mardi 15 septembre 2015

Les Crèvecoeur : Germain (T3)

Auteur : Antonia Medeiros
Editions : La Bourdonnaye (2015)
Collection : Fiction
Nbre de pages : 210

Présentation de l'éditeur :
Une fois encore, l’histoire de Germain Crèvecœur semble étroitement liée à la grande Histoire du monde. Mais, otage d’un conflit allemand dans lequel on exploite son talent, et témoin d’un amour contre nature dans lequel il joue les héros malgré lui, il ne pense qu’à assouvir sa passion pour les souliers féminins. Afin qu’elle survive au chaos de l’humanité, Germain signera un pacte avec le diable et acceptera même de revenir dans son antre. Il percera alors le mystère de sa naissance.
De ses jeux de séduction sulfureux à la mélancolie de son cœur solitaire, ce prodigieux chausseur pour dames nous entraîne dans le souffle de la guerre autant que dans le tourbillon de son génie créatif.
Germain est le troisième volet de cette épopée familiale.
 
Mon avis :
 
D'accord, j'ai mis un peu de temps avant de me lancer dans ce troisième volet de la famille Crèvecoeur. Mais qu'est-ce que c'était bon ! Encore une fois, Antonia Medeiros a su me scotcher à l'histoire de Germain et je regrette de ne pas avoir le dernier tome entre les mains pour l'enchaîner dans la foulée.
 
Nous sommes plongés dans la narration de cet homme, artiste incontestable dans la création de la chaussure féminine, alors que la Seconde Guerre Mondiale pointe son nez.
 
Tout bascule, alors, et Germain est bien en peine de savoir ce que sera son lendemain.
 
J'ai, encore une fois, beaucoup aimé ce que cet homme avait à dire à son fils.
 
J'ai été touchée et en même temps déçue par cet être si asocial et pourtant ayant l'envie de plus en plus profonde de changer...
 
Je n'arrive toujours pas à croire que Antonia Medeiros arrive si parfaitement à peindre un tel personnage : fascinant, révoltant, attachant.
 
La 2nde Guerre Mondiale est bien présente mais elle ne sert que de tableau pour servir cet homme si particulier. Cela permet de voir comment il réagit, comment il s'y prend pour vivre à cette période mais surtout comment il pense. Et c'est bien là, dans les explications qu'il fournit, que le lecteur est mis à rude épreuve.
 
Je me suis vite attachée à cette petite Hanna, pas si petite que ça mais totalement paumée et lui ayant si peu l'envie de la sauver... Il n'est pas un héros... Mais il ne peut pas faire comme s'il ne la connaissait pas... N'est-ce pas ? Que vous dicterait votre conscience si vous aviez été à sa place ? Rude réponse à fournir ?
 
Et puis, la guerre passe mais les questions sont toujours là. Toujours et partout. C'est un homme qui est finalement un peu paumé malgré ce qu'il pouvait penser jusque là. C'est un jeune homme de 30 ans qui vieillit mais pour quoi ? pour qui ? Qu'a-t-il fait réellement jusque là ?
 
Et ce sentiment va s'épanouir au point que Germain va vouloir autre chose pour lui mais pas n'importe comment, pas à n'importe quel prix.
 
C'est encore un tome qui prend aux tripes. On peut en vouloir à Germain de réagir ou en tout cas de penser comme il le fait. Malgré tout ce qu'il nous raconte ici et malgré certaines incompréhensions pour cet homme si asocial, ne vivant que pour ses créations, ses chaussures de femme, on ne peut que l'aimer et s'y attacher. Vouloir le meilleur pour lui tout en se demandant ce que le prochain tome nous réservera après cette fin si poignante.
 
En bref, Germain est un ouvrage que j'ai dévoré en une journée sans y trouver le moindre défaut, la moindre lenteur ou l'envie de ne pas poursuivre. Il est impossible de le lâcher si vous aimez cette saga.

1 commentaire:

  1. Je ne connaissais pas cette saga, personnellement ! Elle a l'air vraiment géniale, vu ton avis :D

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