime de l'Holocauste ne m'a pas plus émue que ce que j'aurais pu le penser. Pourtant, j'aurais aimé avoir le coeur fendu, avoir les larmes aux yeux, la gorge sèche. Cela n'a pas du tout était le cas.

Cela dit, je ne regrette pas d'avoir lu ce livre de cette façon car la fin fait réellement se poser la question du pardon vis-à-vis d'anciens bourreaux. Peut-on accepter de pardonner malgré tout le mal fait des dizaines d'années en arrière ? Je vous avoue que sur un certain passage, je me disais qu'il fallait aussi avancer mais que du point de vue des victimes c'était inimaginable.

En le refermant, ma conscience reste la même qu'avant de l'avoir débuté : il est hors de question que ces gens là restent impunis face aux atrocités qu'ils ont faites. Des milliers de gens ont souffert et je me dis que si ce livre ne m'a rien apporté de plus que ce que je connaissais déjà de cette douloureuse période, si ce n'est la confirmation que Jodi Picoult est une auteure qui manie parfaitement ses livres dans son intrigue et son style, il joue son rôle dans le devoir de mémoire que l'on doit poursuivre malgré le temps qui passe.

Je remercie les Editions Michel Lafon de m'avoir permis cette découverte.


jeudi 19 septembre 2013

Mélusine et Philémon : Le cri de la femme-serpent (T4)

Auteur : Corinne de Vailly
Editions : Hurtubise (2013)
Nbre de pages : 200
Disponible en version numérique sur Amazon ou Immatériel
Version papier disponible à La librairie du Québec

Présentation de l'éditeur :
Dans ce dernier volet, Philémon est vite poussé à reprendre la route. La quête du deuxième anneau se poursuit entre drames et péripéties de toutes sortes. Avec la transformation de la fée en femme-serpent, le récit de la vie de la fée Mélusine parvient à sa conclusion, mettant au jour de nouvelles révélations susceptibles d’aider le jeune homme dans sa quête. Philémon mettra-t-il enfin la main sur le précieux anneau? Et si c’est le cas, pourra-t-il rentrer chez lui et réaliser ses rêves? 



Mon avis :

Parce que je suis totalement dingue de cette série; parce que je voulais savoir comment cette histoire allait se terminer; parce que je me suis attachée à tous les personnages qui font de cette saga, une lecture à laquelle il est difficile de décrocher, je me suis donc plongée, parallèlement à une autre lecture en cours, dans le dernier tome de "Mélusine et Philémon" et j'en sors ravie mais terriblement triste que cela s'arrête.

Après des semaines de découvertes, d'interrogations, de récits sur la légende de Mélusine, j'avais appris à apprécier et aimer Philémon, Grégoire (même s'il m'a semblé parfois peu honnête et que ma méfiance s'est accrue au fur et à mesure des tomes), Raimondin, Mélusine, Sybille (même si on la voit assez peu)...

Aujourd'hui que ma découverte de cette série est terminée, je sors conquise parce que ce dernier ouvrage répond à toutes mes questions, parce que j'ai encore vécu près de 200 pages de rêve et d'évasion. Parce que j'ai eu le fin mot de toute cette histoire : non seulement celle de Philémon mais aussi celle de Mélusine que l'on suivait parallèlement.

Que dire sinon que Corinne de Vailly a su parfaitement mener son intrigue jusqu'au bout et qu'elle a su conquérir la lectrice que je suis. Bien qu'adulte, je n'ai jamais ressentie de lassitude lors de mes lectures, même si le tome 2 est pour moi le moins bon parce que organisant une suite largement dans mes attentes.

Je me suis toujours posée des questions sur chaque personnage, sur la quête de Philémon, sur les embûches qui encombraient son chemin et sur ceux qui les perpétraient et le fameux "pourquoi ?".

"Mélusine et Philémon" est une excellente série jeunesse qui ne déçoit aucunement le lectorat adulte tant la maîtrise de la langue moyenâgeuse nous envoûte, nous envoie dans ce 12ème siècle d'intrigues et de machinations. C'est bien simple : tout m'a conquise.

La fin est à la hauteur de mes attentes. J'y ai trouvé tout ce que je voulais et la seule chose que je regrette c'est que je doive quitter tout ce beau monde alors que j'ai fini par m'y attacher. Ils ont fait partie de ma vie de lectrice, j'ai vécu de belles aventures, de belles rencontres et je ne suis pas prête de les oublier.

Un grand merci à l'auteur pour la fabuleuse épopée qu'elle a menée et le dépaysement que j'ai vécu grâce à son style si pointilleux qui nous permet de nous projeter dans le passé.

Un grand merci aussi aux Editions Hurtubise pour m'avoir permis de lire cette saga qui m'a ravie et qui, je l'espère, fera son bout de chemin auprès des lecteurs français.


mardi 17 septembre 2013

Coeurs de rouille

Auteur : Justine Niogret
Editions : Le Pré aux Clercs (2013)
Collection : Pandore
Nbre de pages : 272

Présentation de l'éditeur :
La cité du ciel est en plein déclin. Les robots, jadis fidèles serviteurs, régressent jusqu'à devenir des machines stupides ou de terrifiants prédateurs. Saxe est un artiste qui survit en travaillant sur les golems actionnés par magie. Dresde est une jolie automate qui n'a connu que le luxe avant que son maître l'abandonne. Tout les sépare, et pourtant ils vont partager un rêve commun : s'enfuir de la forteresse volante. Traqués par un tueur mécanique qui écorche les humains pour voler leur peau, ils se lancent dans une course peut-être sans espoir : retrouver la mythique porte ouvrant sur la liberté.


Mon avis :

Coeurs de rouille ou comment être pris par un livre qui, au fur et à mesure que vous avancez, vous fait froncer les sourcils, vous dire qu'il n'y aucun espoir, que tout est très sombre et pourtant j'ai toujours espéré que la fin serait à la hauteur de mes attentes.

Autant le dire d'emblée, je ne pensais pas du tout que ce livre me retournerait autant en le lisant.

Je n'avais pas relu le résumé (ce que je fais maintenant depuis quelque temps afin de bien entrer dans le livre sans savoir par avance ce que je vais y trouver) et le début a été un peu difficile pour deux raisons : d'abord, on évolue dans un huit-clos et ensuite il n'y a aucun repère temporel.

Du coup, difficile de se dire que l'on est dans de la fantasy (qui est plutôt basée dans une ère moyenâgeuse)  et non pas tout simplement dans du fantastique pur et simple. J'aurais même eu tendance à dire de la science-fiction. Ce n'est pas un genre que j'affectionne particulièrement parce que j'ai toujours du mal à me repérer, à trouver ma place. Pourtant, avec Coeurs de rouille, cela a fonctionné même si, honnêtement, j'ai eu du mal à me représenter l'environnement dans lequel Dresde et Saxe vont évoluer.

Tout commence donc par un prologue dans lequel nous faisons la connaissance d'un golem, Pue-la-Viande. Il fait partie de l'ancienne génération de robot que les Hommes avaient décidé de détruire parce que trop réfléchis et ayant des sentiments. Les Hommes souhaitaient avoir de nouveaux golem mais sans capacité de réflexion. Sans possibilité de ressentir quoi que ce soit comme de la pitié, de l'amitié, de la tristesse... Ils les avaient bâptisés, les agolems.

Nous entrons dans un monde où il n'y a plus rien : plus d'humains, plus de golems, plus d'agolems non plus. Seuls deux rescapés golems demeurent : Pue-la-Viande qui n'a qu'un objectif : récupérer les perles de ses acolytes pour continuer à fonctionner; et Dresde, celle qui sera aux côtés de Saxe. Son but à elle est de rejoindre le dehors. Tout comme Saxe. Sentir l'air frais, le vent. Voir le soleil, les étendues sauvages...Vouloir un bout de paradis dans ce monde si froid.

Justine Niogret m'a totalement scotchée à son livre parce qu'il n'y a quasiment pas d'espoir. Tout est très sombre. Que ce soit l'environnement ou même les explications que chaque golem va donner à Saxe pour expliquer leurs agissements. Chacun des deux golems va donner son point de vue vis-à-vis de ce qu'il a vécu en tant qu'esclave de l'Homme.

Tout est très brutal, inacceptable. On se rend compte que l'Homme n'a qu'un but : garder le pouvoir sur tout et tout mettre en oeuvre pour y parvenir, quitte à détruire ce qu'il a construit.

C'est un récit qui m'a plu et en même temps qui m'a dérangée parce qu'il pose vraiment les bonnes questions sur l'être humain, sur ses propres volontés face à ce qu'il organise, ce changement radical dès que cela ne lui convient plus.

J'aurais même eu tendance à dire qu'il s'agirait davantage d'une nouvelle de près de 300 pages plutôt que d'un roman. C'est une période donnée dans l'histoire de cette cité, de ce gamin dont on ne connaît pas précisément l'âge et de ces deux robots qui se battent pour assouvir leurs volontés.

C'est beau mais c'est aussi terriblement triste.

La couverture d'ailleurs démontre parfaitement cette force, ce côté obscur par le robot et les yeux qui flamboient. Mais, il montre aussi le côté sensible et beau par la larme et la plume.

Coeurs de rouille c'est en même temps la force et la douceur. Des sentiments qui s'entrechoquent entre deux combats : celui de voir mourir ce qui gêne et la volonté de survivre dans un monde détruit et se reconstruire ailleurs.

Un livre qui marque, que l'on ne lit pas à la légère. Un livre qui devrait plaire largement à tout ceux qui aiment ce genre. Moi qui suis plutôt réticente à lire de la science-fiction, je me suis laissée prendre au jeu, j'ai angoissé, j'ai espéré et la fin m'a laissée pantelante. Y aura-t-il une suite ou pas ? Là est la question. Tout ne me paraît pas vraiment résolu. Il me reste pas mal d'interrogations sur Saxe et Dresde, notamment. A voir ce que l'avenir nous réservera.



lundi 16 septembre 2013

Mélusine et Philémon : Par les larmes et le sang (T3)

Auteur : Corinne de Vailly
Editions : Hurtubise (2013)
Nbre de pages : 163
En vente sur Amazon et Immatériel

Présentation de l'éditeur :
Royaume de France, hiver 1174. Après la traversée des redoutables Quatre-Montagnes, où ils affrontent la neige et le froid, Philémon de Hierges et son cousin Grégoire d’Irfoy arrivent enfin à Sassenage, une étape importante de leur périple.
Ils y découvrent bientôt les Cuves, réseau de grottes profondes et mystérieuses, au fond desquelles la fée Mélusine aurait trouvé refuge…
Philémon doit encore une fois faire preuve de courage et de compassion avant de parvenir auprès de Manassès, ce père qu’il lui tarde de connaître.
L’anneau du Diable se trouve-t-il au bout de cette route sinueuse entre secrets, mystères et légendes ? 


Mon avis :

Alors que le tome précédent m'avait un peu déçue par son manque d'action mais surtout par la pause dans la quête que Philémon doit mener puisqu'il s'agissait essentiellement de raconter le voyage de ce personnage de Jérusalem jusqu'à la région de France où il doit se rendre, force est de constater qu'avec ce tome là, mon enthousiasme est vite revenu.

En effet, il y a plus de scènes d'action intéressantes, des révélations arrivent sur le personnage de Philémon et des relations avec son père et sa famille et on reste encore très interrogatif vis-à-vis de Grégoire, le fameux cousin de notre jeune héros.

Tout au long des 160 pages numériques de ce livre, je n'ai jamais ressenti d'ennui ou de longueur. A chaque fois que je le reprenais, c'était avec envie pour retrouver ces personnages qui m'avaient tant plu dans le "L'anneau du Diable".

On poursuit encore la légende de Mélusine mais aussi de sa descendances pour mon plus grand plaisir.

Même si aujourd'hui je reste intéressée par cette légende, je recherche aussi autre chose à travers Philémon. Je suis toujours autant interrogative sur ce que cette fameuse Mélusine va apporter à ce jeune garçon et pour l'instant, je n'ai pas l'ombre d'une réponse en vue.

Même si Corinne de Vailly a donné ici ou là quelques révélations, elles ne sont pas suffisantes pour permettre au lecteur de savoir comment tout ça va se terminer et c'est ce que j'apprécie le plus dans cette série.

Le lecteur est toujours à se demander ce qu'il va arriver à Philémon et si tous ceux qui l'entourent sont réellement fiables ou ne cherchent pas seulement à s'approcher du jeune garçon dans leurs propres intérêts.

Le mystère est encore entier et le rythme donné ici est plus soutenu. Le lecteur tourne ainsi les pages sans s'en rendre compte et termine plus rapidement que prévu cet opus au point qu'il lui faut obligatoirement la suite pour savoir, enfin, comment tout cela va se terminer.

Jusque là je n'ai pas été déçue par cette série (mis à part avec le tome 2 parce qu'il fait, pour moi, office de tome de transition, comme je l'ai déjà dit) et je ne peux que vous inciter à la découvrir à votre tour. On vit à travers un jeune écuyer des aventures extraordinaires, tant humaines que magiques. Mené avec un style toujours simple et fluide mais avec des termes de l'époque dans laquelle l'auteur nous plonge, Mélusine et Philémon saura vous plaire, pour peu que vous ayez gardé une âme d'enfant, une âme de rêveur.




Mes chroniques sur les autres tomes :
- L'anneau du Diable (T1)
- L'Ordre de l'Epée (T2)

C'est lundi... que lisez-vous ? (44)


Ce rendez-vous hebdomadaire a été créé par Mallou et repris par Galleane.
Le principe est simple, répondre à trois questions : Qu'ai-je lu la semaine précédente ? Que suis-je en train de lire ? Que vais-je lire ensuite ?

Ce que j'ai lu la semaine dernière

Assez peu de lectures même si je m'en sors tout de même avec 3 livres lus (dont un terminé tout juste hier soir...)


Le pays du nuage blanc est tout simplement un coup de coeur. J'ai adoré m'y plonger, même si j'ai mis un certain temps avant de le débuter. Je regrette sincèrement de ne pas l'avoir lu plus tôt. Il est magnifique en ligne direct des romans de Tamara McKinley. Si vous aimez cet auteur là, vous adorerez alors vous immerger dans l'ouvrage de Sarah Lark.

J'ai ensuite poursuivi la saga de Corinne de Vailly, "Mélusine et Philémon", avec le tome 3, Par les larmes et le sang, que j'ai terminé vendredi. Je n'ai pas eu le temps de faire ma chronique mais elle est prête sur papier et je vous la programme pour dans la journée. J'ai passé un très bon moment avec ce livre que j'ai trouvé plus intéressant que le précédent qui faisait office de tome de transition. Ici, il y a plus d'action et de mystère. J'ai, encore une fois, adoré. Le tome 4 est dans ma e-PAL et ne devrait pas tarder à être lu tant j'ai hâte de connaître la fin.

Coeurs de rouille, enfin, a été une lecture rapide et pourtant tellement dure par sa contenance. Je ne m'attendais pas du tout à ce genre de narration. C'est beau et brutal. Mon avis sera prêt d'ici mercredi.


Ce que je suis en train de lire

Sage Singer est une solitaire. Elle dort le jour et travaille la nuit dans une boulangerie, où elle oublie les blessures de la vie en pétrissant le meilleur pain de la ville. Quand elle rencontre Josef Weber, un vieil homme insomniaque, Sage a enfin le sentiment d’avoir trouvé quelqu’un à qui se confier. Malgré leurs différences, chacun devine les cicatrices intimes de l’autre, et une amitié inattendue voit le jour.

Jusqu’au soir où Josef lui révèle le terrible secret qu’il cache depuis soixante ans et lui demande la plus incroyable des faveurs : le tuer. Confrontée à un choix moral impossible, Sage fouille dans l’histoire de sa famille pour tenter de résoudre son dilemme. Mais alors qu’elle plonge dans les horreurs de la Seconde Guerre mondiale à la recherche de la vérité, elle découvre que la frontière est parfois bien floue entre amour et trahison, justice et vengeance. Et elle devra répondre à la plus difficile des questions : certains actes sont-ils impardonnables ?


Je n'ai commencé ma lecture que ce matin et je n'ai lu, pour l'instant, qu'à peine 40 pages. Pour l'instant, il ne se passe pas grand'chose. Je fais connaissance avec les personnages et notamment Sage. J'espère que je vais accrocher à ce bouquin...


Ce que je lirai ensuite


Je poursuis mes lectures éclectiques parce que c'est comme ça que je me sens bien. Je lis de tout et de changer de genre ça fait du bien. Je suis très curieuse de lire ces trois livres là pour :
  • savoir comment se termine "Mélusine et Philémon"
  • avoir mon idée sur Belladone qui a de très bons échos
  • et enfin me plonger dans un documentaire qui promet tant de choses...


Et vous ? Que lisez-vous ?
Je vous souhaite une excellente semaine livresque.

vendredi 13 septembre 2013

Le pays du nuage blanc (T1)

Auteur : Sarah Lark
Editions : L'Archipel (2013)
Nbre de pages : 642

Présentation de l'éditeur :
"Eglise anglicane de Christchurch (Nouvelle-Zélande) recherche jeunes femmes honorables pour contracter mariage avec messieurs de notre paroisse bénéficiant tous d'une réputation irréprochable."

Londres, 1852. Hélène, préceptrice, décide de répondre à cette annonce et de tenter l'aventure. Sur le bateau qui la mène au Pays du nuage blanc, elle fait la connaissance de Gwyneira, une aristocrate désargentée promise à l'héritier d'un magnat de la laine. Ni l'une ni l'autre ne connaissent leur futur époux.

Une nouvelle vie - pleine d'imprévus - commence pour les deux jeunes femmes qu'une amitié indéfectible lie désormais...



Mon avis :

Celles qui me suivent sur Facebook savent déjà que j'ai adoré ce livre au point que chaque fois que j'étais connectée je disais qu'il fallait absolument le lire, le découvrir. Maintenant que je l'ai terminé (à mon grand désarroi), je vous confirme tout simplement que cet ouvrage est succulent, magnifique et qu'il fait partie de mes rares coups de coeur pour l'année 2013. En voici les raisons.

L'histoire est assez simple puisqu'on va suivre deux femmes, Hélène et Gwyneira, dans leur voyage et destinée au coeur de la Nouvelle-Zélande. Alors que la première quitte une place de préceptrice au sein d'une famille où tout se passe bien pour elle, pour retrouver un mari qu'elle ne connaît ni d'Eve ni d'Adam, la seconde, noble mais désargentée, part pour se marier également à un baron des moutons. La Nouvelle-Zélande a besoin de femmes éduquées pour voir la population s'agrandir.

L'une et l'autre vont se rencontrer sur le bateau qui va les mener vers leur destin, ô combien épineux. J'ai beaucoup aimé suivre leur avancée dans ce nouveau pays, voir leurs espoirs et leur désespoir se confondre.

Durant plus de 600 pages, j'ai été poursuivie par un panel d'émotions qui me prenaient sans crier gare. Du début à la fin, l'histoire est prenante, belle et pourtant gorgée de choses inacceptables.

L'aventure, l'amour, le rêve que tout un chacun espère voir se réaliser dans un nouvel univers englobent cet ouvrage que je ne suis pas prête d'oublier et dont il me tarde d'avoir la suite entre les mains.

Non contente d'avoir eu une histoire accrocheuse, je me suis aussi beaucoup attachée aux personnages que sont Hélène, Gwyneira mais aussi Lucas et James. D'autres, tels que Howard O'Keefe ou Gérald Warden m'ont tout simplement horripilée.

Ils ont tous une force de caractère indéniable malgré tout ce qu'ils endurent. On les voit se craindre, se détester ou encore s'aimer envers et contre toutes les conventions.

Alors qu'Hélène est un personnage sensible et douce, prête à tout pour garder un mari qui ne la mérite pas vraiment, Gwyneira, elle, est un peu plus sauvage et ne manque pas de remettre quiconque sur le droit chemin. Elle est impétueuse et ça fait du bien. L'amitié qui lie ces deux femmes leur permettra de se soutenir dans des situations très périlleuses.

Les hommes vous charmeront par leur charisme ou leur douceur ou au contraire vont donner l'envie de les détester voir même de souhaiter le pire pour certains d'entre eux.

Il est difficile de rester insensible à tout ce qui se produit dans ce livre et j'ai été entière subjuguée et conquise par ce que j'ai découvert dans Le pays du nuage blanc.

L'écriture de Sarah Lark est fluide et simple et elle sait magnifiquement décrire les sentiments, les émotions qui se dégagent de chaque personnage, de chaque situation dans laquelle se trouvent Hélène ou Gwyneira. Tout évolue durant les 600 pages du livre, y compris les relations entre l'homme blanc et les maoris.

L'univers que l'auteur a créé, l'histoire qu'elle nous conte m'a terriblement fait penser à la série de Tamara McKinley, Oceana avec La terre du bout du monde et Les pionniers du bout du monde. La seule différence réside dans l'endroit que l'on découvre ici et le destin des personnages n'est pas le même. Ce n'est pas la même histoire à proprement parler mais le style est aussi puissant et magique ici.

La fin de l'ouvrage ne m'a donné qu'une seule envie : avoir d'ores et déjà la suite pour poursuivre avec ces personnages qui m'ont tant plu. Je suis vraiment curieuse de connaître la suite. Je veux savoir ce qu'il va se passer pour tout ce petit monde dont les existences commencent à changer radicalement.

En bref, je suis conquise par ce premier tome; je reste admirative par la faculté qu'a eu l'auteur de construire un tel roman et vu que je ne l'ai pas assez dit, je le conseille fortement pour tous les lecteurs qui aiment ce genre de roman d'aventure, d'amour mais aussi de conquête de nouvelles terres.

Un grand merci pour cette superbe découverte que je relirai à coup sûr à

mercredi 11 septembre 2013

Mega 600 jeux & énigmes (T2)

Auteurs : Michèle Lecreux, Pascal Guichard
Editions : Hors Collection
Nbre de pages : 496
Prix : 9,95 €


Présentation de l'éditeur :
Plus de 600 jeux pour tous les amateurs d'énigmes et puzzles en tous genres !



Mon avis :

C'est avec un réel plaisir que je me suis mise à tenter les énigmes et jeux proposés dans ce livre. Adepte des mots fléchés, sudoku, mots mêlés, jeux des différences... je me suis régalée à tenter de trouver les solutions sur différents jeux proposés ici.

Je n'ai pas tout fait mais l'ensemble offre une qualité de jeux indéniable et certaines énigmes vont vous faire chauffer le cerveau.

Le meilleur que je ne connaissais pas encore demeure pour moi les résolutions d'affaires criminelles. On se met totalement dans la peau d'un détective privé pour trouver la solution et surtout pouvoir répondre aux questions posées en fin de chaque séquence. C'est un pur régal.

Le reste des jeux est classique mais c'est toujours aussi bon de se torturer les méninges pour venir à bout d'une devinette, d'un anagramme ou d'un jeu de logique.

Si vous aussi vous êtes fans de ce genre de jeux, n'hésitez pas à vous y pencher dessus. Il est très bien fait et pour le prix, ça vaut vraiment le coup.

Je vous mets d'ailleurs quelques planches pour vous rendre compte par vous-même de ce dont il est question dedans.





A vos crayons, gomme et réflexion. Et si jamais vous séchez lamentablement sur l'une ou l'autre de ces pages, n'ayez aucune crainte, les solutions sont données en fin d'ouvrage.


mardi 10 septembre 2013

Mélusine et Philémon : L'Ordre de l'Epée (T2)

Auteur : Corinne de Vailly
Editions : Hurtubise (2013)
Nbre de pages : 290
En vente sur Amazon et Immatériel


Présentation de l'éditeur :
Mer méditerranée, Automne 1174. Pour se soustraire à ses ennemis, Philémon embarque sur un navire en direction de Marseille, en compagnie de son cousin le chevalier Grégoire d'Irfoy. De nombreux événements viennent bientôt troubler leur voyage. Deux mystérieux mercenaires semblent à la fois surveiller et protéger les jeunes gens. Quel est donc cet Ordre de l'Épée dont Philémon découvre l'existence par un vieux parchemin ? Et Grégoire, quel jeu joue-t-il ? Petit à petit, le page prend conscience de son lourd héritage et se sent guidé par la fée Mélusine sur la piste de l'anneau du Diable. 


Mon avis :

Après lecture du tome précédent, L'anneau du Diable, j'étais très curieuse de poursuivre les aventures de Philémon et maintenant que c'est chose faite, j'avoue que même si j'ai trouvé ce tome là un peu moins intéressant pour moi et un peu plus long que le tome 1, je m'interroge quand même sur ce qu'il va se passer depuis que j'ai fermé ce tome 2. Que je m'explique.

Philémon doit quitter Jérusalem pour rejoindre la France afin de mener la quête qui lui est destinée. Alors même que je pensais qu'on allait avancer dans cette quête, il n'en est rien puisqu'il s'agit ici davantage du voyage de Jérusalem jusqu'à sa destination finale. Il s'agit donc d'un tome de transition qui place les personnages là où ils vont évoluer par la suite.

J'ai donc trouvé ce tome un peu plus long que le précédent parce que j'en avais attendu autre chose dès le départ. Malgré tout, la plume de Corinne de Vailly est toujours aussi exquise et malgré ma petite déception du départ, j'avoue que je reste interrogative sur plusieurs personnages qui m'ont très surpris ici : Grégoire, notamment, le cousin de Philémon, mais aussi et surtout un personnage que Philémon rencontre dans le tome 1 et qui se retrouve ici à quelques reprises sans que l'on sache vraiment ce qu'il en est de lui. Il paraît un peu comme un ange-gardien.

A de nombreuses reprises, je me suis demandée de quel côté se tenait Grégoire et après avoir fermé le livre, je reste sur la défensive le concernant. C'est peut-être un peu déplacé mais j'avoue que je ne lui fais pas entièrement confiance.

Là où j'aurais aimé avoir un peu plus d'informations, concerne le fameux Ordre de l'Epée. Philémon et Grégoire, chacun à leur tour, parle de cet Ordre mais on n'en sait pas plus à la fin. J'espère là aussi avoir des réponses dans le prochain tome.

Comme dans L'anneau du Diable, l'ouvrage se lit vite et très bien. Il est mené avec intérêt puisque le voyage de Philémon sera semé d'embûches mais là encore avec une finalité un peu trop rapide. On reste dans du jeunesse et je l'ai ressenti davantage dans ce tome là que dans le précédent.

Le lecteur, cependant, ne sera pas déçu puisque la légende de Mélusine continue à nous être contée par Grégoire et même si par moment je trouvais certaines scènes un peu répétitives, j'ai toujours été intéressée par ce que le narrateur de l'instant me racontait.

Philémon, au cours de son voyage, va faire certaines rencontres qui donne au lecteur l'envie d'en savoir encore plus sur cette Mélusine mais surtout sur la quête de Philémon et ce que l'on attend précisément de lui.

En bref, un bon roman jeunesse qui se défend bien et qui m'a, malgré ses petits défauts pour un lectorat adulte, donné envie de poursuivre avec le tome 3, Par les larmes et le sang, qui laisse présager encore un bon moment de lecture et qui ne devrait pas tarder à être lu.

Un grand merci aux Editions Hurtubise 
de m'avoir permis de continuer cette saga.


lundi 9 septembre 2013

Sennefer : Les larmes de Kémi (T1)

Auteur : Cédric Chaillol
Editions : du Matagot (2013)
Nbre de pages : 336

Présentation de l'éditeur :
Thèbes, Egypte, XVème siècle avant notre ère.
Le jeune scribe Sennefer est rattaché au service des inventaires du port fluvial de Thèbes, la cité aux cent portes, capitale du Double Pays.
Alors que la ville attend avec fébrilité la crue et la nouvelle année, une étrange erreur administrative retient son attention. Il ne se doute pas qu'il vient de mettre le doigt dans un engrenage infernal qui va changer sa vie à jamais...
Accompagné de son ami Pahy, vétéran des guerres d'Asie, son enquête le mène des maisons d'embaumement aux montagnes du Grand Désert de l'Est, et le confronte à une machination qui porte les ténèbres au coeur même du royaume.


Mon avis :

Avant toute lecture, ce qui m'a accroché sur ce livre c'est sa couverture : fantastique, mystérieuse et égyptienne. Bah oui, j'adore tout ce qui a trait à l'Egypte ancienne alors forcément lorsque l'on me propose de découvrir un nouvel auteur et une nouvelle série ayant pour lieu géographique ce pays plein de mystères, j'accepte sans hésiter.

Lorsque je l'ai commencé, j'étais trèèès curieuse de savoir dans quoi l'auteur allait m'embarquer. Je n'avais pas relu la 4ème de couverture pour me permettre de faire le vide et de me laisser immerger dans l'Egypte de Touthmès.

Et là, j'ai eu une grosse frayeur : difficile d'entrer dans le roman dans le sens où les noms tant des personnages que des villes sont hasardeux. J'avais du mal à comprendre qui était qui et de quelle ville on parlait. Il m'a fallu une bonne cinquante de pages pour assimiler tout ça et lorsque la quête arrive enfin je me suis laissée porter par les mots de l'auteur et les personnages de Sennefer et de Pahy, son ami de toujours.

Si vous vous décidez à tenter cette lecture, il vous faut savoir que, contrairement à ce que révèle la 4ème de couverture, nous ne nous trouvons pas à Thèbes ou du moins pas véritablement parce que l'auteur a décidé d'utiliser l'ancien nom de cette ville (et de toutes les autres aussi) : Ouaset.

Si vous tentez de vous orienter avec des noms connus, vous allez vous planter ou alors quelques menues recherches antérieures à la lecture s'imposent pour savoir donc que Ouaset est  Thèbes, Iounou est Héliopolis, Mennefer n'est autre que Memphis. Et ce ne sont que quelques exemples. Heureusement, une carte dans les annexes permet de s'y retrouver un peu.

L'auteur a donc choisi d'immerger totalement son lecteur dans l'Egypte ancienne du 15ème siècle avant JC, sous la régence de Touthmès, successeur de Hatshepsou et honnêtement, une fois que j'ai maîtrisé les noms, je me suis régalée.

L'intrigue arrive assez vite et j'ai été tellement prise par ma lecture et l'engrenage dans lequel est tombé Sennefer que je n'ai pas pu lâcher ce bouquin.

Cédric Chaillol maîtrise parfaitement son intrigue et les personnages sont excellents mais ce qui m'a le plus bluffée c'est vraiment la maîtrise parfaite de l'histoire de l'Egypte et d'avoir su adapter un genre policier-aventure au sein d'un univers compliqué tant il y a de divinités. L'ensemble est d'une perfection sans faille car l'auteur explique tout parfaitement et son intrigue s'imbrique dans l'Histoire de l'Egypte sans fausse note. La fin quant à elle laisse le lecteur pantelant au point que j'ai hâte d'avoir déjà la suite entre les mains.

En bref, un très bon roman mi-fantastique mi-policier qui vaut hautement sa découverte. Il est vraiment très bon et j'en veux encore.

Un grand merci pour cette découverte à :