Sukkwan Island

Auteur : David Vann
Editions : Gallmeister (2010)
Nbre de pages : 191

Présentation de l'éditeur :

Une île sauvage du sud de l'Alaska, accessible uniquement par bateau ou par hydravion, tout en forêts humides et montagnes escarpées. C'est dans ce décor hostile que Jim décide d'emmener son fils de treize ans pour y vivre dans une cabane isolée, une année durant. Après une longue succession d'échecs personnels, c est l'occasion de renouer avec ce garçon qu'il connaît si mal.
Les dangers auxquels ils sont confrontés et les défail- lances du père ne tardent pas à transformer ce séjour en cauchemar. Alors que la situation devient vite hors de contrôle, le fils assiste peu à peu au naufrage de son père et commence à prendre les choses en main. Jusqu'au drame violent et imprévisible qui scellera leur destin.
Sukkwan Island est une histoire de désolation et de survie au suspense insoutenable. Avec ce roman poignant qui nous entraîne au coeur des ténèbres de l'âme humaine, David Vann s'installe d'emblée parmi les jeunes auteurs américains de tout premier plan.

 

Mon avis :

 

C'est grâce à Lisalor que j'ai pu enfin lire cet ouvrage qui avait fait tant parler de lui sur la blogosphère lors de sa parution il y a maintenant 2 ans et je la remercie très sincèrement.

 

J'en avais tellement entendu du bien et du moins bien que fatalement, à un moment ou un autre, il me fallait le lire pour me faire ma propre opinion.

Avant de le commencer, quelques blogueuses m'avaient avertie qu'il était difficile nerveusement, qu'il risquait de me démoraliser. Du coup, je l'ai pris avec un peu de crainte mais le début de ma lecture s'est très bien passé et j'ai vite poursuivi.

Au bout d'une centaine de pages, même si l'histoire m'intéressait, je me suis demandée qu'est-ce qui avait pu autant perturber tous les lecteurs de cet ouvrage.

En effet, je n'ai jamais ressenti d'oppression, de crainte, ou de stress durant ma découverte livresque.

Certes, la vie que mènent Roy et Jim à Sukkwan Island est difficile et peu vite devenir inacceptable; j'ai bien saisi aussi ce père complètement paumé qui se confie à son fils sur les bêtises qu'il a faites durant ses mariages. Mais cela n'a pas suffit à ce que j'entre totalement dans cet univers pesant et que je ressente une quelconque empathie pour les personnages.

Roy est à plaindre totalement. Il est jeune. Il n'a pas à connaître les détails de la vie de son père. Il se rend compte, du coup, de beaucoup de choses. Son acte m'a totalement secouée et choquée. Sur seulement 5 lignes, et alors que je retenais mon souffle, j'ai tout lâché car je ne m'y attendais pas une seule seconde. De la tristesse, de l'écoeurement, de la colère.

Je me suis alors demandée comment cela allait se poursuivre et j'étais très enthousiaste de voir comment ce père allait se sortir de ce pétrin.

Or, là encore, je n'ai pas vraiment tout compris; j'ai eu des moments d'incompréhension, d'agacement et il me tardait de finir ce livre parce que, finalement, Jim ne m'a pas du tout plu.

 

C'est un personnage étrange, qui pense d'abord à lui sur la première partie. Puis il devient encore plus bizarre voire même très perturbé dans la seconde partie.

Dans l'ensemble, l'ouvrage est à lire si vous ne l'avez pas déjà fait mais j'avoue être sortie déçue de cette lecture alors que j'en attendais quand même un peu plus de suspense et de stress. Quant à la fin, elle m'a laissée complètement de marbre. Dommage.