Auteur : Laurent Genefort
Editions : Albin Michel Imaginaire (2022)
Nbre de pages : 458
Présentation de l'éditeur :
En 1895, d'énormes gisements de cavorite, un métal capable d'annuler la gravité, sont découverts. C'est le début d'une conquête massive des airs et de l'espace. Des paquebots volants relient les capitales ou voguent jusqu'à une Mars colonisée. Mais vingt-cinq ans plus tard, les réserves s'amenuisent et les empires occidentaux luttent pour récupérer les dernières miettes du précieux métal.
Mon avis :
Cavorite : minerais dont est extrait le cavorium.
Cavorium : substance antigravitationnelle qui, alliée à un autre métal (fer, aluminium...), permet aux véhicules de voler.
La cavorite est un minerais inventé par H.G Wells dans son roman Les premiers hommes dans la Lune, paru en 1901. Après avoir lu ce roman de Laurent Genefort, j'ai très envie de me pencher sur celui du créateur de la cavorite.
Nous avons ici un roman choral où nous allons suivre cinq personnages :
* Renée, une jeune institutrice quittant sa province pour aller vivre à Paris, espérant trouver un poste là-bas. Sa rencontre brutale avec un Martien va bousculer sa vie.
* Marcel, un chirurgien déchu qui sera recruté par une Société secrète afin de mener des expériences sur Mars.
* Maurice, un commissaire qui mènera une enquête sur la cavorite aux côtés d'une journaliste scientifique, Marthe.
* Georges, un jeune artiste venu à Paris, qui espère percer dans ce monde très fermé et particulier.
Globalement, j'ai trouvé le roman intéressant et surtout j'ai adoré l'histoire de la cavorite. D'ailleurs, le roman est accompagné d'un petit fascicule, Abrégé de cavorologie, que j'ai lu en amont pour en savoir plus sur ce minerais.
Mais je l'ai trouvé plutôt inégal parce qu'il est un peu long à démarrer (mais il faut bien placer ces personnages dans leur contexte); un milieu plein d'action ce qui rend la lecture très productive et une fin, par contre, trop rapide.
En fait, et allez savoir pourquoi, j'étais persuadée que ce livre était un premier tome. Du coup, je ne me suis pas posée de question sur la lenteur du départ. Je me disais que c'était un tome de mise en place. Mais petit à petit, je me suis rendue compte que les choses s'accéléraient pour aller beaucoup trop vite à la fin et j'ai trouvé cela dommage.
Les histoires que l'on suit sont prenantes, exceptée celle de Georges qui m'a un brin perdue, les autres sont très intéressantes à suivre.
Celle concernant Marcel est horrible d'ailleurs et même si celle de Renée peut un peu choquée par la façon dont fait cette institutrice n'est cependant pas dénuée d'intérêt. N'oublions pas que nous sommes en 1925 et que les agissements d'hier ne sont pas les mêmes que ceux d'aujourd'hui en matière d'enseignement...
L'auteur va parler de beaucoup de thèmes dans ce roman dont l'esclavagisme, l'évolution technologique avec la cavorite et tout ce que cela implique, le racisme...
J'ai trouvé certains passages plus longs que d'autres mais pour autant je me suis toujours laissée prendre par cette lecture. Même si j'avais des petits passages à vide avec Georges, mon regain reprenait dès que je le quittais.
Pour autant, je suis un peu déçue par cette fin accélérée. J'aurais aimé que l'auteur prenne un peu plus de temps quitte à faire un dyptique plutôt qu'un one-shot. Qu'il développe certains passages et que l'on vive davantage d'aventures avec les Orloors, les martiens, qui finalement sont peu mis en avant sur leur propre planète.
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