samedi 31 mai 2014

A la grâce des hommes

Auteur : Hannah Kent
Editions : Presses de la Cité (2014)
Nbre de pages : 396

Présentation de l'éditeur :
Dans le nord de l'Islande, en 1829, Agnes Magnúsdóttir est condamnée à mort pour l'assassinat de son amant, Natan Ketilsson. En attendant que la sentence soit exécutée, Agnes Magnúsdóttir est placée en résidence surveillée à Kornsá, dans la ferme de l'agent de sécurité du canton, Jon Jonsson, avec sa femme et leurs deux filles. Horrifiées à l'idée d'héberger une criminelle, les membres de la famille évitent tout contact avec Agnes, qui leur inspire autant de peur que de dégoût. Seul Totti, le jeune révérend que la meurtrière a choisi comme guide spirituel pour la préparer à sa fin prochaine, tente de la comprendre. Alors que les mois passent, contraints de partager le quotidien, de travailler côte à côte cette terre gelée et hostile, le fermier et les siens se laissent peu à peu apprivoiser par la condamnée. Encouragée par le pasteur, Agnes livre le récit de sa vie, de son amour pour Natan, et des semaines qui ont conduit au drame, laissant entrevoir une vérité qui n'est pas forcément celle que tous pensaient connaître. Inspiré de la véritable histoire d'Agnes Magnúsdóttir, la dernière femme condamnée à mort en Islande, A la grâce des hommes est un roman sur la vérité, celle que nous croyons savoir et celle à laquelle nous voulons croire.

Mon avis :
 
Voilà quelques jours que j'ai terminé ce roman et j'avoue que j'ai bien du mal à rédiger ma chronique. Tout simplement, parce que je sors assez déçue de cette lecture dont j'attendais vraiment autre chose.
 
Lorsque j'ai lu le résumé de ce livre, j'étais enthousiasmée à un point tel que j'étais persuadée que j'allais découvrir un magnifique ouvrage dans le même genre que Folie d'une femme séduite de Susan Fromberg Shaeffer qui avait été une découverte exceptionnelle à l'époque où je l'ai lu.
 
Le thème abordant à peu près les mêmes choses, je me suis dit que j'allais encore trouver là de quoi avoir le ventre noué et ressentir une empathie immense pour Agnès.
 
Cependant, au tout début de ma lecture, je me suis aperçue que la narration allait partir différemment de l'autre roman. En effet, Agnès est déjà condamnée et c'est lors de son arrivée dans la famille Jonsson que nous allons avoir un point de vue général avec la vie à la ferme et le ressenti de chaque personne sur cette arrivée qui ne les ravit aucunement et le récit personnel d'Agnès sur son arrestation, son passé, sa rencontre avec ce fameux Nathan.
 
Du coup, même si l'écriture de Hannah Kent n'est pas désagréable mais au contraire assez facile (mis à part les noms sur lesquels il faut se concentrer pour ne pas les écorcher) et fluide, j'ai trouvé que l'ensemble était trop long pour me permettre de ressentir quoi que ce soit pour cette condamnée.
 
Alors même que je m'attendais (là encore) à une narration chronologique et racontée uniquement par Agnès, j'ai été un brin déçue par le choix de l'auteur parce que cela ne me permettait pas de m'imprégner vraiment des tenants et aboutissants.
 
Vu que la famille est en proie à une hostilité certaine à l'endroit d'Agnès, ses révélations ne se font vraiment qu'au compte-goutte et si après une bonne moitié du livre, j'ai pu voir ce qu'il en était, c'était déjà trop tard pour que mes émotions arrivent.
 
Malgré tout, le livre n'est pas mauvais du tout et j'avoue que cette condamnation démontre à quel point les conséquences de certains actes étaient, à l'époque, radicales.
 
Heureusement qu'aujourd'hui les enquêtes sont menées avec plus précisions et de recherches dans les faits et gestes des présumés accusés et que la présomption d'innocence existe.
 
En bref, A la grâce des hommes dépeint une époque difficile sur la question de l'innocence de certains actes. C'est aussi une belle histoire sur des liens quasiment impossibles entre une accusée et sa famille d'accueil qui, pourtant, se forment au fil des pages. Malheureusement, le récit, tel que présenté, ne m'a pas permis de ressentir toutes les émotions que j'aurais voulu. Dommage pour moi mais je vous conseille malgré tout de vous faire votre propre idée sur ce livre et le personnage d'Agnès Magnúsdóttir.
 
Un grand merci aux Editions Presses de la Cité et à Babelio pour cette lecture.
 
 
 


mardi 27 mai 2014

Psycho boys (T2)

Auteur : Michel J. Levesque
Editions : Hurtubise (2014)
Nbre de pages : 193 (version numérique)
Disponible sur Amazon (mobi), Feedbooks (epub)

Présentation de l'éditeur :
Un an s’est écoulé depuis les événements de Fairy Lake. Grâce au programme de protection des témoins, Matthew Craine et Sydney Fisher vivent désormais dans une autre ville sous une nouvelle identité. De son côté, Winter Craine, célèbre Psycho Boy en fuite, s’est débarrassé d’un des trois Premiers, mais sa mission sera inachevée tant qu’il n’aura pas éliminé les deux autres membres de ce trio diabolique.

Pourchassés dans tout le pays par des tueurs du SRS, Matthew et Sydney retourneront à Fairy Lake afin d’y retrouver Winter. Les cousins Craine et leurs compagnons devront cependant affronter un nouvel adversaire : une force spéciale de l’armée qui a pour tâche de rassembler tous les Psycho Boys du pays et de les enfermer à Psycho Land…       




Mon avis :
 
Après mon excellente découverte du tome 1 de Psycho boys, il me tardait de connaître la suite et de retrouver les personnages qui m'avaient fait vibrer pendant une journée. Autant vous dire que lorsque l'on m'a proposé de lire la suite, je n'ai pas dit non et j'avais hâte de voir ce que ça allait donner. D'ailleurs, cet ebook n'a pas trop traîné dans ma liseuse et comme le précédent, je n'en ai fait qu'une seule bouchée.

Bon, j'avoue tout de même qu'avec la masse de livres que j'ingurgite, il m'a fallu un peu de temps pour me recentrer sur l'action et les personnages.

Je me rappelais essentiellement de Sydney et Winter mais pas forcément des autres. Après quelques pages, et des rappels faits par l'auteur, j'ai pu facilement m'y remettre et déguster comme il se doit ce tome qui ne manque pas de froideur, de violence mais aussi d'émotions.

J'avais commencé, durant ma lecture, à prendre des notes pour m'aider à dresser mon avis. Mais maintenant que mes émotions sont passées, je me dis que ce ne serait pas rendre justice au tome 2 que vous dire certains éléments. Ce serait vous spolier et ça, il en est hors de question.

La seule chose que vous devez savoir c'est que l'auteur poursuit sa série dans le même rythme que le premier ouvrage. Il est impossible de s'ennuyer ou de lâcher cet ouvrage parce qu'on en apprend un peu plus sur les agents du FBI, sur le SRS (que nous découvrons ici).

Les buts de chacun s'entrecroisent et font que l'action est omniprésente.

Tout comme le premier tome, je n'ai pas pu arrêter ma lecture à partir du moment où je l'ai commencée. Je l'avais pris en parallèle d'une autre lecture parce que j'avais besoin d'une lecture plus rapide, qui bouge davantage. Je n'ai pas été déçue ! Psycho boys 2 est encore excellent et le rythme est effréné.

J'avais précisé que le tome précédent était très visuel. Cela ne change pas avec le tome 2. D'ailleurs, je verrai très bien une adaptation télévisée ou cinématographique de cette série parce que cela touche un thème qui pourrait parfaitement arriver dans un futur plus ou moins proche (quand on voit ce que les gouvernements sont prêts à faire dans certains cas...) et qu'avec les livres ça rend tellement bien que je me dis qu'un film issu de cette saga serait déstabilisant mais scotchant et excellent !

Les personnages évoluent un peu plus ici et la fin est touchante. Je me pose tout un tas de questions sur Matthew, Winter et Sydney et tous les autres. Que vont-ils advenir ? Que va-t-il se passer dans le dernier tome ?

Autant vous dire que je suis très curieuse de lire le prochain ouvrage parce que la fin m'a mis les nerfs en pelote. Je veux savoir ce qu'il va en être des psycho boys mais aussi des junkers. L'ensemble est tellement addictif que le délai d'attente est toujours trop long entre chaque tome.

Merci aux Editions Hurtubise pour cette nouvelle lecture passionnante.




lundi 26 mai 2014

A la claire rivière

Auteur : Katherine Webb
Editions : Belfond (2014)
Nbre de pages : 431

Présentation de l'éditeur :
Pour mieux oublier son divorce, Zach a décidé de reprendre un de ses vieux projets : écrire la biographie de Charles Aubrey, ce peintre qui le passionne et l'obsède, mort à la guerre en 1941. Direction la côte du Surrey, là même où Charles Aubrey avait passé trois étés avec sa compagne, Celeste, et leur deux filles, Delphine, 13 ans, et Elodie, 8 ans.
Sur place, Zach fait la connaissance de Dimity Hatcher, une vieille dame de 87 ans. A l'époque, celle que tout le monde appelait Mitzy avait été un des modèles préférés du peintre. De quelle nature était leur relation ? La vieille dame dit-elle toute la vérité quand elle déclare avoir été la muse d'Aubrey et son grand amour ? Que cache-t-elle ? Que s'est-il passé lors de ces trois étés ?
A force de remuer les souvenirs, Zach pourrait bien faire remonter à la surface de très douloureux secrets...

Mon avis :
 
A la claire rivière est le dernier titre paru de Katherine Webb. J'ai connu cet auteur grâce aux Editions Belfond et depuis son premier roman, L'héritage, j'ai la chance de pouvoir lire chaque nouvelle parution. Si avec L'héritage et Pressentiments (disponibles d'ailleurs en format poche aux Editions Pocket), j'avais senti que Katherine Webb était un auteur fait pour moi par les thèmes qu'elle aborde, je confirme ici qu'elle a une plume magnifique et un talent incontestable.
 
Avec A la claire rivière, vous allez entrer dans un roman plein de nostalgie et d'émotions. Alors même que Zach Gilchrist, divorcé depuis peu et perdant le contrôle de son existence, décide de partir quelques jours à Blacknowle pour récupérer des informations sur le peintre Charles Aubrey, dont il est un spécialiste, afin d'écrire un livre inédit, il va rencontrer là-bas une certaine Dimity Hatcher. D'abord fixé sur son prochain roman, au fur et à mesure de ce qu'il va découvrir à La Vigie, le cottage de Dimity, Zach va se rendre compte que la vie du peintre était, pour le moins, controversée. Le personnage de Dimity le subjugue et il n'a de cesse d'en vouloir toujours plus mais l'octogénaire est loin d'être prête à tout divulguer.
 
Dès le début, nous sentons que cette femme est très particulière. Un brin sorcière. Et le lecteur est mis de suite dans l'ambiance sombre de ce roman dans lequel les secrets et les non-dits sont légion.
 
L'arrivée inopinée de Zach va mettre cette petite bourgade en ébullition : ici, le passé ne se déterre pas si l'on n'est pas un autochtone.
 
Entre les recherches contemporaines de Zach et les réminiscences de Dimity, nous allons tout savoir de ce qui s'est passé à Blacknowle depuis que ce peintre de renom y a élu domicile chaque été.
 
Comme à son habitude, Katherine Webb plonge son lecteur dans une intrigue parfaitement menée et tellement bien écrite qu'il est difficile de lâcher ce roman. On détecte que quelque chose de tragique s'est passé mais sans savoir réellement quoi. Dimity ne lâche aucune information à Zach parce qu'elle est dans le déni mais aussi la peur.
 
Zach, de son côté, va comprendre qu'il lui faudra du temps, de la patience et trouver les mots justes pour que Dimity lui donne sa confiance.
 
Entre-temps, nous nous plongeons dans le passé de cette femme. Un passé troublé par une mère peu aimante, une recherche d'amour quel qu'il puisse être et de reconnaissance malgré ce que cela peut demander en retour.
 
Les personnages sont extrêmement bien dépeints. On apprend à les connaître petit à petit, qu'il s'agisse de Dimity, de Zach, de Charles Aubrey ou de sa famille qui va jouer un grand rôle dans l'existence de Dimity.
 
J'avais beaucoup aimé les ouvrages précédents de Katherine Webb mais, à mon sens, A la claire rivière est le roman le plus abouti parce que malgré la lenteur de la narration, on ne s'ennuie aucunement. Il est magnifique dans tout ce qu'il s'y passe, que ce soit dans le passé ou bien dans le présent avec les remords qui hantent cette octogénaire. On la sent si perturbée et en même temps peu encline à dire ce qui s'est réellement passé que le lecteur est aussi impatient que Zach de connaître la vérité.
 
Cette vérité finit par arriver bien sûr et même si, au fil des pages, on finit par savoir ce qu'il en est, il n'en demeure pas moins que lorsque Dimity le dit, la gorge se noue, les larmes montent. C'est poignant. Tant de vies gâchées...
 
Je n'en dirai pas plus. Je ne vous dévoilerai rien parce que A la claire rivière est un ouvrage qui se mérite et demande au lecteur de la patience. J'ai pris mon temps pour le découvrir et je ne regrette absolument pas mon choix. Le lire trop vite est impossible parce qu'il y a beaucoup de choses à comprendre, à s'imprégner.
 
En bref, si vous aimez les romans avec des secrets lourds à porter, qui malmènent les personnages; que vous aimez aussi les belles plumes qui demandent au lecteur de se poser vraiment pour être dégusté, lancez-vous dans ce roman. Katherine Webb est un auteur de talent dont chaque roman m'a emportée. A la claire rivière ne fait pas exception et je suis déjà prête à lire sa prochaine parution tant ces lectures me plaisent. C'est beau, c'est triste, ça prend aux tripes mais ça fait un bien fou de lire ce genre d'ouvrage.
 
Un grand merci aux Editions Belfond pour cette nouvelle découverte.
 


C'est lundi... que lisez-vous ? (74)

Ce rendez-vous hebdomadaire a été créé par Mallou et repris par Galleane.

Le principe est simple, répondre à trois questions : Qu'ai-je lu la semaine précédente ? Que suis-je en train de lire ? Que vais-je lire ensuite ?

Ce que j'ai lu la semaine dernière




Encore une excellente semaine avec quatre titres lus et d'excellentes découvertes même si, pour l'une d'entre elles, ce ne fût pas aussi bouleversant que prévu. Mes avis sur Love Game et Le sang des papillons sont déjà disponibles sur le blog.
Le tome 2 de Psycho boys n'aura pas duré longtemps puisque je l'ai lu en une journée. Encore un très bon tome qui déchire et dont j'ai hâte d'avoir la suite.
A la claire rivière est l'ouvrage qui m'a demandé de me poser vraiment et de prendre le temps de le lire tranquillement, de découvrir chaque personnage. Katherine Webb est une auteur que j'apprécie tout particulièrement parce qu'elle sait magnifiquement dépeindre des personnages qui combattent leurs sentiments. Encore un livre qui m'a beaucoup plu, qui est sans doute le plus abouti et que je recommande fortement. Mes avis pour les deux derniers livres arrivent rapidement.

Ce que je suis en train de lire

Dans le nord de l'Islande, en 1829, Agnes Magnúsdóttir est condamnée à mort pour l'assassinat de son amant, Natan Ketilsson. En attendant que la sentence soit exécutée, Agnes Magnúsdóttir est placée en résidence surveillée à Kornsá, dans la ferme de l'agent de sécurité du canton, Jon Jonsson, avec sa femme et leurs deux filles. Horrifiées à l'idée d'héberger une criminelle, les membres de la famille évitent tout contact avec Agnes, qui leur inspire autant de peur que de dégoût. Seul Totti, le jeune révérend que la meurtrière a choisi comme guide spirituel pour la préparer à sa fin prochaine, tente de la comprendre. Alors que les mois passent, contraints de partager le quotidien, de travailler côte à côte cette terre gelée et hostile, le fermier et les siens se laissent peu à peu apprivoiser par la condamnée. Encouragée par le pasteur, Agnes livre le récit de sa vie, de son amour pour Natan, et des semaines qui ont conduit au drame, laissant entrevoir une vérité qui n'est pas forcément celle que tous pensaient connaître. Inspiré de la véritable histoire d'Agnes Magnúsdóttir, la dernière femme condamnée à mort en Islande, A la grâce des hommes est un roman sur la vérité, celle que nous croyons savoir et celle à laquelle nous voulons croire.

Ce que je lirai ensuite




Voilà les quatre livres qui me font le plus envie en ce moment. J'espère pouvoir en lire un maximum cette semaine mais vu que c'est une semaine écourtée avec un pont vendredi prochain, pas sûre que je puisse garder le rythme comme les 15 jours qui viennent de passer. Verdict lundi prochain !
 
Et vous ? Que lisez-vous ?
Je vous souhaite une bonne semaine livresque.

vendredi 23 mai 2014

Le sang des papillons

Auteur : Vivian Lofiego
Editions : JC Lattès (2014)
Nbre de pages : 273

Présentation de l'éditeur :
Argentine, 1976. À la suite d’un coup d’État, la Junte militaire commandée par Videla, Massera et Agosti prend le pouvoir. Le climat est délétère, la méfiance s’installe, les gens ont peur. Les opposants de gauche sont traqués comme des bêtes. Peu à peu, des hommes « disparaissent ».Tamara, la narratrice, est encore une enfant lorsqu’elle voit, un soir, son père se faire emmener de force par des hommes. Ils le jettent dans une voiture et démarrent. À cette même période commencent les « vuelos de la muerte », « les vols de la mort » – châtiment des opposants au régime, jetés d’un avion dans le Río de la Plata. Tamara ne verra plus jamais son père. Ana, sa mère, plonge dans le désespoir et se coupe de tout: du monde, de sa fille. Angélica, la grand-mère, essaie de soutenir la famille, mais comment vivre avec le poids du silence?

Mon avis :

Lorsque j'ai commencé ce livre, je m'attendais à avoir un panel d'émotions durant ma lecture : angoisse, tristesse, colère, notamment. Ce sentiment s'est exacerbé lorsque j'ai lu les premières pages qui ne sont autre qu'une lettre de Tamara à Angelica. Une lettre d'une petite-fille à sa grand-mère. J'ai compris que ce roman devait m'emmener loin, dans ce pays que je connais peu et qui a une histoire chargée de sang, l'Argentine de 1976.
 
Autant dire que je partais totalement néophyte sur ce thème puisque je n'ai jamais lu de livre se déroulant dans ce pays à cette époque. Et même si j'avais en mémoire quelques bribes de ce qui s'était passé là-bas, cela restait flou.
 
La première chose qui m'a un peu "choquée", c'est que le livre démarre non pas avec une narration personnelle en "je" que Tamara avait commencé à faire en tout début de livre alors qu'elle écrivait à sa grand-mère.
 
L'auteur a décidé durant près de la première moitié du livre de garder un point de vue général en utilisant un narrateur omniscient.
 
Si l'utilisation d'un tel procédé est intéressant d'un certain côté parce que le lecteur va apprendre tout ce qui s'est passé durant cette période de dictature, tant dans son ensemble que du point de vue de chaque personnage, il n'en demeure pas moins que, du coup, je n'ai rien ressenti de particulier alors que les agissements étaient dramatiques.
 
Que cela soit pour les victimes (le père de Tamara) ou leurs proches, avec une telle narration, il est impossible de ressentir un quelconque sentiment. C'est trop impersonnel et finalement, même si l'on se rend compte de la gravité de la situation dans ce pays, on reste extérieur malgré tout à ce qui se passe.
 
Vient ensuite une narration en "je", dans la seconde moitié du roman et là, je l'avoue, les émotions sont beaucoup mieux passées mais en ce qui me concerne, c'était trop tard pour me dire que ce roman était bouleversant.
 
En effet, lors de la première partie, nous apprenons tout ce qui a fait la vie de Tamara, de sa mère, de son père, de sa grand-mère. Ainsi donc, lorsque l'on démarre la narration faite par Tamara, ce ne sont que des redites avec ses propres mots. Bien sûr, la narration est plus choquante parce que ce sont des mots d'une femme qui se rappelle son enfance perdue tant dans le drame familial vécu avec la perte de son père sans qu'elle sache réellement pourquoi, que dans celui de ses copines d'école qui ont vécu aussi des choses terribles durant cette dictature.
 
Et là, j'ai regretté que l'auteur n'ait pas fait le choix de faire parler Tamara depuis le début parce que si cela avait été le cas, le livre aurait été époustouflant et bouleversant. Beaucoup plus que de la façon dont elle a finalement dressé son roman. Et je trouve cela dommage.
 
Au fur et à mesure que l'on avance, on se rend compte à quel point la perte du père entraîne des conséquences rudes pour cette enfant mais il y a aussi tellement de va-et-vient dans l'histoire familiale à travers les différents chapitres que cela perd un peu le lecteur. Du coup, ce que l'on ressent s'amoindrit et là encore, je pense qu'il aurait été plus judicieux de faire une narration chronologique.
 
Mais il ne faut pas oublier que Le sang des papillons est le roman d'une jeune femme qui se rappelle sa vie d'enfant et que ces souvenirs reviennent à la surface petit à petit. Je peux parfaitement admettre que Vivian Lefiego ait organisé son livre à travers des réminiscences qui vont et viennent même si cela ne m'a pas convenu, au final.
 
En bref, Le sang des papillons est un roman très bien écrit et qui retrace un pan de l'Histoire de l'Argentine qui est tragique et choquante. Malgré tout, il manque une narration plus personnelle dès le départ pour en faire un roman bouleversant. Le lecteur ne peut pas rester de marbre face à ce qu'ont vécu les argentins à l'époque mais quand je suis sortie de cette lecture, je n'ai pas ressenti les émotions que j'aurais voulu.

Merci aux Editions JC Lattès pour cette nouvelle découverte.
 
 

jeudi 22 mai 2014

Tangled : Love game (T1)

Auteur : Emma Chase
Editions : Hugo Romance (2014)
Nbre de pages : 342

Présentation de l'éditeur :
Drew, la trentaine irrésistible, est associé dans une grande banque d'investissement new-yorkaise. Le pouvoir, l'argent, les femmes, absolument tout lui réussit. Très sûr de lui et arrogant, il assume son statut de beau gosse et enchaîne les aventures sans lendemain. Jusqu'au jour où une femme lui résiste. Kate Brooks est sublime, brillante, et ambitieuse... mais fiancée et inaccessible. Lorsqu'il la rencontre dans un bar et tombe sous son charme, il ignore encore qu'elle deviendra sa collègue quelques jours plus tard... Bouleversés par le magnétisme sexuel qui les aimante et engagés dans une rivalité professionnelle diabolique, ils vont jouer avec leurs sentiments, s'aimer et se détester. Drew, le séducteur invétéré, nous prend à partie et nous décrit la façon dont il tombe amoureux. Il nous confie avec autodérision et cynisme ce que les hommes pensent vraiment...

Mon avis :

Après ma super lecture de Indécise pour lequel j'ai eu un coup de cœur, me voilà à tenter un nouveau roman des éditions Hugo dans leur collection New Romance avec Love Game. Le résumé était tentant et pour une fois avoir le point de vue d'un homme ça pouvait être plus qu'intéressant.
 
Et effectivement, ça l'est.
 
J'ai appris à connaître Andrew Evans (que tout le monde appelle Drew) et si au début j'ai froncé les sourcils parce que c'est le genre de mec que je déteste le plus au monde, parce qu'il est imbu de lui-même, détestable pour la gente féminine quand on sait comment il use et abuse de son physique, qu'il se sait parfait... je suis partie, ensuite, dans un fou rire monumental lorsque Katherine Brooks (Kate) arrive dans sa Société.
 
Loin d'être un coup de cœur, Love Game se laisse lire parce que Kate est tout ce que j'aime chez une femme : c'est une battante au répondant mordant avec le type d'homme qu'est Drew et non de non qu'est-ce que c'est bon !
 
Je me suis régalée dans leurs échanges, leurs jeux pour démontrer qui sera le meilleur, cachant en cela l'attirance qu'ils ont l'un pour l'autre.
 
Petit à petit, j'ai commencé à apprécier Drew et le changement qui s'opère en lui parce que cette femme qu'il désire tant lui résiste. Elle n'est pas comme n'importe quelle autre nana qu'il a pu si facilement mettre dans son lit !
 
A partir de là, j'ai dévoré ce bouquin et je l'ai terminé en moins de 2 jours.
 
Si l'histoire est mordante et prenant à souhait, l'écriture fluide et facile est quand même ponctuée de termes un peu trop directs pour moi. Passé la moitié du livre, j'ai fini de compter le nombre de fois où Drew parlait de son organe en un terme très cru. Cela m'a un peu agacée et je me suis dit qu'il pourrait faire preuve d'un peu plus modération et de sensualité.
 
Mais Drew est loin d'être le genre de mec qui va vous faire de belle phrase. Il est direct, il se bat pour ce qu'il veut absolument. Rien ne lui résiste... ou presque.
 
En cela, j'avoue que c'est ce qui me fait un peu regretter la narration féminine faite avec plus de volupté et de délicatesse.
 
Si vous cherchez un roman où l'homme va vous parler avec de jolis mots, bien choisis pour ne pas heurter votre égo, ne partez pas sur ce roman parce qu'il risquerait de vous décevoir.
 
D'un autre côté, si vous ne le lisez pas, vous risquez de passer à côté d'un couple qu'il faut absolument découvrir. Entre Kate et Drew c'est la véritable passion qui se déchaîne, la découverte des sens, du véritable sentiment amoureux.
 
Même si le début m'a un peu rebuté du fait de Drew, très vite j'ai adoré me plonger dans le combat qu'il devait mener face à Kate.
 
C'est encore un sans faute que font les Editions Hugo en publiant ce roman en France, dont la suite est prévue pour novembre 2014 et forcément je serai au rendez-vous pour poursuivre cette aventure pétillante aux côtés de ce couple hors norme.

Un grand merci aux Editions Hugo pour cette découverte et leur confiance renouvelée.

mercredi 21 mai 2014

Littérature jeunesse Nathan (dès 8 ans)

Pour ce nouveau mercredi, jour consacré aux enfants, je vais vous proposer une nouvelle série éditée chez Nathan. Avec Kylian, nous avons lu les deux premiers titres et cela s'avère très prometteur. Il s'agit de la série "Brune du Lac".
 
Le chevalier inconnu (T1)
Auteur/Illustrateur : Christelle Chatel / Sébastien Pelon
Collection : Premiers romans
Nbre de pages : 56
Présentation de l'éditeur :
Quand elle était bébé, Brune a été recueillie en secret par des moins. Grâce à eux, elle a appris à lire, à écrire et à utiliser les plantes médicinales. Mais la petite fille ne rêve que d'une chose : devenir "chevalière" pour combattre les dragons ! Et si cet homme mystérieux qui vient d'arriver au monastère était la chance de sa vie ?
 
 
Frayeur au château (T2)
Auteur/ Illustrateur : Christelle Chatel / Sébastien Pelon
Collection : Premiers romans
Nbre de pages : 58
Présentation de l'éditeur :
Brune a suivi le chevalier Enguerrand au château du Seigneur de Beauregard. La fillette se voit déjà écuyère aux côtés des plus grands... Mais voilà qu'une rumeur se répond : un monstre rôde au-delà des douves. Pour Brune, c'est une promesse d'aventure ! Et aussi une occasion d'échapper à la châtelaine, qui veut absolument lui donner une éducation de demoiselle...
 
Mon avis :
 
Voici donc les deux titres sortis récemment sur cette nouvelle jeune héroïne pleine de caractère et de passion dévorante pour l'aventure.
 
Lors de la lecture du premier tome, Kylian était collé à moi, écoutant avec intérêt l'histoire que je lui racontais. Nous avons fait la connaissance de cette jeune Brune du Lac et de l'histoire de sa naissance, dans le premier tome. Puis, dans le tome suivant, nous avons vu à quel point cette jeune fille n'était pas la jeune damoiselle que son père voudrait faire d'elle.
 
Brune est une sorte de garçon manqué qui ne rêve que d'aventures, de combat contre les dragons. Elle veut de l'action, se servir de son épée... en bois.
 
Drôle, fragile et touchante, cette héroïne saura conquérir le cœur de bon nombre d'enfants.
 
Ses escapades la poussent à faire certaines bêtises qui plaisent et qui poussent le jeune lecteur à s'interroger sur les conséquences de ces actes. D'ailleurs, Kylian m'a posé un certain nombre de questions parce que Brune n'obéissait pas aux Frères moines puis, par la suite, à son père et à la châtelaine : que va-t-il lui arriver ? elle va finir par se faire gronder ? ... etc...
 
Ces deux premiers tomes vont donc placer l'histoire de Brune et le personnage mais si l'ensemble est intéressant à suivre et plaisant à lire, je dois quand même préciser que ces romans sont destinés à des enfants de CE2 avec un très bon niveau de lecture et ayant un vocabulaire élargi.
 
Cela se ressent surtout sur le premier tome puisque nous nous situons au Moyen-Age et Brune ayant été élevée dans un monastère, l'auteur explique ce que font les Frères à l'intérieur de l'abbaye. Si cela est intéressant pour un lectorat adulte de constater que l'auteur mène une intrigue simple dans cette période historique, les termes utilisés manquent d'explication pour les jeunes lecteurs. Il y a quelques définitions mais où sont passées celles concernant "les enluminures", "robe de bure", "un blason", "un caparaçon" ou encore "un psaume".
 
A cela s'ajoute des phrases trop longues pouvant faire plusieurs lignes. Lisant moi-même les ouvrages, je peux vous assurer que, par moment, je me demandais quand allaient se terminer les phrases ! Cela rendait certains passages trop lourds pour des enfants de 8 ans.
 
De ce fait, Brune du Lac est une série qui vaut la découverte mais attention à ce que votre enfant ne soit pas seul à le lire pour tout comprendre de l'environnement dans lequel il va évoluer. Kylian a été content de découvrir Brune mais en lecture seul il ne l'aurait jamais fait. Il est en fin de CE1, il a acquis la compréhension d'un texte et pourtant son niveau n'est pas suffisant ici, d'autant que chaque livre comporte 7 chapitres. C'est donc assez long pour venir à bout des livres.  Il avait tendance à me dire "c'est bientôt fini ?"
 
 


mardi 20 mai 2014

Tempête blanche

Auteurs : Preston & Child
Editions : L'Archipel (2014)
Nbre de pages : 426

Présentation de l'éditeur :
Roaring Fork, station huppée du Colorado. L’inspecteur Aloysius Pendergast, du FBI, arrive juste à temps pour éviter que sa protégée, Corrie Swanson, ne passe dix ans derrière les barreaux. Cette dernière, qui enquête sur la mort de onze mineurs prétendument dévorés par un ours, en 1876, s’est en effet mis à dos les autorités locales, dont les juteux projets immobiliers pourraient être remis en cause. Au moment où Pendergast arrive, la municipalité doit aussi faire face à un autre problème menaçant la station : un pyromane met le feu à plusieurs chalets cossus – leurs propriétaires étant enfermés à l’intérieur. Pendergast résoudra l’énigme de la mort des onze mineurs en mettant la main sur une nouvelle inédite du Dr Watson mettant en scène Sherlock Holmes – nouvelle connue des holmésiens mais jamais publiée. Qui sait si la résolution d’un crime vieux de 135 ans ne permettra pas de comprendre les agissements du pyromane ?

Mon avis :

Très bon suspense que ce nouvel opus sur l'inspecteur Aloysius Pendergast. J'avais découvert ce personnage avec La chambre des curiosités qui m'avait enchantée au plus haut point. La personnalité très particulière de cet inspecteur, tout comme son physique et la façon dont il mène ses enquêtes, m'avait énormément plu. Même si je n'ai pas lu d'autres titres portant sur Pendergast, j'ai quasiment l'ensemble de la série. Le manque de temps pour lire tout ce que je voudrais me rend maussade par moment parce que je me rends compte que je rate de très bonnes lectures.
 
En tout cas, c'est avec une énorme curiosité et un très grand plaisir que je me suis plongée dans Tempête blanche et je n'ai pas fait durer le plaisir (malheureusement...) parce que je l'ai dévoré en un week-end.
 
Le personnage de Pendergast m'a encore beaucoup plu et j'ai fait la connaissance de Corrie, une jeune étudiante que Pendergast a pris sous son aile. Pour mener à bien une thèse, elle a trouvé un sujet plus qu'intéressant mais qui, pour certains habitants de Roaring Fork, est pour le moins épineux.
 
Ce que j'ai aimé ? Tout. Et ce du début à la fin. Retrouver Pendergast, apprendre à connaître Corrie, la suivre dans son voyage et ses recherches à Roaring Fork, station huppée mais totalement paumée du Colorado.
 
On se retrouve en plein mois de décembre, avec chutes de neige, tempête, vent harassant. Un froid polaire en prime. Tout pour nous mettre dans une ambiance oppressante et les meurtres se succédant ne vont pas réchauffer l'atmosphère, surtout que les auteurs ne font pas dans la demi-mesure dans les descriptions de ce qu'il reste... Brrrr !!!
 
Comme à leur habitude, Preston & Child m'ont bluffée par leur façon de mener cette intrigue du début à la fin. On est parachuté dans un endroit quasi idyllique, on commence à entrevoir certaines choses pas terribles, on est aussi parachuté au XIXème siècle, on rencontre Conan Doyle et Oscar Wilde (miam miam) et on a même droit à un pastiche holmésien imaginé par Preston & Child eux-mêmes.
 
Quoi demander de plus ?! Le tout est excellentissime. Je n'ai jamais pu arriver à m'arrêter de lire cet opus parce que tout me donnait envie de poursuivre, de savoir ce qui allait arriver, ce qui s'était passé aussi dans ces mines du Colorado.
 
Le style est toujours aussi vivant, fluide et direct. Preston & Child n'y vont pas par quatre chemins qu'il s'agisse de Pendergast ou de Corrie. Ils savent y faire, ont de la répartie. C'est succulent à suivre !
 
Cette lecture est encore une superbe découverte livresque et je ne saurais mieux faire que vous pousser à le lire à votre tour si vous suivez les enquêtes de Pendergast. Quant à ceux ou celles qui ne connaissent pas encore cet inspecteur, c'est une erreur à corriger rapidement tant il est fascinant à suivre.
 
Un grand merci aux Editions L'Archipel pour cette lecture frissonnante.
 
 

lundi 19 mai 2014

Ici et maintenant

Auteur : Ann Brashares
Editions : Gallimard (4 juin 2014)
Nbre de pages : 273

Présentation de l'éditeur :
Suivez les règles.
Souvenez-vous de ce qui s'est passé.
NE TOMBEZ JAMAIS AMOUREUX.

Voici l'histoire de Prenna James, une jeune fille de dix-sept ans qui a immigré aux Etats-Unis, à New York, à l'âge de douze ans. Mais Prenna ne venait pas d'un autre pays. Elle venait... d'une autre époque, du futur. Prenna et ceux qui ont fui avec elle jusqu'au temps présent, doivent suivre un ensemble de règles strictes pour assurer la survie du genre humain : ne jamais révéler d'où ils viennent, ne jamais interférer dans le cours de l'Histoire, et ne jamais développer de relations intimes avec quiconque en dehors de leur communauté. Mais Jenna rencontre Ethan Jarves...
 
 
Mon avis :
 
Lorsque l'on m'a proposé de découvrir ce livre, je n'avais pas fait attention que je connaissais Ann Brashares par un autre de ses livres qui avait été un vrai flop pour moi. Il s'agissait de Toi et moi à jamais et c'est ma fille qui m'a dit : "mais maman, tu sais que Ann Brashares a écrit ce livre que tu n'as pas aimé ?!". Flûte alors. Me voilà bien. Si jamais Ici et maintenant me mettait dans le même état d'ennui que le précédent, j'étais mal.
 
Du coup, j'ai commencé cette lecture avec quelques appréhensions et je croisais les doigts pour que tout se passe bien. Au final, même si je n'ai pas adoré ni ressenti de coup de cœur pour ce dernier titre, je dois bien avouer que Ann Brashares, cette fois-ci, a su me conquérir car l'histoire est intéressante et le personnage de Prenna est touchant.
 
L'histoire se passe de nos jours et plus exactement elle démarre le 23 avril 2014, pour se terminer mi-mai 2014. Je ne dirai pas la date exacte vu qu'elle est importante pour la trame de l'histoire.
 
Sur un laps de temps assez court, on va suivre Prenna, une adolescente de 16 ans, qui va nous apprendre qui elle est, comment elle est arrivée là et quelles sont les règles que tout membre de la communauté doit respecter.
 
Oui mais voilà. Prenna a rencontré un jeune homme au lycée qui ne la laisse pas indifférente : Ethan.
 
Alors que les règles édictées interdisent toute relation avec quiconque ne faisant pas partie de la communauté à laquelle elle appartient, Prenna va petit à petit contourner les interdits et se rendre compte que, finalement, les dirigeants et les conseillers leur cachent sûrement quelque chose. Bien sûr, Ethan va l'aider à voir de quoi il en retourne.
 
Ce roman pour adolescent est assez court et pour autant il véhicule tout un tas de messages sur l'environnement, la santé, l'amour et le respect de la liberté de penser, notamment.
 
C'est beaucoup de choses et j'avoue que par moment je trouvais que ça allait trop vite à mon goût. J'aurais aimé que l'auteur se pose un peu plus, développe certaines idées pour que le tout soit vraiment parfait.
 
Non pas qu'il ne soit pas bien écrit ou que l'histoire soit bâclée parce que tel qu'il est mené, Ici et maintenant est suffisant... pour des jeunes. Mais un lectorat adulte, lui, cherchera un peu plus d'explications, de profondeur tant dans les émotions, les envies de Prenna et sa relation avec Ethan (oui parce que je trouve un peu rapide de tomber amoureuse au bout de quelques pages) que du point de vue plus pragmatique de notre avenir en tant qu'être humain sur une planète que nous ne protégeons pas.
 
Les thèmes abordés sont prenant, tout comme la traque à laquelle on assiste et les personnages (en tout cas celui de Prenna) sont attachants. Lorsque l'on apprend comment est le futur, forcément on se dit que ce n'est pas possible ou en tout cas que l'on ne veut pas de ce futur là pour nos enfants.
 
Un livre qui pousse à prendre conscience de la fragilité de notre Terre, qu'il faut la préserver pour continuer à en profiter mais surtout que les générations futures ne paient pas nos excès.
 
Un bon roman que j'ai apprécié de découvrir et que je vous propose de lire à votre tour à partir du 4 juin prochain.
 
 
Merci aux Editions Gallimard pour cette lecture
 
 

C'est lundi... que lisez-vous ? (73)

Ce rendez-vous hebdomadaire a été créé par Mallou et repris par Galleane.

Le principe est simple, répondre à trois questions : Qu'ai-je lu la semaine précédente ? Que suis-je en train de lire ? Que vais-je lire ensuite ?
Ce que j'ai lu la semaine dernière


 
 
Me voilà dans un rythme de lecture plus intéressant puisque j'ai enfin pu lire quatre titres la semaine dernière. Même si cela avait commencé de façon mitigée avec L'heure du loup que j'ai apprécié mais sans plus, c'est grâce au dernier tome de Divergent que j'ai enfin pu retrouver goût à la lecture. Ce dernier opus de la série est tout simplement magnifique (même si le début est un peu long et répétitif) mais la fin est tellement belle qu'on en pleure, tout simplement.
Viennent ensuite Ici et maintenant et Tempête blanche que j'ai fini ce matin. Le premier est une belle découverte même s'il n'est pas un coup de cœur et le dernier Preston & Child est tout bonnement excellentissime. J'ai été ravie de retrouver Pendergast et rencontrer Corrie puisque je n'ai pas lu tous les autres tomes de la série. Mes avis arrivent vite.
 
Ce que je suis en train de lire
 
Drew, la trentaine irrésistible, est associé dans une grande banque d'investissement new-yorkaise. Le pouvoir, l'argent, les femmes, absolument tout lui réussit. Très sûr de lui et arrogant, il assume son statut de beau gosse et enchaîne les aventures sans lendemain. Jusqu'au jour où une femme lui résiste. Kate Brooks est sublime, brillante, et ambitieuse... mais fiancée et inaccessible. Lorsqu'il la rencontre dans un bar et tombe sous son charme, il ignore encore qu'elle deviendra sa collègue quelques jours plus tard... Bouleversés par le magnétisme sexuel qui les aimante et engagés dans une rivalité professionnelle diabolique, ils vont jouer avec leurs sentiments, s'aimer et se détester. Drew, le séducteur invétéré, nous prend à partie et nous décrit la façon dont il tombe amoureux. Il nous confie avec autodérision et cynisme ce que les hommes pensent vraiment...
 
Un titre qui me fait de l'oeil depuis que je l'ai dans ma PAL. Je trouve enfin le temps de pouvoir... le dévorer !
 
Ce que je lirai ensuite
 

Trois titres qui me tentent beaucoup et que j'espère lire cette semaine...

Et vous ? Que lisez-vous ?
Je vous souhaite une très bonne semaine livresque.



vendredi 16 mai 2014

Divergent (T3)

Auteur : Veronica Roth
Editions : Nathan (2014)
Nbre de pages : 468

Présentation de l'éditeur :
Tris et ses alliés ont réussi à renverser les Érudits. Les sans-faction mettent alors en place une dictature, imposant à tous la disparition des factions. Plutôt que de se plier à ce nouveau pouvoir totalitaire, Tris, Tobias et leurs amis choisissent de s'échapper. Le monde qu'ils découvrent au-delà de la Clôture ne correspond en rien à ce qu'on leur a dit. Ils apprennent ainsi que leur ville, Chicago, fait partie d'une expérience censée sauver l'humanité contre sa propre dégénérescence. Mais l'humanité peut-elle être sauvée contre elle-même ?
 
 
Mon avis :
 
Et voilà. Les aventures de Tris et Tobias arrivent à leur terme. J'ai dévoré ce dernier opus de cette trilogie avec l'envie de savoir comment cela allait se terminer et la frustration qu'après ce titre là c'était "game over".
 
Le début n'a pas été évident parce que j'ai eu un mal terrible à me rappeler qui était qui et replacer le contexte dans lequel j'avais quitté les personnages un an plus tôt. J'ai même dû reprendre la fin du tome 2 mais tout ne me revenait pas. En cela, je n'aime pas lire les livres avec un délai aussi long entre chaque publication mais quand je vois avec quelles émotions j'ai fini ma lecture, je ne regrette absolument pas ce temps, si long, à attendre.
 
Cela va être difficile de vous parler de ce dernier tome sans spolier, sans vous dévoiler ce qui se passe, comment s'en sortent Tris, Tobias et les autres. Je ne veux pas vous expliquer où ils vont se retrouver et ce qu'il va se passer.
 
En bref, je ne vais rien vous dire si ce n'est que lorsque vous aurez ce livre entre les mains, que vous aurez (comme moi) compris ce qu'il en est, vous allez avoir une grosse boule au fond de la gorge en vous disant que la vie est vraiment merdique. Et encore, je pèse mes mots.
 
Avec cette lecture, j'ai tout ressenti : espoir, haine, déception, tristesse (profonde et impossible à mettre de côté pendant quelques heures).
 
Divergent 3 m'a ébranlée parce que je ne pensais pas que l'auteur allait jouer avec moi de cette façon.
 
Je suis sortie de ce livre avec un chagrin que vous ne pouvez pas vous imaginer. A un moment donné, je ne me suis même pas rendue compte que je pleurais. Et j'avais mal au cœur. Tellement mal. Ca fait un sacré choc quand on lit CA !
 
Le style est toujours aussi accrocheur, facile et fluide mais c'est vraiment l'histoire en elle-même qui m'a charcutée le cœur, les tripes.
 
J'en ai voulu à l'auteur de me causer autant de tourments. Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?
 
En écrivant ces mots, je suis encore toute retournée de savoir comment cela se termine, que je ne retrouverai plus Tris et Tobias, si ce n'est en relisant cette série. J'ai la chance de ne pas avoir encore vu l'adaptation qui en a été faite alors je sais, aujourd'hui, que je vais m'y pencher dessus parce que cela va me permettre de continuer à faire vivre ces personnages si touchants et percutants.
 
Je n'ai qu'un mot à dire pour ceux qui ont commencé cette série : Foncez découvrir ce dernier tome qui n'épargne aucunement le lecteur !
 
Et à ceux qui n'ont pas commencé cette trilogie : Mais qu'attendez-vous donc ? Il FAUT la lire !
 
En bref, une fin de série qui a un peu du mal à démarrer (le mieux étant d'ailleurs d'enchaîner sa lecture avec le tome précédent afin de ne pas oublier les détails) mais qui finit par vous poignarder en plein cœur. Un best-seller qui mérite amplement son nom et que son adaptation cinématographique soit réalisée pour le plus grand plaisir des fans.
 
Merci aux Editions Nathan pour cette lecture qui m'a mise en apnée bon nombre de fois.
 
 

jeudi 15 mai 2014

L'heure du loup

Auteur : Robert McCammon
Editions : Milady (2011)
Nbre de pages (version numérique) : 496

Présentation de l'éditeur :
Michael Gallatin est un as de l’espionnage, un séducteur, mais surtout un loup-garou. Capable de se transformer à la vitesse de l’éclair, de tuer silencieusement et avec une incroyable férocité, il a déjà donné un aperçu de ses talents en Afrique contre Rommel. Il doit maintenant s’acquitter de la plus dangereuse et de la plus délicate des missions : découvrir qui se cache derrière l’opération « Poing d’Acier », le mieux gardé des plans secrets nazis.





Mon avis :
 
Cet ebook traînait dans ma liseuse depuis son achat lors d'une opération Milady à 0,99€. Autant dire que ça fait déjà un petit moment. Vu que Bouchon des Bois l'avait aussi dans sa PAL, nous avons décidé de le lire ensemble, histoire de vider un peu les livres qui traînent trop.
 
Je ne me rappelais absolument pas que cela parlerait de loup-garou mais je suis une adepte de la lycanthropie et cela ne me gênait pas outre mesure d'avoir un brin de fantastique dans ce roman uchronique.
 
Si le prologue m'a mis l'eau à la bouche, je n'ai pas accroché de suite au style de l'auteur mais je partais dans de bonnes intentions, et notamment celle de lire ce livre rapidement, voire même très rapidement.
 
Force a été de constater, au bout de deux jours, que si j'avançais dans cette lecture, j'étais aussi un peu déroutée parce qu'il s'agit en fait d'une histoire qui va en compter deux : l'intrigue principale qui sera de faire en sorte que les Alliés puissent débarquer en temps et en heure sur les côtes normandes pour libérer la France du joug allemand et ainsi l'ensemble de l'Europe, mais aussi comprendre comment Michaël est devenu un loup-garou.
 
Si globalement l'ouvrage m'a plu, je ne l'ai pas trouvé non plus transcendant parce qu'il est organisé de telle façon que d'une partie sur une autre on change de période. Autant dire que cela me coupait totalement de l'action principale et du coup j'ai eu un ressenti plutôt négatif : j'avais l'impression de ne pas du tout avancer.
 
Même si j'étais contente de savoir comment Michaël avait pu survivre après sa transformation, mon but n'était pas de connaître l'ensemble de sa vie avant les faits qui me préoccupaient. Oui c'est intéressant mais alors pourquoi ne pas prendre une direction chronologique pour que le lecteur soit pris dans l'histoire du début à la fin.
 
Honnêtement, j'ai décroché par moment et certains détails m'ont échappés. Cela ne m'a pas gênée pour suivre le fil directeur dans la narration de 1944 mais, encore une fois, je suis un peu agacée par cette façon de narrer. J'aime le chronologique, point barre, et j'ai surtout horreur que l'on casse mon rythme avec des retours dans un passé intéressant mais qui n'apporte rien dans la résolution du problème.
 
A cela s'ajoute une fin que, de toute façon, on connaît déjà (merci à nos cours d'Histoire) et qui m'a laissée aussi perplexe. Je n'en dirai pas plus vu que Bouchon des Bois n'a pas encore fini sa lecture au moment où je poste mon avis et puis je ne veux pas spolier les éventuels lecteurs qui voudraient se faire leur propre opinion dessus mais franchement pour moi, la réflexion finale a été : "tout ça, pour ça !"
 
Il y a quand même du bon dans les idées qui sont mises dans cet ouvrage mais je n'ai pas plus adhéré que ça à cette lecture. J'ai d'ailleurs l'impression que je n'ai droit qu'à des flops en ce moment côté lecture et ça me gâche un peu mes envies de lire.
 
Du côté des personnages, je dirai juste que Michaël m'a plu au départ et que son passé est plus que tourmenté mais petit à petit, je n'ai pas adhéré à sa façon d'agir et de courir à droite et à gauche, comme il le fait. C'est le vengeur masqué qui frôle la mort à de nombreuses reprises, qui s'en sort toujours (et il y a une raison pour ça). C'est un peu trop et pas vraiment convainquant non plus.
 
En bref, L'heure du loup est un roman historique fantastique à lire, un peu complexe aussi, sur lequel il faut se poser pour ne rien rater mais qui a le défaut de casser le rythme de lecture par des parties intéressantes mais pas vraiment essentielles (si ce n'est pour comprendre et connaître Michaël).

mercredi 14 mai 2014

Challenge Livra'deux pour Pal'Addict (9)


 
Nouvelle session pour ce challenge que je continue à faire avec plaisir et cette fois-ci avec ma chère Lisalor.
 
Le principe :
En binôme, chacun choisi dans la PAL de l'autre, trois livres :
* Qu'il a lu et aimerait faire découvrir à son partenaire
* Dont il aimerait avoir l'avis d'un ami
* Des titres qui vous interpellent pour leur résumé...
Sur ces trois livres, vous en choisissez un et dans un délai imparti, vous devez le lire et en faire un avis.
 
Les dates :
Le challenge se déroule de mai à juillet et le livre choisi doit être lu pour le 31 juillet maximum.
 
Les livres choisis par Lisalor pour mon challenge :
- Le pacte des Marchombres : Ellana (T1) de Pierre Bottero
- La tendresse des loups de Stef Penney
Jusqu'à ce que la mort nous unisse de Karine Giebel
 



Les livres que j'ai sélectionnés pour Lisalor :
- Le dernier homme bon de A.J. Azinski (que j'ai dans ma PAL mais pas encore lu)
- Le dernier souffle (T3) de Fiona McIntosh (excellent final pour cette trilogie que j'ai adorée)
- Le totem du loup de Jiang Rong (un livre pour lequel j'ai eu un coup de cœur. Roman initiatique dans lequel on évolue au cœur de la savane tzigane. Un livre majestueux pour ceux qui aiment l'évasion. Mon avis se trouve sur mon ancien blog si ça vous intéresse).
 
 
Pour l'instant, je n'ai pas arrêté mon choix et j'avoue que cela va être dur de choisir. Je vais attendre un peu avant de me décider vraiment.