mardi 1 octobre 2013

Le bonheur en cinq lettres

Auteur : Pascale Perrier
Editions : Galapagos (2013)
Nbre de pages : 205

Présentation de l'éditeur :
« Maman est morte. Il y a un mois, tout allait bien. Quatre semaines ont suffi pour que clac, l'affaire soit réglée. Je suis devenue orpheline - le gros mot est lâché - ainsi que mon frère Gaspard, dix-sept hivers, et ma soeur Joséphine, dix-neuf printemps. Depuis que c'est arrivé, tout le monde s'applique à gommer le mot. Pourtant, de maman, il ne reste plus qu'un vase contenant une poudre blanche. Du blanc trop blanc, si vous voulez mon avis. » Chloé, 15 ans, va apprendre à vivre seule. Enfin seule, pas vraiment. Il y a Joséphine, la grande soeur, qui devient tutrice légale. Il y a aussi Gaspard, le frère, amoureux de jeux vidéo et d'opéra. Sans oublier le père, qui vit dans une hutte polynésienne avec sa nouvelle femme, ses quatre fils et ses lubies écologiques. Et enfin Marjolaine, la grande amie, avec sa famille parfaite (surtout si on n'y regarde pas de trop près)... Cinq années durant, au jour anniversaire de la disparition de sa mère, elle reçoit une lettre confiée à un notaire...


Mon avis :

Lorsque j'ai commencé cette lecture, je ne savais pas trop à quoi m'attendre. Allait-il partir sur du pathétique ou pas ? Comment allais-je réagir face à la situation de Chloé, devenant orpheline de mère à tout juste 15 ans ? Une entrée sur la pointe des pieds et même si je l'ai terminé rapidement, j'avoue que j'ai eu du mal à bien m'immerger dans cette histoire.

On suit Chloé sur une période de 5 ans qui va permettre à celle-ci et ses frère et soeur de découvrir les lettres que leur mère a laissées chez leur notaire.

J'avoue que j'angoissais un peu de lire ces écrits. Je m'attendais à des lettres poignantes, pleine d'amour et de soutien pour ceux qui restent.

Alors même que l'on apprend que Chloé, Joséphine et Gaspard se retrouvent seuls puisque leurs parents étaient divorcés depuis de nombreuses années et que le père a pris la décision d'aller vivre en Polynésie, je me suis dit que tout ce chamboulement que crée la perte d'un être cher et encore plus un pilier dans la vie des enfants allaient me faire pleurer.

Que nenni, que nenni ! Je me suis bellement trompée car non seulement l'ouvrage ne tourne pas dans le pathos mais les lettres de la mère sont plutôt froides. En tout cas, à mon sens.

J'ai suivi cette adolescente durant 5 ans et j'avoue que je ne m'en suis pas vraiment aperçue. Durant les 200 pages du livres, c'était comme si elle avait vécu une seule année. Elle va devoir apprendre à vivre sans sa mère, gérer sa vie d'adolescente mais aussi s'assumer totalement.

Une vie loin d'être facile à cet âge et la narration fait bien ressentir cette colère à la limite de l'explosion que Chloé a en elle, cette injustice de se retrouver dans la vie sans aucun soutien parental.

Un livre que j'ai lu sans vraiment m'attacher à ce que vivait Chloé et qui, par moment, me faisait hocher la tête tant j'étais persuadée que cette gamine n'allait pas prendre le bon chemin pour sa vie future. Mais c'est sans compter sur le caractère de cette ado devenant jeune femme à la fin du roman.

Si le style est simple et fluide, j'ai aussi malgré tout trouvé, au départ en tout cas, qu'il ne collait pas forcément à une adolescente de 15 ans dans les termes que l'auteur employait. Par la suite, cela colle mieux au personnage parce que Chloé est tout simplement attachante, très attendrissante et bourrée... d'humour parfois cynique.

Un roman dont je garde un avis un peu mitigé alors même que le personnage de Chloé m'a, au final, bien plu. Il aurait été peut-être plus judicieux de mettre un peu plus d'amour dans les lettres puisque le lecteur mais aussi les personnages eux-mêmes se demandent finalement ce que ces écrits peuvent leur apporter si ce n'est le rappel de l'absente.



2 commentaires:

  1. Mhhh, ta chronique me laisse perplexe. C'est vrai qu'en lisant le résumé, on s'attend vraiment à "quelque chose" avec ces lettres... A voir, parce qu'il m'intrigue quand même ! Merci pour la découverte, bisous bisous :)

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  2. Moi aussi ça me laisse un peu dans le flou, parce qu'on s'imagine un récit bourré de sentiments, ce qui me gêne c'est la froideur des lettres de la maman, qu'es-ce que ça cache... Ce livre me fait penser un peu à celui de Cecelia Ahern avec ''PS I love you'', qui est un peu dans le meêm registre avec des lettres d'un défunt.

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