mardi 29 mai 2018

Innocente

Auteur : Amy Lloyd
Editions : Hugo Thriller (mai 2018)
Nbre de pages : 390


Présentation de l'éditeur :
Il y a vingt ans, Dennis Danson était arrêté et emprisonné pour le meurtre d'une jeune fille à Red River, une petite ville de Floride. Alors qu'il est dans le couloir de la mort, Netflix prépare un documentaire sur son histoire pour obtenir la révision de son procès. Les nombreuses erreurs judiciaires commises en attestent : l'arrestation de Danson ressemble à un coup monté. 
À des milliers de kilomètres de là, en Angleterre, Samantha, une jeune enseignante, suit le dossier de Dennis avec obsession. Ils commencent une relation épistolaire puis, très vite, Samantha laisse sa vie et ses démons derrière elle pour rejoindre Dennis, l'épouser et œuvrer à sa libération. Lorsque Dennis est finalement libéré, leur retour à Red River va plonger Samantha dans les eaux troubles d'une communauté recluse, pétrifiée par la haine et hantée par les fantômes de son passé. Mais qui croire et vers qui se tourner, lorsque chacun semble mentir pour protéger ses propres secrets ?


Mon avis :

La présentation de l'éditeur m'a donné très envie de découvrir ce roman qui a reçu, cette année, le Prix Douglas Kennedy.

J'ai fait la connaissance de Dennis, arrêté à l'âge de 18 ans pour le meurtre de Holly Michaels, que nous retrouvons 20 ans plus tard.

C'est avec Samantha (Sam) que nous allons vivre cette histoire. Elle est anglaise et prof. Son métier ne lui convient pas. Elle est oppressée et son obsession pour Dennis, qu'elle croit innocent,  va la pousser à correspondre avec lui. Au fil du temps, la relation épistolaire devient plus intime, jusqu'au jour où Sam quitte boulot et maison pour aller retrouver Dennis et l'épouser. De fil en aiguille, et avec des nouveaux témoignages, Dennis est libéré et le couple qu'il forme avec Samantha va pouvoir vivre cette histoire d'amour au grand jour. Sauf que Dennis n'est pas entouré que de gens qui le soutiennent. Il y aussi la majorité qui continue de penser que Dennis est coupable et que sa libération est une grosse erreur...

Ce que j'ai aimé dans ce roman, c'est la façon dont l'auteur va mettre en place cette relation si improbable et étrange entre Sam et Dennis. J'ai beaucoup aimé suivre cette évolution, même si j'émettais des réserves. Quelque chose me gênait tant sur Dennis que sur Sam.

En effet, si on garde un énorme doute sur l'innocence ou non de Dennis face aux meurtres et aux corps non retrouvés (hormis celui de Holly), Sam n'est pas en reste non plus.

Le personnage est assez énigmatique parce que son passé n'est pas dévoilé et qu'on en apprend plus sur elle au fur et à mesure que l'on avance.

Du coup, jusqu'à la moitié du roman, je me suis demandée si ce n'était pas par elle que le twist que j'attendais aller se produire.

Je me suis vraiment posé beaucoup de questions et Sam est un personnage trop crédule. Donc, à un moment donné, je me suis ravisée et focalisée sur Dennis.

On apprend donc du passé de l'un et de l'autre et un autre personnage, proche de Dennis, ne va pas être en reste.

Même si j'ai lu rapidement cet opus et s'il m'a trituré les méninges sur la majorité de l'ouvrage parce que je ne savais pas quoi penser des personnages et que c'est tout bonnement stressant, j'ai trouvé la fin un peu surprenante mais surtout très/trop rapide. De plus, je n'ai pas eu le twist tant attendu.

Les personnages ont été très bizarres, du début à la fin, et cela perd le lecteur mais pas dans le mauvais sens du terme puisque l'on reste concentré, du coup, sur ce qu'il se passe. Et en même temps, je l'ai trouvés plutôt communs à n'importe quels autres dans ce genre d'intrigue. Rien ne m'a vraiment frappé sur l'un ou l'autre.

Lorsque j'ai fermé ce roman, je me suis demandée si j'avais aimé ou pas cette histoire. Si j'ai été déçue parce que tout se précipite dans les cinquante dernières pages et qu'au final il n'y a pas de grande surprise, je ne peux non plus que je n'ai pas aimé ce que j'ai découvert et notamment à cause de ce lien, très fort, qui unit Sam à Dennis.

Je ne regrette pas ma découverte, même si la fin ne m'a pas apportée ce que j'aurais pu en attendre. Malgré tout, je trouve qu'il vaut la peine d'être découvert.

lundi 28 mai 2018

Le petit Lebanski

Auteur : Stéphane Chamak
AUTO-EDITION
Nbre de pages : 328


Présentation de l'ouvrage :
Je me trouvais devant la porte. Au centre, une vieille poignée argentée avait l’allure d’un gros poing américain. Comme me l’avait indiqué le chauffeur black, le battant était légèrement entrebâillé. Je suis resté quelques secondes figé, les mains dans les poches, nerveux comme une pucelle à sa première sauterie. Dans ma poitrine, mon cœur distribuait des battements en rab. D’un côté, j’étais impatient de savoir de quoi il en retournait. De l’autre, j’étais quasi certain qu’une fois passé cette foutue porte, mon existence - déjà de magnitude 8 sur l’Échelle des Emmerdes - allait franchir un palier supplémentaire. 
J’avais pas tort.


Mon avis :

Voilà un roman auto-édité auquel je ne pensais pas totalement accrocher parce que mon expérience avec l'auto-édition n'a jamais été vraiment convaincante jusque là.

Avec Victor Lebanski, petit homme d'1m47 qui refuse d'être traité de nain et qui à 40 ans se fout dans les emmerdes inopinément, l'accroche a été immédiate.

C'est un homme qui n'a pas sa langue dans sa poche et qui a un humour bien corsé. Son cynisme est au-delà de sa taille et cela colle parfaitement avec ce qu'il est.

Il est entouré d'une équipe qui bosse pour lui dans son bar, le Fender, et dont chaque membre est aussi atypique qu'étonnant.

Entre Farid (et son perroquet) qui dégote des boulots improbables la journée, Imani, une jeune kenyane qui fait tourner la tête de notre cher Victor et qui tente de parler argot sans y parvenir et Milos, le yougoslave surnommé "La Trique", nous voilà bien armé pour vivre une histoire hors norme.

Pourtant, l'intrigue est assez simple : Victor, recruté par un "fleuron de l'aéronautique", Paul Brochet, va avoir quatre jours pour retrouver le fils de cet homme. Victor sera accompagné de Zola qui lui servira à la fois de chauffeur et de garde du corps...

J'avais à peine commencé ce roman que j'étais pliée de rire par le naturel et le sarcasme de Victor mais aussi sa façon de vivre sa situation et sa perception des choses. C'est un personnage auquel on s'attache très vite et les comparaisons qu'il fait donnent une légèreté dans une histoire qui ne l'est pas.

Tout est mis en oeuvre pour que le lecteur ne lâche pas le roman, au point que j'ai lu ce livre très rapidement.

Cet engouement est dû aussi au style de l'auteur, certes corrosif dans l'humour presenté, mais qui sert parfaitement l'intrigue mise en place par Stéphane Chamak.

C'est aussi très fluide et les scènes d'action sont suffisamment décrites pour que l'on vive virtuellement ce qui se passe.

Il y a du dynamisme, du début à la fin, et voyant tout ce qui se arrive à Victor, on vit la situation sous tension permanente, espérant qu'il ne lui arrive rien de très fâcheux...

Dès les premières lignes, j'ai été conquise tant par le personnage de Victor que par la narration.

J'ai juste été ébranlée, au début, par les négations incomplètes mais je m'y suis faite rapidement notamment parce que je ne voyais pas Victor parler autrement.

En bref, je suis conquise par cet opus que je vous recommande chaudement et avec lequel j'ai passé un super moment de lecture.

J'espère retrouver Victor dans une prochaine histoire mais je croise surtout les doigts pour que Stéphane Chamak trouve un éditeur pour ses écrits car "Le petit Lebanski" a un énorme potentiel et l'auteur un très grand talent.

En fait, et pour être complète et honnête, j'ai eu les mêmes ressentis lorsque j'avais lu mon premier roman de Jacques Saussey : une écriture maîtrisée, une intrigue qui tient la route et un personnage que j'ai envie de retrouver rapidement. Quand je vois où Jacques Saussey en est aujourd'hui, je ne peux qu'espèrer la même chose à Stéphane Chamak.

dimanche 27 mai 2018

Un karma (presque) parfait

Auteur : Roxane Dambre
Editions : Calmann Levy (avril 2018)
Nbre de pages : 342

Présentation de l'éditeur :
C’est décidé. Demain, Siloé, jolie brune parisienne
un peu toquée et accro aux granules d’homéopathie, change de job !
Elle convoque ses meilleurs amis pour un conseil de guerre
dans leur bar préféré. La jeune femme est déterminée.
Mais aussi très maladroite, voire carrément gaffeuse.
Et certaines choses n’arrivent qu’à elle… Comme le fait de passer
un entretien d’embauche avec le psychopathe beaucoup
trop charmant qui l’a menacée deux jours plus tôt
(tout ça parce qu’elle l’a vaguement insulté au volant…).
Valérien, le psychopathe en question, un grand brun aux yeux bleus,
affublé d’une petite soeur tout aussi gaffeuse que Siloé,
expert en recrutement, lui propose un étrange marché.
Que va trouver Siloé au bout de son chemin ?
Un job ou un amoureux, ou les deux, ou rien du tout ?


Mon avis :

Voilà un roman chick-lit qui m'a fait beaucoup de bien au moment où je l'ai lu. Et pour parfaire le bien-être ressenti, c'est avec Amandine que j'ai fait cette lecture commune.

Comme dans n'importe quel roman de ce genre, nous allons suivre une quasi-trentenaire, Siloé, qui va du jour au lendemain perdre son boulot.

Ses recherches d'emploi trouvent réponse un peu trop vite à mon goût, surtout du côté des entretiens, et procurent donc peu de crédibilité par rapport à la vie réelle mais Siloé est tellement agréable qu'on s'attache très vite à elle et qu'on passe facilement sur les "défauts" du roman.

Sa rencontre avec Valérien fait rire et, là encore, on voit très vite ce qui va se profiler entre eux mais le jeu de la séduction est plaisant à suivre et je n'ai pas ressenti de longueurs ou d'ennui durant ma lecture.

L'écriture est agréable à lire. C'est fluide, facile de se voir à la place de Siloé.

Par contre, je n'ai pas accroché à la soeur de Valérien qui s'attire les ennuis comme les abeilles courent après le pot de miel. Sans compter qu'elle ne réfléchit pas aux conséquences de ses actes et même si elle a 16 ans, j'ai regretté qu'elle n'ait pas plus jugeote que ça.

Sinon, pour tout le reste, on est vraiment dans le roman détente, parfait pour la période estivale, avec une histoire, certes cousue de fil blanc, qui permet au lecteur de passer un bon moment sans surchauffe de son cerveau ni prise de tête.

En bref, une jolie découverte bien sympathique que je vous conseille.

vendredi 25 mai 2018

Mon désir le plus ardent

Auteur : Pete Fromm
Editions : Gallmeister
Nbre de pages : 283


Présentation de l'éditeur :
Maddy s’était juré de ne jamais sortir avec un garçon du même âge qu’elle, encore moins avec un guide de rivière. Mais voilà Dalt, et il est parfait. À vingt ans, Maddy et Dalt s’embarquent dans une histoire d’amour qui durera toute leur vie. Mariés sur les berges de la Buffalo Fork, dans le Wyoming, devenus tous deux guides de pêche, ils vivent leur passion à cent à l’heure et fondent leur entreprise de rafting dans l’Oregon. Mais lorsque Maddy, frappée de vertiges, apprend qu’elle est enceinte et se voit en même temps diagnostiquer une sclérose en plaques, le couple se rend compte que l’aventure ne fait que commencer. Mon désir le plus ardent est le portrait d’un couple ancré dans le temps présent qui affronte avec courage et humour les épreuves de la vie. Avec sa voix pleine d’énergie, tout à la fois drôle et romantique, Pete Fromm nous offre une histoire d’amour inoubliable.


Mon avis :

Ma découverte de Pete Fromm s'est avérée excellente et j'ai passé un très beau moment de lecture aux côtés des personnages.

Ce roman est écrit avec beaucoup de pudeur et de délicatesse.

Je pensais suivre Maddy sur seulement quelques années, compte tenu de sa maladie, mais au final on va vire aux côtés de ce couple durant 40 ans.

Quarante ans où on va apprendre réellement ce qu'est la sclérose en plaques et comment les malades vivent au quotidien. On va voir ce couple s'aimer, se battre, fonder une famille malgré les doutes et les angoisses et se déchirer également.

Certains passages sont poignants mais l'histoire n'est pas larmoyante comme je le redoutais.

L'auteur a su magnifiquement mettre en scène un couple attachant qui fait face à l'adversité avec une maîtrise parfaite de la situation, même si on sent les non-dits entre eux, les émotions cachées pour ne pas sombrer.

Il n'y a aucun pathos alors que la thématique s'y prêtait.

L'auteur a fait de cette histoire une ode à l'amour et au combat contre la maladie avec un style épuré et des personnages soudés que je n'oublierai pas.

lundi 21 mai 2018

Première lumière

Auteur : Paul François Husson
Auto-édition
Nbre de pages : 215


Présentation de l'ouvrage :
Tout le monde a peur du noir. Pas moi. J'ai peur de la lumière. Aveugle depuis la mort de maman, je ne voulais pas de leur greffe de cornée. Revir ne ressuscitera pas son visage. Ils attendent un miracle, mais qui est le monstre lumière ? Personne ne me croit. Pourtant, les vacances basculent dans un cauchemar, une traque dont je suis la proie...


Mon avis :

L'auteur m'a fait parvenir son tout dernier titre, m'indiquant que je devrais l'apprécier davantage que son précédent, La mort est dans l'pré.

J'avoue que j'ai été réticente à le commencer et que j'ai eu beaucoup de réserves sur l'intrigue que j'allais découvrir et les personnages.

Et malheureusement, cette fois-ci encore, la sauce n'a pas pris avec moi.

Pourtant, la présentation me laissait présager un suspense qui allait me tenir en haleine et j'étais curieuse de voir ce qu'allait donner ce roman.

J'ai découvert un prologue poignant dans lequel un enfant de 18 mois subi un grave accident de voiture avec sa maman au volant. Le papa n'avait pas voulu les accompagner... A la suite de cet accident, l'enfant, Mattieu, perd sa maman et se retrouve aveugle. Et on le retrouve, onze ans plus tard, alors qu'il vient d'avoir une greffe de la cornée. Cette greffe est l'espoir de la famille pour qu'il retrouve la vue. Cette greffe, pour Mattieu, est davantage subie que voulue. Pour lui, la nuit fait partie de sa vie. La lumière lui fait peur et on comprend pourquoi dès le prologue...

Je me suis assez vite attachée à ce gamin qui n'a jamais cherché à vouloir retrouver la vue. Sa condition d'aveugle le satisfait et j'ai été très sensible au fait que les adultes ne l'écoutent pas.

Le problème de Mattieu c'est qu'il est un peu "bizarre" dans ses mots, son comportement et que les adultes ne le prennent pas toujours au sérieux. Il se passe des choses étonnantes autour de lui et lors du voyage familial devant les conduire au bord d'un lac, toutes les bizarreries vont se faire interroger le lecteur.

J'ai été curieuse de savoir ce qu'il en était et sur la première moitié du roman j'ai été assez prise par l'intrigue, même si j'étais gênée par une narration à double perspective.

En effet, l'auteur a choisi de mélanger la narration en "je" racontée par Mattieu et celle à la 3ème personne du singulier. C'est assez déconcertant et plus d'une fois j'ai eu du mal à suivre l'enchaînement des événements parce que j'étais focalisée sur ce que racontait Mattieu, par exemple, et que le paragraphe d'après on passait totalement à autre chose et vice versa.

Ce n'est pas du tout le genre de narration qui me convient et qui me convainc. Je suis une lectrice qui peut parfaitement s'adapter à un changement de narrateur mais certainement pas dans un même chapitre. Un paragraphe pour l'un puis pour l'autre. Au bout d'un moment, j'ai saturé.

A cela s'ajoute le côté un peu fantastique ? étrange ? de l'intrigue que tisse l'auteur autour de Mattieu.

Si cela est intéressant au départ, je dois bien vous révéler que petit à petit la façon dont il parlait du monstre lumière me perdait totalement. Je n'y comprenais que tchi. Là encore, j'étais perdue...

Cela a fini par me déstabiliser et ne plus vraiment me donner envie de le continuer, surtout que tout ce qui se passe durant ce voyage est quand même un peu gros.

Il y a bien de la tension, des disputes, des incompréhensions, du doute... donc tout ce qu'il aurait fallu pour me mettre de la pression mais au final je suis restée très extérieure à tout ça et je me doutais bien que les choses allaient se terminer... comme elles se sont finies.

De plus, la dernière scène m'a totalement énervée et malheureusement je ne peux pas vous en parler mais la finalité de cette scène m'a vraiment fait soupirer de "ben voyons. Ce serait dommage sinon..." 

Bref, je n'ai pas du tout été convaincue par l'intrigue, les personnages, la forme narrative et la fin. Ce fut encore une déconvenue et je ne compte pas renouveler l'expérience avec les récits de cet auteur qui ne me conviennent pas et c'est bien dommage.

mercredi 16 mai 2018

Nuit sans fin

Auteurs : Preston & Child
Editions : L'Archipel (avril 2018)
Nbre de pages : 362


Présentation de l'éditeur :

À FORCE DE TROUVER DES CADAVRES SANS TÊTE...

Quel point commun entre la fille d’un milliardaire, un ancien avocat véreux, un oligarque russe... ?
Tous ont été assassinés à New York, la cité des ténèbres, la ville de la nuit sans fin.
Tous ont été décapités et leur tête a disparu, comme si l’assassin était une sorte de collectionneur morbide...

... PENDERGAST POURRAIT BIEN Y PERDRE LA SIENNE !

Selon quels critères le criminel choisit-il ses victimes ? Vincent d’Agosta, du NYPD, et l’agent spécial Pendergast, du FBI, sont sur les dents. D’autant que ce dernier pourrait bien être la prochaine cible du tueur.
Une enquête constellée de fausses pistes où intelligence et sens de la déduction seront des atouts capitaux !


Mon avis :

J'ai enfin lu le dernier opus consacré aux enquêtes de Pendergast, personnage que j'ai découvert il y a quelques années en arrière avec La chambre des curiosités et je n'ai plus jamais arrêter de lire ces auteurs.

Je gardais un souvenir génial du précédent opus, Noir sanctuaire, et j'avais hâte de retrouver Aloysius mais également Constance...

Or, dans cet opus, Constance n'apparaîtra pas, si ce n'est un peu à la fin. Autant vous dire qu'elle m'a cruellement manqué.

Pendergast va être rudement mené avec une enquête sur des personnages hauts placés que l'on décapite. Aucune pitié pour ces gens. Le tueur serait-il un vengeur de la Société ? Celui qui remet les choses à leur place ? Qu'on pu faire ces personnalités pour terminer leur vie de telle manière ?

Autant j'ai été emportée d'emblée par ce qui se passait et j'ai dévoré la première moitié du bouquin, autant lorsque j'ai commencé à me douter du coupable, j'ai commencé à trouver un peu le temps long.

Si Pendergast et D'Agosta sont toujours aussi plaisants à suivre, le mobile des meurtres et le personnage qui les perpétue ne m'ont pas convaincue. Et c'est bien la première fois que je sors un brin déçu par une enquête de Pendergast.

Pourtant, les auteurs ont mis ce qu'il fallait dans ce tome pour que le lecteur reste en haleine du début à la fin, avec pas de mal difficultés du côté de Pendergast pour trouver le coupable et ses motivations, sans compter sur son arrestation, mais cela n'a pas suffit pour me convaincre que ce tome là était à l'égal des précédents.

L'écriture est toujours aussi fluide et Preston & Child forment un duo que j'aime toujours autant mais cette fois-ci la sauce n'a prise qu'à moitié et c'est dommage.

Cela dit, la fin me donne quand même envie de continuer à les suivre et à retrouver Pendergast mais également Constance. Il y a encore beaucoup de choses à découvrir la concernant et je suis déjà très curieuse de voir ce que les auteurs vont faire dans le prochain ouvrage.

mardi 15 mai 2018

La symphonie du hasard (livre 1)

Auteur : Douglas Kennedy
Editions : Belfond (novembre 2017)
Nbre de pages : 362


Présentation de l'éditeur :
Toutes les familles sont des sociétés secrètes. Des royaumes d’intrigues et de guerres intestines, gouvernés par leurs propres lois, leurs propres normes, leurs limites et leurs frontières, à l’extérieur desquelles toutes ces règles paraissent souvent insensées.

Comme chaque semaine, Alice Burns, éditrice new-yorkaise, s'apprête à rendre visite à son jeune frère Adam. Jadis jeune loup de Wall Street en pleine ascension, ce dernier croupit désormais en prison.
Mais cette rencontre hebdomadaire va prendre un tour inattendu. Décide à soulager sa conscience, Adam révèle un secret qui pourrait bien venir rompre les derniers liens qui unissent encore leur famille.
Et Alice de replonger dans l'histoire ses siens, celle d'un clan à l'image de l'Amérique : volontaire, ambitieux, assoiffé de réussite, souvent attaqué, blessé parfois en butte à ses propres démons, mais inlassablement en quête de rachat...


Mon avis :

Voilà un bon moment que je voulais lire cette trilogie de Douglas Kennedy. J'ai attendu d'avoir tous les tomes dans ma monstrueuses PAL pour enfin la commencer parce que je me doutais bien qu'en la démarrant, je serais obligée d'enchaîner les tomes.

Alors, non je n'ai pas encore commencé le tome 2 mais cela ne va pas tarder parce que je me suis régalée à suivre l'histoire de la famille Burns avec ses secrets et ses personnages qui la composent, tous autant mystérieux que particuliers.

Alice est une jeune trentaine qui va apprendre le secret porté par son frère pendant de nombreuses années et dans lequel son père fait partie. A partir de là, elle va nous raconter comment elle vivait et percevait sa famille depuis son adolescence. On va donc les suivre dans les années 70, dans une Amérique en pleine évolution sociale mais aussi politiquement douloureuse.

Je ne sais pas vraiment comment vous parler de ce premier tome sans vous spoiler sur Alice (la benjamine), Adam, Brenda (la mère), Brendan (le père) et Peter (le frère aîné).

Les membres de cette famille s'aiment et en même temps il y a tellement de tension avec un père raciste mais qui le nie, s'étant marié avec une femme juive, une mère qui ne montre pas ses sentiments à l'égard de sa fille et qui malgré tout n'hésitera pas à la soutenir dans certaines circonstances face à un père très/trop rigide.

Les parents sont systématiquement en conflit. Les frères tentent de mener la vie qu'ils souhaitent sans vraiment réaliser qu'ils font peut-être ce que le père attend d'eux.

Alice est celle qui va aller au bout de ce qu'elle pense être bon pour elle, quitte à contrer ses parents.

Je n'ai pas pu lâcher ce roman tant j'étais prise dans l'engrenage de cette famille si commune. Et parce que le contexte politique et social sont difficiles, on se demande comment cela va se finir pour chacun de ces membres.

J'ai aussi beaucoup aimer voir évoluer Alice dans le contexte étudiant lorsqu'elle arrive en fac. Les années 70 sont riches sur beaucoup de points que l'on voit dans ce premier volet et c'est une lecture exaltante qui en résulte.

La plume de Douglas Kennedy est toujours aussi exquise. Il a forgé là une trilogie qui excelle tout ses autres romans, même si pour l'instant je n'ai lu que le tome 1.

Ce livre c'est le livre de chaque famille, américaine ou non. Parce que chaque famille a ses secrets. Parce que chacun de ses membres essaie de faire pour le mieux mais les personnalités sont là, certaines plus fortes que d'autres, prenant alors l'ascendant. Comment arriver à vivre dans une atmosphère pesante, étouffante où l'on risque de se perdre ?

J'ai hâte de retrouver Alice dans le tome 2 que je compte bien lire très rapidement.

jeudi 10 mai 2018

Mes intimes étrangers

Auteur : Luc Duwig
Editions : Carnets Nord (mai 2018)
Nbre de pages : 167


Présentation de l'éditeur :
«Je veux prendre la parole au nom de tes victimes, au nom de chacune d’elles, même si je suis mort, moi aussi, le 10 juin 1944. »

Enfant, adolescent, puis adulte, Luc s’interroge : Pourquoi, dans sa famille, ne lui parle-t-on jamais de son grand-père, ce grand-père qu’il n’a pas connu ? Même sa merveilleuse et tant aimée grand-mère lui oppose un implacable silence. Comme si celui-ci, Jean-Ferdinand, n’avait pas existé. Luc va enquêter et trouver des réponses. La vérité sera encore plus terrible qu’il ne l’imagine.

Un récit bouleversant qui plonge au plus profond de l’âme humaine. Les mots de Luc Duwig sont forts et justes. Comment vivre avec un tel héritage ? Peut-être en révélant le secret de famille ? L’amour est-il encore possible dans de telles conditions ? Si oui, à quel prix !


Mon avis :

Nouvelle parution des éditions Carnets Nord, Mes intimes étrangers est un récit qui me tentait beaucoup puisque l'auteur va tenter de comprendre pourquoi sa famille refusait de lui parler de son grand-père maternel.

Avec lui, nous allons apprendre ce qu'il en est de cette famille dont le silence avait la primeur sur une vérité difficile à avouer.

Je savais que j'allais entrer dans un récit parlant de la Seconde Guerre Mondiale. Vous le savez, j'aime beaucoup cette période difficile et les romans ou récits qui me permettent de mieux la comprendre me tentent terriblement.

Ici, l'impact que va avoir ce silence autour d'un grand-père dont tout le monde veut taire l'existence va être énorme tant pour Luc Duwig que pour son entourage.

En tant que lectrice, on ne peut que s'imaginer les difficultés de vivre avec un passé chargé comme le fut celui du grand-père de l'auteur.

Si je n'ai pas été marquée par les agissements de ce grand-père, je l'ai été énormément sur l'ampleur du désastre que cela va engendrer au sein de la famille mais surtout du côté de Luc.

Si le jeune garçon de l'époque va se rendre compte que le sujet du grand-père est tabou, les révélations qui lui seront faites de-ci de-là par son oncle, notamment, ne le seront que lorsqu'il sera un homme mais les dégâts psychologiques vont être importantes.

Comment arriver à se construire avec un tel passé mais surtout l'ombre de cet homme dont personne ne veut parler ? Comment ne pas lui en vouloir pour ses agissements ? Et sa grand-mère ? Pourquoi n'a-t-elle rien dit ? Où est-il ? Est-il toujours de ce monde ? Regrette-t-il ce qu'il a fait ?

Je ne pensais pas que ce serait un héritage aussi lourd à porter, alors même que les années d'après guerre seront terribles pour les familles des collaborateurs.

Même si je sentais qu'on tournait un peu en rond sur le devenir de ce grand-père après sa disparition mystérieuse, j'ai été surprise de réaliser que Luc Duwig, à cause de lui et de sa grand-mère, vivait très mal, se rendant responsable des victimes que son grand-père avait causé.

Je trouve compliqué de prendre pour soi les fautes de ses aïeux. Nous ne sommes nullement responsables de ce que font ou ne font pas nos parents, grand-parents...

Du coup, j'ai eu du mal à comprendre l'auteur sur son mal-être, même si je pouvais admettre qu'un tel passé était difficile à accepter.

Il aura des mots très durs envers cet homme qu'il ne connaît pas mais surtout envers sa grand-mère qu'il aimait tout particulièrement.

Et c'est vraiment sur cette relation que j'ai ressenti de l'empathie pour l'auteur parce que comment peut-on accepter qu'un être que l'on aime plus que tout puisse rester taisante et faire comme si de rien était alors même que l'histoire est là, dans des livres écrits après d'énormes recherches faites par des historiens ?

Je crois que c'est ce qui fait le plus de mal dans ce roman et les dernières lignes sont très difficiles à lire parce que Luc Duwig va apprendre à faire le deuil de ce couple mais surtout de cette grand-mère à laquelle il était très attaché.

Mes intimes étrangers n'a pas été un récit poignant comme je le pensais. Il est dramatique parce que l'on se rend compte que le passé finit toujours pas nous rattraper et qu'il est extrêmement difficile de l'accepter si on n'y est pas préparé.

Luc Duwig nous démontre dans son livre à quel point le silence de l'ensemble de sa famille l'a brisé et le temps qu'il lui a fallu pour accepter mais surtout se reconstruire pour surmonter cette vérité qu'on lui avait cachée. C'est un récit touchant sans être larmoyant que j'ai beaucoup aimé découvrir.

mercredi 9 mai 2018

Les sages de Sion : Vérité (T1)

Auteur : Hervé Gagnon
Editions : Hugo Roman (avril 2018)
Nbre de pages : 376


Présentation de l'éditeur :

Mars 1939. La guerre est sur le point déclater et le Troisième Reich prépare la solution finale. Heinrich Himmler et ses SS rêvent de restaurer la mythique civilisation aryenne. Pour y arriver, ils suivent la piste d'une légende centenaire qui, l'espèrent-ils, leur permettra de détruire la chrétienté. sur ses ruines, ils reconstruiront l'antique religion nordique.
Dans un petit village du sud de la France, Roland Sentenac, né damné, est lancé bien malgré lui sur les traces de Gondemar de Rossal. Sa mission : protéger la Vérité jusqu'au jour de sa révélation. Mais la Vérité est encore plus sombre qu'on ne le croyait et les factions qui la convoitent ne reculeront devant rien pour s'en emparer. Au-delà du salut de son âme, c'est le cours de l'Histoire que Roland tient entre les mains.


Mon avis :

J'ai eu une très belle surprise en trouvant ce nouveau roman de Hervé Gagnon dans ma boîte aux lettres. J'avais adoré ses deux précédentes sagas (Damné et Maléfica). Du coup, je n'ai pas trop traîné pour découvrir ce nouvel opus, surtout que nous nous retrouvons 700 ans après la fin de la saga Damné.

Si vous vous demandez s'il faut avoir lu la précédente saga avant cette série là, je vous répondrai que cela va dépendre de vos envies. L'auteur va ici reprendre l'essentiel de ce qu'est la Vérité pour que le lecteur ne soit pas perdu et sache de suite de ce qu'il en est.

Du coup, pour le lecteur qui a lu la précédente saga il y a longtemps, cela remet les pendules à l'heure et pour les nouveaux qui ne veulent pas lire 4 tomes avant ce titre là, cela fait une économie de lecture... Mais oserais-je parler d'économie quand on parle de lecture ??? Mmmmmhh...

En ce qui me concerne, j'ai été plus que ravie d'avoir d'abord découvert Damné parce que ce nouvel opus fait réellement office de tome d'introduction pur et dur.

Les SS sont présents et on nous parle de l'Ahnenerbe qui est un institut de recherches créé par Himmler et plus précisément de la "Schutzstaffel, sorte de Vatican païen" (p 35), qui va orienter ses recherches sur la religion nordique. Son but sera d'éradiquer le christianisme et d'asseoir la nouvelle religion vénérée par les nazis. Mais pour ce faire, Himmler doit récupérer des documents anciens mettant à mal la religion catholique...

Et là je n'en dirai pas plus au risque de trop vous en dévoiler...

Roland va donc se voir confier par Métatron le rôle de gardien de la Vérité et il sera épaulé par Gondemar dans des "visions".

J'ai adoré ce côté fantastique lié à l'historique, comme ce fut déjà le cas dans Damné.

Par contre, il y aura finalement peu d'action puisque l'auteur place vraiment ses pions et l'intrigue durant ces 300 pages. C'est ce qui, au final, m'a un peu déçue, moi qui m'attendais à un roman plein de sauvagerie comme j'avais pu l'avoir avec la précédente saga qui se déroule au Moyen-Age.

Je n'ai pas non plus réussi à ressentir quoi que ce soit pour le nouveau personnage de Roland, même si ce que l'on apprend de lui, dès le prologue, le rendait plutôt attachant. Mais ce sera, en réalité, loin d'être le cas.

Le personnage évolue au fur et à mesure que l'on avance et je pense que le tome 2 sera bien meilleur que ce tome d'introduction là.

J'ai trouvé aussi des similitudes avec Damné dans certains passages que j'ai trouvés, du coup, un peu longs. J'avais surtout hâte d'arriver à l'essentiel et me trouver dans une saga beaucoup plus agressive compte tenu de la période historique concernée. Ce qui ne sera pas vraiment le cas ici.

Du coup, j'attends beaucoup du tome suivant que je compte bien découvrir parce que si ce tome 1 m'a un peu déçue, la plume de l'auteur, elle, est toujours aussi prenante et agréable à lire.

Avis donc aux amateurs de roman historique à connotation ésotérique.

dimanche 6 mai 2018

Power

Auteur : Michaël Mention
Editions : Stéphane Marsan (Avril 2018)
Nbre de pages : 453


Présentation de l'éditeur :
Ici, comme dans les autres ghettos, pas d'artifice à la Marilyn, ni de mythe à la Kennedy. Ici, c'est la réalité. Celle qui macère, mendie et crève.

1965. Enlisés au Vietnam, les Etats-Unis traversent une crise sans précédent : manifestations, émeutes, explosion des violences policières. Vingt millions d'Afro-Américains sont chaque jour livrés à eux-mêmes, discriminés, harcelés. Après l'assassinat de Malcolm X, la communauté noire se déchire entre la haine et la non-violence prônée par Martin Luther King, quand surgit le Black Panther Party : l'organisation défie l'Amérique raciste, armant ses milliers de militants et subvenant aux besoins des ghettos. Une véritable révolution se profile. Le gouvernement déclare alors la guerre aux Black Panthers, une guerre impitoyable qui va bouleverser les vies de Charlene, jeune militante, Neil, officier de police, et Tyrone, infiltré par le FBI. Personne ne sera épargné, à l'image du pays, happé par le chaos des sixties. 
Un roman puissant et viscéral, plus que jamais d'actualité.


Mon avis :

Voilà un ouvrage que je souhaitais découvrir pour mieux connaître le parti des Black Panthers dont j'avais seulement entendu parler voilà de nombreuses années.

De mémoire, je savais que ce groupe plaidait la cause noire américaine et qu'il était plutôt violent mais grâce à Power, je suis vraiment entrée dans le vif du sujet et je ne le regrette pas.

L'ouvrage est formé de deux parties dont la première (What we want) va expliquer comment le parti prend vie. Avec la seconde (What we believe), on va vivre l'ascension puis la chute des Black Panthers à travers trois personnages très différents.

Globalement, j'ai beaucoup aimé cet ouvrage qui forme un récit extraordinaire et très complet sur ce que fut les Black Panthers.

Il est indéniable que Michael Mention a fait des recherches époustouflantes pour donner à Power ce qu'il est aujourd'hui : un roman documentaire très précis qui met le lecteur dans l'ambiance des années sixties-seventies  avec des personnages très charismatiques.

J'ai lu la première moitié très rapidement non seulement parce que l'on y rencontre les plus grands noms de la cause noire américaine comme Malcom X, Martin Luther King et les discours qu'ils ont pu faire avant leur assassinat respectif mais aussi parce que cela crée une dynamique extraordinaire en revivant ces moments forts de l'Histoire de ce pays. C'était comme si j'étais plongée dans cette époque et non plus au XXIème siècle.

De plus, les personnages avec lesquels nous allons vivre la seconde partie sont très bien dépeints et ils vont prendre une tournure à laquelle on ne s'attend pas forcément. Je parle notamment pour Neil O'Brien, un policier blanc auquel je me suis très vite attachée.

Il y aura aussi Charlene et Tyronne, deux afro-américain, qui verront leur avenir totalement bouleversé...

Je n'en dirai pas davantage sur ces trois personnages alors qu'il y aurait tellement à expliquer et à commenter leurs agissements mais surtout leur évolution.

Si j'ai pu adhérer au fondement de ce parti qui se battait non seulement pour la cause noire mais également pour les autres ethnies qui vivaient les mêmes persécutions qu'eux, j'ai commencé à ressentir une certaine "overdose" arrivée à la moitié du roman.

Je savais que le parti des Black Panthers n'était pas un monde de Bisounours mais la violence est omniprésente, tout comme la drogue et, à un moment donné, j'ai commencé à décrocher.

J'ai aussi commencé à me demander si ce parti aurait pu survivre à notre époque en agissant de la même façon qu'en 1970 et honnêtement, j'en doute beaucoup. C'est aussi une des raisons qui a fait que j'ai décroché.

Quoi qu'il en soit, Power est un roman phénomène qu'il faut absolument découvrir si vous aimez l'Histoire et encore plus l'Histoire américaine. C'est un livre complet sur ce que fut les Black Panthers de leur création, à leur ascension puis leur chute.

C'est vraiment un roman magistral que je ne suis pas prête d'oublier avec une fin qui laisse pantoise mais surtout en apnée parce que certains personnages tournent d'une façon inattendue.

Même si j'ai eu quelques décrochés avec ce titre, je ne suis pas prête de l'oublier et je ne peux que vous le recommander.

mercredi 2 mai 2018

Le brasier

Auteur : Vincent Hauuy
Editions : Hugo Thriller (avril 2018)
Nbre de pages : 525


Présentation de l'éditeur :
Quand le général Lavallée engage Noah Wallace pour retrouver les assassins de sa fille Sophie, le profiler refuse de croire à sa mort. 
Persuadé que la jeune blogueuse est en danger, mais vivante, il accepte la mission et mène l'enquête avec Clémence Leduc, sa troublante partenaire. Mais tous deux vont très vite se rendre compte que les ramifications de cette disparition sont beaucoup plus vastes qu'il n'y paraît et pourraient être liées à la récente vague de meurtres et de suicides inexpliqués qui frappent l'ensemble du territoire américain. 
Hanté par les visions d'un petit garçon sans visage et d'un brasier d'où s'échappent des cris d'effroi, Noah va se retrouver au coeur d'une investigation menée tambour battant mais qui le mènera aux portes de la folie.


Mon avis :

Deuxième roman de Vincent Hauuy, deuxième réussite. Je me suis régalée pendant cette lecture que je vous recommande fortement.

Toutefois, il vous faudra d'abord lire Le tricycle rouge pour bien appréhender l'intrigue mais aussi l'évolution des personnages.

Nous retrouvons Noah mais également Clémence qui vont mener une enquête pour tenter de retrouver les meurtriers de Sophie Lavallée, elle aussi personnage du Tricycle rouge.

J'ai eu un peu de mal à me rappeler des détails du livre précédent mais heureusement l'auteur fait quelques rappels bienvenus.

Et si on pensait connaître Noah et Clémence dès la fin du premier roman de l'auteur, nous nous sommes totalement fait léser par Vincent Hauuy.

Avec Le brasier, nous ne sommes pas au bout de nos surprises.

Le roman est scindé en quatre parties dont chacune d'entre elles est appelée par un nom de carte de tarot...

La plume est addictive; l'action omniprésente et les personnages prennent tellement de profondeur, surtout celui de Noah que j'ai a-do-ré, qu'il est difficile de lâcher ce roman.

Nous allons en apprendre davantage sur le passé de Noah et je suis restée de plus en plus ébahie face à ce que j'apprenais. Arrivée à la moitié du livre, j'ai fait une supposition sans vraiment y croire et pourtant...

La fin laisse encore planer du mystère mais c'est aussi le lien qui se fait de plus en plus fort entre Noah et Clémence que j'ai beaucoup aimé voir arriver. Alors autant vous dire que lorsque l'auteur nous fait une ultime révélation dans l'épilogue, j'ai été frustrée de me dire qu'il me fallait attendre un an avant d'avoir la suite et de retrouver tout ce beau monde pour savoir ce qu'il va se passer...

Vincent Hauuy est un auteur qui a largement mérité le Prix VSD-RTL du meilleur thriller français 2017 avec Le tricycle rouge et il confirme avec Le brasier que l'on peut désormais compter sur lui pour nous mettre les nerfs à rude épreuve et passer de longs nuits blanches tant ses intrigues sont magnifiquement ficelées et ses personnages attachants.

En bref, si vous ne l'avez pas encore lu, vous faite une terrible erreur qu'il faut absolument réparer, d'autant que Le tricycle rouge est paru en format poche. Maintenant, vous n'avez plus aucune excuse pour ne pas le lire...