dimanche 10 août 2014

Citadelles

Auteur : Kate Mosse
Editions : JC Lattès (2014)
Nbre de pages : 647

Présentation de l'éditeur :
France, juillet 1942. Alors que la guerre fait rage, à Carcassonne, un groupe de résistantes se dressent contre l'occupant au sein de Citadelles, le nom de code de leur réseau. Sandrine, une jeune femme intrépide, s'engage dans cette lutte au côté de sa soeur Marianne. Mais bientôt leur combat se trouve lié à un autre, mené depuis des siècles pour préserver des secrets ancestraux qui pourraient changer le cours de l'Histoire.
Aventure palpitante et magnifique histoire d'amour, Citadelles dresse le portrait de femmes courageuses et passionnées, prêtes à tous les sacrifices pour défendre leur patrie.

Mon avis :

Kate Mosse est une auteure que j'ai connu avec Fantôme d'hiver puis Labyrinthe. J'ai toujours Sépulcre à lire mais c'est avec Citadelles que j'ai décidé de poursuivre. Le thème me plaisait et j'avais envie de retrouver la plume de Kate Mosse qui m'a toujours beaucoup plu.
 
Je n'avais pas relu le résumé de l'éditeur avant de m'y plonger en début de semaine. Je préférais entrer dans l'histoire au fur et à mesure et progresser en même temps que les personnages. J'ai donc commencé le roman en me retrouvant en août 1944, dans un petit village audois, Coustaussa. Sophie est une des jeunes femmes dont on fait la connaissance en premier. Arme en main, elle est dans une fâcheuse situation. Les habitants du village ont été regroupés par la Gestapo et un homme, redouté de Sophie, se trouve juste en face d'elle...
 
La suite sera le point de départ de toute l'histoire puisque nous faisons un bond en arrière de 2 ans, là où tout a réellement commencé. Juillet 1942. On entre dans une famille ou du moins ce qu'il en reste composée uniquement de Sandrine (18 ans) et Marianne (23 ans), deux sœurs orphelines, et Marieta, leur femme de charge. La soeur aînée est professeur d'histoire dans un lycée de filles et bénévole à la Croix-Rouge. Le sud, en juillet 1942, n'est pas encore une zone occupée et Sandrine compte bien profiter des moments de calme pour faire ce qui lui plaît. Mais la guerre arrive dans le Sud...
 
Parallèlement, nous suivons aussi Arinius, personnage vivant au IVème siècle, dans le Sud également. Il doit mettre à l'abri un Codex qu'il a réussi à sortir de Lugdunum, ville où l'on brûlait les textes hérétiques, mais il sait qu'il doit faire extrêmement attention à tous ceux qu'il va rencontrer sur sa route.
 
Les deux histoires vont donc se confondre pour arriver à se réunir à la fin. Forcément, le codex est un texte qui aura son importance en temps opportun.
 
J'ai mis une semaine pour venir à bout de ce joli pavé et j'avoue que je l'ai trouvé long par moment. Et en même temps, je me laissais emporter dans l'histoire de ce Sud meurtri, de ces personnages prêts à tout pour garder leur foi, leur liberté, leur région telle qu'il l'a connaissait.
 
Si au départ, j'ai cru que Citadelles était un roman comme avait peu l'être Labyrinthe avec des recherches sur un trésor enfoui et de l'action comme je l'aime, j'ai vite déchanté et c'est ce qui m'a un peu rebuté... avant d'arriver dans les dernières pages, de constater tout ce que ce roman est en réalité : un hymne à la Résistance et aux Maquisards mais aussi et surtout à toutes ces femmes restées dans l'ombre qui ont aussi combattu l'envahisseur.
 
Si les 500 "premières" pages sont intéressantes à lire pour connaître ce qui s'est passé dans l'Aude et l'Ariège de 1942 à 1944, les 100 dernières sont un gros coup au cœur. A partir d'un certain moment, j'ai été incapable de lâcher ce bouquin. Je voulais savoir ce qui allait arriver à Sandrine et aux autres (que je ne nommerai pas parce qu'il faut vraiment découvrir ce livre par vous-même, les personnages qui se battent, combattent, évoluent durant ces 600 pages).
 
La fin m'a totalement anéantie. Je pleurais sans pouvoir m'arrêter parce que j'avais fini par m'attacher à tous ces personnages qui composent ce roman mais aussi parce que, même s'il s'agit d'une fiction ici, les évènements historiques sont réels (une note de l'auteur explique d'ailleurs tout ça en fin de roman). Je ne m'y attendais pas du tout et j'avoue que c'est à ce moment là que j'ai percuté sur ce que Kate Mosse avait voulu faire de son dernier roman.
 
Les recherches effectuées pour en venir à un tel roman sont indéniables, et l'on comprend pourquoi quatre années se sont passées entre Fantômes d'hiver et Citadelles, et son style est toujours aussi envoûtant, prenant, fluide et si facile pour se mettre à la place de ceux qui souffrent de l'absence, du doute mais qui, malgré tout, gardent l'espoir.
 
Alors, même si, parfois, je trouvais que c'était un peu long, une fois terminé, j'en voulais un peu plus. Je sais que c'est contradictoire mais j'ai tellement eu peur d'être passé à côté de tout ce que Kate Mosse avait voulu faire passer comme message que, d'une certaine façon, je m'en veux. Je m'en veux ne pas avoir percuté de suite, d'avoir imaginé un autre roman dès le départ. J'ai réfléchi à tout ce que j'avais découvert pendant ma semaine de lecture et ce fût une révélation. Kate Mosse a fait là un très beau roman sur la Résistance et ces hommes et ces femmes qui n'ont jamais perdu l'espoir, prêts à tout pour que nous ayons un avenir en tant qu'êtres libres, fiers de vivre dans cette région si riche en Histoire.
 
Je ne peux que vous pousser à le lire et à prendre votre temps pour découvrir chacune des parties de ce roman et découvrir chacun des personnages que je ne suis pas prête d'oublier.
 
Un grand merci aux Editions JC Lattès pour cette lecture inoubliable.


11 commentaires:

  1. Très belle chronique !! je ne sais pas si ce livre pourrait me plaire mais il faut que je découvre cette auteure.

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    1. Si ce titre ne te tente pas plus que ça, tu peux lire Kate Mosse avec Fantôme d'hiver ou Labyrinthe. Le premier est plus court mais très prenant. Ca peut faire une bonne entrée dans le monde de l'auteur ;)

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  2. Aaaaah il faut absolument que je le découvre, alors :D

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  3. Oh alors là, ton avis donne véritablement envie de ce plonger dans cette série, j'aime les bons romans historiques, et là je pense être servie =)

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  4. D'ailleurs, petite question, est-ce une série ou ce sont des romans séparés ?

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    1. Ce sont des romans bien distincts. Pas besoin d'avoir lu Labyrinthe ou Sépulcre avant ;)
      Je te souhaite une très bonne lecture.

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    2. Merci beaucoup pour la petite précision =) Lequel me conseillerai-tu pour commencer ?

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    3. Je dirai que tout dépend de ce que tu as envie à l'instant où tu veux le lire. Si la lenteur ne te dérange pas, lance-toi dans Citadelles. Mais si tu as besoin d'être vraiment ancrée entre passé et présent il vaut mieux lire Labyrinthe. Pour Sépulcre, je ne sais pas ce que ça donne vu que je ne l'ai pas encore lu.
      Je garde en mémoire un très bon rythme de lecture avec Labyrinthe que j'ai lu en moins de 3 jours alors qu'il m'a fallu une bonne semaine pour Citadelles. Par contre, Citadelles m'aura beaucoup plus marquée que Labyrinthe du côté de l'Histoire parce que, finalement, la période est plus proche de nous et me touche davantage. Labyrinthe, ce sont les templiers. Pas vraiment la même chose ;)
      Je te souhaite une bonne lecture quoi que tu choisisses. Bises

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  5. Oooh, très belle chronique ma bichette ! Je l'ai lu au début du mois de juillet, et malheureusement... J'ai beaucoup moins accroché que toi. Mais je crois que je n'étais pas vraiment en état de l'apprécier ! Ta chronique me donne envie de lui redonner sa chance, et vite :D

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    1. J'espère vraiment que ta prochaine tentative sera la bonne. C'est vrai que c'est un peu long parfois, redondant aussi mais qu'est-ce que c'est beau au final. Allez, je vais croiser les doigts pour que tout se passe bien quand tu le reprendras :)

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