mercredi 30 mars 2016

Naufragés

Auteur : Emily Bleeker
Editions : Michel Lafon (2016)
Nbre de pages : 345
 
Présentation de l'éditeur :
Lillian, épouse et mère de deux enfants, a accepté d'accompagner sa belle-mère dans un voyage aux Fidji gagné lors d'un jeu. Mais les vacances de rêve se transforment rapidement en cauchemar, quand leur petit avion s'écrase sur un île déserte. Deux ans plus tard, seuls Lillian et son guide, Dave, sont retrouvés par hasard et secourus. À leur retour, leur histoire incroyable fait la joie des médias. Comment ont-ils pu survivre durant tout ce temps et qu'est-il arrivé aux autres passagers ? Tous deux relatent une même version sans fausse note, à la presse bien sûr mais aussi à leur famille et leurs amis. Quand Genevieve Randall, une journaliste à la dent dure, se met en tête qu'ils cachent un secret, elle n'imagine pas que son enquête va prendre une dimension inattendue...


Mon avis :

J'avais envie d'évasion et de sortir des sentiers battus. Naufragés est arrivé à point nommé et j'ai passé un très bon moment de lecture, même si je n'ai pas non plus trouvé qu'il était si exceptionnel dans le fond de l'histoire.

Ce roman est organisé de telle façon que l'on va suivre, en alternance, le moment présent dans lequel Lillian et Dave vont raconter, lors d'une interview, ce qui s'est passé dans cet avion, au moment du crash et pendant les deux années où ils ont survécu sur une île déserte, et une narration dans le passé à l'instant I de ce crash et de ce qui s'en suit.

Cette forme de narration permet au lecteur de se mettre à la place des personnages et de voir les points de vue de chacun d'entre eux, tout en réalisant les mensonges qui se sont organisés autour de ce qu'il ont vécu avec ce terrible accident.

J'avoue que j'ai été très curieuse de découvrir ce roman de Emily Bleeker parce que j'aime beaucoup ce genre d'aventure mais surtout je me rends compte à quel point nous sommes tous terriblement connectés à notre confort quotidien. Qu'arriverait-il si, un jour, on perdait tout ou on se retrouverait, comme Lillian et Dave, sur une île déserte ?

Il m'a fallu quand même une bonne centaine de pages pour arriver à comprendre les sous-entendus que Lillian laisse planer lors de son interview mais aussi lorsque l'on se situe pendant cet accident.

Si Dave est perçu comme un homme qui a besoin de s'attacher à quelqu'un, moralement parlant, pour arriver à supporter leur quotidien sur cette île, Lillian, elle, paraît plus encline à se débrouiller seule ou du moins le laisse paraître.

Les premiers chapitres sont très bien menés pour mettre vraiment le lecteur dans l'ambiance tant environnementale que psychologique de chaque individu qui va composer ce petit groupe de survivants.

Si on tente de trouver ce qu'il va leur arriver et comment cela va se produire, il est indéniable que quelques détails nous manquent pour en être totalement sûr. Bien entendu, certaines scènes sont prévisibles et je les avais vues à des kilomètres mais petit à petit l'attachement qui se crée avec notamment Lillian et Dave fait que le lecteur ressent des émotions de plus en plus fortes.

D'ailleurs, si le début me semblait un peu déjà vu voire même convenu, arrivée à la moitié du bouquin je ne me décidais pas à l'arrêter pour faire autre chose. J'avais ce besoin irrépressible de rester avec ces personnages dans leur douleur, leurs envies de retrouver leurs proches tout en se demandant si ces derniers ne les avaient pas oubliés étant donné le temps qui s'était écoulé entre le moment de l'accident, les recherches et l'arrêt du sauvetage.

En lisant ce genre de roman, on se rend compte que notre humanité ne tient pas vraiment à grand'chose si ce n'est la volonté de ne pas sombrer et garder l'espoir d'être retrouvé.

Naufragés raconte l'histoire d'un homme et d'une femme qui se dépatouillent comme ils peuvent pour survivre malgré ce qu'ils doivent supporter et si j'ai beaucoup aimé suivre leur histoire, leur conception des choses, j'avoue aussi qu'il était un peu trop facile de voir venir les choses.

Malgré tout, la fin est vraiment touchante et j'ai eu du mal à contenir les émotions qui découlaient de leur histoire. Et quelle histoire !

En y repensant, je me dis qu'il faut une vraie force de caractère pour arriver à oublier certaines choses. Bien sûr, on reste dans un roman et c'est ce qui fait que la fin est aussi différente de celle à laquelle je m'attendais.

En bref, Naufragés est un roman sur l'histoire de survivants d'un crash d'avion qui ne sort pas forcément du lot de tant d'autres titres du même genre mais l'histoire de Lillian et Dave, vu ce qu'elle véhicule, mérite largement d'être découverte parce qu'il en ressort de fortes émotions. La fin quand à elle aurait pu être différente pour mettre davantage le lecteur en émoi mais ce ne fût pas le cas. En ce qui me concerne, c'est dommage mais cela n'enlève pas tout ce que j'ai pu ressentir à lire les souvenirs de ces deux personnages auxquels on s'attache très rapidement.

dimanche 27 mars 2016

Le dernier songe de Lord Scriven

Auteur : Eric Senabre
Editions : Didier Jeunesse (2015)
Nbre de pages : 250

A partir de 13 ans

Présentation de l'éditeur :
En répondant à une annonce d'emploi dans le journal, Christopher Carandini ne s'attendait pas à devoir veiller Arjuna Barnejee, un détective privé aux méthodes peu communes. En effet, celui-ci enquête... en rêvant. Carandini devient pourtant son assistant et prend garde à ce que le sommeil de son patron ne dure pas plus de 26 minutes, au-delà de quoi cela lui serait fatal.
On leur confie un jour une enquête très corsée : un meurtre à huis-clos. L'élément le plus étrange ? Leur client, Lord Scriven, est la victime elle-même !
Seulement, cet assassinat amène notre duo à une affaire bien plus large et dangereuse. Une affaire qui est étroitement liée à des puissances mondiales et à Kreuger, un industriel froid et calculateur, que Carandini a déjà rencontré par le passé. C'est à cause de lui, si sa carrière de journaliste s'est brutalement arrêtée. Il tient peut-être là sa vengeance... 
 
 
Mon avis :
 
Eric Senabre est un auteur que j'ai connu avec Elyssa de Carthage que j'avais adoré et j'ai enchaîné avec le premier tome de Sublutetia qui fut différent mais fort prenant. En bref, cet auteur c'est un passage obligé dès qu'une nouvelle parution fait jour. Avec Le dernier songe de Lord Scriven, il était impassable que je passe à côté. Non seulement, j'adore ce que fait cet auteur mais en plus le thème avait l'air passionnant. Encore une fois, c'est une belle pépite que nous a fait là Eric Senabre et comme d'habitude j'en veux encore !
 
Tout débute avec Christopher Carandini, jeune journaliste très passionné par son travail. Mais comme tout passionné et parce qu'il mène une enquête un peu trop approfondie, il perd tout : son boulot puis son appartement. Il devient un SDF en plein Londres alors qu'il ne faisait que son travail.
 
Mais Toph, de son petit surnom, n'a pas dit son dernier mot et il va prendre la décision de répondre à une annonce fort particulière : "Gentleman cherche secrétaire particulier pour surveiller son sommeil. Se présenter au 30 Portobello Road et demander une théière." (p. 5).
 
Qui ne serait pas attiré par une telle annonce ? Surtout quand l'heure est grave et qu'il faut trouver son gagne-pain pour se nourrir et se loger !
 
Carandini va donc se rendre à cette adresse et faire la connaissance d'un personnage que j'ai adoré, me faisant penser à un certain Sherlock Holmes sans toutefois avoir les mêmes méthodes d'enquête, Arjuna Barnejee.
 
Que dire à part que ce duo qu'ils vont former et vraiment génialissime !
 
Que vous dire d'autre sinon que, si la plume d'Eric Senabre m'avait déjà convaincue que j'allais passer un super moment de lecture, ces deux personnages m'ont confirmé que ce nouveau roman était une vraie pépite que je n'allais pas oublier de si tôt.
 
On est entre rêve et réalité. On vit deux façons bien distinctes d'enquêter avec Barnejee qui est un genre de chaman et Carandini qui reste avant tout un reporter hors pair qui sait où chercher et donner les bonnes réponses.
 
Je n'irai pas jusqu'à vous spolier sur ce titre parce que ce serait vraiment du gâchis mais si vous voulez passer un excellent moment de lecture avec des personnages qui sont attachants, avec un humour débordant et en même temps une bonne dose d'émotions, ce roman est fait pour vous.
 
Eric Senabre a cette particularité qui lui est propre de nous entraîner dans des mystères tellement surprenants et envoûtants que le lecteur a bien du mal à se sortir des pages pour faire ses occupations quotidiennes.
 
C'est une véritable délectation que j'ai eue ici avec Le dernier songe de Lord Scriven. J'adorais "entendre" Christopher parler aux uns et aux autres. Il a cette façon d'être, d'agir, de répondre qui m'a donné une grande bouffée d'air frais. Heureusement que Barnejee est là avec un tempérament beaucoup plus calme et apaisant, créant un tandem efficace indéniable.
 
Si l'on peut comparer Arjuna et Christopher à Sherlock Holmes et au Dr Watson, il n'en demeure pas moins que les personnages d'Eric Senabre ont vraiment leur propre identité bien loin d'être un copier-coller des deux célèbres enquêteurs de Conan Doyle.
 
Quoi qu'il en soit, j'espère fortement que l'auteur poursuivra à me régaler avec ce tandem incroyable avec lequel j'ai passé un super moment de lecture et que je vous conseille fortement de découvrir à votre tour, si ce n'est pas déjà fait.
 


vendredi 25 mars 2016

Marked men : Rule (T1)

Auteur : Jay Crownover
Editions : Hugo & Cie (2016)
Collection : New Romance
Nbre de pages : 437
 
Présentation de l'éditeur :
Rule est la première saison d’une série passionnante sur l’univers du tatouage et du métal.

Lorsqu’elle était adolescente, les très riches parents de Shaw Landon se sont peu occupés d’elle. Elle a alors trouvé refuge dans la famille Archer où elle était particulièrement proche de Remy, frère jumeau de Rule, aujourd’hui décédé dans un accident de voiture. Elle est liée à cette famille plus qu’à la sienne.
Mais Shaw est depuis toujours secrètement amoureuse de Rule, ce qui l’empêche d’avoir de véritables relations avec d’autres hommes. Rule, lui, voit en elle une fille à papa, trop sérieuse et surtout la petite amie de son défunt frère. De plus tout les oppose : de nature rebelle et fêtard, il est tatoueur et tatoué, a des piercings et les cheveux de toutes les couleurs.
Avec son look classique, elle est sage et concentrée sur ses études de médecine. Mais parfois il suffit d’une jupe courte et de quelques cocktails pour que le regard que l’on porte sur quelqu’un change. Les secrets sont révélés et que rien ne sera plus jamais comme avant…
Rule et Shaw tenteront de comprendre ce qu’ils ressentent et d’être ce que l’autre attend. Mais entre les traumatismes de leurs familles respectives, les habitudes de coureur de jupons de Rule, l’emploi du temps chargé de Shaw et son ex qui la harcèle, ces deux-là auront bien du mal à se trouver.
Leur amour sera-t-il plus fort que leurs différences ?

L’ambiance de cette série est celle d’un salon de tatouage, de concerts de métal, le tout agrémenté de délires de colocataires et de virées dans leur ville natale.


Mon avis :

Voilà une nouvelle série qu'il me tardait de découvrir. Si c'est sa couverture qui m'a attirée au premier coup d'œil, avouez quand même qu'elle est superbe, le résumé a fini par me convaincre du potentiel de cet ouvrage. Et j'ai bien fait de me laisser convaincre parce que je me suis régalée à lire l'histoire de Rule et Shaw.

Si je devais faire un petit rapprochement avec les précédentes lectures que j'ai pu faire dans ce genre là, je dirais que Marked men est un peu dans le même style que Thoughless avec un personnage secondaire qui est un chanteur de rock, même s'il garde sa propre identité.

En effet, on découvre des personnages marqués par un entourage qui leur nuit. Qu'il s'agisse de Rule ou de Shaw, on se rend compte que leur vie est loin d'être idyllique alors même qu'ils viennent de milieux différents (tout comme on l'a connu avec Kiera et Kellan).

Le gros potentiel de cet ouvrage là, que ne possède pas d'ailleurs Thoughless, c'est que l'auteur touche vraiment un point sensible de notre Société actuelle : notre paraître.

En effet, Rule sort totalement du lot avec son physique pour le moins totalement en décalage avec la Société. Du coup, et en plus du décès de Remy dont on va comprendre ce que cela a entraîné pour Rule, la vie de ce dernier est loin d'être facile mais il a cette particularité de vivre sa vie comme il l'entend et peu importe ce que les autres pensent de sa façon d'être.

Shaw, elle, est tout son contraire et comme on le dit "les contraires s'attirent". Elle a des parents qui ne l'aiment que pour ce qu'elle peut apporter à leur image et elle doit avoir un paraître irréprochable. J'ai beaucoup aimé ce personnage si touchant et prévenant pour Rule mais aussi l'ensemble de la famille Archer qu'elle considère un peu comme celle qu'elle n'a pas. Loin d'avoir la famille idéale, c'est auprès des Archer qu'elle arrive à trouver un peu de réconfort. Mais là encore, le décès de Rémy et l'attitude de Rule gâchent beaucoup de choses.

Il va juste falloir un anniversaire pour que tout se déclenche et je peux vous assurer qu'à partir de là, l'histoire est juste magnifique à suivre. D'ailleurs, on a bien du mal à lâcher cette romance qui se lit si facilement, avec des personnages que l'on n'a pas envie de quitter parce qu'ils se rebellent pour devenir ce qu'ils veulent être. Du coup, on en fait qu'une seule bouchée.

Ce n'est pas sans difficultés que Shaw et Rule arrivent à former un couple mais ils vont bien au-delà des apparences et Shaw apporte tellement à Rule...

Je ne développerai pas davantage pour ne pas vous gâcher le plaisir de la découverte de ce couple que j'ai trouvé très émouvant et que j'ai adoré suivre. Il ne me reste plus qu'à me jeter sur le tome suivant qui portera sur le personnage de Jet. On le découvre déjà dans ce premier tome mais il ne m'a pas rendue plus curieuse que ça de le retrouver dans son propre opus. A voir s'il saura, à son tour, me toucher autant que Rule.

 

mardi 22 mars 2016

Wild seasons : Wicked sexy liar (T4)

Auteurs : Christina Lauren
Editions : Hugo & Cie
Collection : New Romance
Nbre de pages : 353
 
Présentation de l'éditeur :
Entre séduction et mensonges comment se fier aux apparences ? Sortir avec l'ami de son ex, c'est censé être démodé et la chose à ne pas faire. Mais parfois, ce qu'on aurait vraiment, vraiment tort de faire et qu'en toute logique on devrait à tout prix éviter, peut se révéler être – exactement – la chose à faire et on aurait tort de s'en priver !


Mon avis :

Et voilà déjà le quatrième tome de la série Wild Seasons publié aux Editions Hugo & Cie et, comme à chaque sortie, je me régale de découvrir le nouveau titre de cette saga.

Plus besoin de vous dire qui sont Christina & Lauren puisqu'elle sont les auteures de la première saga Beautiful mais c'est avec Wild Seasons que j'ai vraiment apprécié ce qu'elles écrivaient.

Dans les trois premiers tomes, nous découvrions Mia, Lola et Harlow, trois amies partant à Vegas pour fêter la fin de leurs études. Lors de ce voyage, elles rencontrent trois gars avec lesquels elles se marient ! Ben ouais une soirée trop arrosée et voilà ce qui se passe. Du coup, pendant les trois premiers tomes, on voit ces trois couples se rencontrer puis se former, se séparer et... arriver là où ils en sont aujourd'hui... Ben oui, je ne vais pas non plus vous spolier les trois premiers tomes.

Bref, j'avais adoré ces trois livres et j'avais hâte de découvrir le tome 4 qui concerne en fait un nouveau personnage qui ne faisait pas partie de ce groupe au départ.

En effet, London arrive nouvellement dans ce groupe uni et j'avoue que si l'histoire qui raconte sa rencontre avec Luke et comment cette romance se déroule, je suis restée un peu plus en retrait. J'étais tellement attachée aux trois premières filles que London m'a fait l'effet d'un rajout pas forcément primordial.

Cela fait un peu l'effet d'un nouveau tome pour faire vendre. Tout simplement.

Je ne dis pas que l'histoire n'a pas d'attrait et ce serait mentir puisque je l'ai mangé en deux jours mais cela n'apporte pas plus du point de vue des trois premiers couples.

J'ai trouvé aussi qu'il y avait pas mal de répétitions sur des scènes entre Luke et London qui donnent un peu l'impression d'un remplissage.

Même si London est plus attachante que Luke (en ce qui me concerne en tout cas), le couple ne m'a pas fait vivre les mêmes émotions, les mêmes frétillements, les mêmes papillons dans le ventre... que ce que j'avais pu ressentir avec les trois premières.

Il faut dire aussi que London est loin d'être le même genre de nana que Mia, Lola et surtout Harlow dont je garde un excellent souvenir et encore ici, on la voit avec son caractère impétueux que j'adore.

Bref, une London un peu trop vue dans d'autres romans du même genre, un Luke qui ne change pas non plus des autres mecs et même s'ils évoluent au fil des chapitres, je n'ai pas vraiment réussi à ressentir énormément d'empathie pour l'un ou l'autre.

Pour moi, Wicked sexy liar n'est pas le meilleur de la saga mais il n'en demeure pas moins que l'écriture de Christina & Lauren est toujours aussi prenante, fluide et facile. Même si le roman par lui même n'est pas ce que l'on attend au départ, on reste accroché par ces chapitres qui filent si vite. C'est une excellente manière de se détendre et rien que pour ça j'adhère à cette saga.




vendredi 18 mars 2016

La malédiction du roi

Auteur : Philippa Gregory
Editions : Hugo & Cie (2015)
Collection : Hugo Roman
Nbre de pages : 536
 
Présentation de l'éditeur :
Angleterre, 1499. Margaret Pole, fille de Georges, duc de Clarence, et d'Isabelle Neville, devient après l'assassinat de son frère Edouard Plantagenêt, sur ordre du roi Henri VII, la seule survivante de la dynastie des Plantagenêt. Marié à Sir Pole, cousin du roi, elle sera veuve en 1505, avec cinq enfants. Destituée de ses terres et de ses titres, elle tombe dans la pauvreté. Sa vie change avec l'arrivée de la princesse espagnole Catherine d'Aragon et son mariage avec Henri VIII. Margaret est alors restaurée : elle obtient de titre de comtesse de Salisbury, devient première dame de compagnie de la reine et gouvernante de la princesse Marie. Mais il s'avère que le roi n'a pas de fils et donc pas d'héritier. On parlera alors de la "malédiction du roi", qui aurait été jetée par Elisabeth Woodville et sa fille La Princesse Blanche contre les Tudors. Malédiction ou pas, cette question provoquera la rupture d'Henri VIII avec l'Église de Rome, celui-ci souhaitant divorcer de Catherine et épouser Anne Boleyn. Notre héroïne Margaret devra choisir entre son allégeance au roi et sa loyauté envers la reine et la princesse. Du fait de ses liens avec la famille royale, elle se retrouvera avec ses fils au centre des intrigues, au point que sa liberté et sa vie seront menacées...


Mon avis :

Après avoir lu La fille du faiseur de rois puis La princesse blanche, il me tardait de me plonger dans La malédiction du roi pour retrouver ma chère Margaret, dernière fille de la lignée des Plantagenêt à être à la Cour.

Mariée à un simple chevalier, elle fait tout, depuis la fin de La princesse blanche, pour être la plus discrète possible afin que sa famille ne subisse plus les châtiments du roi.

Elle a connu, depuis très jeune, beaucoup de pertes dans sa famille et on ressent son angoisse face à ces Tudor qui n'hésitent en rien à condamner sans preuve.

Il m'a fallu une bonne semaine pour venir à bout de ce pavé de plus de 500 pages et écrit tout petit petit.

D'habitude, en 3 voire 4 jours, j'arrive à terminer un ouvrage de Philippa Gregory mais La malédiction du roi est encore plus dense que les précédents. J'avoue que j'avais aussi du mal à encaisser tout ce que Henri VIII organise à sa Cour.

Si la moitié du livre nous montre un roi près de son peuple, de sa reine et de sa Cour, petit à petit on le voit aussi beaucoup changer et devenir totalement paranoïaque.

Margaret qui a toujours voulu rester dans l'ombre pour ne pas subir les foudres de cette famille Tudor, va vivre des moments autant enthousiastes qu'effrayants.

En commençant cet ouvrage, je ne savais pas du tout à quoi m'attendre pour la vie de cette femme et je dois bien dire que j'ai été tellement prise par ma lecture et mes émotions que lorsque je l'ai eu terminé, c'était comme si je quittais un être cher.

Bien entendu, on vit de très bons moments surtout à la mort d'Henri VII. On se dit que les drames vécus par les York vont peut-être prendre fin avec le nouveau roi. On suit la reine Catherine d'Aragon, d'abord marié à Arthur mais son décès brutal un peu plus d'un an après leurs noces, la met de côté un certain temps. Pour prendre la relève, c'est Henri qui prendra le trône et deviendra Henri VIII. Malgré une première union, Henri VIII décide de prendre comme épouse et reine, Catherine d'Aragon pour qui il voue un amour passionné.

Que ce fût magique et beau de suivre le début de ce règne entre les deux monarques, même si cela ne s'est pas fait sans difficultés. Que j'ai aimé voir Margaret un brin apaisée par son retour à la Cour avec un roi qui semble parfaitement maîtriser sa place, ses enjeux et surtout avoir mis de côté cette haine contre les Plantagenêt.

On parcourt l'ouvrage assez vite; on se prend vite au jeu de ces personnalités que l'on imagine parfaitement grâce à une plume très visuelle, simple et efficace.

Mais on voit aussi que petit à petit Henri VIII change... malheureusement.

Du coup, j'ai commencé à stresser, à me demander ce que tous ces changements allaient entraîner pour Catherine d'Aragon, bien sûr, mais aussi et surtout ma chère Margaret.

Elle qui n'a vécu que des drames pendant tant d'années, elle qui était enfin sereine avec une famille saine et aimante.

Je vous dirai que j'ai adoré ma lecture, même s'il m'a fallu pas mal de temps pour l'achever. En même temps, je n'avais pas envie de quitter Margaret. J'ai eu les larmes aux yeux dans les dernières pages. L'émotion était tellement forte que c'était plus fort que moi.

En bref, La malédiction du roi est un roman que j'ai dégusté du début à la fin, qui m'a fait vivre des moments intenses que je ne suis pas prête d'oublier. Margaret est un personnage auquel on s'attache très vite et déjà dans le précédent opus La princesse blanche. J'ai été ravie et triste de suivre l'existence de cette femme qui, pour moi, est la plus juste et fiable de toute la famille Plantagenêt. Maintenant, il ne me reste plus qu'à attendre le prochain roman de cette auteure pour combler un vide immense...




mercredi 16 mars 2016

Valorous (T2)

Auteur : M.S. Force
Editions : Hugo & Cie
Collection : New Romance
Nbre de pages : 335
 
Présentation de l'éditeur :
Valorous est le deuxième volet de Quantum, la trilogie haletante et puissante de M.S. Force : l'histoire d'amour entre une jeune institutrice new-yorkaise un peu coincée et un acteur de cinéma au sommet de sa gloire, homme à femmes et dominateur.
En ramenant Natalie chez lui, Flynn espérait la protéger de la presse déchaînée qui assiège sa maison.
Maintenant que le douloureux passé de Natalie a été jeté en pâture au monde entier, elle a perdu son travail et son anonymat, et c'est Flynn le fautif. Saura-t-il se faire pardonner ?
De Hollywood à New York en passant par Las Vegas, Flynn et Natalie vont explorer toutes les facettes de leur amour, et les épreuves qu'ils vont endurer vont le fortifier.
Leur histoire d'amour passionnée pourra-t-elle résister aux pressions de l'extérieur et à ceux qui veulent la détruire ?


Mon avis :

Après la fin du tome 1, il me tardait vraiment d'avoir cette suite pour savoir comment Flynn allait gérer le problème que rencontre Natalie du premier opus.

Je dois bien avouer qu'il fait vraiment tout ce qu'il faut et que Natalie a une épaule solide sur laquelle elle peut désormais se reposer.

Le rythme est soutenu du début à la fin et les scènes de sexe sont beaucoup plus présentes que par rapport au premier tome. Bon, parfois c'était même un peu trop mais bon... qu'ils profitent tant qu'ils peuvent.

Il y a eu quelques petits bémols qui ne sont que de menus détails comme la façon d'appeler Natalie "ma chérie" à tout bout de champs, ou bien de les voir ressasser toujours les mêmes choses par rapport à ce qui s'est passé puisque l'un et l'autre se sentent coupable individuellement. C'était un peu chiant de lire toujours les mêmes répliques et il me tardait aussi qu'ils passent à autre chose.

Heureusement, l'auteur sait mettre du suspense quand il faut et j'avoue que la fin m'a donné très envie de poursuivre avec le dernier tome qui a rejoint ma PAL pas plus tard qu'hier.

Autant dire que je vais m'y jeter dessus pour savoir comment cela va se terminer pour Natalie et Flynn, même si je me doute que cela ne peut pas mal finir. Ou alors l'auteur m'aura vraiment bluffée...

En bref, un deuxième tome qui tient la route, même s'il a ses petits défauts que l'on occulte bien vite parce que l'histoire de Natalie et Flynn est prenante et intéressante à lire. Le style est toujours aussi simple, fluide et parfait pour une lecture détente.

Espérons que le dernier opus clôturera à merveille cette jolie découverte que j'ai faite en ce début d'année.

mardi 15 mars 2016

L'amante d'Etretat

Auteur : Stanislas Petrosky
Editions : L'Atelier Mosesu
Collection : Parabellum
Nbre de pages : 120
 
Présentation de l'éditeur :
Isabelle et Frédéric vivent une des plus belles histoires d'amour qui soit, passionnée et fusionnelle. Mais un jour où Frédéric part s'adonner à sa passion, la planche à voile, il disparaît corps et bien en mer. Isabelle va doucement mais sûrement sombrer dans la folie sans l'homme qu'elle aime. Stanislas Petrosky nous entraîne dans les méandres de la dépression. Jusqu'où le manque de l'être aimé peut-il mener ? Mais l'auteur venant du monde du polar, il se pourrait que L'Amante d Étretat ne soit pas qu'une simple histoire d'amour tragique.


Mon avis :

Voilà un petit bouquin que j'ai dévoré en moins de 2 heures.

La surprise a été de taille quand j'ai vu cette réception parce que je ne l'attendais pas et en même temps vu la première couverture, j'étais excitée comme une puce de lire le nouveau bébé de Stanislas Petrosky (dont j'avais lu l'année dernière Ravensbrück mon amour que j'avais beaucoup aimé tant dans l'écriture que l'histoire).

Avouez qu'un crâne en tête de gondole, ça met dans un état particulier. On s'interroge beaucoup avant même de lire le résumé.

Du coup, je n'ai fait ni une ni deux pour le manger le week-end dernier et j'avoue que si le début m'a laissée un peu mitigée, la fin m'a littéralement scotchée !

On débute le roman avec la jeunesse d'Isabelle qui, vous le constaterez par vous-même en lisant ce livre, n'est pas rose du tout. Et là, je me suis dit que si ce petit roman durait avec autant de noirceur pendant la centaine de pages, je n'étais pas sûre d'en sortir indemne.

Heureusement pour moi, l'entrée véritable dans l'histoire d'Isabelle aux côtés de Frédéric va devenir un peu plus respirable pour le lecteur. En tout cas, pour un court moment. Mais cela suffit à reprendre son souffle avant de se voir immerger dans une sorte de folie vécue par Isabelle lors de la disparition de celui qui est tout pour elle.

Et c'est là que, malheureusement, j'aurais aimé avoir plus de ressenti sur cette folie. Bien sûr, on "voit" qu'Isabelle sombre petit à petit par cette perte mais j'attendais vraiment beaucoup plus que ce que l'auteur m'a servi à ce moment là.

Je pense que le fait de mettre un narrateur omniscient pour raconter l'histoire plutôt qu'une narration en "je" fait que le lecteur ne ressent pas cette folie comme il le devrait. Cela gâche un peu ce que l'auteur veut faire passer comme émotions concernant le personnage d'Isabelle et j'ai trouvé ça vraiment dommage.

D'autant que plus l'on avance et plus l'on se dit que cette jeune femme va déjanter complètement, qu'elle ne va jamais revenir à un état normal. Mais c'est sans compter sur les nombreuses ressources que possède l'auteur...

Alors que le lecteur commence à respirer, à envisager une vie meilleure pour cette trentenaire, voilà le rebondissement final que je n'ai pas vu arriver. J'en ai eu le souffle coupé, la surprise était bel et bien là sans que je sache d'où cela me tombait !

Et là, j'ai béni Stanislas Petrosky d'avoir su, dans les dernières pages, me scier à ce point.

Du point de vue du style de l'auteur que vous dire à part que je reste toujours aussi pantelante devant sa façon de produire des récits si accrocheurs avec une écrite simple, fluide, prenante et stressante à la fois.

En bref, L'amante d'Etretat m'a positivement surprise alors que c'était un peu mal parti par un certain côté. Je reste vraiment scotchée par le revirement de situation que crée l'auteur à la fin et je lui dis un grand "MERCI" pour m'avoir fait vibrer à la fin de son roman. Je suis encore une fois conquise par cet auteur et je compte bien le retrouver pour son prochain roman.



lundi 14 mars 2016

Coeur poivré (T5 3/4)

Auteur : Cathy Cassidy
Editions : Natha (2016)
Nbre de pages : 112
 
Présentation de l'éditeur :
Deux histoires des garçons chocolat, celle de Jamie qui tombe amoureux d'Ellie, délaissant Skye malgré lui. Et celle de Stevie qui n'a pas revu Coco depuis des mois et qui a le trac de la revoir pour le jour de l'an.
 
 
Mon avis :
 
J'ai toujours aimé cette série des Filles au chocolat et j'avoue que je me laisse emporter à chaque nouvelle parution.
 
Pourtant, cette fois, même si j'ai lu rapidement ces deux nouvelles et que l'écriture de l'auteur est toujours aussi accrocheuse, fluide et prenante, j'avoue que je n'ai pas non plus été enjouée comme je le suis d'habitude.
 
Je pense que cela vient du fait que l'on suit les amis des sœurs Skye et Coco et non pas les Filles Chocolat à proprement parler.
 
Cela m'a fait l'effet d'un ouvrage que l'on écrit pour continuer une série qui finit par s'essouffler parce que l'auteur ne trouve plus vraiment d'idées pour sa trame principale.
 
Cela n'apporte pas vraiment un gros plus pour les tomes précédents que j'ai lus auparavant.
 
Du coup, je sors un peu plus mitigée de cette lecture, même si cela fait toujours du bien de retrouver la famille Costello-Tanberry.
 
N'hésitez pas à vous y plonger dedans si le coeur vous en dit mais n'attendez pas autre chose qu'un simple petit intermède qui n'apporte guère plus à l'histoire principale.

vendredi 11 mars 2016

Drapeau noir pour l'empereur

Auteur : Nathalie Le Cleï
Editions : Oskar (2015)
Nbre de pages : 239
Collection : Histoire
 
Présentation de l'éditeur :
Paris, 1er octobre 1806. Gabriel, 15 ans, garçon réfléchi et timide, fait sa première rentrée au lycée Napoleon, un lycée aux allures de caserne militaire. Il fait la connaissance de Gaspard, qui devient vite son meilleur ami. Tous deux partagent la même admiration pour l'empereur Napoléon 1er. Un jour, pour rendre service à son cousin Armand, Gabriel se rend dans une boutique lugubre de l'île de la Cité afin de récupérer un colis. Le boutiquier, odieux et agressif, lui remet un étrange paquet. Sans le savoir, Gabriel se retrouve alors mêlé à un complot royaliste contre l'empereur...


Mon avis :

Quelle magnifique couverture pour un roman qui, malheureusement, ne m'a pas vraiment accrochée. Je pensais y trouver un genre d'historique policier avec en toile de fond ce cher empereur qu'est Napoléon Bonaparte.

Bon, je n'ai pas eu tout faux parce que Napoléon apparaît bien et il se fomente des tentatives d'attentat contre ce haut personnage.

Mais malheureusement pour moi, j'ai trouvé l'ensemble trop lent, au départ et pas vraiment prenant. Avant que l'on en arrive à la tentative d'assassinat de l'Empereur, il s'en passe du temps et j'avoue que, même si l'écriture est agréable, j'ai trouvé tout ça très long.

Puis, arrivé à la seconde moitié du roman, j'ai trouvé que tout s'accélérait un peu trop et l'auteur passe très rapidement sur certaines scènes.

Du coup, j'ai eu du mal à me lancer dans cet avis qui sera, pour cette fois-ci, assez court.

Je n'ai pas accroché à l'histoire, ni même aux personnages.

L'histoire de ce drapeau noir est trop succinct puisqu'il s'agit seulement d'un moment bref dans le roman.

Je ne sais que vous dire de plus à part que pour moi c'est une déception, notamment parce que j'en attendais vraiment autre chose.

mercredi 9 mars 2016

Amour et papillons : Seconde B (T1)

Auteur : Sylvie Kaufhold
Editions : E38
Nbre de pages : 147
 
 
Présentation de l'éditeur :
Camille, quinze ans, est en seconde à Toulouse. Son quotidien s’organise autour de sa bande de copines, du lycée et de sa famille. Ce n’est pas toujours simple avec un père souvent absent et une grand-mère trop curieuse mais Camille maîtrise son petit monde. Enfin, jusqu’au jour où elle tombe amoureuse du beau Julien, s’empêtre dans ses mensonges et découvre l’existence de drôles de papillons. La vie n’était déjà pas simple au collège, mais cette année c’est pire !
Amour et Papillons est une histoire adolescente entre rires, larmes et frissons, bien ancrée dans son époque.
 
 
 
Mon avis :
 
Sylvie Kaufhold est une auteure que je suis maintenant depuis un peu plus de 3 ans. Et chaque découverte, chaque roman que je lis est un pur délice.
 
Ce premier tome d'Amour et papillons m'a emportée dans le monde lycéen que j'ai quitté il y a bien longtemps, certes, mais j'ai retrouvé en Camille tous les aléas et difficultés de ces adolescents de quinze ans.
 
Ma fille étant en dernière année de lycée, les mêmes soucis ont été gérés il y a bien peu et franchement que dire à part que Sylvie Kaufhold mène avec brio des problèmes qui, pour un rien, pourraient devenir énormes pour ces gamins.
 
Tous les personnages, quels qu'ils soient, deviennent attachants et même si Camille part avec un gros handicap vis-à-vis de ses amies parce qu'elle leur a menti et que petit à petit elle a bien du mal à se dépétrer de cet imbriglio, on espère pour elle que tout se termine bien.
 
La plume de l'auteure est toujours aussi fluide et prenante.
 
Je ne sais pas comment elle se débrouille pour faire en sorte que son lecteur ne s'ennuie jamais en lisant ses romans.
 
Ce titre est un roman jeunesse qui, pourtant, a l'attrait d'un roman adulte tant l'ensemble est orchestré avec excellence. Franchement, je n'ai pas vu les pages passer. Je n'arrivais pas à arrêter ma lecture. Je l'ai même terminé un samedi matin avant de prendre mon train pour le boulot. Mon but était vraiment de savoir comment cela allait se terminer avant d'aller bosser ! Mais quelle addiction et vivement la suite !
 
On vit au quotidien la vie de ces lycéens qui se posent tout un tas de questions sur l'amour, l'amitié, l'homosexualité, la relation parent/enfant mais le tout est si bien dosé et écrit que beaucoup d'ados adoreront le découvrir.
 
En bref, ce premier tome d'Amour et papillon est une très bonne mise en bouche qui place des personnages attrayants et attachants. L'histoire est prenante, addictive et il ne manque qu'une seule chose pour que le lecteur soit pleinement satisfait : la suite ! On croise les doigts pour que cela ne tarde pas trop parce que quand on aime, forcément, l'attente est rude.
 
 


Vengeances

Auteur : Bernhard Aichner
Editions : L'Archipel (2016)
Nbre de pages : 305
 
Présentation de l'éditeur :
Brünhilde déteste son prénom. Elle déteste plus encore ses parents adoptifs, propriétaires d’une entreprise de pompes funèbres. Lors d’une croisière, Blum – comme elle se fait appeler – décide qu’il est temps pour eux de mourir.
Huit ans plus tard, elle vit avec l’homme qui le premier a répondu à son appel de détresse. Mark est policier. Blum a repris et modernisé l’entreprise familiale. Ils sont les parents de deux fillettes de 3 et 5 ans. Ils sont heureux.
Mais la moto de Mark est percutée par une voiture. Tout sauf un accident. Blum découvre que Mark enquêtait sur l’enlèvement de Dunja, une jeune Moldave séquestrée et torturée par cinq hommes masqués. Pour venger Mark, Blum décide de les retrouver...
 
 
Mon avis :
 
Quoi de plus terrible qu'une femme qui souhaite venger la mort de son mari ?!
 
Blum, jeune trentenaire, m'a bluffée dans ce roman que j'ai dévoré en à peine 2 jours.
 
Déjà, la petite mise en bouche, "huit ans plus tôt", qui fait office de "prologue", si je puis dire, puisqu'il va nous dévoiler l'une des caractéristiques de Blum, à savoir organiser une vengeance terrible sur ses parents adoptifs, est plus qu'explosif. J'ai vraiment halluciné devant ces quelques pages et je me suis dit que si le reste était dans la même lignée, j'allais me régaler.
 
Et forcément, ce fût le cas.
 
Tout au long du livre, on ne voit pas les pages passer.
 
Blum est un personnage terriblement affecté par la perte de son époux qui était tout pour elle. Je n'entrerai pas dans les détails pour ne pas vous spolier...
 
Du coup, quand, petit à petit, elle découvre sur quoi il enquêtait, elle n'a pas trop de mal à savoir que sa mort n'était pas un simple accident. Et là, toute une machine se met en place et l'on voit Blum devenir une autre femme qu'une simple mère très protectrice et épouse endeuillée.
 
Et là, les amis, je peux vous assurer que Blum cartonne fort. Le lecteur n'est pas épargné par les détails morbides et franchement... ça fait un bien fou de lire un thriller de ce genre. Ca faisait très longtemps que j'en cherchais un de cette trempe. Qu'il me fasse ressentir quelque chose de fort et d'angoissant. Qu'il me fasse me poser des questions...
 
Mais, oui parce que, malheureusement, il y en a un, si l'ensemble est magnifiquement organisé et orchestré, j'ai trouvé quand même dommage que la fin soit aussi... facile.
 
Je ne m'étendrai pas, là non plus, parce que si je développe, vous allez comprendre ce qui se passe et ce serait dommage pour ce roman qui vaut le coup de la découverte malgré les quelques facilités que l'auteur met dedans.
 
Il n'empêche que Vengeances est un roman que j'ai dévoré avec envie et toujours plus de curiosité sur la prochaine victime de Blum, sur la façon dont elle organise tout ça et je me suis dit que pour une petite bonne femme, elle avait le cœur bien accroché. Bon, il faut aussi connaître la façon dont s'est déroulée son enfance... mais chuuuut !
 
En bref, Vengeances est un thriller que je recommande chaudement pour tout ceux et celles qui ont envie de voir, pour une fois, une femme mener un combat seule contre tous. D'ailleurs, une adaptation cinématographique est en cours de production aux Etats-Unis. Ca a le mérite de démontrer à quel point, ce livre est excellent et, non seulement j'ai hâte de voir ce que cela donnera à l'écran, mais surtout je suis très curieuse de lire le prochain titre de cet auteur.


lundi 7 mars 2016

Scarlet and Ivy : The whispers in the walls (T2)

Auteur : Sophie Cleverly
Editions : Harper Collins (2015)
Nbre de pages : 297


Présentation de l'éditeur :
After a spate of thefts, the finger of suspicion is pointed firmly at troublemaker Scarlet. Can she, Ivy and Ariadne uncover the truth to clear her name ? As they investigate, a mystery deep within the school's walls comes to light. And it looks like Headmaster Bartholomew has a long-buried secret he'll stop at nothing to keek hidden. The twins are back together - but definitely not out of danger...
 
Traduction personnelle :
Après une série de vols, Scarlet, semeuse de troubles, est fortement soupçonnée. Accompagnée d'Ivy et Ariane, pourra-t-elle révéler la vérité et être nettoyée de tout soupçon ? Lors de leurs recherches, elles découvre un mystère encore plus impénétrable entre les murs de l'école. De plus, il semble que le directeur Bartholomew cache lui aussi un secret enterré depuis longtemps et il compte bien ne rien révéler. Les jumelles sont de retour mais certainement pas hors de danger...
 
 
Mon avis :
 
Que je l'attendais ce second tome de cette série jeunesse que j'ai découvert l'année dernière. Et je me suis régalée.
 
Bon malheureusement, le résumé spolie le premier tome même si on peut se douter que les jumelles se retrouvent forcément. Sinon, il n'y aurait pas de suite... et je suis désolée pour les personnes qui ne connaissent pas cette série et qui aurait voulu se lancer dedans. Mais que cela ne vous empêche pas de lire le tome 1 parce que, franchement, vous passeriez à côté d'une super lecture.
 
Ici, je me suis encore délectée des mystères et autres secrets cachés entre les murs de l'école de Rookwood.
 
Si on pense qu'avec la fin du premier tome, les choses vont s'apaiser, on est vraiment loin du compte. Bien au contraire.
 
Ivy, Scarlet et Ariane ne sont pas au bout de leurs surprises et de leurs peines.
 
Il se passe beaucoup de choses dans ce second tome. Il m'a fallu un peu de temps pour vraiment entrer dedans parce que j'ai trouvé le début un peu long et j'avais du mal à me faire au personnage de Scarlet qui est vraiment très différente de sa soeur jumelle. Pour le coup, on voit vraiment deux caractères très opposés mais Scarlet va vraiment progresser dans ce tome et j'avoue que j'ai beaucoup aimé voir ces changements opérer en elle.
 
Ivy reste telle qu'on l'a connue dans le tome 1 et son amitié avec Ariane m'a beaucoup touchée. D'ailleurs, un fait intervenant ici m'a fait mal au cœur et j'ai hâte de les retrouver rapidement dans le tome 3.
 
Quant aux intrigues, que dire à part "waouh !". Il y a beaucoup de choses auxquelles je ne m'attendais pas. Bon ok, j'ai mis près d'un mois pour le lire parce que je ne le lisais pas tous les jours mais arrivée à la moitié du livre et après une révélation, je me suis dit que là il ne fallait pas que je le lâche. Et j'en ai découvert des choses et la fin n'arrange rien puisqu'elle me laisse pantelante et très curieuse de lire la suite, The dance in the dark, qui doit paraître en juin prochain.
 
Non seulement, il se passe beaucoup de choses au sein de l'école mais on découvre aussi qu'au sein de la famille des jumelles tout n'est pas clair et rien que ça, c'est exaltant et frustrant parce qu'il faut attendre quelques mois pour avoir la suite...
 
Pour l'instant, la série n'est pas traduite en français et je trouve vraiment cela dommage parce qu'elle est vraiment très bonne et je suis sûre qu'un tas de nos jeunes français apprécieraient de la découvrir. Il y a vraiment tout pour passer un super moment avec ces jumelles. Scarlet et Ivy sont hyper attachantes et leurs aventures sont loin d'être minimes. C'est super sympa à lire et je suis ravie de savoir qu'un autre titre va paraître.
 
Du coup, pour ceux qui veulent tenter cette lecture en anglais, vous pouvez y aller sans problème. Le niveau n'est pas difficile, les dialogues sont hyper simples à suivre et les chapitres relativement courts pour ne pas vous prendre des heures avant d'en achever un. J'avais un peu d'appréhension en me lançant dans le tome 1 mais je me suis rendue compte que tout coulait vraiment facilement et le tome 2 a fini de me convaincre que non seulement je suis capable de comprendre l'ensemble mais qu'en plus j'apprécie de plus en plus de lire en version originale.
 
En bref, The whispers in the walls est une suite géniale que je me suis régalée de découvrir et que je conseille fortement si vous souhaitez passer un moment de détente avec des jumelles qui ont d'excellentes histoires à raconter. Croisons les doigts pour qu'un éditeur français se penche sur cette série et se décide à la publier !
 
 


vendredi 4 mars 2016

Les garçons ne tricotent pas (en public)

Auteur : T.S. Easton
Editions : Nathan (2016)
Nbre de pages : 355

Lu en épreuves non corrigées

A paraître le 10 mars 2016


Présentation de l'éditeur :
Après avoir volé de l'alcool dans un supermarché, Ben,16 ans, doit suivre un " parcours de probation " pour jeunes délinquants et, dans ce cadre, s'inscrire... à un cours de tricot. La tuile ! Mais Ben accepte de jouer le jeu, tant que Megan (la fille dont il est amoureux), son père, ses copains... bref tant que PERSONNE n'est au courant. Ce qu'il n'avait pas prévu : se découvrir une passion dévorante pour le tricot, au point de participer à des concours et de transformer sa vie... en mensonge haut en couleur, impossible à démêler !


Mon avis :

Bon, de prime abord, la couverture ne me tentait pas du tout pour lire ce roman mais mais mais... le résumé me faisait cruellement envie. Comme quoi, l'adage disant qu'il ne faut pas juger un livre à sa couverture est vrai.

Ben est un ado de 16 ans qui travaille bien à l'école et respecte la loi en temps normal. Le seul défaut de Ben c'est d'être entouré d'amis qui lui font faire un peu n'importe quoi. Ce sont les petits malfrats du lycée qui se moquent pas ma du qu'en dira-t-ton. Par un coup du sort, Ben se retrouve arrêter après avoir tenté de voler des bouteilles d'alcool dans un magasin, et le voilà obligé de suivre un parcours de probation afin de prouver qu'il peut changer et se remettre sur le droit chemin. Ce parcours va lui faire découvrir le tricot, bien malgré lui. Sauf que Ben ne s'attendait pas à trouver cette activité prenante et fort agréable.

Quand on parle de tricot, même aujourd'hui et même pour une femme, on trouve ça plutôt vieux jeu. Le tricot c'est pour les grands-mères ! Combien de fois l'ai-je entendu lorsque je tricotais...

Autant vous dire qu'avec le titre de ce roman, j'ai été tout de suite attirée pour le découvrir (sauf avec cette couverture que je trouve très moche et pas vraiment en adéquation avec l'histoire. Enfin bon !).

Je me suis régalée à suivre Ben dans son histoire qu'il nous raconte à travers un journal qu'il doit faire pour sa probation. Son agent de probation, Sonia Gunter, lui explique en quoi ce journal doit consister, comment il doit l'organiser, ce qu'il doit y mettre dedans. Et ce pour une durée d'un an.

Au départ, Ben est un peu agacé parce qu'il tient déjà un journal et on voit aussi qu'il hésite à mettre vraiment tout ce qu'il a fait durant une journée parce que ce journal doit être lu à la fin de sa probation et il ne voudrait pas que cela nuise à son futur.

Mais de fil en aiguilles (sans vouloir faire de jeu de mot), il se prend au jeu et écrit vraiment tout ce qu'il ressent, tout ce qui se passe dans sa vie.

On peut dire une chose c'est que Ben est un gamin fort attachant et très sympathique.

Non seulement, il fait de se mieux pour gérer sa probation et faire en sorte que tout le monde soit content mais il doit surtout ne rien laisser paraître de son attirance pour le tricot.

Alors que l'auteur n'a jamais touché un seul fil de laine ni des aiguilles, il arrive à donner envie au lecteur de se mettre ou remettre à cette activité. Bon, on est loin des détails bien compliqués que l'on peut trouver avec certains patrons mais la base est là.

Ce qui est le plus touchant c'est la façon dont Ben réagit vis-à-vis de son entourage (excepté sa mère qui est très vite mise au courant de la situation). Il s'empêtre dans des mensonges qui deviennent de plus en plus gros. Du coup, je me suis dit qu'à un moment donné il n'allait plus avoir d'autre choix que de dire réellement ce qu'il fait et pourquoi.

En dehors du tricot et de la réaction des gens devant cette activité, l'auteur a voulu aussi toucher le problème des adolescents et de leurs premiers amours, de la relation entre eux et leurs parents.

Cet ouvrage qui traite de plusieurs thèmes importants et qui est vraiment agréable à lire est à découvrir. Sans prise de tête, le lecteur le dévore et passe un très bon moment.

En bref, Les garçons ne tricotent pas (en public) est un ouvrage à lire pour se détendre mais réaliser aussi que le tricot n'est pas une activité uniquement féminine et que certains garçons/hommes pourraient très bien s'y lancer dedans sans a priori, sans avoir peur du qu'en dira-t-on. Il faut savoir assumer ses choix et ce que Ben nous démontre ici.

jeudi 3 mars 2016

Nature morte aux miettes de pain

Auteur : Anna Quindlen
Editions : Belfond (2016)
Nbre de pages : 286


Présentation de l'éditeur :
En trente ans, Rebecca Winter est passée d'icône féministe des seventies à artiste has been et ruinée. Unique solution pour soulager ses finances : quitter Manhattan. Qui sait, peut-être trouvera-t-elle en province le matériau qui lui permettra de renouer avec le succès de Nature morte aux miettes de pain, cette photo qui avait lancé sa carrière et bouleversé son existence...
Sauf que la vie champêtre n'a rien d'idyllique : sa maison tient plus de l'abri de jardin que du cottage cosy, elle partage le grenier avec un raton laveur et, les soirs de pluie, c'est l'inondation assurée. Et l'inspiration ne vient toujours pas...
Mais sa rencontre avec Jim, jeune charpentier passionné d'ornithologie, pourrait bien tout changer. Alors qu'elle l'accompagne dans son observation des rapaces, la photographe se laisse peu à peu gagner par le mystère des lieux; par l'envie de découvrir cet homme secret, solitaire. Et si, pour rompre avec le passé et cette Nature morte qui la retient prisonnière, Rebecca devait apprendre à voir au-delà de l'objectif ? A s'ouvrir au possible ?


Mon avis :

J'ai reçu cet ouvrage la semaine dernière. Spontanément. Je n'étais pas forcément emballée par l'ouvrage en voyant sa couverture mais la présentation de l'éditeur était quand même attirante. Du coup, j'ai voulu le lire pour le jour de sa parution, ce 3 mars.

Pour être honnête, j'ai eu du mal à entrer dans ce livre. Il m'a fallu une bonne cinquantaine de pages pour trouver un quelconque intérêt à l'histoire de Rebecca.

Par la suite, et vu le rapprochement qui se fait avec Jim, le couvreur ornithologue, j'y ai trouvé un petit intérêt qui m'a permis d'aller au bout de ce roman.

Ce qui m'a le plus perturbée, c'est la forme qu'utilise Anna Quindlen pour raconter son histoire. Elle utilise un narrateur omniscient pour raconter ce qui se passe autour de Rebecca. L'histoire n'est pas racontée par l'héroïne elle-même. Ce n'est pas une narration en "je". Du coup, j'ai eu beaucoup de mal à ressentir ses émotions ou les messages qui étaient véhiculés.

Ce choix pour faire un roman ne me convient pas vraiment et cela n'a pas changé avec Nature morte.

Même si les personnages sont intéressants à suivre et même si l'intrigue est aussi prenante, cette forme de narration m'a vraiment laissée extérieure à l'ensemble.

Je sors de cette lecture un peu déçue parce que j'en attendais quelque chose de très différent.

Que cette femme de 60 ans fasse le point sur sa vie et qu'elle retrouve un certain goût dans son existence est une bonne chose mais je me suis dit aussi que tout ça aurait pu intervenir plus tôt. Pourquoi avoir attendu aussi longtemps avant de se prendre vraiment en main, d'ouvrir les yeux sur tout ce qui se passait autour d'elle ?

Bref, Nature morte aux miettes de pain est un ouvrage qui se lit bien parce que l'écriture de l'auteur est agréable et très fluide mais la forme narrative choisie m'a totalement laissée à côté d'une histoire que j'aurais pu apprécier davantage si cela avait été un peu différent.


mardi 1 mars 2016

Servais des Collines : un aventurier de la Renaissance

Auteur : Anne Percin
Editions : Oksar (2015)
Nbre de pages : 365
 
A partir de 11 ans


Présentation de l'éditeur :
Le jeune Servais, fils d'imprimeurs lyonnais, est un adolescent réservé qui rêve de voyages lointains. Il s'imagine naviguant vers l'horizon, explorant de vastes terres inconnues... Et Servais a de la chance, puisqu'à la Renaissance, de nombreux ouvrages d'explorateurs sont publiés, et son père Nicolas Des Collines est chargé de les imprimer. Mais son père, sur les conseils de ses amis imprimeurs et de Francois Rabelais, a pour lui d'autres ambitions : voulant l'éduquer suivant les principes humanistes, il l'envoie à Paris pour étudier. Ainsi, son premier grand voyage ne sera-t-il pas celui qu'il espérait, et pourtant, c'est celui qui changera sa vie.
 
 
Mon avis :
 
Un texte magnifiquement écrit. Une histoire prenante, intéressante et permettant au lecteur de s'approprier une époque historique perturbée.
 
Car ce roman ne va pas seulement traiter du "voyage" de Servais à Paris et de ses rêves mis de côté par l'obligation que lui donne son père d'étudier.
 
Servais va se faire des amis mais il va aussi surtout se rendre compte que Paris est une ville pleine de surprises, bonnes ou mauvaises.
 
François Ier est un roi qui aime l'artistique, la culture mais c'est une époque où l'Eglise est très présente et surtout très influençable sur le monarque.
 
Divisé en quatre parties, le roman nous apporte beaucoup d'éléments pour la vie de Servais dans sa formation, bien sûr, mais aussi sur celles du peuple français de l'époque et de l'émergence d'un nouveau culte : le protestantisme.
 
J'ai vraiment beaucoup aimé la façon dont Anne Percin amène l'Histoire dans son roman. C'est diablement bien mené et vraiment très bien écrit avec un style simple et facile à comprendre pour les enfants qui se lanceront dans cette lecture.
 
J'ai pris mon temps pour découvrir cette petite pépite mais je me suis régalée du début à la fin.
 
Une fin qui n'en est pas vraiment une et je me demande s'il y aura une suite tant Servais m'a plu.
 
A une époque où il est difficile de faire sa place et de choisir son avenir, allant à l'encontre des convictions paternelles, Servais des Collines a assumé ses envies, ses rêves. Sans brusquer qui que ce soit, en faisant la part du vrai et du faux, les enjeux religieux et politiques, il a su donner un sens à son existence.
 
Honnêtement, j'espère vraiment le retrouver dans une suite parce que je reste très interrogative sur ce qui lui arrive ensuite mais également à ses parents, ses amis, son amie...