lundi 21 mai 2018

Première lumière

Auteur : Paul François Husson
Auto-édition
Nbre de pages : 215


Présentation de l'ouvrage :
Tout le monde a peur du noir. Pas moi. J'ai peur de la lumière. Aveugle depuis la mort de maman, je ne voulais pas de leur greffe de cornée. Revir ne ressuscitera pas son visage. Ils attendent un miracle, mais qui est le monstre lumière ? Personne ne me croit. Pourtant, les vacances basculent dans un cauchemar, une traque dont je suis la proie...


Mon avis :

L'auteur m'a fait parvenir son tout dernier titre, m'indiquant que je devrais l'apprécier davantage que son précédent, La mort est dans l'pré.

J'avoue que j'ai été réticente à le commencer et que j'ai eu beaucoup de réserves sur l'intrigue que j'allais découvrir et les personnages.

Et malheureusement, cette fois-ci encore, la sauce n'a pas pris avec moi.

Pourtant, la présentation me laissait présager un suspense qui allait me tenir en haleine et j'étais curieuse de voir ce qu'allait donner ce roman.

J'ai découvert un prologue poignant dans lequel un enfant de 18 mois subi un grave accident de voiture avec sa maman au volant. Le papa n'avait pas voulu les accompagner... A la suite de cet accident, l'enfant, Mattieu, perd sa maman et se retrouve aveugle. Et on le retrouve, onze ans plus tard, alors qu'il vient d'avoir une greffe de la cornée. Cette greffe est l'espoir de la famille pour qu'il retrouve la vue. Cette greffe, pour Mattieu, est davantage subie que voulue. Pour lui, la nuit fait partie de sa vie. La lumière lui fait peur et on comprend pourquoi dès le prologue...

Je me suis assez vite attachée à ce gamin qui n'a jamais cherché à vouloir retrouver la vue. Sa condition d'aveugle le satisfait et j'ai été très sensible au fait que les adultes ne l'écoutent pas.

Le problème de Mattieu c'est qu'il est un peu "bizarre" dans ses mots, son comportement et que les adultes ne le prennent pas toujours au sérieux. Il se passe des choses étonnantes autour de lui et lors du voyage familial devant les conduire au bord d'un lac, toutes les bizarreries vont se faire interroger le lecteur.

J'ai été curieuse de savoir ce qu'il en était et sur la première moitié du roman j'ai été assez prise par l'intrigue, même si j'étais gênée par une narration à double perspective.

En effet, l'auteur a choisi de mélanger la narration en "je" racontée par Mattieu et celle à la 3ème personne du singulier. C'est assez déconcertant et plus d'une fois j'ai eu du mal à suivre l'enchaînement des événements parce que j'étais focalisée sur ce que racontait Mattieu, par exemple, et que le paragraphe d'après on passait totalement à autre chose et vice versa.

Ce n'est pas du tout le genre de narration qui me convient et qui me convainc. Je suis une lectrice qui peut parfaitement s'adapter à un changement de narrateur mais certainement pas dans un même chapitre. Un paragraphe pour l'un puis pour l'autre. Au bout d'un moment, j'ai saturé.

A cela s'ajoute le côté un peu fantastique ? étrange ? de l'intrigue que tisse l'auteur autour de Mattieu.

Si cela est intéressant au départ, je dois bien vous révéler que petit à petit la façon dont il parlait du monstre lumière me perdait totalement. Je n'y comprenais que tchi. Là encore, j'étais perdue...

Cela a fini par me déstabiliser et ne plus vraiment me donner envie de le continuer, surtout que tout ce qui se passe durant ce voyage est quand même un peu gros.

Il y a bien de la tension, des disputes, des incompréhensions, du doute... donc tout ce qu'il aurait fallu pour me mettre de la pression mais au final je suis restée très extérieure à tout ça et je me doutais bien que les choses allaient se terminer... comme elles se sont finies.

De plus, la dernière scène m'a totalement énervée et malheureusement je ne peux pas vous en parler mais la finalité de cette scène m'a vraiment fait soupirer de "ben voyons. Ce serait dommage sinon..." 

Bref, je n'ai pas du tout été convaincue par l'intrigue, les personnages, la forme narrative et la fin. Ce fut encore une déconvenue et je ne compte pas renouveler l'expérience avec les récits de cet auteur qui ne me conviennent pas et c'est bien dommage.

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