Auteur : Dominique Drouin
Editions : Hugo & Cie (2015)
Collection : Hugo Roman
Nbre de pages : 351
Présentation de l'éditeur :
Paris 1933. Ariane Calvino, ses soeurs et sa mère s'embarquent sur le navire qui effectue la traversée de l'Atlantique. Après avoir habité la Ville lumière pendant quelques années, elles reviennent à Montréal pour revoir enfin Claudio, le patriarche de la famille. Mais au cours de ce voyage, la vie d'Ariane va bifurquer vers un destin inattendu...
Mon avis :
Après avoir adoré le premier tome consacré à Alice, la mère d'Ariane, voilà que je me suis décidée à lire ce roman dévouée à celle qui m'avait beaucoup touchée dans le tome précédent.
Ariane est pour moi, après lecture, une femme telle que je me l'imaginais : prête à tout pour recevoir de l'amour maternelle, vouloir à tout prix prouver de quoi elle est capable, démontrer qu'Agathe, sa sœur, n'est pas la seule à tout réussir et recevoir toute l'attention maternelle.
La vie d'Ariane sera loin d'être idyllique, tout comme l'a été celle de sa mère, et j'avoue que si j'ai eu beaucoup de mal à m'intégrer dans cette histoire, après une centaine de pages, j'étais ravie, enchantée voire même encore envoûtée par l'écriture de Dominique Drouin et ce qu'elle me proposait de découvrir ici.
Ce n'était pourtant pas gagné parce que je pensais que l'auteur allait directement enchaînée sur une narration identique à celle qu'elle avait faite dans Alice. Or, ce ne fût pas le cas dans le premier tiers du roman.
En effet, Dominique Drouin va nous donner le point de vue d'Ariane sur la période d'avant son départ pour Paris avec sa mère et ses sœurs puis les deux années qu'elle a vécues dans la Ville Lumière.
Si ce n'était pas inintéressant, j'avoue que je pensais m'envoler directement de Paris vers Montréal sans avoir à attendre une centaine de pages pour arriver là où je le voulais. Du coup, je trouvais que c'était un peu long et il m'a fallu me resituer les personnages puisque de nouveaux apparaissent.
Une fois que les détails de l'existence d'Ariane sont expliqués, on la suit dans son quotidien et on se rend compte à quel point cette jeune fille puis jeune femme veut changer les choses dans son existence. Elle est vraiment telle que je l'avais imaginée : forte, combattante, très organisée et aimante pour toutes les personnes qui vivent auprès d'elle.
Je me suis vraiment laissée embarquée dans son quotidien avec envie et angoisse. Ariane est loin d'avoir la vie facile et malgré une mère qui ne l'a jamais aimée comme elle l'aurait due, Ariane, jusqu'au bout, va tout faire pour lui montrer qu'elle a le droit d'être aimée elle aussi.
Ariane apprend aussi beaucoup du passé, des erreurs qu'elle peut commettre. C'est un personnage qui se remet en question et qui avance, qui évolue.
Je me rappelle avoir beaucoup aimé le personnage dans le premier tome et mon petit coup de cœur pour elle se confirme ici (malgré un début un peu lent qui aurait pu tout faire tomber à l'eau).
Je ne vous en dirai pas plus la concernant parce qu'il faut vraiment la découvrir, avec son époque qui elle aussi apporte d'énormes changements pour les femmes puisque nous débutons en juin 1933 pour terminer en avril 1953. Nous vivons donc les fortes périodes de l'Histoire avec le krach boursier de 1929 grâce aux souvenirs d'Ariane, mais aussi la Seconde Guerre Mondiale, puis le début des radios...
Dominique Drouin a mis en exergue une femme forte en constante évolution avec son époque et c'est un juste retour pour toutes celles qui se sont battues pour que l'on devienne des femmes libres et indépendantes. Ariane est une femme moderne dans une époque qui le conçoit mal, avec une histoire familiale qui la hante. C'est une très belle suite qui m'a, finalement, beaucoup plu et je suis déjà très curieuse de découvrir la suite avec Anaïs. Quand on sait ce par quoi Anaïs est passée dans ce tome 2, je me demande vraiment ce que lui réserve Dominique Drouin dans le prochain opus et comment Ariane va réagir.
Quoi qu'il en soit, je remercie vivement les Editions Hugo & Cie pour cette nouvelle découverte et la confiance qu'ils me renouvellent.
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