samedi 30 décembre 2017

L'honneur de Preston

Auteur : Mia Sheridan
Editions : Hugo Roman (novembre 2017)
Collection : New Romance
Nbre de pages : 424


Présentation de l'éditeur :
Toute sa vie durant, Annalia Del Valle a aimé Preston Sawyer. Elle a grandi dans une cabane dans Central Valley en Californie, mais a découvert la liberté, dans la ferme Sawyer vosine et auprès des garçons qui étaient ses seuls amis. 
Preston est amoureux de Annalia depuis son enfance. Il a réussi à le lui cacher jusqu' à ce que leurs mondes – comme leurs corps– sont entrés en collision par une chaude nuit d'été. Une nuit qui va bouleverser leur vie pour toujours. 
Après avoir disparu corps et âme pendant six mois Annalia est de retour en ville. Si Preston a échappé à son désespoir amoureux, son sens de l'honneur et sa fierté parviendront-t-ils à le retenir à nouveau, lorsque, l'objet de son désir de toujours, est de retour. Comment fait-on pour dépasser les blessures du passé ? Réparer L'irréparable ?


Mon avis :

Lorsque j'ai démarré le nouveau Mia Sheridan, je n'avais pas relu le résumé. Je ne savais donc pas à quoi m'attendre mis à part, bien sûr, qu'il s'agirait d'un couple qui allait devoir surmonter des difficultés.

Le prologue m'a mise direct dans l'ambiance avec une Annalia (surnommée Lia) qui revient à dans la petite ville agricole de Linmoor après être partie six mois auparavant. Mais cette désertion n'était pas sans conséquence puisque Lia laissait derrière elle, non seulement Preston mais également leur bébé.

Arrivée à la fin du prologue, j'ai commencé à fomenter tout un plan pour savoir pourquoi Lia était partie mais, au lieu de mettre mon cerveau en mode *tucherchesabsolumentlepourquoiducomment*, j'ai finalement décidé de me laisser porter par cette lecture et ces personnages auxquels j'ai plutôt bien accroché.

On apprendra que Lia est fille d'immigrée mexicaine et que le lien avec sa mère n'est pas celui que n'importe quel enfant devrait avoir. Loin de pouvoir compter sur cette mère qui fait peu cas d'elle, Lia sera très proche des frères jumeaux Sawyer : Preston et Cole.

L'auteur va nous faire découvrir ces deux jumeaux aux caractères très différents. Car si Preston est plutôt réservé, Cole est tout son contraire.

Leur attachement à Lia est sincère. Ils la connaissent depuis son enfance mais les années passant, cet attachement va aussi se changer autre chose.

On va donc avoir droit à un triangle amoureux qui n'en sera pas vraiment un. Voilà pourquoi j'ai bien accroché à cette romance.

Même si j'avoue ne pas avoir apprécié plus que ça Preston, c'est surtout Lia qui m'a touchée par son côté d'enfant d'immigrée et tout ce que cela entraîne dans sa vie de tous les jours.

Les frères Sawyer ne s'y trompent pas puisqu'ils sont là aussi dans les mauvais moments à prendre sa défense. C'était tout à leur honneur.

L'histoire est plaisante à découvrir même si les questionnements de Preston et de Lia, chacun de leur côté, est un peu pénible par moment.

J'avais envie de les bouger pour qu'ils arrivent à se parler franchement au lieu de garder pour eux leurs sentiments. Mais bon, avec moi, un livre de ce genre serait écrit en 100 pages. Ce serait de l'expéditif alors que Lia n'a pas que le problème "Preston" à régler mais également la façon dont sa mère la traite, dont la mère de Preston la perçoit et comment gérer les habitants d'une petite ville après être partie en laissant un bébé de six mois...

Après avoir lu quelques titres de Mia Sheridan, j'avoue que L'honneur de Preston, avec Leo, est le roman qui m'a le plus plu parce que l'auteur ne se cantonne pas qu'à la simple amourette basique entre un jeune homme et une jeune femme.

Elle y inclut des problèmes plus profonds qui sont malheureusement encore d'actualité aux Etats-Unis avec l'immigration clandestine et comment arriver à vivre/survivre dans un pays où la couleur de peau fait la différence.

L'écriture et l'histoire sont très bien maîtrisées et m'ont permis de lire rapidement ce nouveau roman de Mia Sheridan.

Je préciserai aussi que les scènes de sexe ne sont pas excessives et ne durent pas pendant des pages et des pages ce qui n'est pas négligeable parce que ce n'est pas vraiment ce que je recherche dans un roman même si, à petites doses, cela ne me dérange pas.

En bref, j'ai fait une très jolie découverte avec L'honneur de Preston que je vous conseille même si, comme moi, vous n'êtes forcément féru de ce genre de lecture.

vendredi 22 décembre 2017

La journaliste

Auteur : Christina Kovac
Editions : Hugo Thriller (novembre 2017)
Nbre de pages : 407


Présentation de l'éditeur :
Virginia Knightly, productrice de télévision pour une chaîne d'infos de Washington, ne fait plus attention aux avis de recherche qui passent sur son bureau au milieu des coupures de presse, et pourtant... Un jour, la photo d'une jeune avocate disparue, Evelyn Carney, la trouble. Elle se souvient de cette ravissante jeune femme, mais où l'a-t-elle vue ? 
Hantée par l'image d'Evelyn, Virginia décide de mener elle-même l'enquête. Mais ni le mari, ni la meilleure amie de la juriste ne savent où elle a bien pu aller après avoir quitté, seule, de nuit, un restaurant de Georgetown. 
Risquant sa carrière et sa vie, Virginia, en véritable journaliste d'investigation, s'enfonce dans les obscures affaires de Washington, au coeur des réseaux inextricables de corruption qui lient la presse, la police et la politique dans la capitale des États-Unis.


Mon avis :

Tout commence par une entrée directe de Virginia qui indique qu'une femme est portée disparue après un rendez-vous avec un homme. Virginia ne connaissait absolument pas cette femme mais quelque chose la pousse à vouloir enquêter sur cette mystérieuse disparition.

Virginia est productrice dans un journal télé. Elle fait partie des hauts gradés mais son poste est en danger par le nouveau directeur de la chaîne qui ne fera de cadeau à personne et surtout pas à Virginia et son équipe.

Alors qu'elle est rapidement rétrogradée au rang de journaliste d'investigation pour couvrir la disparition d'Evelyne Carney, Virginia va devoir jouer sur deux fronts : découvrir ce qui s'est réellement passé avec la disparue et faire en sorte que son équipe ne soit pas virée par un homme qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez...

J'ai trouvé le début un peu long à se mettre en place parce que je ne m'attendais pas à ce que l'intrigue soit double avec des problèmes au sein du journal dans lequel travaille Virginia et les recherches menées pour savoir ce qu'il s'est passé avec Evelyne Carney.

Du coup, je trouvais que les moments se déroulant au journal coupaient le rythme sur les recherches que commencent à faire Virginia et son équipe composée notamment de Ben, le présentateur vedette du journal, et Nelson le cameraman.

Mais une fois que j'ai été prise dans l'ambiance et le flux journalistique, je n'ai pas pu lâcher ce bouquin que j'ai lu finalement assez vite puisque en à peine trois jours.

Malgré les barrières qui vont se dresser devant Virginia avec notamment son ex-petit-ami qui mène l'enquête policière et avec qui elle devra coopérer pour avancer, cette jeune trentenaire saura poser les bonnes questions et mettre certaines personnes très mal à l'aise...

Si mal à l'aise que cela risque bien de lui coûter sa carrière mais aussi et surtout sa vie...

J'ai vraiment eu l'impression d'être aux côtés de Virginia lors de ses investigations. C'est vraiment très intéressant à suivre.

On découvre, d'une certaine manière, le métier de journaliste d'investigation et des risques qu'ils encourent pour couvrir l'actualité du moment et être toujours les premiers pour faire la une sur leur chaîne.

Je ne suis pas pro-journaliste et j'avoue que parfois les voir s'accrocher à un sujet délicat et rabâcher ou interviewer pour toujours en savoir plus me gonfle beaucoup.

Du coup, je ne me suis pas forcément attachée à cette jeune femme qui fait son boulot mais sa détermination à trouver ce qui s'est passé pour Evelyne Carney et sauver ainsi son équipe d'un éventuel licenciement me l'a rendue sympathique et très humaine bien sûr.

Je ne détaillerai pas ce qui se cache dans cette intrigue mais dans sa globalité il va nous faire partir dans un sens que l'on pourrait qualifier de déjà vu et qui pourtant va virer à un moment donné et m'a littéralement bluffée.

Le style est parfait pour ce genre là : accrocheur, fluide avec une narration en "je" comme je les aime. On se met très facilement à la place de Virginia alors que par moment je ne comptais pas du tout l'être. Je tiens à ma petite vie de lectrice tranquille.

Du coup, si vous vous demandez si ce roman vaut le coup d'être lu, je vous répondrai positivement. D'abord parce qu'il cache autre chose que ce qui est convenu au départ; ensuite parce que les personnages sont très bien façonnés et qu'il faut se méfier des apparence. De plus, l'intrigue tient parfaitement la route et ce jusqu'aux dernières pages.

La fin m'a quand même frustrée parce que je ne m'y attendais pas. Surtout pour Virginia et j'ai eu de la peine pour elle.

En bref, si le début a été un peu long pour moi, par la suite, j'ai totalement adhéré et je me suis laissée emporter par cette disparition mystérieuse très bien orchestrée. N'hésitez pas à le tenter si vous en avez l'occasion.

jeudi 21 décembre 2017

L'ange de Marchmont Hall

Auteur : Lucinda Riley
Editions : Charleston (novembre 2017)
Nbre de pages : 538


Présentation de l'éditeur :
Trente ans ont passé depuis que Greta a quitté Marchmont Hall, une magnifique demeure nichée dans les collines du Monmouthshire. Lorsqu'elle y retourne pour Noël, sur l'invitation de son vieil ami David Marchmont, elle n'a aucun souvenir de la maison le résultat de l'accident tragique qui a effacé de sa mémoire plus de vingt ans de sa vie.
Mais durant une promenade dans le parc enneigé, elle trébuche sur une tombe. L'inscription érodée lui indique qu'un petit garçon est enterré là. Cette découverte bouleversante allume une lumière dans les souvenirs de Greta, et va entraîner des réminiscences.
Avec l'aide de David, elle commence à reconstruire non seulement sa propre histoire, mais aussi celle de sa fille, Cheska...


Mon avis :

Nouveau roman des Editions Charleston qui m'a emportée dès les premières pages et que je vous conseille fortement.

Alors que l'on fait la connaissance de Greta, 58 ans, au moment où David Marchmont l'amène dans la propriété de Marchmont Hall pour les fêtes de fin d'année, nous allons découvrir que cette femme a passé 24 ans de sa vie à tenter de retrouver la mémoire, suite à un accident de la route. C'est en se promenant dans la propriété et alors qu'elle tombe sur la sépulture d'un enfant que ses souvenirs reviennent petit à petit à la surface. Avec l'aide de David, qui l'aura soutenue tout au long de sa vie, elle va retracer les 40 ans de son existence et le lecteur avec eux.

Nous allons donc avoir une narration qui va s'alterner entre passé et présent et j'ai tout simplement adoré.

On est pris de compassion pour cette femme de près de 60 ans qui n'arrive pas à se souvenir des personnes qui l'entourent, ni savoir si avant son accident ils étaient bons avec elle ou pas. Elle ne peut se fier qu'à ce qu'ils lui disent...

Lorsque nous commençons vraiment à suivre Greta, nous sommes en 1945, après la guerre, et à partir de cette date, nous allons vite nous apercevoir que sa vie n'a pas été un conte de fée.

Je me suis très vite attachée à Greta ainsi qu'à David qui sera un homme très présent dans la vie de cette femme parce que très amoureux d'elle, même si les sentiments de Greta ne sont pas partagés.

Alors que l'on va s'attendre à ce qu'à un moment donné ils tombent dans les bras l'un de l'autre, la vie de Greta va partir dans d'autres directions.

Combien de fois me suis-je fait la réflexion qu'elle ne réfléchissait pas assez; qu'elle allait se mettre dans les embrouilles... Heureusement que David est là pour elle. Toujours présent. Toujours près à tout même s'il sait qu'il n'aura pas le retour voulu.

La vie de Greta est riche en rebondissements mais c'est surtout avec sa fille Francesca surnommée Cheska que j'ai commencé à avoir un avis qui changeait tout le temps sur cette femme.

Je ne développerai pas plus bien sûr mais c'est un livre qui m'a fait vivre beaucoup d'émotions et que j'étais incapable de lâcher tant j'étais prise dans l'engrenage de la vie de Greta et de ses envies.

Je l'ai souvent jugée égoïste alors même qu'en sachant d'où elle venait, j'aurais dû être plus tolérante avec elle...

David a été l'un des personnages que j'ai le plus apprécié avec un autre qui arrive plus tard dans le roman. C'est vraiment quelqu'un pour qui j'ai ressenti beaucoup d'estime mais aussi et surtout de peine et d'empathie. Il m'a beaucoup touchée.

L'ange de Marchmont Hall est mon premier roman de Lucinda Riley et ce ne sera pas le dernier. La série "Les sept soeurs" me fait de l'oeil et j'espère bien pouvoir la découvrir rapidement.

J'ai très vite accroché à l'écriture de l'auteur qui est très fluide, facile à lire et accrocheuse parce qu'elle sait toucher le lecteur là où il faut et au bon moment. Elle prend son temps pour placer toute l'intrigue tout en mettant une pointe de suspense pour que l'on veuille garder son livre entre nos mains.

Ce fut une très belle découverte que je ne regrette pas et que je vous conseille très fortement.

lundi 18 décembre 2017

Le Noëlosaure

Auteur : Tom Fletcher
Editions : Michel Lafon (2017)
Nbre de pages : 340



Présentation de l'éditeur :
Oubliez tout ce que vous savez sur le pôle Nord. Coupez-vous une généreuse part de pain d'épice, installez-vous au coin du feu, et préparez-vous à rencontrer : un garçon nommé William Molleroue, son père, M. Bob Molleroue, le Père Noël (le vrai !), un elfe du nom de Trompnez, Brenda Gassante, la fille la plus méchante de l'école (voire du monde entier), un bien vilain bonhomme qui se fait appeler le Chasseur, et le dinosaure le moins ordinaire qui soit...



Mon avis :

En cette fin d'année, j'avais envie de me plonger dans un roman jeunesse qui parlerait de Noël mais je n'avais aucune idée sur le titre. Lorsque les Editions Michel Lafon ont proposé cette lecture, je me suis dit que c'était un signe et j'ai eu la chance d'être sélectionnée. Autant vous dire que je suis plus que ravie, aujourd'hui, de vous parler cette jolie pépite jeunesse que je conseille à tous.

Tout débute avec des dinosaures. Un couple qui s'aime et qui attend impatiemment que l'oeuf dans lequel se trouve leur bébé éclose. Mais voilà, la fin des dinosaures arrive et cet oeuf va vivre un moment bien stressant jusqu'à ce qu'il soit plongé dans l'océan pendant très très très très longtemps.

Et puis, nous basculons au pays du Père Noël où là nous faisons la connaissance de plusieurs nains et la façon dont les jouets sont fabriqués. Si vous pensiez tout savoir de cette méthode de fabrication, en lisant le roman de Tom Fletcher, vous allez être très surpris. Si si, je vous assure !

C'est donc au pays du Père Noël que nous allons retrouver notre cher petit dinosaure... dernier de sa race... et le Père Noël prendra soin de lui...

Et puis, quelque part, il y a un petit garçon, William Molleroue, 10 ans, qui est un fan de dinosaures. Ces animaux sont toute sa vie. Il rêve de dinosaure, il vit les dinosaures à 100 %, sa chambre leur est totalement dédiée et son rêve le plus fou est d'avoir un dinosaure rien qu'à lui. Parce que William est seul. William ne vit qu'avec son papa. William est handicapé et n'a pas vraiment d'ami. Bien au contraire, il est le bouc émissaire de Brenda Gaçante. Et celle là, je peux vous l'affirmer... elle est vraiment méchante avec William.

Vous l'aurez compris, ce roman jeunesse a tout pour faire passer un excellent moment de lecture avec des personnages auxquels on s'attache super vite; un dinosaure qui fait des bêtises; un gamin qui espère tellement ce qu'il ne peut pas avoir; un papa qui vit à mille contrées de la réalité et une gamine tellement chiante voire même détestable qu'on l'étriperait de nombreuses fois.

Mais tout cela cache bien sûr des malheurs que l'on apprendra petit à petit et la rencontre fortuite entre le dinosaure et William sera l'une des plus belles choses qui arrivera dans ce livre.

Tom Fletcher signe ici son tout premier roman et c'est une totale réussite tant dans son texte qu'avec les magnifiques/magiques illustrations qui ornent ce roman.

J'ai été totalement envoûtée autant par la plume et l'histoire qui m'était contée que par les images qui se trouvent dans quasiment toutes les pages. Que ce soit les entêtes de chapitres, les numéros des pages ou bien les dessins qui s'adaptent à un moment donné de l'histoire, j'ai tout aimé. Et encore, je trouve que "aimer" est un mot bien faible pour ce que j'ai ressenti à la lecture de cette petite pépite jeunesse qui vous met du baume au coeur et vous fait retrouver votre âme d'enfant.

Je pourrai vous en parler pendant des heures et des heures mais mon but est vraiment que vous alliez chez votre libraire et que vous vous penchiez sur ce roman qui m'a fait vibrer par bien des façons.

Pour vous donner une petite idée de ce que vous allez y trouver, je vous mets quelques photos des pages qui ornent ce livre, en espérant que vous irez vous l'offrir ou l'offrir à votre enfant. C'est un magnifique cadeau à faire.

Les Editions Michel Lafon ont sorti un magnifique roman tant dans son packaging que dans l'histoire qui est racontée. Une fois que vous l'aurez lu, vous n'oublierez plus ni William, ni ce dinosaure et encore moins les nains qui parlent en vers. C'est succulent. Alors foncez !





dimanche 17 décembre 2017

La disparue de Noël

Auteur : Rachel Abbott
Editions : Belfond (novembre 2017)
Collection : Le Cercle
Nbre de pages : 468


Présentation de l'éditeur :
Une route de campagne verglacée. Une voiture qui perd le contrôle : la conductrice est tuée sur le coup ; Natasha, sa fille de six ans assise à l'arrière, se volatilise sans explication. 
Quelques années plus tard, David fait de son mieux pour se reconstruire après le drame qui a emporté sa femme et sa fille. Il forme désormais un couple heureux avec la douce Emma et le petit Ollie, adorable bambin de dix-huit mois qui comble leur foyer.
Mais un jour, une inconnue débarque dans leur cuisine. Natasha. Où était-elle toutes ces années ? Comment a-t-elle retrouvé le chemin de la maison ? Si David est fou de joie, Emma, elle, se sent vulnérable devant cette adolescente silencieuse. Cadeau ou malédiction ? Que cache le retour de la disparue de Noël ?


Mon avis :

J'ai commencé ma lecture jeudi soir pour le Book Club qui a lieu aujourd'hui sur le groupe du Cercle Belfond. J'avais complètement oublié ce roman qui me tentait pourtant beaucoup et heureusement qu'il y a eu un rappel pour le Book Club sinon il serait resté un peu trop longtemps dans ma PAL alors que, très honnêtement, il ne le mérite pas.

Le roman démarre avec l'accident qui va coûter la vie de Caroline Joseph et pendant lequel sa fille, Natasha, va mystérieusement disparaître. Le père, David, n'était pas avec elles dans la voiture. Malgré une enquête diligentée pendant plusieurs mois, la petite ne sera jamais retrouvée. Alors que David a refait sa vie avec Emma et qu'un petit garçon est né de cette nouvelle union, Natasha ou Tasha revient sans prévenir.

Dès le début, j'ai senti que cette gamine de 13 ans n'avait pas vécu des choses bien tendres durant les six années où elle a disparu. Elle a un regard très froid et n'a aucune empathie pour Emma et encore moins pour ce père qui, pour elle, l'a abandonnée pendant autant d'années.

Le personnage est extrêmement bien construit parce qu'au fur et à mesure que l'on progresse on se demande si Tasha ne va pas quand même briser sa coquille et arriver à parler avec son père et Emma mais surtout se laisser aller et commencer à vivre une vie que n'importe quel gamin mérite.

Le seul personnage qui aura droit à son empathie sera Ollie, son petit frère, même si elle fait tout pour ne pas le montrer.

Emma, quant à elle, est une jeune femme que l'on trouve assez réservée au départ, ne sachant pas comment réagir face à cette adolescente qui arrive dans son foyer comme un cheveu dans la soupe et qui n'interagit pas avec eux. Elle est frustrée par ce soudain retour mais surtout très angoissée par l'attitude de Tasha qui fait froid dans le dos.

Quant au père, David, je l'ai trouvé très lâche dès le début. Ce n'est pas le personnage qui m'aura le plus plu dans ce roman, contrairement à Tasha et Emma qui seront vraiment au centre de ce roman, même si David aura aussi son rôle à jouer.

Autant vous dire que je n'ai pas vu venir les révélations que l'auteur nous fait à 100 pages de la fin et même si on connaît le plus gros à ce moment là, nous ne sommes pas au bout de nos surprises.

Lorsque j'ai commencé ce roman, je ne m'attendais pas du tout à un roman à suspense comme ça. Venant des Editions Belfond, j'avais plutôt l'habitude de roman plus soft, moins policier puisqu'il ne fait pas partie de la collection Belfond Noir et pourtant...

Quelle noirceur dans ce roman ! 

Les thèmes abordés font vraiment froid dans le dos et l'auteur maîtrise à la perfection son intrigue. Du début à la fin, je n'ai rien vu venir et j'étais tellement pris dans l'engrenage de la vie de Tasha que j'avais vraiment beaucoup de mal à le lâcher.

D'ailleurs, il a été lu assez rapidement puisque en un peu plus de deux jours, il a été lu et j'ai été sidérée par la fin à laquelle, là non plus, je ne m'attendais pas et qui, pourtant, colle parfaitement à l'ensemble.

C'est le premier roman de Rachel Abbott que je lis et cela me donne terriblement envie d'en découvrir d'autres.

La disparue de Noël est un excellent page-turner que j'ai adoré découvrir et que j'ai laissé trop longtemps dans ma PAL. Il aurait vraiment mérité que je le lise et vous le conseille bien avant parce qu'il ferait un très bon choix de cadeau pour ceux qui aiment les romans à suspense avec une tension psychologique suffisante pour ne pas vous donner envie de faire autre chose que le lire.

En bref, je suis conquise et j'espère que vous le laisserez vous emporter à votre tour, surtout que les retours dessus font l'unanimité.

mercredi 13 décembre 2017

L'homme aux deux ombres

Auteur : Steven Price
Editions : Denoël (novembre 2017)
Nbre de pages : 771


Présentation de l'éditeur :
Londres, 1885. Une tête de femme est repêchée dans les eaux sombres de la Tamise. En charge de l'enquête, le grand détective William Pinkerton se lance sur la piste du célèbre Edward Shade, mais ce dernier lui file sans cesse entre les doigts. Pinkerton s'engouffre alors dans les bas-fonds londoniens : réverbères dans la brume, fumeries d'opium, égouts tortueux, séances de spiritisme. Il y découvre un monde d'espions, de maîtres chanteurs, d'adeptes de sectes, de voleurs à la petite semaine et de tueurs sans pitié. Grandiose, profondément évocateur, L'Homme aux deux ombres dresse le portrait saisissant de personnages au bord de l'abîme. Plongé dans un univers de secrets et de faux-semblants, le lecteur découvre l'histoire du lien improbable entre William Pinkerton, détective de légende, et Edward Shade, l'homme le plus mystérieux de la capitale victorienne.


Mon avis :

Ce roman est un beau pavé de près de 800 pages que j'ai lu en quasiment 10 jours. Ne vous affolez pas face à sa grosseur ni le temps que j'ai mis à le lire parce qu'il est très bien écrit et l'histoire est hyper prenante.

On va suivre une histoire qui va se dérouler en plusieurs temps. Alors que nous allons suivre William Pinkerton en 1885, à Londres et à la recherche de Edward Shade, que son propre père traquait déjà, nous allons aussi faire la connaissance d'Adam Foole qui a connu une jeune femme, Charlotte Reckitt qui est retrouvée morte après avoir rencontré William Pinkerton.

L'auteur va jouer avec ces deux personnages (William et Adam) et emporter le lecteur dans une histoire fort complexe qui va se dénouer au fur et à mesure que l'on va progresser et découvrir ce que les uns et les autres cachent de leur passé respectif.

Alors certes, le roman est assez lent dans son intrigue et il faut prendre son temps pour tout assimiler mais je n'ai pas été déçue par cette lenteur que je trouvais justifiée compte tenu des personnages mis en avant et de cette obsession constante de William pour cet Edward Shade qui ne le quitte pas.

Il sera difficile de vous parler des uns et des autres sans trop vous en dévoiler ce qui, forcément, enlèvera une grande part de l'intérêt de ce titre.

J'ai beau me triturer les méninges pour essayer de vous dépeindre un peu William et Adam, à chaque fois je me rends compte que j'en dis trop parce que ce que je sais d'eux ne s'apprend qu'au fur et à mesure de la lecture.

Vous comprendrez, dès lors, qu'il m'est impossible de vous en dire plus. Ce que vous devez savoir c'est que l'un et l'autre vont forcément se rencontrer vu qu'ils ont en commun le personnage de Charlotte dont le corps a été horriblement découpé après avoir plongé dans la Tamise.

Qui a fait ça et pourquoi ? Voilà l'enquête que va mener William aux côtés de Scottland Yard, avec cet Adam Foole, venu d'Amérique pour retrouver Charlotte.

La plume est succulente à souhait pour ceux/celles qui aiment les romans d'ambiance victoriens. A travers William, on voit la différence entre les méthodes du Yard et celles de Pinkerton pour récupérer des indices et trouver le coupable.

Nous sommes dans les prémices de la police scientifique et j'ai adoré ce côté historique du roman policier. C'est fascinant de voir comment les uns et les autres travaillent.

A travers Adam, on découvre une vie très différente qu'il va nous raconter petit à petit...

Ces deux hommes vont jouer au jeu du chat et de la souris avec comme ligne directrice Charlotte Reckitt et c'est fascinant à lire.

Malgré ses presque 800 pages, je n'avais pas envie de quitter ces personnages si attachants et charismatiques que sont Adam et William. Malgré leurs différences, ils sont finalement assez identiques dans leur caractère. Je les ai adorés autant l'un que l'autre.

En ce qui me concerne, "L'homme aux deux ombres" a été une excellente découverte que je vous conseille fortement si, comme je l'ai déjà dit, vous aimez prendre le temps qu'il faut pour découvrir des personnages complexes mais ô combien attachants et intéressants.

mardi 12 décembre 2017

Le meurtre était écrit

Auteur : David Guidat
Editions : Evidence (octobre 2017)
Collection : Clair-Obscur
Nbre de pages : 300

Acheter le format papier : ICI
Acheter le format numérique : ICI


Présentation de l'éditeur :
2016, en pleine primaire pour l'investiture à la Maison Blanche, le candidat favori, Douglas Barnes est assassiné dans sa villa de New York. On découvre que le meurtre a été filmé et publié sur les réseaux sociaux. Le tueur fait lire à sa victime une lettre de rédemption et dessine avec son sang le symbole hashtag suivi d'un numéro. Le premier d'une longue série ? L'enquête est confiée au lieutenant Alexandre Grayson qui fera de nombreuses découvertes sur les pratiques sexuelles de Barnes mais aussi sur sa famille et ses collaborateurs. Il devra également faire face au passé qui le rattrape. Faux semblants, secret d'alcôve, trahisons et mensonges, une enquête dans le milieu politique entre le Capitole et la Maison Blanche.





Mon avis :

"Le meurtre était écrit" est le premier roman de David Guidat que j'ai donc lu en format numérique la semaine dernière et qui a été une très bonne découverte.

Je ne referai pas de résumé vu que la présentation de l'éditeur est largement suffisante pour savoir dans quoi nous allons nous lancer avec ce titre.

Dans le prologue, l'auteur met en avant les réseaux sociaux et la façon dont nous les appréhendons. Il y aura, certes, une partie du roman qui sera consacrée à des films qui passeront sur internet mais l'auteur ne s'y attardent pas.

C'est un peu dommage mais cela n'enlève pas tout le reste qui est vraiment très bien mené de bout en bout du livre.

Alexandre, le personnage principal, est un homme que j'ai beaucoup aimé suivre et que l'auteur n'épargnera pas. Entre sa vie personnelle avec sa femme Julie qui part à vau l'eau et son métier de flic qui le met à mal, Alex aura vraiment de quoi faire, je peux vous l'assurer.

Le meurtre du favori républicain pendant la campagne présidentielle ne sera que le début d'une longue descente aux enfers pour tout ceux qui entouraient cet homme.

Si les flics comprennent assez vite qu'il y a un rapprochement à faire entre les meurtres, ils sont loin de se douter du pourquoi.

L'auteur instille des doutes au lecteur qui se posera les mêmes questions que les enquêteurs et même si j'ai trouvé qui se cachait derrière le tueur en série avant la fin, je dois quand même avouer que David Guidat m'a fort surprise avec certains autres personnages et cette faculté qu'il a de ne pas faire de demi-mesure avec les uns et les autres.

Vous n'allez pas être dans un roman policier où tout se finit bien. Loin de là. Et c'est ce qui m'a plu.

Même si certains passages (surtout sur la première moitié du roman) m'a fait un peu tiquer, grimacer et notamment dans certains dialogues entre la veuve du futur Président et son fils, Aaron, l'intrigue était tellement bien ficelée que j'ai fini par oublier ces menus détails et me consacrer vraiment à l'essentiel : ce meurtrier que l'on a bien du mal à cerner.

L'auteur va aussi montrer du doigts l'arrière cour de ces hommes politiques si bien présentés devant les caméras. Mais qu'en est-il réellement dans la vie privée ?

"Le meurtre était écrit" est un roman qui se lit assez vite avec une écriture accrocheuse et fluide. Il y a de l'action, des rebondissements et les chapitres sont courts ce qui donne une dynamique au récit que j'ai beaucoup apprécié.

Sachant que depuis quelque temps mon rythme de lecture est assez lent, et que je suis une lectrice exigeante, voir que j'avançais plutôt bien avec ce roman me donnait très envie de le continuer et me motivait encore plus pour le terminer rapidement. Surtout que tout était très bien écrit et mené pour être intéressant à suivre.

En bref, "Le meurtre était écrit" a été une très bonne découverte que je ne regrette pas d'avoir faite et que je vous conseille. N'oublions pas que c'est un premier roman et qu'il a ses petits défauts mais l'ensemble est très bien construit avec des révélations auxquelles je ne m'attendais pas. Mais ce qui est excellent c'est surtout cette faculté qu'à David Guidat de ne pas épargner ses personnages. Et là, je dois bien le dire, c'est jouissif. J'ai adoré que, pour une fois, un auteur aille au bout des choses avec Alexandre et les autres. En somme, je suis déjà prête pour lire son prochain roman et voir ce qu'il va nous proposer.

dimanche 10 décembre 2017

Ils vécurent heureux, eurent beaucoup d'enfants et puis...

Auteur : Michael Cunningham
Editions : 10/18 (novembre 2017)
Nbre de pages : 163


Présentation de l'éditeur :
On connaît la chanson : la Belle succombe au charme de la Bête, Hansel et Gretel échappent à la sorcière, le crapaud se change en prince sous le baiser de la princesse, et tous vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants. Et puis... les années passent. La Belle regrette-t-elle d'avoir épousé la Bête ? Que devient la sorcière, vieille et seule dans sa maison de pain d'épices ? Quelle est cette mélancolie qui tenaille la princesse ? Cette nostalgie d'un moment perdu qu'elle se rejoue encore et encore ; ce moment où, juste avant que ses lèvres ne se posent sur celles du crapaud, juste avant que la monstrueuse créature ne se transforme en prince charmant, tout était encore possible... 
Au carrefour de la fable et de la nouvelle contemporaine, Michael Cunningham signe dix petits contes cruels revisités avec un soupçon de cynisme et une bonne dose d'humour.


Mon avis :

Je ne suis pas friande de nouvelles et pourtant j'étais très curieuse de découvrir ces petites histoires écrites par un auteur que je ne connaissais pas.

Mon avis sera assez court sur ce roman qui fait tout juste 160 pages et que j'ai beaucoup aimé découvrir, sans en savoir trop dessus.

Ce que je peux vous dire le concernant, c'est que l'auteur m'a fait découvrir des histoires courtes bien sombres et cyniques que j'ai au final adorées.

Qui peut savoir comment les contes que nous avions connus enfant se terminent bien ? Seule l'imagination des enfants et ce que les adultes nous disaient à l'époque.

Mais est-ce finalement bien le cas ?

A travers diverses histoires/contes établies dans un contexte contemporain qui m'a fait délirer d'ivresse tant je ne m'y attendais pas, Michael Cunningham m'a véritablement bluffée par son écriture fluide et prenante et ce côté décalé de chaque conte qu'il se réapproprie.

Au détour de ce court recueil, vous retrouverez avec délice mais sans faste, l'histoire de ces onze frères transformés en cygnes, ou encore la vilaine sorcière de Hansel et Gretel mais également Blanche-Neige et son joli prince...

Il y en aura bien d'autres mais la découverte est beaucoup plus agréable à faire soi-même surtout que ces histoires vous démontreront à quel point nous pouvons être bafoué dans nos rêves d'enfant et de merveilleux.

Car la vie de ces princes et princesses, une fois l'histoire terminée, est-elle réellement idyllique comme on veut nous le faire croire ?

Michael Cunningham avec des textes courts mais très accrocheurs va mettre le lecteur dans un état d'hébétude inattendue.

J'ai accroché certaines histoires et moins à d'autres mais cela n'entache pas le potentiel de l'auteur quant à ces réécritures qui auraient mérité, à mon goût, plus de détails et de précisions pour être encore plus scotchantes.

En commençant ce petit livre, je ne savais pas à quoi m'attendre mais je n'ai pas été déçue et forcément, en cette période de Noël, je ne peux que vous le conseiller pour voir l'envers du décor qu'on ne nous dévoile pas...

lundi 4 décembre 2017

Waringham : La route de la Fortune (T1)

Auteur : Rebecca Gablé
Editions : HC Editions (Octobre 2017)
Nbre de pages : 460


Présentation de l'éditeur :
1360. Robert de Waringham n’a que douze ans lorsqu’il apprend que son père est mort en France, accusé de traîtrise envers la couronne d’Angleterre. La guerre – qui durera cent ans – ne fait que commencer et celui que l’on surnomme Robin se retrouve sans famille, sans aucune ressource et avec l’honneur de son nom à laver.
Il décide pourtant de retourner sur ses terres et de se faire engager comme garçon d’écurie, sous le joug du nouveau comte et de son fils. Robin grandit et suit sa voie qui le ramène vite dans le monde de la Cour, de la noblesse et de la chevalerie. Aux côtés du charismatique duc de Lancastre, il vit des campagnes militaires, des révoltes et des triomphes politiques.
Il rencontre aussi des femmes aussi dangereuses qu’elles sont belles. Mais la roue de la fortune ne s’arrête pas de tourner et tandis qu’un jeune roi incapable menace de faire sombrer l’Angleterre, Robin se bat pour rester fidèle à ses valeurs et à son nom.


Mon avis :

Voilà un roman qui va ravir les féru(e)s d'Histoire et plus précisément d'Histoire d'Angleterre avec une intrigue qui se déroule de l'autre côté de la Manche et que j'ai adoré découvrir au point que je dégustais chaque chapitre que je lisais.

Alors oui, j'ai encore mis une semaine pour le finir mais ce n'était pas pour m'en déplaire. Bien au contraire.

Attirée par l'histoire de Robert de Waringham (Robin) que l'on découvre très jeune au début du roman puisqu'il n'a que 12 ans lorsque son père meurt, emprisonné car accusé de traîtrise à la couronne d'Angleterre, on va le suivre pendant près de 40 ans avec tout ce cela augure d'intrigues et de complots.

Pour ceux et celles qui ont lu notamment du Philippa Gregory, vous retrouverez ici le côté historique qui m'avait tellement plu dans les romans de cette auteure. Mais, j'ai trouvé cette lecture beaucoup plus fluide et facile pour ceux/celles qui ne connaissent pas l'Histoire de la couronne d'Angleterre et tous les enjeux qui étaient de mise.

Le début du roman se passe pendant la guerre de Cent Ans et honnêtement, si vous êtes accro aux romans historiques complets mais simples dans la compréhension des liens entre les uns et les autres, cette saga devrait vous ravir.

J'ai adoré suivre Robert de Waringham et le voir s'élever petit à petit grâce à sa force de caractère mais également son abnégation. C'est un homme de valeur qui soutiendra le Duc de Lancastre malgré tout ce qui lui arrivera de fâcheux.

Son existence sera loin d'être un long fleuve tranquille et bon nombre de fois j'ai tremblé pour lui, ses amis et sa descendance.

J'ai adoré les liens qui unissent chaque membre des Waringham et cette particularité que porte Robert et ses enfants... Je n'en dirai pas plus pour ne pas vous gâcher le plaisir de la découverte. Mais cela laisse présager bon nombre de difficultés à venir...

J'ai aussi détesté le rival de Robert de Waringham : Mortimer Dermond...

Entre l'un et l'autre, tout le long du roman, on va angoisser pour Robin et vouloir assassiner de notre propre main ce Mortimer si haïssable par son comportement et ce depuis sa jeunesse. En devenant adulte, il sera loin de s'arranger... Pauvre de lui...

Alors autant vous dire que lorsque Mortimer était présent, je n'étais pas du tout rassurée et je me demandais bien ce qu'il allait organiser pour mettre à mal mon cher Robin. Et je me disais : "mais personne ne va lui régler son compte à ce mec ?!"

Cette lecture a été vraiment prenante et passionnante. A aucun moment, je n'avais envie de quitter les personnages, les intrigues qui se tissent au fur et à mesure que les personnages prennent de l'âge et de l'importance auprès des Ducs, Comtes et du Roi.

Vers le milieu du roman on commence aussi à voir apparaître une petite discorde sur la légitimité du roi quant à gouverner le royaume d'Angleterre et vu la fin j'ai vraiment hâte que la suite soit publiée en France.

Je m'étais régalée à découvrir l'Histoire de ce pays à travers les romans de Philippa Gregory qui sont quand même beaucoup plus complexes à suivre tant il y a de noms à retenir entre les deux familles qui se combattent pour être à la tête du pays.

Mais avec la saga de Rebecca Gablé, vous ne serez pas du tout perdu parce qu'elle a une plume très simple, très fluide qui j'ai adorée. Tout est parfaitement compréhensible et abordable pour les lecteurs qui ne connaissent pas l'Histoire d'Angleterre à cette époque. C'est une excellente série à commencer pour faire la connaissance de personnages auxquels je me suis très vite attachée et que j'ai eu bien du mal à quitter.

Je ne sais pas du tout à quel moment la suite va être publiée mais j'espère que cela ne sera pas dans trop longtemps. J'ai été imprégnée par une ambiance moyenâgeuse que je n'avais pas envie de quitter et fermer ce premier tome a été une satisfaction d'avoir passé un excellent moment de découverte et une déception de ne pas avoir la suite.

En bref, si vous avez un roman historique à vous offrir en cette fin d'année, c'est bien Waringham. Il est parfait et très complet, tout en étant simple à suivre. Excellent !

jeudi 30 novembre 2017

Stasi Child

Auteur : David Young
Editions : 10/18 (octobre 2017)
Nbre de pages : 456


Présentation de l'éditeur :
Berlin-Est, hiver 1975. Le lieutenant Karin Müller est dépêchée près du Mur pour examiner le corps d'une adolescente, abattue alors qu'elle tentait certainement de passer à l'Ouest. Fait tristement ordinaire. Mais la scène de crime dévoile rapidement un tout autre scénario. Pourquoi la victime fuyait-elle vers l'est du pays ? Que cache le centre de redressement où elle résidait ? Et que cherche la Stasi, qui, étrangement, chapeaute l'enquête ? Malgré les ordres de ses supérieurs d'étouffer l'affaire, prise en étau entre sa loyauté au régime et le naufrage de sa vie privée, la policière poursuit son investigation. Mais sous le joug paranoïaque de la guerre froide, rien n'est plus dangereux que de poser des questions.


Mon avis :

Ce roman avait tout pour me plaire avec notamment un contexte historique difficile que je n'ai jamais lu et qui pourtant m'interpelle : le berlin de l'après guerre coupé en deux blocs. C'est un thème compliqué avec tout ce que cela implique de complots et d'existences brisées en un rien de temps.

David Young a placé une intrigue policière dans un Berlin fracturé par le mur dont il faudra attendre 1989 pour le voir démantelé. Entre temps, avec un meurtre commis à la frontière entre Berlin-Est et Berlin-Ouest, l'auteur nous dévoile ce que c'était de vivre dans cette partie du monde communiste de 1975.

Cela va être compliqué de vous parler de ce roman sans trop en dire et je trouve le résumé de l'éditeur suffisamment complet pour ne pas en dire plus.

Lorsque vous allez suivre Karin et son sous-lieutenant Werner mener cette enquête sur le corps d'une adolescente totalement défigurée, vous allez être loin de vous imaginer ce que cela sous-entend des drames que cette jeune fille a pu endurer.

Car l'enquête est pour moi un prétexte à mettre à jour les horreurs qui ont perduré dans un Berlin-Est que de nombreux d'allemands voulaient quitter pour passer à l'Ouest.

Karin et Werner font partie de la Kripo, la brigade criminelle. Mais Karin mènera cette enquête à la demande d'un membre de la Stasi (ou Ministère de la Sécurité d'Etat) qui possède un réseau d'espions.

Ce roman va dévoiler les méthodes très spéciales de cette organisation qui n'ont été connues qu'après la chute du mur de Berlin.

On verra aussi les difficultés qu'aura Karin dans son enquête parce que si la Stasi met son nez dedans c'est qu'il y a forcément des ramifications politiques derrière.

Parallèlement à cette enquête pour savoir qui est cette jeune fille et comment elle s'est retrouvée dans une situation l'ayant menée à sa mort, on va également suivre le récit d'Irma qui est à la maison de correction de Prora Ost, sur l'île de Rüngen, neuf mois avant le drame.

Le compte à rebours est en marche et entraîne un récit touchant mais surtout révoltant.

Je me suis très vite attachée à cette jeune fille qui n'est là que parce que sa mère a été arrêtée parce qu'elle gênait et que cette adolescente refusait de suivre les ordres donnés dans le foyer où elle était placée.

A l'époque, à Berlin-Est, la Stasi faisait la loi mais également le grand ménage...

Karin va devoir user de beaucoup de stratèges pour mener à bien cette enquête qui gêne au plus haut niveau.

J'ai beaucoup aimé la suivre tant dans sa vie de lieutenant que dans sa vie personnelle qui va prendre un tournant auquel on ne s'attend absolument pas, même si on sent que son couple est en difficulté.

La fin m'a ébranlée et autant vous dire que je suis déjà au taquet pour lire la suite, Stasi Block, que j'ai déjà dans ma PAL.

L'écriture de David Young est tellement prenante, fluide et simple à suivre que les pages se tournent d'elles-même.

Si l'intrigue est sympa à suivre c'est vraiment le contexte historique qui m'a marquée et tout ce que cela entraine dans la vie des allemands de cette ville de Berlin coupée en deux.

J'ai vraiment beaucoup aimé cette lecture surtout que les explications que donne l'auteur sur la situation politique et les enjeux que cela entraîne sont très claires. C'est une période compliquée que j'avais du mal à saisir mais avec ce roman tout coulait de source.

Je n'ai plus qu'une envie retrouver Karin et voir ce qu'il va se passer dans le prochain tome qui met en avant une femme pleine de mérite par sa combativité face à des géants politiques qu'elle compte bien neutraliser.

mercredi 29 novembre 2017

Une vie exemplaire

Auteur : Jacob M. Appel
Editions : La Martinière (octobre 2017)
Nbre de pages : 285


Présentation de l'éditeur :
Jeune cardiologue éminent, père de deux adorables petites filles, le docteur Jeremy Balint est un homme qui a réussi sa vie. D'autres que lui, apprenant que leur femme dévouée les trompe depuis des années avec un collègue, se laisseraient emporter par la rage.
Pas Jeremy Balint.
Jeremy Balint va prendre son temps, car Jeremy Balint est un sociopathe. Avec méthode et patience, il va organiser l'élimination de son rival.
Et ce n'est que le début.
De nombreux romans mettent en scène des psychopathes, mais jamais un écrivain n'était parvenu à nous plonger avec autant d'acuité dans les arcanes de leur esprit. Jeremy Balint ne nous cache rien. Ne nous épargne rien. Il ne voit tout simplement pas le mal comme nous.


Mon avis :

J'ai terminé ce roman, il y a à peu près une semaine. Sa lecture a été simple, fluide mais je ne peux pas dire que j'en suis sortie réjouie. Je ne peux pas dire non plus qu'il ne m'ait pas plu puisque je l'ai lu assez rapidement. Pourtant, il lui manque cruellement une bonne dose de stress que j'attends avec un thriller.

Le problème avec ce roman va surtout venir du fait que la comparaison avec le fameux Dexter ne joue pas en sa faveur.

Je n'ai jamais lu Dexter ni vu la série d'ailleurs. Mais j'en ai entendu parler et voir un peu ce que pouvait donner un sociopathe parfaitement bien placé dans la société me tentait beaucoup.

J'ai donc découvert Jérémy Balint, cardiologue réputé dans son hôpital, 34 ans et marié à une femme qu'il aime par dessus tout. Ensemble, ils ont deux filles qui font la joie de cet homme.

L'ombre à ce tableau merveilleux va être l'infidélité de sa femme qu'il va découvrir inopinément et alors même qu'elle avait refusé un dîner chez ses beaux-parents. A partir de ce moment là, Jérémy va orchestrer sa vengeance en tuant l'amant maudit, risquant de détruire tout ce que Jérémy a construit pendant des années.

On s'attend donc à un ouvrage où le sang, le meurtre de sang froid vont être le fondement le plus important et voir que cet homme agit sans émotion aucune.

J'ai été hyper surprise de me rendre compte qu'en fait l'auteur ne va pas seulement fomenter ce meurtre tant espérer par Jérémy. Cela va être beaucoup plus calculer puisque notre homme va d'abord tuer d'autres personnes innocentes avant de s'en prendre à la bonne personne. Le but est de faire croire à la police qu'un serial killer sévit à n'importe endroit des Etats-Unis.

Si l'orchestration est intéressante et démontre effectivement que Jérémy est loin d'avoir des remords dans les meurtres qu'il commet, on peut aussi regretter que l'ensemble manque quand même de crédibilité.

Je ne pourrai pas développer ici sous peine de vous spolier et même si je n'ai pas regretté ma lecture, je me suis dit que Jacob M. Appel aurait pu faire un autre roman beaucoup plus prenant pour mettre en avant la nature de ces sociopathes dénués d'empathie.

D'ailleurs, je ne suis pas vraiment d'accord sur le fait que Jérémy soit un réel sociopathe mais il vous faudra le lire pour comprendre pourquoi.

En fait, j'ai lu ce roman sans vraiment ressentir quoi que ce soit du début à la fin. Je suis restée très extérieure à l'histoire en voulant quand même savoir ce qui allait arriver, si Jérémy allait être inquiété par la police à force de tuer sans vergogne...

Une chose est sûre la fin ne m'a pas convaincue, ni vraiment l'ensemble du roman.

Par ailleurs, l'écriture est un peu terne et manque de pep's pour donner un allant au lecteur. Même si je suis allée jusqu'au bout de ce roman en peu de temps, il me tardait quand même de le terminer pour passer à une intrigue beaucoup plus prenante et inquiétante. Ici, malheureusement, je n'ai rien ressenti.

lundi 27 novembre 2017

Sharko

Auteur : Franck Thilliez
Editions : Fleuve Noir (2017)
Nbre de pages : 570


Présentation de l'éditeur :
Eux, c'est Lucie Henebelle et Franck Sharko, flics aux 36 quai des Orfèvres, unis à la ville comme à la scène, parents de deux petits garçons. 
Lucie n'a pas eu le choix : en dehors de toute procédure légale, dans une cave perdue en banlieue sud de Paris, elle a tué un homme. Que Franck ignore pourquoi elle se trouvait là à ce moment précis importe peu : pour protéger Lucie, il a maquillé la scène de crime. Une scène désormais digne d'être confiée au 36, car l'homme abattu n'avait semble-t-il rien d'un citoyen ordinaire et il a fallu lui inventer une mort à sa mesure. 
Lucie, Franck et leur équipe vont donc récupérer l'enquête et s'enfoncer dans les brumes de plus en plus épaisses de la noirceur humaine. Cette enquête autour du meurtre qu'à deux ils ont commis pourrait bien sonner le glas de leur intégrité, de leur équilibre, et souffler comme un château de cartes le fragile édifice qu'ils s'étaient efforcés de bâtir.


Mon avis :

Et voilà le dernier Franck Thilliez est passé à la trappe et je ne sais pas pourquoi mais avec ce titre, j'ai eu un peu plus de mal qu'avec les précédents.

Alors que d'habitude je dévore les romans de cet auteur, ici il m'aura fallu près d'une semaine pour en venir à bout.

Pourtant, l'histoire est intéressante et lorsque je continuais ma lecture je n'étais pas exaspérée ou ennuyée parce qu'il se passe beaucoup de choses encore bien sombres, mais allez savoir pourquoi je n'avais pas cet allant habituel.

A mon avis, je saturais peut-être des thrillers et encore que celui que je lis actuellement ("Stasi Child") est hyper intéressant et se dévore.

Avec Sharko, on va voir le côté sombre de notre cher flic adoré. Si vous n'avez pas lu encore cet auteur, je dirai que c'est déjà une grosse erreur. Et si vous le connaissez, je vous dirai qu'il faut quand même avoir lu les tomes précédents et si possible les premiers ("Train d'enfer pour ange rouge" et "Deuils de miel" et tutti quanti) avant de lire ce titre là parce que les réactions de Franck sont en rapport avec son passé et l'évolution qui se passe dans sa vie depuis 10 ans que Franck Thilliez a créé son personnage.

En tout cas, le couple est très solide malgré le bazar qu'a mis Lucie en tuant un homme involontairement et l'enquête qui va se dérouler va être pour le moins truffée de mensonges...

On va aussi continuer à découvrir Nicolas Bellanger et j'ai beaucoup aimé voir cet homme tenter de remettre les choses dans l'ordre malgré tout ce que cela implique. Je ne pourrai pas vous expliquer en détails ce qu'il se passe avec lui parce que cela vous spolierez les tomes précédents dans lequel on voit un pan de sa vie se briser. C'est un personnage que j'aime beaucoup et j'ai hâte de le retrouver.

Quant à Lucie, celle par qui tout arrive, c'est une femme qui cette fois-ci ne m'a pas vraiment touchée. Je l'ai même détestée pour avoir mis Sharko dans une telle situation. Qu'est-ce qu'il ne ferait pas pour cette femme ?! 

Alors oui j'ai mis près d'une semaine pour le finir. J'avais quand même du mal à me décider à le reprendre quand je le posais mais ma lecture était fluide et plutôt agréable et rapide quand je l'avançais.

J'aime toujours autant les personnages et la plume de l'auteur et encore une fois Franck Thilliez nous plonge dans l'abîme de l'âme humaine.

Je ne vous dirai pas quels thèmes sont abordés ici parce que cela serait vous gâcher votre plaisir de la découverte mais quoi qu'il en soit, lorsque Lucie tue cet homme, on est loin de se douter de ce qui se cache derrière.

Maintenant, il ne me reste plus qu'à patienter le prochain Thilliez pour le déguster une nouvelle fois. C'est un cadeau que me fait mon mari chaque année et chaque année je ne suis pas déçue. Franck Thilliez est un de mes auteurs chouchous que je ne suis pas prête d'arrêter de lire tant ses ouvrages me comblent, même si j'en trouve certains meilleurs que d'autres.

dimanche 26 novembre 2017

Amélia, un coeur en exil

Auteur : Marie-Bernadette Dupuy
Editeur : Calmann-Levy (novembre 2017)
Nbre de pages : 217


Présentation de l'éditeur :
Vienne, 1888. Inconsolable de la mort brutale de son fiancé, la baronne Amélia von Fairlik, demoiselle de compagnie à la cour impériale, a décidé de se retirer au couvent. Mais quand elle découvre qu’elle est enceinte, elle ne voit pas d’autre issue que de se laisser mourir pour échapper à l’infamie. La visite impromptue de l’impératrice Sissi la détourne de ce sinistre projet. Pleine de compassion, celle-ci la convainc de se rendre en France pour trouver refuge et consolation chez un couple de sa connaissance, le marquis et la marquise de Latour, riches propriétaires viticoles en Charente.La future mère est accueillie par ses hôtes avec la plus exquise bonté. La marquise la traite comme sa soeur et le très séduisant marquis la comble de prévenances. Au point qu’Amélia finit par s’interroger sur leurs mobiles véritables…


Mon avis :

Voilà mon second roman de l'auteur et je n'ai pas été déçue, encore une fois. Cette lecture a été prenante et très agréable au point que je prenais mon temps pour le déguster comme il le mérite. Je n'avais pas envie de quitter Amélia parce que c'est un personnage très touchant.

Dès le début, on découvre une Amélia prise dans des tourments dus au décès brutal de son fiancé, des suites d'une crise cardiaque. Amélia a 20 ans et a commis le pêché de chair, ne pensant pas forcément que cela entraînerait des conséquences facheuses puisque son mariage était prévu quelques semaines plus tard.

Mais lorsque Amélia se rend compte qu'elle est enceinte, sa situation devient plus compliquée et grâce à l'intervention de Sissi, elle va pouvoir mener à bien cette grossesse qu'elle refuse, dans un premier temps.

Le personnage d'Amélia va évoluer durant les 200 pages et si le roman est trop court à mon goût parce que je m'y sentais tellement bien dedans, tout est bien retranscrit : le mal-être d'Amélia, les bonnes volontés de ce couple qui l'accueille chez eux mais aussi cette suspicion que va avoir le lecteur, tout comme Amélia, sur les réelles intentions du marquis et de sa femme.

Très vite, j'ai compris ce qu'il allait se passer et pourtant l'auteur a su m'étonner à un moment donné.

Les émotions par lesquelles passent Amélia sont aussi très bien rendues mais petit à petit je me suis dit que je verrai bien la fin de telle manière.

Il n'y a pas vraiment de réelle surprise avec ce roman mais j'ai passé un très bon moment et j'ai regretté de l'avoir lu rapidement, même si je l'ai traîné pendant près de 2 jours. C'était le maximum que je pouvais faire sur un livre aussi court et c'était bien dommage.

Sissi, Impératrice d'Autriche et Reine de Hongrie
J'ai adoré les passages où Elizabeth d'Autriche apparaît. Forcément, on ne peut que s'imaginer en face de Romy Schneider qui a magistralement rendu ce personnage attachant aux yeux du public. Mais on a affaire à une Sissi qui a perdu bon nombre des membres de sa famille. Nous sommes en 1888 et cette femme de courage, de bienveillance et de caractère m'a encore une fois énormément touchée.

C'est aussi pour cette raison que j'aurais aimé que l'ouvrage de Marie-Bernadette Dupuy soit plus long : pour me permettre non seulement de rester un peu plus avec Amélia et d'étoffer tout ce qui lui arrive mais également pour voir davantage Sissi.

Mais je chipote vraiment parce que malgré ses 200 pages, le roman est complet et se lit agréablement.

On s'attache à chaque passage, à chaque personnage et on le ferme avec une pointe au coeur parce que c'est déjà terminé mais également ce petit bonheur d'avoir lu une histoire qui ne nous quittera pas de si tôt.

Alors si vous êtes comme moi et que vous aimez non seulement les belles histoires dans un cadre historique avec un personnage adoré par le plus grand nombre, n'hésitez pas à vous laisser tenter par ce roman qui saura vous ravir en cette période de pré-fêtes de fin d'année. J'ai vraiment adoré cette découverte et je n'ai plus qu'à vous souhaiter une très bonne lecture avec Amélia et Sissi.


mercredi 22 novembre 2017

Mores : Expiation (T2)

Auteur : G.A. O'Neill
Editions : Albin Michel
Collection : Ma Next Romance (novembre 2017)
Nbre de pages : 115


Présentation de l'éditeur :
C'est pour oublier sa vie de flic que Charlotte de Saint-Fulgent, alias Charly de la crim' au 36 quai des Orfèvres, rejoint Marc, son beau ténébreux aux yeux vairons, dans un paradis caribéen. Mais elle est vite rattrapée par son instinct de flic lorsqu'elle rencontre le très influent homme d'affaires brésilien David Alvès.
C'est précisément entre le Brésil et l'Italie qu'Anthony mène officieusement l'enquête sur le club très spécial qu'est le Mores. Il tentera alors de retrouver la trace de son ancienne coéquipière disparue.


Mon avis :

Un roman très court qui fait un petit peu plus de 100 pages. Autant dire que c'est vite lu mais malgré la petitesse du roman, la fin donne envie de continuer cette série.

J'ai retrouvé avec plaisir et curiosité le personnage de Charly, flic au 36 Quai des Orfèvres.

Ici, on va voyager à travers le Brésil et l'Italie et même si ce sera plutôt rapide, l'auteur a mis tout ce qu'il fallait pour que la lectrice que je suis ait envie d'en savoir toujours plus.

Cette fois-ci, Charly va être confrontée à des personnages encore plus perfides et dangereux et je me suis fait la réflexion que G.A. O'Neill n'y allait pas de main morte.

En tout cas, que ce soit à cause des scènes de sexe ou autres, ce roman n'est vraiment pas à être entre n'importe quelles mains.

Du coup, on peut dire que sur ces 100 pages de roman, on a tout ce qu'il faut pour se demander si Charly va s'en sortir. Sexe, drogue, enlèvement... tout est là.

Alors certes c'est encore rapide dans les résolutions des problèmes qu'elle rencontre et je trouve ça toujours dommage parce qu'il y a matière à faire encore plus et à rendre cette série encore plus accrocheuse mais l'essentiel, comme dans le tome précédent, y est et c'est ce qui est bluffant avec Mores.

On a aussi une intrigue parallèle avec Anthony qui continue à faire des recherches sur ce lieu de fantasmes qu'est Mores et ce n'est pas mal du tout. Petit à petit les pièces du puzzle se mettent en place mais il reste encore beaucoup à parcourir.

Quant aux personnages on les voit évoluer. Qu'il s'agisse de Charly ou de Marc, on en apprend de plus en plus sur eux et très honnêtement, arrivée à la fin, et vu comment Charly tourne, je suis déjà au taquet pour lire le tome 3.

Cette nana a un caractère de feu mais elle n'est pas flic pour rien. L'ensemble est explosif et elle ne fait pas de quartier. Je me pose beaucoup de questions sur la façon dont elle va gérer ces émotions suite à ce qu'il s'est passé ici.

Si vous ne connaissez pas encore Mores, vous pouvez toujours tenter cette lecture. C'est rapide, agréable et suffisamment accrocheur pour avoir envie de lire la suite. Par contre, ne vous attendez pas à une lecture détaillée. D'ailleurs, par moment, je me disais qu'un peu plus de précisions ne serait pas de refus.

Quoi qu'il en soit, cette découverte a été parfaite à un moment où j'ai bien du mal à avancer dans mes livres et je n'en demandai pas plus.

mardi 21 novembre 2017

Double piège

Auteur : Harlan Coben
Editions : Belfond (octobre 2017)
Nbre de pages : 367


Présentation de l'éditeur :
New Jersey, aujourd'hui. 
Pour surveiller sa baby-sitter, Maya a installé une caméra dans son salon. Un jour, un homme apparaît à l'écran, jouant avec sa petite Lily. Un homme que Maya connaît bien : Joe, son mari... qu'elle vient d'enterrer. 
Un choc. Et de troublantes découvertes : le certificat de décès de Joe a disparu et l'arme impliquée dans sa mort est aussi celle qui a coûté la vie à la sœur de Maya, Claire, trois ans plus tôt. 
Mort ou vivant, qui était vraiment Joe ? Doit-on croire tout ce que l'on voit ? 
Pour Maya, l'heure est venue de plonger dans un passé trouble ; un monde à la frontière entre vérité et illusions. Un monde dangereux, dont elle pourrait être la nouvelle victime.


Mon avis :

Lu en lecture commune avec Stéphanie de la page Une souris et des livres, nous avons dévoré l'une et l'autre le dernier né d'Harlan Coben.

Nous étions prises dans l'engrenage de cette histoire, de ce meurtre que la police a bien du mal à élucider.

Maya est devenue veuve suite à une agression dont a fait l'objet son mari. Les malfrats se sont enfuis et il est bien difficile de les identifier puisqu'ils portaient des cagoules. L'agression s'est passée rapidement. Maya tente de reprendre sa vie et de faire en sorte que cette tragédie ne touche pas trop sa petite fille Lily, âgée de 2 ans. Mais Maya compte bien aider la police à résoudre cette affaire...

Autant dire que Stéph et moi nous étions plongées dans cette lecture et avions bien du mal à en sortir.

Comme à son habitude, Harlan Coben a su magnifiquement nouée cette intrigue de telle manière qu'il est impossible de trouver le(s) coupable(s) de ce meurtre avant même qu'il nous le dévoile dans les dernières pages.

Et même là, vous restez scotcher à votre livre, vous disant que c'est impossible parce que vous ne l'aviez pas vu venir et... bang... nous coup dur pour le lecteur qui ne s'imagine même pas voir la 2ème fin arriver.

Aussi fluide, prenant, intriguant et stressant, Double piège a été une lecture excellente comme j'en avais besoin.

En ce moment, j'ai bien du mal me laisser entraîner dans mes lectures que je traîne pendant plusieurs jours alors que ce titre là n'a pas fait un pli. Commencé en début d'après-midi, il a été terminé le lendemain matin à 8h !

Tout y est pour vous rendre addict et vous faire vous poser toutes les questions possibles et imaginables sans vraiment être totalement sûr de vous poser les bonnes et de résoudre cette enquête.

L'envers du décor n'est pas folichon et on découvre que chaque individu peut garder un jardin secret bien noir...

En bref, Double piège a été une lecture très prenante au point que je n'avais pas envie de le lâcher et qu'est-ce que ça fait du bien ! Je ne peux que vous conseiller de vous laisser tenter à votre tour. Vous ne devriez pas être déçu, surtout si vous êtes un fan de l'auteur comme moi.

jeudi 16 novembre 2017

Frigiel et Fluffy : La forêt de Varogg (T3)

Auteurs : Frigiel - Nicolas Digard
Editions : Slalom (Septembre 2017)
Nbre de pages : 364


Présentation de l'éditeur :
Erald est vivant ! Mais que s'est-il passé ? Prisonnier du pénitencier sous-marin de Suratan, Frigiel va d'abord devoir trouver un moyen de s'échapper et de libérer ses amis avant de comprendre pourquoi son grand-père est ici. D'autres prisonniers doivent également être libérés : deux habitants de Lanniel, un gobelin du nom de Stekx et quelques guerrières Sarmates : un peuple matriarcal du delta des pieuvres surnommé les " tueuses d'Endermen ". Avec ces nouveaux compagnons, Frigiel et ses amis vont devoir trouver un moyen de sortir de cette cité engloutie afin de se remettre à la recherche du second coffre se trouvant à Varogg, une forêt maléfique plongée dans une nuit éternelle.


Mon avis :

Troisième tome de cette série consacrée au monde de Minecraft avec Frigiel et son fidèle compagnon à quatre pattes, Fluffy, ainsi que de leurs deux amis, Abel (le Tarankois) et Alice (la voleuse).

Nouvelle mission pour eux qui va les emmener à la forêt de Varogg avec des scènes autant amusantes que stressantes parfois.

Comme avec les deux tomes précédents, j'ai passé un excellent moment de lecture aux côtés de Frigiel et de ses amis.

Des révélations se font et Frigiel continue son apprentissage de la magie, même s'il est devenu un mage qui commence à gérer ses pouvoirs.

Je me suis encore régalée à retrouver un langage créé exclusivement pour le monde de Minecraft.

C'est d'ailleurs ce qui m'avait fait accrocher aussi vite à cette série jeunesse parce que cela plonge littéralement le lecteur dans cet univers des blocs et des cubes.

Si Frigiel évolue encore dans ce tome, il en sera de même pour ses amis, Abel et Alice, que j'aime beaucoup. L'un et l'autre sont très différents et pourtant on les sent si proches... En même temps, de nouveaux personnages font leur apparition et je me demande ce que cela va donner dans le prochain tome quant aux rapports des trois amis. Est-ce qu'ils vont se sentir trahis ? Déçus par l'éloignement de l'un d'eux ?

Je ne vous en dirai pas plus sur ce tome parce que forcément je vais finir par en dévoiler trop et qu'il faut vraiment découvrir cette saga que j'aime beaucoup alors même que je lis aujourd'hui peu de romans jeunesse.

Mais Frigiel et Fluffy fait l'exception parce que lorsque je me plonge dans ces romans, c'est comme si je partais moi aussi à l'aventure dans le monde de Minecraft avec tout un langage qui lui est consacré.

Si vous ne connaissez pas encore cette série, je vous la conseille fortement surtout si votre enfant (comme le mien) est accro à ce jeu. Sachez aussi qu'une bande dessinée vient de paraître ce 15 novembre, Frigiel et Fluffy : Le mystère des pastèques perdues.


Même si je ne suis pas une adepte du jeu, je suis devenue accro aux livres et je suis très curieuse de voir aussi ce que peut donner cette BD. Si j'ai l'occasion de pouvoir la découvrir, j'en serai enchantée voire même comblée.

Le tome 4 de la série paraîtra quant à lui en mars 2018 et je suis déjà au taquet pour le lire.

Il y a également un calendrier qui est sorti tout début novembre et mon fils le lorgne déjà. On pourrait dire qu'ici c'est "Minecraft un jour, Minecraft toujours !" Surtout qu'il lit les romans à son rythme mais il se régale de savoir qu'il a un tome de reste dans sa petite PAL et dès qu'une nouveauté sort, il est le premier à me le dire !

Et vous ? Connaissez-vous cette saga ? Vous laisserez-vous tenter ? Je l'espère en tout cas 😃