mardi 29 décembre 2015

Coeur sauvage

Auteur : Fabien Fernandez
Editions : Oksar Editeur (2015)
Nbre de pages : 196
 
Présentation de l'éditeur :
 A la mort de son grand-père, Johann ado solitaire, perd tous ses repères. Dévoré par une colère qu'il ne contrôle pas, révolté par l'indifférence des siens, Johann fuit Moscou et son existence douillette. Destination : la tombe du vieil homme.
Un péril initiatique, des bas-fonds de la capitale aux forêts enneigées où bat le coeur des tigres et des contes.
 
 
Mon avis :
 
Ce titre était le dernier qu'il me restait à découvrir des Editions Oskar et je l'ai adoré. Un vrai petit coup de coeur pour cette histoire magnifique et poignante.
 
Je me suis attachée très vite à Johann, ado de 15 ans, ne trouvant sa place ni parmi les siens, ni avec les autres ados de sa classe. Johann est tout le temps seul. L'unique personne qui comptait pour lui et avec qui il passait de supers moments était son papi Vassily. Mais son grand-père est décédé sans qu'il sache comment et ses parents n'ont jamais voulu qu'il se rende à son enterrement... trop loin. Face à l'indifférence de tout le monde, il décide de partir. Seul. Avec pour seul compagnon, son lecteur MP3 et quelques bricoles, Jo va parcourir de bout en bout la Russie.
 
Dès le premier chapitre, j'ai su que ce roman allait être particulier, qu'il allait beaucoup me toucher. Le personnage de Johann fait partie de ceux que l'on n'oublie pas, que l'on ne veut pas quitter, que l'on veut soutenir et protéger.
 
Il va rencontrer un tas de personnes durant son parcours et par forcément des tendres.
 
On va découvrir les fameux "bezprizorni" (orphelins vivant dans la rue) avec qui il va passer quelque temps, prendra le Transsibérien, aura à en découdre avec la "Politsiya" (police) et préfèrera mener une vie de bomj (sans domicile fixe) durant un certain temps. Enfin, il fera la connaissance d'une Babouchka (grand-mère) qui lui fera ouvrir les yeux sur ce qu'il est.
 
Non seulement j'ai été envoûtée par l'histoire de ce jeune homme mais le fait d'user de termes russes m'a véritablement fait passer de l'autre côté de la narration. J'étais prise, du début à la fin, par tout ce qui m'était raconté. Je faisais partie de l'histoire. J'ai englouti les petits passages faisant références à des contes ou des personnages de légende; j'ai beaucoup aimé voir et sentir Johann changer avec le temps.
 
Fabien Fernandez a su magnifiquement faire de Johann un personnage attachant, sensible et pourtant plein de surprises. Ce qu'il cache à l'intérieur de lui est... émouvant.
 
Je n'avais pas du tout envie de quitter ce gamin ni son histoire. La fin me laisse penser qu'il pourrait y avoir une suite et j'espère très sincèrement qu'il y en aura une.
 
Je ne peux malheureusement pas vous en dire plus mais si vous ne le découvrez pas, je sais que vous passerez à côté d'une vraie pépite.
 
Cœur sauvage fait partie de ces romans dans lesquels je me plonge sans savoir de quoi il en retourne et qui me bouleversent tellement que j'en redemande encore et encore. Je n'ai pas envie d'oublier Johann. Je veux le retrouver rapidement, ainsi que Yulia, une jeune fille de son âge qui l'aide durant son voyage.
 
De plus, l'écriture est très abordable sans être simpliste. Un lecteur ado comme un lecteur adulte y trouvera son compte. Fabien Fernandez a cette particularité de faire de son roman, un genre de conte à la sauce Dickens tant le début avec les bezprizorni m'a rappelé, d'un certain côté, Oliver Twist, avec cette pauvreté et cette façon qu'ont les enfants de survivre.
 
En bref, j'ai adoré et j'en fais mon petit coup de cœur en cette fin d'année 2015.
 
 


lundi 28 décembre 2015

L'énigme de la Vallée-aux-Loups

Auteur : Margot Bruyère
Editions : Oskar Editeur (2015)
Collection : Histoire
Nbre de pages : 205


Présentation de l'éditeur :
M. de Chateaubriand a une femme qu'il respecte mais n'aime guère; un jardinier qui partage sa passion des arbres; un cuisinier aussi talentueux qu'alcoolique.
Tout ce petit monde vit sans histoire à la Vallée-aux-Loups, retrait forcée du maître qui, dans un article retentissant, a accusé Napoléon de tyrannie. Mais lorsque arrive un mystérieux enfant aux yeux clairs, que des cadavres sont retrouvés dans le parc, et que l'Empereur lui-même vient pointer le bout de son bicorne, Chateaubriand est bien forcé de mener l'enquête : crimes sordides ou affaire d'Etat ?
 
 
Mon avis :
 
Voilà un ouvrage qui m'a enchantée du début jusqu'à la fin. J'adore les romans historiques et j'avoue que je suis toujours très curieuse de voir comment les auteurs mènent leur intrigue quand il s'agit, en plus, de romans destinés à la jeunesse.
 
Margot Bruyère m'a vraiment épatée en mettant en avant une intrigue prenante et plausible, tout en incluant un personnage que j'adorais lire : Chateaubriand.
 
Me retrouver avec ce grand écrivain entre les lignes, l'imaginer se promener dans son jardin, mener cette enquête avec son jardinier fût vraiment un moment excellent.
 
L'écriture est fluide et très accrocheuse et on se demande vraiment qui est cet enfant qui fait son apparition à la Vallée-aux-Loups. On se demande surtout pourquoi on tente d'y mettre la main dessus !
 
Si j'étais vraiment très curieuse de lire ce petit roman que je conseille fortement, c'est la postface qui m'a vraiment ébranlée. On apprend que ce roman est né de l'imagination de l'auteur, bien sûr, mais les bases sont issues de présomptions qui pourraient laisser penser que...
 
En bref, je suis vraiment une fervente lectrice de ce genre de roman qui laissent une part de suspens tout en nous menant dans une enquête prenante et surtout très intéressante.
 
Le côté historique me donne vraiment envie de poursuivre mes recherches sur ces fameuses présomptions... J'ai vraiment envie d'en savoir encore plus.
 
Je ne peux pas vous en dire plus parce que ce serait vous spolier sur l'ensemble de l'ouvrage. Je ne peux que vous pousser sincèrement à découvrir à votre tour cette petite pépite des Editions Oskar et de cette auteure que je ne connaissais pas mais qui a une plume vraiment vivante et plaisante à lire.
 
 


Macchabée sous les pavés

Auteur : Claire Mazard
Editions : Oskar Editeur (2015)
Collection : Polar
Nbre de pages : 292
 
Présentation de l'éditeur :
30 août. Ambiance de fin de vacances et de rentrée scolaire. M. Verdier, octogénaire, vient déclarer au commissariat la disparition depuis un mois d’une vieille dame, âgée elle aussi de 80 ans. La commissaire et son fidèle lieutenant, Kamill, font des recherches, mais la vieille dame est introuvable et personne ne semble la connaître. Parallèlement, trois adolescents, Dorian, Ludo et Lili, de retour de vacances, reprennent leur activité préférée : s’introduire la nuit dans les souterrains de Paris…
 
 
Mon avis :
 
Cela faisait un petit moment que je ne m'étais pas penchée sur de la littérature jeunesse et j'ai profité de la semaine de Noël pour lire les ouvrages qu'il me restait des Editions Oskar.
 
Macchabée sous les pavés est l'un d'entre eux et, si j'ai passé un bon moment avec, c'est celui qui m'a le moins accrochée.
 
Je me suis rendue compte, en premier lieu, qu'il s'agissait d'une série et que les personnages sont donc récurrents. Difficile, dès lors, de se faire une idée précise de ce qui a pu arriver pour que la commissaire agisse de telle manière, que ses pensées fassent des retours en arrière succincts qui me laissent de marbre.
 
Je sais que ce n'est pas primordial pour l'enquête dont il s'agit ici mais déjà je me suis retrouvée en retrait et je ne me suis jamais vraiment intéressée à tout ce qui pouvait se passer.
 
Je ne me suis pas non plus attachée aux personnages. En fait, j'ai vraiment vécu de l'extérieur tout ce que l'on me racontait et j'avoue que retrouver trois ados qui se droguent, même si ce n'est pas avec de la drogue dure, ça m'a fait grincer des dents. Je retrouve ce phénomène trop souvent dans la littérature jeunesse et je n'adhère pas du tout à ça.
 
L'écriture n'est pas désagréable, loin de là, mais par moment trop de vulgarités, tenant le contexte de l'ensemble, m'a vraiment poussée dans mes retranchements.
 
Je ne dis pas que le livre est mauvais et la fin est quand même touchante mais voilà...
 
Macchabée sous les pavés est un roman que j'ai lu rapidement et sans réelles difficultés mais il ne m'a pas vraiment convaincue.

dimanche 27 décembre 2015

Le projet K

Auteur : Douglas Preston
Editions : L'Archipel (2015)
Collection : Suspense
Nbre de pages : 371


Présentation de l'éditeur :
La NASA s’attelle à la construction d’une nouvelle sonde spatiale, constituant une énorme avancée technologique. Le projet K consiste à l’envoyer explorer la mer de Kraken, la plus large étendue d’eau de Titan, l’une des lunes de Saturne. Mais cette zone susceptible d’accueillir des extraterrestres est dangereuse et instable. La sonde doit donc être pilotée par une intelligence artificielle (IA), nommée Dorothy – en hommage au Magicien d’Oz –, qu’a développée la scientifique Melissa Shepherd. Des erreurs de calcul survenant durant les phases de test, Dorothy parvient à s’échapper dans les méandres d’Internet… L’ancien agent de la CIA Wyman Ford est alors appelé pour aider Melissa à traquer cette IA rebelle. Mais Ford et Shepherd prennent bien vite conscience que la Toile l’a totalement transformée… Et une question se fait jour : Dorothy a-t-elle toujours des intentions bienveillantes ? A défaut, l’humanité pourrait bien être menacée…


Mon avis :

Douglas Preston est un auteur que j'apprécie beaucoup depuis maintenant quelques années et chaque sortie est pour moi primordiale. Je sais d'avance que ma lecture sera intéressante et prenante et Le projet K n'a pas changé la donne puisque je me suis encore régalée.

Cette fois-ci, je me suis plongée dans ce thriller en ne sachant pas trop dans quelle réelle catégorie je pouvais le classer. Le début fait penser à un roman de science-fiction et la ligne est quand même ténue entre le thriller et la Sci-Fi.

L'auteur est entré dans le monde de l'intelligence artificielle avec le personnage de Dorothy et j'avoue que si parfois je trouvais que c'était un peu tiré par les cheveux, l'histoire et les personnages m'ont vraiment accrochée.

On vit l'action avec intensité; on suit les personnages avec angoisse parce que vu ce qui se passe on ne sait pas trop où l'histoire va nous emporter et comment cela va se terminer.

Même si au départ Dorothy n'est pas un personnage humain, elle a toutes les capacités pour ressentir les mêmes émotions que l'Homme et l'envie de se protéger de tout ce qui risque de lui nuire. Autant vous dire que ça décoiffe... Petit à petit, même si cette IA me laissait un peu perplexe, je me suis attachée à elle comme avec n'importe quel autre personnage du roman. Et que dire de la rencontre avec un petit garçon... Magnifique ! Poignant !

Mais je n'en dirai pas davantage pour ne pas vous spolier sur ce que vous allez découvrir si vous vous lancez dans ce nouveau titre de l'auteur qui est addictif et en même temps révélateur de cette possibilité qu'à l'Homme de créer une IA capable de ressentir tellement de choses et de nous ouvrir les yeux sur les dangers que cela peut comporter...

L'écriture est toujours aussi fluide, facile, rapide et plaisante. Je ne sais pas comment se débrouille cet auteur pour me charmer à chaque titre mais c'est juste un vrai régal. D'ailleurs, à peine terminé, je réclamais un autre bouquin. Il va vraiment falloir que je pioche dans mes réserves et notamment la série co-écrite avec Lincoln Child dans laquelle je retrouve toujours avec intérêt le personnage d'Aloysius Pendergast.

En bref, Le projet K ne déroge pas à la règle des meilleurs romans de thriller que je dévore dès que j'ai un Preston entre les mains. C'est un de mes auteurs chouchous que je ne suis pas prête de laisser de côté tant les histoires m'emportent toujours dans un univers fascinant. Je le recommande chaudement surtout si vous aimez le côté SF avec les intelligences artificielles. Ici, vous ne serez pas déçu de la découverte.




jeudi 17 décembre 2015

De mères en filles : Ava (T4)

Auteur : Dominique Drouin
Editions : Hugo & Cie (2015)
Collection : Hugo Roman
Nbre de pages : 320


Présentation de l'éditeur :
Années 1970. Ava Gauthier, fille biologique d'Anaïs Calvino, a été adoptée par une famille aimante, mais bien différente des Calvino. Éleveurs de chevaux, les Gauthier n'ont pas manqué de générosité et d'amour avec Ava, mais ce sont des taiseux et ont peu de moyens, alors que les Calvino vivent dans un tout autre univers. Faisant la connaissance de cette autre famille lors des funérailles de la doyenne, Ava réalise rapidement que dans aucune des deux elle n'est à sa place. Et les retrouvailles avec sa mère, Anaïs, ne sont pas des plus faciles. Heureusement qu'avec Ariane, sa grand-mère, un lien solide se crée. Ariane la prend sous son aile et décide de l'aider à parfaire son éducation. Accueillie, entourée et motivée par elle, Ava trouve enfin sa voix dans l'écriture pour la jeunesse. Rapidement une auteure à succès, Ava ne trouvera pas la même satisfaction dans sa vie amoureuse et familiale et vivra certaines difficultés. Décidée à tout quitter, Ava s'installera en Provence, terre de naissance d'Alice, son arrière grand- mère, et trouvera enfin l'amour, le vrai. Ainsi, De mères en filles boucle la boucle en revisitant les lieux où tout a commencé...


Mon avis :

Après avoir terminé le tome portant sur Anaïs, je ne pouvais faire autrement qu'enchaîner avec celui consacré à sa fille, Ava.

Si Anaïs a été le personnage qui m'a le moins plus sur l'ensemble de la saga, celui d'Ava est vraiment intéressant et poignant à suivre.

Cette enfant démarre sa vie dans une famille pour le moins particulière mais très aimante. Sa mère, surtout, tient à sa fille adoptive comme à un véritable trésor. Mais Catherine a un mal qui la ronge et Ava devra vivre avec des scènes terribles à supporter.

Ava deviendra une jeune fille puis une jeune femme combattive et prête à tout pour mener à bien ses objectifs.

Sa rencontre avec sa mère biologique ne sera pas idyllique, loin de là mais grâce à sa grand-mère maternelle, Ariane, Ava va se découvrir une véritable passion pour tout ce qui touche à la création artistique, tout comme le reste des femmes que j'ai rencontrées dans chaque ouvrage.

Ava, elle, s'épanouira dans le domaine de la jeunesse et j'ai encore été enchantée de pouvoir voir l'évolution des techniques mais également des ouvrages proposés aux jeunes entre la fin des années 1980 et les années 2000.

L'écriture reste toujours aussi addictive et plaisante. Encore une fois, je n'ai pas pu me détacher de ce bouquin avant de l'avoir terminé et je suis triste de quitter toutes ces femmes que j'ai appris à connaître et à apprécier.

Ce dernier tome se termine d'une façon à laquelle je ne m'attendais absolument pas et j'avoue que cela m'a chamboulée mais d'une certaine manière cela permet aussi de parfaitement clôturer cette série.

Comme je l'indiquais dans mon avis précédent sur le tome 3, cette saga est vraiment très intéressante et magnifique à suivre dans chaque tome développant un personnage féminin bien précis. Tout au long de ces quatre tomes, j'ai appris à aimer ces personnages ou non, être marquée par ce qui leur arrive, à espérer que cela se termine bien, à espérer encore un autre tome pour que ça ne s'arrête jamais. On finit par faire partie de cette famille, connue par la fameuse Alice que je ne suis pas prête d'oublier.

Mes avis sur :
- Alice (tome 1)
- Ariane (tome 2)
- Anaïs (tome 3)


dimanche 13 décembre 2015

De mères en filles : Anaïs (T3)

Auteur : Dominique Drouin
Editions : Hugo & Cie (2015)
Collection : Hugo Roman
Nbre de pages : 331


Présentation de l'éditeur :
Montréal, 1951. Anaïs a dix ans. Après un début de vie difficile, la fille adoptive d'Ariane Calvino reprend tout juste pied quand elle est confrontée à la mort de Marcel, un homme qu'elle adore et considère comme son père. Pour s'évader de son chagrin, elle trouve refuge dans une passion intense pour l'art dramatique. La scène et le cinéma mettent un baume sur ses plaies. Devenir quelqu'un d'autre qu'elle-même la comble... Dotée d'un talent d'exception, l'enfant vedette connaît un succès considérable qui lui redonne confiance. Mais un drame fera de nouveau basculer sa vie. Bouleversée, par l'agression dont elle a été victime, elle tentera l'impossible pour échapper aux séquelles du traumatisme. Émotivement fragilisée, elle connaît des hauts, mais surtout des bas. Elle n'a pas dix-huit ans lorsqu'elle quitte ses proches pour s'exiler en secret à Toronto avec son amoureux. Longtemps, elle ne donne aucune nouvelle à sa famille. Nourrissant ses rêves de réussir comme comédienne, elle vivote, consomme et fuit ses responsabilités. Elle devra traverser plusieurs années éprouvantes avant de rentrer au bercail et de renouer avec le succès. Loin de lui apporter le bonheur, la vie de vedette éloigne Anaïs de ce qu'elle cherche : l'amour, le vrai. Mais pour l'atteindre, elle devra affronter la vérité...
 
 
Mon avis :
 
Depuis le début de ma découverte de cette saga, j'ai toujours passé de très bons moments avec les personnages : d'abord avec Alice; ensuite avec Ariane.
 
La lecture de ce tome 3, consacré à Anaïs, la fille naturelle d'Agathe (soeur d'Ariane) et fille adoptive d'Ariane, a été encore succulente, même si cette fois-ci, Anaïs m'a moins plu que les deux premières femmes de cette famille.
 
En effet, je n'ai pas réussi à m'attacher à elle et ces réactions ne m'ont pas toujours plu. Cela s'explique beaucoup par l'enfance qu'elle a eue mais j'aurais tellement aimé et voulu que l'auteur lui apporte une autre vie.
 
Même si je reste assez en retrait la concernant, je ne peux pas non plus dire qu'elle ne m'a pas touchée. Sa vie a été tellement bouleversée par tant de choses que la lecture se fait avec avidité pour suivre le cours des évènements.
 
On suit aussi les autres personnages dans leur vie et notamment Ariane devenue très importante au sein de Radio Canada. J'ai d'ailleurs beaucoup aimé suivre l'évolution de la radio puis de la télévision à cette époque.
 
Non seulement Dominique Drouin nous fait vivre une histoire familiale prenante mais elle inclut également des données historiques du Québec des années 1950 à 1970. Pendant plus de vingt ans, on voit l'évolution de tout un pan médiatique fort prenant.
 
L'écriture est toujours aussi fluide et facile à suivre. C'est vraiment un pur bonheur que de se plonger dans ces tomes de cette série, même si j'ai mis un temps certain avant de me plonger dans ce tome 3. J'ai toujours gardé un excellent souvenir des tomes précédents et celui là ne fera pas exception, même si Anaïs est très différente de sa tante et de sa grand-mère.
 
Quant au tome 4, consacrée à Ava (fille d'Anaïs), il est d'ores et déjà commencé voire même bien entamé puisque j'en suis quasiment à la moitié. Je trouve là une jeune femme forte et davantage plaisante que sa mère. J'ai hâte de la retrouver. D'ailleurs, je retourne à ma lecture...
 
Si donc vous cherchez une série familiale à offrir ou vous faire offrir en cadeau de Noël, pensez à cette saga de Dominique Drouin qui emporte son lecteur dans des histoires familiales touchantes où les femmes sont au coeur de l'intrigue.
 


mardi 8 décembre 2015

Driven : Crashed (T3)

Auteur : K. Bromberg
Editions : Hugo Romans (2015)
Collection : New Romance
Nbre de pages : 590


Présentation de l'éditeur :
Pour se protéger de déboires passés, Rylee Thomas est toujours dans le contrôle d'elle-même jusqu'au jour où elle rencontre le seul homme qui, justement, pourrait lui donner envie de lâcher prise... Colton Donavan, un boy superbe, arrogant et ténébreux, habitué à obtenir tout ce qu'il désire. Une histoire d'amour torride entre une femme qui cherche à se reconstruire et un pilote de course intrépide, constamment sur le fi l du rasoir, qui repousse toujours plus loin ses propres limites comme celles des autres.
 
Mon avis :
 
J'avais adoré et dévoré les deux premiers tomes de cette série (mes avis ici et ) et vu comment se terminait le tome 2, il était impossible de laisser le tome 3 traîner dans ma PAL pendant des mois. J'étais trop sur les nerfs; je voulais connaître la suite, avoir mes réponses, savoir comment cela allait se terminer entre Colton et Rylee...
 
Et bien, je peux vous dire que j'en ai vécu des émotions avec ce bouquin. Non de non qu'est-ce que j'ai pleuré !!!!!
 
J'avais été prévenue, cela dit, mais je me disais que... bah non... c'était peut-être un peu exagéré ou alors que la personne était trop sensible et je pense que j'essayais, tout simplement, de me rassurer d'une certaine façon...
 
Mais, maintenant qu'il est lu (et c'est bien dommage pour moi), je peux dire : quelle gifle j'ai reçue !!! et pour une des rares fois ici, je dirais même : putain de merde !!!
 
K. Bromberg fait fort, vraiment très très fort avec ce dernier tome.
 
A aucun moment, le lecteur n'est épargné. Avec tout ce qui se passe, j'ai cru que j'allais faire pas une mais des crises cardiaques. Je crois que je vais demander une prime de risque quand je vais lire ces romances. Sait-on jamais...
 
Mais... franchement, c'était hallucinant tout ce par quoi Colton et Rylee traversent. Et là, je ne peux pas plus développer parce que tout est en rapport avec le passé des personnages, de l'avenir qu'ils envisagent, de la fameuse fin du tome 2 qui m'a mise dans un état épouvantable.
 
Et je crie de désespoir de ne pas pouvoir vous dire touuuuut ce qui m'a touchée pendant ma lecture.
 
(et merde, j'ai des frissons en écrivant cet article et en repensant à ma lecture. Si ça, ce n'est pas un signe qu'il est très bon et que vous DEVEZ lire cette saga parce qu'elle en vaut largement la peine - même davantage qu'After ou Thoughless qui, pourtant m'avaient transportée ... ).
 
Bon, la fin est un peu en-dessous par rapport à tout ce que l'on peut vivre pendant plus de 500 pages et puis dans ce genre de romance c'est un peu joué par avance. Donc, pas vraiment de surprise mais sinon... mama mia... LISEZ - LA - SERIE !!!!
 
De plus, les personnages sont vraiment géniaux et je ne parle pas que des personnages principaux. Même les gamins qui apparaissent ici ou Becket et Haddie... Même eux sont surprenants, attachants, drôles et très importants pour Colton et Rylee.
 
C'est vraiment un tout qui fait que la série est extraordinaire, pleine de rebondissements et d'émotions pures qui met le lecteur en émoi sans qu'il s'y attende.
 
Le seul bémol que je regrette est le nombre un peu trop important de "putain" que l'on peut lire dans ce tome 3. Par moment, je trouvais qu'ils n'étaient pas du tout nécessaires. Mais, là je chipote. Alors, surtout ne vous arrêtez pas à cette seule petite constatation de ma part parce que vous passeriez à côté d'une romance vraiment touchante que j'ai adorée.


lundi 7 décembre 2015

Les cartographes : La sentence de verre (T1)

Auteur : S.E Grove
Editions : Nathan (2015)
Nbre de pages : 560
 
Présentation de l'éditeur :
Sophia vit à Boston, en Nouvel Occident. Depuis huit ans, lorsque ses parents explorateurs ont disparu en mission, elle est élevée par son oncle Shadrack, le plus célèbre cartographe de Boston. Mais voilà qu'il est brutalement kidnappé... La jeune fille s'élance alors sur ses traces. Elle n'a qu'une piste : une mystérieuse carte de verre accompagnée d'un message, que Shadrack est parvenu à lui laisser. Avec son nouvel ami Théo, elle va traverser terres, mers... et se confronter à des mondes complètement différents.
 
 
Mon avis :
 
Quelle couverture magnifique ! Et quel résumé tentateur !

J'avais commencé à lire ce roman en VO avec Laetitia du blog Sous le feuillage et après lecture du prologue et du chapitre 1 nous avons convenu de lire d'abord ce roman en français. Non pas que nous n'avions pas compris ce qui s'était passé mais faute de temps, l'une et l'autre, il était plus simple pour nous de faire une première plongée dans notre langue maternelle avant de l'appréhender en anglais.

Et heureusement pour nous que nous l'avons fait !
 
Malgré le fait que cet ouvrage soit destiné à un lectorat assez jeune (à partir de 11 ans selon l'éditeur), je peux vous assurer que j'ai traîné pour en venir à bout.

Loin d'être inintéressant, Les cartographes est un livre qui se mérite et qui entraîne son lecteur dans une aventure fort plaisante et instructive mais qui est malheureusement bondée par des détails si complexes que, par moment, je m'y perdais un peu.

J'ai bien saisi que le monde dans lequel on se trouvait était très différent du nôtre. Chaque continent se retrouve plongé dans des périodes historiques différentes mais la complexité se fait sur le pourquoi de se changement brutal et la tentative d'explication qui est donnée. Ou en tout cas, la volonté des personnages de trouver comment rétablir l'ancien temps.

On part d'un simple fait : après la disparition de son oncle qui l'a élevée depuis la disparition mystérieuse de ses parents lors d'une expédition, Sophia se voit contrainte d'essayer de le retrouver.

Et là, on se dit que cela va nous faire vivre une super aventure, pleine d'action et de rebondissements...

Eh bien pas tout à fait ou en tout cas ce n'était pas du tout ce à quoi je m'attendais.

Bien sûr, il faut que l'auteur nous explique à quoi servent toutes ces cartes toutes plus originales les unes que les autres, donnant un fond fantastique à l'histoire et j'ai adoré. Mais alors, quelle migraine pour tenter de les imaginer. Surtout quand on essaie de combiner un tout...

Je ne peux pas dire que le livre est mauvais parce que c'est loin d'être le cas mais j'aurais aimé une narration un peu plus simple que celle que j'ai lu.

Les personnages, de leur côté, sont vraiment attachants et j'ai adoré découvrir leurs points forts, leurs faiblesses, les doutes qui les assaillaient dans ce moment si délicat de l'histoire du New Occident. On ne sait pas vraiment si Sophia peut faire confiance à certains personnages. On espère. On a envie d'avancer toujours plus vite malgré les difficultés.

J'ai rencontré des personnages qui m'ont énormément touché : les lachrimas. Quels êtres poignants ! Quelle imagination de la part de l'auteur les concernant.

J'ai eu énormément de mal à écrire mon avis sur ce roman, qui m'a pris près d'une semaine pour en venir à bout, parce que je n'arrivais pas à mettre les mots sur tout ce que j'avais ressenti lors de ma lecture : exaspération de trop de détails, espoir de voir ce premier tome finir différemment (d'ailleurs, la fin m'a beaucoup surprise tant j'attendais autre chose).

Je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé mais je ne peux pas dire non plus que je suis très impatiente de lire la suite. Je compte le relire en anglais dans le courant de l'année 2016. Cela me le remettra en tête avant d'enchaîner sur le tome 2 et on verra bien ce que cela donnera. Mais, je n'en fais pas une lecture prioritaire.

Dans tous les cas, ce roman n'est pas à mettre entre des mains trop jeunes tant les détails et les explications sont quand même pointus. Le lectorat adulte, lui, le trouvera plaisant et instructif dans ce monde créé de toutes pièces par un auteur excellent mais il ne faudra pas non plus que dans la suite, ces détails soient encore trop ardus au risque de le perdre totalement. C'est une affaire à suivre...

Retrouvez l'avis de Laetitia sur son blog.