jeudi 25 février 2021

La cité de larmes (T2)

 




Auteure : Kate Mosse
Editions : Sonatine (2021)
Nbre de pages : 672




Présentation de l'éditeur :

1572. Depuis dix ans, les guerres de Religion ravagent la France. Aujourd'hui, enfin, un fragile espoir de paix renaît : Catherine de Médicis a manoeuvré dans l'ombre et le royaume s'apprête à célébrer le mariage de la future reine Margot et d'Henri, le roi protestant de Navarre.
Minou Joubert et son époux Piet quittent le Languedoc pour assister à la cérémonie. Alors que la tension est déjà à son comble dans les rues de Paris, on attente à la vie de l'amiral de Coligny. C'est le début du massacre de la Saint-Barthélemy. Précipités dans les chaos de l'Histoire, Minou et Piet sont sur le point de prendre la fuite quand ils découvrent la disparition de Marta, leur fillette de sept ans...

Après La Cité de feu, Kate Mosse nous propose une nouvelle fresque historique et familiale pleine de rebondissements. Du Paris de la Saint-Barthélemy à Amsterdam en passant par Chartres, elle tisse sa toile et le lecteur, captivé, regarde s'écrire l'Histoire.




Mon avis :

Après "La cité de feux", nous retrouvons Minou, Piet et leurs enfants dans une France rongée par la guerre de religions entre catholiques et protestants. Nous vivrons d'ailleurs la Saint-Barthélémy à leurs côtés.

J'ai beaucoup plus apprécié cette lecture que celle du tome précédent. Je l'ai trouvée plus intéressante car nous voyageons entre Paris et Amsterdam et nous voyons également la différence qu'il y a pu avoir entre les deux pays sur la question des protestants/huguenots.

Mais j'ai trouvé aussi que, comme dans le 1er tome, Kate Masse passait trop vite sur certains évènements importants alors que j'aurais aimé qu'elle s'y attarde.

Mais la raison en est qu'elle couvre 12 ans de la vie de Minou et sa famille et que sur 650 pages, elle devait faire des choix vu tout ce que les personnages vont vivre durant cette période. Ceci explique donc cela.

Cela ne m'a pas empêchée de passer un très bon moment de lecture d'autant qu'il se passe beaucoup de choses et un évènement auquel je ne m'attendais pas du tout m'a prise aux tripes.

L'écriture est toujours aussi agréable et ce sera avec plaisir que je lire le dernier tome de cette trilogie pour savoir comment tout cela va finir pour eux.

                                          





 


dimanche 14 février 2021

Je connais ton secret

 




Auteur : S.K. Tremayne
Editions : Presses de la Cité
Nbre de pages : 360




Présentation de l'éditeur :

Récemment divorcée et financièrement aux abois, Jo Ferguson, journaliste indépendante, trouve refuge dans l’appartement de sa meilleure amie à Londres. L’endroit, luxueux, est à la pointe en matière de domotique : des équipements ultramodernes permettent d’y contrôler l’éclairage, le chauffage, les serrures, et sont même capables de faire la conversation aux plus solitaires. Bien qu’elle déplore l’impact de ces accessoires, Jo s’amuse à leur parler. Jusqu’à ce qu’un de ces assistants virtuels – Electra – menace de révéler à la police un terrible secret enfoui dans son passé.
Paniquée, la jeune femme tente alors de découvrir qui se cache derrière son maître-chanteur. L’intelligence artificielle a-t-elle pris vie ou Jo est-elle en train de sombrer dans la folie, comme son père avant elle ?



Mon avis :

Après "Le doute" et "La menace", je me suis lancée dans le nouveau roman de cet auteur que j'ai dévoré.

L'histoire de Jo est hallucinante. Alors qu'elle emménage, suite à son divorce, chez sa meilleure amie, Tabitha, dans un luxueux appartement bourré d'assistants vocaux, Jo ne se doute pas que sa vie va devenir un véritable cauchemar.

L'auteur fait monter crescendo la menace qui pèse sur Jo. Les assistants vocaux ne lui laissent aucun répit.

Les questions que l'on se pose tout au long du roman sont bien sûr déjà celle du personnage qui devient fou ou alors celle d'une manipulation de ces assistants par un proche ou encore que ces assistants prennent le dessus sur l'humain et le fait chanter.

J'avais des doutes sur la 1ère et la 3ème possibilité car l'auteur, à travers un personnage, démontre que ces assistants vont avoir de plus en plus de place dans nos vies et ce qu'elles vont être capable de faire dans l'avenir.

Mais SK Tremayne met aussi tellement de pression par rapport au passé de Jo que je n'ai jamais trouvé ce qu'il se passait avant la révélation.

J'ai dévoré ce thriller psychologique (qui ne conviendra peut-être pas à tout le monde) en 3 jours et je ne voyais pas comment Jo allait s'en sortir tant les choses vont loin...

Mais il n'y a pas non d'exagérations. Tout est parfaitement maîtrisé, plausible vu le développement de cette technologie et c'est ce qui fait peur.

C'est un thriller qui vous pousse à le garder entre les mains et qui ne ménage pas les personnages.

SK Tremayne est pour moi une valeur sûre dans ce genre. Pas de doute que je lirai son prochain avec plaisir.

 




mercredi 10 février 2021

La trilogie des ombres : Le sacre des impies (T3)

 




Auteur : Ghislain Gilberti
Editions : Cosmopolis (2020)
Nbre de pages : 651



Présentation de l'éditeur :

TOUT CE QUI A COMMENCÉ DOIT FINIR

1995, Strasbourg voit éclore une organisation qui va mettre au point un système criminel étanche et sécurisé. L'enfance cauchemardesque de ses membres explique les raisons du Mal qui les ronge.
Borderline se dresse comme un seul homme, inéluctable, broyant les concurrences et les luttes internes. Est-il possible que l'officine ait enterré quelques secrets à sa création ?

2011, Cécile Sanchez, qui avait juré de ne plus jamais travailler sur cette affaire, est rattrapée par une conviction. C'est un dernier plongeon pour la commissaire qui va précipiter les événements. Après Sa Majesté des Ombres et Les Anges de Babylone, ce troisième et dernier tome de la Trilogie des Ombres emporte le lecteur dans le passé de ces monstres un peu trop humains et les nouveaux jours qui virent au cauchemar éveillé. Lors de ces allers-retours dans le temps, saura-t-elle mener la lutte contre les Anges déchus de la nouvelle Babylone sans perdre elle-même son âme ?



Mon avis :

J'ai enfin lu le dernier tome de la trilogie des ombres et je dois dire qu'il est surprenant et qu'il n'a pas été comme je l'attendais.

Ici, l'auteur nous prévient dans une note en début de tome que la direction qu'il donne à son dernier opus peut déconcerter et ne pas plaire. On aura 4 parties dont 2 se déroulent dans le passé, 15 ans avant les faits que l'on suit depuis "Sa majesté des ombres".

J'ai été déçue, dans un 1er temps, de constater que nous n'allions pas avancer dans l'enquête de 2011 mais j'ai trouvé que c'était intéressant de savoir comment les membres de Borderline s'étaient rencontrés et quelles étaient leurs motivations pour en arriver à de telles extrémités.

Même si je voulais savoir comment tout allait se terminer ici, j'ai ressenti aussi des longueurs parce que, finalement, on alterne passé et présent entre chaque partie et ce n'est pas ce que j'attendais.

Ici, l'auteur montre que Borderline ne fait pas de cadeau mais c'est aussi dans des proportions un peu exagérées. Il y a beaucoup voire trop de morts à mon goût. Il ne font pas de quartier et cela m'a gênée.

Une autre réflexion que je me suis faite (et ma mère est d'accord avec moi puisqu'elle l'a lu aussi) c'est que l'auteur occulte totalement un personnage qui semblait pourtant important jusque là car très proche de Cécile qui mène l'enquête mais également de Borderline.

Pourquoi avoir fait ce choix ? J'ai été, là encore, déçue de ne le voir qu'une fraction de secondes dans la toute dernière partie et pour pas grand'chose au final.

Bref, ce tome ne m'a pas totalement convaincue tant par la violence gratuite que par la tournure qu'il prend. J'aurais aimé qu'il prenne un autre chemin. Tant pis pour moi.

Mais je continuerai à lire du Ghislain Gilberti parce que j'aime sa façon d'écrire, le rythme qu'il donne à ses romans et cette dynamique qui fait que l'on tourne les pages sans s'en rendre compte. Du coup, on ne s'ennuie pas.

dimanche 7 février 2021

Régression

 



Auteur : Fabrice Papillon
Editions : Belfond (2019)
Nbre de pages : 457



Présentation de l'éditeur :

36 000 ans avant Jésus-Christ. Une famille résiste au froid au fond d’une grotte de la péninsule Ibérique quand des hommes font irruption et massacrent les parents. Fascinés par la peau claire et les yeux bleutés du fils, les assaillants l’épargnent et l’enlèvent.

14 février 2020, Corse. Vannina Aquaviva, capitaine de gendarmerie à la section de recherche d’Ajaccio, découvre un charnier dans une grotte de Bonifacio. De son côté, la police retrouve un cœur en décomposition au pied d’un olivier millénaire du site préhistorique de Filitosa. Des scènes de crime similaires apparaissent sur d’autres sites de la préhistoire en Espagne puis en Angleterre.

Les premières analyses de la police scientifique sont stupéfiantes. Quelle est cette créature meurtrière dotée de capacités sidérantes ? Aux confins de l'Europe et jusqu'à la Russie des goulags et de Tchernobyl, une chasse à l'homme exceptionnelle commence à travers le monde et les âges, où l'on croise Homère, Socrate et son disciple Platon, Jésus et l'apôtre Jean, mais aussi Rabelais, Nietzsche ou encore le terrifiant Heinrich Himmler. Quel secret remontant à nos origines partagent tous ces hommes ? Après des millénaires de silence, une révélation est en passe de bouleverser l’équilibre même de l’espèce humaine…



Mon avis :

Ce roman est un mélange de récits historiques et de thriller scientifique lié à la paléontologie. Depuis que je suis gamine, j'aime tout ce qui touche à la Préhistoire et l'évolution de l'Homme.

Ici, non seulement on sera en 2020 avec des enquêteurs qui devront élucider des meurtres barbares aux quatre coins de l'Europe mais nous irons aussi dans le passé avec la transmission d'un secret à travers les siècles où l'on rencontrera de grands personnages comme Homère, Platon, Rabelais et bien d'autres encore...

L'histoire va nous emporter dans un récit à double temporalité qui accroche le lecteur grâce à sa thématique des gènes humains et de leur changement entraînant une régression dans le comportement humain.

J'ai beaucoup aimé ce roman par le rythme et les meurtres perpétrés car ils répondent à un rite très ancien. Etant une férue d'Histoire et tout ce qui a trait à l'Evolution, j'étais scotchée par ce que je lisais, faisant la part entre la fiction et la réalité.

Fabrice Papillon a un style fluide et simple, ce qui permet de ne pas être perdue dans ses explications scientifiques. Tout est très abordable.

Par contre, la fin m'a laissée dubitative, un brin déçue. Je n'y ai pas adhéré.

En revanche, j'ai très envie de lire Dernier hyver dans lequel on retrouve Marc Brunier qui enquête aussi dans Régression car je veux comprendre ce qu'il s'est passé avec sa fille dans le précédent opus.

Pour moi, cette lecture a donc été une très bonne découverte. Si vous êtes un brin curieuse et attiré par le côté paléontologique, pas de doute que ce roman saura vous plaire.