Auteur : Stephen R. Donaldson
Editions : Le Pré aux Clercs (2012)
Nbre de pages : 1271
Présentation de l'éditeur :
Pour avoir mystérieusement contracte la lèpre, l'écrivain a succès
Thomas Covenant est mis à l'écart par les habitants de sa petite ville,
puis abandonné par les siens. Alors qu'il croit mourir, il se retrouve
projeté dans le Fief, un univers fantastique plongé dans le chaos. La
population de cette contrée étrange le considère comme un héros
détenteur d'un pouvoir incommensurable qui, à lui seul, pourrait briser
la malédiction du Rogue. Mais Thomas Covenant n'est pas davantage
préparé à mener une existence de paria qu'il ne l'est à devenir le
sauveur d'un monde dont il ignore tout. Une écriture poétique, des
dialogues efficaces et une étude psychologique fouillée des personnages
font de cette série un monument du genre.
Mon avis :
Cela faisait un petit moment que je n'avais pas lu de fantasy et j'ai eu envie de me replonger dans ce genre avec une brique littéraire : "Les chroniques de Thomas Covenant". J'ai donc lu le tome 1, "La malédiction du Rogue" et même si j'ai eu un peu de difficultés au départ, je reste enthousiaste pour la suite tant l'histoire et le personnage de Thomas Covenant sortent des sentiers battus que l'on a l'habitude de voir dans la fantasy.
Chose totalement décalée dans cet ouvrage, nous démarrons l'histoire dans un monde contemporain et non moyenâgeux comme j'ai pu le "voir" à chaque fois que je lisais de la fantasy. Autant dire que cela change radicalement la donne et le lecteur se sent un peu perdu sur une bonne cinquantaine de pages. Il faut arriver à comprendre où nous mène l'auteur.
Il faut donc prendre son mal en patience pour que tout se mette en place mais une fois plongé dans le contexte fantastique tout va mieux, même si l'on reste toujours un peu sur ses gardes.
Le personnage de Thomas Covenant est tellement particulier, lui aussi, par rapport aux autres que l'on se demande sans arrêt si, au final, on ne fait pas un rêve.
Cet homme, "lépreux", "impur", ayant du mal à accepter sa condition et devant prendre d'extrêmes précautions pour ne pas être infecté par une quelconque plaie, va devoir affronter des épreuves qui vont ébranler toutes ses convictions.
Tout comme lui, le lecteur reste sceptique sur tout ce qui l'entoure. De toute façon, nous n'avons pas vraiment le choix vu la façon dont Thomas perçoit le monde dans lequel il se retrouve. La limite entre sa réalité et son imagination est très ténue. On se demande d'ailleurs s'il ne devient pas fou au fur et à mesure que l'on progresse.
Crée-t-il tout ça pour se sortir d'un monde qui le rejette ? Vit-il parallèlement cette vie dans le Fief, où la magie est partout présente, où les hommes vivent en harmonie avec la terre, les bois, l'eau et le ciel, parce qu'ailleurs il ne trouve plus d'amis, de soutien ?
Je me suis délectée des rencontres de Thomas Covenant avec les apatrides (surnom des géants dans le Fief), des seigneurs de la Citadelle, des ur-vils et autres êtres malfaisants. J'ai adoré "écouter" les légendes constituant ce monde plein de mystères.
Même si parfois je trouvais certains passages un peu longs et le personnage de Thomas Covenant un peu pénible par son caractère irascible, j'ai malgré tout passé un très bon moment de lecture.
Le style de l'auteur n'y est pas pour rien non plus. Agréable, fluide et enchanteur, la plume de Stephen R. Donaldson m'a permis de me retrouver à de nombreuses reprises aux côtés de ces personnages qui racontaient leur passé, leurs us et coutumes. J'entendais les chants de bataille, de victoire, de rêve. Je m'émerveillais sur certaines scènes, étais rebutée à d'autres. J'ai vécu vraiment pleinement cette découverte et j'ai hâte de poursuivre avec le tome 2, La retraite maudite, surtout que la fin du premier opus met le lecteur à mal. Il fait flancher toute notre logique. Mais, au bout du compte, y en a-t-il vraiment ici ?
Et voici un petit extrait pour vous mettre l'eau à la bouche :
Mon avis :
Cela faisait un petit moment que je n'avais pas lu de fantasy et j'ai eu envie de me replonger dans ce genre avec une brique littéraire : "Les chroniques de Thomas Covenant". J'ai donc lu le tome 1, "La malédiction du Rogue" et même si j'ai eu un peu de difficultés au départ, je reste enthousiaste pour la suite tant l'histoire et le personnage de Thomas Covenant sortent des sentiers battus que l'on a l'habitude de voir dans la fantasy.
Chose totalement décalée dans cet ouvrage, nous démarrons l'histoire dans un monde contemporain et non moyenâgeux comme j'ai pu le "voir" à chaque fois que je lisais de la fantasy. Autant dire que cela change radicalement la donne et le lecteur se sent un peu perdu sur une bonne cinquantaine de pages. Il faut arriver à comprendre où nous mène l'auteur.
Il faut donc prendre son mal en patience pour que tout se mette en place mais une fois plongé dans le contexte fantastique tout va mieux, même si l'on reste toujours un peu sur ses gardes.
Le personnage de Thomas Covenant est tellement particulier, lui aussi, par rapport aux autres que l'on se demande sans arrêt si, au final, on ne fait pas un rêve.
Cet homme, "lépreux", "impur", ayant du mal à accepter sa condition et devant prendre d'extrêmes précautions pour ne pas être infecté par une quelconque plaie, va devoir affronter des épreuves qui vont ébranler toutes ses convictions.
Tout comme lui, le lecteur reste sceptique sur tout ce qui l'entoure. De toute façon, nous n'avons pas vraiment le choix vu la façon dont Thomas perçoit le monde dans lequel il se retrouve. La limite entre sa réalité et son imagination est très ténue. On se demande d'ailleurs s'il ne devient pas fou au fur et à mesure que l'on progresse.
Crée-t-il tout ça pour se sortir d'un monde qui le rejette ? Vit-il parallèlement cette vie dans le Fief, où la magie est partout présente, où les hommes vivent en harmonie avec la terre, les bois, l'eau et le ciel, parce qu'ailleurs il ne trouve plus d'amis, de soutien ?
Je me suis délectée des rencontres de Thomas Covenant avec les apatrides (surnom des géants dans le Fief), des seigneurs de la Citadelle, des ur-vils et autres êtres malfaisants. J'ai adoré "écouter" les légendes constituant ce monde plein de mystères.
Même si parfois je trouvais certains passages un peu longs et le personnage de Thomas Covenant un peu pénible par son caractère irascible, j'ai malgré tout passé un très bon moment de lecture.
Le style de l'auteur n'y est pas pour rien non plus. Agréable, fluide et enchanteur, la plume de Stephen R. Donaldson m'a permis de me retrouver à de nombreuses reprises aux côtés de ces personnages qui racontaient leur passé, leurs us et coutumes. J'entendais les chants de bataille, de victoire, de rêve. Je m'émerveillais sur certaines scènes, étais rebutée à d'autres. J'ai vécu vraiment pleinement cette découverte et j'ai hâte de poursuivre avec le tome 2, La retraite maudite, surtout que la fin du premier opus met le lecteur à mal. Il fait flancher toute notre logique. Mais, au bout du compte, y en a-t-il vraiment ici ?
Et voici un petit extrait pour vous mettre l'eau à la bouche :
Trell commença à assembler les éclats, comme si l'ustensile était un puzzle. Il le reconstitua pièce par pièce et bien qu'il n'ait utilisé aucun adhésif, chacune se fixa à l'endroit où il l'avait placée. Il procédait avec une lenteur minutieuse; pourtant, l'ensemble se reformait rapidement entre ses mains. Les débris se soudaient les uns aux autres, ne laissant qu'un réseau de fines lignes noires à l'endroit des brisures.Lorsque l'assemblage fut achevé, l'incantation de Trell adopta une nouvelle cadence. Il se mit à caresser la matière et partout où ses doigts se posaient, les traces de fracture disparaissaient, comme s'il les avait effacées. Quand il en eut terminé avec l'extérieur, il s'attaqua à la surface intérieure. Puis il souleva le récipient et effleura sa base. Le tenant à deux mains, il le fit tourner pour s'assurer qu'il n'avait rien oublié. Enfin, il se tut et déposa prudemment son oeuvre sur la table. Elle était aussi intacte et solide que si elle n'avait jamais été brisée.Covenant s'arracha à sa contemplation pour lever un regard stupéfait vers le visage de Trell.
Cette lecture entre d'ailleurs dans le cadre du Challenge d'Aymeline, "Les mondes imaginaires"
6 / 5 ou 8
j'en ai entendu parler ça a l'air pas mal :)
RépondreSupprimer@ Aymeline : pour ceux qui aiment la fantasy, il vaut vraiment le coup.
RépondreSupprimerJe l'ai lu y'a 15 ans dans sa première traduction pour J'ai Lu. Il parait que celle ci est bien meilleure et franchement je m'y replongerai volontiers. Covenant est un anti-héros impressionnant
RépondreSupprimerPS: Tu voudrais enlever tes captcha par hasard? C'est pénible...
@ Phooka : C'est quoi des captcha ? Je n'ai rien fait de particulier sur mon blog. Sinon, effectivement, Covenant est impressionnant et frustrant en même temps :)
RépondreSupprimer@ Phooka : ça y est ! Je ne savais pas de quoi il s'agissait mais après recherches, j'ai fait les modifs :)
RépondreSupprimerRhhaa merci c'est tellement plus facile de commenter comme ça! :))
RépondreSupprimerEn tout cas tu m'as bien donné envie de me replonger dans les Thomas Covenant!
Cela a l'air intéressant :-) je le note :-)
RépondreSupprimerMalheureusement, je ne suis pas tombée sous le charme avec ce roman (lu il y a longtemps par contre). Mais ton billet est très bien.
RépondreSupprimer