Editions : Belfond (2014)
Collection : Littérature étrangère
Nbre de pages : 432
Présentation de l'éditeur :
Sa force, Wash la puise dans les voix de ses ancêtres africains ; dans les souvenirs de sa mère, Mena ; dans les rituels chamaniques auxquels elle l'a initié dans son enfance ; dans les talismans qu'elle lui a légués ; et aujourd'hui, dans ces instants volés le long de la rivière, auprès de Pallas, esclave elle aussi, métisse et guérisseuse.
Sa force, c'est ce qui lui a permis de survivre. Aux humiliations de ses anciens maîtres, jaloux de sa capacité à endurer le pire sans jamais montrer sa douleur ; aux coups qui lui ont ôté un oeil ; au marquage au fer rouge, sur sa joue, de la lettre des fugitifs.
Cette force, c'est ce qui l'aide à supporter que Richardson, son maître, pour sauver la plantation d'une ruine annoncée, l'utilise désormais comme étalon reproducteur. Qu'il le loue chaque vendredi aux propriétaires voisins pour féconder leurs esclaves.
Et quand sa force vacille, Wash se raccroche à Pallas et l'écoute parler du lien qui unit maître et esclaves dans une toile d'araignée aussi fragile qu'inévitable.
Mon avis :
Voilà un roman de la rentrée littéraire qui m'attirait plus que tout. Il s'agit d'Histoire, celle des Etats-Unis, au 19ème siècle, dans le Sud. Forcément, l'esclavage est ancré dans ce roman et pas de manière édulcorée. L'auteur y va fort et ne ménage pas du tout celui qui décide d'entrer dans son premier roman.
En effet, Wash est l'histoire de Washington, esclave de Richardson. Cet homme, malgré son état de soumission, est fort, beau, attirant. Mais il est une chose qu'il ne peut s'empêcher de ressentir : la colère.
Colère contre ce qu'on l'oblige à faire. Colère contre les autres esclaves parce que rien ne se fait pour changer tout CA !
C'est avec une triple narration que nous évoluons dans ce destin terrible des noirs africains, arrachés à leur terre natale qu'est l'Afrique pour devenir esclaves d'un peuple se croyant au-dessus de tout.
C'est une histoire qui m'a mise mal à l'aise tout du long et dont, pourtant, j'ai voulu connaître l'aboutissement.
Malgré mes difficultés à suivre le rythme imposé par l'auteur avec une narration qui part d'un personnage pour se terminer sur un autre en passant par une narration omnisciente, j'avoue que ce n'était pas facile de savoir, par moment, qui disait quoi.
Je l'avoue, j'ai trouvé l'histoire très prenante et poignante mais j'aurais voulu une narration différente pour me faciliter la tâche.
En dehors de ce petit souci, je dois bien reconnaître que Margaret Wrinkle signe là un roman percutant, montrant du doigt un point peu abordé que celui du viol envers un homme et des femmes pour arriver à des fins commerciales.
C'est juste abjecte et inacceptable dans une Amérique où les mentalités commencent à changer. L'abolitionnisme commence à faire sa petite place mais il faudra encore quelques années avant que la Guerre de Sécession fasse rage et règle le problème de ces esclaves, traités comme de simples morceaux de viande.
On peut alors comprendre pourquoi Wash réagit de la sorte et comment grâce à sa mère, Mena, mais aussi Pallas, jeune esclave ayant subi d'atroces sévices, cet homme réussit, d'une seule façon, à s'arracher à cette violence de tous les jours.
Wash est un roman qui marque et que l'on peut difficilement oublier.
Sa force, c'est ce qui lui a permis de survivre. Aux humiliations de ses anciens maîtres, jaloux de sa capacité à endurer le pire sans jamais montrer sa douleur ; aux coups qui lui ont ôté un oeil ; au marquage au fer rouge, sur sa joue, de la lettre des fugitifs.
Cette force, c'est ce qui l'aide à supporter que Richardson, son maître, pour sauver la plantation d'une ruine annoncée, l'utilise désormais comme étalon reproducteur. Qu'il le loue chaque vendredi aux propriétaires voisins pour féconder leurs esclaves.
Et quand sa force vacille, Wash se raccroche à Pallas et l'écoute parler du lien qui unit maître et esclaves dans une toile d'araignée aussi fragile qu'inévitable.
Mon avis :
Voilà un roman de la rentrée littéraire qui m'attirait plus que tout. Il s'agit d'Histoire, celle des Etats-Unis, au 19ème siècle, dans le Sud. Forcément, l'esclavage est ancré dans ce roman et pas de manière édulcorée. L'auteur y va fort et ne ménage pas du tout celui qui décide d'entrer dans son premier roman.
En effet, Wash est l'histoire de Washington, esclave de Richardson. Cet homme, malgré son état de soumission, est fort, beau, attirant. Mais il est une chose qu'il ne peut s'empêcher de ressentir : la colère.
Colère contre ce qu'on l'oblige à faire. Colère contre les autres esclaves parce que rien ne se fait pour changer tout CA !
C'est avec une triple narration que nous évoluons dans ce destin terrible des noirs africains, arrachés à leur terre natale qu'est l'Afrique pour devenir esclaves d'un peuple se croyant au-dessus de tout.
C'est une histoire qui m'a mise mal à l'aise tout du long et dont, pourtant, j'ai voulu connaître l'aboutissement.
Malgré mes difficultés à suivre le rythme imposé par l'auteur avec une narration qui part d'un personnage pour se terminer sur un autre en passant par une narration omnisciente, j'avoue que ce n'était pas facile de savoir, par moment, qui disait quoi.
Je l'avoue, j'ai trouvé l'histoire très prenante et poignante mais j'aurais voulu une narration différente pour me faciliter la tâche.
En dehors de ce petit souci, je dois bien reconnaître que Margaret Wrinkle signe là un roman percutant, montrant du doigt un point peu abordé que celui du viol envers un homme et des femmes pour arriver à des fins commerciales.
C'est juste abjecte et inacceptable dans une Amérique où les mentalités commencent à changer. L'abolitionnisme commence à faire sa petite place mais il faudra encore quelques années avant que la Guerre de Sécession fasse rage et règle le problème de ces esclaves, traités comme de simples morceaux de viande.
On peut alors comprendre pourquoi Wash réagit de la sorte et comment grâce à sa mère, Mena, mais aussi Pallas, jeune esclave ayant subi d'atroces sévices, cet homme réussit, d'une seule façon, à s'arracher à cette violence de tous les jours.
Wash est un roman qui marque et que l'on peut difficilement oublier.
Merci aux Editions Belfond pour cette lecture percutante.
Un livre que j'aimerais beaucoup lire :) !
RépondreSupprimerUn livre qui a l'air très poignant, merci pour la découverte..
RépondreSupprimerUn livre qui pourrait peut-être me plaire...
RépondreSupprimerBon dimanche !
Celui-ci aussi m'attire, ces prémices d'un monde qui change, comment tout à commencer est très intéressant à découvrir !
RépondreSupprimerMerci exactement l'idée que je m'en faisais
RépondreSupprimerMerci pour cette découverte, tu m'as vraiment donné envie de le lire!
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