mercredi 4 décembre 2019

Le singe d'Harlow

Auteur : Ludovic Lancien
Editions : Hugo Poche (Novembre 2019)
Nbre de pages : 429


Présentation de l'éditeur :

Démis de ses fonctions de commandant à la PJ parisienne, le lieutenant Lucas Dorinel vit son exil brestois comme une petite mort. Jusqu'à ce qu'un message obscur _ Les Bêtes seront sacrifiées _ lui rappelle ce que la mort, la vraie, a de plus terrifiant.
Car le message le conduit à un cadavre. Sauvagement mutilé. Celui d'un homme incarcéré huit ans plus tôt pour le meurtre d'un enfant.
En s'adressant directement à lui, l'assassin réveille en Lucas à la fois son instinct de flic et sa violence. Le meurtrier et lui sont faits de la même étoffe. Prêts à combattre le mal par le mal.
Et à traquer les Bêtes là où elles se terrent.


Mon avis :

Ce roman est le premier de l'auteur et, encore une fois avec cette collection, j'ai été très emballée par ce que je lisais.

L'écriture est très agréable et fluide. L'histoire, elle, est intéressante et prenante.

Les pages filent rapidement car on a une narration en alternance qui permet de suivre deux personnages centraux : Lucas (flic) et Gaël (prêtre).

On ne voit pas tout de suite où l'auteur veut nous amener et on se pose des questions sur ces deux hommes qui mènent une enquête parallèle.

L'intrigue est bien construite et j'ai toujours été curieuse d'en savoir plus sur tous les protagonistes que l'on rencontre.

Même si j'ai vu certaines choses arrivées avant l'heure et que j'ai trouvé le final un peu trop rapide, j'ai passé un moment très agréable avec le premier bébé de cet auteur.

Pour moi, il ne fait aucun doute que Ludovic Lancien ira loin s'il continue à nous servir des romans d'aussi bonne facture et le prix Fyctia qui lui a été décerné est juste mérité.

Attention cependant à ne pas trop précipiter le final pour que le lecteur reste bien accroché, en demande encore et ne soit pas en reste comme je l'ai un peu ressenti ici. 

Quoi qu'il en soit, je prends déjà rendez-vous avec l'auteur pour le prochain pour voir ce qu'il nous aura concocté.

lundi 2 décembre 2019

La faim et la soif

Auteur : Mickaël Koudero
Editions : Hugo Thriller (Février 2019)
Nbre de pages : 525


Présentation de l'éditeur :
Paris, juin 2015. Dans un appartement aux allures de chapelle, une jeune femme s'est tailladé les veines. Avant de commettre l'irréparable, elle a cherché à s'arracher les yeux. Plus étrange encore, ces liasses de feuilles froissées sur lesquelles elle a griffonné le même nom : Nosferatu. Un mot roumain qui renvoie aux non-morts, aux vampires et au Diable.
Ancien journaliste d'investigation, Raphaël Bertignac fait le lien avec la découverte dans un parking en construction, quelques mois plus tôt, du corps d'un jeune Roumain sans papiers. Vidé de son sang. À moitié dévoré. Les organes arrachés. Deux affaires en apparence distinctes. Et pourtant...

Cannibale, Diable, organes... des mots aux sonorités animales qui poussent Raphaël à mener l'enquête à Paris, à Prague et jusqu'au tréfonds de la Roumanie. Dans ces territoires interdits où il comprendra que sous les cendres de la révolution de 1989 et la chute de Ceaușescu, une menace est née. Intime. Cannibale. Sauvage. La faim et la soif.



Mon avis :

Je me suis enfin décidée à sortir ce titre de ma PAL. Lors de sa parution, il a eu beaucoup d'avis positifs et j'avais besoin d'attendre avant de me lancer à mon tour, histoire de ne pas jouer trop tôt le vilain petit canard... 

J'ai trouvé l'ensemble intéressant, bien structuré et un côté historique que je n'attendais pas mais qui a été tellement prenant car impensable par l'horreur des faits décrits que c'est ce que je garde le plus en mémoire.

Cela m'a d'ailleurs donné envie de creuser de ce côté là de l'Histoire parce que, dans mes souvenirs, je n'en avais jamais entendu parler...

Du côté des personnages, je les dirai plutôt classiques. Le principal est un ex-journaliste qui a tout perdu et qui va mener une enquête sur un suicide auquel il ne croit pas, suivi d'un horrible meurtre. Honnêtement, dans le genre, on a déjà vu et je n'ai pas trouvé que cela sortait du lot.

Par ailleurs, ceux qui vont graviter autour de lui ne sont pas exceptionnels non plus, même s'ils apportent beaucoup à Raphaël (notre fameux ex-journaliste).

J'ai eu du mal également, par moment cela dit, avec l'écriture de Mickaël Koudero que j'ai trouvée très scénaristique lorsque l'auteur va faire ces énumérations sans verbe qui se succèdent.

Sur un petit nombre de pages, cela peut passer et cela donner une certaine dynamique. On fait un focus; le lecteur voit ce qu'il en est et voila. Or, ici, l'auteur en use et en abuse, au point que j'ai trouvé que cela donnait de la lourdeur à ma lecture et cela me coupait dans mon rythme.

Même si j'ai un avis plutôt mitigé sur cet ouvrage sur certains détails, c'est surtout parce que je n'ai pas eu tout ce que je voulais. Je m'attendais à autre chose que des thématiques déjà vues.

Je suis malgré tout ravie d'avoir découvert ce roman et cet auteur que je ne connaissais pas parce qu'il m'a surtout permis de découvrir un pan d'Histoire qui m'était inconnu et qui démontre que les nazis n'étaient pas les seuls à commettre des atrocités.

Si vous voulez savoir de quoi il en ressort, il vous faudra bien sûr lire cet opus parce que je ne compte pas vous en dire plus.