Auteur : Melvin Burgess
Editions : Gallimard Jeunesse (2017)
Collection : Pôle Fiction
Nbre de pages : 419
Présentation de l'éditeur :
Une mère alcoolique, un père violent. La vie de Nico est devenue intolérable. Une seule issue, fuir. Fuir avec Gemma, révoltée, désespérée, qui le suit par défi. Comment s'en sortir, sans ressources, sans abri, dans les rues d'une grande ville ? Squatter, fumer. La première dose d'héroïne signe le début d'une longue descente aux enfers. Nico et Gemma sont devenus junkies. Ils n'en sont pas encore conscients. Un livre à plusieurs voix. Un ton juste. Une lecture bouleversante, nécessaire.
Mon avis :
Junk fait partie de ces romans sur lesquels vous allez accrocher ou pas et ce dès les premières pages.
Ma lecture n'a pas été désagréable avec cet ouvrage au thème bien dérangeant : le passage d'adolescents dans le monde de la drogue et de la prostitution.
Avec Junk, je ne savais pas trop à quoi m'attendre. Ayant lu, lors de mon adolescence, L'herbe bleue mais également Moi Christiane F, 13 ans, droguée, prostituée..., je me disais que Junk ne serait pas très différent. Et pourtant...
Même si je garde un souvenir assez vague de mes lectures adolescentes qui m'ont marquée malgré tout, avec Junk cela ne s'est passé de la même manière.
Avec l'âge et ayant déjà deux enfants, dont une fille de presque 19 ans, je vois le sujet un peu différemment.
Dans Junk, nous allons suivre une narration alternée avec différents intervenants dont notamment Gemma et Nico, les deux adolescents de 14 ans qui vont fuguer pour aller vivre dans des squats.
Si j'ai pu facilement m'attacher à Nico par rapport au fait qu'il veuille quitter un domicile où ses parents sont des alcooliques notoires avec un père qui le bat depuis de nombreuses années, je n'ai pas adhéré à l'explication que Gemma donne sur sa fugue.
En effet, de son côté, seule sa rébellion contre des parents qui veulent la surprotéger la pousse dans cette idée de fuguer et voir si la vie n'est pas meilleure ailleurs. Elle prend ça comme une nouvelle aventure dans sa vie de jeune femme...
Du coup, j'étais davantage intéressée par les aspects de la fugue de Nico plus que par ceux de Gemma pour laquelle je n'ai jamais ressenti de compassion voire même d'empathie. D'ailleurs, lorsque d'autres intervenants SDF apparaissent dans le roman et s'expriment par le biais d'un chapitre, on voit tout de suite qu'ils pensent comme moi, comme des adultes qui n'acceptent pas qu'une ado de 14 ans qui a une vie finalement simple et équilibrée se mette dans de telles emmerdes.
Pour Nico, son entrée dans le squat ne veut pas dire plonger dans la drogue. Ce garçon veut seulement se protéger des mauvais coups et sortir de cette famille trop rongée par l'alcool pour se rendre compte qu'ils ont un fils qui ne demande qu'à être aimé, soutenu et aidé dans sa vie quotidienne comme n'importe quel gamin de cet âge. D'autant que l'entrée dans l'adolescence est une période compliquée où l'ado se cherche en tant qu'individu.
Alors oui on va vivre avec Gemma et Nico leur plongée progressive dans la drogue, puis dans la prostitution pour Gemma puisqu'il faut bien arriver à obtenir sa dose chaque jour et survivre mais on va surtout réaliser, si ce n'est pas déjà fait pour nous adulte, que commencer dans une telle dérive c'est aussi plonger dans un enfer dans lequel il sera bien compliqué de sortir.
Là encore, nous voyons deux personnalités très contrastées entre Gemma et Nico. Lui, l'enfant battu qui ne cherchait qu'à être aimé et suivait Gemma dans tout ce qu'elle voulait, même si c'était aux dépens de ce jeune homme pour qui elle était tout et qui, finalement, est plus faible de caractère qu'elle.
Car Gemma a du répondant mais surtout elle s'accroche dans des moments difficiles où Nico, lui, se laisse aller...
Ils ne vivront pas de la même manière cette entrée dans ce monde de junkies ni n'en sortiront pareillement.
Junk est un ouvrage que l'on pourrait dire de "nécessaire" pour les adolescents vu qu'il ouvre véritablement les yeux sur ce monde de dérive. Encore faut-il que l'enfant soit près à ouvrir réellement les yeux sur ce monde là et ne pas se dire que c'est juste un roman, même si l'auteur, dans un dossier en fin d'ouvrage, explique comment il a réussi à faire ce roman et pourquoi. Lui-même ayant vécu cet enfer par un frère drogué, il a voulu tout simplement faire partager son expérience de ces personnes qui tombent dans l'enfer de la drogue et qui, malheureusement, n'arrivent pas toujours à s'en sortir malgré les efforts qu'ils donnent.
En bref, Junk est un roman que j'ai apprécié de découvrir même si, pour moi, ce n'était pas une réelle découverte de ce monde de junkies. Je ne dirai pas qu'il m'a bouleversée, peut-être aussi parce que je m'étais blindée avant de l'ouvrir. Il m'a davantage dérangée parce que, soyons honnête avec nous-même, il est tellement plus facile de fermer les yeux sur ce qui nous entoure.
Mon avis :
Junk fait partie de ces romans sur lesquels vous allez accrocher ou pas et ce dès les premières pages.
Ma lecture n'a pas été désagréable avec cet ouvrage au thème bien dérangeant : le passage d'adolescents dans le monde de la drogue et de la prostitution.
Avec Junk, je ne savais pas trop à quoi m'attendre. Ayant lu, lors de mon adolescence, L'herbe bleue mais également Moi Christiane F, 13 ans, droguée, prostituée..., je me disais que Junk ne serait pas très différent. Et pourtant...
Même si je garde un souvenir assez vague de mes lectures adolescentes qui m'ont marquée malgré tout, avec Junk cela ne s'est passé de la même manière.
Avec l'âge et ayant déjà deux enfants, dont une fille de presque 19 ans, je vois le sujet un peu différemment.
Dans Junk, nous allons suivre une narration alternée avec différents intervenants dont notamment Gemma et Nico, les deux adolescents de 14 ans qui vont fuguer pour aller vivre dans des squats.
Si j'ai pu facilement m'attacher à Nico par rapport au fait qu'il veuille quitter un domicile où ses parents sont des alcooliques notoires avec un père qui le bat depuis de nombreuses années, je n'ai pas adhéré à l'explication que Gemma donne sur sa fugue.
En effet, de son côté, seule sa rébellion contre des parents qui veulent la surprotéger la pousse dans cette idée de fuguer et voir si la vie n'est pas meilleure ailleurs. Elle prend ça comme une nouvelle aventure dans sa vie de jeune femme...
Du coup, j'étais davantage intéressée par les aspects de la fugue de Nico plus que par ceux de Gemma pour laquelle je n'ai jamais ressenti de compassion voire même d'empathie. D'ailleurs, lorsque d'autres intervenants SDF apparaissent dans le roman et s'expriment par le biais d'un chapitre, on voit tout de suite qu'ils pensent comme moi, comme des adultes qui n'acceptent pas qu'une ado de 14 ans qui a une vie finalement simple et équilibrée se mette dans de telles emmerdes.
Pour Nico, son entrée dans le squat ne veut pas dire plonger dans la drogue. Ce garçon veut seulement se protéger des mauvais coups et sortir de cette famille trop rongée par l'alcool pour se rendre compte qu'ils ont un fils qui ne demande qu'à être aimé, soutenu et aidé dans sa vie quotidienne comme n'importe quel gamin de cet âge. D'autant que l'entrée dans l'adolescence est une période compliquée où l'ado se cherche en tant qu'individu.
Alors oui on va vivre avec Gemma et Nico leur plongée progressive dans la drogue, puis dans la prostitution pour Gemma puisqu'il faut bien arriver à obtenir sa dose chaque jour et survivre mais on va surtout réaliser, si ce n'est pas déjà fait pour nous adulte, que commencer dans une telle dérive c'est aussi plonger dans un enfer dans lequel il sera bien compliqué de sortir.
Là encore, nous voyons deux personnalités très contrastées entre Gemma et Nico. Lui, l'enfant battu qui ne cherchait qu'à être aimé et suivait Gemma dans tout ce qu'elle voulait, même si c'était aux dépens de ce jeune homme pour qui elle était tout et qui, finalement, est plus faible de caractère qu'elle.
Car Gemma a du répondant mais surtout elle s'accroche dans des moments difficiles où Nico, lui, se laisse aller...
Ils ne vivront pas de la même manière cette entrée dans ce monde de junkies ni n'en sortiront pareillement.
Junk est un ouvrage que l'on pourrait dire de "nécessaire" pour les adolescents vu qu'il ouvre véritablement les yeux sur ce monde de dérive. Encore faut-il que l'enfant soit près à ouvrir réellement les yeux sur ce monde là et ne pas se dire que c'est juste un roman, même si l'auteur, dans un dossier en fin d'ouvrage, explique comment il a réussi à faire ce roman et pourquoi. Lui-même ayant vécu cet enfer par un frère drogué, il a voulu tout simplement faire partager son expérience de ces personnes qui tombent dans l'enfer de la drogue et qui, malheureusement, n'arrivent pas toujours à s'en sortir malgré les efforts qu'ils donnent.
En bref, Junk est un roman que j'ai apprécié de découvrir même si, pour moi, ce n'était pas une réelle découverte de ce monde de junkies. Je ne dirai pas qu'il m'a bouleversée, peut-être aussi parce que je m'étais blindée avant de l'ouvrir. Il m'a davantage dérangée parce que, soyons honnête avec nous-même, il est tellement plus facile de fermer les yeux sur ce qui nous entoure.
Melvin Burgess a une écriture très percutente. Il frappe là où ca fait mal. Je me souviens d'avoir lu La dose et Kill all ennemies. Je n'en suis jamais ressortie indemne et parfois à me déranger. Mais c'est un excellent auteur avec une puissance d'écriture à expérimenter
RépondreSupprimerMême si ce livre doit être intérressant, ce n'est pas forcement un livre que j'ai très envie de lire :/
RépondreSupprimer