vendredi 12 octobre 2018

Et puis soudain succomber (T1)

Auteur : Laura S. Wild
Editions : Hugo Roman (2018)
Collection : New Romance
Nbre de pages : 474

RENTREE LITTERAIRE 2018


Présentation de l'éditeur :
Le destin n'a pas épargné Lia Gomes, jeune décoratrice d'intérieur installée à New York. Chaque jour, elle se bat pour retrouver une vie normale, entourée de ses deux meilleurs amis, Chris et Matt, aussi possessifs qu'attachants. 
Depuis six ans maintenant, les trois complices ne se quittent plus. Ensemble, ils forment une barrière infranchissable pour repousser les démons de leur passé. Ce trio fusionnel suffit au bonheur de Lia. Elle a l'amitié indéfectible : pourquoi aurait-elle besoin d'amour ? 
Et puis soudain, elle succombe. 
Tout change quand Lia rencontre Robin. Cet homme, que le hasard ne cesse de placer sur son chemin, va bouleverser son quotidien et chambouler l'équilibre des trois amis. Faisant ressurgir les secrets qu'ils pensaient avoir profondément enfouis. L'arrivée subite de l'amour dans sa vie pourrait bien ne pas laisser Lia indemne...


Mon avis :

Encore un roman de new romance qui vient de passer entre mes mains et qui a été une jolie découverte.

C'est, cette fois-ci, aux côtés d'Amalia (Lia), Chris, Matt, Robin, Stella, Taylor et Nina que j'ai passé quelques jours, avec un plaisir toujours renouvelé de les retrouver.

Chris, Lia et Matt se connaissent depuis de nombreuses années et sont liés par un secret bien gardé. Alors que Chris organise un nouveau vernissage (c'est un photographe très en vogue), Lia va rencontrer à cette soirée Robin. Ce dernier a craqué sur elle quelques mois auparavant mais il n'avait pas osé l'aborder. Ce soir, il décide de faire le premier pas et la faire succomber...

Si la formule de cette romance est somme tout classique, il n'empêche que j'ai passé un excellent moment de lecture aux côtés des personnages et j'ai beaucoup aimé suivre la naissance de cette relation entre Lia et Robin. Ce dernier va avoir beaucoup de difficultés avec la jeune femme pour obtenir sa confiance vu le passé de cette dernière...

De prime abord, cela m'a fait penser à d'autres titres de cette collection avec ces moments où l'on croit avancer pour mieux reculer ensuite. C'était un brin pénible mais j'accrochais bien aux personnages et l'écriture était agréable.

De ce fait, je l'ai lu assez vite et la fin m'a cruellement donné envie d'enchaîner avec le tome 2 parce que même si j'ai trouvé que Lia était chiante à ne pas vouloir dévoiler son secret alors que celui-ci n'a vraiment rien d'exceptionnel, la révélation finale, elle, a été un gros choc que je n'attendais absolument pas et qui relance tout l'histoire.

Et là, je dis chapeau ! à l'auteure parce que je suis très curieuse de lire ce qu'il va se passer ensuite et voir ce que Laura Wild nous réserve.

Ce premier tome a ses petits défauts mais il est extrêmement bien orchestré et on s'attache très vite aux personnages qu'il s'agisse de Lia et Robin, bien sûr, mais également à ceux qui gravitent autour d'eux. Je suis sûre qu'ils ont, eux aussi, beaucoup de choses à nous dire.

Quant à l'écriture de Laura Wild, elle est fluide et plaisante car tout en retenue, même et surtout dans les moments intimes et j'adore ce style dans ce genre parce qu'on ne se sent pas agressé par des mots trop crus.

En bref, c'est une belle découverte que je vous conseille fortement.

jeudi 11 octobre 2018

La coupure

Auteur : Fiona Barton
Editions : Fleuve Noir (2018)
Nbre de pages : 476

RENTREE LITTERAIRE 2018


Présentation de l'éditeur :
Quand quelques lignes en bas de la colonne des brèves révèlent la découverte d'un squelette de bébé sur un chantier de la banlieue de Londres, la plupart des lecteurs n'y prêtent guère attention. Mais pour trois femmes, cette nouvelle devient impossible à ignorer. 
Angela revit à travers elle le pire moment de son existence : quarante ans auparavant, on lui a dérobé sa fille à la maternité. Depuis, elle cherche des réponses. 
Pour Emma, jeune éditrice en free lance, c'est le début de la descente aux enfers, car ce fait divers risque fort de mettre son secret le plus noir à jour et de détruire sa vie à jamais. 
Quant à Kate, journaliste de renom et avide d'une bonne story, elle flaire là le premier indice d'une affaire qui pourrait bien lui coûter quelques nuits blanches. 
Car toutes les histoires ne sont pas bonnes à être publiées... Encore moins quand elles font resurgir des vérités que personne ne souhaite connaître.


Mon avis :

Je ne connaissais pas Fiona Barton et ce titre me titillait par son résumé et les trois femmes que j'allais découvrir.

Je me suis attachée assez vite à Emma par ce secret qu'elle tente de cacher et qui la hante depuis de nombreuses années. C'est celle pour qui j'ai ressenti le plus d'empathie. Elle n'a pas eu une enfance facile ni très heureuse avec une mère que j'ai très vite détestée.

Kate, la journaliste, rend l'ouvrage prenant par les recherches qu'elle lance après avoir lu un encart dans un journal concurrent concernant le corps d'un bébé retrouvé sous une jardinière. La mort remonterait à plusieurs dizaines d'années et cette découverte va, par ailleurs, bouleverser Angela, le 3ème personnage que l'on va suivre, qui a vécu l'enlèvement de son nourrisson à la maternité, le jour même de son accouchement.

Ce roman est bouleversant, quand j'y repense, et l'auteure a magnifiquement orchestré son intrigue.

Pourtant, je l'ai trouvé aussi très lent et long sur plus de la moitié du livre. Il n'y a pas véritablement d'action et les investigations de Kate prennent du temps. On progresse vraiment doucement avec elle.

Malgré cette lenteur, je ne ressentais pas d'ennui et j'aimais découvrir le passé des unes et des autres. Le plus poignant est, sans conteste pour moi, celui d'Emma.

Mais, malheureusement, j'ai aussi compris 130 pages avant la fin ce qu'il en était de cette intrigue avec la première révélation.

Du coup, le reste des recherches et les échanges entre les différents protagonistes m'ont semblé encore plus long et même s'il y a une scène poignante, je n'ai pas ressenti l'émotion adéquate. Je suis restée plutôt hermétique parce que c'était trop prévisible au vu de ce que l'on découvre avant et j'ai trouvé cela dommage.

Cela n'enlève pas la gravité de l'histoire racontée mais j'ai été déçue que la première révélation se fasse trop tôt. Je n'ai plus eu de surprise par la suite et cela m'a gâché la fin de ma lecture.

Malgré tout, je ne peux pas enlever à Fiona Barton la qualité de son intrigue et le fait que ce soit une auteure qui maîtrise le suspense qu'elle a voulu mettre dans ce roman. Par ailleurs, les personnages sont extrêmement bien dépeints au point que l'on ne peut pas rester insensible à leur histoire voire même les détester selon de qui on parle.

mercredi 3 octobre 2018

Alma

Auteur : Cizia Zykë
Editions : Taurnada (2018)
Nbre de pages : 210


Présentation de l'éditeur :
Une petite fille aux étranges pouvoirs vient au monde. Autour d'elle, c'est l'Espagne du Moyen Age, aussi barbare que raffinée, à la fois religieuse et brutale, où la reine Isabelle la Catholique s'apprête à chasser tous les Juifs du royaume. La petite Alma, celle qui parle avec Dieu, deviendra-t-elle le guide dont son peuple a besoin, ou bien sera-t-elle comme tant d'autres balayée par le vent mauvais de l'Histoire ? L'épouvante se mêle au comique, les destins s'enchevêtrent, aussi grandioses que pitoyables, dans un récit haletant, à la force d'une légende.


Mon avis :

Premier roman de cet auteur que je lis et la lecture a été plaisante dans son ensemble, même si j'ai trouvé la fin un peu abrupte.

Le style que l'auteur utilise est très particulier. Il fait parler un conteur qui s'adresse directement à un public d'époque pour leur narrer l'histoire d'Alma.

Il y aura donc des interruptions par ce public via le narrateur qui lui posera des questions auxquelles le conteur pourra plus ou moins répondre.

Si j'ai trouvé que ces passages mettaient de l'interactivité dans le roman, par moment, je me disais aussi que cela arrivait au mauvais moment. Alors, certes, cela pousse le lecteur à aller toujours de l'avant mais c'est aussi terriblement frustrant quand le lecteur est coupé dans une scène addictive.

Cette façon de procéder est donc à double tranchant selon le lecteur. J'avoue que petit à petit cela ne me donnait pas envie de continuer mais je voulais savoir ce qui allait arriver à Alma.

Cette petite fille est au centre d'une histoire bien sombre. Nous sommes à la fin du 15ème siècle, en Espagne, et les juifs subissent les persécutions que l'on sait.

Sur Alma, je vous dirai juste qu'elle est un bébé dont le destin est troublant. Née dans une famille juive, c'est une enfant qui ne voit que le beau tout autour d'elle.

Alma est aussi étrange car elle vit dans son petit monde, à parler seule... En tout cas, c'est ce que les gens s'imaginent car Alma n'est jamais seule. Dieu l'accompagne et lui parle.

Dans cette histoire où l'horreur des persécutions se trouve à chaque chapitre, Alma est la Lumière. Elle irradie par sa bonté, sa bienveillance. Mais je n'ai pas pu m'y attacher plus que ça parce que j'ai trouvé aussi que l'auteur ne parlait pas assez d'elle.

Elle n'intervient que dans certains passages et bien sûr à la fin et j'ai trouvé cela dommage.

Ce petit ange, comme je l'ai surnommée, aurait mérité plus de présence parce qu'elle apporte tellement de calme et de sérénité dans un contexte historique lourd.

Cela dit, l'auteur a très bien construit son ouvrage et son message passe parfaitement.

C'est un titre que j'ai lu très rapidement parce qu'il est puissant dans l'Histoire de l'époque et les personnages sont dépeints avec précision mais sans fioritures. C'est efficace et il n'en fallait pas plus à la lectrice que je suis.

mardi 2 octobre 2018

Les insurgés : Conquête (T1)

Auteur : Elle Kennedy
Editions : Hugo Poche (2018)
Collection : New Romance
Nbre de pages : 392


Présentation de l'éditeur :

Hudson Lane est la demi-soeur du leader des Souverains qui ont pris le pouvoir et instauré la loi martiale. Son frère a décidé de la marier à son second, ce qu'elle ne veut même pas envisager. Elle s'enfuit et risque la mort pour cette désertion. 
Dans sa fuite effrénée, elle croise le chemin de Connor Mackenzie qui a pris la tête des Insurgés. Elle ne peut lui révéler sa véritable identité. 
Entre ces deux-là naît une attirance immédiate, mais Connor n'est pas tout à fait prêt à accueillir une inconnue dans son groupe et Hudson va devoir lutter pour se faire accepter. 
Elle découvre ce que c'est que de vivre avec les Insurgés, les difficultés et les dangers du quotidien. 
Elle découvre aussi les histoires terribles qu'ont vécues ses nouveaux compagnons à cause des Souverains, en particulier celle de Connor et de sa famille. 
Mais son terrible secret va finir par être découvert, sa situation au sein des Insurgés est devenue plus que précaire. Connor va-t-il accepter qu'elle reste parmi eux ?


Mon avis :

Après Crois-en moi, j'avais envie de me replonger dans une new romance et j'ai choisi ce titre de Elle Kennedy. Je n'avais pas forcément entendu que de bons retours dessus et j'avais quelques appréhensions mais une fois commencé, j'ai été surprise finalement de bien adhérer à cette romance.

On est dans une romance dystopique et c'est ce qui m'a plu au départ.

On apprend petit à petit ce qu'il en est de l'humanité et des choix du Conseil Mondial qui remplace les différents gouvernements que nous connaissons. C'est intéressant à découvrir et j'ai toujours été curieuse d'en savoir plus sur l'univers proposé mais aussi les personnages.

Celui de Hudson ne m'a pas vraiment convaincue au départ, sur un point que je ne peux pas dévoiler. Mais globalement, elle sait ce qu'elle veut et on la suit avec plaisir dans le groupe des Insurgés qu'elle a réussi à intégrer.

Pour autant, son côté un peu fille facile m'a fait tiquer mais comme le personnage évolue, je lui pardonne ses écarts...

Pour le reste du groupe, je les ai tous aimés et je suis curieuse de lire les histoires qui leur seront consacrées.

Ici, on se focalise sur Connor qui est le leader du groupe mais Kade, Rylan, Xander et les autres ne sont pas en reste et leurs agissements et points de vue dans ce tome donnent envie de les connaître davantage.

Les Insurgés combattent les Exécuteurs qui sont là pour faire régner l'ordre et les décisions du Conseil Mondial. A la tête de ces derniers, on sait que Dominik est le frère de Hudson. Dominik a très mauvaise réputation et comme cela pourrait nuire à sa soeur, Hudson gardera le secret de sa filiation de peur d'être jetée par le groupe mais surtout par Connor pour qui elle ressent de plus en plus de choses...

La seule petite ombre à cette histoire, c'est la vulgarité des scènes de sexe que j'ai trouvé déplacée. Parfois, cela faisait trop et même si nous évoluons dans un univers de violence puisque l'humanité est traquée, je pense que des mots moins crus auraient contre-balancé le reste.

Cela dit, cela ne m'a pas empêchée de lire ce roman assez vite et de vouloir découvrir les autres tomes si j'en ai l'occasion parce que si ces scènes de sexe trop crus m'ont dérangées, l'univers dystopique, lui, m'a beaucoup plu.

lundi 1 octobre 2018

Les enfants de Peakwood

Auteur : Rod Marty
Editions : Scrinéo (2015)
Nbre de pages : 382


Présentation de l'éditeur :
Quels sont ces étranges maux qui affligent les habitants de Peakwood, petite ville du Montana, USA ? 
D'où viennent les blessures qui apparaissent sur le corps de certains de ses habitants ? Pourquoi d'autres commencent-ils à agir étrangement ? 
Seuls Chayton, le médecin de la ville, et son père, vieux chaman au savoir ancestral, savent reconnaître les signes. Le bouleversement qui approche. Quelque chose en lien avec un accident qui n'aurait jamais dû avoir lieu, dix ans plus tôt. Un secret dont ils ont juré de ne jamais reparler... 
Félicitations, la mort vous offre une seconde chance...


Mon avis :

Encensé par les lecteurs et obtenant des avis dithyrambiques à sa sortie en 2015, j'ai toujours voulu découvrir ce roman jeunesse, sans avoir franchi le pas jusque là. Aujourd'hui que c'est chose faite, j'avoue que je reste pantoise, étonnée et très interrogative sur l'engouement qu'il y a eu dessus.

Si le prologue propose une base très intéressante, pour un lectorat autant jeunesse qu'adulte, il laisse supposer trop facilement la thématique dans laquelle on va tomber.

Du coup, lorsque le roman démarre dix ans après les faits du prologue, on est un peu perdu et on se rend compte que le livre ne va pas prendre le chemin que l'on imaginait...

La mise en place est plutôt longue et il n'y a quasiment pas d'action, si ce n'est dans les 50 dernières pages !

Je n'ai pas trouvé l'ensemble addictif et je ne me suis pas attachée aux personnages.

Je n'ai ressenti aucun stress particulier, même si par moment c'était assez violent et étrange par le côté fantastique.

Je suis restée plutôt hermétique à l'ensemble et la fin m'a paru bien particulière parce que je ne la voyais pas comme ça.

Le problème de ce roman est sa construction parce qu'au final, là où l'on aurait dû s'interroger sur les changements qui arrivent à certains personnages, je n'ai pas eu à me creuses les méninges puisque le prologue était passé par là... Dès lors, je n'ai eu aucune surprise ni tension extrême.

Cela pourra peut-être fonctionner avec des ados... et encore que... vu ce qu'ils regardent de nos jours mais personnellement j'ai trouvé l'ensemble long, plat et peu addictif alors que le résumé me laisse présager le contraire.

Je suis sortie très déçue de ce roman dont j'attendais trop et je pense que l'erreur vient du prologue qui ne laisse aucune surprise finalement. Dommage !

dimanche 30 septembre 2018

Crois-en moi

Auteure : Edolie Solare
Editions : Hugo Poche (2018)
Collection : New Romance
Nbre de pages : 581


Présentation de l'éditeur :
Romane, reporter de guerre à la chevelure flamboyante, voit sa vie bouleversée le jour où elle perd son meilleur ami et cameraman, Max, alors qu'elle fait un reportage pendant un cessez-le-feu à Raqqa, en Syrie. 
Coincée pendant plusieurs heures sous les décombres, elle va connaître l'expérience la plus forte de sa vie. Quand le calvaire prend fin, c'en est un autre qui commence : qui est cet inconnu qui l'a sauvée ? Comment cela a pu être si intense entre eux alors qu'elle n'a même pas vu son visage ? 
De retour à Paris, Romane se rend rapidement compte que les clefs de l'énigme syrienne lui échappent, et que les mensonges de certains l'empêchent de découvrir la vérité.


Mon avis :

Voilà un roman New Adult que je suis ravie d'avoir découvert. Suivre Romane dans sa quête de retrouver l'homme qui lui a sauvé la vie et pour qui elle a eu un vrai coup de foudre alors même qu'elle ne sait pas qui il est a été très intéressant mais surtout très prenant.

Je ne me suis jamais ennuyée et les chapitres étant courts, on a toujours envie d'en savoir plus sur cet homme mystérieux.

Lorsque la révélation s'est faite, j'ai trouvé que c'était très osé de la part de l'auteure et j'ai adoré "voir" ce qu'Elodie Solare allait faire de cette situation...

On voit aussi une Romane accrocheuse dans son boulot alors que le souvenir de Max, son meilleur ami mort en Syrie, la hante. Elle ne se laisse pas aller; elle est une battante et j'aime beaucoup ce genre de personnage.

On découvre aussi Marie (sa meilleure amie), Quentin (le fiancé de Marie), Aaron (le cousin de Quentin) et Guillaume (photographe de geurre que Romane a rencontré en Syrie à l'hôpital où elle s'est retrouvée également).

L'ensemble forme un groupe hyper attachant que j'ai regretté de quitter trop tôt. Et je ne peux même pas espérer les retrouver dans un prochain tome puisque ce roman est un one-shot.

L'écriture d'Elodie Solare est très agréable à lire parce qu'il n'y a pas de vulgarité dans ses mots même lorsqu'il s'agit de sexe. Cela m'a d'ailleurs un peu surprise parce qu'avec ce genre de roman, en général, les mots crus ne manquent pas. Ici ce n'est pas le cas et j'ai vraiment beaucoup apprécié cette retenue que l'auteure a mise dans son roman.

Cela donne encore plus envie de retrouver les personnages avec leurs envies et leurs faiblesses. On s'y attache encore plus rapidement et puis on espère, on tremble avec Romane et Guillaume m'a beaucoup plu...

L'ensemble est beau et émouvant au point que je n'avais vraiment pas envie que la fin arrive.

Comme vous le savez, je lis peu de new romance mais celle-ci a été une très jolie découverte que je ne peux que vous conseiller si vous êtes comme moi, peu friande de ce genre mais qui fait parfois du bien entre d'autres titres plus prise de tête.

En ce moment, j'ai besoin de lectures simples avec lesquelles je me détends et Crois-en moi a fait parfaitement son job. Je me suis régalée et je suis prête à lire le prochaine Elodie Solare surtout s'il est aussi bien écrit que celui-ci.

vendredi 21 septembre 2018

Les héritiers du fleuve : 1887 - 1914 (T1)

Auteur : Louise Tremblay d'Essiambre
Editions : Charleston (2018)
Nbre de pages : 544


Présentation de l'éditeur :
Nous voici au XIXe siècle, sur les rives du Saint-Laurent, là où le fleuve se mêle à la mer. Deux rives : celle du nord, aride, majestueuse, faite de falaises et de plages ; celle du sud, tout en vallons, en prés verdoyants et en terres fertiles. Des couples et leur famille : Alexandrine et Clovis, Albert et Victoire, Emma et Matthieu, ainsi que James O'Connor, Irlandais immigré, seul membre de sa famille ayant survécu à la traversée. 

Ces personnages plus grands que nature, plus vrais que la rudesse de l'hiver, plus émouvants que les larmes et les sourires qui se succèdent au rythme des marées, peuplent le premier tome des Héritiers du fleuve, une saga incomparable comme seule Louise Tremblay d'Essiambre sait en créer.


Mon avis :

Encore un roman québécois que j'étais contente de pouvoir découvrir et qui m'a fait voyager au Canada du XIXème et début XXème siècle.

On y suit trois familles de trois amies et on va vivre une belle aventure dans ces contrées lointaines et très étendues voire un brin sauvages.

Les pages filent très vite parce que l'écriture de Louise Tremblay d'Essiambre est fluide et accrocheuse.

Malgré tout, j'ai trouvé que l'histoire était un peu trop tranquille à mon goût. On suit les uns et les autres pendant de nombreuses années mais il me manquait un peu de pep's.

C'est surtout sur la dernière partie que j'ai eu un peu plus d'action et que j'étais surprise par certains personnages.

Parmi les trois couples, j'ai beaucoup plus accroché à celui formé par Albert et Victoire, même si le couple d'Alexandrine et Clovis n'a rien à lui envier.

En fait, et c'est tout bête, Victoire est pâtissière et j'adorais me retrouver dans sa cuisine, à ses côtés, lorsqu'elle pâtissait...

Sinon, globalement, le roman est intéressant et se laisse lire très facilement, même si les dialogues nous plongent dans le dialecte québécois et risque peut-être d'en déconcerter certains au départ.

En ce qui me concerne, j'adorais les imaginer me parler avec cet accent que j'adore.

La fin donne très envie d'avoir la suite par savoir ce qui va arriver à ceux qui restent et leurs descendants.

Même si je n'ai pas eu de coup de coeur particulier, j'ai quand même passé un très bon moment aux côtés de ces personnages que la vie et la nature n'épargne pas.

Vivement le printemps 2019 pour avoir le tome 2 entre les mains.

jeudi 20 septembre 2018

Le goût amer de l'abîme

Auteur : Neal Shusterman
Editions : Nathan (août 2018)
Nbre de pages : 408

RENTREE LITTERAIRE 2018


Présentation de l'éditeur :
Caden est un adolescent de quinze ans ordinaire, qui s'intéresse à l'athlétisme et aux jeux vidéo. Pourtant, il adopte un comportement de plus en plus étrange aux yeux de ses parents : il marche seul et pieds nus dans les rues, craint que ses camarades de classe ne veuillent le tuer... Dans son esprit, Caden est devenu le passager d'un navire voguant sur des mers déchaînées. 
Lorsque cela devient trop difficile pour lui de garder le contact avec la réalité, ses parents doivent l'interner en asile psychiatrique. Commence pour le jeune homme un long voyage qui doit le mener au plus profond des abysses, au risque de s'y noyer... 

Inspiré d'une histoire vraie, un roman d'une justesse incroyable sur les maladies mentales.


Mon avis :

J'attendais beaucoup de ce titre vu que j'avais beaucoup aimé la série "Les fragmentés" de cet auteur.

Ici, on est dans un registre très différent et je voulais voir si Neal Shusterman allait me surprendre, me toucher.

J'ai fini ce roman il y a 10 jours environ et je dois dire que mon avis n'a pas évolué sur cette histoire.

Malgré que l'on soit sur une narration basée sur des faits réels, la façon dont l'auteur amène la thématique de la schizophrénie ne m'a pas plu ou en tout cas pas totalement.

On va être entre rêve et réalité et si les chapitres consacrés à la réalité m'ont accrochée et touchée, ceux se déroulant dans les hallucinations de Caden m'ont perdue.

J'avançais plutôt lentement et une sorte de désintéressement a commencé à se faire sentir vers la moitié du livre.

Mais les moments réels me plaisaient et je voulais connaître la fin.

De plus, l'écriture de Neal Shusterman est très agréable et le lire dans un genre contemporain me plaisait.

Je ne peux pas dire que ce livre m'a totalement convaincue et que je le conseillerai à tout le monde. Il est assez particulier dans la façon d'aborder la maladie et c'est là où je ne regrette pas d'avoir pris mon temps pour le découvrir parce qu'à travers les personnages, on aperçoit le changement de Caden face à cette maladie qui s'installe mais surtout cette famille qui fait son maximum pour que leur fils se sente mieux.

Même si certains moments m'ont laissée perplexe, d'autres m'ont marquée et c'est ce que j'en retiendrai.

mercredi 19 septembre 2018

Maudite !

Auteur : Denis Zott
Editions : Hugo Thriller (Juin 2018)
Nbre de pages : 413


Présentation de l'éditeur :

Marseille. En face du stade Vélodrome, le dixième étage des Mimosas est en flammes. C'est l'appartement de Tony Beretta, petit dealer mais légende parmi les supporters ultras de l'Ohème. 
Une jeune femme, blessée, parvient à s'échapper du brasier. Luce, seize ans, une gueule d'ange, enceinte jusqu'aux yeux, n'est pas partie les mains vides : elle s'est enfuie avec l'argent et la drogue de Tony. 

Et l'argent et la drogue, ça attire du monde. Canari, le flic pourri de la BAC. Les hommes de main de Tony. Ceux du Libyen, jeune caïd qui a pour ambition de renverser les anciens, tel le vieux Topin. Et même Yasmina, l'infirmière trop belle pour être innocente, qui veille sur Luce et ses jumeaux. Impossible, pour Luce, d'espérer se sortir seule de ce piège qu'est devenue sa ville. 

Mais à qui faire confiance, et comment survivre et protéger ses bébés, quand sa propre mère dit d'elle qu'elle est maudite, et que son ange protecteur pourrait bien s'avérer être un démon ? 
Pour trouver la lumière, Luce n'aura d'autre choix que de faire face à ses pires cauchemars.


Mon avis :

J'ai enfin lu ce roman qui me donnait très envie et que certains comparaient au dernier roman de Ghislain Gilberti, "Sa majesté des ombres", notamment.

Etant donné que j'avais adoré "Sa majesté des ombres", j'étais curieuse de voir ce que "Maudite!" avait dans le ventre.

Si je ne suis pas déçue de ma découverte, je suis aussi plus réservée sur les rapprochements de ces deux titres, même si la thématique est quasiment identique.

"Maudite!" est tout aussi violent que "Sa majesté des ombres". Il faut être préparé à des scènes dures et à des existences difficiles.

Luce est un personnage auquel je me suis assez vite attachée. Vu ce qu'elle vit, ce n'est pas non plus trop compliqué mais Denis Zott a réussi à en faire un personnage sur lequel on s'apitoie mais surtout sur lequel on s'interroge... On cherche d'où vient cette malédiction et je dois dire... que je cherche encore...

Même si Luce attire l'empathie, j'ai aussi trouvé, surtout sur la fin, un peu trop d'exagérations la concernant. C'est dommage parce que si l'ensemble est bien mené, la fin ne m'a pas surprise plus que ça. Elle m'a même exaspérée...

Pourtant, Luce va vivre des choses difficiles et l'auteur ne va pas l'épargner mais justement. Le "trop" a tué ce personnage à mes yeux et plus on avance, plus on attend le pire la concernant.

Je n'ai pas adhéré aux autres personnages et je suis restée très extérieure à l'histoire à un moment donné.

Si avec le roman de Ghislain Gilberti, la violence ne m'a pas dérangée, celle incluse dans "Maudite!" m'a mise mal à l'aise tout simplement parce qu'on touche aussi aux enfants et là je n'accroche plus.

Du coup, lorsque j'ai fini ce roman, je me suis posée et je me suis demandée si j'avais aimé ou pas parce que j'en suis sortie sans avoir réellement d'avis déterminé dessus.

Aujourd'hui encore, je n'arrive pas à le savoir. Je me rappelle l'avoir lu assez vite et facilement; j'ai eu peur pour Luce jusqu'au moment où cela ne m'a plus touchée; j'ai ressenti quelques émotions et je voulais connaître la fin mais voilà... je ne pourrai toujours pas dire si j'ai aimé ce roman ou non.

L'écriture est par ailleurs très agréable et très fluide. J'ai beaucoup aimé le style de l'auteur qui met ce qu'il faut (violence, action, émotion) là où il faut. Il ne nous cache rien et ne nous ménage pas.

J'ai quand même l'habitude des thrillers et, en général, je suis bon public mais avec "Maudite!", je reste dans le flou voire l'expectative sur mon ressenti.

L'histoire est aussi touchante mais je pense qu'il y a eu ce trop plein de violence sur une chose donnée et pour laquelle je n'ai pas adhéré de telle sorte que je me suis détachée de l'ensemble pour avoir moins de frustration et d'émotion forte.

Du coup, je ne l'ai pas apprécié à sa juste valeur.

Si effectivement "Maudite!" et "Sa majesté des ombres" parlent du monde de la drogue, des caïds et des cartels, j'ai malheureusement décroché au roman de Denis Zott et j'en suis la première navrée.

Malgré tout, je garde cet auteur en ligne de mire parce que sa plume m'a convaincue qu'un jour l'auteur publiera un livre qui me plaira davantage et j'ai déjà hâte de le découvrir.

jeudi 6 septembre 2018

La planète des 7 dormants

Auteur : Gaël Aymon
Editions : Nathan (Juin 2018)
Nbre de pages : 269


Présentation de l'éditeur :
Leur vaisseau endommagé, des explorateurs spatiaux se retrouvent coincés sur une planète inconnue. Lorsqu'ils découvrent les ruines d'une civilisation disparue, cela ravive l'espoir de la capitaine : cette nouvelle planète pourrait-elle être habitable ? L'équipage, lui, est profondément divisé. Vaut-il mieux prendre le risque de rester dans cet environnement désertique, ou bien repartir malgré l'état du vaisseau ? 
La rencontre soudaine d'un peuple d'humanoïdes primitifs qui les prend pour leurs divinités, les Sept Dormants, les place devant un choix crucial : jouer les usurpateurs ou détromper les indigènes... 
Un roman de SF palpitant, dès 15 ans.


Mon avis :

Premier roman de SF de l'auteur, j'avoue que l'histoire avait l'air intéressante et donnait envie de s'y plonger dedans. Malheureusement, j'ai vite déchantée car j'ai eu beaucoup de mal à saisir notamment comment était organisé le vaisseau de ces explorateurs spaciaux puisqu'au lieu d'utiliser des basiques en la matière, l'auteur va se servir des termes de corps humains pour le décrire...

Je n'ai jamais pu imaginer ce vaisseau, comme je n'ai jamais pu m'imaginer les personnages que l'on suit, qu'il s'agisse des explorateurs ou des habitants de la planète sur laquelle ils s'échouent.

Sur l'ensemble du roman, seuls quelques passages m'ont plu mais je garderai surtout le souvenir d'une lecture compliquée et un peu trop SF à mon goût.

alors que je l'ai terminé il y a presque une semaine, j'ai déjà oublié les détails et n'en conserve qu'un avis global. J'en reste perplexe parce que c'est assez rare que cela arrive.

Je pensais lire un livre pour adolescents assez simple et agréable et au final je me suis retrouvée avec une histoire complexe et des personnages qui le sont tout autant.

Je n'ai par ailleurs ressenti aucune empathie pour les uns ou les autres. C'est surtout l'ennui et l'exaspération d'une lecture incompréhensible qui en sont ressortis et c'est bien dommage !

mercredi 5 septembre 2018

La galerie des jalousies (T2)

Auteur : Marie-Bernadette Dupuy
Editions : Calmann Levy (2017)
Nbre de pages : 613


Présentation de l'éditeur :
Décembre 1920. Tout le village minier de Faymoreau, en Vendée, partage le deuil de la famille Marot dont la petite Anne vient d’être emportée par la tuberculose. Pour le frère de celle-ci, Thomas, marié à une ouvrière d’origine polonaise, et pour Isaure, la fille de métayers des environs, la peine est amplifiée par la culpabilité d’avoir échangé un baiser le soir de Noël. Dans l’espoir de mettre un terme à cet amour impossible, Isaure décide dès le lendemain de l’enterrement de suivre à Paris son amant, le commissaire de police Justin Devers.
La vie est agréable dans la capitale, mais Isaure souffre d’être loin de son village, et surtout de Thomas. Leur relation semble pourtant dans une impasse car Jolenta, l’épouse de Thomas, est sur le point de lui donner un enfant.
De retour à Faymoreau, Isaure fait la connaissance d’Olympe Mercerin, la belle-mère de l’ancien directeur de la mine, et devient sa gouvernante. Thomas, si proche et si loin à la fois, continue de la hanter…


Mon avis :

J'avais passé un bon moment de lecture avec le tome 1, même si le personnage d'Isaure m'agaçait un peu. J'ai mis du temps avant de me lancer dans ce tome 2 mais cela ne sera pas le cas pour la lecture du tome 3 tant ce livre a été plein de surprises.

L'auteure n'a pas joué la facilité et, contrairement au tome précédent, il m'a été impossible de savoir à l'avance ce qui allait se produire.

On va plutôt d'étonnement en rebondissements parce que Marie-Bernadette Dupuy a décidé de n'épargner personne.

Qu'il s'agisse d'Isaure, Thomas, Justin ou Jolenta, ils n'échapperont pas aux griffes de l'auteure qui va leur faire vivre des moments bien difficiles et c'est ce que j'ai aimé.

Les retournements de situation étaient imprévisibles et offrent au lecteur un suspense qui donne envie de tourner les pages encore et encore.

Les caractères s'affirment encore plus. Isaure m'a beaucoup étonnée alors que Thomas, et encore plus Jolenta, m'ont exaspérée au plus haut point pour les raisons que je vous laisse découvrir en lisant cette saga familiale.

Mon personnage chouchou reste Justin que j'aimais déjà beaucoup dans le premier volet. Son amour pour Isaure est sublime et il y a de très beaux passages les concernant, même si l'ombre de thomas rôde toujours autour d'eux...

Les sentiments d'Isaure vont évoluer et là encore j'ai aimé ce qu'en a fait l'auteure.

La fin est surprenante et le tome 3 sera lu très prochainement parce que, honnêtement, j'ai très envie de savoir comment tout cela va se terminer.

mardi 4 septembre 2018

L'affaire Dupont de Ligonnès : La secte et l'assassin

Auteur : Guy Hugnet
Editions : L'Archipel (Mai 2018)
Nbre de pages : 244


Présentation de l'éditeur :
On croyait tout savoir sur l’affaire Dupont de Ligonnès. Tout, sauf l’essentiel : qu’est-il advenu de l’auteur présumé du quintuple assassinat de Nantes ?
C’était le 21 avril 2011 : la police découvrait cinq corps enfouis sous la terrasse d’un jardin, chacun accompagné pour son dernier voyage d’une figurine religieuse. Or cette « clé » symbolique n’a été que très peu exploitée. Elle permet pourtant de déchiffrer cette affaire criminelle hors norme.
Xavier Dupont de Ligonnès grandit dans la magie des miracles et des apparitions, auprès d’une mère – papesse autoproclamée d’une Église apocalyptique – engagée dans un combat obsessionnel contre Satan. Jusqu’à l’âge de 35 ans, il se croit un « Élu » de Dieu. Puis, brutalement, il perd la foi. « La pire désillusion », écrira-t-il. Dès lors, tel Lucifer, l’ange déchu, il entame une longue descente aux enfers qui se conclura par une effroyable tragédie familiale.
Menée sur six années et s’appuyant sur des documents inédits – notamment les écrits de la mère –, cette enquête suit, tel un profiler, l’errance mentale d’un psychopathe hanté par la question religieuse. Guy Hugnet s’est rendu à Roquebrune-sur-Argens, sur les lieux de la disparition de «XDDL». Après avoir reconstitué l’itinéraire probable du fugitif, il indique le lieu, jamais exploré par les enquêteurs, où son corps pourrait être retrouvé.


Mon avis :

C'est la curiosité qui m'a poussée à découvrir ce documentaire sur une affaire très médiatisée et qui a touché l'opinion publique à l'époque et encore aujourd'hui.

Je pensais que ce livre allait donner des réponses surtout sur ce qu'est devenu Xavier Dupont de Ligonnès.

J'ai démarré ma lecture convaincue d'obtenir des renseignements hors normes.

Si le livre m'a un peu éclairé sur le personnage et sa psychologie, j'en suis sortie déçue parce qu'au final on ne nous éclaire pas vraiment sur le devenir potentiel de Xavier Dupont de Ligonnès.

L'auteur ne fait que des suppositions par rapport aux informations qu'il a pu obtenir lors de ses investigations.

Alors certes, les recherches ont été nombreuses et ont nécessité beaucoup de travail mais même sur les dernières pages, l'auteur ne peut pas certifier ce qu'il indique.

Il donne son point de vue vis-à-vis de ses recherches, du passé de Xavier Dupont de Ligonnès dans une famille sectaire (ou en tout cas sa mère puisque le père quitte la famille assez tôt) et de son état psychologique, suite aux manipulations mentales.

L'auteur le dit d'ailleurs lui-même : il sera très difficile de retrouver le corps... si corps il y a !

J'ai trouvé la première moitié du livre intéressante et je l'ai lue très vite.

La seconde moitié a été plus pénible car j'y trouvais des redondances surtout vis-à-vis de la religion.

On nous parle de Xavier et de sa femme, de leur rencontre, leur vie de couple qui n'étais pas si heureuse qu'ils voulaient le laisser croire.

Je n'ai pas été plus surprise que ça par ce que j'ai découvert, au final.

C'est sûrement pour cette raison que je n'ai pas totalement adhéré à ce livre. Il ne m'a pas appris grand'chose de plus que ce que je pouvais déjà savoir ou en tout cas me douter. Quant à être sûr que la police retrouvera le corps de cet homme là où l'auteur le propose, nous devrions avoir la réponse un jour... si le corps refait surface...

Je suis sortie de cette lecture déçue parce que j'ai surtout eu ce sentiment d'avoir un peu perdu mon temps. Dommage !

vendredi 31 août 2018

Aquarium

Auteur : David Vann
Editions : Gallmeister (2018)
Collection : Totem
Nbre de pages : 235


Présentation de l'éditeur :
Caitlin, douze ans, vit avec sa mère dans un modeste appartement d’une banlieue de Seattle. Afin d’échapper à la solitude et à la grisaille de sa vie quotidienne, chaque jour, après l’école, elle court à l’aquarium pour se plonger dans les profondeurs du monde marin, qui la fascine. Là, elle rencontre un vieil homme qui semble partager sa passion pour les poissons et devient peu à peu son confident. Mais la vie de Caitlin bascule le jour où sa mère découvre cette amitié et lui révèle le terrible secret qui les lie toutes les deux à cet homme.


Mon avis :

J'ai lu Sukkwan Island de cet auteur et j'avais eu un avis mitigé dessus. Il m'a fallu attendre quelques années avant de me décider à me lancer dans un autre roman et j'ai jeté mon dévolu sur Aquarium parce qu'il fait l'unanimité mais aussi par pur hasard...

Je ne regrette absolument pas cette découverte qui a été une lecture époustouflante et très dure.

Je me suis très vite attachée à Caitlin, passionnée de poissons et très fusionnelle avec sa mère qui l'élève seule.

L'amour entre elles est indéniable et pourtant la rencontre de Caitlin avec un vieil homme pendant ses virées à l'aquarium va faire basculer cette magnifique relation mère-fille en un véritable enfer.

Avant de commencer cette lecture, je savais que cette mère allait totalement péter un câble mais certainement pas à ce niveau là.

J'ai vraiment halluciné et j'avais du mal à croire qu'il s'agissait de la même femme.

L'histoire qu'elle dresse à sa fille sur cet homme est terrible voire même horrible et l'auteur n'épargne pas son lectorat avec les descriptions qu'il donne.

On en prend plein la tête, tout comme Caitlin.

C'est choquant; c'est dur; c'est insupportable par moment. On a envie que cela cesse. On hésite, parfois, à poser le livre, peut-être même l'abandonner... L'idée nous frôle par ce que l'on découvre mais... non... c'est impossible de s'arrêter de lire. Malgré les horreurs, on veut savoir jusqu'où va aller cette mère avec sa fille mais aussi avec cet homme.

Et c'est là, toute la singularité de David Vann : ses romans sont durs, prennent aux tripes, nous retournent mais, pour autant, le lecteur est incapable de s'arrêter de lire.

En ce qui me concerne, je lisais une cinquantaine de pages par moment de lecture. Je ne pouvais pas en lire plus. Il me fallait prendre une grosse bouffée d'oxygène voire même me changer les idées. Mais pendant ma pause, je m'interrogeais sur cette mère, cette femme, ses agissements, ses violences répétées et son passé.

Si Sukkwan Island ne m'a pas convenu, j'ai trouvé Aquarium beaucoup pour prenant et plus abouti. La fin est excellente et tout ça me donne très envie de poursuivre ma découverte de cet auteur. Je ne regrette pas d'avoir enfin franchi le pas d'une nouvelle lecture le concernant parce que je serai passée à côté d'une lecture certes difficile mais ô combien excellente !

mercredi 29 août 2018

Une mer si froide

Auteur : Linda Huber
Editions : Charleston (2018)
Collection : Charleston Noir
Nbre de pages : 416


Présentation de l'éditeur :
Un jour d'été, sur une plage des Cornouailles, Livvy, 3 ans, disparaît. Très vite la police conclut à une noyade. Pourtant, sa mère refuse de se résigner. Jour après jour, Maggie fixe l'océan, elle attend, convaincue que la mer n'a pas emporté son enfant.
Non loin de là, c'est une autre mère qui regarde sa fille, prête pour la rentrée des classes. Mais, depuis quelque temps, Jennifer ne reconnaît plus sa petite Hailey. Sa fille est distante, craintive et Jennifer se laisse submerger par la nervosité. Alors que Maggie traverse la pire épreuve de sa vie, Jennifer veut redonner l'apparence du bonheur à sa famille fracassée.
Construite comme un thriller, rythmée par l'implacable mécanique du suspense, une poignante histoire de deuil, de maternité, et de résilience. Écossaise de naissance, Linda Huber vit en Suisse, au bord du lac de Constance. Son travail de thérapeute lui a inspiré Une mer si froide, son premier roman publié en France, qui a remporté un fort succès auprès des lecteurs.


Mon avis :

J'attendais beaucoup de ce roman à suspense, d'autant que le début était très prometteur avec la disparition d'une enfant sur une plage. La tension était bien présente et j'étais curieuse de connaître ce qu'il en était.

Lorsque j'ai démarré la seconde partie (le roman étant scindé en 4 parties), j'ai un peu déchanté parce que le personnage de Jennifer ne m'accrochait pas en raison des réactions excessives de cette femme vis-à-vis de sa petite fille.

Le rapport entre la fillette disparue et l'enfant de Jennifer se fait très vite (je n'avais pas relu le résumé avant de démarrer ce roman...) et le lecteur n'a plus de surprise, ce que j'ai trouvé dommage.

L'auteure va plutôt se lancer sur un autre tableau avec Jennifer, tout en faisant suivre l'épreuve des parents éplorés de l'autre côté.

Entre les deux, nous suivons le mari de Jennifer, Phillip, qui a laissé sa femme seule en Angleterre pour s'occuper de sa grand-mère malade.

C'est un roman qui m'a mise hors de moi par les évènements qui se succèdent dans la vie de la petite Hailey.

On apprend le passé de Jennifer et Phillip; on vit la douleur des parents de Livvy et on passe de colère à frustration voire carrément incompréhension puis une énorme tristesse pour cette enfant.

Ce n'est pas un roman qui m'a forcément plu parce que je n'ai jamais réussi à adhérer au personnage de Jennifer et encore moins à ressentir de l'empathie pour cette mère. Je n'ai pas non plus apprécié le personnage de Phillip qui laisse sa femme seule pendant de très nombreux mois tout en sachant ses difficultés liées à leur passé...

En fait, j'appréhendais les chapitres qui étaient consacrés à Jennifer et Hailey. Ils me mettaient dans un état de nervosité extrême et je redoutais la fin...

C'est un roman qui met sous tension et il me tardait franchement de le terminer pour passer à autre chose. Il n'est pas mauvais, loin de là puisqu'il m'a fait ressentir beaucoup d'émotions mais ce n'était pas ce à quoi je m'attendais et mes réactions étaient plutôt négatives. Je n'ai pas adhéré à ce que l'on m'a proposé ici. Du coup, j'en suis sortie déçue mais je suis une des rares, il me semble, à ne pas avoir accroché.

Le mieux est donc de vous faire votre propre avis dessus.

mercredi 22 août 2018

Une douce lueur de malveillance

Auteur : Dan Chaon
Editions : Albin Michel (22 août 2018)
Nbre de pages : 527

RENTREE LITTERAIRE 2018


Présentation de l'éditeur :
« Nous n'arrêtons pas de nous raconter des histoires sur nous-mêmes. Mais nous ne pouvons maîtriser ces histoires. Les événements de notre vie ont une signification parce que nous choisissons de leur en donner une. »

Tel pourrait être le mantra de Dustin Tillman, psychologue dans la banlieue de Cleveland. Ce quadragénaire, marié et père de deux adolescents, mène une vie somme toute banale lorsqu'il apprend que son frère adoptif, Rusty, vient d'être libéré de prison. C'est sur son témoignage que, trente ans plus tôt, celui-ci a été condamné à perpétuité pour le meurtre de leurs parents et de deux proches. Maintenant que des tests ADN innocentent son frère, Dustin s'attend au pire.
Au même moment, l'un de ses patients, un policier en congé longue maladie, lui fait part de son obsession pour une étrange affaire : la disparition de plusieurs étudiants des environs retrouvés noyés, y voyant la marque d'un serial killer. Pour échapper à sa vie personnelle, Dustin se laisse peu à peu entraîner dans une enquête périlleuse, au risque de franchir les limites que lui impose son rôle de thérapeute.
Plongée dans les ténèbres, celles d'un homme submergé par ses propres contradictions et les failles de sa mémoire, Une douce lueur de malveillance est un livre virtuose et vénéneux. Une écriture glaçante, une inventivité littéraire qui bouscule les structures du roman contemporain : rarement un écrivain aura su explorer le mystère de l'identité avec un réalisme aussi obsédant.


Mon avis :

Je ne savais pas trop dans quoi je m'embarquais lorsque j'ai postulé pour découvrir ce titre de la rentrée littéraire. Ce que je savais, par contre, c'est que le résumé me tentait beaucoup et me laissait présager une lecture que j'aurais du mal à oublier. En tout cas, je croisais les doigts pour que ce soit le cas et j'avoue que je ne sors pas du tout déçue de cette découverte, même s'il faut reconnaître que ce nouveau roman de Dan Chaon risque de déstabiliser plus d'un lecteur.

On a affaire à un roman noir dans lequel on va suivre la famille Tillman et notamment le père, Dustin. C'est un psychiatre qui a vécu beaucoup d'évènements et il va partager avec le lecteur ses souvenirs, tout en nous faisant vivre son existence actuelle avec ses deux fils, Aaron et Denis, mais également avec l'un de ses patients, Aquil Ozorowski, ancien flic et obsédé par des meurtres qui sur des étudiants ivres. Aqui trouve qu'il y a des ressemblances, des corrélations entre les morts et il met tout en oeuvre pour pousser Dustin à l'aider dans son "enquête".

Dès le début, j'ai adoré la plume de Dan Chaon mais surtout c'est surtout l'organisation du roman par rapport à la psychologie des personnages qui m'a littéralement bluffée.

Lorsque j'ai vu le livre lors de sa réception et que je l'ai feuilleté, j'y ai vu des tableaux, des échanges de SMS mais surtout d'énormes espaces dans certains paragraphes. Cela m'a beaucoup surprise mais au lieu de m''angoisser cela me rendait encore plus curieuse de découvrir cet ovni littéraire.

Honnêtement, je ne suis pas déçue de cette lecture et si vous aimez les romans un peu atypiques dans leur construction avec des personnages sur lesquels on va s'interroger du début à la fin, ce titre est fait pour vous.

Je me suis posée énormément de questions sur Dustin et Aquil, notamment. Je ne vous dirai pas pourquoi sous peine de sûrement trop en dévoiler.

J'ai découvert le passé de Dustin au fur et à mesure qu'il nous est dévoilé par le personnage lui-même. On ne sait les choses que petit à petit et on fomente des suppositions qui seront mises à mal tout au long de la lecture.

C'est un roman avec lequel il faut prendre son temps. Nous ne sommes pas non plus dans une narration chronologique et là encore c'est juste renversant.

En jouant sur la forme du roman, le manque de chronologie, les meurtres des étudiants et ceux perpétrés dans le passé, l'auteur organise un roman noir très addictif, en marge de tout ce que j'ai pu lire dans ce genre là avec une psychologie des personnages qui finit de mettre une atmosphère oppressante.

J'ai eu l'impression de perdre pied comme tous les personnages sans que pour autant l'envie d'abandonner se présente. C'était même tout le contraire : plus cela devenait ténébreux et plus je voulais en savoir plus. J'étais happée par ce que l'on me racontait, même si j'ai mis une bonne semaine pour le finir.

J'ai passé un excellent moment aux côtés de Dustin et Aaron.

Je me suis posée beaucoup de questions sur Aquil, surtout, et Denis, pour des raisons différentes.

On plonge dans la vie d'une famille détruite au départ, qui tente de se reconstruire, qui cache des secrets mais on le sait : tout finit par se savoir...

Même si je n'en fais pas un coup de coeur, Une douce lueur de malveillance restera l'une de mes plus belles découvertes 2018, notamment parce que l'auteur, avec cette forme particulière qu'il a mis dans le contenu, en fait une histoire démentielle, hors norme.

C'est aussi, je pense, ce qui risque d'être son défaut pour d'autres lecteurs. En ce qui me concerne, cela fut déroutant au départ mais j'y ai parfaitement adhéré et j'avoue que je ne verrai pas ce livre écrit autrement maintenant que je l'ai lu.

J'espère que vous céderez à votre tour et que vous découvrirez l'histoire de la famille Tillman et ceux qui gravitent autour d'eux. C'est un grand roman sur lequel il ne faut passer à côté !

Je remercie beaucoup Léa du Picabo River Book Club et les éditions Albin Michel pour cette lecture.


L'habitude des bêtes

Auteur : Lise Tremblay
Editions : Delcourt (22 août 2018)
Nbre de pages : 120 pages

RENTREE LITTERAIRE 2018


Présentation de l'éditeur :

C'est le jour sans doute où un vieil Indien lui a confié Dan, un chiot. Lorsque Benoît Lévesque est rentré à Montréal ce jour-là, il a fermé pour la vie son cabinet dentaire et les volets de son grand appartement. Ce n’est pas un endroit pour Dan, alors Benoît décide de s’installer pour de bon dans son chalet du Saguenay, au cœur du parc national.
Il y mène une vie solitaire et tranquille, ponctuée par les visites de Rémi, un enfant du pays qui lui rend de menus services, et par la conversation de Mina, une vieille dame sage. Mais quand vient un nouvel automne, le fragile équilibre est rompu. Parce que Dan se fait vieux et qu’il est malade. Et parce qu’on a aperçu des loups sur le territoire des chasseurs, dans le parc. Leur présence menaçante réveille de vieilles querelles entre les clans, et la tension monte au village…
Au-delà des rivalités, c’est à la nature, aux cycles de la vie et de la mort, et à leur propre destinée que devront faire face les personnages tellement humains de ce court roman au décor majestueux.


Mon avis :

Ce court roman d'une auteure québécoise me tentait beaucoup vu le résumé et j'ai pu le découvrir en avant-première grâce au Picabo River Book Club et les Editions Delcourt que je remercie sincèrement.

Ce fut une lecture intéressante mais qui ne m'a cependant pas emportée dans une histoire aussi touchante et palpitante, comme j'avais pu le croire du départ.

J'ai fait la connaissance de Benoît Lêvesque qui va changer de vie du jour au lendemain. On apprendra pourquoi au fil des pages.

On découvre aussi d'autres personnages dont les habitants de Saguenay, la fille de Benoît et le chien Dan qui est en fin de vie.

Je m'attendais à avoir un roman sous pression, qui m'aurait quasi asphyxiée avec une tension grandissante.

Au final, je n'ai rien ressenti de tel et j'en sors un peu déçue.

Alors oui c'est dépaysant et on vit les difficultés des personnages de cette petite ville et des querelles entre les uns et les autres. Mais ce n'est pas non plus excessif ou en tout cas je ne l'ai pas ressenti.

Je n'ai pas non plus accroché à l'histoire de ce médecin ni au mal être de sa fille...

En fait, je suis restée extérieure à ce qui m'était raconté et je pense que je suis passée totalement à côté de ce court roman.

Peut-être d'ailleurs est-ce là son défaut pour la lectrice que je suis : trop court.

J'ai besoin que les choses soient plus développées pour bien me plonger dans l'intrigue et ressentir davantage d'émotions. Chose que je n'ai pas eu, du coup, car tout allait un peu trop vite.

Pour moi, c'est juste un roman dans lequel Benoît Lêvesque va faire beaucoup de constats dans sa vie et prendre quelques décisions.

Finalement, peut-être est-ce juste une nouvelle plutôt qu'un roman et malheureusement ce type de récit ne m'arroche pas. Dommage !

lundi 20 août 2018

Le murmure de l'ogre

Auteur : Valentin Musso
Editions : Points (2013)
Nbre de pages : 498


Présentation de l'éditeur :

Il n'est pas un tueur-né. Il pourrait être celui qui cède aimablement sa place dans le tramway. Changé en monstre sanguinaire, il sème la terreur aux quatre coins de la ville, tourne en ridicule la nouvelle brigade mobile. À son insu, le commissaire Forestier a déjà croisé la route de l'ogre. Il devra le traquer au péril de sa vie pour l'écouter se délester d'un indicible fardeau... et se souvenir.


Mon avis :

Après avoir lu La ronde des innocents il y a près de huit ans, ce 2ème titre était tentant et la découverte fut intéressante.

On est davantage dans un thriller historique puisque le commissaire Forestier fait partie d'une brigade mise en place il y a un peu plus de quatre ans pour traquer les tueurs en série et autres gros malfrats. Ils sont chapeautés par le 36 Quai des Orfèvres.

Dans cet opus, Forestier va demander à son ami Frédéric Berthellon, psychiatre à l'hôpital Saint-Anne à Paris, de l'aider dans son enquête afin de dresser un profil psychologique du tueur. On est dans le début du profilage qui est aujourd'hui très répandu.

Si l'intrigue est intéressante à suivre, je l'ai trouvée quand même assez classique dans le genre.

Je n'ai pas été surprise par le coupable que j'ai repéré assez vite, ni par la fin.

Selon moi, le plus intéressant dans ce livre est le côté historique avec la mise en place d'une police scientifique qui va s'adjoindre l'aide d'un psychiatre pour résoudre cette affaire.

On sent bien la difficulté de ce médecin pour se faire accepter par ces flics qui ne voient pas d'un bon oeil cette aide extérieure mais qui vont, petit à petit, se rendre compte de son importance.

Les points de vue vont bien entendu évoluer au cours de l'intrigue et c'est vraiment ce côté du roman qui m'a plu.

L'écriture est accrocheuse et fluide. Ca se lit super vite et très bien.

On ne voit pas le temps ni les pages passer.

C'est agréable et ça donne envie de continuer à lire cet auteur à l'occasion, même si ça reste un thriller plutôt soft, en ce qui me concerne.

samedi 18 août 2018

Serre-moi fort

Auteur : Clair Favan
Editions : Pocket (2016)
Nbre de pages : 398


Présentation de l'éditeur :
" Serre-moi fort. " Cela pourrait être un appel au secours désespéré. 
Du jeune Nick, d'abord. Marqué par la disparition inexpliquée de sa sœur, il est contraint de vivre dans un foyer brisé par l'incertitude et l'absence. Obsédés par leur quête de vérité, ses parents sont sur les traces de l'Origamiste, un tueur en série qui sévit depuis des années en toute impunité. 
Du lieutenant Adam Gibson, ensuite. Chargé de diriger l'enquête sur la découverte d'un effroyable charnier dans l'Alabama, il doit rendre leur identité à chacune des femmes assassinées pour espérer remonter la piste du tueur. Mais Adam prend le risque de trop, celui qui va inverser le sens de la traque. Commence alors, entre le policier et le meurtrier, un affrontement psychologique d'une rare violence...


Mon avis :

Encore un excellent Claire Favan qui m'a fait passer un très bon moment de lecture avec une fin juste hallucinante.

Le livre est scindé en trois parties. Dans chacune d'elles, on va suivre des personnages qui finiront par se rejoindre dans la dernière.

Tout d'abord, on va suivre Nick qui vit des moments difficiles et qui semble transparent pour ses parents, obsédés par la disparition de la soeur et qui recherchent la vérité et le coupable.

On sera ensuite aux côtés d'Adam qui se verra vivre un véritable enfer en essayant, lui aussi, de rechercher un tueur en série...

On se demande où est la corrélation entre les deux parties et lorsque l'on comprend, on devient encore plus accro au livre.

De plus, lorsque le couperet tombe, que la fin arrive, on reste béat et scotché !

Je me suis régalée tout au long de cette lecture parce que l'intrigue est bien menée mais aussi parce que Claire Favan a un style très fluide et accrocheur.

Les chapitres sont courts. Les personnages énigmatiques, stressants ou touchants.

L'auteure nous bluffe et on se demande comment Adam et Nick vont s'en sortir dans les situations qui sont les leurs.

Je ne lis pas Claire Favan très souvent, ni systématiquement quand ses romans paraissent mais c'est toujours avec bonheur et angoisse que je me lance dans ses livres.

Bonheur parce qu'elle me bluffe à chaque fois. Angoisse parce que je redoute toujours ce qu'elle va y mettre dedans. C'est stressant, elle ne ménage pas son lecteur non plus mais c'est toujours excellent.

jeudi 9 août 2018

Signe de vie

Auteur : JR Dos Santos
Editions : HC Editions (2018)
Nbre de pages : 697


Présentation de l'éditeur :
Un observatoire astronomique capte une émission étrange venue de l'espace sur la fréquence de 1.42 GHz.

Un signe de vie.
Le gouvernement américain et l'ONU en sont immédiatement informés. 
Un objet se dirige vers la terre.
La NASA prépare d'urgence une mission spéciale internationale pour aller à la rencontre du vaisseau inconnu. Tomás Noronha, le célèbre cryptanalyste, est recruté pour faire partie de l'équipe d'astronautes.
Ainsi commence une histoire à couper le souffle qui nous entraîne au coeur du plus grand mystère de l'univers.


Mon avis :

Lorsque j'ai commencé ce nouveau titre de JR Dos Santos, j'étais hyper emballée à l'idée de me retrouver dans une aventure haletante et pleine d'action comme dans Furie divine ou Vaticanum.

Si le début est intéressant et très accrocheur vu que Tomas va être choisi pour faire partie d'une expédition dans l'espace afin d'aller à la rencontre d'un vaisseau extra-terrestre, j'ai commencé un peu à déchanter vers la moitié du livre.

En effet, pour expliquer tout signe de vie sur Terre ou ailleurs, les personnages de cette expédition vont faire des digressions scientifiques en long, en large et en travers.

Si les découvertes sur ces signes de vie sont très intéressantes à connaître lorsque l'on démarre le roman, sur la longévité, elles deviennent plus lourdes et pénibles à suivre parce qu'elles cassent notamment le rythme de l' intrigue principale.

J'ai regretté cruellement le manque d'action qui n'arrive qu'à peine 100 pages avant la fin !

Je pensais vraiment que l'on vivrait davantage de choses dans l'espace, que ce serait plus prenant et surtout moins scientifique.

JR Dos Santos m'a un peu perdue par moment et je n'ai pas de honte à dire que j'ai sauté quelques passages pour aller directement à ce qui m'intéressait : la rencontre avec le vaisseau.

Je ne regrette pas d'avoir lu ce nouvel opus de l'auteur parce que j'aime toujours autant son écriture et le personnage de Tomas est intéressant et très (voire peut-être même trop ici) cultivé mais pour moi, cette fois-ci, c'est une déception.

En bref : trop de digressions, peu d'action et une fin qui aurait pu relever le reste s'il n'y avait pas eu ce retournement de situation de dernière minute qui m'a fait, finalement, lever les yeux au ciel et soupirer. Dommage !

mercredi 8 août 2018

Le vase rose

Auteur : Eric Oliva
Editions : Taurnada (2018)
Nbre de pages : 229


Présentation de l'éditeur :
Et si votre pire cauchemar devenait réalité ?
Quand votre vie bascule, vous avez le choix : sombrer dans le chagrin ou tout faire pour vous relever.
Frédéric Caussois a choisi.
Pour lui, aucun compromis, il doit savoir, connaître la vérité.


Mon avis :

Là encore, j'ai passé un excellent moment de lecture avec cet auteur que je ne connaissais pas.

On va tomber dans une histoire très sombre dans laquelle on va faire la connaissance de la famille Caussois. Il y a le père (François), la mère (Luang) et leur fils de 9 ans (Tao). C'est une famille heureuse. Un soir, après le repas et avoir donné le traitement contre le zona à son fils, et alors que François raconte une histoire à Tao avant le dodo, le père se rend compte que son fils devient de plus en plus agité, puis commence à avoir des maux de ventre devenant de plus en plus intenses, puis des nausées et des vomissements. Son état se détériore très rapidement. Tao mourra dans les bras de son père peu après et l'autopsie révélera un empoisonnement au cyanure...

Le peu qu'il reste de cette famille va éclater et François va tout faire pour savoir ce qu'il s'est réellement passé et connaître toute la vérité.

C'est un roman à suspense très bien mené de bout en bout. A aucun moment, je ne me suis ennuyée.

Tout est bien orchestré et l'auteur ne donne aucune information trop vite.

On voit la descente aux enfers de ce couple et de chaque personnage.

On se pose beaucoup de questions tant sur le père, que la mère ou les autres personnages qui graviteront autour d'eux.

On fait des suppositions mais on se rend compte que cela ne colle absolument pas et les flics ne mettent pas vraiment du coeur à l'ouvrage...

Il y aura aussi une histoire de chats...

L'ensemble fait passer un très très bon moment aux côtés de François qui va vivre des moments très durs mais qui, malgré tout, ne lâchera rien. C'est un homme brisé mais déterminé.

Par contre, j'ai eu du mal avec la toute dernière page. Je ne m'y attendais pas du tout et j'avoue que cela m'a secouée.

Du coup, plusieurs jours après l'avoir terminé, je ne sais toujours pas si j'ai aimé cette fin ou pas. Je reste frustrée parce que je ne serai pas partie dans ce chemin là mais quoi qu'il en soit, cela n'entache pas tout le reste qui est vraiment très bien ficelé et qui mérite d'être découvert.

mardi 7 août 2018

Les prières de sang

Auteur : Jean-Marc Dhainaut
Editions : Taurnada (2018)
Nbre de pages : 211


Présentation de l'éditeur :
Alan Lambin, spécialiste en paranormal, est appelé à enquêter dans un vieux monastère ayant accueilli autrefois quatre templiers en fuite. Depuis, ses murs semblent dissimuler un lourd secret solidement gardé par des âmes hostiles. Les parchemins ne mentent pas, ni ces cris que chacun peut entendre la nuit dans les sombres couloirs du monastère. Et dire que tout a commencé parce qu'une étudiante a acheté un jour une armoire ayant appartenu aux moines. Une armoire qui n'avait pas perdu la mémoire…


Mon avis :

Il me tardait de découvrir ce nouvel opus de l'auteur dont j'avais adoré La maison bleu horizon. Le personnage d'Alan Lambin est très intriguant et intéressant par le métier qu'il exerce et j'étais curieuse également de voir comment sa relation avec Mina, son assistante, allait évoluer.

Encore une fois, je n'ai pas été déçue par ce titre que j'ai dévoré en tout juste deux jours.

J'ai été embarquée dans une enquête qui m'a menée en Bretagne, auprès d'une jeune femme, Céline Fairland, qui habite une maison depuis près d'un an mais qui est terrorisée par des voix et des pleurs d'enfants qu'elle entend chez elle alors qu'elle vit seule. Céline a décidé de faire appel à Alan pour résoudre ce problème de hantise qui est survenu après l'achat d'une armoire chez un brocanteur datant de la période des Templiers...

Alan va encore rester pragmatique face à la situation et j'aime beaucoup sa façon de voir les choses, de les régler, les interpréter. Il ne fonce pas tête baissée. Il reste conscient de ce qui se passe mais il essaie aussi et surtout de rester positif malgré le "mal" que ces fantômes produisent autour d'eux.

Alan deviendra plus efficace lorsqu'il va réaliser que Mina, qui a des dons de médium, réagit très fortement à ces phénomènes mais devient surtout très effrayée par ce qu'elle voit.

J'ai beaucoup aimé suivre cette nouvelle enquête non seulement parce que l'on va toucher à la période des templiers que j'aime beaucoup mais également parce que les capacités d'Alan vont encore se décupler durant cet opus. Il n'est pas un chasseur de fantôme lambda et sa complémentarité avec Mina offre un duo auquel j'accroche tout particulièrement.

L'intrigue est prenante et stressante, même si je n'ai pas eu les mêmes angoisses que lors de ma lecture du précédent titre de l'auteur. C'était différent ici mais je me suis tout autant régalée.

Le style est toujours aussi fluide et facile à lire; l'intrigue est tellement bien menée et intéressante que l'on tourne les pages sans s'en rendre compte.

En bref, Les prières de sang  a été une excellente lecture que je regrette juste d'avoir lu trop vite parce qu'il va me falloir attendre pour lire le prochain roman de Jean-Marc Dhainaut que j'ai hâte d'avoir en main.