vendredi 30 décembre 2011

La scribe

Auteur : Antonio Garrido
Editions : Presses de la Cité (2009)
Nbre de pages : 500

Présentation de l'éditeur :
Franconie, an 799, à la veille du sacre de Charlemagne. Fille d'un célèbre scribe byzantin, Theresa est apprentie parcheminière. Contrairement aux jeunes femmes de son âge, dont le rêve est de fonder une famille, elle n'aspire qu'à une chose : vivre parmi les livres. Mais un drame l'oblige à quitter sa ville et à se réfugier dans la cité abbatiale de Fulda. Là, elle devient la scribe du moine Alcuin d'York, véritable Sherlock Holmes en robe de bure. Alors que Theresa l'assiste dans ses enquêtes, elle découvre que, dans sa fuite, elle a emporté à son insu un précieux parchemin qui pourrait bien sceller l'avenir de la chrétienté... A travers les aventures de Theresa, jeune femme hors norme et attachante, La Scribe évoque une page décisive du christianisme au Moyen Age. Coups de théâtre, érudition et étonnants personnages fictifs ou réels sont les ingrédients de ce roman historique au rythme trépidant.

Mon avis :

J'avais ce livre dans ma LAL depuis plusieurs mois et j'ai eu envie, en cette fin d'année, de me plonger dans un roman historique.

Je pensais trouver ici une histoire où l'on raconterait les difficultés pour une jeune femme de devenir scribe. Les femmes au Moyen-Âge n'étaient là que pour engendrer et s'occuper des tâches ménagères. Du coup, avoir un ouvrage qui aurait parlé d'une femme capable de lire et d'écrire, cela promettait d'être intéressant.

Effectivement, le livre est plaisant à découvrir. On se promène dans un petit village d'Alamannie, Wurtzbourg, où l'on rencontre Theresa, jeune femme de 24 ans, toujours célibataire, vivant encore chez ses parents, Gorgias et Rutgarde, et dont la forte ambition est de devenir scribe, comme son père. Elle a été élevée de telle sorte qu'elle maîtrise à la perfection la lecture et l'écriture non seulement en latin mais aussi en grec. Malgré ses envies, certains personnages dans l'histoire, peu enclins à la voir accéder à l'état de scribe, vont lui causer bien des déboires et suite à des évènements graves, la vie de Theresa et celle de son père vont basculer du jour au lendemain.

Autant dire que ce n'est pas du tout ce à quoi je m'attendais. Là où je pensais lire un ouvrage initiatique, je me suis retrouvée plongée dans un policier historique. Il faut dire aussi que je n'avais pas relu le 4ème de couverture...

Cela dit, l'intrigue est intéressante à suivre même si elle n'est pas non plus transcendante. On suit Theresa d'abord à Wurtzbourg puis à Fulda où elle rencontrera le moine Alcuin d'York qui est à la foi une sorte de détective et de médecin. Il a d'énormes connaissances, fait des déductions sur tout ce qui attire son attention. Avec lui, rien n'est laissé au hasard.

Theresa, à son côté, va apprendre à réfléchir, à recueillir des indices et les utiliser à bon escient.

Elle donnera sa confiance, fera des erreurs, tiendra tête aux plus grands avec une détermination à la limite de l'insolence pour l'époque.

C'est un personnage auquel on s'attache, tout comme celui d'Alcuin, même si pour ce dernier on reste sur des réserves. Il a un but (tout comme bon nombre de personnages dans l'ouvrage) et fera tout pour y parvenir.

L'écriture est simple et il n'y a pas de difficultés majeures même si j'ai été gênée par de nombreuses citations latines qui ne sont pas du tout traduites. Je trouve cela dommage parce que je me suis dit que je perdais des informations qui me semblaient importantes. Bien sûr, nous savons ce qu'il en est à la fin mais sur le moment j'aurais aimé savoir de quoi on parlait. C'est vraiment le seul reproche que j'ai à faire à ce livre.

Il y a donc tout ici pour en faire une lecture-détente agréable : des intrigues avec des enquêtes à suivre, des personnages et un contexte historique intéressants. Même s'il n'est pas exceptionnel, ce livre mérite quand même d'être découvert.

D'autres avis sur la fiche BBM :

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mardi 27 décembre 2011

Bilan de mes challenges 2011

Je m'étais lancée dans 3 challenges cette année :

- Challenge "Agatha Christie" lancée par George
- Challenge "Une année en Russie" de Pimpi
- Challenge "Magie et sorcellerie" de Ellcrys.

Après une tentative infructueuse sur un roman d'Agatha Christie, j'ai préféré me désister de ce challenge vu que j'ai de plus en plus de mal à lire cette auteure. Je ne retrouve plus l'engouement que j'avais lorsque j'étais adolescente et que je découvrais les oeuvres de cette grande dame. C'est un réel échec parce que je pensais sincèrement pouvoir me remettre à ce genre de lecture. Ce qui n'est pas du tout le cas.

S'agissant des deux autres challenges, je les ai réussis même si je suis restée dans le strict minimum. Honte à moi !

Ainsi pour le Challenge "Une année en Russie", il convenait de lire au minimum un ouvrage d'un auteur russe ce qui est chose faite avec Le journal d'un fou de Nicolas Gogol. Je pensais lire d'autres ouvrages et notamment Guerre et Paix ou Anna Karénine mais j'avoue que j'angoisse à lire ces ouvrages et du coup je me bloque dès qu'il faut que je les ouvre. Une chose est certaine, je compte bien les découvrir un jour...

Pour le Challenge "Magie et sorcellerie", j'étais partie sur le niveau Magicien confirmé avec 5 livres minimum à lire. J'ai atteint mon objectif puisque j'ai lu :
- Magie d'entreprise de Kelley Armstrong
- Hantise de Kelley Armstrong
- L'atlas d'émeraude de J. Stephens
- Masques de Patricia Brings
- Le fléau de l'ombre de Brandon Mull

Je pense que j'ai oublié quelques titres dans ce challenge que je n'ai donc pas donné à Ellcrys pour les comptabiliser dans ce challenge (notamment les tomes 1 et 2 de Harry Potter, L'étoile de la sor'cière de James Clemens, Le temple des dragons et La prison des démons de Brandon Mull) mais peu importe. Je me régale à découvrir ce genre et quoi qu'il en soit mon challenge est réussi.

Ainsi donc, malgré les petits résultats obtenus pour ces deux challenges, ils sont quand même terminés et c'est là le principal.

Pour l'année 2012, j'ai du mal à trouver le défi qui me convienne vraiment. Pour l'instant, à part ceux d'Aymeline, Challenge "Les mondes imaginaires", et de Galleane, Challenge "Sagas en folie", je reste très sage parce que je veux vraiment faire baisser ma PAL et éviter de trop emprunter durant l'année à venir.

Et vous alors ? Vous vous êtes laissés tenter par tous ces challenges qui fleurissent sur la Toile ?

lundi 26 décembre 2011

Challenge "Sagas en folie"

Me voilà décidée (enfin !) à me lancer dans un challenge pour l'année 2012. Je ne sais pas vous mais j'ai du mal, en cette fin d'année, à trouver le bon challenge qui me vienne. Il ne faut pas qu'il soit trop contraignant et je voulais quelque chose qui fasse baisser vraiment ma PAL sans m'obliger à aller emprunter pour finir un challenge (j'espère que vous me suivez).

Du coup, c'est chez Galleane que j'ai trouvé mon bonheur avec son challenge "Sagas en folie" . J'ai plusieurs séries qui me tentent et pour lesquelles j'ai du mal à me lancer. Au moins, avec ce challenge, je vais devoir me booster un peu.

Galleane a créé différentes catégories et voici mes objectifs lecture pour 2012 :

1. Les séries commencées, dont tout les tomes figurent dans ma pal et que je veux avoir terminé fin 2012:

¤ Trilogie Millenium de Stieg Larsson : Tome 3 : La reine dans le palais des courants d'air

2. Les séries commencées, dont tout les tomes ne sont pas dans ma Pal mais que je veux avoir fini fin 2012. Pour cette catégorie, on peut prendre en compte les derniers tomes qui sortirons en  2012:

¤ Chroniques des enchanteurs de Kami Garcia & Margaret Stohl : Tome 2 : 17 lunes, Tome 3 : 18 lunes
¤ Les loups de Mercy Falls : Tome 1 : Frisson; Tome 2 : Fièvre; Tome 3 : Fusion

3. Les séries non commencées mais dont tous les tomes sont dans ma Pal et que je veux avoir finies fin 2012. Pour cette catégorie, on peut prendre en compte les derniers tomes qui sortirons en  2012.

¤ Quatre filles et un jean de Ann Brashares : Tome 1 : Quatre filles et un jean; Tome 2 : Le deuxième été; Tome 3 : Le troisième été; Tome 4 : Le dernier été
¤ Série "Bleu cauchemar" de Laurie Faria Stolarz : Tome 1 : Bleu cauchemar; Tome 2 : Blanc fantôme; Tome 3 : Gris secret; Tome 4 : Rouge souvenir

J'ai d'autres séries qui m'attendent mais je ne veux pas non plus me fixer trop d'objectifs vu que par moment j'ai du mal à faire les challenges. Si déjà fin 2012 tous ces titres sont lus, ce sera très bien. Bien entendu, je tenterai de limiter les achats (même si en temps normal j'en fais très peu).

Et pour finir, voilà le logo que Galleane a préparé pour ce challenge et que je trouve très joli.



Si vous souhaitez vous joindre à nous et voir toutes les informations sur ce challenge, je vous invite à aller sur le blog de Galleane. N'hésitez à nous rejoindre surtout si votre PAL déborde.


jeudi 22 décembre 2011

Gone (T1)

Auteur : Michael Grant
Editions : Pocket Jeunesse (2009)
Nbre de pages : 585

Présentation de l'éditeur :
Imaginez. En plein cours d'histoire, ils sont en train de prendre des notes quand tout à coup... plus de professeur ! Affolés, ils sortent de classe et se rendent compte qu'il n'y a plus aucun adulte. Comme s'ils s'étaient évaporés. En fait, tous les êtres humains de plus de 15 ans ont disparu. Plus incroyable encore, ceux qui restent développent des super-pouvoirs mais ils ne parviennent pas encore à les maîtriser.Cette aventure extraordinaire est arrivée à Sam, 14 ans, et à tous les enfants de la petite ville californienne de Perdido. Passé la première période d'euphorie, les enfants doivent maintenant s'organiser pour survivre. Qui va s'occuper des bébés et des malades ? Comment trouver de la nourriture ? Autant de questions vitales à résoudre en urgence ! Sam devient malgré lui l'un des responsables de l'organisation mais, bien vite, il va devoir affronter d'autres chefs de bandes, aux idées beaucoup plus sombres.

Mon avis :

Cette lecture n'était pas du tout prévue à mon programme et allez savoir pourquoi j'ai voulu découvrir ce livre tout simplement parce que j'en avais entendu parler en bien mais sans pour autant en avoir lu des avis dessus. Et vous savez quoi ? Je l'ai tout simplement dévoré en à peine 2 jours. Ce livre est un véritable page-turner qui vous fait passer des heures affolantes.

L'histoire n'est pas anodine. On se retrouve plonger directement dans l'action dès les premières lignes. En un rien de temps, tous les personnages âgés de 15 ans et plus disparaissent. Mystère total.

Les jeunes enfants et les adolescents n'ayant pas atteint l'âge critique de 15 ans se retrouvent donc seuls face à eux-mêmes et à une situation qui les dépasse. On entre dans un chaos total car bien entendu après les premières euphories dues à la disparition des adultes et donc de "l'autorité", il faut bien que ces jeunes se rendent à l'évidence : il faut s'organiser pour regrouper les enfants, prendre soin des bébés, penser aussi à s'alimenter et faire le tour des habitations de cette ville.

En bref, réussir à recréer une Société faite d'enfants capables de gérer la situation et de tout assumer à la place des grands.

Pour ce faire, l'auteur fera intervenir des personnages aux caractères très différents. Bien sûr, qui dit chaos, dit aussitôt tentative de prise de pouvoir par certains éléments. Rien ne sera simple dans cette petite ville où les habitants auront tant de soucis à régler. Là, vous pouvez me croire, vous ne serez pas au bout de vos surprises lorsque vous le lirez.

Et je ne parle pas que des bandes rivales qui vont forcément s'affronter. Ca, on pouvait s'en douter.

Là où l'auteur fait fort c'est qu'il mène les chapitres à la façon d'un compte à rebours. C'est juste excitant et frustrant à la fois car on se demande bien pourquoi le temps leur est compté.

On découvre de nouveaux éléments sans qu'on s'y attende. Là encore, j'ai été totalement happée par cette narration qui nous cloue à cette histoire oppressante tant elle dégage de questionnements.

Et puis, il va s'en dire que l'on s'attache à certains personnages et qu'on va en détester d'autres au point qu'on aimerait les voir disparaitre, ni plus ni moins. On ne souhaite qu'une chose : que tout s'arrange dans cette petite ville et que tout aille pour le mieux pour ces enfants totalement abandonnés à eux-mêmes.

On se demande d'ailleurs comment tout cela a pu arriver et pourquoi.

Ce livre aurait pu être un coup de coeur mais la fin m'a un peu déçue. Par rapport à tout ce que j'avais vécu tout au long de ma lecture, je l'ai trouvée un peu rapide et facile.

Mais cela n'entache pas mon envie de poursuivre cette série très rapidement et je ne peux que vous conseiller de l'offrir à vos adolescents.

Ma fille n'étais pas plus intéressée que ça à le lire mais vu l'engouement de ma lecture et le temps que j'y ai passé dessus (pas assez à mon goût car ce fût trop rapide), elle a finalement changé d'avis et il me tarde de savoir ce qu'elle va en penser.

En bref, n'hésitez pas à faire de même et à le découvrir. Il en vaut vraiment le coup car ce livre est tout simplement énorme. C'est une véritable tuerie et j'ai adoré !

mardi 20 décembre 2011

Time Riders (T1)

Sortie en librairie le 5 janvier 2012

Auteur : Alex Scarrow
Editions : Nathan (2012)
Nbre de pages : 444

Présentation de l'éditeur :
Liam O'Connor aurait dû mourir en mer en 1912.
Maddy Carter aurait dû mourir en avion en 2010.
Sal Vikram aurait dû mourir dans un incendie en 2026.
Mais une mystérieuse agence les a sauvés pour les recruter. Désormais, ils sont des Time Riders. Leur mission : empêcher que les voyages dans le temps ne changent l'Histoire.

Mon avis :

Tout d'abord, je tiens à remercier les Editions Nathan pour cette lecture en avant-première qui après un début tout en douceur a su m'emporter.

Lorsque j'ai ouvert cet ouvrage, je ne savais pas si j'allais accrocher ou pas. Je ne suis pas vraiment attirée par les voyages dans le temps. Du coup, j'étais à la fois inquiète à cause du thème et impatiente de le découvrir.

Au départ, sur les 100-150 premières pages, je trouvais que c'était un peu long. L'auteur mettait en place les personnages, expliquait les fonctions que chacun allait avoir dans l'histoire et bien sûr il fallait un point de départ pour que les fameux Time Riders agissent.

Autant vous dire que j'avais un peu de mal à m'intéresser au livre et il me tardait que l'histoire se lance vraiment.

Lorsque ce fût le cas, je peux vous assurer que c'est flippant, très stressant et que je ne mettrai pas ce livre entre des mains trop jeunes.

Il est difficile d'imaginer un XXIème siècle tel que l'auteur le dévoile ici si l'Histoire avait été différente a un moment donné. Ca donne vraiment à réfléchir.

C'est un bon point pour l'auteur puisqu'il a réussi à m'accrocher à son livre, même si par moment je trouvais certaines scènes un peu longuettes. Mais peut-être était-ce dû aussi à mon impatience de savoir comment tout ça allait se terminer.

D'autant que l'écriture est prenante et même par moment très accrocheuse. Le style n'a rien de simpliste et tient largement la hauteur comme un bon thriller qui vous prend aux tripes.

Car attention, certaines scènes sont marquantes et font frémir même les adultes. J'ai vraiment halluciné et je me suis dit que pour un roman jeunesse, l'auteur y allait très fort.

Il s'avère en fait que Time Riders est destiné à de jeunes adultes et à mon avis il ne convient pas de le faire lire aux moins de 14 ans.

Les personnages sont très intéressants à découvrir notamment parce qu'ils viennent de période différentes : Liam vient du passé (1912), Maddy d'aujourd'hui (2010) et Saleena du futur (2026).

Il y a donc forcément un décalage entre les uns et les autres et celui qui évoluera le plus sera bien évidemment Liam. Il devra non seulement faire face à sa nouvelle condition de Time Rider avec tout ce que cela implique mais aussi apprendre à maîtriser les technologies et toute l'Histoire qui s'est déroulée après 1912.

Maddy et Sal seront bien sûr des aides précieuses et au fur et à mesure que l'on avancera dans l'ouvrage, on verra se former une très belle amitié entre ces trois jeunes.

En conclusion, Time Riders est un ouvrage qui devrait faire un tabac à sa sortie tant l'ensemble est homogène et plein de surprises (bonnes ou pas d'ailleurs) : une intrigue intéressante qui ne laissera pas le lecteur indifférent, des personnages très attachants et un style accrocheur.

En bref, il faut le découvrir d'urgence et je vous le conseille fortement.

D'autres avis sur la BBM du livre :

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dimanche 18 décembre 2011

Les monarchies divines (T3)

Titre : Les guerres de fer
Auteur : Paul Kearney
Editions : du Rocher (2005)
Nbre de pages : 242

Présentation de l'éditeur :
La guerre et l'hérésie déchirent le continent de Normannie. A l'est, la grande digue d'Ormann est sur le point d'être conquise par les armées medruks, tandis qu'à l'ouest le roi d'Hebrion est dans le coma, que sa capitale tombe en ruine et que deux femmes, sa maîtresse et sa promise, se battent pour le pouvoir. Une nouvelle ère se prépare. L'Eglise est devenue une puissance temporelle déterminée à éradiquer les rois hérétiques de Normannie. Mais pour la première fois depuis quatre siècles, les tercios de Fimbrie, la vieille armées impériale, se sont remis en marche... Au milieu de ce chaos politique et religieux, un navire dévasté aborde la côte hebrionienne. L'explorateur Richard Hawkwood revient d'un voyage qui lui a permis de découvrir le mythique continent occidental, rapportant dans ses soutes une présence terrifiante...

Mon avis :

Commencé il y a 2 jours, j'ai déjà terminé cet ouvrage qui m'en a mis plein les yeux.

Ici, point d'aller-retour entre la Normannie et le continent de l'Ouest. Nous demeurons en Terre normanne du début à la fin et nous suivons la guerre qui se déroule à l'Est et le chaos politique à l'Ouest.

A l'Est, nous seront aux côtés de Corfe qui devra mener des combats bien rudes contre les medruks pour que la Torunnie ne tombe pas entre leurs mains.

A l'Ouest, alors qu'Abeleyn est dans le coma, ses amis devront tout faire pour que le trône ne soit pas vacant et que les profiteurs prennent le pouvoir de quelque manière que ce soit.

Si au début de ma découverte de cette série, seules certains moments m'accrochaient tout particulièrement (le voyage d'Hawkwood essentiellement), dans cet opus là j'ai été sidérée d'entrer de suite dans l'histoire. De suivre avec intérêt et passion tout ce qui se passait tant en Torunnie qu'à Hébrion.

L'auteur décrit parfaitement les scènes de tactique guerrière avec Corfe. C'est comme si nous faisions partie du commandement. On voit, on vit avec les personnages ces guerres qui risquent de faire tomber définitivement le pays aux mains des medruks.

Je vous annonçais dans ma précédente chronique que Corfe devenait le personnage que je préférais. Cela devient maintenant une certitude.

Cet homme dont le courage et la bravoure ne sont plus à démontrer offre un portrait exemplaire du grand soldat qui mène ses troupes parfaitement. C'est un homme qui sait où se situe son devoir quitte à aller à l'encontre des plus grands. C'est un homme brillant et réfléchi qui fera tout pour sauver ses soldats même si , dans les apparences, tout semble perdu d'avance.

D'autres personnages valent leur pesant d'or : Odélia (reine de la Torunnie et amante de Corfe qui le soutiendra dans bien des aspects), Isolla (celle qui doit épouser Abeleyn), Golophin (le mage et ami d'Abeleyn), Jemilla (la maîtresse d'Abeleyn prête à tout pour récupérer le trône pour le "fils" du roi qu'elle porte en elle).

Autant de personnages, autant de stress, d'angoisse et d'envie de suivre cette histoire de pouvoir, d'amour et de magie.

J'adore et je suis totalement fan et accro après cette lecture.

Bien sûr Richard Hawkwood ne fait pas d'apparition ici et je ne sais toujours pas ce qu'il est devenu après son voyage dans les terres à l'extrême l'Ouest mais il ne me tarde qu'une chose : continuer cette série pour retrouver rapidement tous ces êtres qui font de cette saga une découverte extraordinaire.

Si jusque là je gardais quelques réserves parce que tout ne m'avait pas convaincu, je dois bien avouer maintenant que Les monarchies divines est à lire et à faire découvrir au plus grand nombre de personnes qui aiment la fantasy.

jeudi 15 décembre 2011

Carnet intime d'un vampire timide

Auteur : Tim Collins
Editions : Hugo & Cie (2011)
Nbre de pages : 234

Présentation de l'éditeur :
Qu'est-ce que ça peut bien faire d'avoir 15 ans pour l'éternité ? L'éternité, c'est long, surtout quand il faut supporter une petite sœur trop pénible, de l'acné qui ne s'en ira jamais et cette insoutenable maladresse avec les filles. Découvrez la vraie histoire de Nigel, le vampire ado, dont la non-vie va être bouleversée par Chloé, une humaine si belle qu'on se laisserait volontiers donner…

Mon avis :

Voilà un roman frais, léger, qui se lit vite et qui m'a fait passer un petit moment de détente agréable et non négligeable compte tenu de ma lecture précédente.

Nous suivons ici Nigel, vampire qui va bientôt fêter ses 100 ans mais qui aux yeux des mortels n'en paraît que 15.

L'histoire se tient sur sept mois et tout au long de l'ouvrage Nigel va nous raconter comment il perçoit sa vie d'immortel depuis qu'il a été mordu : ses doutes, ses envies, ses espoirs.

J'ai aimé lire ce petit bouquin parce que Nigel est, dès le départ, un vampire attachant tenant sa condition très particulière pour un immortel : il est maigre, pas spécialement beau, il ne possède aucune force physique et n'a pas la vitesse de ses semblables pour courir par exemple. Il ne peut pas chasser non plus.

En bref, c'est un vampire très différent du reste de sa "famille". Il est hors norme mais pas du côté positif malheureusement pour lui.

Il faut donc bien comprendre que c'est difficile pour lui de déclarer sa flamme auprès de Chloé, cette jeune fille qui ne le laisse pas indifférent.

S'il est intéressant de suivre jour après jour l'évolution du personnage, il n'en demeure pas moins toutefois que son apitoiement sur lui-même est par moment un peu lourd. Malgré tout, Nigel garde quand même une certaine philosophie sur la vie qui est appréciable mais surtout son auto-dérision fait toujours sourire.

Il a conscience de ce qu'il est et comment il est perçu par les autres (que ce soit au sein de sa famille ou par les mortels à l'école) et il fait vraiment tout pour vaincre cette fâcheuse timidité qui rend sa vie bien compliquée.

Là où l'on peut avoir un petit regret réside, non pas dans les personnages que j'ai trouvé bien étudiés et intéressants dans leur comportement, mais plutôt dans le style qu'use l'auteur. C'est simple (peut-être un peu trop si l'on considère que le vampire est sensé avoir 100 ans d'âge) et cela ne donne pas l'impression d'une certaine maturité.

Du coup, je ne suis pas vraiment certaine que le livre plaira aux adolescents de 14-15 ans mais davantage aux plus jeunes aux environs de 10 ans.

L'ouvrage est joli, bien présenté avec des croquis tout au long de l'histoire qui présentent certaines scènes qu'évoque Nigel. Il permet d'entrer dans le monde du vampirisme tout en douceur, avec beaucoup d'humour et sans agressivité ce qui n'est pas à négliger.

Rien que pour ça j'ai parfaitement adhéré à cette petite histoire qui raconte les déboires d'un vampire amoureux qui fera tout pour être avec sa belle.

Je tiens à remercier les Editions Hugo & Cie et le site Newsbook pour ce partenariat et cette jolie découverte livresque.


mardi 13 décembre 2011

Le banc de l'injustice

Auteur : Simone Gélin
Editions : Les nouveaux auteurs (2011)
Nbre de pages : 423

Présentation de l'éditeur :
Victoire a un bien lourd secret, tellement lourd que sa vie part à la dérive. Tout va davantage se compliquer quand Romain, son ex-compagnon, disparaît mystérieusement dans le train Bordeaux Montpellier. Ses parents mènent leur enquête de leur côté alors que la justice délaisse l'affaire et ferme les yeux sur des faits pourtant troublants. Mais c'est sans compter sur le combat des victimes d'injustices et l'opiniâtreté du capitaine de police Simon qui reprend le dossier, et va alors découvrir des éléments édifiants quitte à briser la loi de l'omerta.

Mon avis :

Voilà un ouvrage qui, pour la première fois que je lis cette maison d'édition, ne m'a pas du tout accrochée ni à son intrigue ni à ses personnages.

J'ai eu tout d'abord bien du mal à entrer dans l'histoire que j'ai trouvée sans rythme. Il m'a fallu attendre les 30 dernières pages pour voir un peu d'action et sur 423 pages au total je trouve que ça fait très long.

L'intrigue en elle-même aurait pu être intéressante mais j'ai trouvé que l'auteur ne faisait pas intervenir suffisamment les "méchants" pour :
- justifier leurs actions
- et permettre au lecteur d'être réellement dans une ambiance d'abus de pouvoir par certains ayant autorité.

J'ai trouvé que l'ensemble était survolé.

L'ouvrage tourne principalement autour d'une victime, Victoire, et d'un flic, Simon, qui va mener l'enquête.

Si d'habitude je ressens quelque empathie pour les victimes dans quasiment tous les livres policier que je lis, ici cela n'a pas été du tout le cas.

Malgré ce qu'elle a vécu, Victoire m'a laissée totalement de marbre. Son secret qu'elle ne cesse de garder rend les scènes trop lourdes. A force de ne pas savoir ce qu'elle doit faire, j'ai commencé à ressentir de l'exaspération et de l'ennui.

J'ai trouvé par ailleurs son attitude peu crédible surtout dans la scène où elle menace son patron d'une plainte pour abus sexuel (alors que ce n'est pas le cas) s'il ne la licencie pas aux conditions qu'elle lui réclame. Et comme par hasard, celui-ci  accepte !

J'ai été sidérée de lire une telle scène. Honnêtement, je ne sais pas vous mais je doute très sincèrement qu'un patron puisse se laisser mener d'une telle façon par un salarié qu'il peut aisément licencier pour faute grave. Ayant travaillé dans le domaine juridique pendant plus de 10 ans, à aucun moment je n'ai pu imaginer qu'une telle chose pourrait être possible.

En bref, ce n'est pas crédible et je suis sortie dépitée de ce passage là. D'ailleurs, désolé si je spolie à ce point l'ouvrage. Mais c'était tellement gros et peu réel que je n'avais pas d'autre choix que d'en parler ici.

S'agissant de Simon, il mène parfaitement sa barque et ce sont ses interventions qui étaient, à la rigueur, les plus intéressantes. Malgré un classement sans suite d'une disparition mystérieuse, il va petit à petit réorganiser le puzzle pièce par pièce pour trouver ce qui se cache dans cette affaire.

Malheureusement, cela n'a pas suffit à m'accrocher et je garde un goût amer de cette lecture.

Des personnages arrivent aussi dans l'intrigue comme un cheveu dans la soupe au point que j'étais un peu perdue sur qui était qui vis-à-vis de Victoire. Bien sûr, la fin éclaircit l'ensemble mais cela ne rend pas justice à l'ouvrage.

Je sors donc déçue de cette lecture mais comme on le dit : tout ne peut pas plaire à tout le monde.

Je remercie quand même les éditions Les nouveaux auteurs pour l'envoi de cet ouvrage.

lundi 12 décembre 2011

Instinct 2

Auteur : Vincent Villeminot
Editions : Nathan (2011)
Nbre de pages : 326

Présentation de l'éditeur :
L'institut de Lycanthropie, caché au coeur des Alpes, accueille les humains sujets à des métamorphoses animales. C'est là que Shariff, Flora et Tim ont trouvé refuge. Mais un initié est retrouvé mort, visiblement dévoré par l'un des prédateurs de l'Institut. Deux camps s'affrontent bientôt ouvertement : ceux qui veulent vivre leur instinct animal jusqu'au meurtre, et ceux qui cherchent à le maîtriser. Dans cette lutte sans merci, Shariff, Flora et Tim vont devoir se battre pour sauver leur secret, leur amour... et même leur vie.
 Mon avis :

Voilà une suite qui ne laisse pas de marbre et où l'action est omniprésente dès le départ. Pas de mise en place puisqu'on sait maintenant ce que sont les intervenants et qui tentent de percer leur secret. C'est d'autant plus intéressant parce qu'il n'y a aucun temps mort (ou si peu) durant toute la lecture de l'ouvrage.

Vincent Villeminot a donné de la consistance à ses personnages et surtout à Shariff, mon chouchou. Il devient plus entreprenant; il foncerait tête baissée pour régler les nouveaux problèmes qui interviennent à l'Institut. Il garde malgré tout son côté très zen du samouraï et les citations du Sun Tzu que l'auteur lui attribue sont tout simplement succulentes. J'accroche totalement à ce personnage qui malgré ses "défauts" demeure quand même maître de sa réflexion.

Tim et Flora forment un couple intéressant mais je déplore certains agissements égoïstes de Tim. Ces doutes et son refus de s'accepter tel qu'il est peuvent être compréhensibles sur le début d'une série mais certainement pas dans la longévité. J'aurais aimé qu'il soit plus entreprenant ici. Alors qu'il est plus spectateur qu'acteur.  Flora et Shariff vont lui ravir la vedette mais ce ne fût pas pour me déplaire non plus.

Ce sont vraiment ces deux personnages qui s'affirment le plus ici et on apprend à les connaître d'une autre façon que par rapport au tome 1. Ils prennent vraiment de la profondeur et c'est très intéressant à lire.

Il me tarde maintenant de découvrir le dernier opus de cette trilogie pour savoir comment tout ça va se terminer parce qu'il reste tant d'interrogations auxquelles l'auteur doit nous donner des réponses que l'attente jusqu'à la parution du tome 3 risque d'être très longue.

En conclusion, j'ai vraiment beaucoup aimé suivre ce nouvel épisode de notre trio qui devient, au fil des pages, totalement inséparable et complémentaire et j'espère sincèrement que Tim va enfin prendre le dessus sur sa condition d'anthrope et s'accepter enfin en tant que tel.
Je remercie pour cette lecture les Editions Nathan pour l'envoi de l'ouvrage et la confiance qu'ils me témoignent.

D'autres avis sur la fiche BBM de l'ouvrage

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samedi 10 décembre 2011

Le prisme noir (T1)

Titre : Le porteur de lumière
Auteur : Brent Weeks
Editions : Bragelonne (2011)
Nbre de pages : 576

Présentation de l'éditeur :
Gavin est le Prisme, l'homme le plus puissant du monde. Il est à la fois grand prêtre et empereur ; seuls son énergie, son intelligence et son charisme parviennent à préserver une paix bien fragile. Mais les Prismes ne vivent jamais vieux, et Gavin sait exactement combien de temps il lui reste : cinq ans, pour cinq missions impossibles. Lorsque Gavin découvre qu'il a un fils, né dans un pays lointain, il doit décider du prix à payer pour protéger un secret qui pourrait détruire le monde qu'il a créé.

Mon avis :

Lorsque ce livre a été proposé en partenariat par Livraddict et les Editions Bragelonne, j'ai été très attirée par cette superbe couverture mais la quatrième de couverture me faisait un peu douter : est-ce que j'allais aimer l'histoire ou pas ? L'écriture allait-elle me plaire ?
Finalement, c'est en visualisant le trailer que je me suis décidée à postuler et j'ai fait partie des heureux élus.


Alors ? Tentant non ?

Aujourd'hui qu'il est terminé, je dois bien dire que si dans l'ensemble l'histoire est intéressante à suivre et le style abordable pour les néophytes en fantasy, ma lecture a été tout de même fastidieuse dès que l'auteur faisait mention de la chromaturgie et de la façon de créer avec ce que Brent Weeks appelle la luxine.

Sans entrer dans trop de détails car il serait vraiment trop long de tout expliquer, Brent Weeks a façonné un monde tout simplement extraordinaire où l'on rencontre des hommes et des femmes qui sont des créateurs  de lumière à différents niveaux. Certains sont capables de créer une seule couleur d'autres pourront en faire 2 voire plus. Nous parlons donc de monochromes, bichromes ou polychromes et dans cette liste certains seront même des superchromates au pouvoir encore plus puissant que les précédents.

A leur tête se situe le fameux Prisme (Gavin) qui est le chef des sept satrapies (ou royaumes) qui lui peut créer les sept couleurs d'un spectre de lumière : autrement dit de l'ultraviolet à l'infrarouge. C'est le seul  d'ailleurs à avoir cette capacité.

L'auteur nous dévoile aussi au fur et à mesure les différences qu'il y a entre chaque royaume et je vous avoue que le début a donc été très difficile à suivre et très long. Brent Weeks met tout en place et il explique également comment les créateurs font pour trouver l'énergie nécessaire à la création de la luxine (la couleur qui leur sert d'arme de combat mais pas que), il présente le Prisme, Le Blanc, les Gardes noirs, quels sont les spécificités de chacun, leurs points forts et leurs points faibles. Bref, on passe par tout un tas de révélations intéressantes par moment et plus lourdes à digérer à d'autres.

Honnêtement, je ne regrette pas d'avoir pris mon temps pour vraiment tout saisir car ce monde que nous présente Brent Weeks est encore une fois très fouillé et intéressant à découvrir. Créer un monde où la couleur joue un rôle primordial dans l'équilibre de la paix c'est exaltant et très bien trouvé.

J'ai vraiment aimé me plonger dans cet univers qui, pour une fois, sort des sentiers battus de la fantasy que l'on connaît.

Par contre, je trouve dommage que l'auteur ait alourdi son livre avec trop de descriptions lors des créations avec la luxine. Cela rendait la lecture difficile et je m'y suis perdue bien des fois. Du coup, la reprise était ardue. Je me sentais exaspérer de ne pas réussir à imaginer ce que l'auteur voulait décrire et expliquer au point que je me disais que j'étais totalement en dehors du coup et que je n'y comprenais rien.

Heureusement pour moi, mon attachement à certains personnages m'a poussée à poursuivre ma lecture. J'ai beaucoup aimé découvrir le fameux Prisme, comment il était perçu mais surtout qui il était réellement. Forcément, des secrets sont cachés et bien gardés et on reste pantois lorsque la vérité nous est dévoilée.

Bien sûr, l'aventure ne serait pas complète sans tous ceux qui entourent Gavin, bons ou méchants : Liv, Kip, Le Blanc, Karris, Dazen, Corvan...

Qui sont-ils ? Ne cachent-ils pas eux aussi des secrets qu'ils pensent bien gardés ? La paix, bancale, va-t-elle résister face à des adversaires prêts à tout pour renverser l'ordre établi ?

Ici, rien n'est tout blanc ou tout noir. L'auteur ballade tout simplement son lecteur du début à la fin. On a droit à des révélations écrasantes. Chacun des personnages prendra encore plus de consistante au fur et à mesure que l'ouvrage va avancer. J'ai adoré évoluer en même temps qu'eux, douter avec eux, m'interrorger sur les réelles intentions des uns et des autres, angoisser et partir en guerre.

Je ne connaissais pas du tout l'auteur avant ma lecture du Prisme Noir et très franchement je n'étais pas du tout partie pour lire la suite de cette série avant d'établir ma chronique. J'ai tellement galéré sur certains passages que je doutais de le faire. Mais les émotions sont encore là alors que j'ai fini le livre il y a quelques jours. J'ai attendu avant de faire mon avis pour être bien certaine de ce qu'il m'avait plu ou pas.

Aujourd'hui, après avoir fait mon avis, je suis quasiment certaine finalement de continuer la saga pour savoir ce que vont devenir Gavin, Kip, Liv et les autres, même si je n'en ferai pas non plus une priorité absolue.

Je pensais vous faire une chronique très détaillée pour vous mettre vraiment dans l'ambiance du roman mais je me suis rendue compte que cela serait trop long et que cela risquerait de vous gâcher le plaisir de la découverte. Pourtant, il y a énormément à dire sur cet ouvrage.

Je souhaite donc une très belle lecture, riche et passionnante, aux futurs lecteurs de cet ouvrage pour peu qu'ils prennent le temps de vraiment assimiler les informations que donne l'auteur dès le départ.

Je remercie Livraddict et les Editions Bragelonne pour ce partenariat qui m'a fait découvrir un nouvel auteur fantasy que je ne connaissais pas encore.

Cet ouvrage faisant l'objet d'une lecture commune, vous trouverez d'autres avis chez Agnah, Basset, BlackwolfDup, Lamalal', Lebbmony, Vepug.


mercredi 7 décembre 2011

L'héritage des Fels

Parution en librairie : 12 janvier 2012

Auteur : Steven Knight
Editions : Nathan (2012)
Nbre de pages : 372

Quatrième de couverture :
Depuis la mort de son roi, le royaume des Fels, monde magique caché sous les glaces du Grand Nord, menace de sombrer dans le chaos. Le sinistre Helva Gullkin veut s'emparer du pouvoir. Toby et Emma, deux adolescents mi-Fels, mi-humains, sont les descendants du défunt roi. Ils vont devoir se battre pour leur survie et pour celle d'un peuple tout entier. Comment pourront-ils sauver les Fels des griffes du terrible despote Gullkin ?

Mon avis :

Je ne vais pas trainer et je vous annonce dès maintenant que cet ouvrage est un très joli coup de coeur en cette fin d'année. Je le fais à chaque fois mais là je tiens vraiment à remercier les Editions Nathan pour l'envoi de ce livre et surtout la découverte et les émotions qu'il m'a apportées.

L'héritage des Fels est un livre jeunesse qui se laissera facilement lire tant par les enfants âgés de 9-10 ans que par leurs aînés et leurs parents.

Elle nous est racontée par un adolescent de 14 ans, Toby Walsgrove, né avec une "encéphalopathie statique". Toby, lui, vous dira que chez lui "rien ne marche", à part la déglutition et les yeux. Il est entièrement paralysé et ne peut en aucune manière s'exprimer. S'ajoute à cela son statut d'orphelin. N'ayant ni père ni mère, il a été élevé dans un couvent. Mais n'allez pas croire que malgré tous ces malheurs Toby en veut à la terre entière. Il accepte son état. Il n'a pas le choix de toute façon et puis ça ne l'empêche pas de rêver. Parce que ça, c'est que Toby s'est faire le mieux et ce qu'il adore le plus : ce sont les histoires que lui raconte Soeur Mary.
Et puis un beau jour, ou plutôt une nuit, sa vie bascule grâce à un chat mais pas n'importe lequel. Toby va alors vivre la plus belle des aventures et fera des rencontres aussi étonnantes que passionnantes.

Un peu plus tard dans le roman, c'est Emma qui fera son apparition. Elle aussi a 14 ans. A la différence de Toby, elle peut tout faire elle-même. Son handicap n'est pas physique. Elle est juste soudanaise. Jeune fille grandissant dans un pays ravagé par la guerre où l'on doit faire des kilomètres pour trouver un point d'eau pour en ramener au village si entretemps on ne saute pas sur une mine antipersonnel. Mais Emma a elle aussi un rêve et cette rencontre entre deux êtres totalement opposés et que rien ne laissait présager va entraîner une superbe histoire et une très belle amitié.

A travers un récit qui mêle parfaitement les difficultés de la vie, l'auteur rajoute une touche de magie. Deux mondes en un seul. Peut-être pour conjurer le mal. Pour apprendre à ces enfants les forces qu'ils ont  en eux, l'un et l'autre mais surtout l'un avec l'autre.

Steven Knight nous fait voyager et entrer dans le monde des Fels avec une simplicité déconcertante. Ca coule de source et loin d'user d'un style trop simpliste, le lecteur, quelque soit son âge, sera pris dans l'engrenage du récit, le rythme et l'action qui se renouvelle sans cesse.

On rencontrera de nouveaux personnages fantastiques qui m'étaient jusque là inconnus; on s'y attachera, tout comme à ces deux adolescents qui vont devoir changer de vie et prendre des décisions cruciales.

Toby et Emma se rendront compte que même si on leur offre une vie différente de celle qu'ils ont l'habitude de mener, cela ne signifiera pas pour autant qu'elle sera aisée, bien au contraire. De nouvelles règles à apprendre, des pouvoirs à maîtriser et tout un peuple à soutenir mais surtout se faire accepter.

J'ai vraiment adoré le message que fait passer l'auteur. J'ai adoré la façon dont il l'amène. J'ai adoré son écriture. J'ai été bluffée par la fin qui m'a laissée pantoise d'incertitudes sur tout ce que j'avais lu depuis le début de cette aventure. Je me suis demandée d'ailleurs si tout ça n'était pas un rêve. Mais si ce fût le cas, qu'est-ce que c'était bon et j'en redemande !

Terminé hier, je suis encore dans la magie des mots et du monde créé par Steven Knight. Je n'arrive pas à en sortir. J'ai été éblouie par ces deux adolescents si différents et pourtant si proches, par cette magie qui les entoure. L'auteur est un véritable magicien qui emporte son lecteur dans un monde fantastique d'où il n'a pas envie de sortir.



lundi 5 décembre 2011

Challenge "Les Mondes Imaginaires"

Me voilà lancée dans un nouveau challenge 2011-2012 que j'ai découvert hier sur le blog d'Eiluned. Ni une ni deux, j'ai foncé voir ce qu'il en était sur le blog d'Aymeline qui organise ce challenge et je n'ai pas pu m'empêcher de m'y inscrire.

Je lis pas mal de romans fantastiques où bien sûr les mondes imaginaires vont de pair avec l'histoire. Difficile de résister dans ces cas là.

Le challenge se tient du 11/11/2011 au 12/12/2012 et trois niveaux sont proposés :
- Atlantide : entre 1 et 4 billets
- Terre du Milieu : entre 5 et 8 billets
- Pays d'Oz : au moins 9 billets

Je me suis inscrite pour le deuxième niveau même si le troisième me tentait beaucoup. Mais bon, il faut quand même savoir rester raisonnable.
Si ce challenge vous intéresse, n'hésitez pas à aller sur le blog d'Aymeline et à vous inscrire. Elle accepte d'ailleurs les articles déjà parus pour peu que l'on fasse apparaître le logo du challenge.

Alors qui nous suit dans cette aventure ?


jeudi 1 décembre 2011

Harry Potter et la chambre des secrets

Auteur : JK Rowling
Editions : Folio Jeunesse (1999)
Nbre de pages : 361

Présentation de l'éditeur :
Une rentrée fracassante en voiture volante, une étrange malédiction qui s'abat sur les élèves, cette deuxième année à l'école des sorciers ne s'annonce pas de tout repos ! Entre les cours de potion magique, les matches de Quidditch et les combats de mauvais sorts, Harry trouvera-t-il le temps de percer le mystère de la Chambre des Secrets ? Un livre magique pour sorciers confirmés.

Mon avis :

Je m'en doutais mais c'est maintenant une certitude : Harry Potter et la chambre des secrets est le tome de la saga que j'aime le moins.

Alors que j'étais entrée facilement dans le premier ouvrage, il s'est avéré que j'ai eu beaucoup plus de mal avec celui là.

Bien sûr, je connais l'histoire d'Harry Potter quasiment par coeur et je n'ai pas eu de réelles surprises lors de la lecture de ce tome mais ma difficulté majeure concernait un certain professeur qu'il m'a été totalement impossible de supporter. Je parle du Pr Gilderoy Lockhart.

C'est vraiment le personnage le plus imbu de sa personne qu'il m'a été donné de "rencontrer" et ayant visionné le film plusieurs fois, dès lors qu'il entrait en scène dans l'ouvrage, je ne pouvais pas faire autrement que le "voir" et me l'imaginer dans toutes les scènes où il se met en avant ou tente de s'éclipser dès que cela tourne à son désavantage.

En gros, il m'a "pourri" ma lecture. Je dois bien l'avouer. Et si une chose est certaine c'est que je ne suis même pas sûre de regarder à nouveau le film.

Pourtant, j'ai une adoration toute particulière pour un petit être qui fait son apparition et que j'ai hâte de retrouver dans les autres tomes : Dobby, l'elfe de maison.

Même s'il est un peu agaçant au départ, on sait que c'est pour le bien de Harry Potter. Et puis, comment ne pas s'attacher à cet elfe ? Il est trop mignon tout plein et au final devient un allié de notre jeune héros.

Contrairement à beaucoup, ce ne sont pas les personnages réels que j'apprécie le plus dans cette saga mais bel et bien les personnages fantastiques. Ils ont une réelle personnalité et j'aime beaucoup les retrouver. Cette relecture de la saga est là pour ça uniquement. C'est vraiment l'univers complet d'Harry Potter que j'admire et non pas forcément les prouesses de ces sorciers et l'évolution de leur relation.

Même si cet ouvrage ne reste pas, pour moi, le meilleur de la série, il faut malgré tout passer par là pour comprendre aussi le passé de Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom. On découvre qui il était dans sa jeunesse et quels étaient ses objectifs. Certains détails m'avaient échappés lors de ma première lecture ou je les avais tout simplement oubliés et je pense maintenant un peu mieux saisir le personnage.

L'avoir relu m'a donc été profitable même si ce fût un petit calvaire à vivre et que j'avançais comme une tortue; je n'en voyais pas le bout.

Je sais qu'Ellcrys a adoré redécouvrir ce deuxième tome. Vous trouverez son avis ICI.

Clairdelune, quant à elle, l'a lu il y a quelque temps mais elle l'avait plus apprécié que le tome 1. Son article est LA.

Et encore une fois, je me rends compte que je joue le rôle du vilain petit canard...


lundi 28 novembre 2011

Défi "Objectif lecture"

C'est chez Mia que cela s'organise et c'est mon premier bilan pour ce défi vu que c'était mon premier mois de participation. J'étais partie sur 7 livres à lire pensant que j'en lirais peut-être un peu plus mais avec tous les soucis liés à ma coupure internet je n'ai pas voulu trop bouquiner et entasser des avis à droite et à gauche. Du   coup, j'ai tout juste tenu mon défi pour ce mois de novembre : 7 livres. Ni plus ni moins.

Sachant qu'un livre compte 1 point. J'ai donc 7 points au départ.

Ayant eu deux lectures communes durant le mois de novembre (Le moine et L'étoile de la sor'cière), cela me rajoute 2 point de plus.

Je clôture donc ce mois de novembre avec seulement 9 points mais la fierté d'avoir réussi à lire toutes mes lectures dans les temps.

Je vous rappelle ici les livres lus ce mois-ci :

- L'étoile de la sor'cière de James Clemens (LC avec les membres de Livraddict)
- Divergent de Veronica Roth
- Apocalypsis (T1) de Eli Esseriam
- Le moine de Matthew G. Lewis (LC avec Ellcrys et Eiluned)
- Alera de Cayla Kluver
- Les Monarchies divines (T2) de Paul Kearney
- La chambre des curiosités de Preston & Child

J'avais hésité à renouveler ce défi pour le mois de décembre vu qu'il y a les fêtes de fin d'année et les enfants en vacances. J'ai moins de temps pour lire mais j'avoue que je me prends au jeu et il n'y a rien de contraignant à ce petit challenge personnel. Du coup, je répète l'opération "Objectif Lecture" en décembre avec le même nombre de livres à lire qu'en novembre, à savoir 7.


Merci à Mia d'organiser ce petit défi super sympa et pas prise de tête du tout.

vendredi 25 novembre 2011

La chambre des curiosités

Auteurs : Preston & Child
Editions : J'ai Lu (2005)
Nbre de pages : 700

Présentation de l'éditeur :
Manhattan. Les ouvriers d'un chantier de démolition s'affairent parmi les gravats, lorsque le bulldozer se fige soudainement devant l'horreur du spectacle qui apparaît ; des ossements humains. L'enquête menée par Pendergast, du FBI, l'archéologue Nora Kelly et le journaliste William Smithback établit qu'il s'agit des restes de trente-six adolescents, victimes d'un tueur en série, le Dr Leng, ayant sévi à New York vers 1880. Les jours suivants, plusieurs meurtres sont commis selon le mode opératoire de Leng. Se peut-il que ce dingue soit toujours vivant ? Ou aurait-il fait des émules ?

Mon avis :

C'est parce que Morrison était très enthousiaste après sa lecture de ce livre que j'ai voulu, à mon tour, découvrir ce qui faisait la particularité du fameux enquêteur Pendergast. Et je n'ai pas été déçue du personnage ni de sa façon d'enquêter.

Après lecture de la quatrième de couverture, on comprend que les recherches vont s'orienter tant sur la période contemporaine que sur celle du 19ème siècle où vivait le fameux tueur en série.

L'histoire est donc très intéressante à lire car les découvertes ne finissent pas de surprendre le lecteur. On essaie tant bien que mal de faire des déductions hasardeuses sans vraiment être sûr de ce qu'on avance et du coup le doute est toujours présent.

Honnêtement, je n'ai pas trouvé le coupable jusqu'au moment où Pendergast nous le dévoile. Et je n'en demande pas plus pour un thriller de ce côté là. Cela permet d'aller au bout de l'ouvrage sans que l'intérêt s'émousse.

A cela s'ajoute des personnages très différents les uns des autres mais qui forment une réelle unité voire même unicité. Ils forment vraiment un tout unique car les recherches des uns font avancer indubitablement les autres.

Il y a tout d'abord le fameux et unique inspecteur du FBI Pendergast qui est un personnage très atypique tant par son physique que par sa façon de résoudre les mystères de cette enquête. J'ai vraiment eu un coup de coeur pour ce personnage.

Pour vous le décrire, son teint est blâfard, ses yeux bleus quasiment transparents et sa chevelure blond-blanc. Il donne une impression de personnage maladif voire carrément cadavérique. Mais ne vous y trompez pas. Pendergast est rusé, plein de ressources et en même temps très énigmatique. On le découvre petit à petit et ce parallèlement à l'enquête qu'il effectue. Sa façon de procéder n'est pas toujours très légale et nous laisse pantois mais au bout du compte, le résultat est là. Il ne se laisse pas marcher sur les pieds, il a de la répartie et garde toujours un flegme infaillible. Il est vraiment exceptionnel et n'hésitera pas à s'entourer de personnes prêts à risquer leur vie pour dévoiler la vérité mais surtout aptes à résoudre ce mystère qui entoure la découverte de ce charnier.

On trouvera notamment l'archéologue Nora Kelly, du Muséum d'Histoire Naturelle de New York, qui verra sa vie basculer à cause de cette enquête. Elle est douée dans son domaine et soutiendra quoi qu'il advienne Pendergast au risque même de perdre son travail au Musée.

Il y a aussi un journaliste du New-York Times, Smithback, qui malgré son caractère de "prêt à tout pour faire un scoop", apporte beaucoup dans l'enquête. Bien sûr, il mettra bien souvent les pieds dans le plat et bien des choses malsaines lui arriveront mais quelque part c'est celui qui met de l'humour et un peu de bouffée d'air frais dans ce thriller psychologique.

Enfin, l'équipe ne serait pas complète sans le sergent O'Shaugnessy qui a une idée bien précise de ce qu'est la vie dans le New-York d'aujourd'hui et de ce que la police devrait faire pour ramener l'ordre et le calme.

En dehors de ces quatre personnages qui forment donc une équipe soudée, il y aura bien sûr ceux qui tenteront de leur mettre les bâtons dans les roues.

La chambre des curiosités est un thriller où se mêlent avec brio la science, le pragmatisme mais aussi un brin de fantaisie. Ne tentez pas d'y trouver des courses poursuites ou autre action où l'on perd son souffle car vous serez déçu. C'est tout autrement que ces auteurs vous font retenir votre respiration, vous accrocher à cet ouvrage. C'est un thriller descriptif où Preston & Child prennent leur temps pour tout placer (tant les scènes que l'ambiance), faire hésiter leur lecteur qui cherche le pourquoi du comment et le qui, mais qui découvre aussi le New-York du 19ème siècle dans ce qu'il avait de plus sinistre au temps des cabinets de curiosités.

J'ai vraiment beaucoup aimé découvrir cet opus, le personnage de Pendergast et cette façon qu'il a d'enquêter. Je le recommande vivement car ce fût vraiment un pur délice. Il est à déguster et à consommer sans modération.

mercredi 23 novembre 2011

Les monarchies divines (T2)

Titre : Les rois hérétiques
Auteur : Paul Kearney
Editions : du Rocher (2005)
Nbre de pages : 310

Présentation de l'éditeur :
Dans le monde des Cinq Royaumes, la guerre pour le pouvoir fait rage. Le fanatique Himerius, chef de l'ordre religieux des Inceptines, obtient que les étrangers et les magiciens de la cité d'Hebrion soient mis à mort. Mais trois des cinq rois ramusiens se soulèvent contre cette nouvelle puissance spirituelle : ils devront d'abord organiser la résistance pour garder leur trône, quitte à faire face à une véritable guerre civile. Pendant ce temps, plus à l'est, Corfe le guerrier parvient à repousser l'assaut des combattants medruks. Il prend sous sa protection le haut pontife Macrobius, dont la vie est menacée par les intrigues politico-religieuses. Quant au noble Hawkwood, parti à la recherche du continent légendaire à bord de sa caravelle, avec un équipage de sorciers et de hors-la-loi exilés d'Hebrion, il touche enfin terre, pour devoir aussitôt se confronter à un nouvel ennemi mystérieux. Pendant ce temps, dans le monastère de Charibon, deux humbles moines découvrent un très ancien manuscrit, la biographie du saint Ramusio lui-même. Un texte qui pourrait changer la face de ce monde...

Mon avis :

J'ai terminé ce deuxième tome des Monarchies Divines il y a près de trois semaines et j'avoue que même si j'ai apprécié ma lecture, certains chapitres m'ont quand même paru très longs.

Si cette fois-ci l'écriture m'a posé beaucoup moins de problème que dans le tome 1, j'ai trouvé que l'auteur prenait plus de temps à décrire les scènes de combat suite à la guerre qui s'est déclarée en Normannie contre les trois rois hérétiques. L'action est en conséquence plus présente sur les différents fronts où nous fait voyager Paul Kearney mais j'ai eu du mal à suivre certains faits et je dois bien dire que j'ai été un peu perdue pour situer correctement l'ensemble des personnages.

En somme, ces moments là étaient plutôt difficiles à suivre alors que l'histoire en elle-même est toujours aussi intéressante et prenante.

Je pense aussi que j'étais très impatiente de retrouver Hawkwood dans cette fameuse terre de l'Ouest pour savoir ce qui s'y trouvait et comment les survivants du voyage allaient s'en sortir dans un pays inconnu où tout est à faire et qui paraît très hostile.

De ce côté là de l'aventure, je n'ai pas été déçue. Même si le rythme est plus lent que sur les autres parties de l'ouvrage, j'ai été totalement happée par ce qui s'y passait et s'y cachait.

J'étais vraiment absorbée par cette atmosphère pesante et très stressante dès lors que Hawkwood, Murad, Bardolin et autres soldats décident de faire le tour de ce nouveau continent. On évolue dans ce nouveau monde en même temps qu'eux en se demandant très sincèrement et avec angoisse ce qui va nous attendre derrière ces arbres, ces forêts.

On va donc de surprise en surprise et cela rend la lecture très difficile à lâcher.

L'une des scènes qui s'y déroule d'ailleurs est si terrible qu'elle m'en a donné la chair de poule. Mais c'était exactement ce que j'attendais de cet opus. Et si certains personnages s'en sortent, ce ne sera pas sans interrogations sur la suite qui les attends là-bas. Bien sûr, le lecteur aura les mêmes questionnements et devra, pour avoir des réponses, poursuivre la série.

Si vous vous demandez pourquoi j'ai pris tant de temps avant de faire mon avis sur ce tome là, je vous répondrai tout simplement que j'ai trouvé cet opus plus lourd à suivre que le premier sur les passages se déroulant en Normannie. J'avais besoin de prendre du recul, de mettre mes idées un peu en place mais surtout de voir si j'étais déçue ou pas de la façon dont l'auteur faisait évoluer les choses.

Il y a effectivement une petite déception parce que même si je m'attendais à ce rien ne soit simple dans ces batailles pour le pouvoir en Normannie, je ne pensais pas que j'aurais droit à tant de passages qui n'en finissent pas.

De plus, du côté des personnages qui sont concernés par ces passages en Normannie, il n'y a pas vraiment de surprise. On ne peut jamais douter des uns ou des autres et se faire la réflexion que untel ou tel autre va sûrement trahir son camp. C'est tout noir ou tout blanc. Il n'y a pas de demi-mesure.

Par contre, on voit certains personnages évoluer comme par exemple Corfe qui est d'ailleurs l'un des personnages que j'aime le plus tenant son charisme mais aussi et surtout sa conception de voir les choses et d'agir. Il reste toujours très droit et honnête envers lui-même. Ce soldat n'a pas fini de nous étonner, j'en suis certaine.

Il y a également le côté un peu mystique de l'ouvrage car les lycanthropes font partie de cette série et prennent de plus en plus de place dans l'histoire. On découvre d'abord des recherches qui sont effectuées pour nous amener, là encore, à tout un tas de questionnements sur la suite des évènements en Normannie  (en dehors du problème politico-religieux) et de ce qu'il va se passer pour les humains.

En bref, ce tome 2 est intéressant dans sa globalité mais reste un peu lourd sur certains passages.

Le point le plus positif que j'y ai trouvé reste que l'action prend le dessus sur la description et ce n'est déjà pas si mal.

L'ensemble est toujours aussi complexe mais cela reste une très bonne série à découvrir.

A voir maintenant ce que donne le tome 3, Les guerriers de fer, qui attend sagement dans ma PAL des prêts que je veuille bien m'y atteler, ce qui ne devrait pas trop tarder.

lundi 21 novembre 2011

Alera

Auteur : Cayla Kluver
Editions : Le Masque
Collection : MSK (2011)
Nbre de pages : 454

Présentation de l'éditeur :
À la perspective d’épouser l’homme que son père a choisi pour lui succéder à la tête du royaume d’Hytanica, la princesse Alera a la désagréable impression qu’on lui impose un destin dont elle ne veut pas. Lorsque Narian, séduisant et mystérieux jeune homme originaire du royaume ennemi de Cokyri, arrive avec un passé obscur dont il refuse de parler, les nouveaux désirs d’Alera menacent alors de détruire le royaume. La découverte du secret de Narian va plonger Alera dans un monde terrifiant de complots, de querelles familiales et de guerres ancestrales. Alera, désemparée, ne sait plus que croire, ni à qui elle peut encore faire confiance.

Mon avis :

C'est grâce à Ellcrys qui m'a prêté ce livre que j'ai pu me plonger dans l'histoire d'Alera et je ne le regrette pas.

Je me suis immergée dans cet ouvrage avec le besoin de lire une histoire belle, facile à comprendre et à lire sans être forcément simpliste et qui me ferait rêver. Alera est tout cela à la fois.

On entre dans une ambiance moyenne-âgeuse et notre jeune héroïne, Alera, princesse du Royaume d'Hytanica et âgée de 17 ans va devoir faire face à bon nombre de décisions puisqu'elle est la prochaine reine à monter sur le trône. Elle devra donc choisir celui qui deviendra le prochain roi parmi des prétendants. Son choix sera rude car comme le dit l'adage : "Le coeur a ses raisons que la raison ignore".

A cela s'ajoute les menace d'un autre royaume et aux moeurs très différentes voire même barbares aux yeux des hytanicains.

On nous présente alors deux civilisations qui évoluent distinctement et c'est avec un personnage ambigu mais très attachant que l'on découvre les écarts entre ces deux mondes. C'est aussi à cause (ou grâce) à lui que la vie d'Alera va changer.

J'ai vraiment beaucoup aimé tous les personnages de l'ouvrage sans aucune exception. Pour moi, l'histoire n'aurait pas de sens s'ils n'évoluaient pas ensemble. Ils forment vraiment un tout homogène et très complet.

S'agissant plus précisément de notre héroïne, ses questionnements sont légitimes et on sent qu'elle souhaite faire évoluer les mentalités au sein de sa communauté. Elle est prête à beaucoup de choses pour changer la donne mais se battre contre l'ordre établi ne sera pas de tout repos et sans difficultés.

On la suit alors avec intérêt dans son combat pour vivre sa vie comme elle aimerait l'avoir, les doutes qui l'assaillent et sa destinée de future reine.

Les personnages qui l'entourent sont tout autant fabuleux et n'hésitent pas à montrer leur faiblesse ou leur force. Ils apportent beaucoup à Alera et l'ensemble offre une histoire de qualité à laquelle on accroche tellement qu'il est difficile de le lâcher.

L'écriture est comme je l'attendais : simple, fluide, efficace. On est loin de la petite histoire simplette sur laquelle on s'ennuie. L'auteur sait parfaitement mettre en exergue les sentiments des uns et des autres; l'intrigue est bien menée et tient la route.

En bref, Alera est une très bonne lecture jeunesse que je me suis régalée de découvrir mais je ne suis pas non plus surprise de cela. La collection MSK des Editions du Masque regorge vraiment de petits bijoux qu'il faut absolument découvrir et faire découvrir. En un mot : vivement la suite !

D'autres avis sur la fiche bibliomania de l'ouvrage :

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samedi 19 novembre 2011

Le moine

Auteur : Matthew G. Lewis
Lu sur Reader via Feedbooks
Nbre de page : 252
A télécharger ici

Résumé :
À l'époque de l'Inquisition, Ambrosio, prieur du couvent des Capucins à Madrid, est admiré pour sa vertu et la pureté de sa foi. Les fidèles se bousculent pour assister à ses célébrations de messes et tremblent devant ses sermons. Cet homme rigide et pur ne se sent d'amitié que pour un jeune moine, Rosario. Mais celui-ci va révéler sa véritable identité et la vie du prieur va basculer, entraînant de nombreuses victimes dans les pires infamies...

Mon avis :

Ce livre m'intriguait parce qu'il y a quelque temps de ça, Ellcrys avait tenté de le lire mais n'avait pas accroché à l'histoire. Cela m'avait interpelée parce qu'au vu du résumé cela semblait une lecture intéressante et tout à fait dans le genre qu'elle aimait. L'ayant moi-même dans mon Reader, on a décidé de lui donner une seconde chance et de faire une lecture commune (à laquelle se joindra Eiluned pour notre plus grand plaisir) pour voir si, au final, il y avait un intérêt quelconque à le lire. C'est aujourd'hui chose faite et même si ce n'est pas un coup de coeur pour moi, Le Moine est une lecture à découvrir tant le personnage d'Ambrosio est fascinant.

Ayant donc lu cet ouvrage il y a maintenant près d'un mois, je n'en parlerai pas dans le détail. J'en garde un bon souvenir parce que l'écriture "classique" m'a plu d'emblée. J'avais l'impression par moment de lire même du Zévaco notamment lorsque l'on parle de l'Amour. C'est fluide, poétique et terriblement envoûtant et beau.

Bien sûr, le côté sombre de l'ouvrage n'est pas pour déplaire, bien au contraire, et malgré tous les agissements de ce moine, je n'ai pas ressenti d'antipathie à son égard ou même de dégoût.

Ses interrogations sont tellement profondes et sa volonté si faible que finalement on sent que ce personnage finira par se perdre lui-même. C'est inéluctable et prévisible même si quelque part on s'y refuse.

Malgré tout, c'est une lecture qui se laisse découvrir aisément pour peu que l'on parvienne à passer les premiers chapitres qui sont un peu longs, je l'avoue. Mais il faut bien que l'histoire se mette en place et une fois bien ancré dans l'ouvrage ce n'est qu'un pur plaisir.

N'hésitez donc pas à le découvrir si vous ne l'avez pas encore fait parce qu'il devient intéressant dès lors que le côté fantastique apparaît. Et honnêtement, je me suis demandée comment tout cela allait finir et j'ai ressenti quelques angoisses sur certains passages qui sont quand même terrifiants à imaginer puisque la sorcellerie y a une part importante.

Histoires d'amour tragiques et ensorcellement, voire même davantage mais je ne dévoilerai pas ici, tout est présent pour satisfaire le lecteur adepte de ce genre dans un style limpide et effrayant que les écrivains d'antan savais user avec magnificence. Point de descriptions sanglantes et hyper descriptives pour vous faire frissonner. Seule l'écriture élégante avec des mots bien choisis vous donneront le stress approprié à l'histoire.

En bref, cette lecture fût une très belle découverte pour moi.

Allons voir maintenant les avis de mes acolytes pour cette lecture, Ellcrys et Eiluned.

jeudi 17 novembre 2011

Apocalypsis (T1)

Titre : Cavalier blanc : Alice
Auteur : Eli Esseriam
Editions : Matagot (2011)
Nbre de pages : 238

Présentation de l'éditeur :
La fin du monde est proche. Ils sont quatre jeunes de 17 ans : Alice, Edo, Maximilian et Elias. Ils sont les Cavaliers de l'Apocalypse. Ils n'épargneront que 144 000 âmes. En ferez-vous partie ?

Mon avis :
Avant toute chose, je souhaite remercier les Editions Nouvel Angle/Matagot pour l'envoi de cet ouvrage même si je dois bien admettre que lors de ma lecture, il m'a procuré plusieurs froncements de sourcils et soupirs parce qu'il est loin de m'avoir apporté le plaisir que j'en attendais.

Je m'explique.

Après avoir lu quelques avis divergents sur la Toile mais surtout parce que la quatrième de couverture m'avait interpelée avec les termes "Cavaliers de l'Apocalypse", j'ai voulu le tenter et me faire ma propre opinion dessus en espérant qu'il soit à la hauteur de mes attentes.

Je prévoyais une lecture facile, fluide où l'on brosserait le portrait de ce fameux Cavalier Blanc avec de l'action du début à la fin.

Force est de constater que s'il y a effectivement quelques scènes de sang et non pas à proprement parler d'action, elles ne m'ont pas apporté l'adrénaline suffisante pour dire que j'en avais le souffle coupé.

Par contre, effectivement, ce livre dresse bien le portrait en long, en large et en travers de ce Cavalier Blanc qu'est Alice. Mais cela ne m'a pas plu non plus. Je sais je suis très chiante sur certaines lectures et j'ai moi-même parfois du mal à me comprendre.

En fait, là où j'avais cru qu'on partait dans un monde directement apocalyptique où tout n'est que chaos et guerre incessante, nous sommes tout simplement dans un ouvrage où l'on va nous présenter un des quatre Cavaliers et du Don qu'il enfin elle possède et qu'elle va devoir apprendre à maîtriser.

J'ai trouvé que c'était intéressant puisque l'auteur ne dévoile que par bribes le personnage d'Alice en fonction de ce qu'elle découvre mais que c'était aussi trop long.

De plus, j'ai eu beaucoup de mal avec ledit personnage principal que j'ai trouvé (et ce n'est que mon avis personnel) nombriliste au possible. C'est la plus belle, la plus intelligente et les étudiants qui l'entourent ne valent pas la peine qu'elle s'y intéresse.

En gros, c'est le genre de personnage que je déteste surtout quand il s'agit du "héros". D'ailleurs, Alice ne s'en cache pas puisqu'elle le dit elle-même : elle est "asociale, farouche et mysanthrope. Atrabilaire mais pas amoureuse" (p. 168).

Du coup, plus j'avançais dans l'ouvrage et moins j'avais l'envie de savoir ce qui allait arriver.

Ajouter à cela, du côté de l'écriture et même si ça se lit facilement, j'avoue que certains termes utilisés par l'auteur étaient inadaptés dans le sens où nous sommes sensés être dans un roman dit jeunesse. D'ailleurs, sur un certain site en ligne, on le conseille pour des enfants de 9 ans !

Je ne sais pas vous mais je doute qu'un enfant de cet âge puisse comprendre les termes : "atrabilaire", "autolyse", "phlébotomie" et autre "paroxystique" à moins d'avoir des parents qui ont des connaissances médicales pour certains et un dico pour les autres.

Je ne suis pas spécialement ignare et j'ai parfaitement saisi ce que souhaiter indiquer l'auteur mais je ne trouve pas ce genre de vocabulaire adapté pour cette tranche d'âge. D'ailleurs, qui peut me confirmer arrêter sa lecture pour aller voir dans son dictionnaire la signification d'un terme sur lequel il bloque.

D'ailleurs, pour savoir si c'était moi qui bloquais bêtement ou pas, j'ai lu un extrait choisi à ma fille de 13 ans qui lit vraiment de tout et je vous avoue qu'elle a fait les yeux ronds à la fin de l'extrait en me disant : "bon ben je verrai si je le tente ou pas..."

Donc, oui je suis déçue surtout pour deux raisons :
- d'abord parce qu'il ne présente qu'un seul Cavalier et qu'on se demande ce qu'est cette apocalypse. Rien n'est mis en avant. C'est le flou le plus complet. Je n'ai compris comment était composée cette série qu'une fois avoir lu la jaquette de présentation qui n'apparaît nullement sur la 4ème de couverture et qui indique ceci : "Apocalypsis est un cycle de 5 tomes.. Les quatre premiers tomes sont écrits à la première personne et présentent chacun l'un des quatre cavaliers de l'apocalypse. Ils peuvent être lus indépendamment. Le cinquième tome clôt le cycle avec la rencontre des quatre héros et la narration des évènements qui conduisent à l'apocalypse."
- ensuite l'écriture n'est pas adaptée à l'âge auquel apparemment il est destiné d'autant qu'en dehors de ça une scène est particulièrement violente.

Honnêtement, si j'avais su que le cycle était organisé de cette manière, je ne m'y serai pas lancée dedans. Je trouve tout ça trop long pour voir finalement l'action venir uniquement sur un ultime tome.

Malgré tout le thème est intéressant et les idées sont là mais, pour moi, ils ne sont pas exploités comme l'aurais pensé et ça me fait tiquer. Dommage !

D'autres avis sur la fiche bibliomania de l'ouvrage :

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mercredi 16 novembre 2011

Divergent

Auteur : Veronica Roth
Editions : Nathan (2011)
Nbre de pages : 435

Présentation de l'éditeur :
Dans un monde post-apocalyptique, la société est divisée en 5 factions. A16 ans, Béatrice issue de la faction des Altruistes doit choisir sa nouvelle appartenance, pour la vie ! Cas rarissime, ses tests d'évaluation lui donnent le choix : elle est divergente... Elle doit cacher ce secret, susceptible de la mettre en danger de mort...

Mon avis :

Si j'avoue qu'au départ je n'étais pas attirée par la lecture de ce livre parce qu'on n'en parlait trop, je dois bien admettre, qu'au final, il se lit très bien et d'une traite si vous en avez le temps.

Comme tout livre de dystopie, on se trouve dans un monde post-apocalyptique où ici la Société est divisée en cinq factions : les Altruistes, les Audacieux, les Sincères, les Erudits et les Fraternels.

Tout a été organisé de telle sorte que tout se passe bien, que la paix règne et que les rapports entre chaque faction soient cordiaux.

A l'âge de seize ans, les jeunes doivent choisir leur faction mais pour ce faire et afin de les aiguiller ou de voir confirmer leur choix, ils doivent subir des épreuves.

Béatrice (ou Tris) est une adolescente Altruiste et même si elle aime sa famille et la faction dans laquelle elle a grandi, son caractère plus farouche, plus curieux va indubitablement la pousser à se poser tout un tas de questions.

Et alors que chacun pensait qu'elle choisirait sa propre faction lors du fameux Choix, la voilà qui prend la décision d'aller chez les Audacieux.

A partir de là, sa vie va être totalement chamboulée et elle se rendra compte que l'existence est loin d'être un long fleuve tranquille.

Et c'est vraiment à ce moment là que je n'ai plus lâché le bouquin.

Le début est certes intéressant puisqu'on nous explique les différences entre les factions et comment la paix dans une telle Société est possible. Mais dès lors que Tris entre dans sa nouvelle faction, cela devient encore plus accrocheur voire même totalement addictif.

On suit sa formation, ses questionnements, ses doutes, ses rapprochements avec certains de ses camarades.

C'est une personne réfléchie qui n'hésite pas à aller au bout de ses limites.

Elle fera vraiment tout pour être acceptée comme une Audacieuse.

Je dois bien avouer que certaines scènes ont été difficile à lire par la violence qui s'en dégage et il me tardait d'avancer dans l'ouvrage. Cela dit, cela colle parfaitement avec l'histoire mise en place et ce que cela engendre. D'autant que cette violence a un but au bout du compte.

J'ai donc été totalement happée par cette lecture au style fluide mais incisif.

L'auteur ne laisse aucun répit au lecteur si ce n'est à quelques moments ici ou là, où la pression baisse d'un cran en attendant de remonter sans qu'on s'y attende.

Divergent, même s'il n'est pas un coup de coeur pour moi, reste une très bonne découverte et sans être totalement pressée pour connaître la suite, je la lirai avec attention et intérêt.

Je remercie grandement les Editions Nathan pour cet envoi surprise qui finalement m'a beaucoup plu.