Auteur : Valérie Geary
Editions : Mosaïc (2015)
Nbre de pages : 393
Présentation de l'éditeur :
La femme qu’emporte la rivière Crooked flotte entre deux eaux. Sur la rive, deux fillettes qui jouent dans l’après-midi ensoleillé. Elles sont les premières à découvrir le corps et, soudain, leurs jeux cessent. Leur enfance bascule dans la dureté du monde des adultes. La veille, leur père les a laissées seules suffisamment longtemps pour qu’elles puissent le croire coupable de meurtre. Pour ne pas le perdre, comme elles ont perdu leur mère quelques semaines auparavant, elles décident de mentir sur son emploi du temps… et resserrent bien malgré elles les mailles du soupçon autour de lui, le livrant en pâture à une petite ville dont les préjugés et les rancunes lui laissent peu de chances…
Mon avis :
Editions : Mosaïc (2015)
Nbre de pages : 393
Présentation de l'éditeur :
La femme qu’emporte la rivière Crooked flotte entre deux eaux. Sur la rive, deux fillettes qui jouent dans l’après-midi ensoleillé. Elles sont les premières à découvrir le corps et, soudain, leurs jeux cessent. Leur enfance bascule dans la dureté du monde des adultes. La veille, leur père les a laissées seules suffisamment longtemps pour qu’elles puissent le croire coupable de meurtre. Pour ne pas le perdre, comme elles ont perdu leur mère quelques semaines auparavant, elles décident de mentir sur son emploi du temps… et resserrent bien malgré elles les mailles du soupçon autour de lui, le livrant en pâture à une petite ville dont les préjugés et les rancunes lui laissent peu de chances…
Mon avis :
Après avoir lu le résumé de l'éditeur, j'étais vraiment très curieuse de découvrir ce roman, d'autant qu'il s'agit du tout premier opus de l'auteur. Un drame contemporain avec des secrets à découvrir et un meurtre à élucider. Rien de mieux pour moi, en ce moment.
La narration se fait à deux voix : Sam (Samantha) et Ollie (Olivia) sont les filles d'Ours (Franck McAllistair). La première est une adolescente qui a la tête sur les épaules alors que la seconde vit dans son monde, ne parlant plus depuis la mort de leur mère, quelques mois plus tôt.
Quand on démarre cette lecture, on ne sait pas vraiment à quoi s'attendre, si ce n'est qu'un corps est trouvé dans une rivière et bien sûr il falloir trouver le coupable.
Je pensais que la narration serait plus dans l'action que dans le souvenir. Je parle surtout des chapitres concernant Sam parce qu'elle est la plus âgée et la plus à même de nous faire découvrir sa famille et la vie qui a été la leur avant de rejoindre leur père dans sa prairie.
Plusieurs choses m'ont ébranlée avec ce roman, mis à par le fait que j'aurais aimé une narration qui bouge beaucoup plus.
Tout d'abord, il y a très peu de descriptions physiques sur les personnages. Les détails sont vraiment ténus ce qui ne permet pas au lecteur de se faire vraiment une idée physique de la personne qui parle. Cela n'est pas forcément primordial dans une lecture mais personnellement j'aime pouvoir me faire une idée des personnages quand je lis un roman. Or, là, ce n'est pas vraiment le cas. J'ai bien senti que l'auteur mettait plus d'importance sur les faits et le caractère des uns et des autres plutôt que sur l'aspect physique (même si, malgré tout, il y a quelques détails qui nous sont donnés au fur et à mesure que l'on avance dans le livre).
De plus, on progresse très lentement dans cette histoire et les chapitres racontés par Sam m'ont paru beaucoup plus longs et fastidieux que ceux narrés par Ollie. Cette dernière est plus jeune et se refuse à parler mais elle a ce côté magnétique et étrange de ces petites filles qui vivent un peu en dehors de la réalité, qui voient des choses auxquelles on ne croit pas. Du coup, j'étais plus charmée et prise par ce qu'elle racontait que par les explications de Sam.
Malgré tout, il y a incontestablement une maîtrise dans l'intrigue que mène Valérie Geary. Même si je me suis doutée du coupable, je gardais ce sentiment de doute qui nous assaille à un moment donné parce que l'on n'est sûr de rien.
La fin est très touchante et je garderai longtemps en mémoire un certain passage qui m'a vraiment touchée mon coeur de maman.
S'agissant de l'écriture de l'auteur, elle est d'une poésie, d'une douceur mais aussi d'une justesse incontestable notamment quand on parle de l'apiculture. C'est une véritable évasion au cœur de ce métier qui demande tant de souplesse, de confiance en soi et de maîtrise de ses petites bêtes que sont les abeilles. J'ai parfaitement ressenti tout l'amour de ce père pour son métier, pour ses enfants, sa femme, sa vie perdue mais aussi et surtout l'amour réciproque de Sam pour son père et ce qu'il lui apprend.
Celles de la rivière n'est pas juste un énième roman qui va dévoiler l'horreur d'un meurtre, des déviances humaines. C'est vraiment un roman qui va au-delà mais je ne l'ai compris que trop tard pour vraiment le lire de la bonne façon, pour l'apprécier encore plus.
Si vous vous décidez à vous plonger dans ce texte, ne pensez pas y découvrir des courses poursuites, des échanges de coups de feu. Vous serez déçu ! C'est un roman qui vaut la peine de le découvrir mais qui demande un peu d'investissement par son lecteur. Apprendre, comprendre et ne point juger. Lire, découvrir et ressentir. C'est tout ce dont vous aurez besoin.
Même si je garde un souvenir un peu délicat de cette lecture qui ne m'a pas apporté ce que j'en attendais parce que j'étais partie sur une mauvaise idée de l'histoire, il n'en demeure pas moins que je ne regrette pas ma découverte. Je n'oublierai pas Ours, Sam et Ollie. Surtout Ollie par son côté un peu fantaisiste, fantastique...
J'ai bien aimé ce roman, surtout pour son écriture :)
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