lundi 15 octobre 2012

Pure (T1)

Auteur : Julianna Baggott
Editions : J'ai Lu (2012)
Nbre de pages : 544

Présentation de l'éditeur :
Depuis les Détonations qui ont ravagé le monde, Pressia vit avec son grand-père dans les décombres, la cendre et le danger. Demain, elle aura 16 ans, âge où la milice vous enlève pour entraîner les plus forts... ou achever les plus faibles. Pressia n'a plus le choix, elle doit se préparer à fuir. Au loin brille le Dôme : un lieu sécurisé et aseptisé où une petite partie de la population, les Purs, s'est réfugiée avant la catastrophe. Partridge n'a qu'une idée en tête : sortir. Mais comment survivre dans ce monde post-apocalyptique où tout est presque mort ?

Mon avis :

C'est grâce à Karline que j'ai pu découvrir cet ouvrage et je la remercie très sincèrement parce que j'avoue avoir fait une très bonne découverte même si j'ai eu du mal au départ avec certains des personnages.

1) L'histoire :

Nous entrons dans un monde post-apocalyptique. Dans le prologue, nous apprenons que les Détonations ont eu lieu et les humains qui étaient à l'extérieur ont soit péri soit fusionné avec des objets, animaux ou matières avec lesquels ils étaient en contact ou proximité. Les Détonations sont tout simplement deux bombes nucléaires qui ont été lancées pour détruire les Hommes !

Autant vous dire que lorsque vous démarrez cet ouvrage, vous ne vous attendez pas forcément à ce que cela soit aussi dur d'entrée de jeu.

C'est bien la première fois que je mets une semaine pour venir à bout d'un ouvrage qualifié de dystopie jeunesse et très franchement, plus j'avançais dans ce livre et moins je le considérais comme du jeunesse.

L'histoire est intéressante puisque nous sommes placés par l'auteur dans deux situations différentes : d'un côté nous avons Pressia, adolescente allant sur ses seize ans et ayant survécu aux Détonations, et de l'autre, un jeune homme, Partridge, qui lui vit dans le Dôme et comme l'indique la première de couverture "rêve d'en sortir".

Forcément, ces deux là vous se rencontrer dans un monde hostile où bien des personnages impensables vont apparaître.

Le plus beau dans tout cela c'est cette force de vivre des "malheureux", entendez par là ceux qui ont survécu aux bombes. Je suis persuadée que vous vous demandez pourquoi l'auteur les nomme de cette façon et je vous répondrai seulement qu'il faut que vous lisiez ce livre pour le savoir et comprendre.

On va donc évoluer dans "Pure" de façon très lente et progressive. L'auteur apporte des informations sur la vie dans le Dôme comme à l'extérieur, les raisons du lancement de ces bombes, les conséquences que cela a eu.

Ne vous imaginez pas lire cet ouvrage rapidement parce que ce ne sera pas forcément le cas. C'est assez long pour tout saisir, bien s'imprégner de cette atmosphère lourde, triste et en même temps il se dégage un  côté positif non seulement par les relations qui se créent entre les personnages mais aussi parce que j'ai trouvé ces derniers très combattifs malgré leurs malheurs.

C'est une histoire qui m'a plu, qui m'a touchée profondément et qui m'a donné envie de continuer cette série malgré un début très chaotique à cause de certains personnages.


2) Les personnages :

Partridge fait partie des personnages principaux et je l'ai trouvé intéressant à suivre même si, jusqu'à la fin, ce n'était pas mon préféré. Né en dehors du Dôme, il fait partie des élus pour y entrer afin de ne pas subir les conséquences des Détonations. C'est donc un pur, un être qui est comme vous et moi, non marqué, non touché d'une quelconque manière. Il est gentil, attentionné et pourtant au fond de lui la révolte gronde. Sa relation avec son père n'est pas des meilleures et son but est de sortir de ce Dôme pour y retrouver une personne qui compte énormément pour lui. Entre secrets et non dits, sa fuite va l'entraîner dans un monde qu'il n'imaginait pas aussi dévasté et il va faire des rencontres très imprévisibles...

Pressia, elle, est le personnage qui m'a le plus touchée et en même temps avec qui j'ai eu du mal dès le début. C'est assez contradictoire et pourtant c'est bien ce qui s'est produit. Alors qu'elle était dans un aéroport lors des Détonations, on apprend dès le départ qu'elle a fusionné avec la tête de sa poupée qu'elle tenait dans sa main. Elle a donc un poing-tête-de-poupée. Quand j'ai lu pour la première fois cette description, je me suis dit que j'avais mal compris, que j'avais mal lu ce que l'auteur me décrivait. J'étais totalement éberluée, perdue et j'avais du mal à m'imaginer cette jeune fille de 15 ans avec une main qui n'en était plus une.

C'est cette caractéristique là qui m'a vraiment gênée au début du livre. Parce que Pressia n'est pas la seule à avoir fusionné avec quelque chose. Je n'en dirai pas plus pour ne pas dévoiler ce qui se cache dans ce livre mais il faut avouer que ça m'a vraiment fait un choc.

En dehors de ça, c'est un personnage très attachant parce qu'elle nous raconte, au fur et à mesure, ce qu'était sa vie avant les Détonations même si elle n'en garde pas d'énormes souvenirs. Son amour pour ses parents, son grand-père après les bombes, comment ce dernier s'est occupé d'elle et elle de lui. Les passages qui lui sont consacrés sont tellement forts en émotion parce qu'elle sait ce qu'est la vie à l'extérieur, elle sait ce qui se passe à certains endroits, elle sait qu'à seize ans, l'ORS (une organisation assez peu décrite) vous traque comme une bête si vous ne vous rendez pas vous-même.

Sa rencontre avec Partridge, forcément, est bourrée de méfiance, de silences aussi pour voir les réactions de l'un comme de l'autre. Ces deux êtres si différents vous apprendre à se connaître, à s'apprécier, à se faire confiance.

Il y a enfin un troisième personnage qui, à mon sens, est important puisqu'il deviendra le soutien de Pressia. Il s'agit de Bradwell et tout comme Pressia, je l'ai beaucoup aimé. C'est le garçon de la situation, celui qui a les réponses aux questions que l'on se pose; c'est celui sur qui Pressia, puis Partridge, vont se reposer pour avancer dans cette histoire. C'est un garçon qui en veut, qui sait se battre et qui est prêt à mener la révolte contre le Dôme. J'ai très envie de le retrouver dans la suite de cette série vu la fin de ce tome.

Il y a bien sûr d'autres personnages qui sont importants dans la narration et l'avancée de l'histoire, méchants ou gentils, mais je n'ai pas envie d'en dire trop. De trop en dévoiler. Je veux vraiment que vous preniez le temps de découvrir cette histoire qui m'a vraiment marquée. Les personnages sont comme l'histoire que nous raconte Julianna Baggott : hors du commun. Je n'en avais jamais rencontré de tels et j'avoue que même s'il m'a fallu du temps pour m'adapter, je suis ravie d'avoir passé une semaine avec eux au point que j'ai eu du mal, à la fin, à me séparer d'eux.


3) Le style :

Très fluide, facile et les émotions ressortent avec une grande intensité. Julianna Baggott a un réel talent pour nous mettre une pression insoutenable face à des situations difficiles, gênantes, dérangeantes même.

De plus, l'alternance de narrateurs permet au lecteur de tout percevoir, de tout savoir sur les uns et les autres, et leur comportement face aux différentes situations qu'ils rencontrent. On vit à l'extérieur, puis à l'intérieur du Dôme, avec des méchants, des gentils, des personnages que l'un croit d'un certain côté.

Bref, une narration parfaite pour tout suivre et une écriture excellente pour être marquée longtemps après avoir terminé cet ouvrage.


"Pure" est une très bonne découverte en cette presque fin d'année et je garde aussi le nom de l'auteur en tête pour chercher d'autres titres. En somme, si vous ne l'avez toujours pas lu, dépêchez-vous de le faire !

12 commentaires:

  1. Je suis en plein dedans et viens de passer la moitié... Complétement emballé, j'adore!

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  2. Wow, quel avis ! *.*
    Il me tente bien celui-ci, faudra que je le lise. Il a l'air étrange mais accrocheur quand on s'y est adapté. Je verrai bien ^^

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  3. @ Calligramme : je surveillerai ton avis à venir alors. Bonne fin de lecture :)

    @ Clairdelune : il est sur ton bureau. Reste plus qu'à trouver le temps pour le lire... :)

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  4. C'est vrai qu'on ne ressort pas indemne de cette lecture; on observe cette envie de vivre avec admiration ..enfin pour ma part.
    Pressia et Partridge sont les personnages centraux mas j'ai adoré ceux qui les entourent

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  5. J'ai un peu halluciné moi aussi pour les "fusions" et je trouve que clairement ça n'est pas un roman jeunesse mais plutôt à partir de 17/18 ans, certains passages étant assez "choquant" (même moi j'ai été choquée alors que j'en ai 30 passés :P )

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  6. Ce roman a l'air super sympathique ! Ca fait un bon moment que je n'ai pas lu de dystopie et ce livre me tente beaucoup !

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  7. @ Karline : tout à fait d'accord avec toi sur les personnages. Il n'y a pas que Pressia et Partridge qui sont intéressants à découvrir.

    @ Mylène : Bah moi qui en ai 36, t'imagine mon état ! Je ne me doutais pas du tout de ce que j'allais lire. Ca m'a sciée :D

    @ Aude : j'espère que tu aimeras parce qu'il est très différent des autres dystopies ;)

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  8. je viens de l'acheter et j'espère que je l'apprécierai autant que toi :)

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  9. @ Patricia : Yes !!!! Bonne découverte alors et n'hésite pas à me dire quand ta chronique est faite ;)

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  10. Je ne pense pas tenter l'aventure, même si clairement tout le monde a aimé. Ce côté choquant que vous décrivez tous me répugne un peu, j'avoue !

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  11. @ Dup : je peux comprendre Dup. De toute façon, tu as tant d'autres lectures à côté ;)

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  12. Je suis aussi entrain de lire ce livre...il est terrible !Terriblement génial. Je l'ai commencée hier, et j'ai du mal à m’arrêter.

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