Auteur : Manda Scott
Editions : JC Lattès (2003)
Nbre de pages : 638
Présentation de l'éditeur :
C'était au temps où l'on appelait les druides " rêveurs ", où les dieux
luttaient avec les hommes contre les peines du monde, où les femmes
exerçaient le pouvoir dans les tribus, où les guerriers brandissaient
leurs glaives contre Rome et ses légions. Ban et Breaca sont frère et
sœur, enfants de la reine des Icènes. Breaca venge sa mère et fait un
songe : des aigles vont s'abattre sur son peuple... Ban est enlevé, puis
vendu comme esclave aux Romains. Sans le savoir, il affrontera sa
propre sueur dans de sanglantes batailles. Un grand destin attend
celle-ci : elle sera Boudicca, la reine qui apportera la victoire à son
peuple. Récit au souffle épique, Le Rêve de l'aigle décrit les origines
du conflit légendaire de la Bretagne tribale contre l'envahisseur romain
: un monde empreint de la magie des dieux, où les animaux, les paysages
deviennent des personnages à part entière, un monde héroïque où les
guerriers se battent pour l'honneur autant que pour la victoire.
Mon avis :
Cela faisait un petit moment que j'étais curieuse de découvrir la trilogie de Mandat Scott. Au départ, je pensais qu'il s'agissait de romans fantasy et je me suis vite rendue compte que je m'étais complètement fourvoyée car "La reine celte" est un roman historique à l'état pur que tout lecteur aimant ce genre là doit absolument découvrir.
1) L'histoire :
Nous nous situons dans l'Antiquité, en 32 après Jésus-Christ, dans la Bretagne de l'époque. Pour bien situer géographiquement cette contrée, il faut savoir que la Bretagne de l'Antiquité correspond à la Grande-Bretagne actuelle. La population qui la compose est celtique mais les clans sont nombreux. Nous découvrirons les Icènes (dont l'héroïne est issue), les Cantavellauni, les Coritani, les Ordovices, les Trinovantes et bien d'autres encore.
On suivra ces peuples, leurs conditions de vie, leurs légendes à travers deux personnages Breaca, fille de la chef du clan des Icènes, et son frère Ban.
Cela s'étalera sur une période de 9 ans pendant laquelle nous apercevrons la montée de la chrétienté dans ces contrées éloignées et donc le début de l'invasion romaine contre les celtes.
Je me suis littéralement laissée emporter par cette lecture qui m'a fait découvrir des peuples que je ne connaissais pas du tout. J'ai suivi avec tendresse, angoisse, envie, tous les moments forts du roman.
Il n'y a aucun temps mort pour peu que vous aimiez découvrir ces ouvrages qui vous apprennent les us et coutumes de peuples disparus et s'étant battus pour leur survie et leurs croyances.
Le premier tome de cette saga pose bien sûr les personnages sur lesquels je reviendrai un peu plus tard mais aussi et surtout les relations qu'ils ont les uns avec les autres et ce que les alliances vont entraîner comme conséquences.
Il est impossible de rester de marbre face à certaines scènes extrêmement bien décrites au point que j'en avais le coeur retourné. Les combats sont très bien retranscrits mais aussi la haine, le désespoir, les rêves perçus par les protagonistes.
Car il y a aussi beaucoup de magie grâce aux peuples celtes et cela donne une atmosphère fantastique qui colle extrêmement bien à ce que je m'imagine des druides, des mages ou autres personnages mystérieux de l'époque.
2) Les personnages :
Le plus important, car c'est celui qui va devoir assumer la responsabilité de dirigeante de tout un peuple, est Breaca.
Elle n'a que 12 ans lorsqu'elle perd sa mère lors d'une attaque par les Coritani, peuple celte voisin des Icènes. Grâce à sa bravoure et au meurtre commis pour garder la vie sauve, Breaca devient elle-même la chef des Icènes. Dans cette tribut, ce sont les femmes qui gouvernent. Mais Breaca se rendra compte que c'est un poids lourd à porter, elle qui a tout apprendre de la vie.
On va donc la suivre dans son initiation de chef, de guerrière. Elle est douce et fragile mais aussi farouche et déterminée. Elle devra prendre les bonnes décisions pour garder son peuple dans une paix fragilisée tant par les invasions romaines qui vont intervenir dans les années à venir que par les attaques d'autres tributs celtes déjà sous le joug de l'armée romaine.
C'est un personnage haut en couleur, très brillant par son caractère entier et qui pourtant cache une fissure, une douleur qu'un seul homme saura voir. J'ai été absolument subjuguée par cette jeune fille qui devient femme au fur et à mesure que l'on progresse. Elle m'a éblouie à chaque fois que je la retrouvais.
Le second personnage à ne pas prendre à la légère est Ban, le frère de Breaca. Issue de l'union de son père avec une autre femme de la tribut mais pas des moindres, ce jeune garçon de 8 ans au début de l'histoire sera apporté l'angoisse et le questionnement nécessaire au lecteur pour tenter de se faire une idée précise de ce personnage.
Il sait lui aussi ce qu'il veut. Il évolue considérablement au cours de la narration. Il est pris entre deux feux qui le dévorent littéralement.
J'ai eu un peu plus de mal à le comprendre et à adhérer sur certains faits qui se produisent. Malgré tout, je m'y suis attachée parce que tout part aussi d'un malentendu ou du moins de non-dits, de choses qu'on lui a volontairement cachées. Il est volontaire mais aussi trop fonceur. Il a du mal à réfléchir avant d'agir. Il devra lui aussi apprendre à se maîtriser pour garder le contrôle de ses actes et de ses paroles. C'est un personnage que j'ai hâte de retrouver aussi.
En dehors de ces deux personnages là, nous découvrirons des celtes, des romains très connus qui transiteront autour de nos "héros". Ils apporteront, chacun à leur façon, la pierre à l'édifice et cela rendra l'ouvrage d'autant plus prenant et intéressant du point de vue historique.
3) Le style :
Très fluide, poétique et extrêmement bien étoffé, le style m'a permis, dès les premières lignes, de me transporter dans cette Bretagne antique.
J'ai réellement vécu les combats, les invasions mais aussi les questionnements que les uns et les autres se posent. J'ai senti l'amour, la haine, le désespoir envahir ces peuples face à l'ennemi.
Manda Scott écrit avec une facilité déconcertante et une précision qui ne donne malgré tout aucune lourdeur à l'ouvrage. C'est un pur délice et le lecteur se laisse emporter au-delà des mots. C'est exactement ce que je recherche dans ce genre d'ouvrage et je suis ravie de l'avoir trouvé avec cette saga.
En conclusion, vous l'avez compris, "La reine celte" est une lecture que je recommande fortement à tous les adeptes du genre historique qui aime ce style de livre mais qui, surtout, souhaitent apprendre en lisant. Je me suis vraiment régalée et j'ai hâte, aujourd'hui, de pouvoir poursuivre ma lecture de cette série. Je suis très curieuse de découvrir ce que tout ce beau monde va devenir. Je veux retrouver Breaca et Ban mais aussi tous ceux qui les entourent, qu'ils soient romains ou celtes.
Mon avis :
Cela faisait un petit moment que j'étais curieuse de découvrir la trilogie de Mandat Scott. Au départ, je pensais qu'il s'agissait de romans fantasy et je me suis vite rendue compte que je m'étais complètement fourvoyée car "La reine celte" est un roman historique à l'état pur que tout lecteur aimant ce genre là doit absolument découvrir.
1) L'histoire :
Nous nous situons dans l'Antiquité, en 32 après Jésus-Christ, dans la Bretagne de l'époque. Pour bien situer géographiquement cette contrée, il faut savoir que la Bretagne de l'Antiquité correspond à la Grande-Bretagne actuelle. La population qui la compose est celtique mais les clans sont nombreux. Nous découvrirons les Icènes (dont l'héroïne est issue), les Cantavellauni, les Coritani, les Ordovices, les Trinovantes et bien d'autres encore.
On suivra ces peuples, leurs conditions de vie, leurs légendes à travers deux personnages Breaca, fille de la chef du clan des Icènes, et son frère Ban.
Cela s'étalera sur une période de 9 ans pendant laquelle nous apercevrons la montée de la chrétienté dans ces contrées éloignées et donc le début de l'invasion romaine contre les celtes.
Je me suis littéralement laissée emporter par cette lecture qui m'a fait découvrir des peuples que je ne connaissais pas du tout. J'ai suivi avec tendresse, angoisse, envie, tous les moments forts du roman.
Il n'y a aucun temps mort pour peu que vous aimiez découvrir ces ouvrages qui vous apprennent les us et coutumes de peuples disparus et s'étant battus pour leur survie et leurs croyances.
Le premier tome de cette saga pose bien sûr les personnages sur lesquels je reviendrai un peu plus tard mais aussi et surtout les relations qu'ils ont les uns avec les autres et ce que les alliances vont entraîner comme conséquences.
Il est impossible de rester de marbre face à certaines scènes extrêmement bien décrites au point que j'en avais le coeur retourné. Les combats sont très bien retranscrits mais aussi la haine, le désespoir, les rêves perçus par les protagonistes.
Car il y a aussi beaucoup de magie grâce aux peuples celtes et cela donne une atmosphère fantastique qui colle extrêmement bien à ce que je m'imagine des druides, des mages ou autres personnages mystérieux de l'époque.
2) Les personnages :
Le plus important, car c'est celui qui va devoir assumer la responsabilité de dirigeante de tout un peuple, est Breaca.
Elle n'a que 12 ans lorsqu'elle perd sa mère lors d'une attaque par les Coritani, peuple celte voisin des Icènes. Grâce à sa bravoure et au meurtre commis pour garder la vie sauve, Breaca devient elle-même la chef des Icènes. Dans cette tribut, ce sont les femmes qui gouvernent. Mais Breaca se rendra compte que c'est un poids lourd à porter, elle qui a tout apprendre de la vie.
On va donc la suivre dans son initiation de chef, de guerrière. Elle est douce et fragile mais aussi farouche et déterminée. Elle devra prendre les bonnes décisions pour garder son peuple dans une paix fragilisée tant par les invasions romaines qui vont intervenir dans les années à venir que par les attaques d'autres tributs celtes déjà sous le joug de l'armée romaine.
C'est un personnage haut en couleur, très brillant par son caractère entier et qui pourtant cache une fissure, une douleur qu'un seul homme saura voir. J'ai été absolument subjuguée par cette jeune fille qui devient femme au fur et à mesure que l'on progresse. Elle m'a éblouie à chaque fois que je la retrouvais.
Le second personnage à ne pas prendre à la légère est Ban, le frère de Breaca. Issue de l'union de son père avec une autre femme de la tribut mais pas des moindres, ce jeune garçon de 8 ans au début de l'histoire sera apporté l'angoisse et le questionnement nécessaire au lecteur pour tenter de se faire une idée précise de ce personnage.
Il sait lui aussi ce qu'il veut. Il évolue considérablement au cours de la narration. Il est pris entre deux feux qui le dévorent littéralement.
J'ai eu un peu plus de mal à le comprendre et à adhérer sur certains faits qui se produisent. Malgré tout, je m'y suis attachée parce que tout part aussi d'un malentendu ou du moins de non-dits, de choses qu'on lui a volontairement cachées. Il est volontaire mais aussi trop fonceur. Il a du mal à réfléchir avant d'agir. Il devra lui aussi apprendre à se maîtriser pour garder le contrôle de ses actes et de ses paroles. C'est un personnage que j'ai hâte de retrouver aussi.
En dehors de ces deux personnages là, nous découvrirons des celtes, des romains très connus qui transiteront autour de nos "héros". Ils apporteront, chacun à leur façon, la pierre à l'édifice et cela rendra l'ouvrage d'autant plus prenant et intéressant du point de vue historique.
3) Le style :
Très fluide, poétique et extrêmement bien étoffé, le style m'a permis, dès les premières lignes, de me transporter dans cette Bretagne antique.
J'ai réellement vécu les combats, les invasions mais aussi les questionnements que les uns et les autres se posent. J'ai senti l'amour, la haine, le désespoir envahir ces peuples face à l'ennemi.
Manda Scott écrit avec une facilité déconcertante et une précision qui ne donne malgré tout aucune lourdeur à l'ouvrage. C'est un pur délice et le lecteur se laisse emporter au-delà des mots. C'est exactement ce que je recherche dans ce genre d'ouvrage et je suis ravie de l'avoir trouvé avec cette saga.
En conclusion, vous l'avez compris, "La reine celte" est une lecture que je recommande fortement à tous les adeptes du genre historique qui aime ce style de livre mais qui, surtout, souhaitent apprendre en lisant. Je me suis vraiment régalée et j'ai hâte, aujourd'hui, de pouvoir poursuivre ma lecture de cette série. Je suis très curieuse de découvrir ce que tout ce beau monde va devenir. Je veux retrouver Breaca et Ban mais aussi tous ceux qui les entourent, qu'ils soient romains ou celtes.
Tout dans ton avis me plaît : j'ajoute immédiatement ce livre à ma liste. Voilà qui viendra enrichir encore mes lectures sur cette période-là :)
RépondreSupprimer@ Mypiano : ah que je suis contente. J'espère que tu vas te régaler autant que moi. En plus, j'ai oublié de le préciser mais il est sorti en format poche :)
RépondreSupprimerJustement, je l'ai sur ma pal depuis... Un certain temps ! Tu me donnes envie de le lire assez vite du coup :)
RépondreSupprimer@ Eiluned : je vais surveiller ton avis à venir alors ;)
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