vendredi 4 juin 2010

L'homme des deux tribus

Auteur : Arthur Upfield
Editions : 10/18 (2008)
Nbre de pages : 287

Quatrième de couverture :
Au su de l'Australie s'étend une immense plaine désertique, inhospitalière baptisée Nullarbor ("par d'arbre"). C'est dans ce décor hostile que Napoléon Bonaparte, inspecteur de la Police de Brisbane, par à la recherche de Myra Thomas, une june femme portée disparue depuis plusieurs semaines. Selon une légende aborigène, Ganda, un esprit malin, enlève les jeunes femmes pour les dévorer. Et nombreux sont ceux qui pensent que le vieux Ganba vient de commettre un nouveau forfait. Homme de terrain et d'endurance, Napoléon Bonaparte va emprunter toutes les pistes pour percer ce nouveau mystère.

Mon avis :

L'homme des deux tribus est le second ouvrage que je lis de cet auteur, et encore une fois je n'en suis pas déçue.

Si dans La mort du lac, Arthur Upfield nous faisait découvrir le bush australien, dans cet opus là, il nous embarque en plein désert, dans la plaine de Nullarbor.

Voilà où cela se situe en Australie et comment cela se présente :



La particularité de cette partie de l'Australie c'est qu'elle est plate, avec quasiment aucun arbre et qu'il n'y a quasiment pas de réserve d'eau à quelques exceptions près.

Autant dire que l'enquête que doit mener Bonaparte dans cette région très réculée ne sera pas des plus faciles.

L'intrigue en elle-même n'est pas exceptionnelle et l'écriture est globalement simple.

Malgré tout, l'auteur nous dépeint cette partie du monde avec des mots qui nous font complètement partir là-bas. J'ai "vu" cette immensité, j'ai eu chaud, j'ai trainé des pieds. Je me suis totalement embarquée avec Bonaparte dans cette histoire.

J'ai suivi notre inspecteur dans le Dead Heart ("le coeur mort") de l'Australie, là où ce "prétendu désert donne naissance à une profusion extraordinaire de fleurs, et où la terre est couverte de tapis vert vif des fourrés. Ces arbustes atteignent la taille d'une bouée, et ils meurent, ils ressemblent à une sphère de paille en filigrane. Le vent les arrache à la branche mère et les emporte." (p 87)

J'ai eu chaud, je me suis crue perdue au beau milieu de ce désert hostile. J'ai bien cru ne jamais en sortir.

Et pourtant, grâce à Bonaparte qui est un métisse exceptionnel, on ne baisse jamais les bras.

Arthur Upfield signe encore là un très bon ouvrage avec L'homme des deux tribus. Non seulement on voit son inspecteur sous un autre angle mais il poursuit à nous initier à cette Australie que peut connaisse finalement.
Nous sommes dans le nullarbor. Ce n'est pas une région d'Australie. C'est l'Australie elle-même, la véritable Australie que connaissent les aborigènes, les trimardeurs endurcis, les bouviers et les pauvres abandonnés comme nous. Pour ceux qui arrivent en voiture sur les routes, pour les hommes politiques qui ne s'enfoncent à l'intérieur des terres qu'à la fraîcheur hivernale, l'Australie se déguise. Vous et moi, nous la voyons sans masque, nous la voyons telle qu'elle est réellement. (p 235)
Tout ça m'a donné encore plus l'envie de poursuivre avec les autres ouvrages d'Arthur Upfield pour continuer sans cesse à apprendre à connaître ce pays si particulier et que je connais si peu.

6 commentaires:

  1. Voilà longtemps que je me promets de découvrir cet auteur, et avec ce titre-là. Peut-être cet été en Ecosse, quand il pleuvra tout le temps !

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  2. @ Ys : je ne peux que te pousser à l'ouvrir tant c'est intéressant, dépaysant... Et c'est vrai que l'idée de le lire en Ecosse n'est pas si mauvaise. Tu auras moins chaud :)

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  3. Je ne connais pas du tout, mais je suis bien tentée. Cela me permettra de faire plus connaissance avec l'Australie, que je ne connais que trop peu.

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  4. Bonjour Belle de nuit,
    Félicitations pour ton nouveau blog !
    J'espère que cette plateforme répondra à tes attentes.
    Tu aurais pu participer au défi Littérature policière sur les 5 continents ! Il ne te manquerait plus que le roman africain et le roman asiatique.
    Bon weekend !

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  5. Je n'ai jamais rien lu de l'auteur. Et j'ai survolé lors d'un voyage, une partie de l'Australie, et j'avais été très surprise d'une partie très très déserte. Impressionant !

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  6. Un auteur que je souhaite découvrir également.

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