Oceana : L'or du bout du monde (T3)

Auteur : Tamara McKinley
Editions : L'Archipel (2014)
Nbre de pages : 450

Présentation de l'éditeur :
1850. Ruby et son mari James les descendants des premiers pionniers venus conquérir l'Australie doivent eux aussi braver les dangers pour faire leur cette terre âpre.
Afin d assurer leur fortune, James est tenté par la ruée vers l or. Il entraîne Ruby dans cette vie aventureuse. Mais bientôt, la jeune femme découvre qu elle doit s allier avec Kumali, une Aborigène, et apprendre à s adapter pour survivre dans ce milieu hostile.
Pendant ce temps, de nouveaux arrivants débarquent sur les rives australiennes, dont un Tahitien au mystérieux passé, une maîtresse d école jeune et naïve... Aucun ne sait que désormais leurs destins seront liés à jamais.
Des fortunes se font. Mais l expansion rapide n est pas sans créer rivalités, jalousies et tensions sociales. Avec cependant pour conséquence positive la naissance d un sentiment national.
Dans le dernier volet de sa trilogie, Tamara McKinley nous donne à voir la naissance d une nation.

Mon avis :

 

Après avoir dévoré les deux premiers tomes de cette trilogie, il me tardait de pouvoir me plonger dans ce dernier opus et retrouver la plume si délicieuse de Tamara McKinley.

 

Depuis le début de cette aventure livresque, j'ai trouvé des personnages très agréables et au fort caractère que ce soit dans La terre du bout du monde ou dans Les pionniers du bout du monde. Remarquez, avec cette terre hostile qu'était l'Australie à l'époque, il fallait bien des êtres endurants et ne manquant pas de courage pour pouvoir partir dans ces contrées.

 

J'ai donc vu des bagnards partir là-bas et les conditions de vie qu'ils menaient. J'ai vécu des moments extraordinaires avec eux, des aventures à couper le souffle et j'ai enfin pu suivre leurs descendants dans L'or du bout du monde.

 

Il sera difficile de tout vous dire sur ce roman parce qu'il faut vraiment démarrer la lecture avec La terre du bout du monde et enchaîner chaque tome afin de ne rien perdre de ce qui a pu se passer avec les générations précédentes pour saisir la fin de ce tome (oui bon, je sais, je suis brouillonne mais je ne sais pas trop comment aborder cette chronique alors soyez indulgent avec moi, siouplé :P )

 

Encore une fois, ma lecture m'a emportée loin, très loin, dans cette Australie qui, maintenant, est suffisamment maîtrisée par l'homme blanc même si la haine envers les Aborigènes demeurent toujours et si le climat reste toujours aussi sauvage (dixit d'une scène qui m'a fait vraiment peur...).

 

On démarre sur un prologue où l'on retrouve Nell et Alice, deux femmes fortes et courageuses des Pionniers du bout du monde, trente ans après la fin du tome précédent. Elles ont 70 ans et sont au bout de leur vie. Mais quelle vie, pourrais-je dire !

 

Par la suite, c'est avec Ruby et James, jeunes mariés, que nous allons poursuivre l'aventure et de chapitre en chapitre, nous allons retrouver Harry Cadwallader, son épouse et son fils qui rentrent en Australie voir Oliver Cadwallader et sa petite famille. Bien des choses ont changé et Harry va devoir faire face à de grosses difficultés qui accablent son frère. Il y aura aussi Jessie, une jeune femme de 19 ans, maîtresse d'école, ayant décidé de partir avec ses frères dans ce nouveau monde qu'est l'Australie. Dès son arrivée, elle va faire la connaissance de Abel Cruickshank, un jeune propriétaire de vignes, venu à la place du pasteur Lawrence, pour l'amener à la mission de Lawrence Creek.

 

Vous l'aurez compris, cette lecture (comme les précédentes) va permettre au lecteur de suivre chaque protagoniste en alternance. Nous aurons droit à des rencontres magnifiques, à des échanges succulents. Quand on lit cette trilogie, c'est comme si on se décidait à faire un bon en arrière pour partir au XIXème siècle sur une terre que l'homme a bien du mal à maîtriser. Même si de nombreuses années se sont passées entre le premier tome et celui là, la nature reste maîtresse de tout et cela démontre à quel point l'Homme ne peut pas faire ce qu'il veut avec elle.

 

Les femmes de cette trilogie seront un peu dans le même genre que cette nature indomptable. Face aux difficultés, aux privations et à la rigueur du climat dû notamment à la chaleur et aux inondations, chacune d'entre elles va devoir se forger un caractère à part entière. Même si les hommes restent le pilier central de la famille, il n'en demeure pas moins qu'ils ont besoin que leurs épouses aient les épaules larges et une santé de fer. Cela se ressent surtout dans l'histoire de Ruby. Mais je n'en dirai pas plus pour ne pas vous gâcher votre prochaine découverte.

 

Il y aura aussi un personnage qui aura son importance par rapport à une de ses ancêtres : Hina. Ce tahitien que l'on voit peu en début d'ouvrage aura sa part de secret enfin divulgué.

 

En bref, L'or du bout du monde clôt magnifiquement une trilogie qui m'aura tenue en haleine depuis le premier tome. Je n'ai jamais ressenti de lassitude en lisant ces ouvrages, ni d'essoufflement dans les intrigues. La plume de Tamara McKinley est tellement fluide, facile et légère malgré tout ce qui s'y trouve que le lecteur se plonge dans ses romans avec délectation et l'envie toujours plus pressante d'en savoir plus et de poursuivre... jusqu'à ce que, malheureusement, il arrive au bout de l'aventure.

 

J'ai passé un très très bon moment avec cette trilogie et forcément je ne peux que vous pousser à la lire à votre tour pour partir loin, au bout du monde, en Australie, terre des bagnards au départ qui ont su, malgré les difficultés, en faire une terre aimée par les Hommes.

 

Un grand merci aux éditions L'Archipel pour cette lecture que je ne suis pas prête d'oublier.