mardi 22 novembre 2016

L'année la plus longue

Auteur : Daniel Grenier
Editions : Flammarion (2016)
Nbre de pages : 394


Présentation de l'éditeur :
Thomas Langlois, né comme son aïeul Aimé Bolduc une année bissextile, ne fête son anniversaire qu’une année sur quatre. Mais est-il pour autant, comme l’espère vivement son père, promis au même destin que son ancêtre qui, lui, ne vieillissait que d’une année tous les quatre ans ? En suivant les vies de ces deux personnages d’exception, L’année la plus longue traverse, de Chattanooga à Montréal, des Great Smokies aux monts Chic-Chocs, près de trois siècles d’histoire de l’Amérique. De la prise de Québec par les Britanniques en 1760 au 11 septembre 2001, de la capitulation des Indiens au combat des Noirs américains, c’est l’âme du continent tout entier qui s’invite et s’anime dans cette fresque épique et familiale.Ce premier roman, œuvre d’un immense conteur, réussit le pari fou de nous plonger au cœur de la grande histoire et, au-delà, de nous en peindre mille et une autres.


Mon avis :

Cela faisait un bon moment que je n'avais pas lu de roman contemporain et c'est avec L'année la plus longue que j'ai choisi de le faire. Je peux vous assurer d'une chose : ce roman est un ovni que je ne regrette pas d'avoir lu, même s'il m'a pris du temps pour en venir à bout.

L'auteur va scinder son ouvrage en trois parties.

La première va nous faire découvrir Thomas Langlois et son quotidien depuis sa naissance, le 29 février 1980. Une date très particulière puisqu'elle ne se produit que tous les quatre ans. Thomas va donc nous faire partager sa petite vie jusqu'à ses 18 ans.

Dans cette partie là, je me suis plongée dans le roman sans aucune difficulté alors même que le prologue m'avait fait tiquer parce que je n'avais pas vraiment saisi ce qu'il signifiait...

Avec l'arrivée de Thomas et de ce qu'il vit en si peu de temps, j'ai ressenti une grosse empathie pour ce personnage. Mais je ne vous en dirai pas plus pour ne pas vous dévoiler pourquoi je me suis mise à apprécier et m'attacher à Thomas au fur et à mesure que je progressais. Ce sera à vous de le découvrir.

Vient ensuite la seconde partie qui sera consacrée à l'aïeul de Thomas, Aimé Bolduc. Et là, les amis, le livre prend une tournure encore plus extravagante et extraordinaire. Si je m'attendais à ce que l'ouvrage prenne cette tournure, je ne suis pas sûre que je me serais laissée tenter pour le lire.

Mais mais mais... au final j'ai bien fait de ne pas en savoir plus parce que même si parfois c'est un peu confus pour le lecteur qui va se poser tout un tas de questions sur ce personnage très particulier qu'est Aimé Bolduc, on finit aussi par s'attacher à lui.

Pourtant, il n'est pas du genre que j'apprécie parce qu'un homme qui se défile comme Aimé a pu le faire bon nombre de fois, cela m'horripile.

Mais mais mais... Aimé a aussi ses bons côtés et on arrive à accepter voire même lui pardonner tout ce qu'il ne fait pas.

Et puis arrive la dernière partie dans laquelle Thomas va être en contact avec son père. Il sera difficile de vous en dire plus, là encore, parce que tout est imbriqué comme un puzzle. Il faut vraiment découvrir le début vous-même pour apprécier à sa juste valeur cette dernière partie.

Il faut avoir passé la seconde partie parfois un peu longuette pour comprendre pourquoi le père de Thomas a agit de telle ou telle façon.

Et puis, il y a cet épilogue qui m'a mise sur les genoux et qui vous fait réfléchir sur l'ensemble du roman et sur une scène en particulier. Mais je resterai, pour la dernière fois, bien mystérieuse pour vous laisser le plaisir de la découverte.

L'année la plus longue a été une lecture plaisante par les personnages qu'elle développe et fort agréable dans le style de l'auteur. Celui-ci n'hésite pas à user de deux formes narratives bien distinctes qui permet aux personnages de parler directement tout en nous permettant de voir un ensemble bien défini avec un personnage omniscient. C'est assez bizarre et paradoxal vu qu'en règle général les auteurs choisissent l'un ou l'autre de ces choix narratifs. C'est aussi pour cela que je dis que ce roman est un ovni littéraire.

Vu le temps que j'ai passé dessus (une bonne dizaine de jours), je me disais que j'étais une vraie tortue et en règle général quand je passe autant de temps sur un roman ce n'est pas bon signe. Or, avec L'année la plus longue je n'ai pas ressenti cette baisse d'intérêt. Bien au contraire. Le prendre pour lire quelques pages ou quelques chapitres puis le poser pendant quelques jours ne me dérangeait pas. Cela me permettait d'intégrer tout ce que l'auteur voulait nous faire comprendre.

En bref, L'année la plus longue a été une lecture très appréciable que je ne regrette pas d'avoir faite mais il ne plaira peut-être pas à tout le monde tant la narration est particulière tout comme ces personnages. L'auteur mêle habilement un joli roman contemporain à un brin de fantastique qui n'est pas négligeable et que j'ai beaucoup aimé.


1 commentaire:

  1. Il a l'air intéressant, j'essaierais de le trouver à ma bibliothèque :)

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