mercredi 5 juin 2013

Petite fille perdue

Auteur : Drusilla Campbell
Editions : Belfond (2013)
Nbre de pages : 318

Présentation de l'éditeur :
Depuis la disparition brutale de son père dans le désert d'Arizona, la vie de Madora Welles a pris une étrange tournure. Elle, la petite fille perdue, trouve refuge dans des paradis artificiels.
Sa rencontre avec Willis va tout changer. Cet homme qui se rêve médecin la prend sous son aile et lui offre un foyer dans une maison isolée en pleine forêt.
Par amour, Madora accepte tout. Et lorsque Willis rentre avec une jeune SDF enceinte jusqu'aux yeux, Madora ne pose pas de questions.
Mais bientôt des doutes l'assaillent : Pourquoi Willis maintient-il cette fille enfermée ? Que cache-t-il ? Et s'il n'était pas ce prince charmant dont elle rêve ?

Lentement, la personnalité sombre de Willis se dévoile. Mais quand on est accro à l'amour, comment briser ses chaînes ?


Mon avis :

J'ai lu l'année dernière du même auteur, Le mal d'aimer, que j'avais bien aimé et j'avais découvert une plume fluide et légère alors que le thème était loin d'être marrant.

Je me suis mise dans la lecture de Petite fille perdue avec le sentiment que Drusilla Campbell allait, encore une fois, me faire vivre un bon moment de lecture avec une histoire qui serait, là encore, loin d'être évidente.

On entre dans le récit alors que Madora n'a que 17 ans. Elle a perdu son père qui s'est tiré une balle dans la tête en plein désert; elle est révoltée contre sa mère. Bref, une vie d'adolescente pas si facile. C'est auprès de son amie Kay-Kay qu'elle cherche à s'échapper d'un quotidien en buvant et fumant. Alors qu'elle prend une première bouffée de drogue, elle fait une terrible réaction et son amie la tire dehors pour qu'elle recouvre ses esprits. Alors qu'elle essaie de reprendre pied, elle va rencontrer celui qui, pour elle, est son ange gardien : Willis.

Autant dire qu'avec le début, nous ne sommes pas dans une histoire de petite fille bien tranquille. La narration est certes fluide et simple, tout comme dans son précédent roman, mais il n'en demeure pas moins que l'histoire de Petite fille perdue est beaucoup plus noire.

Tout au long de l'ouvrage, nous allons apprendre à découvrir le passé de chaque personnage que sont Madora et Willis et pourquoi ils réagissent comme ils le font : lui, à prendre sous son aile de jeunes filles perdues allant jusqu'à les enlever pour prendre leur enfant à naître et le vendre, et elle de ne pas pouvoir faire un juste jugement sur la personne qu'elle croit être la meilleure sur Terre.

Même si j'ai lu le livre assez vite, un peu moins de deux jours, il n'en demeure pas moins que j'ai été moins prise par l'histoire que son précédent roman. Je n'ai pas trouvé Madora exceptionnelle. Certes, elle est perdue et elle croit dur comme fer tout ce que peut lui raconter Willis mais j'ai trouvé qu'elle mettait trop de temps à réagir. C'est d'ailleurs uniquement parce qu'elle va un peu parler avec Linda, la jeune fille qu'ils séquestrent, qu'elle va commencer à ouvrir les yeux.

Sa rencontre avec un jeune garçon de 12 ans, ayant perdu ses parents dans un accident de voiture, Django, va aussi beaucoup l'aider à penser par elle-même.

Certes, le personnage va beaucoup évoluer durant ces 320 pages mais j'avoue quand même que je ne me suis pas attachée à cette jeune fille/femme. J'ai ressenti beaucoup plus d'empathie pour Linda et Django qui ont des vies très différentes (à vous de lire le livre pour savoir pourquoi) mais qui se battent pour rester maître de leur propre destin malgré ce qui leur arrive.

Willis, quant à lui, malgré ses agissements, est vraiment un mec paumé. Difficile de ressentir quoi que ce soit pour ce genre de personnage et même s'il fait certaines choses, ses explications sont crédibles même si elles ne sont pas pour autant acceptables. Il n'a pas vraiment un fond mauvais et il croit dur comme fer faire la part des choses pour sauver ces pauvres êtres d'une vie misérable. Il ne se rend pas compte (ou ne le veut pas) de ce que cela implique.

Petite fille perdue est donc un ouvrage qui se laisse découvrir et que l'on apprécie ou pas en fonction de ce que l'on va découvrir dedans. Ce n'est pas évident d'accepter ce qui se passe, de pardonner ou de trouver des excuses pour ces personnages totalement paumés - car c'est bien ce qu'ils sont - qui ne cherchent pas à faire du mal mais n'agissent pas non plus comme il le faudrait socialement parlant.


2 commentaires:

  1. Le lien pour Le Mal d'aimer renvoie au Monde d'Allia Tome 2, Belledenuit. Au vu de ton avis, je pense que je vais plutôt noter celui-ci que Petite fille perdue... Même s'il me tente bien aussi ! A voir ^^
    Merci !

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  2. @ Alexielle : merci pour l'info. Je l'ai modifié. J'ai eu un problème avec blogger quand j'ai fait mon article. Ravie de savoir que l'un ou l'autre te tentent. Bonne lecture :)

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