lundi 24 août 2015

Le printemps de Kasper Meier

Auteur : Ben Fergusson
Editions : Marabout (2015)
Collection : Marabooks
Nbre de pages : 381

Présentation de l'éditeur :

Berlin, 1946. Tout est rare. La vérité aussi. La guerre est finie, mais Berlin n'est plus qu'un champ de ruines désolé. La pénurie est générale, les Berlinois manquent de tout : nourriture, vêtements, tabac... Les Allemands tentent de subsister par tous les moyens, à l'image de Kasper Meier qui subvient à ses besoins et ceux de son père âgé en trafiquant au marché noir. Pour peu que ses clients soient prêts à y mettre le prix, il peut trouver tout ce qu'on lui demande. Y compris des personnes « disparues ». Lorsque Kasper voit arriver chez lui Eva, qui cherche à retrouver un pilote britannique, il refuse de s'immiscer dans les affaires militaires, malgré la sympathie qu'il ne peut s'empêcher d'éprouver pour la jeune femme. Mais Eva s'y est préparée : Kasper a des secrets, elle les connaît et elle est prête à s'en servir pour obtenir ce qu'elle veut. Entraîné au coeur d'un univers de complot dont il n'aurait jamais soupçonné l'existence, constamment surveillé, Kasper sillonne pour se recherche les rues de la ville encore ébranlée par les horreurs de la guerre et de la défaite.
 
 
Mon avis :
 
En ce moment, je choisis des romans qui me prennent du temps pour y entrer dedans. Ils sont loin d'être faciles à lire ou alors j'ai le cerveau qui se ramollit avec la chaleur...
 
Après un bon roman de fantasy qui m'avait malmenée jusqu'à sa moitié, j'ai eu envie de me plonger dans ce thriller historique se déroulant juste après la guerre de 39-45.
 
Je ne sais pas à quoi je m'attendais au juste mais si vous pensez que ce roman sera bourré d'action et de rebondissements en tout genre, vous faites fausse route.
 
Et je crois que c'est ce qui m'a ébranlée avec ce roman. Il ne se passe pas énormément de choses et pourtant, même si j'avançais à une allure d'escargot et que je me suis demandée si j'allais le terminer, j'avais cette envie irrépressible de retrouver Kasper et Eva.
 
Lui près de la cinquantaine, dont le rôle est essentiellement de survivre dans ce Berlin de l'après-guerre par le marché noir. Et elle, à peine vingt ans, lui demandant un service qu'il ne peut pas refuser...
 
L'histoire de ces personnages à travers une ville dévastée et envahie par les Alliés est touchante et en même temps tellement exaspérante parce qu'on se demande ce qu'il va leur arriver.
 
Rien n'est sûr : ni les ruines qui les entourent, ni les personnes qu'ils rencontrent.
 
Qui est cette Frau Beckmann dont Eva est, semble-t-il, sous la coupe ? Pourquoi certains militaires alliés sont exécutés ?
 
L'atmosphère est pesante et j'avoue que, si je me doutais que ce ne serait pas un roman facile par la période historique, je ne m'attendais pas non plus à ce qu'il soit aussi étouffant.
 
On découvre le passé de Kasper et Eva en progressant dans le roman parce qu'il faut du temps pour que l'un et l'autre se fassent confiance. Pour autant, j'aurais aimé que cela bouge davantage et qu'il me prenne moins de temps pour le finir. Surtout que la fin est un peu convenue et rapide. J'ai pu facilement voir comment cela allait tourner et j'aurais aimé un retournement de situation qui n'est pas arrivé.
 
Globalement, le livre est à découvrir pour peu que vous ayez la patience de vouloir connaître deux personnages profondément touchés par cette guerre. Notez quand même que beaucoup de termes allemands sont présents et non traduits. Ayant appris cette langue, cela ne m'a pas dérangée mais j'avoue qu'une petite traduction pour ceux qui n'y connaissent rien serait à envisager. Il ne s'agit que de quelques mots ou bribes de phrase mais quand même...
 
En bref, Le printemps de Kasper Meier ne m'a pas transportée comme je l'aurais cru au départ. J'en attendais tellement autre chose que finalement je ressors sans avoir vraiment d'avis précis dessus.


2 commentaires:

  1. Merci pour ta chronique et cette découverte :-)

    RépondreSupprimer
  2. Je ne suis pas très convaincue hélas ! Merci pour cette chronique !

    RépondreSupprimer