mercredi 4 décembre 2019

Le singe d'Harlow

Auteur : Ludovic Lancien
Editions : Hugo Poche (Novembre 2019)
Nbre de pages : 429


Présentation de l'éditeur :

Démis de ses fonctions de commandant à la PJ parisienne, le lieutenant Lucas Dorinel vit son exil brestois comme une petite mort. Jusqu'à ce qu'un message obscur _ Les Bêtes seront sacrifiées _ lui rappelle ce que la mort, la vraie, a de plus terrifiant.
Car le message le conduit à un cadavre. Sauvagement mutilé. Celui d'un homme incarcéré huit ans plus tôt pour le meurtre d'un enfant.
En s'adressant directement à lui, l'assassin réveille en Lucas à la fois son instinct de flic et sa violence. Le meurtrier et lui sont faits de la même étoffe. Prêts à combattre le mal par le mal.
Et à traquer les Bêtes là où elles se terrent.


Mon avis :

Ce roman est le premier de l'auteur et, encore une fois avec cette collection, j'ai été très emballée par ce que je lisais.

L'écriture est très agréable et fluide. L'histoire, elle, est intéressante et prenante.

Les pages filent rapidement car on a une narration en alternance qui permet de suivre deux personnages centraux : Lucas (flic) et Gaël (prêtre).

On ne voit pas tout de suite où l'auteur veut nous amener et on se pose des questions sur ces deux hommes qui mènent une enquête parallèle.

L'intrigue est bien construite et j'ai toujours été curieuse d'en savoir plus sur tous les protagonistes que l'on rencontre.

Même si j'ai vu certaines choses arrivées avant l'heure et que j'ai trouvé le final un peu trop rapide, j'ai passé un moment très agréable avec le premier bébé de cet auteur.

Pour moi, il ne fait aucun doute que Ludovic Lancien ira loin s'il continue à nous servir des romans d'aussi bonne facture et le prix Fyctia qui lui a été décerné est juste mérité.

Attention cependant à ne pas trop précipiter le final pour que le lecteur reste bien accroché, en demande encore et ne soit pas en reste comme je l'ai un peu ressenti ici. 

Quoi qu'il en soit, je prends déjà rendez-vous avec l'auteur pour le prochain pour voir ce qu'il nous aura concocté.

lundi 2 décembre 2019

La faim et la soif

Auteur : Mickaël Koudero
Editions : Hugo Thriller (Février 2019)
Nbre de pages : 525


Présentation de l'éditeur :
Paris, juin 2015. Dans un appartement aux allures de chapelle, une jeune femme s'est tailladé les veines. Avant de commettre l'irréparable, elle a cherché à s'arracher les yeux. Plus étrange encore, ces liasses de feuilles froissées sur lesquelles elle a griffonné le même nom : Nosferatu. Un mot roumain qui renvoie aux non-morts, aux vampires et au Diable.
Ancien journaliste d'investigation, Raphaël Bertignac fait le lien avec la découverte dans un parking en construction, quelques mois plus tôt, du corps d'un jeune Roumain sans papiers. Vidé de son sang. À moitié dévoré. Les organes arrachés. Deux affaires en apparence distinctes. Et pourtant...

Cannibale, Diable, organes... des mots aux sonorités animales qui poussent Raphaël à mener l'enquête à Paris, à Prague et jusqu'au tréfonds de la Roumanie. Dans ces territoires interdits où il comprendra que sous les cendres de la révolution de 1989 et la chute de Ceaușescu, une menace est née. Intime. Cannibale. Sauvage. La faim et la soif.



Mon avis :

Je me suis enfin décidée à sortir ce titre de ma PAL. Lors de sa parution, il a eu beaucoup d'avis positifs et j'avais besoin d'attendre avant de me lancer à mon tour, histoire de ne pas jouer trop tôt le vilain petit canard... 

J'ai trouvé l'ensemble intéressant, bien structuré et un côté historique que je n'attendais pas mais qui a été tellement prenant car impensable par l'horreur des faits décrits que c'est ce que je garde le plus en mémoire.

Cela m'a d'ailleurs donné envie de creuser de ce côté là de l'Histoire parce que, dans mes souvenirs, je n'en avais jamais entendu parler...

Du côté des personnages, je les dirai plutôt classiques. Le principal est un ex-journaliste qui a tout perdu et qui va mener une enquête sur un suicide auquel il ne croit pas, suivi d'un horrible meurtre. Honnêtement, dans le genre, on a déjà vu et je n'ai pas trouvé que cela sortait du lot.

Par ailleurs, ceux qui vont graviter autour de lui ne sont pas exceptionnels non plus, même s'ils apportent beaucoup à Raphaël (notre fameux ex-journaliste).

J'ai eu du mal également, par moment cela dit, avec l'écriture de Mickaël Koudero que j'ai trouvée très scénaristique lorsque l'auteur va faire ces énumérations sans verbe qui se succèdent.

Sur un petit nombre de pages, cela peut passer et cela donner une certaine dynamique. On fait un focus; le lecteur voit ce qu'il en est et voila. Or, ici, l'auteur en use et en abuse, au point que j'ai trouvé que cela donnait de la lourdeur à ma lecture et cela me coupait dans mon rythme.

Même si j'ai un avis plutôt mitigé sur cet ouvrage sur certains détails, c'est surtout parce que je n'ai pas eu tout ce que je voulais. Je m'attendais à autre chose que des thématiques déjà vues.

Je suis malgré tout ravie d'avoir découvert ce roman et cet auteur que je ne connaissais pas parce qu'il m'a surtout permis de découvrir un pan d'Histoire qui m'était inconnu et qui démontre que les nazis n'étaient pas les seuls à commettre des atrocités.

Si vous voulez savoir de quoi il en ressort, il vous faudra bien sûr lire cet opus parce que je ne compte pas vous en dire plus.

mardi 26 novembre 2019

Cléopâtre

Auteur : Alberto Angela
Editions : Harper Collins (2019)
Nbre de pages : 432


Présentation de l'éditeur :
Peu de femmes peuvent se vanter d’avoir autant marqué les esprits que Cléopâtre. La dernière reine d’Égypte antique a séduit les puissants mais a surtout fait de son nom un symbole de puissance. Alberto Angela, vulgarisateur de génie, nous entraîne sur les pas de cette femme d’exception. Dans un monde antique dominé par les hommes, elle a permis au royaume d’Égypte de connaître une expansion fulgurante. Femme de pouvoir, douée dans l’art de la négociation comme dans celui de la guerre, elle est une grande stratège et une figure incroyablement visionnaire. Si, après deux mille ans, elle continue de nous fasciner et de nous inspirer, c’est peut-être parce qu’au-delà des images et du fantasme, elle est le visage de la modernité.


Mon avis :

Ce documentaire de près de 500 pages se lit aussi bien qu'un roman. L'auteur va nous présenter ce personnage féminin illustre depuis l'assassinat de César jusqu'à la mort de celle qui est considérée aujourd'hui comme une femme moderne dans un monde antique.

J'ai beaucoup aimé me plonger dans cette période et retrouver les grands noms de l'Histoire, les suivre durant 14 ans et vivre avec eux des moments historiques grandioses mais aussi des moments de doute, d'amour, d'hostilité, de guerre, de paix relative...

A aucun moment, je n'ai ressenti de longueurs, d'ennui ou de difficultés pour comprendre ce qu'Alberto Angela expliquait ou détaillait.

L'auteur met vraiment l'Histoire au niveau de tout un chacun. C'est très agréable à lire car très fluide dans le style et la compréhension de l'ensemble.

Je suis d'ailleurs d'accord avec ce que le bandeau indique : "(...) par celui qui a fait aimer l'Histoire à 1 million de lecteurs."

On sent la passion chez cet auteur au point que l'on vit l'Histoire à travers ces lignes comme si nous y étions.

Cléopâtre était déjà un personnage d'envergure avant qu'Alberto Angela lui dédit cet ouvrage mais, à travers sa plume, elle devient aujourd'hui une reine intemporelle que l'on adulera, honorera voire glorifiera encore plus, tant l'auteur sait mettre en avant sa prestance et sa grandeur qui ont, finalement, joué dans l'Histoire de ce qui est aujourd'hui l'Europe que l'on connaît.

Mais l'auteur ne s'arrête pas là puisque nous retrouverons également César (en début d'ouvrage) que l'on suivra d'heure en heure jusqu'à son meurtre, puis ceux qui se battront pour prendre sa suite pour finalement arriver à Marc Antoine puis Octavien qui sera le futur Empereur Auguste.

On voyage également beaucoup entre l'Italie et l'Egypte, pays dans lesquels les situations politiques sont plus ou moins tendues.

Ce fut une lecture grandiose sur une femme que j'ai toujours adorée et qui reste un exemple de femme conquérante et insoumise mais ô combien forte et aimante, tant dans sa vie de femme que de mère.

Nous découvrons grâce à cet auteur toutes les facettes de cette femme exceptionnelle que je ne suis pas prête d'oublier.

mercredi 20 novembre 2019

Tout ce qui est sur Terre doit périr

Auteur : Michel Bussi
Editions : Pocket (Octobre 2019)
Nbre de pages : 768


Présentation de l'éditeur :
Une masse sombre, inexpliquée, prise dans les glaces millénaires du Mont Ararat...
Un livre interdit, gardé sous clé dans l'enfer du Vatican...
Un animal de bois, énigmatique, portant au front une corne unique...
Les indices sont là, éparpillés. Un gigantesque puzzle à reconstituer pour remonter à l'origine de toutes les religions du monde. De Bordeaux à Hong-Kong, en passant par l'Arménie, Zak Ikabi n'a qu'une obsession : en réunir toutes les pièces. Et trouver enfin l'arche de Noé. Embarquée malgré elle dans sa quête, la glaciologue Cécile Serval, aussi érudite que volcanique, se voit bientôt confrontée à un véritable déluge de questions. Et de balles de kalachnikov... Car pour garder ce secret, certains sont prêts à tous les sacrifices...


Mon avis :

Sorti en 2017 sous le titre "La dernière licorne" et usant du pseudonyme de Tobby Rolland, l'auteur a décidé, pour la sortie poche, de laisser Tobby Rolland derrière lui pour reprendre la place qui lui revient. Et qu'est-ce qu'il a bien fait !

En lisant ce roman, vous constaterez que Michel Bussi manie avec aisance et habileté le thriller ésotérique. Il nous embarque dans une aventure extraordinaire liée au Déluge et à l'Arche de Noé que je n'ai pas pu lâcher.

Si la renommée de l'auteur est faite avec ses romans contemporains, il est indéniable qu'il a largement sa place avec ce style de lecture qui lui va à merveille.

Il s'est beaucoup documenté pour faire un ouvrage digne des titres de JR Dos Santos ou encore Dan Brown à la sauce française.

Pour rendre encore plus accro, l'avant-propos inédit de l'auteur indique que "tout est vrai dans ce récit" ce qui rend la lecture encore plus étonnante mais aussi interrogative.

En effet, ces pages que l'on tourne avec avidité nous imprègnent des recherches que Michel Bussi a faites sur l'anomalie d'Ararat ou encore les témoignages qu'il a recueillis sur l'arche.

Les textes religieux donnent une version qui arrange les autorités religieuses, le Vatican... mais si la Vérité était ailleurs ? Si, comme sur tant d'autres choses (les Templiers notamment), ce même Vatican nous cachait la réalité sur ce fameux Déluge et l'Arche de Noé ?

Serions-nous, comme Cécile dans l'ouvrage, prêts à accepter l'impensable, l'inimaginable ?

Michel Bussi signe un roman qui sort du lot. C'est indéniable, il a un don pour écrire un genre nouveau chez lui mais qui lui va tellement bien, que j'attends déjà avec impatience la prochaine sortie.

En attendant, j'ai quelques romans plus classiques dans ma bibliothèque qui me permettront de patienter un peu mais lorsque l'on a goûté à cette saveur exquise, il est difficile de s'en passer.

Alors, Monsieur Bussi, régalez-moi vite avec un prochain roman de cette trempe. Je l'attends de pied ferme !

mardi 19 novembre 2019

L'affaire Lord Spenser

Auteure : Flynn Berry
Editions : Presses de la Cité (Octobre 2019)
Nbre de pages : 


Présentation de l'éditeur :
Claire est médecin et mène à Londres une vie apparemment sans histoires. Enfant, elle a pourtant eu à subir un événement traumatisant : tandis qu'elle dormait à l'étage de la propriété familiale, sa nounou a été assassinée et sa mère a échappé de justesse à l'agresseur. Le meurtrier présumé serait le père de Claire, un membre de l'aristocratie britannique, disparu sans laisser de traces. La mère a prétendu avoir reconnu son mari, les riches et puissants amis de celui-ci ont toujours clamé son innocence.
Presque trente ans plus tard, Claire n'a pas surmonté le passé. Apprenant par la police que le fantôme qui la hante est peut-être encore en vie, elle part en quête d'une vérité qui lui est devenue indispensable.

S'inspirant librement d'une célèbre affaire criminelle des années 1970 –; l'affaire Lord Lucan, le premier lord reconnu coupable de meurtre depuis le XVIIIe siècle –;, ce thriller glaçant met en scène une héroïne marquée au fer, déchirée par les liens du sang. Il offre aussi une réflexion très actuelle sur les ravages de la violence au sein du cocon familial, les privilèges de classe
et la loi du silence.


Mon avis :

Ce 2ème roman de Flynn Berry ne m'aura pas emportée, encore une fois. Malgré un résumé tentant et une histoire basée sur des faits réels qui m'intéressaient, j'ai encore fait chou blanc avec cette auteure.

J'ai les mêmes reproches à faire qu'avec son précédent opus, "L'assassin de ma soeur" que j'avais lu l'année dernière : aucun indice temporel pour bien se situer dans l'histoire, des personnages peu attachants, une histoire longue et finalement ennuyeuse avec un final beaucoup trop abrupte.

On nous parle de "ravages de la violence au sein du cocon familial, les privilèges de classe...".

J'attendais tellement plus sur ces thématiques et j'ai eu si peu.

Ces thèmes sont certes abordés mais d'une façon qui m'a paru tellement minime voire approximative que je sors déçue de ma lecture.

J'ai lu ce roman en LC avec @carolivre qui, elle, a beaucoup aimé et notamment les chapitres consacrés à la rencontre des parents.

De mon côté, j'aurais voulu que l'auteure plonge davantage dans la vie de ce couple, décortique ce qui ne convient pas à cet homme, pourquoi son comportement change et entrer vraiment dans ce "privilège des classes" qu'en réalité on survole. J'aurais aimé qu'elle me bouscule avec des scènes difficiles où la violence se déchaîne, éventuellement.

Or, ce n'est absolument pas le cas. C'est trop léger pour moi et la fin est tellement rapide et facile qu'elle m'a exaspérée.

La façon dont l'auteure construit ses romans ne me convient pas du tout. Ce 2ème essai n'a pas réussi et je pense vraiment m'arrêter là avec les livres de Flynn Berry.

jeudi 14 novembre 2019

5150, rue des Ormes

Auteur : Patrick Senécal
Editions : Alire (2001)
Nbre de pages (numérique) : 276


Présentation de l'éditeur :
On trouve dans ce premier roman de Patrick Sénécal, toutes ses obsessions : le côté noir de l'être humain, la violence, la mince frontière entre le bien et le mal, les héros tragiques...

Le thème principal de ce thriller noir est la folie, celle d'une famille entière et celle du personnage principal, Yannick Bérubé, 23 ans, qui après une banale chute à bicyclette est séquestré au 5150, rue des Ormes...
La suite bascule vite dans l'horreur : la famille qui le retient prisonnier est loin d'être normale... Jacques Beaulieu, le père, est un psychopathe qui ne jure que par le jeu d'échecs et qui se prend pour le dernier des Justes; Michelle, l'adolescente, semble encore plus dangereuse que son père; Maude, l'épouse et la mère, est obsédée par le Seigneur et obéit aveuglément à son mari. Quant à la petite Anne, elle est muette et ses grands yeux immobiles ressemblent à des puits de néant... Un huis clos terrifiant où la fatalité, la perte des illusions, mais aussi les imprévisibles retournements du destin poussent ses personnages à des limites extrêmes, jusqu'à les plonger dans les abîmes de l'horreur.



Mon avis :

Après avoir découvert l'auteur avec le fabuleux "Les 7 jours du talion", j'avais envie de me retrouver dans un de ses romans en huis-clos, parfait pour le black november. C'est un titre qui a eu moults retours positifs et qui, malheureusement encore, ne m'a pas convaincue.

Yannick Bérubé est un étudiant qui va être séquestré après qu'une chute de vélo l'ait obligé à entrer dans la demeure de la famille Beaulieu pour passer un coup de téléphone afin que l'on vienne le chercher.

Cette famille Beaulieu est composée de Jacques, le père, grand amateur d'échecs mais surtout gros psychopathe qui fait justice lui-même; Maude, la mère et épouse soumise qui s'en remet à Dieu et dont on lira les pages de son journal intime en alternance avec la narration de Yannick. Viennent ensuite les deux filles : Michelle, ado de 16 ans, aussi tarée que son père voire pire et la petite Anne (il me semble qu'elle a 6 ou 8 ans) aussi muette que non-réactive. Elle est dans sa bulle mais ses regards vous mettent mal à l'aise...

Tout était là pour que ce soit un huis-clos prenant et bien stressant. Et pourtant, je n'ai rien ressenti en angoisse et je l'ai trouvé très lent et très long. J'ai même hésité à l'abandonner alors même que l'on voit bien le personnage de Yannick tomber petit à petit dans la folie vu la famille qui le retient.

J'attendais autre chose de ce roman dont j'avais tellement entendu parler.

Après avoir découvert "Les 7 jours du talion" et "Misery" plus récemment, je pensais que 5150... me comblerait de stress, faisant monter mon adrénaline à son paroxysme mais ce ne fut pas le cas.

Il faut dire aussi que ce roman a été publié en 2001 et qu'il est le tout premier roman écrit par Patricke Senécal. Depuis, d'autres romans de ce genre sont passés par là et le lectorat attend encore plus d'angoisse, de morose voire même de trash que ce que l'auteur propose ici.

Je sors de cette lecture mi-figue mi-raison mais surtout un brin déçue de ne pas avoir eu ce que j'attendais.


Semaine 2 : Lire un thriller qui se passe en huis-clos

mercredi 13 novembre 2019

Un bûcher sous la neige

Auteure : Susan Fletcher
Editions : J'ai Lu (2013)
Nbre de pages : 457


Présentation de l'éditeur :
Au coeur de l'Ecosse du XVe siècle, Corrag, jeune fille accusée de sorcellerie, attend le bûcher. Dans le clair-obscur d'une prison putride, le révérend Charles Leslie, venu d'Irlande, l'interroge sur les massacres dont elle a été témoin. Mais, depuis sa geôle, la voix de Corrag s'élève au-dessus des légendes de sorcières et raconte les Highlands enneigés, les cascades où elle lave sa peau poussiéreuse. Jour après jour, la créature maudite s'efface. Et du coin de sa cellule émane une lumière, une grâce, qui vient semer le trouble dans l'esprit de Charles.


Mon avis :

Ce roman a été un coup de cœur pour une multitude de lecteurs. Ce ne sera pas mon cas, malheureusement, même si je ne lui enlève pas une belle écriture et une histoire intéressante.

Mais alors pourquoi point de coup de coeur ?

Tout simplement parce que si l'histoire de Corrag est plaisante à découvrir et m'a fait parcourir l'Ecosse du 17ème siècle, j'ai trouvé aussi le rythme très lent voire même trop lent, au point que j'avais l'impression de stagner.

Le récit est très particulier et sans dialogue ce qui donne un effet de longueur qui a fini par m'exaspérer. J'avais d'ailleurs un peu de mal à y retourner quand je l'arrêtais. Mais au final, j'ai persévéré et même si la fin m'a surprise et que je ne regrette pas ma découverte, je ne peux pas dire que l'ensemble est si exceptionnel (allez, je vous autorise à me jeter des tomates).

J'ai déjà eu mon lot d'anglaise qui tombe amoureuse d'un highlander et même si leurs échanges sont beaux, je n'ai pas succombé. Tout comme le sujet de la sorcellerie face à ces femmes instruites que l'on refuse d'écouter parce qu'elles savent utiliser les plantes à bon escient.

Je sors un peu déçue de cette lecture parce que, vu l'engouement dessus, je m'attendais à autre chose et notamment plus d'action. Ce qui n'est absolument pas le cas. Le massacre de Glencoe est lui aussi intéressant à découvrir, comme cela fût le cas avec la bataille de Culloden dans Outlander.

J'ai trouvé tellement de similitudes avec la série de Diana Gabaldon que je n'ai pas vraiment réussi à me fixer à ce que je lisais (hormis les narrations sur le paysage écossais qui donnent bien envie d'y partir).

En bref, pas de coup de cœur. Pas de lecture exceptionnelle pour moi, même si je ne regrette pas de l'avoir lu.

mardi 5 novembre 2019

L'abominable

Auteur : Dan Simmons
Editions : Robert Laffont (Octobre 2019)
Nbre de pages : 660


Présentation de l'éditeur :
En 1924, la course pour parvenir au plus haut sommet du monde s'interrompt brutalement suite à la terrible disparition des célèbres alpinistes George Mallory et Sandy Irvine. L'année suivante, trois hommes – un poète britannique vétéran de la Grande Guerre, un guide de montagne français et un jeune idéaliste américain – tentent à leur tour leur chance. Mais quelqu'un, ou quelque chose, les poursuit, et, à 8 500 mètres d'altitude, alors que l'oxygène vient à manquer, l'expédition vire bientôt au cauchemar.
Qui est à leurs trousses ? Et quelle vérité se cache derrière les disparitions de 1924 ? Tandis qu'ils poursuivent leur ascension jusqu'au sommet du monde, les trois aventuriers vont découvrir un secret plus abominable encore que toutes les créatures mythiques jamais imaginées.




Mon avis :

Le dernier roman de Dan Simmons raconte l'ascension de l'Everest par 3 alpinistes, en 1925. L'objectif de cette expédition était de retrouver le corps de Percival Bromley, disparu un an plus tôt sur cette montage vertigineuse. On suivra donc Jean-Claude Clairoux (guide à Chamonix), Richard David Deacon (alias le Diacre - alpiniste anglais) et Jacob William Perry, alpiniste américain que Dan Simmons a rencontré en 1991 et dont le roman est en fait le récit.

C'est donc à travers la narration de Jacob (surnommé Jack) que l'on va suivre la mise en place de cette expédition, avec toutes les difficultés que cela implique. N'oublions pas que nous sommes en 1925 et que les matériaux  n'étaient pas comme ceux d'aujourd'hui. Ni d'ailleurs les techniques d'ascension pour arriver au sommet de cette montagne qui culmine à plus de 8800m.

Lorsque j'ai démarré ce roman, je me suis sentie revenir dans ma lecture de "Premier de cordée" de Frison Roche : l'union entre l'Homme et la montagne si joliment racontée, cette communion même qui donne naissance à une passion dévorante et cette angoisse qui vous prend sur les risques que prennent ces hommes pour vaincre ce monstre de hauteur.

L'expédition pour gravir l'Everest est un peu longue car il faut d'abord découvrir chaque personnage, l'objectif réel de cette expédition qui n'est pas connu de Jack ni de Jean-Claude, de rassembler tout le matériel, de nous expliquer à quoi tout cela va servir...

Si la lecture est plaisante, j'y ai aussi trouvé des passages qui n'étaient pas forcément utiles et qui m'ont un peu lassée.

Par ailleurs, ne venez pas chercher ici le côté fantastique parce que vous serez déçu, comme je l'ai un peu été. Mais cette déception s'efface vite face à cette immensité, ce monstre montagneux qui fascine tant et qui met les alpinistes à rude épreuve.

Il est difficile de quantifier la partie réelle de la fiction, si ce n'est vis-à-vis de certains personnages et de la conclusion sur la fameuse disparition. Mais tout est très bien organisé et offre au lecteur un voyage inoubliable au coeur d'un Everest sauvage et difficile à conquérir, même encore aujourd'hui.

Si vous êtes aventurier ou que vous aimez les récits de ce genre, il n'y a pas de doute que ce livre est fait pour vous. La patience est de rigueur pour apprécier tout ce qui nous est raconté ici mais ce n'est que justice lorsque ces hommes s'offrent le défi d'être les premiers à atteindre le sommet de ce géant montagneux qui reste, encore à ce jour, le plus fascinant car le plus imprenable quelque soit les époques (11 personnes sont mortes en mai 2019 en essayant d'atteindre son sommet. Un record en si peu de temps !).


Merci à NetGalley et aux Editions Robert Laffont pour cette découverte hors norme.



samedi 26 octobre 2019

Laurie

Auteur : Stephen King
Editions : Albin Michel (2019)
Nbre de pages : 40


Présentation de l'éditeur :
Lloyd vient de perdre sa femme. Pour l'aider à surmonter son deuil, sa soeur Beth lui rend visite et lui offre un adorable chiot baptisé Laurie dont il ne veut pas. Mais avec le temps, un lien se crée entre l'homme et l'animal...


Livre numérique gratuit disponible sur le site de l'éditeur ou site marchand


Mon avis :

Cette nouvelle de Stephen King parle de la relation entre un homme et son chien.

Pas d'horreur ni de fantastique ici mais un récit touchant que tous les amoureux de chiens devraient lire.

On voit la relation s'installer petit à petit, tout comme l'attachement de cet homme envers ce toutou qu'il ne voulait pas au départ.

J'avoue que si c'est effectivement beau à lire, le format est trop court pour moi. J'aurais aimé continuer à suivre ces deux là pendant encore plusieurs pages.

Cependant, Stephen King montre avec cette nouvelle qu'il peut écrire autre chose que des romans à sensation qui nous font frissonner d'horreur ou d'angoisse.

Ici, nous sommes pris aux tripes d'une façon très différente que j'ai beaucoup aimé.

Chapeau à lui, encore une fois !

vendredi 25 octobre 2019

Terminus

Auteur : Tom Sweterlitsch
Editions : Albin Michel Imaginaire (2019)
Nbre de pages : 440


Présentation de l'éditeur :
Depuis le début des années 80, un programme ultrasecret de la marine américaine explore de multiples futurs potentiels. Lors de ces explorations, ses agents temporels ont situé le Terminus, la destruction de toute vie sur terre, au XXVIIe siècle.
En 1997, l'agent spécial Shannon Moss du NCIS reçoit au milieu de la nuit un appel du FBI : on la demande sur une scène de crime. Un homme aurait massacré sa famille avant de s'enfuir. Seule la fille aînée, Marian, 17 ans, serait vivante, mais reste portée disparue. Pourquoi contacter Moss ? Parce que le suspect, Patrick Mursult, a comme elle contemplé le Terminus... dont la date s'est brusquement rapprochée de plusieurs siècles.


Mon avis :

La seule chose que je savais avant de lire ce roman, c'était qu'il était question de voyages dans le temps. Ces voyages vont servir à deux choses : comprendre ce qu'est le "terminus" pour le vaincre et résoudre une enquête.

J'ai passé un très bon moment de lecture avec Shannon Moss, agent au NCIS. C'est un personnage que j'ai beaucoup aimé parce qu'elle a une forte personnalité et une forte motivation pour comprendre un quadruple meurtre d'une famille par, apparemment, le père qui était soldat dans la Navy. Shannon est efficace dans son enquête mais elle est surtout très humaine dans ses réactions. Ce n'est jamais surjoué ni dépourvu de réalisme.

Elle apprend, en même temps que nous, en quoi consiste ce terminus, ce que cela entraîne et elle va tout mettre en oeuvre pour résoudre ce problème d'envergure.

Le roman est bien ficelé et l'intrigue est intéressante à suivre. C'est plutôt fluide et facile à lire, même si le côté physique quantique m'a (encore une fois) un peu perdue.

J'ai toujours eu du mal avec ce thème dans les romans et je crois que cela ne changera malheureusement pas.

Pour autant, malgré mes petites difficultés par moment et surtout dans la deuxième moitié du roman lorsque les explications arrivent sur le pourquoi du comment de ce "terminus", j'ai passé un très bon moment aux côtés de Shannon et je ne regrette pas ma découverte.

dimanche 20 octobre 2019

Misery

Auteur : Stephen King
Editions : J'ai Lu (1995)
Nbre de pages : 439


Présentation de l'éditeur :
Misery, c'est le nom de l'héroïne populaire qui a rapporté des millions de dollars au romancier Paul Sheldon. Après quoi il en a eu assez : il a fait mourir Misery pour écrire enfin le " vrai " roman dont il rêvait. Et puis il a suffi de quelques verres de trop et d'une route enneigée, dans un coin perdu... Lorsqu'il reprend conscience, il est allongé sur un lit, les jambes broyées dans l'accident. Sauvé par une femme, Annie. Une admiratrice fervente. Qui ne lui pardonne pas d'avoir tué Misery. Et le supplice va commencer. Sans monstres ni fantômes, un Stephen King au sommet de sa puissance nous enferme ici dans le plus terrifiant huis clos qu'on puisse imaginer.


Mon avis :

Ce titre est l'un des plus plébiscités par les fans de l'auteur. C'est celui qui ne déçoit pas. Celui qui n'a pas de trame fantastique. Celui dans lequel on découvre un personnage terrifiant car complètement barré et pourtant conscient de ce qu'elle fait : Annie Wilkes.

Annie est la fan n° 1 de Paul Sheldon, auteur à succès de la série Misery Chastain. Du coup, lorsqu'elle le secourt d'un accident de voiture dans lequel Paul a les jambes en miette, Annie va le séquestrer pour qu'il ressuscite Misery (l'auteur ayant eu la très mauvaise idée de la faire mourir dans le dernier tome de sa saga). Le calvaire voire l'horreur de Paul a commencé au moment où cette femme l'a secouru...

Dire que je m'attendais à tout ce que contient cet ouvrage en douleur physique et psychologique serait un mensonge.

Quand on commence Misery et que l'on découvre Annie, on se dit qu'elle n'a pas toute sa tête et que le pauvre Paul va passer de sales moments avec elle. Mais on est vraiment très loin du compte.

Cette femme agira, pour peu qu'il la provoque un peu ou qu'il dit un mot de travers mais tout ce qu'elle lui fera subir sera au-delà de ce que j'aurais pu imaginer.

J'ai vraiment halluciné de constater qu'Annie n'avait aucune limite et que la vie de Paul ne tenait qu'à une seule chose : la résurrection de Misery mais pas de n'importe quelle façon non plus. Il faut que l'histoire plaise à Annie, qu'elle ait un sens !

J'ai eu des moments intenses mais j'ai également ressenti quelques longueurs par moment où j'avais du mal à avancer. Je me suis vraiment sentie prise dans l'engrenage passé les 100 premières pages et je me posais tout un tas de questions sur Paul, sa possible évasion (mais comment ???), tenter d'envisager ce qu'il pourrait faire à Annie pour sortir de cette situation...

Je me suis vraiment creusée les méninges tant Paul me faisait pitié parce que, mine de rien, la situation dans laquelle il est, pourrait arriver à tout un chacun. Tomber sur un taré qui vous séquestre, vous fait vivre des moments horribles parce qu'il n'obtient pas ce qu'il veut..., soyons honnête, cela existe.

C'est d'autant plus glaçant à lire parce qu'ici il n'y a aucune part de fantastique. On vit la folie de cette femme et on découvre son passé. Rien n'est plus angoissant que de lire une fiction crédible, réaliste.

Même si j'ai eu des petits passages à vide, attendant le pire et m'y préparant après la fameuse page 295 qui m'a rendue hystérique d'appréhension pour la suite, je dois avouer que ce roman de Stephen King est excellent car il mène son lecteur par le bout du nez et ce jusqu'à la dernière ligne.

Si j'ai un conseil à donner, si vous vous décidez à lire ce roman, faites attention à Annie Wilkes et ne lui tournez surtout pas le dos. Sait-on jamais ce qui pourrait vous arriver !

lundi 14 octobre 2019

Intérieur nuit

Auteure : Marisha Pessl
Editions : Gallimard (2015)
Nbre de pages : 713


Présentation de l'éditeur :
Par une froide nuit d’octobre, la jeune Ashley Cordova est retrouvée morte dans un entrepôt abandonné de Chinatown. Même si l’enquête conclut à un suicide, le journaliste d’investigation Scott McGrath ne voit pas les choses du même œil. Alors qu’il enquête sur les étranges circonstances qui entourent le décès, McGrath se retrouve confronté à l’héritage du père de la jeune femme : le légendaire réalisateur de films d’horreur Stanislas Cordova - qui n’est pas apparu en public depuis trente ans. Même si l’on a beaucoup commenté l'œuvre angoissante et hypnotique de Cordova, on en sait très peu sur l’homme lui-même. La dernière fois qu’il avait failli démasquer le réalisateur, McGrath y avait laissé son mariage et sa carrière. Cette fois, en cherchant à découvrir la vérité sur la vie et la mort d’Ashley, il risque de perdre bien plus encore… Jouant avec les codes du thriller, incluant dans son récit des documents, photographies, coupures de journaux ou pages web, Pessl nous entraîne dans une enquête vertigineuse autour de Stanislas Cordova et de sa fille, deux êtres insaisissables attirés par l’horreur et le mal. L’inventivité de l’auteure et son goût indéniable pour les pouvoirs de la fiction font penser tour à tour à Paul Auster, Georges Perec, ou Jorge Luis Borges. Avec son style maîtrisé et ses dialogues incisifs, ce roman, sous l’apparence classique d’un récit à suspense, explore la part d’ombre et d’étrangeté tapie au cœur de l’humain.


Mon avis :

Premier roman adulte de cette auteure que je lis (après avoir découvert en jeunesse Le matin de Neverworld) en lecture commune avec Carolivre, j'ai passé un excellent moment avec ce titre qui m'a emmenée dans des endroits bien sombres.

On va être avec Scott McGrath, journaliste d'investigation obsédé par Stanislas Cordova, réalisateur de films d'horreur très mystérieux puisque sa dernière apparition date de 1977. Scott va enquêter sur la mort d'Ashley, fille de Cordova. Il ne croit pas au suicide invoqué comme cause du décès et il sera accompagné dans ses recherches par Nora et Hopper, compagnons aussi improbables qu'étonnants.

"Intérieur nuit" est un roman noir très bien organisé tant dans l'intrigue que par le contenu documentaire proposé (photos, coupures de journaux, pages web...), ces derniers offrant au lecteur une immersion totale dans l'enquête voire même une intégration dans le trio.

Le mystère qui plane autour de Stanislas Cordova, mais aussi sur l'ensemble de la famille finalement, pousse le lecteur à dévorer ce bouquin malgré ses plus de 700 pages.

En effet, plus on en découvre et plus le mystère s'épaissit, au point qu'il est difficile de le lâcher mais surtout de savoir vraiment où l'on va. On est très souvent dans le flou total.

Même s'il y a quelques baisses de régime, cela n'entache pas l'envie et la curiosité d'en savoir toujours plus.

Ce roman nous rend fébrile, accro voire même un peu parano et c'est excellent !

Le lecteur attend la fin avec impatience pour avoir toutes les explications rationnelles qui le remette sur le droit chemin et si certaines données le sont, j'ai été déconcertée de voir où l'auteure m'emmenait dans les toutes dernières pages.

Cette fin est extrêmement ouverte et, si vous me connaissez, vous savez que j'adhère pas à ça. C'est là où le bât blesse un peu pour moi parce que j'aime que tout soit carré, bien réglé quand je ferme un livre ce qui n'est pas le cas ici.

Pour autant, cela n'enlève en rien le travail minutieux voire chirurgical et architectural qu'a fait Marisha Pessl sur "Intérieur nuit" qui reste une découverte excellente et hors norme qu'il vous faut faire.

Ce fut une lecture passionnante, fascinante mais surtout addictive pour mon plus grand plaisir.

vendredi 11 octobre 2019

Notre petit secret

Auteur : Roz Nay
Editions : Hugo Poche (octobre 2019)
Nbre de pages : 299


Présentation de l'éditeur :
Angela est interrogée par la police : la femme de son ex petit ami a disparu, et l'inspecteur Novak est persuadé qu'elle en sait davantage qu'elle ne veut bien le dire.
Alors, encouragée par Novak, Angela va raconter son histoire. Une histoire qui commence dix ans plus tôt, au lycée de Cove, dans le Vermont, par sa rencontre avec HP, en qui elle reconnaît son âme soeur. Mais le récit d'Angela va révéler un sombre écheveau de trahisons et de pulsions destructrices, au coeur d'un troublant triangle amoureux.
Dans ce jeu du chat et de la souris qui s'installe dans la salle d'interrogatoire, où est le mensonge, où est la vérité ? Angela a-t-elle tué Saskia par vengeance et dépit amoureux ? A-t-elle été manipulée ? Protège-t-elle quelqu'un ? Qui sont les véritables psychopathes ?
Et vous, si vous laissiez libre cours à vos pires intentions, qu'arriverait-il ? Ne sommes-nous pas, tous, capables de tout ?
Un suspense intense, subtil et fascinant sur les mensonges que nous racontons aux autres, et ceux que nous nous racontons à nous-mêmes.


Mon avis :

Premier roman de cette auteure et j'ai été agréablement surprise par cette lecture. J'étais partie sans rien en attendre de particulier et je l'ai fini en deux jours. Autant vous dire comme il est prenant.

On se retrouve dans un huis-clos, en salle d'interrogatoire, avec Angela qui est convoquée en tant que témoin puisque la femme de son ex-petit ami a disparu.

Je me suis laissée entraîner dans ce récit très bien construit, à "écouter" ce qu'Angela avait à dire.

Au départ, on se dit que ses explications sortent des attentes de la police, autant que de celles du lecteur, qu'elle tergiverse pour rien... mais petit à petit tout se met en place, on apprend qui elle est et surtout le lien qui s'était créé avec son ex et cette femme disparue.

J'ai passé vraiment un très bon moment de lecture et je le conseille pour ceux/celles qui n'attendent pas non plus un roman trop complexe. Pour les lecteurs plus chevronnés dans le genre, Notre petit secret n'apportera pas forcément la densité ou l'originalité qu'ils pourraient en attendre mais le personnage d'Angela est suffisamment complexe pour donner envie de le découvrir.

Avec ce roman, il faut se laisser bercer par un personnage féminin très énigmatique, tout comme l'est d'ailleurs son ex que j'ai eu du mal à cerner d'ailleurs. Même la fin m'a parue étrange, m'a faite m'interroger jusqu'à la dernière page où tout s'éclaire et en même temps je me suis demandée si tout n'avait pas été que fantaisie, tromperie.

Dois-je prendre pour argent comptant tout ce qu'a pu dire Angela ? Honnêtement, je ne le sais toujours pas et c'est ce qui est le meilleur.

mercredi 9 octobre 2019

Le sentier des astres : Manesh (T1)

Auteur : Stéfan Platteau
Editions : Les Moutons Electriques (2014)
Nbre de pages : 


Présentation de l'éditeur :
Quelque part dans la forêt de Vyanthryr réside le Roi-Diseur, l'oracle légendaire. Dernier espoir d'une nation ravagée par la guerre civile, le capitaine Rana remonte le fleuve à sa recherche, entraînant dans sa quête une poignée de braves. Personne n'a jamais navigué si loin en amont, à des milles de toute civilisation. Et pourtant, voilà qu'un naufragé dérive à leur rencontre, accroché à une simple branche. Qui est-il, et que lui est-il arrivé ? Lui qui se fait appeler "le Bâtard", est-il un simple humain, ou l'héritier d'un sang plus ancien ? En ces terres du Nord, les géants et les dieux marchent encore sous les arbres. Déjà, la forêt frémit des prémices de leur colère...


Mon avis :

J'ai mis plus de 3 semaines pour venir à bout du 1er tome de la trilogie des Sentiers des astres. 3 semaines durant lesquelles j'ai vogué avec les personnages qui m'ont fait découvrir un univers aussi fascinant que complexe.

Cela faisait très longtemps que je n'avais pas lu de fantasy et j'avoue que j'ai été ébranlée, autant que subjuguée, par cette histoire, sa construction, ses mythes créés de toutes pièces par l'auteur et les personnages si bien travaillés et très humains dans leurs choix, leurs prises de décision.

J'ai suivi avec allégresse le récit du Bâtard recueilli par le capitaine Rana, sur sa gabarre. J'ai appris qui il était au fil de son récit; j'étais d'autant curieuse de le retrouver pour l'écouter me raconter sa vie si bouleversante et extraordinaire.

C'est beau, triste, magnifiquement expliqué, organisé avec une plume riche, exigeante dans les détails qu'elle apporte pour offrir une vue d'ensemble complète et très visuelle sur tout ce qui se passe. C'est une écriture soignée, à la fois poétique et familière qui m'a totalement comblée.

Je suis tombée sous le charme de tout ce que Stefan Platteau m'a offert ici : son univers, son écriture, ses personnages, même si l'ensemble demande un gros investissement personnel pour ne pas lâcher prise, ne pas abandonner.

Parce que Manesh n'est pas un roman de fantasy lambda. Il n'y a quasiment pas d'action; le rythme est très lent et parfois l'auteur prend un peu trop son temps pour mettre les pièces en place.

Mais l'histoire est tellement fascinante que même si, parfois, je mettais près d'1h pour lire 30 pages, je n'avais pas le sentiment de perdre mon temps. Bien au contraire.

La seule chose que je puisse reprocher à ce tome, ce sont les 50 dernières pages, alors que tout est placé et qu'on attend le dénouement. Là encore, l'auteur va prendre trop de temps, trop de descriptions pour finalement relancer l'intrigue au tout dernier moment. Cela ne s'y prêtait pas et cela a bien failli m'amener à l'abandonner. Mais, j'ai tenu bon et j'ai bien fait.

Je lirai bien sûr la suite, Shakti, mais pas tout de suite. J'ai besoin d'une pause. Je veux digérer un peu cette richesse de l'ensemble, ressasser aussi ce que j'ai découvert et m'offrir surtout le luxe de ressentir un manque pour cette écriture qui indéniablement me conduira à un retour à cette saga sans aucun regret.

Je ne conseillerai pas Manesh à des débutants dans le genre mais si vous êtes un adepte, ne ratez pas l'occasion de découvrir ce personnage auquel je me suis très vite attachée.

Merci beaucoup à Caroline pour le conseil de lecture et la découverte d'un auteur fabuleux.

Au nom des pères

Auteur : Mathieu Tazo
Editeur : Auto-édité
Nbre de pages : 352


Présentation de l'auteur :
Une histoire captivante, une période trouble, une héroïne intense et généreuse.

Novembre 1942, Marseille et Toulon sous l'Occupation. De l'invasion de la zone libre au sabordage de la flotte française, le roman déroule une histoire d'amitié entre trois jeunes résistants français et remonte le fil de l'histoire jusqu'à leurs pères, soldats de la Première Guerre mondiale, pour tisser la filiation des haines et amitiés franco-allemandes.




Mon avis :

3ème roman de l'auteur que je lis et si je n'ai pas été totalement embarquée par cette intrigue, l'écriture de Mathieu Tazo m'a encore conquise : fluide, poétique, belle à vous donner envie de retrouver cette plume plus souvent.

S'agissant de l'histoire, je l'ai trouvée intéressante et bien orchestrée. Je ne savais pas où l'auteur voulait m'emmener et la découverte a été agréable.

Pour autant, je n'ai jamais réussi à m'attacher à Rose qui va tout faire pour trouver une vérité que tout le monde tente de cacher. Son handicap ne lui facilite pas la tâche et c'est là que le bât blesse.

L'auteur répète trop souvent de quoi elle est atteinte et cette redondance m'a un peu exaspérée car une fois que je sais ce qu'il en est, j'aime que cela avance, que cela bouge surtout.

Or, j'ai trouvé quelques longueurs et un manque de rythme, d'action, selon les passages. L'ouvrage se déroulant durant la 2nde Guerre Mondiale, je pouvais m'attendre à des évènements plus durs et dramatiques.

Même si l'ensemble est bien mené, j'avais imaginé autre chose de ce roman et j'en sors un peu déçue.

Pour moi, il n'égale pas ses deux premiers romans, La dynamique du fluide et Un caillou dans la chaussure, qui sont de vraies pépites tant dans leurs histoires que dans cette écriture que j'aime tant.

vendredi 4 octobre 2019

La trilogie du Collectionneur : Le jardin des papillons (T1)

Auteure : Dot Hutchison
Editions : Amazon Publishing (Septembre 2019)
Nbre de pages : 349


Présentation de l'éditeur :
Près d’une grande demeure isolée, au cœur d’un immense et luxuriant jardin, débordant de fleurs et de plantes rares, le FBI fait une découverte terrifiante. Le lieu est peuplé de « papillons » : de très jeunes femmes dont le dos a été tatoué pour ressembler à celui de l’insecte.
Celui qui veille sur ce monde fascinant et effrayant est un homme brutal à l’esprit troublé que ses victimes ont baptisé « Le Jardinier ». Son obsession : capturer, préserver et immortaliser ses plus beaux spécimens.
Parmi les survivantes, une jeune femme, Maya, semble différente. Chargés de lever le mystère sur l’une des affaires les plus obscènes et les plus horrifiques qu’ils aient jamais eue à traiter, les agents spéciaux Victor Hanoverian et Brandon Eddison sont perplexes. Plus ils interrogent la jeune femme, plus elle se révèle être elle-même une véritable énigme. Et plus elle se confie, et plus les agents se demandent ce qu’elle leur cache encore…





Mon avis :

Premier tome d'une trilogie du Collectionneur, ce livre va nous mettre en présence de Maya, une jeune femme victime d'enlèvement, séquestration, viols... dans un endroit appelé le Jardin.

A travers son récit, on va découvrir qui elle est réellement, comment l'homme qui enlevait ces jeunes filles (parce qu'elle ne sera pas seul dans le Jardin) s'organisait, ce qu'il leur faisait subir et pourquoi.

Nous évoluons dans un huit-clos aussi bien lorsqu'il s'agit des moments où nous nous situons dans ce Jardin que lorsque nous sommes dans la salle d'interrogatoire avec les agents du FBI qui sont avec Maya.

Nous commençons par la fin, une fois les victimes libérées, puis nous apprenons ce que fut leur vie durant leur captivité.

C'est un roman prenant, bien écrit et très bien construit.

J'ai lu avec beaucoup d'intérêt et d'interrogations le récit de Maya car leur geôlier est un homme pour lequel je n'ai jamais réussi à ressentir de haine ou d'écoeurement. Malgré ce qu'il leur fait subir, ses sentiments, son attachement à ces filles sont ambigus et si certaines développent le syndrôme de Stockholme, lui n'est pas en reste non plus. Il les maltraite autant qu'il en prend soin. Leur sort ne l'indiffère pas, contrairement à d'autres kidnappeurs que j'ai pu découvrir dans d'autres romans. C'est d'ailleurs ce qui est le plus déroutant dans ce bouquin et qui fait qu'il est impossible à lâcher.

On est assailli par des multitudes d'émotions sans parvenir vraiment à se fixer que ce soit sur ces filles ou bien sur leur kidnappeur.

Mais, j'en dis déjà trop, même si c'est peu de choses vu ce qu'il se passe, comment ces filles réagissent... Il faut entrer dans ce livre comme je l'ai fait : sans rien en savoir pour le dévorer.

Maintenant, je n'attends que la suite, en espérant qu'elle ne tardera pas trop, car tout n'est pas terminé et je suis très curieuse de voir ce qu'il va se passer.

mercredi 2 octobre 2019

Les chroniques de St-Mary : Une trace dans le temps (T4)

Auteure : Jodi Taylor
Editions : HC Editions (3 octobre 2019)
Nbre de pages : 340


Présentation de l'éditeur :
Dans ce quatrième tome, l'institut va devoir se battre pour survivre.
Max et Leon se sont retrouvés et espèrent bien mener une vie paisible... mais ils n'arrivent même pas jusqu'à l'heure du déjeuner. Du XVIIe siècle à l'Égypte ancienne, de Pompéi à Southwark, ils se lancent sur la ligne du temps, jouant un jeu de cache-cache périlleux. Mais ils finissent par retourner à St Mary où de grands dangers les attendent.
Jodi Taylor transporte le lecteur dans l'Histoire avec toujours autant d'humour, alors que la dernière bataille de St Mary est pratiquement désespérée. Débordé, en infériorité numérique et avec son bâtiment sur le point de s'écrouler, comment l'institut pourra-t-il survivre ?


Mon avis :

4ème tome de la saga Les Chroniques de St-Mary que j'adore depuis le 1er livre. Ici, il m'aura fallu un peu plus de 100 pages pour être vraiment embarquée mais j'étais ravie de retrouver les personnages et notamment Max est son flegme légendaire.

Rien ne lui est ni lui sera épargné. Elle fera face avec la détermination qu'on lui connaît.

J'ai trouvé le début un peu redondant mais les voyages dans le temps me ravissent toujours autant.

On découvre la Police du Temps qui est là pour mettre de l'ordre... mais pas que...

Max va se retrouver embringuée dans une histoire prenante, parfois prévisible mais ô combien inlâchable.

J'ai adoré certains passages et j'ai dévoré la 2ème moitié du roman en une journée. La fin, bien sûr, ne donne qu'une envie : avoir la suite qui sort... en février prochain.

Il va falloir être patiente mais ça en vaut largement la peine.

Pour ceux/celles qui n'ont pas commencé cette série, je vous la conseille grandement. On ne s'ennuie pas, on s'évade avec des personnages que l'on prend plaisir à découvrir au début et qu'il nous est ensuite impossible de laisser de côté. Il reste encore suffisamment de tomes pour se dire que la fin n'est pas pour maintenant mais j'angoisse d'avance à l'idée qu'à un moment ou un autre ce sera vraiment fini de Max et Cie. En attendant, profitons au maximum !

lundi 30 septembre 2019

Lésions intimes

Auteur : Christophe Royer
Editions : Taurnada (Septembre 2019)
Nbre de pages : 409


Présentation de l'éditeur :
Nathalie Lesage, capitaine au caractère bien trempé, travaille au sein de la brigade de répression du proxénétisme. Une des branches de l'organisation "Gorgona", spécialisée dans un certain genre de soirées parisiennes, va l'amener à côtoyer un milieu où règnent la perversion et les pratiques extrêmes. Victime d'un banal accident, son enquête va prendre une tournure inattendue. Dans le même temps, le décès de son frère va l'obliger à renouer avec son passé. Tout va alors se mélanger et entraîner Nathalie vers l'inimaginable...


Mon avis :

Le dernier né des Editions Taurnada est enfin lu. J'étais curieuse de voir ce qu'il allait donner. Les premiers retours étaient très bons mais j'évite de me fixer sur les avis que je peux lire. Je sais que je suis une lectrice très chiante et j'avais cette angoisse de ne peut-être pas accrocher.

Je vous rassure de suite, j'ai beaucoup aimé me plonger dans ce 1er roman de l'auteur. Découvrir la capitaine Nathalie Lesage a été une très bonne surprise. Même si j'ai vu venir pas mal de choses, je ne regrette pas cette immersion dans la BRP (Brigade de Répression du Proxénétisme).

L'histoire est crédible, dure, bien menée et très entraînante. Je n'ai pas vu les pages défiler et j'ai adoré me plonger, en parallèle de l'enquête, dans l'histoire de Nathalie.

Alors, certes, je n'ai pas eu de vraies surprises mais Christophe Royer a une plume très agréable et offre un réalisme à son histoire, nécessaire pour que le lecteur accroche à son récit.

Je me suis laissée emporter dès les premières pages et cela a été avec regret que j'ai quitté ecette capitaine de police, avec l'envie de la retrouver bientôt.

Attention, cependant, il y a des scènes extrêmement difficiles. On n'est pas dans le monde des Bisounours, l'auteur s'étant basé sur des faits divers réels pour monter son intrigue. Ca fait froid dans le dos.

En bref, ce roman policier peut plaire aux néophytes comme aux fans du genre. Le personnage de Nathalie Lesage, tout comme l'auteur, méritent d'être découverts. Je vous le conseille comme tant d'autres romans de cet éditeur qui fait partie de mes éditeurs chouchous.

jeudi 19 septembre 2019

Le livre des choses cachées

Auteur : Francesco Dimitri
Editions : Hugo & Cie (Avril 2019)
Collection : Hugo Thriller
Nbre de pages : 379


Présentation de l'éditeur :
Ils sont quatre. Fabio, Tony, Mauro et Art. Quatre amis d'enfance qui, fidèles au Pacte qui les unit, se retrouvent une fois par an dans leur village natal du sud de l'Italie pour célébrer l'amitié, le temps qui passe et les rêves que l'on poursuit mieux à plusieurs.
Mais cette année, Art, le plus flamboyant d'entre eux, n'est pas au rendez-vous.
Art a disparu. De nouveau. Comme il y a vingt-deux ans, cette nuit d'été qui l'avait vu s'enfoncer, seul, dans une forêt d'oliviers. Il y avait eu un cri, puis le silence, puis le néant.
Personne n'a jamais su ce qui s'était passé à l'époque. Art était réapparu et la vie avait repris son cours.
Ses amis le pressentent : cette nouvelle disparition est liée à la première. Mais elle est aussi beaucoup plus inquiétante.
Car les années ont fait d'Art un homme à la fois solaire et mystérieux, aux relations troubles et aux passions déroutantes, arpentant en funambule le précipice qui sépare la raison de la folie, comme le révèle ce manuscrit retrouvé chez lui : Le livre des choses cachées.
Sous le soleil brûlant des Pouilles, où la mafia contrôle le moindre geste, où les traditions séculaires rythment encore le quotidien et où le surnaturel n'est jamais très loin, la disparition d'Art va confronter chacun à ses secrets, à ses trahisons et à ses fantômes.


Mon avis :

Je ne savais pas trop à quoi m'attendre avec ce roman mais il me tentait beaucoup parce que je pensais qu'il s'agirait d'un thriller fantastique. Et il l'est, en quelque sorte. Je l'ai fini, il y a une petite semaine, et je reste encore très interrogative sur ce que j'ai découvert dans les 100 dernières pages.

Une chose est sure, il se lit très facilement et on est vite pris dans l'engrenage de l'intrigue.

On découvre chaque personnage et leur perception des évènements par des chapitres alternés. On apprend aussi ce qu'il s'est produit dans le passé et qui pourrait expliquer la nouvelle disparition d'Art.

Il y a de la dynamique dans le récit; on se pose autant de questions que les protagonistes et pourtant, lorsque le voile se lève tout ce qui se produit, on reste... dubitatif !

J'ai passé un très bon moment avec ce livre que j'ai dévoré en 2-3 jours. C'est dire comme il est prenant.

Mais, aujourd'hui encore, je me pose des questions sur Art et ce qu'il a vécu. C'est par lui que tout commence. C'est par lui que tout se termine et pourtant, en refermant le livre, nous n'avons pas toutes les réponses.

C'est un livre mystérieux, avec des personnages qui gardent une part d'ombre et si le but de l'auteur était de nous laisser interrogateur sur le personnage d'Art, je peux vous certifier que son pari est tenu haut la main.

mercredi 18 septembre 2019

Moi, Médicis

Auteur : Matteo Strukul
Editions : Michel Lafon (2018)
Nbre de pages : 398


Présentation de l'éditeur :
Florence, 1429.
À la mort de Jean de Médicis, homme d'État florentin respecté de tous et fondateur de la banque des Médicis, ses fils Cosme et Laurent prennent sa succession. Mais nombreux sont ceux qui s'opposent à ces nouveaux maîtres de la ville et mettent tout en œuvre pour faire basculer leur destin... Les deux frères sauront-ils unir leurs forces face à l'ennemi commun pour protéger leur famille, ou se laisseront-ils enivrer par le pouvoir ?

Arts, intrigues politiques, guerres, amours contrariées, destins qui basculent... Ce superbe roman historique récompensé par les plus grands prix retrace les premiers pas de la dynastie des Médicis, et nous rappelle aussi la brutalité et la vigueur créatrice de la Renaissance.


Mon avis :

Nouvel emprunt à mon boulot avec ce roman historique que j'ai dévoré en quelques jours et me plongeant dans l'Italie des Médicis, au XVème siècle.

Nous débutons le roman en 1429, à la mort de Jean de Médicis, laissant les rênes du pouvoir et de la charge de la ville de Florence à ses deux fils, Cosme et Laurent.

Nous allons les suivre pendant près de 25 ans et voir tout ce qu'ils vont devoir supporter en complots et machinations pour conserver cette ville qu'ils aiment tant et faire revenir un calme et une paix relative dans cette Italie divisée entre les Médicis et les partisans du Duc de Milan.

Si j'ai déjà lu quelques ouvrages sur cette famille exceptionnelle (à travers notamment la série La Florentine de Juliette Benzoni que je vous recommande fortement), c'était surtout dans une époque postérieure à celle-ci, avec Lorenzo de Medicis.

Ici, j'ai découvert Cosme et Laurent, deux frères aux caractères différents mais qui avaient un même but : faire en sorte que Florence soit une cité égalitaire dans l'impôt entre nobles et petites gens mais qu'elle atteigne une magnificence inégalée à travers des travaux prestigieux.

C'est un roman intéressant, bien écrit et bien construit que j'ai pris plaisir à lire.

Le seul bémol que j'aurai, porte sur ces 25 ans que l'on nous raconte sur moins de 400 pages.

C'est, à mon goût, trop court et trop rapide sur certaines scènes que j'aurais aimé voir plus complètes.

J'aurais aimé aussi prendre plus de temps pour m'imprégner de l'époque, des batailles, des personnages.

Cela dit, l'essentiel y est et les pages se tournent facilement et trop rapidement. On ne voit pas le temps passé ni la fin arriver.

Par contre, et ce n'est mentionné nul part, il s'agit d'un tome 1 d'une trilogie sur les Médicis. Même si les autres tomes portent sur d'autres personnages tels que Lorenzo de Médicis pour le tome 2 et Catherine de Médicis pour le tome 3, et si l'intrigue se suffit à elle-même ici, cela aurait été sympa que l'éditeur le mentionne d'une façon ou d'une autre.

Après avoir fait quelques recherches, il s'avère que le tome 2 n'est pas encore paru (l'éditeur ayant préféré publier Casanova cette année plutôt que la suite), alors même qu'elle est disponible en version originale et que nos voisins, allemands notamment, peuvent lire la série dans son intégralité.

Alors que va-t-il en être ? Suite ou pas suite en VF ? Ce tome n'a-t-il pas aussi bien été vendu que ce que l'éditeur l'espérait, au point qu'il ne publiera pas la suite ? C'est une affaire à suivre...

En tout cas, si ce tome 1 vous intéresse, sachez qu'il est disponible en format poche chez Pocket depuis juin 2019.

mardi 17 septembre 2019

Les thanatonautes

Auteur : Bernard Werber
Editions : Albin Michel (1994)
Nbre de pages : 450


Présentation de l'éditeur :
L'homme a tout exploré : le monde de l'espace, le monde sous-marin, le monde souterrain ; pourtant il lui manque la connaissance d'un monde : le continent des morts.Voilà la prochaine frontière.Michael Pinson et son ami Raoul Razorbak, deux jeunes chercheurs sans complexes, veulent relever ce défi et, utilisant les techniques de médecine mais aussi d'astronautique les plus modernes, partent à la découverte du paradis.Leur dénomination ? Les thanatonautes. Du grec Thanatos (divinité de la mort) et nautès (navigateur).Leur guide ? Le livre des morts tibétains, le livre des morts égyptiens mais aussi les grandes mythologies et les textes sacrés de pratiquement toutes les religions qui semblent depuis toujours avoir su ce qu'étaient le dernier voyage et le " véritable " paradis. Peu à peu les thanatonautes dressent la carte géographique de ce monde inconnu et en découvrent les décors immenses et mirifiques ; Le mot terra incognita recule en même temps que, jour après jour, on apprend ce qui nous arrive après avoir lâché notre dernier soupir.


Mon avis :

Ce roman est le 1er que je lis de l'auteur et je sors un peu déçue de cette lecture parce que si le début est intéressant et prenant à découvrir, petit à petit j'ai trouvé que cela devenait trop abracadabrant.

Le roman date de 1994. Pour autant, il n'a pas mal vieilli car la mort est intemporelle et ce qu'en fait Bernard Werber est plaisant surtout qu'en parallèle de son histoire, il insère des paragraphes de différents mythologies expliquant comment la mort est vécue, perçue dans les différentes cultures.

Si j'ai beaucoup aimé lire et apprendre par ces inserts, au fil de ma lecture, ils ont commencé à me gêner et me couper du rythme de l'intrigue principale. Du coup, à 150 pages de la fin, j'ai fini par les ignorer.

S'agissant des personnages, je ne me suis attachée à aucun d'entre eux mais Raoul Razorbak et Michael Pinson, les pionniers du mouvement thanatonautique, sont plaisants à suivre dans l'organisation des voyages dans l'au-delà.

J'étais curieuse de voir ce qui se passait de l'autre côté et, au début, j'ai adhéré à ce que proposait l'auteur. Mais arriver a la moitié du roman, jai trouvé l'avancée dans l'au-delà redondante et les découvertes faites devenaient exagérées voire loufoque. Et j'ai commencé à me détacher de l'ensemble jusqu'à ne plus être motivée pour le finir.

Malgré tout, je l'ai terminé, avec difficulté cela dit, et je ne suis pas prête de lire la suite.

C'est dommage parce que c'était bien parti puisque je prenais plein de notes au début et j'ai accroché de suite au style de l'auteur mais l'histoire tombe dans l'improbable petit à petit et mon attente n'a finalement pas été comblée. Tant pis pour moi !