vendredi 30 juin 2017

La fille au revolver

Auteur : Amy Stewart
Editions : 10/18
Nbre de pages : 478


Présentation de l'éditeur :
Constance Kopp ne correspond à aucun moule. Elle surpasse en taille la plupart des hommes, ne trouve aucun intérêt dans le mariage ou les affaires domestiques, et a été isolée du monde depuis qu'un secret de famille l'a reléguée, elle et ses deux sœurs, dans la clandestinité. Un jour, le propriétaire d'une fabrique de soie, belliqueux et puissant, renverse leur carrosse au volant de son automobile... Et ce qui n'aurait dû être qu'un banal litige se transforme en une bataille rangée avec une bande de voyous habitués au chantage et à l'intimidation. Mais elle pourra compter sur l'aide d'un shérif progressiste qui, dans l'Amérique puritaine de ce début de siècle, n'hésitera pas à lui confier un revolver et une étoile.


Mon avis :

Voilà un ouvrage que je ne connaissais pas et que j'ai été agréablement surprise de découvrir grâce aux Editions 10/18 que je remercie grandement pour cet envoi.

Dans La fille au revolver, nous faisons la connaissance de Constance Kopp, âgée d'une trentaine d'années. Elle vit avec ses sœurs, Norma et Fleurette, dans la ferme que leur mère avait achetée il y a une dizaine d'années.

Leur mère étant décédée, elles vivent toutes les trois dans cette ferme isolée où chacune vaque à ses occupations. Mais voilà qu'un jour en rentrant chez elles, leur carriole est violemment percutée par la voiture d'Henri Kaufman, un riche industriel. Ce dernier refuse d'admettre que l'accident est de sa faute et la vie des sœurs Kopp va basculer dans un véritable enfer auquel Constance, notamment, ne s'attendait pas.

J'ai beaucoup aimé découvrir cette jeune trentenaire qui a un caractère assez fort sans être non plus exagéré. En fait, Constance Kopp souhaite simplement que la justice soit rendue suite à l'accident dont elles ont eu affaire.

La mauvaise foi d'Henri Kaufman ne fait pas de doute et le fait qu'il soit riche et soutenu par l'ensemble des industriels de la ville le conforte dans son idée de ne pas vouloir dédommager ces jeunes filles des frais qu'elles ont dû supporter pour réparer leur carriole.

Mais, petit à petit, on va aussi apprendre que le personnage d'Henri Kaufman n'en est pas à son premier coup d'essai ce qui va le rendre particulièrement désagréable, pour ne pas dire détestable, pour le lecteur.

Constance, de son côté, reste elle-même. Elle cherche à régler ses problèmes et ceux vécus par d'autres personnes de l'entourage d'Henri Kaufman qu'elle va rencontrer sans le vouloir. Cela va lui créer pas mal de soucis tout au long de l'ouvrage et plus on avance dans la lecture, plus on se dit que cela va vraiment mal se terminer.

Constance sera épaulée par le shérif Heath que j'ai particulièrement aimé. Non seulement il va transmettre des petits indices à Constance pour qu'elle puisse mener à bien son enquête personnelle, tout en la mettant en garde sur la dangerosité du personnage de Kaufman, mais il va surtout se rencontre compte à quelle point cette femme est douée dans ce qu'elle fait et la façon dont elle y arrive.

Ce n'est pas que Constance ne craigne rien parce qu'elle se pose quand même beaucoup de questions et hésite parfois à aller de l'avant, craignant pour sa vie et celle de ses sœurs, mais cette volonté de voir la justice rendue est plus forte que ses peurs. Elle a un caractère que j'aime voir chez une femme.

Alors que nous nous baladons en 1914 et que Constance deviendra la première shérif adjointe de Heaths, nous avons affaire à une femme qui à une attitude très contemporaine, très actuelle.

Ce roman est tiré de l'histoire vraie de Constance Kopp ce qui a fait que j'ai pris mon temps pour le lire et le déguster à sa juste valeur.

L'écriture est très plaisante, agréable et fluide et j'ai beaucoup aimé suivre les enquêtes de Constance aux côtés du shérif Heaths.

D'ailleurs, je me pose une petite question sur la relation qui est en train de s'installer entre eux... même si ce cher shérif est marié...

Vais-je voir une évolution entre eux par la suite ou pas ? Comment va tourner le tome 2, « La femme à l'insigne » que j'ai déjà dans ma PAL et qu'il me tarde de découvrir ? 

Cet ouvrage place les personnages et leur activité et maintenant que tout est en ordre, j'ai hâte de voir ce que va donner cette suite. Je vous donne rendez-vous sous peu pour vous en parler.

mercredi 28 juin 2017

Nous, les déviants

Auteur : C.J. Skuse
Editions : La belle colère (2017)
Nbre de pages : 380


Présentation de l'éditeur :
Quand Ella Newhall avait seize ans, elle appartenait à une bande qui s'était donné le nom des " Cinq sans peur ". Max, Corey, Fallon, Zane et elle passaient leurs vacances à faire du vélo, explorer l'île de la baie et frissonner en écoutant les histoires terrifiantes que leur racontait Jessica, la sœur aînée de Max. Ils ne le savaient pas, mais c'était la plus belle époque de leur vie. 
Et puis Jessica est morte, renversée par un bus qui roulait trop vite. 
Quatre ans plus tard, Max est devenu un fils à papa fainéant et camé. Corey déprime dans son coin, prisonnier de ses pensées morbides. Fallon est enceinte de huit mois, à la suite d'une aventure d'un soir. Et Zane est devenu le voyou du coin. Ella, à présent plus connue sous le surnom " le Volcan ", poursuit sous les encouragements de la presse locale le rêve d'une médaille olympique sur les pistes de course. Il est bien loin, le temps où ils étaient " sans peur ". La seule chose qu'ils partagent encore est une envie dévorante de revanche. 
Inspirée par les histoires d'horreur que leur racontait Jessica, la bande se reforme, et ses membres décident de se venger de tous ceux qu'ils estiment coupables d'avoir gâché leur adolescence. Ils vont découvrir que le vieux proverbe dit vrai : " Quand tu décides de te venger, creuse deux tombes, une pour ton ennemi et une pour toi. "


Mon avis :

Voilà un roman avec lequel je ne m'attendais pas du tout à recevoir une claque aussi magistrale en fin de roman. Sans compter sur toute la narration qui plonge le lecteur dans des situations peu enviables.

En fait, lorsque l'on démarre ce livre, on ne pense pas que les personnages sont tombés aussi bas dans leurs convictions sur la vie en générale.

Ils ont 16 ans et à cet âge là on voit l'avenir avec des idées très différentes que celles auxquelles Ella, Max, Corey, Fallon et Zane les voient.

Mais il est vrai aussi que si cette bande est aussi démembrée que perturbée, c'est parce qu'une personne leur manque : Jessica, l'amie des uns, la sœur d'un des membres du clan.

Jessica était l'aînée. Celle vers qui ils se tournaient pour avoir des histoires qui font peur le soir. Avoir cette montée d'adrénaline qui fait que l'on ne dort pas, que l'on cogite...

Depuis que Jess n'est plus là, la bande s'est disséminée. Les relations ne sont plus les mêmes, même si certains sont encore en contact.

Ce roman nous montre comment les uns et les autres vivent ce décès, comment ils ont évolué et pourquoi ils agissent de la sorte.

Sans vous dévoiler quoi que ce soit, je dirai que ce livre est loin d'être un roman qui vous fera rire, qui vous mettra du baume au cœur ou que vous le fermerez avec ce sentiment de légèreté que l'on ressent parce qu'il se termine bien.

Oubliez ça ! Vous êtes dans Nous, les déviants et vous allez vivre divers thèmes à travers ce roman que j'étais loin d'imaginer.

Et chaque twist, chaque révélation sera un uppercut que vous recevrez.

On se doute de certaines choses ; on espère se tromper et ça tombe comme un couperet.

On sort essoufflé, perdu dans ces histoires percutantes que les uns et les autres endossent, assument... ou pas.

Je me suis sentie un peu comme quelqu'un qui écoutait l'histoire racontée par Ella durant plus de 300 pages à la manière d'une petite mouche allant fureter ce qui se dit dans les coins les plus reculés d'une maison, d'une chambre, d'un placard pour savoir toute l'histoire.

L'histoire commence tout doucement ; on se laisse porter par cette narration fluide mais de plus en plus choquante et improbable et on finit avec un sentiment de gêne, d'incompréhension et de colère.

Mais c'est surtout sur les 10 dernières pages lorsque l'on sait à qui parle Ella que l'on se prend un grand coup qui vous fait tourner la tête à 90° parce que cette révélation là vous ne l'aviez pas vue venir.

J'avais fait des suppositions ; je m'étais dit que cela se terminerait comme ça ou comme ça. Sûrement aussi comme ça... mais certainement pas de la façon dont C.J. Skuse l'a amenée.

Franchement, je suis restée sciée sur mon fauteuil en me rendant compte de ce qu'il se passait parce que je n'y croyais pas.

C'est un roman qui heurte, qui touche, qui met en émoi, en colère voire même en rage. C'est un roman avec lequel vous ne sortirez pas indemne parce qu'il est impossible de ne rien ressentir. Mais c'est aussi un roman qui montre et démontre à quel point l'amitié peut apporter beaucoup au sein d'un groupe pour peu que les membres sachent s'accepter eux-mêmes tels qu'ils sont et accepter les leurs avec leurs défauts, leurs envies et leurs capacités.

Nous, les déviants est un magnifique roman qui m'a touchée et que je ne suis pas prête d'oublier. Je ne peux que vous pousser à le lire pour vivre aux côtés de ces jeunes une histoire que l'on peut pas oublier après avoir lu la dernière page.

mardi 27 juin 2017

Les serpents et la dague (T1)

Auteur : Robyn Young
Editions : Fleuve (juin 2017)
Nbre de pages : 589


Présentation de l'éditeur :
Lorsque le roi Edward IV meurt subitement, les anciennes rivalités se ravivent et une lutte impitoyable s'engage pour arracher le pouvoir suprême. 
Conscient du danger que court la couronne, Thomas Vaughan, l'ancien chambellan du roi, rappelle Jack Winter, son fils illégitime – exilé en Espagne –, afin qu'il le soutienne dans son combat pour maintenir l'autorité royale. 
Or, le retour de Jack n'est pas vu d'un bon œil par les rivaux de la cour, ni par son demi-frère Harry qui rumine amèrement la préférence de leur père pour ce fils bâtard. 
Car Jack n'est pas seulement appelé pour sauver le royaume, il conserve aussi un trésor qui pourrait changer l'avenir du pays et que son père lui a demandé de garder même au prix de sa vie...



Mon avis :

C'est la première fois que je lis du Robyn Young et j'avoue que ce roman m'a emportée dans une intrigue bien ficelée même si le côté historique est un peu lourd à digérer.

En effet, nous entrons dans ce livre dès la mort d'Edouard IV, époux d'Elisabeth Woodville, qui est enfermée dans un premier temps dans La Tour puis à Westminster.

La reine est donc mise hors course pour l'héritage du trône auquel son fils aîné, Edward, est le prétendant direct.

On vit dans ce roman les intrigues de la Cour d'Angleterre pour l'accession à ce trône tant convoité par les York et les Lancastre. C'est la fameuse guerre des Deux Roses qui se poursuit.

Je connaissais ce pan de l'Histoire d'Angleterre pour avoir lu les romans de Philippa Gregory qui portaient sur cette période. Et j'avoue que cela m'a beaucoup aidée pour lire et suivre le roman de Robyn Young surtout parce qu'il y a beaucoup d'Edward, d'Henri et de Richard dans les deux familles qui se battent pour le trône ce qui entraîne un risque de confusion quand on ne sait pas démêler qui est qui et à quelle famille il appartient... etc...

De ce point de vue là, j'ai trouvé le roman de Robyn Young un peu compliqué à suivre. Ce n'était pas toujours très clair pour moi parce que j'essayais tout le temps de bien placer chaque personnage en fonction de la famille qu'il sert ou qu'il trompe. Cela me coupait la fluidité de ma lecture.

Par contre, le personnage que j'ai le plus apprécié dans le côté fictionnel de ce roman a été James Wynter, fils illégitime de Thomas Vaughan (qui lui est une figure historique réelle), qui va être entraîné dans une aventure très risquée suite à un héritage que lui lègue son père sans que ce dernier ne lui dise réellement de quoi il en retourne.

On apprendra petit à petit ce qu'il en est et c'est vraiment passionnant à suivre.

On vit des moments de doute, d'angoisse et les batailles décrites, tout au long du roman, sont très bien amenées même si j'en ai trouvé certaines un peu longuettes.

En fait, en connaissant déjà l'intrigue sur la bataille pour le trône entre l'héritier direct d'Edward IV et Richard III, qui s'estimait descendant légitime au trône puisque étant un Plantagenêt, je n'étais pas plus passionnée que ça car c'était du déjà vu pour moi.

Cela dit le fait que Robyn Young insère de la fiction, que je ne peux pas développer ici au risque de vous spoiler ce qui serait dommage, m'a convaincue de lire la suite pour retrouver des personnages qui valent le détour et savoir comment elle compte poursuivre après la fin qu'elle nous propose (oui ben là je biaise pour ne pas vous dire le nom de ceux qui apparaîtront dans le prochain tome parce que je me suis rendue compte que j'allais cracher le morceau... Oups !).

En bref, Les serpents et la dague est un roman historique comme je les aime avec des personnages que j'ai aimés découvrir et suivre et une intrigue prenante et qui tient la route, même si l'auteur a pris des libertés comme elle l'indique dans ses notes en fin d'ouvrage.

Pour autant, il ne faut pas se hérisser pour ces détournements historiques voulus étant donné qu'ils servent très bien l'intrigue fictionnelle avec le personnage de James Wynter que j'ai hâte de retrouver (bon là, il va falloir que j'attende un peu beaucoup longtemps, j'en suis consciente).

Dans tous les cas, si vous aimez les romans où l'Histoire se mêle à l'histoire avec des personnages attachants et de l'action qui ne cesse jamais, ce livre est fait pour vous. Par contre, attention. Vous risquez peut-être d'être un peu perdu avec tous les Edward, Richard et autres personnages portant les mêmes prénoms. Il faut bien se concentrer pour ne pas se tromper sur qui est qui, ce qui est le plus ardu, mais ô combien passionnant pour les férus d'Histoire.

Alors ? Qui est partant pour cette lecture ?

dimanche 25 juin 2017

A million worlds with you (T3)

Auteur : Claudia Gray
Editions : Harper Teen (2016)
Nbre de pages : 419


Présentation de l'éditeur :
Ever since she used the Firebird, her parent’s invention, to cross through alternate dimensions, Marguerite has been at the center of a cross-dimensional feud. Now she has learned that the evil Triad Corporation plans to destroy hundreds of universes, using their ultimate weapon: another dimension’s Marguerite who is wicked, psychologically twisted, and always one step ahead.

Even though her boyfriend Paul has always been at Marguerite’s side, the Triad’s last attack has left him a changed man, and he may never be the same again. Marguerite alone must stop Triad and prevent the destruction of the multiverse. It’s a battle of the Marguerites . . . and only one can win.

In the epic conclusion to the sweeping series that kicked off with A Thousand Pieces of You, fate and family will be questioned, loves will be won and lost, and the multiverse will be forever changed.


Mon avis :

Dernier tome de la trilogie et j'avoue que si l'écriture de Claudia Gray m'a toujours accrochée, j'ai trouvé ce dernier livre de la saga plus long à cause de répétitions revenant un peu trop souvent.

Après un tome 2 que j'ai dévoré et que j'avais adoré, j'ai voulu terminer cette saga en me mettant directement dans le tome 3 dès réception. C'est peut-être une erreur que j'ai faite mais vu comment les deux premiers livres m'avaient plu, je m'étais dit que ce tome là n'allait pas faire long feu.

Je me suis bigrement trompée parce que si la première moitié m'a bien tenue en haleine malgré les redondances, à un moment donné je n'ai plus plu continuer parce que je trouvais que cela tournait en rond... sans vraiment tourner en rond parce que Marguerite continue à voyager dans divers univers.

Mais le fond était identique depuis les premières pages et je n'arrivais plus à trouver le courage, l'envie mais surtout la motivation pour poursuivre.

J'ai mis en pause pendant une bonne quinzaine de jours et puis je me suis décidée à le finir coûte que coûte et globalement je reste sur mes réserves quant à ce dernier livre d'une saga qui m'aura fait frémir sur les deux premiers.

J'ai eu, vers la fin, un retournement de situation auquel je ne m'attendais pas du tout et je me suis demandée si l'auteur allait avoir le culot de rester dans cette optique et malheureusement cela se finit comme je le pensais avant même de commencer cet ultime tome.

Donc, pas de grosse surprise sur la fin mais dans l'ensemble, quand même, j'ai beaucoup aimé découvrir et suivre Marguerite, Paul et Theo dans le multiverse.

L'auteur a su mettre ses personnages dans des situations tant difficiles que cocasses ; j'ai souri, stressé et pleuré avec cette saga mais surtout avec les deux premiers tomes.

L'écriture de Claudia Gray est très agréable et facile à comprendre. Du coup, si vous voulez vous lancer dans la VO anglais avec cette saga, et pour peu que vous ayez des bases dans cette langue, je vous la conseille malgré ma déception sur le dernier tome.

En bref, la série Firebird de Claudia Gray a été une excellente découverte d'une auteure que je compte bien continuer à lire.

vendredi 23 juin 2017

The Blackstone Affair : Ne juge pas (T2)

Auteur : Raine Miller
Editions : Presses de la Cité (2017)
Nbre de pages : 490


Présentation de l'éditeur :
Brynne pensait avoir laissé ses mauvais souvenirs derrière elle, du moins en partie. C'était sans compter sur le mystérieux inconnu qui se met à la harceler. La jeune femme sait qu'elle peut compter sur son amant, Ethan Blackstone, à la tête d'une entreprise de sécurité, pour la protéger. Mais difficile de se battre contre un ennemi dont on ignore tout. Et quand une nouvelle inattendue vient en plus déstabiliser le couple, c'en est trop pour Brynne, qui préfère s'enfuir. Seul Ethan pourra l'aider à affronter les fantômes qui la hantent et à accepter son destin, mais, pour cela, il devra trouver le courage d'exorciser ses propres démons.


Mon avis :

Un tome 2 qui démarre là où le tome 1 s'arrête. Du coup, il n'y a pas de temps mort et on poursuit avec l'histoire de Brynne et Ethan qui m'avaient beaucoup plu dans l'ouvrage précédent.

Si ce tome là se lit aussi vite et aussi bien que le premier, je dois bien avouer que j'attendais une histoire un peu plus angoissante vu le passé de Brynne et ce que la fin du tome 1 laissait présager...

Or, nous voyons plus l'histoire de Brynne et d'Ethan évoluer que le reste ce qui m'a, je l'avoue, un peu déçue.

Certes, les problèmes liés au passé de la jeune femme vont avoir lieu mais ils sont tellement minimes par rapport au reste que je me suis demandée pourquoi il y avait un tome 3.

D'ailleurs, ce tome 2 a une fin propre qui m'a étonnée parce que je me disais qu'il allait y avoir des retournements de situation qui allaient mettre un peu plus de piment dans cette histoire et que l'auteur allait relancer le stress de la lectrice que je suis quant à la relation entre Brynne et Ethan. Mais en fait, non !

Bon ben tant pis pour moi.

Malgré ce petit bémol, j'ai quand même été enchantée de retrouver ces deux personnages et de voir comment cela finit pour eux.

La plume est toujours aussi simple et fluide. C'est un roman érotique qui se laisse découvrir tout autant que d'autres et je ne regrette pas de l'avoir tenté.

Brynne et Ethan sont intéressants à découvrir et j'ai passé un très bon moment en leur compagnie.

Le tome 3, Ne t'enfuis pas, est prévu pour début juillet et autant vous dire que ma curiosité est plus qu'aiguisée parce que vu comment se termine ce tome 2, j'étais persuadée que la série ne se poursuivrait pas.

Du coup, j'ai hâte de pouvoir le découvrir, en espérant aussi que l'on ne tournera pas trop en rond par rapport au passé de l'un et de l'autre et que tout va enfin se régler.

jeudi 22 juin 2017

Jennie

Auteur : Douglas Preston
Editions : L'Archipel (2017)
Nbre de pages : 327


Présentation de l'éditeur :
Lors d’une expédition scientifique en Afrique, le Dr Hugo Archibald, du Muséum d’Histoire naturelle de Boston, découvre une guenon dont la mère est mourante. Ému, il décide de la recueillir et la prénomme Jennie.
De retour à Boston, où l’attendent ses deux enfants, il l’élève comme eux. Tant et si bien que Jennie finit par se comporter comme un être humain : elle apprend à faire du tricycle, se bagarre avec son « frère » et sa « sœur », s’habille toute seule…
L’innocence et la manière dont se comporte Jennie font fondre tous ceux qui croisent sa route. Jusqu’à attirer l’attention d’un primatologue, qui souhaite poursuivre l’expérience de son adaptation en lui apprenant le langage des signes.
Mais l’expérimentation terminée, que reste-t-il de la guenon Jennie ? Saura-t-elle trouver sa place dans le monde si cruel des hommes ?


Mon avis :

J'attendais avec impatience de pouvoir me plonger dans ce roman dont j'avais pu voir, il y a quelques années de cela, l'adaptation qui en avait été faite.

Je me rappelle quelques passages du film avec ce chimpanzé et j'espérais que le roman m'apporterait autant d'émotions que les images qui m'avaient bouleversée à l'époque.

En fait, je pensais que Jennie serait un roman à part entière mais c'est une erreur que de croire que ce n'est qu'un livre de fiction. Il est beaucoup plus que cela.

En effet, Douglas Preston a rassemblé, en fait, diverses informations qui lui ont été fournies par différentes personnes et principalement le Dr Hugo Archibald qui, entre 1965 et 1974, a recueilli chez lui, en Amérique, un chimpanzé femelle qu'il a baptisé Jennie.

C'est à travers ces divers documents rapportés dans le livre que l'on va découvrir cette jeune guenon et voir son évolution au sein d'une famille américaine.

Point de grosses surprises pour moi puisque je me rappelle du film et j'avoue que j'ai trouvé quelques passages un peu long que j'ai sautés bien volontiers pour aller davantage à l'essentiel.

Mais Douglas Preston a fait ici un très bel hommage à cet animal tant aimé par la famille Archibald et son entourage parce que Jennie est tellement attachante par sa façon de grandir auprès d'eux et les expressions et communications qu'elle arrive à faire passer.

Si je n'ai pas eu de coup de cœur particulier pour ce roman, je ne peux pas enlever la qualité de telles recherches regroupées ici permettant de mettre en exergue les capacités indéniables des singes à biaiser l'Homme pour avoir ce qu'ils désirent.

Diverses personnes vont faire la connaissance avec Jennie et monter des projets scientifiques pour constater son évolution dans le langage des signes pour lui permettre de mieux communiquer.

Mais Jennie ira même plus loin et certaines expériences sont bluffantes.

On verra aussi toutes les difficultés que la famille Archibald a dû appréhender pour élever un tel animal dans leur maison.

D'un bébé, Jennie va devenir un chimpanzé pubère qui deviendra de plus en plus incontrôlable par son caractère si marqué.

Même si ce roman n'est pas mon préféré de l'auteur parce qu'il sort des sentiers battus, j'ai surtout lu des romans policiers le concernant, je ne peux pas enlever tout le travail qu'il a dû effectuer pour arriver à publier un tel ouvrage.

Et puis, il est quand même touchant de voir comment cette guenon grandit auprès de la famille Archibald, de voir comment aussi réagit les membres de cette famille puisque autant Hugo et Léa (les parents) considèrent Jennie comme leur 3ème enfant, autant Sarah (la petite dernière avant l'arrivée intempestive de ce singe) montrera le caractère suffisant pour prouver à Jennie qui est le maître dans cette maison...

Quant au fils du couple, Alexander (dit Sandy), la relation qu'il a eu avec Jennie pendant près de 10 ans est juste extraordinaire...

En bref, ce roman réédité par les Editions L'Archipel cette année mérite que l'on s'y attarde si l'on ne connaît pas l'histoire de Jennie. Même si certains passages sont un peu longs, l'ensemble vaut la découverte. Du début à la fin, il est impossible de ne pas s'attacher à ce chimpanzé qui en fera voir de toute les couleurs à sa famille d'adoption qui ne l'oublieront jamais malgré toutes les bêtises qu'elle aura pu leur causer.

Si vous êtes un brin curieux de faire la connaissance de Jennie, je ne peux que vous pousser à lire ce roman-documentaire très intéressant.

mercredi 21 juin 2017

Tout le mal que tu nous as fait

Auteur : Yasmina Bouko
Editions : Amalthée (2017)
Nbre de pages : 341


Présentation de l'éditeur :

Amalia ne se doute pas, en épousant Stanley, qu’il est le frère d’un Bandidos. Un passé lourd de conséquences qui ressurgit au moment où elle ne s’y attend pas, suscitant le soupçon et semant le doute sur son amour. Accusée à tort de tentative de meurtre et trompée par son mari, elle devra se battre pour prouver son innocence et recouvrer sa liberté !
Dans un Texas des années 70 et 80 déchiré entre traditionalisme et guerre des gangs, la famille occupe une place plus que jamais importante. Mais est-elle vraiment le havre de paix tant espéré ?


Mon avis :

Ce roman est le premier partenariat que j'ai avec les éditions Amalthée. J'aurais aimé que cette lecture soit une très bonne découverte parce que, avouons-le, faire un avis négatif sur un premier roman que l'on vous transmet ce n'est pas génial du tout. 

Mais je ne me vois pas faire l'éloge d'un roman qui ne m'a pas convaincue alors qu'il avait du potentiel. 

Je vais essayer quand même de mesurer mes mots parce que Tout le mal que tu nous as fait est un premier roman de Yasmina Bouko. Je sais à quel point les auteurs prennent le temps de composer leur livre pour donner le meilleur d'eux-mêmes et trouver les lecteurs à qui il plaira. 

Si ce titre ne m'a pas convaincue c'est surtout parce que j'ai eu beaucoup de mal avec le style de l'auteur et les dialogues que j'ai trouvé, la plupart du temps, trop série B (?!). 

Même si la plupart du temps j'étais totalement imprégnée par cette lecture parce que l'écriture de l'auteur collait parfaitement à ce que j'en attendais (plus tranchante et directe vu que l'on parle quand même de guerre de gangs), cela manquait aussi de naturel dans les dialogues. Utiliser un imparfait du subjonctif qui alourdit l'échange des personnages alors qu'il aurait mieux valu un autre temps qui collerait davantage à la situation, cela me désespérait ! 

Je croisais les doigts pour que cela ne se produise pas trop souvent mais malheureusement ce fût le cas. 

Pourquoi utiliser un temps aussi lourd dans un livre de ce genre là ? 

Nous sommes dans un genre suspense avec une alternance présent/passé pour savoir ce qui s'est passé en 1967-1973 et donc comprendre les réactions se déroulant en 1982-1983. Du coup, l'imparfait du subjonctif, pour moi, c'est niet ! 

Allons au plus simple pour que le lecteur ne s'arrête pas à ces tournures trop lourdes et finalement peu utilisées que ce soit dans les 1970 ou 1980... 

Après, les histoires en elles-mêmes sont sympas à lire et à suivre. Ce n'est pas décousu et ça se lit bien. 

Il y a certes des défauts avec des personnages un peu trop prévisibles dans leurs agissements et une fin qui ne m'a pas convaincue parce que trop facile mais bon. Ce n'est que mon avis personnel. 

En bref, Tout le mal que tu nous as fait ne m'a pas plu autant que je l'aurais espéré et j'en sors un peu déçue. L'ensemble est bien ficelé mais c'est un peu trop prévisible et le style est trop changeant pour que j'ai pu l'apprécier comme je l'aurais voulu. Malgré ce, Yasmina Bouko est une auteure à suivre parce que ce premier roman, même s'il n'est pas parfait, démontre quand même une capacité réelle à écrire des histoires qui entraîne le public à tourner les pages, même si les défauts sont là.

mardi 20 juin 2017

Le souffle des feuilles et des promesses

Auteur : Sarah McCoy
Editions : Michel Lafon (2017)
Nbre de pages : 333


Présentation de l'éditeur :
Hallie Erminie, issue d'une famille de planteurs du Kentucky, est une jeune femme de caractère qui adore écrire. À New York, où elle s'est mis en tête de trouver un éditeur qui publierait son premier roman, elle fait la connaissance de Post Wheeler, un journaliste célibataire et fier de l'être. Tous deux discutent à bâtons rompus de la vie culturelle new-yorkaise, bouillonnante en cette fin de XIXe siècle, et s'attachent l'un à l'autre sans oser se l'avouer. Malheureusement, quand Post part pour l'Alaska du jour au lendemain, la possibilité d'une histoire d'amour s'évanouit. 
Commence alors un chassé-croisé qui durera une dizaine d'années, des États-Unis à l'Italie en passant par l'Angleterre ou la France. Tandis que Hallie Erminie rencontre le succès grâce à ses livres, Post Wheeler se destine finalement à une carrière politique. À chacune de leurs rencontres, les sentiments des deux jeunes gens grandissent mais le destin semble peu enclin à les réunir. Oseront-ils s'avouer leur amour ?


Mon avis :

Je ne connaissais pas Sarah McCoy et le résumé de son nouveau roman me tentait beaucoup. Du coup, je n'ai pas hésité à postulerr lorsque les éditions Michel Lafon nous l'ont proposé en partenariat. 

Je l'ai lu assez rapidement et l'histoire de d'Hallie Erminie et de Post est sympathique et très agréable à découvrir.

Même si je n'ai pas eu de coup de cœur pour ce roman parce que, finalement, j'ai quand même trouvé long cette histoire d'amour qui se cherche tout au long de plusieurs dizaines d'année, j'ai passé un très bon moment en leur compagnie. 

Les personnages sont intéressants parce qu'ils mettent en exergue des êtres assez proches dans leur conviction professionnelle et leurs caractères très libres pour l'époque. 

Qu'il s'agisse de Post qui ne souhaite pas s'engager avec une femme et l'épouser ou bien d'Hallie Erminie qui ne veut s'engager que dans sa passion de l'écriture et devenir un écrivain connu et reconnu, on voit bien là deux personnes prêtes à tout pour atteindre leur objectif. 

Post est un peu plus brinquebalant du côté professionnel puisque de journaliste, il va devenir chercher d'or. Par la suite, sa situation changera encore... 

Hallie Erminie, elle, garde la tête froide et la tête sur les épaules. Elle ne dévie jamais de la trajectoire qu'elle s'est tracée et j'ai beaucoup aimé ce côté là. 

Leurs diverses rencontres au fil du livre donnent au lecteur les petits papillons dans le ventre et l'on espère que le meilleur va leur arriver. Qu'ils vont enfin reconnaître qu'ils sont faits l'un pour l'autre. 

Mais cela tarde à se produire... et c'est ce qui m'a un peu déçue. 

Malgré tout, l'ensemble se lit très bien. On voyage beaucoup avec l'un et l'autre. On fait de belles rencontres et que dire de la plume de l'auteur : magnifique et très fluide au point que les pages se tournent toutes seules. 

J'ai donc passé un excellent moment de découverte avec Le souffle des feuilles et des promesses et je pense même tenter un autre roman de cette auteure. Quant à ce titre là, la cerise sur le gâteau c'est qu'il s'agit d'une histoire vraie romancée. Je suis restée particulièrement étonnée par cette révélation en fin d'ouvrage dans les remerciements que Sarah McCoy présente. 

J'ai fait quelques recherches, du coup, mais malheureusement les romans de Hallie Erminie ne sont pas disponibles en français et peu en anglais. En tout cas, cela donne une tout autre dimension à l'ouvrage et c'est une très bonne surprise finale.

lundi 19 juin 2017

Frigiel et Fluffy : Les prisonniers du Nether (T2)

Auteurs : Frigiel & Nicolas Digard
Editions : Slalom (2017)
Nbre de pages : 316

A partir de 9 ans

Présentation de l'éditeur :
Alice et Frigiel, accompagnés de Fluffy, errent dans le Nether avec à la main la carte que leur a confiée Valmar, ornée pour unique indication d'une flèche. Comment savoir quelle direction suivre ? Pendant ce temps, Abel est arrêté dans la ville de Puaba par des gardes du Foyer des Lumières où le jeune homme était censé s'engager. Ces derniers brandissent sous son nez un avis de recherche concernant Frigiel. Sa tête est mise à prix ! Le sang d'Abel ne fait qu'un tour : il se met en route, bien décidé à prévenir ses amis du danger qu'ils courent.


Mon avis :

Un deuxième tome que j'étais curieuse de lire après la très bonne découverte du tome 1. 

Au départ, nos aventuriers sont séparés en deux groupes : Abel a enfin rejoint Puaba et va découvrir des éléments dont il était loin de se douter ce qui va le pousser à rejoindre ses amis, Frigiel, Alice et Fluffy dans le Nether. Ces derniers tentent de retrouver la cité des mages grâce à une carte mais cette dernière est inutilisable... 

Ce tome m'a un peu moins impressionnée tout simplement parce que la découverte du monde de Minecraft avait été faite avec le tome 1. 

Mais dans l'ensemble, j'ai passé un très bon moment avec ces jeunes aventuriers qui vont en voir des vertes et des pas mûres... 

Beaucoup de combats, de doute, de perte de confiance en soi... mais les uns et les autres sont là pour se soutenir et avancer dans leur quête de trouver cette fameuse cité pour que la vérité soit mise au grand jour. 

Les jeux de mots avec le monde de Minecraft est toujours aussi plaisant et avec la fin proposée, je suis déjà très curieuse de lire la suite. 

C'est un style encore très simple et très fluide que l'auteur propose et les enfants de CE2-CM1 voire même CM2 devraient pouvoir y trouver leur compte tant l'ensemble est bien organisé et agréable à lire. 

De mon côté, j'ai beaucoup aimé voir évoluer le personnage d'Abel qui est un garçon qui n'a pas du tout confiance en lui vu tout ce que son père disait de lui... Il va trouver, aux côtés de ses amis, la force de se battre pour démontrer de quoi il est capable. 

J'ai hâte de continuer cette saga jeunesse non seulement parce que l'univers est plaisant à suivre, tout comme les personnages, mais aussi parce que je suis curieuse de savoir comment tout cela va se terminer. 

Je ne sais pas du tout combien de tomes va comporter cette série mais il ne faudrait pas que l'engouement pour le jeu n'interfère trop dans le côté commercial et que du coup on se retrouve avec une série à rallonge qui risque de s'essouffler avec le temps. Pour l'instant, tout est bien mené et donne envie de poursuivre. Espérons que le tome 3, à paraître en septembre prochain, réponde à plusieurs questions voire même clôture cette aventure jusque là très bien maîtrisée.

dimanche 18 juin 2017

La ferme des Miller

Auteur : Anna Quindlen
Editions : Belfond (2017)
Nbre de pages : 315


Présentation de l'éditeur :
Petite fille précoce et curieuse, Mimi mène une enfance protégée dans la ferme familiale. Il y a là Bud, son père cultivateur et répare-tout ; Miriam, sa mère infirmière ; ses deux frères, le taiseux Eddie et le caïd séducteur Tommy ; ainsi que Ruth, sa tante, qui, pour une raison étrange, ne s'éloigne jamais de la maison. Un monde rassurant, fait d'éclats de rire et de joie, que Mimi pense immuable. Mais nous sommes en 1966 et ces jours heureux sont comptés...

La guerre du Vietnam qui laisse Tommy à jamais meurtri, la maladie qui frappe Bud, les drames passés de la tante Ruth... et cet impensable projet du gouvernement de transformer leur vallée en barrage. Ce monde que Mimi aime tant disparaîtrait englouti sous les eaux ? Qui désormais pour sauver la ferme et ses habitants ?
Alors qu'elle envisageait de quitter le village pour suivre des études de médecine et retrouver son amour d'enfance, Mimi va devoir faire un terrible choix.


Mon avis :

Lorsque j'ai démarré cette lecture, je pensais lire une saga familiale avec tout ce que peut cacher ses membres. 

Or, La ferme des Miller est un roman qui m'a un peu bousculée parce que nous n'allons pas nous contenter de voir de quelle manière Mimi a vécu dans la ferme familiale depuis plusieurs générations mais nous allons nous rendre compte à quel point il est difficile de quitter une terre qui nous est chère pour quelques dollars, parce que le gouvernement américain souhaite tout simplement inondée la vallée pour changer un barrage de place... 

Et là, tout se met en œuvre pour nous décrire chaque personnage et son évolution durant plusieurs décennies. 

L'ouvrage est composé de six parties qui vont nous permettre de constater le changement des uns et des autres, qu'il s'agisse de Mimi, de son frère, de son père, sa mère ou sa tante. 

Même si, dans l'ensemble, j'ai apprécié ma lecture, je n'ai malheureusement pas réussi à m'attacher aux personnages quels qu'ils soient. 

J'ai trouvé Bud (le père de Mimi) très particulier et un peu à côté de ses pompes. C'est le genre d'homme qui ne fait pas vraiment cas de ce qui l'entoure et vit sa petite vie sans trop se préoccuper du reste. Miriam (la mère) est infirmière et gère l'ensemble de la famille. C'est elle qui est le pilier. 

Quant à Tommy (le frère de Mimi), c'est un personnage intéressant mais qui a un retour à une vie normale très difficile après s'être engagé dans l'armée et être parti au Vietnam... 

Reste la tante de Mimi, Ruth qui était encore bien spéciale puisque ne quittant jamais la maison qui jouxte celle de sa sœur. Elle ne met jamais un pied dehors. C'est Miriam qui lui fait ses courses, gère là encore pas mal de choses jusqu'au moment où elle commence à craquer... 

Et lorsque le pilier commence à s'effriter tout part à vaux l'eau... 

Ce roman est donc comme ses personnages : particulier. 

Dans l'ensemble, je l'ai apprécié comme je l'ai dit précédemment mais le cas asocial de la tante, du frère paumé qui prend le mauvais chemin, Bud qui vit sans se poser de question sur ce qui l'entoure Mimi qui tente au-delà de tout de réussir dans la vie et surtout tenter de sauver Miller's Valley et une mère complètement dépassée par l'ensemble mais qui garde la tête sur les épaules malgré tout, ne m'a pas permis de m'attacher aux personnages. 

Le style est fluide et plutôt agréable même si j'ai trouvé des longueurs parce que certains passages ne m'intéressaient pas, finalement. 

J'attendais que l'on entre davantage dans le combat contre l'inondation de cette vallée et ce barrage que l'on veut déplacer et je ne l'ai pas eu. 

Bien sûr, certains secrets et notamment sur la tante vont surgir mais uniquement dans les dernières pages et encore il s'agit de supputations faites par Mimi à l'âge adulte. Autant dire que du temps s'est passé avant d'envisager le pourquoi de l'attitude de cette tante à ne pas pouvoir sortir de chez elle... 

En bref, La ferme des Miller se lit bien mais il n'a pas été une lecture aussi prenante que ce que j'attendais et les personnages ne m'ont pas plus touchée que ça. Je sors un peu déçue d'une certaine façon, même si je ne regrette pas cette découverte.

vendredi 16 juin 2017

Les marches de l'Amérique

Auteur : Lance Weller
Editions : Gallmeister (2017)
Nbre de pages : 354


Présentation de l'éditeur :
Aux confins de l’Amérique, au milieu du XIXe siècle, dans cette région troublée par d’incessants heurts entre Mexicains et Américains, un chariot poursuit sa route. Aux rênes, Pigsmeat et Tom, deux amis de longue date, se pardonnent l’un à l’autre les massacres auxquels ils ont pris part et tentent d’oublier leur sinistre réputation. Ils escortent Flora, avec sa beauté prodigieuse et son regard fier que n’ont pas réussi à briser des années d’esclavage. Tous trois ont pris la route du Mexique pour accomplir la vengeance de cette femme : aller présenter à l’ancien maître de Flora le corps de son fils unique conservé dans un cercueil empli de sel. Ainsi avancent ces trois victimes malgré elles de la violence d’un monde en construction. Dans ce roman qui emporte son lecteur de la première à la dernière page, Lance Weller dénoue le fil de ces destinées inoubliables pour nous parler d’humanité et de barbarie.


Mon avis :

Les Editions Gallmeister ont encore frappé avec ce roman que j'ai un peu trop tardé à découvrir à mon goût. Même s'il ne m'a pas apporté ce que j'en attendais au départ, je dois bien dire qu'il vaut sa découverte.

Lorsque j'ai lu le résumé, je m'attendais à un genre de roman-western, si je puis dire : des échanges de tirs avec des cow-boys ou de flèches avec les indiens. Des femmes malmenées et échangées avec les « Peaux Rouges » comme on les appelait. Bref, tout ce qui fait penser aux bons westerns de ma jeunesse avec beaucoup d'action.

J'avais aussi dans l'idée que les personnages seraient comme dans les films : charismatiques, beaux, courageux...

Le moins que l'on puisse dire c'est que je me suis totalement trompée sur ce bouquin.

On va bien partir à l'aventure de l'Amérique mais avec des personnages qui sont loin d'être aussi romanesques que mes idées du départ me le laissaient croire.

Qu'il s'agisse de Pigsmeat ou Tom, ils n'y vont pas par quatre chemin. Enfin, surtout Tom... et je peux vous assurer que par moment les descriptions données par l'auteur ont eu du mal à passer.

On va découvrir leur histoire, leur passé et comment ils vont devenir des aventuriers recherchés à travers une Amérique en pleine construction...

Si j'ai trouvé certains moments longs et un peu fastidieux surtout parce qu'il ne s'agit pas d'une narration totalement chronologique, j'avoue quand même que j'ai beaucoup aimé la plume de l'auteur qui est à la fois assez brutale et en même temps poétique selon les situations.

Les personnages sont comme l'écriture ce qui donne un roman assez particulier qui ne conviendra peut-être pas à tout monde mais il n'empêche que Tom, Pigsmeat et même Flora qui les accompagnera à un moment donné, valent le détour.

Que de noirceur et de beauté dans ce texte. Jamais je n'aurais imaginé avoir un tel roman entre les mains.

Même si je ressors un peu déçue de cette lecture parce qu'elle ne m'a pas autant emportée que ce à quoi je m'attendais, je ne regrette cependant pas d'avoir découvert un auteur que je ne connaissais pas et ce grâce aux Editions Gallmeister qui ont de véritables pépites dans leur catalogue.

En fait, j'ai compris une chose avec ce deuxième titre que je lis de cet éditeur : il me faut prendre le temps de me poser, de déguster ce qui m'est raconté et ne pas chercher à trop en savoir avec les résumés qui, au final, vous cachent toute les subtilités de romans publiés chez Gallmeister.

jeudi 15 juin 2017

Mon ennemi Arnie

Auteur : Jeremy Behm
Editions : Syros (2017)
Nbre de pages : 279


Présentation de l'éditeur :
Arnie Spencer est un adolescent extraordinaire, un héros. Personne, à Ithaca, n'est près d'oublier cette nuit d'été durant laquelle il est venu à bout d'un serial killer qui terrorisait la petite ville depuis des mois. Seulement, tout le monde n'est pas dupe. Deux de ses camarades de lycée étaient avec Arnie la fameuse nuit. Fox et Cliff savent qu'il n'est pas le sauveur au destin tragique, mais plutôt un psychopathe en puissance, celui qui se fait appeler le "Chat de Schrödinger". 
Encore faut-il qu'on les croie !


Mon avis :

Après ma découverte du premier tome que j'avais littéralement dévoré, je n'ai pas trop traîné pour enchaîner cette suite et fin de l'histoire d'Arnie, Fox et Cliff.

Il sera difficile de vous parler de ce tome là puisque c'est une suite directe de Mon ami Arnie dont vous trouverez ma chronique ICI.

Sachez quand même que lorsque vous aurez fini le tome 1 vous aurez du mal à attendre pour savoir comment cela s'enchaîne et qu'il vous faudra ce titre là aussi.

On se retrouve plus d'un an après la fin du tome 1 et je dois dire que l'auteur m'a encore beaucoup surprise avec les retournements de situation et les capacités bien particulières d'Arnie...

Cliff et Fox ne sont pas en reste non plus et j'ai beaucoup aimé les retrouver, même si au début leur amitié est un peu tendue suite aux fameux faits du livre précédent.

Que vous dire de plus à part que j'ai encore dévoré ce tome ; que j'ai beaucoup aimé la plume sarcastique qu'utilise encore l'auteur ici et que les personnages vont me manquer.

Arnie est un garçon tellement à part que, malgré tout ce qu'il peut faire, je me suis attachée à lui et je ne peux pas vous en dire plus sous peine de vous mettre sur la piste de ce qu'il se passe dans ce livre là...

On aura toujours des chapitres alternés qui fonctionnent à merveille, avec des personnages en plus de ceux du tome 1.

En bref, cette suite et fin des aventures d'Arnie a été une lecture géniale que j'ai lu bien trop vite à mon goût et que je ne peux que vous recommander si vous aimez les adolescents atypiques qui savent mettre la pression au lecteur au point que c'est bluffant. Merci à l'auteur pour ces lectures prenantes et en même temps angoissantes au possible.

Mon ami Arnie

Auteur : Jeremy Behm
Editions : Syros (2016)
Nbre de pages : 200


Présentation de l'éditeur :
Ithaca, État de New York : une petite ville paisible sur laquelle plane l'ombre d'un serial killer. Mais malgré la paranoïa ambiante, certains jeunes ont encore la naïveté de croire au grand amour : Fox est raide dingue de Mia. Il a économisé tout l'été pour lui offrir LA bague de ses rêves, à 384,50 dollars. Et c'est bien sûr le jour où il prend l'argent sur lui qu'il se fait dépouiller. Le très impopulaire Arnie Spencer entre alors en scène et lui suggère de cambrioler la villa de son père durant le week-end.


Mon avis :

Voilà un roman jeunesse que j'ai été agréablement surprise de découvrir. Tant les personnages que l'histoire m'ont beaucoup plu parce qu'il est, à la fois, amusant dans les répliques des personnages et angoissant dans la seconde partie du roman.

On va suivre dans des chapitres alternés l'histoire de plusieurs lycéens et notamment Fox qui est amoureux de Mia et qui a pour meilleur ami, Cliff. Alors que Fox avait économisé de l'argent durement gagné en travaillant pendant ses vacances d'été, il se fait dépouiller par des garnements qui n'y vont pas avec le dos de la cuillère. Cliff le retrouve totalement KO mais son ami est surtout effondré parce que cet argent avait un but bien précis : offrir la bague de ses rêves à Mia. C'est alors qu'Arnie fait une proposition à Fox qu'il a du mal à refuser...

La première moitié du roman va donc se concentrer sur la perte de cet argent tout en nous faisant découvrir les personnages par des chapitres alternés. Chacun d'entre eux va donc nous expliquer son point de vue...

Ensuite, nous basculons dans tout autre chose parce que le prologue nous indique qu'un tueur en série erre du côté d'Ithaca, la ville où se déroule la narration.

Cela devient donc plus sombre et oppressant.

Même si l'ensemble du roman est très bien construit et bien mené, j'aurais aimé que la seconde partie soit un peu plus approfondie.

L'essentiel y est mais c'est allé un peu trop vite à mon goût. J'en aurais voulu un peu plus mais cela est peut-être dû aussi au fait que je me sentais tellement bien dans ce roman que je ne voulais plus le lâcher.

Il se lit extrêmement vite ; le style est très fluide et les dialogues sont succulents d'humour noir et de sarcasme. J'adore ça parce que ça met encore plus de piquant dans ce qu'il va se passer...

On reste malgré tout dans un roman jeunesse qui est un peu trop vite réglé mais cela n'entache pas l'attachement que j'ai ressenti très vite pour Fox et Cliff, notamment.

Arnie est aussi un gamin bien particulier qui vaut d'être connu et je suis déjà très curieuse de voir ce que va donner la suite, Mon ennemi Arnie, vu comment se termine ce premier tome.

En bref, si vous voulez découvrir d'excellents personnages, aux répliques excellentes et percutantes, avec des caractères bien particuliers, je vous conseille de commencer cette série qui m'a beaucoup accrochée et dont j'ai hâte de retrouver les personnages.

mercredi 14 juin 2017

Le somnambule

Auteur : Sebastian Fitzek
Editions : L'Archipel (2017)
Nbre de pages : 315


Présentation de l'éditeur :
Enfant, Leo Nader était victime de crises de somnambulisme. Si intenses qu’on l’avait contraint à consulter un psychiatre, le docteur Volwarth. Bien des années plus tard, Leo se croit guéri. Mais, un matin, il découvre que son épouse a été agressée pendant la nuit et qu’elle s’apprête à le quitter. Il tente de la retenir, mais elle s’enfuit. Leo, qui se croit coupable, décide de retourner voir son psy. Ce qu’il va découvrir ira bien au-delà de tout ce qu’il pouvait imaginer…
Avec ce nouveau roman, Sebastian Fitzek renoue avec la veine du thriller psychologique qui avait fait de Thérapie, son premier roman, un succès.



Mon avis :

Ce roman était LE titre que j'attendais surtout parce que je n'avais, jusque là, pas d'atome crochu avec l'auteur. Chaque roman que j'avais lu ne m'avait pas emportée comme je l'espérais. Le somnambule était donc son ultime chance de me convaincre qu'il valait le coup d'être lu à chaque parution.

Est-ce un gros coup de bol ou parce que j'étais dans la bonne période pour le lire ? Il s'avère que j'ai dévoré ce bouquin et que je ne suis pas prête de l'oublier.

On va suivre Léo qui est un somnambule depuis gamin mais ses crises ont été amplifiées à la suite d'un accident de voiture lorsqu'il avait 10 ans. On découvre un personnage auquel on s'attache très vite et dont on espère que le calvaire qu'il vit chaque nuit va bientôt s'arrêter.

Mais tout n'est que confusion.

C'est Léo qui nous raconte ce qui se produit et comment il le ressent.

C'est angoissant et perturbant pour le lecteur qui, par moment, perd lui aussi les pédales parce que certains évènements se chevauchent, ne sont pas cohérents...

Alors on poursuit en se disant que de toute façon il va y avoir une explication à tout ce bric à brac dans la tête de Léo et lorsque l'explication arrive on reste totalement scotché en se disant que l'on s'est fait grandement avoir par l'auteur !!!

Je suis restée ébahie face à ce que j'avais lu, ayant envie de tout reprendre depuis le début ; que j'allais avoir des petits détails ici et là qui me mettraient sur la voie de cette révélation ; qu'il n'était pas possible que je n'ai rien vu avant...

Et la fin... cette fin... si inimaginable qui fout encore un coup au lecteur parce qu'une révélation c'est déjà beaucoup mais qu'un nouveau twist arrive dans les toutes dernières pages et que l'on ne sait plus quoi penser...

La réalité nous a-t-elle perdus ? Avons-nous, encore une fois, raté le coche à un moment donné ? Et que va-t-il en être de notre cher Léo que l'on ne pouvait que plaindre avec toute cette histoire...

Il est très difficile de parler de ce roman sans trop en dire mais sachez une chose : si j'ai accroché à ce roman au point de ne pas pouvoir le lâcher alors même que les précédents romans de l'auteur ne m'avaient pas convaincue, vous pouvez être sûr que vous aimerez ce nouveau titre.

Il est très accrocheur dans le rythme, le style et les personnages que l'on rencontre. Il est bluffant et il fait froid dans le dos.

En bref, Le somnambule est un excellent thriller psychologique sur le somnambulisme, qu'il faut lire absolument. Par contre, pas sûre que je veuille maintenant dormir avec une personne comme Léo...

mardi 13 juin 2017

Zoo station

Auteur : David Downing
Editions : Cherche Midi (2017)
Nbre de pages : 342


Présentation de l'éditeur :
Berlin, 1939. Ancien communiste, John Russell, travaille pour la presse anglo-saxonne. Lorsqu'un agent russe lui commande une série d'articles élogieux sur l'Allemagne nazie, destinés à la Pravda, dans le but de préparer le pacte de non-agression, Russell se montre d'abord réticent, puis accepte. Ses contacts avec Moscou et Berlin attirent bientôt l'attention des services secrets anglais. Après la mort mystérieuse d'un journaliste, Russell se retrouve possesseur d'un terrible secret. Pourra-t-il rester neutre face à l'horreur qui s'annonce ? 

Avec un réalisme rare et un suspense soutenu, David Downing interroge l'une des plus sombres périodes de notre histoire : peut-on refuser de s'engager quand le pire est à venir ? Ce premier volume des aventures de Russell, qui ont rendu leur auteur célèbre en Angleterre et aux États-Unis, nous invite dans l'intimité d'un héros en quête d'intégrité, que l'on sera impatient de retrouver.



Mon avis :

Je ne ferai pas de nouveau résumé que celui proposé par l'éditeur qui est suffisant pour vous mettre l'eau à la bouche.

Le personnage de John Russell est très intéressant parce que ce journaliste a beaucoup de ressources pour établir les articles que lui demandent les russes et d'un autre côté, il ne faut pas que ces articles lui fassent défauts vis-à-vis des anglais.

Mais ce que j'ai particulièrement apprécié dans ce roman c'est l'atmosphère qui se dégage, très sombre, très froide. Nous sommes à l'aube de la 2ème Guerre Mondiale et on voit les choses se préparer doucement mais sûrement.

Les juifs sont déjà mis de côté pour beaucoup de choses ; ils sont aussi persécutés dans l'ombre.

John a un fils, Paul, d'une première union qui fait partie de la jeunesse hitlérienne. Mi-anglais, mi-allemand, ce jeune garçon de presque 12 ans est fier de revêtir son uniforme et en même temps il se pose des questions sur ce qu'on lui dit à l'école...

Petit à petit, on va voir évoluer ce personnage et j'avoue que j'ai peur de la façon dont il va progresser dans les prochains tomes. Du coup, ça me rend surtout curieuse de voir ce qu'il fera selon les situations et comment réagira son père.

Par ailleurs, John fait la connaissance de la famille Wiesner à qui il va profondément s'attacher.

Cette famille juive va vivre des moments très difficiles que l'on suivra aux côtés de John...

Si le roman est très bien mené et très intéressant du point de vue historique, j'avoue que j'ai été un peu déçue par l'intrigue que l'on nous « vend » dans les notes de l'auteur en tout début d'ouvrage.

Je pensais que l'enquête qu'aurait à mener John se serait concentrée uniquement sur ces faits ce qui n'est pas du tout le cas. D'ailleurs, il n'en est question que sur un seul chapitre et ensuite on passe à autre chose.

Je trouve cela dommage mais cela m'a beaucoup fait penser à la saison 1 de The man in the high castle que j'ai regardé sur le Prime vidéo d'Amazon il y a quelques mois.

Je ne dévoilerai pas ces faits pour ne pas vous spoiler mais j'aurais aimé que l'auteur aille plus loin dans ces horreurs que les nazis ont commis vis à vis de certaines personnes.

En fait, Zoo station met en place l'Allemagne d'avant-guerre au moment où Hitler est au pouvoir et se déclare Führer. Les pays mettent leurs pions en place avant le déclenchement de la guerre et ce roman nous le montre très bien.

On découvre des personnages prêts à tout pour savoir ce que font les nazis quoi qu'il puisse en coûter à leurs informateurs ; on suit le quotidien des juifs et des allemands qui ferment les yeux parce que c'est plus facile... Quant à ceux qui auraient tendance à se rebeller, John est là pour modérer leurs ardeurs et rétablir un certain calme... avant la tempête.

C'est un très bon tome d'introduction qui donne envie de poursuivre, en espérant que la suite sera un peu plus dans l'action car ici elle fait un peu défaut.

lundi 12 juin 2017

Daringham hall : Le secret (T2)

Auteur : Kathryn Taylor
Editions : L'Archipel (2017)
Nbre de pages : 284


Présentation de l'éditeur :
L’arrivée inopinée de Ben Sterling, jeune entrepreneur américain, au manoir de Daringham Hall, sur la côte Est de l’Angleterre, a fait souffler un vent de panique au sein de la famille Camden.
Ben prétendait être le fils de Ralph, le patriarche du clan, ce qui signifiait qu’outre sa part d’héritage il aurait droit, après le décès de son père, au titre de baronnet.
À l’exception de Ralph, tous les membres de la famille le rejettent et, surtout, méprisent cet intrus qu’ils jugent indigne de leur condition.
Mais le secret lié à la naissance de Ben n’est pas le seul qui se cache derrière les murs de Darringham Hall. D’autres vont bientôt resurgir…


Mon avis :

J'ai lu le tome 1 il y a quelques mois et j'avais beaucoup aimé l'intrigue qui se déployait autour de Bénédict Sterling, le fameux héritier que personne n'attendait à Daringham Hall. 

Dans ce tome, nous allons retrouver tous les personnages du premier tome mais l'intrigue ne se focalisera pas uniquement sur Ben. 

C'est ce que j'ai beaucoup aimé parce que, finalement, on se rend compte que cette famille Camden cache beaucoup de choses à ses membres et le secret entourant David m'a poussé à dévorer ce tome en très peu de temps. 

Toujours aussi fluide et prenant, ce livre se lit quasiment d'une traite. 

Il se passe beaucoup de choses qui font que le lecteur ne s'ennuie pas une seule seconde et même si c'est un peu cousu de fil blanc, on s'en moque éperdument parce que l'on se sent très bien aux côtés des Camden. 

Par ailleurs, même si les intrigues entre Ben et David sont intéressantes à suivre, j'ai aussi beaucoup aimé que l'auteur commence une jolie petite histoire entre Peter (l'associé de Ben) et Tilly (la meilleure amie de Kate). J'adore ces deux personnages parce qu'ils sont entiers et ne mâchent pas leurs mots. Leur attirance est mignonne à « voir » et j'ai hâte de les retrouver dans le tome 3. 

Je ne peux malheureusement pas vous en dire plus vu qu'il s'agit d'une suite mais n'hésitez pas à aller lire mon avis sur le tome 1, L'héritier, si jamais cette série vous titille un peu. Vous ne devriez pas être déçue surtout qu'en cette période quasi estivale, les romans comme celui là sont forts agréables à lire. Pas de prise de tête. On se laisse porter par l'histoire et ces personnages auxquels on s'attache très vite. C'est plaisant, ça se laisse lire très agréablement. Moi j'adore et j'adhère. Vivement le tome 3 !

dimanche 11 juin 2017

Le diable de la Tamise

Auteur : Annelie Wendeberg
Editions : 10/18 (2017)
Collection : Grands Détectives
Nbre de pages : 238


Présentation de l'éditeur :

Le docteur Kronberg, femme médecin travesti en homme, se lance aux trousses d'un serial killer aux côtés de Sherlock Holmes, dans un Londres frappé par le choléra.

Londres, 1889. Quand une victime du choléra est retrouvée dans la Tamise, le Dr Anton Kronberg, bactériologiste de son état, est appelé pour confirmer les causes du décès. Toutes les précautions sont prises pour éviter une épidémie. Les choses auraient pu en rester là si les résultats intrigants de l'autopsie n'avaient poussé Kronberg à s'intéresser de plus près à cette affaire. Alors que Scotland Yard souhaite classer ce cas, Kronberg se rapproche de Sherlock Holmes. Et il ne faut que peu de temps au célèbre détective pour percer le secret du médecin qui, en réalité, est... une femme. Un secret qui pourrait la mener droit en prison s'il venait à être révélé. Mais tous deux vont unir leurs forces pour débusquer un criminel aussi redoutable que Jack l'Éventreur...


Mon avis :

Ce roman est une pure merveille de policier historique notamment parce qu'il met en avant une femme qui a réellement existé. Le nom d'Anna Kronberg qu'a utilisé l'auteur est un pseudonyme parce que lorsque l'auteur a trouvé dans sa maison, lors de travaux de restauration, des douze volumes de journaux intimes, son auteur souhaitait garder son anonymat.

En effet, au 19ème siècle, les femmes médecin n'existaient pas. Cette profession leur était totalement défendue et c'est contre la Société de l'époque que cette femme s'est soulevée en se travestissant en homme pour faire des études de médecine et devenir une excellente bactériologiste que Scotland Yard a très souvent appelée à la rescousse...

C'est donc à travers ce personnage d'Anna Kronberg que nous évoluons dans un Londres de fin du 19ème siècle.

Une nouvelle épidémie de choléra s'est déclenchée alors même que cela semble impossible pour Anna, la population ayant été mise en garde sur la façon de prévenir cette infection.

Même si la maladie reste très présente, la ville a mis en œuvre des modifications sanitaires pour que la Tamise, notamment, reste le plus propre possible pour éviter toute contamination...

On va suivre cette enquête à travers le personnage d'Anna qui sera accompagnée de mon très cher Sherlock Holmes que j'ai été ravie de retrouver ici.

A eux deux, ils vont former un duo que j'ai adoré suivre et que je suis déjà curieuse de retrouver dans le prochain tome que j'ai déjà dans ma PAL.

Le style est très fluide et accrocheur. Qu'il s'agisse de l'intrigue en elle-même ou de la façon dont Anna vit son déguisement, celle-ci redevenant une femme le soir après son travail, j'ai tout aimé découvrir.

C'est une nouvelle facette de ces femmes prêtes à tout pour aboutir à leurs envies, leurs objectifs professionnels à une époque où elles n'étaient encore considérées que comme des machines à enfanter.

Anna n'est pas de cette trempe mais elle cache aussi un terrible secret qui m'a beaucoup touchée car malgré cette carapace qu'elle s'est forgée par obligation pour pouvoir exercer le métier qui lui plaît tant, on ressent beaucoup d'amertume et de colère face à ce qui s'est passé et qui aura des conséquences sur sa vie de femme.

Sherlock Holmes, lui, est toujours aussi délicieux à suivre même si ici il apparaît beaucoup plus renfermé sur lui, son ami Watson étant marié et l'ayant laissé seul dans leur appartement. C'est la période où Sherlock se perd un peu et grâce à Anna il redevient ce détective que j'aime tant.

Forcément, avec deux personnages aux caractères forts, les étincelles vont se produire mais l'un et l'autre se comprennent et se soutiennent malgré tout.

J'ai beaucoup aimé découvrir ce premier tome et, comme je l'ai dit, je ne vais pas tarder à lire la suite tant j'ai hâte de retrouver Anna et Sherlock dans une autre enquête et voir surtout comment leur relation évolue.

En bref, si vous aimez les policiers historiques qui vous plongent dans un Londres bien sombre aux côtés de deux personnages charismatiques, n'hésitez pas à tenter cette série d'Annelie Wendeberg qui met en exergue un duo passionnant que l'on n'a pas envie de quitter.