vendredi 27 mars 2020

Mélisende de Jérusalem

Auteur : Jean-Louis Fetjaine
Editions : Fleuve (Mars 2020)
Nbre de pages : 240


Présentation de l'éditeur :
Au temps des croisades, la Terre sainte a tout d'une terre maudite : Francs, Byzantins, Turcs et Assassins ne cessent de s'y affronter. Personne ne semble en mesure d'arrêter l'empereur Jean Comnène, ni le cruel Zengi, qui menacent l'un comme l'autre de déferler sur les royaumes francs. Pour le contrer, Foulque, le roi de Jérusalem, envisage de pactiser avec les Turcs de Damas. C'est sans compter sur son épouse, la reine Mélisende, qui juge cette alliance indigne de son royaume. Pour parvenir à ses fins, la terrible reine devra s'en remettre à des forces plus puissantes, qu'elle, au risque d'éveiller des créatures depuis longtemps endormies...
Ce roman, inspiré de faits historiques, dresse un flamboyant portrait de femme, au cœur de la tourmente des croisades.


Mon avis :

En 2017, je lisais de cet auteur "Djinn", dans lequel on découvrait Alix d'Antioche que l'on retrouve aussi un peu ici.

On se situe à quelques années près dans la même période mais on vivra l'Histoire à travers d'autres personnages.

On est encore ici dans les batailles entre Turcs, Byzantins, Croisés, Hospitaliers qui sont intéressantes mais j'aurais aimé que l'auteur détaille un peu plus certains événements.

Globalement, le livre se lit bien, avec un style très simple et fluide. Le côté fantastique avec le djinn est minime, à mon grand désarroi. J'avais envie d'une lecture un peu plus prenante, un peu plus magique, avec une Mélisende plus présente. En effet, elle apparaît très peu et c'est bien dommage car finalement on ne s'intéresse pas à elle. Je me suis attachée à Martin et Fadh, qui ont 10 ans au début du roman et qui vont vivre une aventure inoubliable.

La fin est un peu abrupte et rapide dans certains passages qui auraient mérité plus de profondeur. Du coup, et même si je ne regrette pas ma lecture, j'ai une petite pointe de regret que ça n'ait pas duré plus longtemps.

lundi 23 mars 2020

L'écuyer du roi

Auteure : Tonke Dragt
Editions : Gallimard Jeunesse (Mars 2020)
Nbre de pages : 


Présentation de l'éditeur :
Le destin de l'écuyer Tiuri bascule quand il accepte de délivrer une mystérieuse lettre scellée de trois sceaux au roi d'Unawen, de l'autre côté des grandes montagnes. Abandonner sa famille, enfreindre les lois, renoncer à son rêve d'être fait chevalier : Tiuri devra tout laisser derrière lui. De la réussite de sa quête dépend l'avenir du royaume. Rivières infranchissables, ennemis redoutables et alliés inespérés l'attendent en chemin.



Mon avis :

C'est un roman jeunesse que j'étais curieuse de découvrir et, même s'il a un côté trop jeunesse pour moi, j'ai passé un bon moment avec Tiuri qui va devoir rejoindre le royaume d'Unauwen pour transmettre une lettre urgente au roi de cette contrée.

Comme dans beaucoup de livres dédiés à la jeunesse, on tombe ici dans une succession de problèmes auxquels Tirui sera confronté.

J'aurais davantage apprécier le roman si ces difficultés n'avaient pas été résolues en un tour de main. Hormis ce côté du livre qui m'a gênée, j'avoue que j'ai passé un moment de lecture sympathique non seulement avec Tiuri mais aussi ceux qu'il va rencontrer durant son périple.

Destiné aux enfants à partir de 9-10 ans, il y a des facilités mais l'ensemble est bien orchestré avec des personnages que l'on suit bien volontiers, même si je ne me suis attachée à aucun d'entre eux.

Globalement, c'est une bonne lecture jeunesse qui permettra surtout aux enfants d'entrer doucement dans un univers de fantasy simple et entraînant, mais sans part de magie.

A noter que la série est maintenant disponible, depuis le 20 mars dernier, sur Netflix. Je n'ai pas commencé à la regarder mais cela ne devrait pas tarder...

mardi 17 mars 2020

Dévorer les ténèbres

Auteur : Richard Lloyd Parry
Editions : Sonatine (2020)
Nbre de pages : 528


Présentation de l'éditeur :

L'histoire vraie d'une jeune femme disparue dans les rues de Tokyo et du démon qui l'a engloutie.

Lucie Blackman est grande, blonde et sévèrement endettée. En 2000, l'été de ses 21 ans, cette jeune Anglaise travaille dans un bar à hôtesses de Roppongi – quartier chaud de Tokyo – lorsqu'elle disparaît sans laisser de traces. Ses parents lancent alors une vaste campagne de mobilisation pour la retrouver. Bien vite, l'enquête des autorités japonaises devient sujette à caution : veut-on vraiment savoir ce qui s'est passé ?

Journaliste, Richard Lloyd Parry se passionne pour l'affaire. Voulant savoir ce qui est arrivé à Lucie, il s'immerge dans le Tokyo interlope, où il ira de surprise en surprise. De l'industrie du sexe au fonctionnement sidérant de la justice, il lève ainsi le voile sur une ville hantée par le mal, aussi fascinante qu'effrayante. Au cœur de cette toile invraisemblable, un mystérieux millionnaire, véritable figure du vice, sur lequel vont se porter tous les les soupçons. Espionné, menacé, attaqué en justice, Richard Lloyd Parry ne laissera rien l'arrêter dans sa recherche de la vérité.



Mon avis :

Ce livre n'est pas une fiction mais un récit factuel écrit par un journaliste d'investigation. Son thème : la disparition de Lucie Blackman, jeune anglaise de 21 ans, alors qu'elle avait un Visa de touriste à Tokyo.

L'auteur a mis et pris du temps pour écrire ce livre. Nous n'allons pas seulement découvrir qui était Lucie, les conditions de son départ... On va aussi apprendre ce qu'était sa vie familiale, amicale, professionnelle. Il va décortiquer chaque personne pour nous permettre d'avoir une vue d'ensemble de la situation avant la disparition de cette jeune femme. On va aussi découvrir sa vie au Japon mais aussi la ville de Tokyo qui est un personnage à part entière.

La 1ère moitié va surtout se focaliser sur Lucie et sa disparition. Pourquoi, comment et où peut être le corps. C'est intéressant mais il y a des passages un peu longs. J'attendais qu'il y ait enfin u n suspect et que l'on avance. Cela se produit dans la 2ème moitié mais là encore certains moments étaient longs. On stagne dans l'enquête, la recherche du corps, tout comme la police et c'est frustrant.

Globalement, c'est intéressant, bien écrit et prenant. J'ai été sidérée par le système judiciaire japonais, bien différent du nôtre...

C'est une lecture qui prend aux tripes et qui pourrait faire office d'excellent thriller. Malheureusement, c'est la réalité qui nous est décrite ici avec une fin difficile à encaisser pour nous occidentaux.


lundi 16 mars 2020

Rebecca

Auteure : Daphné du Maurier
Editions : Livre de Poche (2016)
Nbre de pages : 640


Présentation de l'éditeur :
Sur Manderley, superbe demeure de l'ouest de l'Angleterre, aux atours victoriens, planent l'angoisse, le doute : la nouvelle épouse de Maximilien de Winter, frêle et innocente jeune femme, réussira-t-elle à se substituer à l'ancienne madame de Winter, morte noyée quelque temps auparavant ? Daphné du Maurier plonge chaque page de son roman - popularisé par le film d'Hitchcock, tourné en 1940, avec Laurence Olivier et Joan Fontaine - dans une ambiance insoutenable, filigranée par un suspense admirablement distillé, touche après touche, comme pour mieux conserver à chaque nouvelle scène son rythme haletant, pour ne pas dire sa cadence infernale. Un récit d'une étrange rivalité entre une vivante - la nouvelle madame de Winter - et le fantôme d'une défunte, qui hante Maximilien, exerçant sur lui une psychose, dont un analyste aurait bien du mal à dessiner les contours avec certitude.


Mon avis :

J'ai enfin découvert ce roman en LC avec Malorie et Katrin sur Instagram. C'était aussi la LC de février de @mescarnetlitteraires . Nous avons, toutes les 3, passé un super moment de lecture et d'échanges sur ce roman à l'atmosphère pesante et aux personnages énigmatiques.

L'histoire est racontée par la nouvelle Mme de Winter mais son prénom ne sera jamais donné. C'est assez déroutant.

Si l'ensemble est entraînant et intriguant, j'ai trouvé le début un peu long (il faut le temps que les époux arrivent à Manderley) et je n'arrivais pas à accrocher à Mme de Winter, trop naïve et faisant un effet un peu godiche. Même si elle n'est pas issue de la même classe sociale que son mari et qu'elle est très jeune (19 ans), je me disais qu'elle aurait pu avoir plus de caractère pour paraître moins terne, moins nunuche.

Heureusement, cela s'arrange par la suite. Ce n'est donc pas elle qui m'a donné envie de continuer mais plutôt les autres personnages : son mari, Mme Danvers (gouvernante très particulière), Frith ( le majordome)... et naturellement Rebecca.

Je pensais lire un roman sur une maison hantée avec un fantôme qui viendrait titiller les uns et les autres. En fait, ce n'est pas ça du tout. Pas dans le sens où je l'entendais. C'est d'autant plus anxiogène et on découvre les uns et les autres avec toujours plus de questions sur eux.

J'ai beaucoup aimé la 2ème moitié, même si la fin, trop ouverte, m'a laissée dubitative. Je me suis demandée s'il n'y avait pas une suite...

En bref, après avoir traîné ce livre pendant des mois, je suis ravie de l'avoir enfin lu. Ce n'est pas un coup de cœur mais l'atmosphère qui se dégage et les personnages ambigus poussent le lecteur à le lire, malgré un début un peu lent. Du coup, si vous ne l'avez pas encore découvert, c'est le moment de s'y mettre.

mardi 10 mars 2020

Les cicatrices

Auteure : Claire Favan
Editions : Harper Collins (Mars 2020)
Nbre de pages : 368


Présentation de l'éditeur :
Centralia, État de Washington. La vie d’Owen Maker est une pénitence. Pour s’acheter la paix, il a renoncé à toute tentative de rébellion.
En attendant le moment où il pourra se réinventer, cet homme pour ainsi dire ordinaire partage avec son ancienne compagne une maison divisée en deux. Il est l’ex patient, le gendre idéal, le vendeur préféré de son beau-père qui lui a créé un poste sur mesure. Un type docile. Enfin, presque. Car si Owen a renoncé à toute vie sociale, il résiste sur un point : ni le chantage au suicide de Sally ni les scènes qu’elle lui inflige quotidiennement et qui le désignent comme bourreau aux yeux des autres ne le feront revenir sur sa décision de se séparer d’elle.
Mais alors qu’une éclaircie venait d’illuminer son existence, Owen est vite ramené à sa juste place. Son ADN a été prélevé sur la scène de crime d’un tueur qui sévit en toute impunité dans la région, et ce depuis des années. La police et le FBI sont sur son dos. L’enfer qu’était son quotidien n’est rien à côté de la tempête qu’il s’apprête à affronter.


Mon avis :

Le dernier roman de Claire Favan est juste dingue.

Il se lit facilement ; l'intrigue part dans une direction que l'on ne s'attend pas à avoir et les personnages sont super bien foutus et évoluent jusqu'à la dernière page.

En bref, Claire Favan vous mène par le bout du nez sans que vous vous en rendiez compte. Et j'ai adoré !

Je l'ai lu en prenant mon temps, en le dégustant. Je me suis attachée à Owen, ce mari divorcé et harcelé par son ex qui n'arrive pas à tourner la page (une nana complètement barrée !)

Et puis, il y a les enlèvements, les viols, les meurtres...

L'auteure met tout en œuvre pour nous accrocher à son roman : personnages ambivalents, atmosphère lourde, enquête qui piétine. L'ensemble donne une lecture prenante avec un style très fluide.

Je me suis régalée du début à la fin et vu comment cela se termine, je ne dirai pas non à une suite.

Et vous l'avez-vous lu ? Vous tente-t-il ? En tout cas, je le recommande fortement.

lundi 9 mars 2020

La mort du temple : Secretum Templi (T1)

Auteur : Hervé Gagnon
Editions : Hugo Roman (Mars 2020)
Nbre de pages : 387


Présentation de l'éditeur :
Paris, 1307.
Depuis que le transport du trésor a débuté, quelque chose a changé à la Villeneuve du Temple. Tous les frères qui y vivent savent ce que trame le roi Philippe et, à l'intérieur des murs, la tension, mêlée de défaitisme, d'un sentiment de trahison, de résignation et de rancoeur, est palpable. Bientôt, l'Ordre des Pauvres chevaliers du Christ et du Temple de Salomon cessera d'exister sous la forme qui a fait sa gloire depuis presque deux siècles. Il survivra sans doute, mais personne ne s'illusionne : les choses ne seront plus jamais pareilles. Qui plus est, nul n'est dupe : parmi les frères, les victimes seront nombreuses.
Hugues de Malemort n'est pas différent des autres. L'obéissance a régi sa vie au Temple et il se contente de servir Dieu et son Ordre de son mieux, sans poser de questions. Si les soldats du roi viennent l'arrêter, il déposera les armes et les suivra car telle sera la volonté divine. Mais comme les autres, il est habité par le pressentiment d'une apocalypse imminente qui ne le quitte plus.


Mon avis :
Avis aux amateurs de roman historique sans prise de tête et prenant.
Le dernier roman d'Hervé Gagnon est sorti le 5 mars et j'ai eu la joie et la chance de pouvoir le lire.
Si vous avez lu "Damné", autre série de l'auteur, vous retrouverez ici tous les codes utilisés par Hervé Gagnon et qui fonctionnent à tous les coups : des templiers que l'on adore, une aventure prenante, un secret à garder coûte que coûte et un personnage féminin très charismatique.
Si on a une petite impression de déjà vu par certains côtés, j'avoue que je n'ai pas été déçue par ma lecture.
D'abord parce que Hervé Gagnon met en scène Jacques de Molay himself ! Enfin, nous suivons un peu le Maitre de cet Ordre plutôt que de le voir uniquement sur son bûcher dans les dernières secondes de sa vie. C'était intéressant de le découvrir et de se rendre compte un peu fr son caractère.
A cela s'ajoute une intrigue prenante même si j'ai trouvé la mise en place un peu longue. Les personnages sont intrigants et je me suis pas mal posé de questions, notamment sur cette femme qui arrive en milieu de roman.
Nous sommes en 1307 et l'Ordre du Temple vit ses dernières années. Il faut protéger le trésor face à un Philippe le Bel surendetté mais ce trésor n'est pas que pécunier...
On ne sait qu'à la toute fin le secret à préserver et on ne se doute pas du tout des revirements qui se mettent en place dans les dernières pages.
J'ai passé un super moment de lecture que je vois recommande (tout comme d'ailleurs les séries Damné et Malefica) et dont j'attends la suite avec impatience. Le tome 2 est a priori prévu pour l'automne prochain. Pas de doute que je serai sur les starting-blocks à ce moment là.

Fleurs de sang

Auteur : Jérôme Frioux-Toublant
Editions : De Saxus (2018)
Nbre de pages : 396



Présentation de l'éditeur :
CERTAINES PASSIONS SONT MORTELLES...

Un des fleuristes emblématiques du marché aux fleurs de Paris est mystérieusement assassiné. L'enquête est confiée à la police criminelle menée par le commissaire Durrieu, personnage haut en couleur qui ne s'en laisse pas conter et qui tient son équipe d'une poigne de fer. Thom, un ancien inspecteur de l'équipe du commissaire, connaissait la victime et va se retrouver entraîné dans cette affaire malgré lui. Les témoignages s'enchaînent, mais d'autres meurtres également. Parmi tous les personnages gravitant autour du marché, un meurtrier agit dans l'ombre et fait disparaître les preuves. Que cache le meurtre de ce fleuriste sans histoire ? Avait-il un secret bien gardé ? Ce que Thom va découvrir va bien au-delà de ce qu'il pouvait imaginer...


Mon avis :

J'ai reçu ce roman suite à un gain concours organisé par l'éditeur en fin d'année 2019 et j'étais curieuse de voir ce qu'il allait donner.

Je ne me suis pas spécialement ennuyée pendant ma lecture mais je ne peux pas dire qu'il était transcendant et hyper prenant.

Les personnages sont plutôt classiques, contrairement à l'intrigue qui est quand même bien bien menée mais longue pour en venir à bout. Il me tardait d'en savoir plus mais l'auteur a mis tellement de longueurs et de mystères autour des personnages que, passé la moitié du roman, je commençais à m'essouffler. J'étais un peu perdue et je ne savais plus où donner de la tête. Cela m'a fatiguée d'autant plus que je n'ai pas du tout adhéré au commissaire Durieux qui est bourru, râleur à chaque fois qu'on le rencontre et laisse un peu trop de lest à un enquêteur extérieur.

J'avoue que sur certains développements je suis restée dubitative parce que cela ne me semblait pas crédible. Je n'ai pas vraiment réussi à bien entrer dedans ni à apprécier les personnages.

En fait, je n'y ai pas cru mais je dois bien admettre que le mystère floral est intéressant et m'a plu et c'est ce qui m'a motivé à aller au bout de cette lecture. Pour le reste, je suis plutôt déçue. Dommage !