Editions : Autrement Littérature (2001)
Nbre de pages : 113
Quatrième de couverture :
3 novembre 1949. “Les livres me sont bien parvenus, le Stevenson est tellement beau qu'il fait honte à mes étagères bricolées avec des caisses à oranges, j'ai presque peur de manipuler ces pages en vélin crème, lisse et épais. Moi qui ai toujours eu l'habitude du papier trop blanc et des couvertures raides et cartonnées des livres américains, je ne savais pas que toucher un livre pouvait donner autant de joie. […] Pourriez désormais traduire vos prix ? Même en américain, je ne suis pas très forte en calcul, alors maîtriser une arithmétique bilingue, ça tiendrait du miracle !”
Par un beau jour d'octobre 1949, Helene Hanff s'adresse depuis New York à la librairie Marks & Co, sise 84, Charing Cross Road à Londres. Passionnée, maniaque, un peu fauchée, extravagante, miss Hanff réclame à Franck Doel les livres introuvables qui assouviront son insatiable soif de découvertes. Vingt ans plus tard, ils s'écrivent toujours et la familiarité a laissé place à l'intimité, presque à l'amour.
Drôle et pleine de charme, cette correspondance est un tout petit joyau qui rappelle avec une délicatesse infinie toute la place que prennent, dans notre vie, les livres et les librairies. Livre inattendu et jamais traduit, 84, Charing Cross Road fait l'objet, depuis les années 1970, d'un véritable culte des deux côtés de l'Atlantique.
Mon avis :
Lu en quelques jours, même si j'ai beaucoup apprécié cette lecture, ce n'est, malgré tout, pas un coup de coeur.
J'ai pris maintenant l'habitude de ne plus lire les quatrièmes de couverture avant de commencer un ouvrage dont la blogosphère parle souvent. Je veux réellement entrer dans l'ouvrage sans savoir à quoi m'attendre (si ce n'est qu'au vu de l'ensemble des internautes il plaît beaucoup).
C'est ce que j'ai fait avec 84, Charing Cross Road et je dois bien dire que j'attendais une histoire différente de celle que j'ai lu ici.
Je pensais que cela aboutirait à une rencontre ou quelque chose d'autre du genre mais pas que cela serait uniquement une correspondance qui durerait pendant plus de 20 ans.
Quoi qu'il en soit, l'écriture et le personnage d'Hélène Hanff est excellent. Elle a un humour débordant, un amour pour la littérature qui est passionnel (!) mais elle a aussi et surtout un coeur en or.
On apprend à la connaître à travers les missives qu'elle fait à Franck Doel et même si globalement je n'ai pas été plus émue que ça par l'ouvrage, je me suis malgré tout attachée à cette femme d'exception.
On se rend compte que plus elle arrive à obtenir des livres rares et plus elle en veut ! A croire que sa soif de découvrir la littérature anglaise est insatiable.
J'aurais aimé “voir” une véritable rencontre entre cet homme et cette femme (même si je me doute que le but de cette correspondance, au départ, n'était pas celui là). Il y a une amitié qui naît entre ces deux personnes et je dirai même plus : un respect mutuel où chacun reste à sa place.
Ca change radicalement de ce que l'on peut découvrir dans la littérature d'aujourd'hui ! Du coup, c'est un peu déroutant au départ mais qu'est-ce que c'est intéressant et beau au final.
Je ne suis pas déçue de l'avoir ouvert et je compte bien lire la suite avec La duchesse de Bloomsbury Street.