dimanche 27 août 2017

Les lumières de Cape Cod

Auteur : Beatriz Williams
Editions : Belfond (2017)
Nbre de pages : 396


Présentation de l'éditeur :
Tiny Schuyler était prédestinée : une éducation dans les meilleures écoles de New York, des fiançailles de rêve avec un beau parti et, aujourd'hui, un chemin tout tracé vers la Maison-Blanche. Car rien ne semble pouvoir arrêter l'ascension fulgurante de son mari, Frank Hardcastle. Bientôt, c'est sûr, la douce et raffinée Tiny sera la nouvelle First Lady.
Mais une série d'événements va venir assombrir le ciel bleu de Cape Cod, où les Hardcastle ont établi leur QG. C'est d'abord l'arrivée de Pepper, la cadette des soeurs Schuyler, écervelée et insolente. Puis une lettre anonyme, accompagnée de photos qui pourraient menacer la réputation de Tiny et de son époux. Enfin, les retrouvailles inattendues avec le séduisant Caspian Harrison, le cousin de Frank. Un homme que Tiny a aimé autrefois...
Combien de temps avant que l'image de l'épouse modèle se fissure ? Dans la course au pouvoir suprême, les sentiments ont-ils une place ?


Mon avis :

Pour être honnête, je n'ai pas accroché dès le début à ce roman dont il m'a fallu lire la moitié du livre pour mieux apprécier le personnage de Tiny, notamment.

On se trouve en plein dans les années 1960 aux USA, dans une famille cossue, influente et dans laquelle le fils Frank Hardcastle est destiné à une brillante carrière politique lui permettant d'atteindre la tête du pays. Marié à Tiny Schuyler, une femme parfaite pour jouer le rôle de Première Dame, et aussi belle que réservée, cet homme a tout pour réussir. Mais Tiny porte un secret bien enfoui et petit à petit, la vie aux côtés de son époux devient difficile...

Lorsque j'ai démarré ce roman, je n'avais pas relu le résumé. Je m'attendais à avoir une ambiance telle que l'auteur me l'a amenée avec des personnages hauts placés qui vous feront autant grincer des dents que rire ou ressentir de la souffrance pour ces non-dits et cette incapacité à se décider à prendre les bonnes décisions.

L'histoire est racontée en deux temps par chapitres alternés : d'abord celle se situant en 1966 et concernant Tiny essentiellement puisque l'on va vivre à travers elle ce qu'est sa vie aux côtés de son mari, ses doutes, ses envies, ses craintes, cette femme si parfaite aux yeux de tous et pourtant... Et celle de 1964 dans laquelle on découvre une Tiny très différente de celle de 1966.

J'ai plutôt bien accroché à la narration se déroulant en 1964 dans laquelle on découvre aussi le personnage de Caspian que j'ai adoré. Cet homme, militaire de carrière, cousin de Frank Hardcastle a beaucoup de choses à nous raconter, lui aussi.

J'ai eu du mal avec la Tiny de 1966 parce qu'elle se laisse trop faire. Elle est trop plongée dans l'alcool et les cigarettes au départ. Sa condition, je ne l'enviais absolument pas. Mais les conditions de l'époque ne permettait pas forcément à cette femme de dire "non !", de passer outre les décisions de la famille de son époux.

J'étais prise entre deux feux : cette femme en moi, révoltée et voulant voir cette Tiny sortir de cette famille qui ne l'écoute pas, qui se moque de ce qu'elle pense, de ce qu'elle ressent, l'essentiel étant qu'elle permette à son mari d'accéder à la présidence. Et puis, ce moi qui comprenais qu'à l'époque, les femmes, dans ces familles, n'avaient pas tellement de choix...

J'ai donc continué ma lecture, sans être forcément enthousiaste parce que beaucoup de choses me gênaient, que je n'arrivais pas à accrocher à Tiny et puis... et puis... il y a eu la rencontre avec le journaliste Lytle et là tout a démarré pour moi.

J'ai trouvé beaucoup plus d'intérêt et de rythme. J'ai trouvé des secrets que je n'aurais jamais imaginés, surtout venant de certains personnages.

L'auteur m'a bluffée en me gardant scotchée à son roman jusqu'à près de minuit, vendredi soir.

Si le début a été peu engageant pour moi, dès la deuxième moitié du roman j'ai été prise dans ses filets et je ne pouvais plus m'arrêter.

Bien sûr, on voit certaines choses naître avant même qu'on nous le dévoile mais peu importe parce que petit à petit j'ai réussi à m'attacher à Tiny mais surtout à Caspian.

L'écriture de l'auteure est très agréable et fluide à lire. C'est une très bonne découverte parce que je ne la connaissais pas. Elle sait magnifiquement faire revivre les années 60 par la façon dont ces familles huppées et en vogue voient leur avenir, comment ils traitent les épouses, sans oublier cette guerre du Vietnam qui a marqué les esprits américains.

En bref, si Les lumières de Cape Cod avait plutôt mal démarré pour moi parce que je le trouvais long à se mettre en place avec des personnages auxquels je n'arrivais pas à m'attacher, dès la seconde moitié du roman j'ai été tellement emballée que je n'ai pas pu le lâcher. Je n'oublierai pas Tiny pour ce qu'elle apporte et le combat qu'elle va finalement mener pour obtenir la vie qu'elle souhaite; je n'oublierai pas Caspian non plus pour tout ce qu'il fait; et je n'oublierai pas non plus Pepper, la soeur de Tiny, qu'il faut absolument découvrir. Deux soeurs très différentes mais qui, au final, ont beaucoup de choses en commun.

Du coup, si jamais vous croisez ce roman au détour d'une promenade, n'hésitez pas à vous y pencher dessus. Ce fût une très belle découverte même si le départ a été chaotique pour moi.

3 commentaires:

  1. Magnifique article et je suis ravie que tu aies accroché vers le milieu et la fin.

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  2. Il est noté même si je m'inquiète de ne pas accrocher moi aussi! :)

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  3. Tu me donnes envie de le découvrir !

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