Editions : Kennes (2014)
Nbre de pages : 426
Présentation de l'éditeur :
Lorsque Fleur Fontaine débarque en Afrique, c’est un être fané que le continent accueille. La jeune femme, qui a eu la chance de naître du bon côté de l’équateur, avance sur un fil de fer. Dans un pays en reconstruction, elle affronte ses propres territoires ravagés. Inspirée par le père de la nation sud-africaine, Nelson Mandela, elle apprivoise ce que l’on a oublié de lui transmettre; comment se reconstruire, comment pardonner. Mais pour marcher sur ce long chemin vers la liberté, les souliers de Mandela lui semblent de bien grosses pointures à chausser...
Pour son premier roman, l’auteure vous offre d’habiles dépaysements: un voyage en terre africaine, mais aussi, et surtout, un voyage intérieur. Car au contact de l’Autre, ne sommes-nous pas obligés de nous définir?
Lorsque Fleur Fontaine débarque en Afrique, c’est un être fané que le continent accueille. La jeune femme, qui a eu la chance de naître du bon côté de l’équateur, avance sur un fil de fer. Dans un pays en reconstruction, elle affronte ses propres territoires ravagés. Inspirée par le père de la nation sud-africaine, Nelson Mandela, elle apprivoise ce que l’on a oublié de lui transmettre; comment se reconstruire, comment pardonner. Mais pour marcher sur ce long chemin vers la liberté, les souliers de Mandela lui semblent de bien grosses pointures à chausser...
Pour son premier roman, l’auteure vous offre d’habiles dépaysements: un voyage en terre africaine, mais aussi, et surtout, un voyage intérieur. Car au contact de l’Autre, ne sommes-nous pas obligés de nous définir?
Mon avis :
J'ai commencé ce livre en me disant qu'il allait me faire rire et me détendre. Allez savoir pourquoi je suis partie dans cette optique de lecture mais j'y ai cru. Dur comme fer. Entre la couverture et le résumé qui me laissaient penser que le voyage de Fleur allait me divertir pleinement, j'étais persuadée que Les souliers de Mandela serait du genre chick-lit.
Il faut donc que je vous précise tout de suite que ce livre n'est pas de la chick-lit ni ne s'en approche. En aucun cas, vous allez suivre une trentenaire cherchant désespérément à récupérer son ex ou à faire des yeux doux à tous les mecs qu'elle va rencontrer pendant son stage de plusieurs mois en Afrique du Sud. Non non non. Si vous pensiez que c'était ce genre de lecture, passez votre chemin. Ou alors, attendez d'avoir lu mon avis pour savoir si vous allez vous laisser tenter parce que malgré ma "désillusion" sur le genre, j'ai quand même découvert un monde touchant, démontrant à quel point notre occidentalisation nous met des œillères sur ce qui se passe autour de nous et que nous y réfléchirons à deux fois avant de nous plaindre.
Fleur (oui, elle le sait son prénom n'est pas forcément facile à porter mais que voulez-vous, sa mère tenait absolument à ce qu'elle se prénomme ainsi...) Fontaine est donc une jeune femme de 25 ans dont la vie amoureuse est tombée en décrépitude peu de avant de se décider à partir en Afrique du Sud. Alors qu'elle pensait que son chéri et elle allaient passer le reste de leur vie ensemble, voilà qu'un beau jour, tout est fini. Comme ça. Brutalement. Fleur n'arrive pas à réagir face à la situation. Elle est totalement perdue. C'est le néant. Alors, elle tente de retrouver un semblant d'intérêt pour sa vie, pour elle-même et en tant que journaliste elle décide de partir en stage en Afrique du Sud. Là-bas, elle va se reconstruire grâce à une vie qu'elle était loin d'imaginer, des êtres d'exception, des coutumes qu'elle va apprendre à aimer. Et puis, tout le reste. Le dur, le tragique, l'après-apartheid...
Comme vous pourrez le constater, ce livre n'avait donc rien mais alors avoir avec ce que j'en attendais. Là, est donc ma déception parce que j'avais envie d'une lecture facile, légère et vu que mon état de santé n'était pas exceptionnel depuis une bonne semaine, je voulais vraiment me changer les idées, rigoler...
D'un certain côté, Les souliers de Mandela ne m'a pas apporté ce que je voulais. C'est clair et net mais avec Fleur et tous ceux qu'elle va côtoyer durant six mois, j'ai voyagé dans un pays que je connaissais très mal et j'ai fini par avoir envie de mieux le découvrir à travers d'autres lectures.
Johannesburg |
En effet, Fleur va commencer son parcours de reconstruction de soi en arrivant à Johannesburg. Là, elle va faire les premières rencontres, les premières amitiés vont naître. Mais ce pays a aussi un lourd passé qu'il continue de porter et même si Nelson Mandela a été un être d'exception pour ce pays, la mémoire n'oublie pas.
Fleur va donc découvrir tout un peuple et les souffrances endurées pendant des décennies. Elle va, petit à petit, finir par comprendre les enjeux de ce qu'elle est sensée organiser. Elle va ouvrir les yeux véritablement. Et ceux du lecteur vont obligatoirement s'ouvrir en même temps.
Cape Town |
Les souliers de Mandela est un premier roman de l'auteur et j'avoue qu'il a été très bien écrit et très bien organisé. Sans que cela tourne au tragique, Eza Paventi nous explique comment les vies s'organisent. Que Cape Town est "so whiiiite !" et tranquille, au contraire de Johannesburg où certains quartiers sont de vrais coupes gorges pour les blancs et les touristes. Qu'il ne faut pas se promener seule, le soir. Qu'il vaut mieux rester où l'on est pour être sûre de rester saine et sauve.
Fleur, malgré tout, va aller au-devant du risque pour filmer, prendre acte des manifestations qui se déroulent illégalement. Elle va aussi se rendre compte que si Johannesburg est une ville magnifique, elle est aussi entourée de townships où la population noire et pauvre est regroupée. L'apartheid est terminé mais les différences demeurent toujours !
Township de Soweto |
Eza Paventi a donc choisi d'écrire une histoire sérieuse dans un style fluide permettant au lecteur de tourner chaque page sans appréhension. D'une année sabbatique qu'elle a prise pour partir en Afrique du Sud, elle revient avec un roman touchant qui ne peut pas laisser indifférent même si ce n'est pas forcément à quoi on s'attend en voyant la couverture et le résumé.
Malgré ma petite déception du départ, je ne peux qu'admettre que Les souliers de Mandela est un ouvrage à découvrir parce qu'il nous fait réaliser certaines choses, parce que ce grand homme qu'était Nelson Mandela hante ses pages et que grâce à tout ça, une jeune femme réussit à voir sa vie différemment et qu'elle va lui faire prendre un virage à 180°.
Je ne sors pas vraiment déçue de cette lecture même si elle ne m'a pas apporté ce que j'attendais. Quant à vous, chers visiteurs, je pense que le mieux est de vous faire votre propre avis d'autant que Eza Paventi a su agrémenter son ouvrage de petites notes en marge, supers sympas à lire, de petits dessins mignons comme tout et de cartes permettant de suivre parcours de Fleur. Rien que pour ça, cela vaut le coup de l'avoir dans sa bibliothèque et si vous ne me croyez pas, voyez donc un peu ce qui suit. Et un blog venant complété l'ouvrage est disponible : Les souliers de Mandela - Le blogue
Merci aux Editions Kennes pour cette nouvelle découverte.
ah ben bizarre que tu te sois attendue à un truc marrant, je savais dès le départ que l'auteur allait nous entrainer dans des coins sordides et nous faire passer par tout un tas de sentiments. J'ai adoré comme tu le sais :P
RépondreSupprimerPfff... va savoir... mon cerveau m'a joué des tours :/
SupprimerC'est vrai que ça peut paraître chick-lit ^^ il me tente vraiment beaucoup.
RépondreSupprimerIl me tente :)
RépondreSupprimer