Auteur : Yana Vagner
Editions : Pocket (2016)
Nbre de pages : 539
Présentation de l'éditeur :
Moscou ne répond plus. À quelques kilomètres de la capitale, mise en quarantaine, le village d'Anna et Sergueï s'attend au pire. Bientôt, les pillards, bientôt, le chaos... L'épidémie qui a frappé les grandes villes et paralysé le monde marche droit sur eux. Il faut fuir, le plus vite possible. Avec une poignée de voisins et l'ex-femme de Sergueï, le convoi s'organise : vivres, essence... Rester soudés, malgré les dissensions, l'égoïsme, la panique, et l'instinct de survie qui reprend ses droits et lève les masques. En ligne de mire, un lac perdu et un refuge coupé du monde : Vongozero...
Mon avis :
Depuis ma déconvenue avec La route de Cormac McCarthy, je n'ai jamais osé retenter un thriller post-apocalyptique, de peur que je n'accroche pas et que je m'ennuie. Pourtant, lorsque Séverine du groupe Ilestbiencelivre nous a proposé de lire en lecture commune Vongozero, le pitch me tentait pas mal et je voulais me faire un avis définitif de ce genre de thriller.
Ni une ni deux, mon mari m'a acheté Vongozero et sa suite, Le lac, pour que je puisse continuer ma lecture si le premier tome me plaisait. Autant vous dire que je croisais les doigts pour que ça se passe bien...
J'ai lu ce roman en début de semaine et il m'a tenu pendant trois jours.
Je ne peux pas dire que j'ai été happée par ce roman d'entrée de jeu. Il m'a fallu un certain temps avant de vraiment me dire qu'il valait la peine de s'y arrêter dessus.
L'atmosphère est pesante mais rien d'exceptionnel non plus. Quant à la fameuse épidémie dont il est question, on en parle un peu au départ mais on ne sait pas vraiment ce qu'il en est exactement. On finira par savoir à quoi elle correspond à peu près 100 pages avant la fin du roman et c'est tout !
Les personnages sont intéressants à suivre mais ils ne sont pas exceptionnels eux non plus.
Mais alors qu'est-ce qui a bien pu faire en sorte que j'accroche à ce roman au point que j'aille jusqu'au bout ?
Déjà, contrairement à "La route" nous suivons un groupe de 9 personnages au départ composé de deux couples avec un enfant chacun, et trois personnages qui sont le père de Sergueï, son ex-femme et son fils issu de cette première union.
Et là, vous allez vous dire : "Attends, il embarque son ex avec sa femme actuelle ?"
Voui voui voui... alors vous comprenez pourquoi j'étais aussi curieuse de voir comment ce roman allait tourner parce que mine de rien entre l'angoisse de l'épidémie qui rôde et progresse et cette ex qui arrive comme ça, sans que Anna (la femme actuelle de Sergueï) ne le sache, ça promettait des cris et des grincements de dents !
En tout cas, s'il n'y a pas eu tant de cris que ça et de disputes, la tension était bien palpable même si elle restait quand même gérable.
Il y a bien des moments où elle monte davantage et notamment lorsque ce groupe qui part avec trois voitures rencontre d'autres gens tentant, eux aussi, de fuir pour survivre comme ils peuvent...
Et c'est là que l'on voit les pensées des uns et des autres s'effilocher au point de les rendre inhumains parce que le but est bien de survivre et de ne rien laisser passer, de ne rien accepter, de ne rien céder pour son prochain...
Ne dit-on pas que l'homme est un loup pour l'homme ?! Rien n'est plus vrai dans ce roman.
Je ne peux pas dire que j'ai vraiment accroché à un personnage en particulier mais Anna reste quand même celle qui m'a le plus touchée d'abord par son rapport avec cette ex-femme et son fils dont elle tente de gagner l'amitié alors que c'est loin d'être gagné. Mais on la voit aussi commencer à changer au fur et à mesure que l'on progresse, que le danger est présent et qu'il n'existe pas uniquement en l'épidémie qui sévit partout.
La narration en "Je" permet bien entendu d'être proche de cette femme et de ressentir tout ce qu'elle vit mais aussi tout ce qu'elle pense et qu'elle ne dit pas.
La fin n'est pas une surprise puisqu'il y a une suite. Le lecteur se demande juste comment ils vont arriver à se supporter les uns et les autres et ce que l'auteur va raconter dans "Le lac". Ce sera une de mes toutes prochaines lectures, même si je ne le lirai pas tout de suite.
En bref, Vongozero a été une lecture que j'ai appréciée et qui m'a permis de me rendre compte que le thriller post-apocalyptique pouvait me plaire pourvu qu'il s'agisse d'un groupe dans lequel il y a des interactions entre les uns et les autres. Une expérience que je renouvellerai volontiers avec la suite Le lac et d'autres titres à trouver. D'ailleurs, si vous avez des idées à me proposer, n'hésitez pas ! 😊
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