mercredi 19 septembre 2018

Maudite !

Auteur : Denis Zott
Editions : Hugo Thriller (Juin 2018)
Nbre de pages : 413


Présentation de l'éditeur :

Marseille. En face du stade Vélodrome, le dixième étage des Mimosas est en flammes. C'est l'appartement de Tony Beretta, petit dealer mais légende parmi les supporters ultras de l'Ohème. 
Une jeune femme, blessée, parvient à s'échapper du brasier. Luce, seize ans, une gueule d'ange, enceinte jusqu'aux yeux, n'est pas partie les mains vides : elle s'est enfuie avec l'argent et la drogue de Tony. 

Et l'argent et la drogue, ça attire du monde. Canari, le flic pourri de la BAC. Les hommes de main de Tony. Ceux du Libyen, jeune caïd qui a pour ambition de renverser les anciens, tel le vieux Topin. Et même Yasmina, l'infirmière trop belle pour être innocente, qui veille sur Luce et ses jumeaux. Impossible, pour Luce, d'espérer se sortir seule de ce piège qu'est devenue sa ville. 

Mais à qui faire confiance, et comment survivre et protéger ses bébés, quand sa propre mère dit d'elle qu'elle est maudite, et que son ange protecteur pourrait bien s'avérer être un démon ? 
Pour trouver la lumière, Luce n'aura d'autre choix que de faire face à ses pires cauchemars.


Mon avis :

J'ai enfin lu ce roman qui me donnait très envie et que certains comparaient au dernier roman de Ghislain Gilberti, "Sa majesté des ombres", notamment.

Etant donné que j'avais adoré "Sa majesté des ombres", j'étais curieuse de voir ce que "Maudite!" avait dans le ventre.

Si je ne suis pas déçue de ma découverte, je suis aussi plus réservée sur les rapprochements de ces deux titres, même si la thématique est quasiment identique.

"Maudite!" est tout aussi violent que "Sa majesté des ombres". Il faut être préparé à des scènes dures et à des existences difficiles.

Luce est un personnage auquel je me suis assez vite attachée. Vu ce qu'elle vit, ce n'est pas non plus trop compliqué mais Denis Zott a réussi à en faire un personnage sur lequel on s'apitoie mais surtout sur lequel on s'interroge... On cherche d'où vient cette malédiction et je dois dire... que je cherche encore...

Même si Luce attire l'empathie, j'ai aussi trouvé, surtout sur la fin, un peu trop d'exagérations la concernant. C'est dommage parce que si l'ensemble est bien mené, la fin ne m'a pas surprise plus que ça. Elle m'a même exaspérée...

Pourtant, Luce va vivre des choses difficiles et l'auteur ne va pas l'épargner mais justement. Le "trop" a tué ce personnage à mes yeux et plus on avance, plus on attend le pire la concernant.

Je n'ai pas adhéré aux autres personnages et je suis restée très extérieure à l'histoire à un moment donné.

Si avec le roman de Ghislain Gilberti, la violence ne m'a pas dérangée, celle incluse dans "Maudite!" m'a mise mal à l'aise tout simplement parce qu'on touche aussi aux enfants et là je n'accroche plus.

Du coup, lorsque j'ai fini ce roman, je me suis posée et je me suis demandée si j'avais aimé ou pas parce que j'en suis sortie sans avoir réellement d'avis déterminé dessus.

Aujourd'hui encore, je n'arrive pas à le savoir. Je me rappelle l'avoir lu assez vite et facilement; j'ai eu peur pour Luce jusqu'au moment où cela ne m'a plus touchée; j'ai ressenti quelques émotions et je voulais connaître la fin mais voilà... je ne pourrai toujours pas dire si j'ai aimé ce roman ou non.

L'écriture est par ailleurs très agréable et très fluide. J'ai beaucoup aimé le style de l'auteur qui met ce qu'il faut (violence, action, émotion) là où il faut. Il ne nous cache rien et ne nous ménage pas.

J'ai quand même l'habitude des thrillers et, en général, je suis bon public mais avec "Maudite!", je reste dans le flou voire l'expectative sur mon ressenti.

L'histoire est aussi touchante mais je pense qu'il y a eu ce trop plein de violence sur une chose donnée et pour laquelle je n'ai pas adhéré de telle sorte que je me suis détachée de l'ensemble pour avoir moins de frustration et d'émotion forte.

Du coup, je ne l'ai pas apprécié à sa juste valeur.

Si effectivement "Maudite!" et "Sa majesté des ombres" parlent du monde de la drogue, des caïds et des cartels, j'ai malheureusement décroché au roman de Denis Zott et j'en suis la première navrée.

Malgré tout, je garde cet auteur en ligne de mire parce que sa plume m'a convaincue qu'un jour l'auteur publiera un livre qui me plaira davantage et j'ai déjà hâte de le découvrir.

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