jeudi 30 décembre 2010

Challenge "Une année en Russie"

Je sais, je m'étais dit "pas ou peu de challenge en 2011 !". Mais en faisant un tour sur le blog de Pimpi, j'ai pu m'apercevoir qu'elle reconduisait le Challenge de cette année "Une année en Russie". N'ayant pas pu le faire en 2010, je profite du peu de challenges dans lesquels je me lance en 2011 pour m'y inscrire.

Si vous êtes intéressé, c'est par ici que ça se passe.
Et je vous mets le récapitulatif du défi .
Il n'y a rien de contraignant puisqu'il n'y a pas de minimum ni de maximum. Le défi part à compter du 1er janvier jusqu'au 31 décembre 2011.
Alors ? Vous vous laissez tenter ?

mardi 28 décembre 2010

Magie de pacotille

Auteur : Kelley Armstrong
Editions : Milady (2010)
Nbre de pages : 535

Présentation de l'éditeur :
Paige Winterbourne est une sorcière, mais ça ne se voit pas : elle ne remue pas le nez quand elle jette des sorts, par exemple. C’est une jeune femme normale de vingt-trois ans, qui travaille trop, s’inquiète de son poids, et se demande quand elle va se trouver un mec bien. À ceci près qu’elle a adopté une adolescente, Savannah… dont la mère pratiquait la magie noire, et qui est poursuivie par une démone et une Cabale de mages très puissants ! Mais à part ça, Paige mène une vie tout à fait ordinaire. Du moins, jusqu’à ce que ses voisins découvrent sa vraie nature et que l’enfer se déchaîne… 

Mon avis :
Voici le 3ème volet de la série "Femmes de l'Autremonde" et encore une fois, je me suis régalée.

Ici, point de loup-garou. La Meute est mise de côté au profit des sorcières et des mages.

L'auteur va s'intéresser à Paige et Savannah dont nous avons fait connaissance dans le tome précédent (mon avis ici).

J'ai vraiment beaucoup aimé la façon dont Kelley Armstrong nous présente ce nouveau "monde". A travers un problème de taille que Paige va devoir résoudre, on va faire la connaissance des Cabales, des mages, des nécromanciens et voir comment ces communautés s'organisent entre elles.

L'action est présente du début à la fin; Paige est une femme que l'on apprend à connaître, tout comme Savannah, et les pouvoirs de l'une et de l'autre vont être mis à rude épreuve.

Du coup, on ne s'ennuie pas un seul instant; les pages filent à vitesse prodigieuse car chaque fin de chapitre pousse à lire le suivant.

On voit apparaître, bien sûr, de nouveaux personnages, des bons comme des méchants, des retournements de situation laissent béat et on en redemande.

J'ai lu cet ouvrage en quelques jours seulement et j'avoue m'être laissée emporter par toute cette magie qui se dégage du livre.

Kelley Armstrong écrit toujours aussi efficacement pour accrocher son lecteur; Paige est un personnage attachant sur beaucoup de points et Savannah est loin d'être une sorcière "de pacotille", tant par ses capacités à lancer des sorts (ce qui amènera bien des surprises) que par les révélations de sa conception.

En bref, j'ai hâte de me mettre au tome 4, "Magie d'entreprise", pour les retrouver et voir comment tout ça va évoluer.

jeudi 23 décembre 2010

Le vent t'emportera

Auteur : Jean-Marc Souvira
Editions : Fleuve Noir (2010)
Nbre de pages : 427

Présentation de l'éditeur :
Août 2003. Le cauchemar recommence. Trois femmes retrouvées à leur domicile parisien, entravées, le visage lacéré à coups de miroirs brisés. Sur leurs corps nus, un morceau de papier reprenant une phrase de l'Écclésiaste. Trois meurtres en tout point identiques à une autre série remontant à quelques mois. Mais dont l'auteur a déjà été arrêté…Erreur judiciaire, mimétisme, complot ? Dans la touffeur de la canicule d'août 2003, les pistes s'ouvrent et se referment. Un élément, quelque part, a forcément échappé aux policiers. Une évidence juste là, sous leurs yeux, de l'autre côté du miroir…

Mon avis :
 
Le prologue m’avait convaincue que je passerai un excellente moment de lecture avec ce thriller : stressant, énigmatique dans seulement 2 pages. On fait la connaissance de "l’homme", celui qui commettra les meurtres… en 2002.

Et puis nous basculons en août 2003. Un an plus tard. Et nous suivons, à nouveau, "l’homme".

Nous faisons le rapprochement avec le prologue; on apprend beaucoup de choses sur lui : il est méticuleux, fait du sport, aime la propreté, ne supporte pas de serrer les mains… Il est étrange. Il n’aime pas les miroirs… Mais s’agit-il du même homme ?

Honnêtement, j’ai mis un peu de temps avant de me rendre compte de l’erreur que je commettais. Heureusement qu’en avançant dans le livre, j’ai pu la corriger.

Du coup, je me suis posée tout un tas de questions sur cet homme : qui pouvait-il être ? S’agissait-il de la même personne que dans le prologue ? d’un policier ? d’un pompier intervenu sur les lieux des crimes ? … Difficile de ne pas s’interroger ici. C’est totalement impossible. D’autant que l’auteur fait intervenir un nouvel enquêteur totalement décalé vis-à-vis de ses coéquipiers. On se dit que c’est lui le coupable et puis on se ravise. On ne sait pas trop comment se positionner.

En bref, un très bon policier du côté des personnages.

Malgré tout, j’ai trouvé certains passages trop longs, peu intéressants et trop portés sur le côté explicatifs du système policier. Il faut savoir que l’auteur est commissaire divisionnaire et il nous fait réellement pénétrer dans le monde de l’enquête avec leur jargon et explications qui par moment ne sont pas vraiment utiles (par exemple, ce que signifie la géolocalisation d’un téléphone portable. Personnellement, je sais ce que cela veut dire et je n’ai pas besoin que l’on remplisse un livre avec une explication dessus).

En bref, des passages très intéressants, d’autres beaucoup moins et qui rendent l’ouvrage un peu long. Mais le style est accrocheur ; on s’efforce de rechercher soi-même le coupable et la difficulté d’avancement dans l’enquête rend perplexe. On se demande si les policiers vont finir par attraper cet homme et comprendre ce qui le pousse à tuer ainsi. La révélation est intéressante même si je m’en suis doutée passé la bonne moitié du livre.

mardi 21 décembre 2010

Challenge Agatha Christie

Depuis quelque temps, j'évite de m'inscrire aux challenges qui fleurissent sur la blogosphère par manque de temps pour les prochains mois plus que par manque d'envie. Malgré tout, celui que George propose m'attire beaucoup. D'abord parce qu'il n'y a pas de limite de temps et ça c'est un point plus que positif pour moi et parce que ça fait très très longtemps que je n'ai pas lu cet auteur. Du coup, à force de voir des avis sur ses ouvrages, ça me donne envie de me lancer.

Je ne sais pas du tout quels titres je lirai ni ce que je visionnerai. Cela se fera au feeling. et en fonction de ce que ma médiathèque possède. Mais j'espère retrouver mon engouement pour les fameuses enquêtes d'Hercule Poirot ou bien de Miss Marple. Si vous souhaitez participer aussi à ce challenge, les inscriptions se font ICI.

lundi 20 décembre 2010

La détective de Noël

Auteur : Anne Perry
Editions : 10/18 Grands Détectives (2007)
Nbre de pages : 167

Présentation de l'éditeur :
Pour Mariah Ellison, la grand-mère acariâtre et austère de Charlotte Pitt, ces fêtes de Noël s'annoncent comme un véritable cauchemar ! Être exilée contre son gré chez son ancienne belle-fille, au bord de la Manche, avait déjà mis ses nerfs à rude épreuve, la voilà maintenant obligée de supporter l'arrivée d'une invitée de dernière minute, Maude Barrington. Cette aventurière a passé sa vie à parcourir le monde et, selon Mariah, l'existence même de cette personne est une insulte aux convenances victoriennes. Mais elle ne pourra s'empêcher d'être touchée par sa joie de vivre. Lorsqu'elle découvre un matin son corps sans vie, son sang ne fait qu'un tour. Le médecin conclut à une mort naturelle, mais, pour Mariah Ellison, cela ne fait aucun doute, Maude a été empoisonnée. Dans le plus grand secret, elle décide d'enquêter sur-le-champ et se rend dans la famille de la victime... 

Mon avis :

C'est le 2ème livre d'Anne Perry que je lis et même si la lecture est rapide, on est transporté par le style fluide de l'auteur et l'ambiance victorienne qui s'en dégage.

Ici, pas de force de l'ordre pour diriger l'enquête. Celle-ci est menée par une grand-mère qui, malgré ses airs désagréables et hautains, n'en demeure pas moins honnête et droite.

Le décès de Maude Barrington, cousine de son gendre, dans la maison de ce dernier, la laisse perplexe et son intuition lui dicte d'aller au bout de ses recherches.

On suit alors la vieille dame dans ses interrogations et interrogatoires qui apportent un sourire au lecteur par le manque de tact qu'elle manifeste parfois et dont d'ailleurs elle se fait elle-même la réflexion. Malgré tout, elle parvient à des résultats et c'est bien l'essentiel.

J'ai beaucoup aimé m'envelopper dans cette ambiance feutrée de l'époque et le fait que cela se passe à Noël rajoute de l'intérêt à l'ouvrage.

Dans cet opus, la condition féminine a évolué et à travers cette grand-mère qui n'est pas toujours d'accord avec cette évolution et les libertés que prennent les femmes, on voit deux générations s'affronter.

Du coup, on est entraîné dans cette histoire et cette enquête officieuse; les pages se tournent très vites et ça se termine beaucoup trop vite. Mais ça détend; on passe un très bon moment et ça fait du bien.

En bref, c'est un ouvrage que je vous recommande fortement.

vendredi 17 décembre 2010

Laisse moi entrer

Auteur : John Ajvide Lindqvist
Editions : Télémaque (2010)
Nbre de pages : 547

Présentation de l'éditeur :
Oskar a 12 ans, il vit seul avec sa mère au coeur d'une banlieue glacée de Stockholm. Il est martyrisé par trois adolescents de son collège. Eli a emménagé un soir dans l'appartement voisin. Un homme l'accompagnait. Elle sort le soir, semble ne craindre ni le froid ni la neige et exhale une odeur douceâtre et indéfinissable. Une magnifique et sanglante histoire d'amour et d'amitié entre deux êtres désespérément seuls et différents.

Mon avis :

Ce livre m'a été transmis par les Editions France Loisirs dans le cadre du Top Lecteur et lorsque je me suis rendue compte que cela parlait de vampire, j'ai fait la grimace. Je ne suis pas fan de bit-lit et j'appréhendais ce que j'allais trouver dedans. Pourtant, force est de constater qu'avec Laisse-moi entrer je me suis laissée emporter tant par l’histoire que le style de l’auteur.

Je vous avouerai néanmoins que le début a été difficile : je trouvais le rythme lent, l'auteur prend son temps pour tout mettre en place et à cela s'ajoute le fait que l'histoire se situe dans une communauté plutôt pauvre et où drogue, alcool et violence sont omniprésents. En bref, ce n’était pas vraiment le genre de livre que j’avais envie en ce moment.

Cela dit, arrivée vers la moitié de la 2ème partie du livre (il y en a cinq en tout et un épilogue), j’ai été incapable de le fermer pour vaquer à d’autres occupations. J’ai été totalement happée par la narration et j’avais envie de savoir ce qui allait se passer (tant pour Eli que pour Oskar).

Certaines scènes sont dignes d’un excellent film d’horreur et j’ai eu quelques moments d’écoeurement. Mais c’est justement ce qui m’a fait m’accrocher à cet ouvrage.

Les vampires ne sont pas mon fort et pourtant je me suis totalement attachée à Eli. Le personnage est mystérieux et stressant et en même temps on ne peut que ressentir de l’empathie pour elle (lui ?) On ne sait pas vraiment ce qu’il/elle est, même si à travers Oskar, on apprend ce qui lui est arrivé.

Oskar, dès le départ, est un adolescent que l’on a envie de protéger et surtout d’aider tenant les agressions dont il fait l’objet par 3 de ses « camarades » de classe. C’est un enfant de divorcés, dont le père est alcoolique et dont la mère ne se rend pas compte des problèmes qu’il a.

C’est à Eli qu’il se confie et c’est à Oskar qu’Eli délivre son secret.

Ils sont liés et petit à petit refusent d’être séparés quoi qu’il en coûte.

C’est une très belle histoire d’une amitié, différente mais sincère.

Même si le début a été un peu laborieux pour moi, je dois avouer que je me suis laissée prendre au piège par l’auteur et ses personnages si étonnants.

Nous sommes loin du cliché vampirique et trio amoureux d’autres séries qui font fureur en ce moment et c’est ce qui m’a le plus intéressée. L’écriture est à la hauteur de l’histoire et dans le même acabit : stressante, macabre par moment, mais terriblement adaptée à la vie difficile des uns et des autres.

Un film a été d'ailleurs adapté au cinéma et sorti dans les salles le 6 octobre dernier et le dvd doit paraître en février 2011. Je sais par avance que je ne visionnerai pas du tout ce film car comme l'a fait tout justement remarqué ma fille hier soir (après qu'on ait visionné la bande annonce du film) : "c'est une chose de lire et de s'imaginer et cela en est une autre de voir !"

La froussarde que je suis ne perdra pas son temps à sursauter sur son canapé ou se cacher derrière ses mains pour regarder un film qui ne la fera pas dormir pendant plusieurs nuits. J'ai besoin de dormir ! Malgré tout, je vous mets bien volontiers cette bande annonce parce que je la trouve à la hauteur de l'ouvrage et je pense que pour les fanas du genre tant le livre que le film devraient plaire.

En bref, je vous souhaite une très bonne lecture et une bonne séance dvd !



Le site officiel c'est ICI.

jeudi 16 décembre 2010

Mort d'encre (T3)

Auteur : Cornelia Funke
Editions : Gallimard Jeunesse (2010)
Nbre de pages : 761

Présentation de l'éditeur :
Le monde d'encre est plus violent que jamais et Meggie et ses parents sont menacés par le tyran Tête de Vipère. Farid, lui, cherche à faire revenir à la vie le cracheur de feu Doigt de Poussière. Orphée lui a promis d'écrire les mots qui le ressusciteront, mais la Mort exige bien des sacrifices pour exaucer les souhaits des humains et les mots peuvent être trompeurs.

Mon avis :

Me voilà désormais bien triste puisque j'ai achevé cette superbe trilogie de Cornelia Funke qui, je dois bien l'avouer, m'a fait passer de très très bons moments.

Je quitte à regret des personnages exceptionnels (Mo, Resa, Meggie mais surtout Doigt de Poussière) qui m'ont définitivement marquée par leur courage, leur amour des mots et des livres mais qui m'ont raconté une histoire haut en couleur que je ne suis pas prête d'oublier.

Dans ce dernier tome, l'histoire est de plus en plus sombre et oppressante. Je suis passée par toute une catégorie d'émotions : angoisse, haine, espoir; mais j'avais surtout envie que ce livre ne se termine jamais.

Au fur et à mesure que l'on progresse, les personnages changent de plus en plus. C'est comme si de personnages venant de la "réalité" (ceux qui ont lu le 1er tome comprendront), ils se transformaient en personnages fictifs. J'ai adoré ce jeu de l'auteur (même si c'est assez compliqué de l'expliquer correctement). Il faudra que vous lisiez la trilogie pour comprendre ce que je veux dire.

Les mots, dans ce dernier opus, ne sont pas anodins pour nos compagnons et la mort est omniprésente et même représentée par les Femmes blanches. C'est troublant, c'est stressant et en même temps on ressent une certaine sérénité s'installer quand elles arrivent.

Tout ici est bluffant : les décors, les histoires, la narration, les personnages.

On ne peut se fier à personne et en même temps il faut bien que tout ce qui se produit s'arrête un jour.

La fin est surprenante et je ne m'y attendais pas. Un brin de déception parce que je m'attendais à autre chose. Mais attention, je ne dis absolument pas qu'il ne faut pas lire cette trilogie. Vous passeriez à côté d'ouvrages excellents tant pour la jeunesse que pour les adultes.

Les personnages évoluent sensiblement et si, par exemple, Mo m'agaçait un peu dans les deux premiers ouvrages, je l'ai particulièrement aimé dans cet opus. J'ai vraiment adoré le rôle qu'il joue ici.

Il y aurait beaucoup à dire mais je n'ai pas envie de spolier et de vous dévoiler certaines choses alors que j'en ai terriblement envie.

Je ne peux que vous conseiller, haut la main, de vous plonger rapidement et sans aucune retenue dans cette trilogie qui est la meilleure que j'ai lu depuis le début de l'année.

J'hésite même à dire que c'est un coup de coeur parce que ce tome 3 est somme toute le meilleur mais quelques petits bémols ne me font pas le considérer comme tel.

Une chose est sûre, si vous voulez faire plaisir à Noël (c'est dans 10 jours, ne l'oubliez pas!), n'hésitez pas à faire le pas et à offrir cette merveille à toute personne qui aime les livres, les belles histoires et qui veut s'évader loin, très loin de la réalité et où les mots jouent avec nous. C'est un vrai délice et je "pleure" d'être, malheureusement, arrivée au bout de cette magnifique série.

D'autres avis : Le MammouthClairdelune, Pauline (avis sur la trilogie).

lundi 13 décembre 2010

Dans mon village, il y a belle Lurette...

Auteur : Fred Pellerin
Editions : Planète rebelle (2005)
Nbre de pages : 140

Quatrième de couverture :
Dans mon village, il y a belle Lurette... c'est une suite de légendes mystérieuses, autant chargées d'amour que d'humour, qui sont venues à moi par la bouche de ma grand-mère. Plongeant dans le passé de mon village, ces histoires redonnent de la couleur aux blancs de mémoire, redonnent vie aux morts, et font reluire la belle Lurette, cette fille à la peau d'or dont on a tous entendu parler. Servies en petites tranches minces, avec quelques beurrées de vieilles parlures, les contes de mon aïeule se prennent comment des souvenirs trop beaux pour ne pas être vrais.

Mon avis :

Ce livre est le dernier que j'ai choisi pour terminer mon défi québébois. Au départ, je croyais que l'expression "il y a belle lurette..." avait sa signification première, "il y a longtemps..." Mais j'ai compris que ce n'était pas le cas ici (en tout cas, pas totalement).

En effet, Fred Pellerin nous raconte des histoires de son village que sa grand-mère lui contait et qui se passaient il y a longtemps mais chose excellente "Lurette" est aussi un personnage à part entière. Et là, le titre prend une tout autre dimension.

Non seulement on s'évade dans un village perdu où il se passe des tas de choses étranges mais la vie de Lurette reste aussi exceptionnelle.

J'ai du mal à exprimer ce que je veux vous faire comprendre sans trop en dire. Et si je commence par le début, à savoir comment est née Lurette, cela va tout gâcher.

Je dirai donc qu'il faut découvrir ce joli petit livre qui vous fera retrouver votre âme d'enfant parce que les contes qui s'y cachent font réellement rêver.

On lit avec intérêt, avidité et beaucoup de curiosité ces 140 pages sans avoir le moindre ennui.

On rencontre un forgeron, un fou, un "alluneur", une sorcière et même "le Yable" (entendez par là le Diable).

L'ouvrage est écrit en québécois et même si c'est surprenant (surtout dans la compréhension de certaines expressions qui se rapprochent, heureusement pour moi, de l'argot français), je me suis régalée.

L'auteur n'hésite pas à jongler et jouer avec les mots; c'est un pur délice. Voyez plutôt :
  • "Notre territoire comptait si peu d'occupants, qu'on l'appelait encore la mini-cipalité" (p. 12)
  • "Tout ce qui demeure, dans la poussière du souvenir délavé par l'orage, c'est un ramassis de suppositions et d'histoires : de suppose-histoires pour soulager notre incertitude" (p. 14)
  • "C'est des clandailles à la mente. Pas à la menthe qui goûte la menthe, mais à la mente qui goûte la menterie" (p. 48).
Et de ce style là, il y en a tout au long du livre. On garde alors indubitablement le sourire aux lèvres en attendant le prochain jeu de mots, tout en restant sérieux par certains passages tragiques.

Le livre est en plus accompagné d'un CD audio que j'ai voulu écouter en me disant que ça prolongerait mon plaisir de cette lecture. Autant vous dire qu'il m'a été impossible de l'écouter dans son entier. Autant je suis arrivée à "comprendre" les expressions québécoises écrites dans l'ouvrage, autant l'écouter était une autre affaire. Ca parle vite (trop vite même) et j'étais complètement perdue. Je ferai un nouvel essai bientôt pour habituer mes petites oreilles à l'accent mélodieux des québécois.

Une chose est sûre cependant, je relirai avec plaisir ces contes qui m'ont transportée le temps de ma lecture et forcément je vous le recommande. En cette période de Noël, ce serait un très beau cadeau à faire !

D'autres avis : GeRo, Kikine.  

vendredi 10 décembre 2010

Percy Jackson : La mer des monstres (T2)

Auteur : Rick Riordan
Editions : Albin Michel Wiz (2008)
Nbre de pages : 313

Présentation de l'éditeur :
Lorsqu'une simple partie de foot se change en bataille contre un gang de cannibales géants, Percy le demi-dieu a un terrible pressentiment. Comme le lui annonçaient ses étranges cauchemars, les frontières magiques qui protègent la Colonie des Sang-Mêlés sont empoisonnées. Pour sauver leur domaine, Percy et ses amis devront parcourir la mer des Monstres, qui porte bien son nom.

Mon avis :

Ce fût avec un agréable plaisir que j'ai retrouvé Percy, Annabeth et Grover dans ce tome qui ne lésine pas dans l'action.

En effet, plus besoin de perdre du temps pour présenter les personnages, si ce n'est quelques nouveaux qui apparaissent par-ci par-là comme par exemple des lestrygons qui sont des géants cannibales vivant dans le Grand Nord et avec qui Percy aura de quoi faire, ou encore, Tyson, personnage qui prendra de l'importance notamment parce qu'il a un rôle bien particulier à tenir vis-à-vis de Percy. J'ai été bluffée lorsque la révélation a été faite et cela m'a encore plus donné l'envie de le protéger.

C'est un tome où nous ne nous ennuyons pas puisque l'action est réellement présente à chaque chapitre.

Des liens se nouent entre les uns et les autres; on suit Percy et Annabeth dans une nouvelle quête et pourtant j'ai été quand même un peu déçue par le déroulement de l'histoire notamment parce que l'auteur s'est beaucoup inspiré de l'histoire d'Ulysse. Je voyais ce personnage plus facilement que celui de Percy.

Rick Riordan a, par exemple, repris le mythe des sirènes qui font tout pour attirer Ulysse. Ici, cela se produira avec Percy et Annabeth. Ca m'a fait un peu tiquer puisque c'est du déjà vu. J'aurais aimé qu'il utilise cette partie de l'histoire d'une façon différente.

Malgré ce petit bémol, j'ai été prise dans l'histoire et une fois passé certains passages trop prévisibles j'ai poursuivi avec curiosité cette lecture quand même bien sympathique.

L'écriture reste la même que dans le premier tome : simple sans être trop simpliste, accrocheuse et totalement déstressante et prenante.

Les personnages, eux, restent tels qu'on les connaît et c'est toujours avec intérêt qu'on les suit dans cette nouvelle aventure.

En bref, un ouvrage parfaitement adapté à ma situation actuelle puisque j'ai besoin de lecture qui me fasse rêver et m'évader sans prise de tête. Il me tarde maintenant de découvrir le tome 3, Le sort du Titan, tenant les nouvelles difficultés dont Percy a dû faire face ici et qui sont loin d'être réglées pour la suite.

mardi 7 décembre 2010

La mystérieuse affaire d'Echo Falls

Auteur : Peter Abrahams
Editions : Albin Michel Wiz (2009)
Nbre de pages : 346

Présentation de l'éditeur :
Ingrid, lycéenne, footballeuse et actrice, a une vie bien remplie. Cela ne l'empêche pas, comme son idole et modèle Sherlock Holmes, de repérer les bizarreries. Et les bizarreries, en ce moment, ce n'est pas ça qui manque. Son frère se montre étrangement agressif. Une inconnue est soudain engagée à la place de son père. Une ancienne amie la questionne brusquement sur la ferme de son grand-père. Dans une petite ville comme Echo Falls, ces faits sont liés, c'est évident ! se dit Ingrid. Sans le savoir, elle vient ce mettre les pieds dans un véritable traquenard...

Mon avis :
Après avoir lu L'étrange cas de l'assassinat de Katie la Fêlée du même auteur, j'ai eu envie de retrouver rapidement Ingrid et sa façon bien particulière de résoudre les énigmes qui se posent dans sa petite bourgade d'Echo Falls.

Pourtant ce n'était pas gagné parce que j'ai eu du mal à accrocher au départ.

Même si Ingrid est vive, efficace, terriblement attachante, énervante aussi, l'auteur lui prend son temps pour mettre en place son histoire et le début me rappelait un peu trop le précédent ouvrage. Il utilise la même structure et présente les personnages les uns après les autres. Du coup, je me suis dit qu'il ne s'agissait pas vraiment de suite et que chaque ouvrage pouvait être lu indépendamment.

En gros, j'étais déçue d'autant que l'intrigue est vite amenée et l'on sait rapidement de quel sujet va traiter cette enquête (même si la fin garde une part de mystère).

Heureusement, Ingrid est quand même imprévisible et grâce à ses coups de tête on passe un super moment avec elle.

Elle se prend totalement pour la nouvelle Sherlock Holmes; elle réfléchit comme lui; elle essaie même de se mettre à sa place pour trouver LA solution au problème.

Bon, la plupart du temps, les problèmes s'accumulent et elle se retrouve dans une mouise pas possible mais c'est aussi là le charme de cette adolescente.

On se dit à bien des égards "mais où va-t-elle ?", "qu'est-ce qu'elle va encore nous sortir comme bêtise ?" et c'est sans compter sur ses réflexions de détective...

Et puis, il y a les liens qui se créent; les tensions qui sont palpables; l'attachement à ce "Papy" si particulier mais si proche de sa petite-fille qu'ils sont trop trop beaux tous les deux. Ils se comprennent et se soutiennent dans leur combat respectif.

Peter Abrahams réussit encore parfaitement à nous plonger dans le monde de la vie des adolescents et à se mettre à leur place avec une écriture extraordinaire. Je le conseille fortement à nos jeunes qui pourront se mettre parfaitement à la place d'Ingrid et s'imaginer résoudre les affaires d'Echo Falls.

En gros, j'espère vraiment retrouver Ingrid dans une prochaine aventure !

lundi 6 décembre 2010

Les enfants de la Terre (T1)

Titre : Le clan de l'ours des cavernes
Auteur : Jean M. Auel
Editions : Pocket (2002)
Nbre de pages : 537

Présentation de l'éditeur :
Il y a 35 000 ans, une longue période glaciaire s'achève et la Terre commence à se réchauffer.
Lentement, durant des millénaires, l'homme s'est peu à peu dégagé de la bête et il apparaît à peu près tel qu'il est aujourd'hui. Il connaît l'outil, le feu, le vêtement. Il fabrique des armes pour chasser, aménage des grottes pour s'abriter. Dans le chaos de la nature, il est parvenu à créer un peu d'harmonie. En ces premiers temps du monde, Ayla, une fillette de cinq ans, échappe à un tremblement de terre et se sort des griffes d'un lion pour se réfugier auprès d'un clan étranger. On l'adopte. Très vite, les gestes et les paroles d'Ayla suscitent l'étonnement et l'inquiétude.

Mon avis :

Ce premier tome met en place l'histoire d'Ayla, femme de Cro-Magnon, qui va rencontrer sur son chemin un Clan de Néandertaliens.

Avant toute chose, il faut savoir que cette rencontre est tout à fait plausible car l'Homme de Cro-Magnon n'est pas un descendant de l'Homme de Néandertal. Ces deux espèces ont existé en même temps pendant une certaine période. Quant à la disparition de l'Homme de Néandertal, elle demeure toujours un mystère de nos jours.

Ce petit topo est important parce que Jean Marie Auel, dans ce tome, va justement établir les différences tant physiques qu'intellectuelles entre ces deux genres humains. Le Clan qui recueille Ayla percevra ces divergences et Ayla s'en rendra compte en grandissant.

La morphologie de cette dernière change radicalement puisqu'elle se tient plus droite, ses membres sont longs et plus fins, la dextérité apparaît et par dessus tout sa blondeur et ses yeux clairs la rendent "laide" aux yeux des membres du Clan.

Du point de vue de l'Histoire, l'ouvrage est très intéressant à découvrir. J'ai beaucoup aimé les différentes scènes mettant en avant les capacités d'Ayla par rapport aux néandertaliens. L'auteur a créé un personnage haut en couleur et au caractère bien trempé ce qui rend encore plus vivant l'ouvrage. On s'attache finalement à cette petite qui va grandir dans un peuple qu'elle ne connaît pas, dont elle devra apprendre les règles et les lois, leur façon de communiquer, les tâches quotidiennes des hommes et des femmes.

On participera donc en même temps à son éducation mais on se rendra vite compte que la cohabitation sera loin d'être facile. Plus Ayla va grandir et plus le fossé s'élargira. C'est malheureusement indubitable.

Sincèrement, je suis curieuse de connaître la suite des aventures d'Ayla avec le tome suivant, La vallée des chevaux, même si au départ cela n'était pas gagné pour moi. Je dois avouer que je suis vraiment entrée dans l'histoire à partir de la moitié de l'ouvrage. Sur la première partie (l'enfance d'Ayla au sein du Clan), j'ai trouvé que l'auteur se répétait beaucoup trop et j'avais une impression de stagnation tant dans l'histoire que dans l'action. Je suis, au final, contente d'avoir poursuivi puisque cela devient vraiment intéressant (en tout cas pour moi) lorsque Ayla devient une femme.

Du côté de l'écriture, il n'y a rien à dire. C'est simple, fluide et les connaissances de l'auteur sur son sujet sont indéniables. Elle maîtrise parfaitement l'environnement de l'époque, les moeurs et les coutumes de ces hommes des cavernes. Grâce à son savoir, on fait un bond en arrière de plusieurs milliers d'années sans quitter notre confortable fauteuil. C'est exquis et ça vaut le détour.

Du coup, je vous conseille ce premier tome pour ceux qui n'ont pas encore eu la curiosité de rencontrer Ayla et les néandertaliens.

Cette lecture a été faite dans le cadre d'une lecture commune Livraddict avec : Lecturevvv, Nanet, Thalia,Galleane, Erato, Deliregirl, Lynnae, Furby71, Cess, Frankie, Véro.



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5/5

jeudi 2 décembre 2010

La guerre des trois Henri (T1)

Titre du tome : Les rapines du duc de Guise
Auteur : Jean d'Aillon
Editions : Le livre de poche (2010)
Nbre de pages : 564

Présentation de l'éditeur :
1585. Après trente ans de guerre civile et le massacre de la Saint-Barthélemy, la France est plus divisée que jamais. Trois Henri se disputent un trône à l'équilibre fragile. Henri III veut garder sa couronne, mais n'a pas d'héritier. Henri de Navarre, le protestant, tient à faire valoir ses droits, mais Henri de Guise, l'ultra-catholique, refuse de laisser un huguenot régner sur la France. Sous la direction d'Henri de Guise, la Ligue organise un vaste rapinage de l'impôt de la taille, afin de lever une armée catholique. C'est en recherchant l'assassin de son père, contrôleur des tailles, qu'Olivier Hauteville va croiser la route des ligueurs. II rencontre également Cassandre, une jeune protestante qui a bien des raisons de s'intéresser à cette enquête... Le premier volume d'une trilogie consacrée aux guerres de Religion. 

Mon avis :

"Les rapines du duc de Guise" est le premier tome d'une trilogie appelée "La guerre des trois Henri" qui ne sont autre que Henri III (roi en place dans l'ouvrage), Henri de Navarre (futur roi Henri IV) et Henri de Guise.

Dans ce tome, Jean d'Aillon nous expose un fait historique réel, à savoir le détournement de milliers de livres sur un impôt de l'époque (ce qui explique d'ailleurs le titre de l'ouvrage).

Malgré la complexité de ce tome du fait de la présence de nombreux personnages embarqués dans cette histoire de rapinerie, je me suis vraiment régalée pendant ma lecture. Seules les 150 première pages pourront paraître pour certains quelque peu ardues puisqu'il faut tout mettre en place et comprendre qui est lié à qui, contre qui et pourquoi.

L'auteur, à travers l'intrigue, brosse le portrait de trois grands personnages de l'époque aux caractères totalement différents :
  • Henri III, catholique mais prêt à dialoguer avec les hérétiques pour éviter une nouvelle guerre civile dans une France déjà affaiblie par la Saint-Barthélémy;
  • Henri de Guise, l'ultra-catholique qui prône la totale soumission et conversion des protestants et qui mettra tout en oeuvre pour y parvenir (même si ici il n'apparaît pas directement mais est juste nommé);
  • Henri de Navarre, protestant et futur roi de France qui défend l'idée que "les consciences doivent rester libres" (de choisir sa religion notamment).

A travers une enquête qui nous plonge dans ce 16ème siècle de mensonges, de corruption et de guet-apens à vaux l'eau, Jean d'Aillon met très bien en exergue, avec un style limpide et simple, les contextes politique et religieux de ce siècle mais aussi les moeurs et les méfiances entre catholiques et protestants.

L'ouvrage est d'autant plus intéressant qu'il est basé, en grande partie, sur Les confessions de Nicolas Poulain, personnage qui a donc réellement existé, et qui tient une part importante dans l'ouvrage ici présenté.

On se sent alors transporté dans cette France de doute où l'on ne sait plus à qui faire confiance.

Le rythme s'accélère petit à petit avec l'intrigue qui se dénoue et sur les 100 dernières pages il devient impossible de lâcher l'ouvrage. Le puzzle se met en place et même si l'enquête a sa fin propre, de nombreuses questions restent en suspens.

En conclusion, je le conseille vivement aux férus d'Histoire qui y trouveront largement de quoi passer un excellent moment dans cette époque bien difficile. Quant à moi, il me tarde que le tome 2, La Guerre des amoureuses, sorte en format poche pour pouvoir le lire rapidement.

Je tiens à remercier Jérôme des Editions Le livre de poche pour m'avoir permis de découvrir cet ouvrage proposé aux membres du forum "A travers les mots... une histoire" dans le cadre d'un partenariat.

mercredi 1 décembre 2010

Récapitulatif de mes lectures de novembre 2010

Comme il est de coutume maintenant sur ce blog, voilà les ouvrages que j'ai lus le mois dernier. Vous le constaterez, je lis de plus en plus de romans jeunesses :

- Les âmes brûlées de Andrew Davidson
- 16 lunes de Kami Garcia & Margaret Stohl
- Sang d'encre de Cornelia Funke
- Princess Bride de William Goldberg
- Fablehaven 2 de Brandon Mull

Vous pouvez vous rendre compte que j'ai beaucoup moins lu qu'en octobre du fait notamment de nombreux problèmes que nous avons actuellement avec notre constructeur. Difficile de se concentrer et de se motiver sur des livres. C'est aussi la raison pour laquelle, en ce moment, je lis essentiellement du jeunesse. Ca me permet de m'évader et en tout cas de décompresser.

Malgré tout, ce mois-ci, je mettrai en avant un ouvrage qui ne fait pas partie de la littérature jeunesse puisque je vous conseille grandement de lire Les âmes brûlées de Andrew Davidson qui m'a beaucoup marquée. Il est très près d'être un coup de coeur. Alors, n'hésitez pas à le découvrir si vous ne l'avez pas encore fait.