Editions : Casterman
Nbre de pages : 187
Présentation de l'éditeur :
Lorsque depuis sa fenêtre, Georges découvre sa nouvelle voisine, il est instantanément fasciné. Il faut dire qu’elle est fantastique, cette fille aux long cheveux dorés, surtout lorsqu’elle essaye désespérément d’accrocher un rideau, tombe de son tabouret et jure comme un charretier tout en écoutant du rock à plein volume ! Bon, maintenant, reste à attirer l’attention de la jeune femme pour avoir une chance de faire sa connaissance. Quand on est tout petit, même pour un élève de 6e et myope comme une taupe, ce n’est pas si simple de se faire remarquer… mais Georges a de la suite dans les idées: il parvient à la convaincre de lui confier la garde de son énorme chien, et met ainsi un pied dans sa vie. Se noue alors une insolite relation entre ces deux êtres que tout sépare...
Mon avis :
C'est grâce à Galleane que j'ai pu découvrir ce livre jeunesse et je tiens à la remercier très sincèrement. Lorsque j'ai découvert la présentation de l'éditeur, j'étais très curieuse de faire la connaissance de Georges et d'Arsène et voir un peu ce que tout ça allait donner...
1) L'histoire :
Elle est très simple. Le temps d'une année scolaire, nous suivons Georges dans son lieu de vie, son existence trop banale jusqu'à la découverte de sa voisine qui va le subjuguer dès la première seconde où il va poser les yeux sur elle. Il va alors tout faire pour entrer dans sa vie, qu'elle le remarque.
Si l'histoire est jolie et plaisante à suivre, je me suis tout de même interroger sur le but de cet ouvrage. Mis à part le fait qu'il y a un rapprochement (sans qu'il soit conséquent non plus) entre une garçon de 11 ans et une jeune femme d'une vingtaine d'années, je n'ai pas trouvé que c'était si bien exploité que ça.
Le narrateur n'étant autre que Georges, le lecteur est somme toute limité dans la compréhension de ce qui se passe autour de cette fameuse voisine.
A 11 ans, on ne perçoit pas les choses de la même façon qu'un adulte. Du coup, j'étais un peu frustrée lorsque les réponses n'étaient pas clairement données. Je n'aime pas rester dans le flou et la relation qui s'installe entre Georges et Arsène, ladite voisine, n'en manque pas. Il faut dire que l'auteur reste vague sur ce dernier personnage.
2) Les personnages :
Il y a Georges, bien sûr. Jeune adolescent de 11 ans, entré en 6ème au début du livre, fils unique ayant des parents qui travaillent beaucoup, on nous le présente aussi comme étant physiquement petit, le plus petit du collège même, mais aussi le plus intelligent.
Forcément, on comprend vite que Georges n'est pas bien aimé dans sa classe. Ses camarades l'évitent parce qu'il n'y a rien de croustillant dans sa vie. C'est un garçon que l'on apprend à connaître avec plaisir et émotions, d'autant que tout ce qu'il vit pour Arsène se fait toujours avec beaucoup de coeur et à 100%. Au fil des pages, le lecteur s'attache à lui. C'est indéniable et ce d'autant plus lorsqu'il commence à "fréquenter" Arsène.
De cette dernière, on ne sait pas grand'chose. Les seuls détails nous sont donnés par Georges au fur et à mesure qu'il apprend, lui, à la connaître. Du début à la fin, elle garde une part de mystère même si globalement le lecteur adulte finit par brosser un portrait peu positif sur elle. Je n'en dirai pas plus mais j'avoue que j'aurais aimé que ce personnage soit plus ouvert vis-à-vis de Georges en lui montrant leurs différences, le fossé qui se dresse entre elle et lui. Qu'elle exprime davantage son ressenti aussi sur l'existence d'aujourd'hui. Qu'elle dialogue plus. Cela m'a cruellement manquée.
A ces deux personnages s'ajoutent des profs, un libraire, un homme très particulier et une jeune amie de Georges. Ils apportent tous un petit plus à notre jeune collégien et vice-versa. On voit l'évolution dans les deux sens et c'est fort intéressant.
Ce sont des personnages très différents les uns des autres qui couvrent une population hétéroclite qui représente parfaitement celle d'aujourd'hui, entourant un collégien en quête de réponses et de nouveauté.
Malheureusement, le style m'a complètement irrité et hérissé les cheveux.
3) Le style :
Il est loin d'être aussi facile à lire que ce qu'il peut le laisser paraître. L'auteur a décidé d'utiliser le parler contemporain.
De plus, les négations ne sont pas complètes et il y a énormément le double emploi du sujet + pronom personnel qui le suit ce qui rend les phrases très/trop lourdes.
Alors que mon fils est en train d'apprendre avec son orthophoniste que l'on ne dit pas "la mouche, elle est sur la table" mais plutôt "la mouche est sur la table" (ceci n'est qu'un exemple bien sûr), voilà que je me trouvais dans un ouvrage où l'auteur fait fi de ces règles là.
A l'heure où l'on nous raconte que les jeunes ne savent pas lire à leur entrer en 6ème et écrire correctement, je me suis tout bonnement demandée pourquoi Juliette Arnaud avait usé de ce style. Surtout qu'il est réellement destiné au très jeunes et je ne pense pas qu'il permette à des enfants d'évoluer correctement en français dans ce cas précis.
D'ailleurs, sans exagérer, j'ai été perdu par moment où je n'y comprenais strictement rien au point qu'il me fallait relire la phrase ou le paragraphe concerné.
A cela s'ajoute le fait que la narration ne colle pas du tout avec le personnage de Georges. Il ne faut pas oublier qu'il est sensé être un enfant très fort en tout. On l'imagine plutôt parlant un très bon français, voir un peu plus soutenu que ces camarades alors qu'ici j'avais tout simplement l'impression d'entendre un enfant de 8-9 ans me raconter ce qui se passait dans sa vie.
Il y a donc un trop grand décalage entre l'écriture employée et la perception que l'on a de ce jeune narrateur. C'est franchement dommage.
Je me suis alors dit que, vu que l'histoire se passe dans une banlieue (en tout cas c'est la conclusion que j'en tire après quelques détails semés ici ou là), c'était peut-être la raison du style employé. Je trouve ma solution un peu légère mais je n'ai rien trouvé de mieux.
En bref, Arsène est une jolie petite histoire avec des personnages plus ou moins attachants et qui se lit vite. Si vous n'êtes pas rebuté à un certain style linguistique vous devriez l'apprécier. Pour ma part, même si je ne regrette pas cette découverte, je n'en garderai pas non plus un souvenir impérissable.
Mon avis :
C'est grâce à Galleane que j'ai pu découvrir ce livre jeunesse et je tiens à la remercier très sincèrement. Lorsque j'ai découvert la présentation de l'éditeur, j'étais très curieuse de faire la connaissance de Georges et d'Arsène et voir un peu ce que tout ça allait donner...
1) L'histoire :
Elle est très simple. Le temps d'une année scolaire, nous suivons Georges dans son lieu de vie, son existence trop banale jusqu'à la découverte de sa voisine qui va le subjuguer dès la première seconde où il va poser les yeux sur elle. Il va alors tout faire pour entrer dans sa vie, qu'elle le remarque.
Si l'histoire est jolie et plaisante à suivre, je me suis tout de même interroger sur le but de cet ouvrage. Mis à part le fait qu'il y a un rapprochement (sans qu'il soit conséquent non plus) entre une garçon de 11 ans et une jeune femme d'une vingtaine d'années, je n'ai pas trouvé que c'était si bien exploité que ça.
Le narrateur n'étant autre que Georges, le lecteur est somme toute limité dans la compréhension de ce qui se passe autour de cette fameuse voisine.
A 11 ans, on ne perçoit pas les choses de la même façon qu'un adulte. Du coup, j'étais un peu frustrée lorsque les réponses n'étaient pas clairement données. Je n'aime pas rester dans le flou et la relation qui s'installe entre Georges et Arsène, ladite voisine, n'en manque pas. Il faut dire que l'auteur reste vague sur ce dernier personnage.
2) Les personnages :
Il y a Georges, bien sûr. Jeune adolescent de 11 ans, entré en 6ème au début du livre, fils unique ayant des parents qui travaillent beaucoup, on nous le présente aussi comme étant physiquement petit, le plus petit du collège même, mais aussi le plus intelligent.
Forcément, on comprend vite que Georges n'est pas bien aimé dans sa classe. Ses camarades l'évitent parce qu'il n'y a rien de croustillant dans sa vie. C'est un garçon que l'on apprend à connaître avec plaisir et émotions, d'autant que tout ce qu'il vit pour Arsène se fait toujours avec beaucoup de coeur et à 100%. Au fil des pages, le lecteur s'attache à lui. C'est indéniable et ce d'autant plus lorsqu'il commence à "fréquenter" Arsène.
De cette dernière, on ne sait pas grand'chose. Les seuls détails nous sont donnés par Georges au fur et à mesure qu'il apprend, lui, à la connaître. Du début à la fin, elle garde une part de mystère même si globalement le lecteur adulte finit par brosser un portrait peu positif sur elle. Je n'en dirai pas plus mais j'avoue que j'aurais aimé que ce personnage soit plus ouvert vis-à-vis de Georges en lui montrant leurs différences, le fossé qui se dresse entre elle et lui. Qu'elle exprime davantage son ressenti aussi sur l'existence d'aujourd'hui. Qu'elle dialogue plus. Cela m'a cruellement manquée.
A ces deux personnages s'ajoutent des profs, un libraire, un homme très particulier et une jeune amie de Georges. Ils apportent tous un petit plus à notre jeune collégien et vice-versa. On voit l'évolution dans les deux sens et c'est fort intéressant.
Ce sont des personnages très différents les uns des autres qui couvrent une population hétéroclite qui représente parfaitement celle d'aujourd'hui, entourant un collégien en quête de réponses et de nouveauté.
Malheureusement, le style m'a complètement irrité et hérissé les cheveux.
3) Le style :
Il est loin d'être aussi facile à lire que ce qu'il peut le laisser paraître. L'auteur a décidé d'utiliser le parler contemporain.
De plus, les négations ne sont pas complètes et il y a énormément le double emploi du sujet + pronom personnel qui le suit ce qui rend les phrases très/trop lourdes.
Alors que mon fils est en train d'apprendre avec son orthophoniste que l'on ne dit pas "la mouche, elle est sur la table" mais plutôt "la mouche est sur la table" (ceci n'est qu'un exemple bien sûr), voilà que je me trouvais dans un ouvrage où l'auteur fait fi de ces règles là.
A l'heure où l'on nous raconte que les jeunes ne savent pas lire à leur entrer en 6ème et écrire correctement, je me suis tout bonnement demandée pourquoi Juliette Arnaud avait usé de ce style. Surtout qu'il est réellement destiné au très jeunes et je ne pense pas qu'il permette à des enfants d'évoluer correctement en français dans ce cas précis.
D'ailleurs, sans exagérer, j'ai été perdu par moment où je n'y comprenais strictement rien au point qu'il me fallait relire la phrase ou le paragraphe concerné.
A cela s'ajoute le fait que la narration ne colle pas du tout avec le personnage de Georges. Il ne faut pas oublier qu'il est sensé être un enfant très fort en tout. On l'imagine plutôt parlant un très bon français, voir un peu plus soutenu que ces camarades alors qu'ici j'avais tout simplement l'impression d'entendre un enfant de 8-9 ans me raconter ce qui se passait dans sa vie.
Il y a donc un trop grand décalage entre l'écriture employée et la perception que l'on a de ce jeune narrateur. C'est franchement dommage.
Je me suis alors dit que, vu que l'histoire se passe dans une banlieue (en tout cas c'est la conclusion que j'en tire après quelques détails semés ici ou là), c'était peut-être la raison du style employé. Je trouve ma solution un peu légère mais je n'ai rien trouvé de mieux.
En bref, Arsène est une jolie petite histoire avec des personnages plus ou moins attachants et qui se lit vite. Si vous n'êtes pas rebuté à un certain style linguistique vous devriez l'apprécier. Pour ma part, même si je ne regrette pas cette découverte, je n'en garderai pas non plus un souvenir impérissable.
C'est le même chose pour moi, mignon mais je ne vais pas en garder le souvenir longtemps. Même souci concernant le style qui correspondait plus à un enfant mois âgé et même souci par rapport à Arsène qui reste mystérieuse et nous lecteur en savons plus sur elle que Georges. Mais ça reste une jolie histoire.
RépondreSupprimer@ Galleane : oui j'ai vu qu'on avait le même avis dessus. Je suis curieuse de lire d'autres chroniques sur ce livre.
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