mardi 31 mai 2011

Crescendo

Auteur : Becca Fitzpatrick
Editions : MSK (2011)
Nbre de pages : 376

Présentation de l'éditeur :
Parfaite ? Ce n’est pas un terme que Nora utiliserait pour parler de sa vie. Il faut voir le bon côté des choses, cependant… On a bel et bien essayé de la tuer plusieurs fois, mais elle y a gagné un ange gardien aussi mystérieux qu’attirant : Patch.
Malgré la tâche qui lui a été assignée, ce dernier est loin de se montrer angélique. Encore plus étrange qu’à son habitude (si c’est possible), il a même décidé de passer le plus clair de son temps avec la pire ennemie de Nora. Sans cette détestable attitude, Nora n’aurait même pas remarqué Scott Parnell, un vieil ami perdu de vue. En dépit de son amour pour Patch, Nora se rapproche de Scott, tout en sachant qu’il lui cache quelque chose. Pourquoi est-il de retour après tout ce temps ? Quel est ce tatouage qu’il tente de dissimuler ? Comme si son esprit n’était pas suffisamment embrumé, Nora voit ses rêves hantés par les images du meurtre de son père. Décidée à éclaircir les circonstances du drame, la jeune fille se jette au beau milieu de situations de plus en plus dangereuses.
À force de recherches, elle découvrira que certains secrets doivent rester enfouis, car la vérité pourrait détruire tout ce en quoi elle a toujours cru.

Mon avis :

J'avais beaucoup aimé le premier tome, Hush hush. Du coup, il m'était impossible voire même inconcevable de ne pas lire la suite. C'est maintenant chose faite et même si ma lecture a été un peu moins accrocheuse par certains côtés de l'ouvrage, il n'en demeure pas moins que je suis trèèès pressée de connaître la suite.

Mais revenons-en à ce fameux Crescendo.

J'ai retrouvé pour mon plus grand plaisir les trois personnages qui m'avaient marqués dans le premier opus : Nora, Patch et Vee.

Pourtant, ici, la relation entre Nora et Patch va prendre une direction que je n'aurais jamais imaginé lorsque j'avais terminé le précédent ouvrage et si j'avoue que tout a été mis en oeuvre pour que le lecteur reste impliqué dans cette nouvelle histoire, certains côtés m'ont agacés.

J'entends par là que les interrogations de Nora vis-à-vis de son "couple" avec Patch m'ont gâché un peu mon plaisir. Même si je peux comprendre qu'une jeune fille de son âge puisse se poser beaucoup de questions, je trouvais aussi qu'on tournait un peu en rond. Faire du chantage ne mène à rien et pourrit l'existence.

Malgré ce petit bémol, l'histoire est prenante et bien menée (tout comme ce fût le cas dans Hush hush) et j'avoue avoir passé un superbe moment de lecture avec ces jeunes.

On en apprend encore davantage sur les nephilims et les déchus mais aussi sur Nora elle-même.

Même s'il s'agit d'un livre jeunesse, tenant la complexité de la chose, il faut quand même suivre et j'ai adoré me laisser promener de bout en bout de l'ouvrage.

Les personnages, eux, restent comme ils étaient : Patch est aussi mystérieux voire même davantage; Nora, elle, tente de savoir beaucoup de chose et ira jusqu'au bout de ses idées et Vee est toujours aussi pétillante de vie. Honnêtement, je crois que c'est vraiment LE personnage que j'adore dans la série.

On voit apparaître de nouvelles têtes et l'auteur développe le personnage de Marcie (que je ne me rappelais pas avoir "vu" dans le 1er tome), qui est une véritable peste voire même carrément une garce. C'est le type de fille que l'on giflerait par son arrogance, sa méchanceté gratuite. Elle met tout en oeuvre pour rendre la vie de Nora impossible. Je l'ai vraiment détestée !

Alors oui, je le dis haut et fort, c'est un ouvrage à ne pas rater parce que non seulement on ne le lâche pas une fois commencé mais c'est un bout de vie de Nora que l'on vit là encore à fond. Difficile de ne pas ressentir quantité d'émotions et de ne pas hurler à la mort quand on lit les dernières lignes.

Et là, je dis que l'auteur est détestable au possible parce qu'il va falloir attendre avant de lire la suite. Vraiment, cette série joue avec mes nerfs mais ô combien j'aime ça !

Un grand grand merci à Anne des Editions MSK pour l'envoi de cet ouvrage que j'ai, vous l'aurez compris,  adoré et englouti en tout juste une journée.

lundi 30 mai 2011

L'historienne et Drakula (T2)

Auteur : Elizabeth Kostova
Editions : XO (2005)
Nbre de pages : 509

Quatrième de couverture :
"Ma fille chérie.
Si tu lis ces lignes, pardonne moi. Je suis parti chercher ta mère. Pendant de nombreuses années, je l'ai crue morte, mais aujourd'hui je ne suis plus sûr de rien et cette incertitude est presque plus terrible encore que le deuil."
Sa mère ! La jeune fille a toujours cru qu'elle était morte à sa naissance... Elle sait maintenant que, dans leur jeunesse, ses parents ont traqué le funeste comte Drakula. Elle sait aussi que sa mère avait été mordue au cou deux fois. Selon la légende, à la troisième morsure on devient un serviteur du Mal, un éternel errant, un Vampire... Est-ce cela que redoute son père ?
Au mépris du danger, la jeune fille se lance alors sur les traces de ses parents... et du Prince des Ténèbres.

Mon avis :

J'ai terminé le tome 2 ce matin et j'avoue que je suis un peu déçue par cet ouvrage.

En effet, si nous poursuivons l'enquête directement là où nous nous en étions arrêtés au tome 1, il s'avère que progressivement c'est non seulement la recherche du comte Drakula à laquelle nous avons droit mais aussi à des descriptions trop longues à mon goût sur les monuments bulgares et roumains que visitent Paul et Helen (les parents de la jeune fille).

Autant les passages sur le personnage de Vlad Tepes sont intéressants et poussent le lecteur à avancer dans sa lecture, autant le reste est un peu pénible à lire d'autant que l'auteur prend son temps pour tout décrire.

Je suis donc un peu déçue de par ce côté de l'ouvrage.

De plus, j'attendais une fin plus trépidante alors que j'ai eu droit, là encore, à un dénouement trop rapide (tout comme dans Dracula de Bram Stocker). Et je me suis demandée si les écrivains le faisaient exprès ou pas. Il n'y a pas de véritable combat avec notre fameux vampire. Tout va trop vite et c'est exaspérant voire même décevant.

Du coup, je vous dirai que j'ai préféré le tome 1 à ce tome là même si on continue de découvrir l'histoire de cette jeune fille à travers celle de ses parents. C'est une très belle histoire d'amour qui nous est contée mais j'aurais aimé qu'elle prenne une autre dimension.

Malgré quelques bémols, je vous conseille de lire ce diptyque qui est doté de bons nombres de recherches pour rendre ces opus intéressants à la lecture.

dimanche 29 mai 2011

Indiana Teller : Lune de Printemps (T1)

Auteur : Sophie Audouin-Mamikonian
Editions : Michel Lafon (2011)
Nbre de pages : 381

Quatrième de couverture :
Né de l'union d'une humaine aux pouvoirs mystérieux et d'un loup-garou, Indiana est le petit-fils et seul héritier du chef de la meute. Se sentant étranger parmi les siens, il part en quête d'une vie normale et rejoint l'université du Montana. Là-bas, il fait la connaissance de la troublante Katerina O'Hara et de Tyler Brandkel, le fils d'un éternel rival de son grand-père.
Quand Indiana sort miraculeusement indemne d'un terrible accident en se volatilisant au dernier moment, il comprend qu'il a le pouvoir de rebrousser le temps lorsqu'il est en danger. Voilà un atout précieux, car son accident semble suspect. Quelqu'un a-t-il tenté de l'éliminer ? La sécurité des loups n'a jamais été aussi menacée.

Mon avis :

Ma première approche avec l'auteur avait été une déconvenue. Je n'avais pas du tout accroché au premier tome de sa saga "Tara Duncan" car je trouvais que l'écriture était trop enfantine, l'histoire trop simple et le personnage de Tara m'avait gonflée !

Autant dire que j'angoissais un peu avec ce nouvel opus de Sophie Audouin-Mamikonian et en même temps j'avais très envie de m'y plonger parce que l'histoire parle de loups-garous et que cela m'intéressait au plus haut point.

Le moins que l'on puisse dire c'est que l'auteur a réussi à m'accrocher avec son livre du début jusqu'à la fin. Arrivé même à la moitié de l'ouvrage, il m'était impossible de le lâcher.

L'action est bien présente; Indiana est un personnage très sympathique et du coup auquel on s'attache forcément.

L'ouvrage tient donc toutes ses promesses et n'est pas dépourvu d'humour. Ca le rend d'autant plus accrocheur même si, au début en tout cas, j'ai trouvé que cette dérision d'Indiana devenait un peu lourde. Cela dit, Indiana étant un jeune homme particulier au sein de sa Meute et devant faire ses preuves pour être accepté comme un membre à part entière, on peut comprendre certaines de ses réflexions.

Du côté du style, je l'ai trouvé plus soutenu que dans Tara Duncan. Il faut aussi expliquer que c'est ici un jeune homme de 18 ans qui s'exprime et non une jeune fille de 12 ans ! Ceci expliquant donc cela.

Je ne me suis donc pas ennuyée un seul instant; j'ai suivi avec intérêt et envie la vie d'Indiana et toutes ses tentatives pour régler les problèmes tant au sein de la Meute qu'à l'extérieur de cette communauté et j'ai trouvé que le tout était très bien rendu.

Quant à la fin, elle nous pousse forcément à réclamer rapidement la suite pour retrouver tous les personnages qui en valent vraiment la peine.

vendredi 27 mai 2011

Promise

Auteur : Ally Condie
Editions : Gallimard Jeunesse (2011)
Nbre de pages : 423 pages

Quatrième de couverture :
Dans la Société, les Officiels décident.
Qui vous aimez.
Où vous travaillez.
Quand vous mourrez.

Mon avis :

Ce n'est pas un coup de coeur mais une très belle découverte.

Cassia vit dans une Société régit par des Officiels. Ils gèrent toute la vie des citoyens, de la naissance à la mort. Il n'y a aucun choix possible parce que tout est programmé et qu'ainsi tout est parfait.
Cassia n'aurait jamais imaginé voir les choses différemment. Mais parce qu'une erreur s'est glissée dans le système, tout est remis en question.

J'ai découvert la dystopie avec 1984 de George Orwell que j'avais adoré. Avec Promise, c'est une nouvelle fois une belle découverte que j'ai faite et je sais aujourd'hui que ce thème me plaît terriblement.

A travers une Société où l'homme n'a plus la liberté de penser, vivre comme il veux, d'être libre, une personne va bousculer ces organisations méticuleuses et tout remettre en question.

Ici, c'est avec une jeune fille de 17 ans que cela se passe et j'avoue qu'au départ j'avais un peu peur que ce soit trop gnan-gnan, fleur bleue...

Mais pas tout. Force est de constater que même si l'auteur use d'un style simple, l'ensemble est cohérent et parfaitement mené.

Le personnage de Cassia évolue tout du long et c'est avec regret que j'ai achevé cette lecture.

Le triangle amoureux (contrairement à d'autres rencontrés par ailleurs...) m'a profondément touché et j'avoue ne pas savoir comment j'aimerais les voir évoluer dans les prochains tomes.

Je serais triste s'il arrivait quelque chose aux uns ou aux autres parce qu'ils sont beaux dans leur jeunesse, leurs espoirs, leurs rêves.

On s'attache à eux; on les suit avec appréhension en espérant que tout finira bien ou en tout cas par trop mal. La fin a goût amer et on souffre de ne pas avoir la suite sous la main.

C'est vraiment un livre jeunesse qui nous donne des émotions fortes tenant le contexte où ils évoluent et j'en redemande. Vivement le tome 2 !

Merci beaucoup à Anne Sophie pour le prêt sans quoi je serais passée à côté d'une très jolie lecture.

jeudi 26 mai 2011

L'historienne et Drakula (T1)

Auteur : Elizabeth Kostova
Editions : XO (2006)
Nbre de pages : 492

Quatrième de couverture :
Qui était vraiment le comte Vlad de Valachie, dit aussi Drakula, le Vampire des Carpates, mort depuis cinq siècles ? C'est la question que se pose, intriguée, une jeune fille en découvrant dans le bureau de son père un vieux livre dont toutes les pages sont blanches, sauf la page centrale, sur laquelle un dragon aux ailes déployées protège entre ses griffes cet unique mot : DRAKULA.
Commence alors, pour son père comme pour elle-même, une enquête périlleuse autour de cette noire figure du passé. Peu à peu, l'ombre maudit se fait plus présente et oppressante autour d'eux. Peu à peu, la quête se transforme en traque, et la vérité se dégage de la légende, plus terrifiante encore.

Mon avis :

Je ne suis pas une férue de bit-lit. Je n'ai pas aimé le grand classique de Bram Stocker, Dracula, et pourtant je me suis plongée avec envie dans cet ouvrage qui traînait dans ma LAL depuis plus de deux ans. Arrivé à la fin du tome 1, j'avoue être curieuse de la suite. Le tome 2 va donc suivre rapidement !

* * *

Mais d'abord l'histoire. Alors que Paul, le père de la jeune narratrice, fait tout pour que sa fille reste en retrait de certaines de ses recherches, cette dernière d'une manière totalement fortuite, va trouver un livre bien étrange. A partir de là, et tenant le mystère qui entoure cet objet et que son père ne veut pas dévoiler au début, elle n'aura qu'une obsession : découvrir la vérité.

Vlad Tepes (l'Empaleur")

Nous entrons ici dans une narration à deux voix. En effet, entre l'histoire qui nous est racontée par la narratrice et les éléments fournis par son père à travers des lettres qu'il lui a laissées, nous suivons parallèlement les recherches que l'un et l'autre font sur le même sujet : Vlad Tepes ("l'Empaleur") plus connu sous le nom de Drakula.

Je vous avoue que j'ai eu un peu de mal au départ à m'habituer à cette forme narrative. Par moment, j'avais du mal à suivre qui racontait quoi. Au fur et à mesure que l'on avance tout devient plus simple pour le lecteur d'autant que l'auteur va utiliser des polices de caractère différentes selon qui racontera l'histoire.

Les faits relatés ici sur la légende de Drakula sont vraiment très bien mis en valeur. Tout est exploité parfaitement au point que l'on se demande nous aussi si ce vampire n'existe pas encore de nos jours. Et même si certains passages sont un peu longs car ne concernent pas vraiment la légende vampirique, le reste est scotchant.

Les personnages, eux, n'ont rien de bien particulier si ce n'est leur ténacité à élucider le mystère sur l'existence de Drakula. On sent bien sûr leur angoisse, leurs questionnements, leurs doutes. On les suit avec intérêt et on lit avec avidité tous les passages où on nous décrit le personnage qu'était Vlad Tepes et qui il était.

D'ailleurs, après recherches effectuées sur le site de wikipedia, il s'avère que beaucoup de points restent un mystère notamment la mort de ce prince de Valachie, l'emplacement de sa tombe et surtout les restes qui s'y trouvaient...

J'en ai d'ailleurs discuté avec ma fille hier midi et franchement, en y repensant, ça fait froid dans le dos d'autant que tous ces questionnements sont posés dans l'ouvrage de Elizabeth Kostova.

Du coup, entre légende et réalité, le fil est ténu; le mystère reste entier et tout ça donne très envie de se plonger dans le tome 2 de ce diptyque exaltant que je vous conseille fortement.

lundi 23 mai 2011

La ligne noire

Auteur : Jean-Christophe Grangé
Editions : Le Livre de Poche (2006)
Nbre de pages : 606

Présentation de l'éditeur :
Il existe, quelque part en Asie du Sud-Est, entre le tropique du Cancer et la ligne de l'Équateur, une autre ligne. Une ligne noire jalonnée de corps et d'effroi...

Mon avis :
Ce livre traînait dans ma PAL depuis près de 2 ans. J'ai décidé de l'en sortir pour donner une chance à l'auteur vu que j'avais été déçue par L'empire des loups.

* * *
L'histoire, même si elle met du temps à s'installer, est à couper le souffle surtout 100 pages avant la fin. Je sais que ça fait un peu long pour voir arriver un peu d'action mais malgré tout on reste intrigué par tout ce qui se passe dans ces pages.

Vous n'aurez pas de surprise particulière ici car le but de l'ouvrage n'est pas véritablement de trouver le meurtrier mais bien de connaître sa façon d'opérer les actes barbares qui nous sont dévoilés.

En fait, Jacques Reverdi, le présumé tueur, est déjà sous les verrous lorsque la narration commence puisqu'il a été retrouvé "torse nu, recroquevillé près du seuil [d'une cabane], en transe. Au fond, de la hutte une femme est attachée sur un siège. Son corps n'est plus qu'une plaie ruisselante. L'arme du crime repose à ses pieds : un couteau de plongée sous-marine." (p. 12-13)

Ces indications nous sont fournies par Marc Dupeyrat, le narrateur qui est journaliste de faits divers envoyé à Kuala Lumpur pour l'occasion.

Du coup, cet homme n'aura de cesse de vouloir comprendre et connaître le modus operandi de Jacques Reverdi concernant tous ces meurtres et sa façon de passer entre les mailles du filet judiciaire. Même si pour les précédents crimes il a été arrêté, d'une quelconque manière il parvient à être relaxé.

Le narrateur trouvera une parade pour récupérer toutes ces informations mais d'une manière peu conventionnelle... Et là, j'ai trouvé que tout ça n'était pas très sain.

Le personnage de Marc est très ambigu. Il s'investit beaucoup mais on se demande quand même si ce sont pour les bonnes raisons. D'ailleurs, il n'en fournit que très peu et au compte goutte.

Reverdi, lui, est la perversion même. Au fur et à mesure que l'on apprend comment il agit avec les femmes, on se dit qu'il vaut mieux qu'il soit derrière les barreaux plutôt qu'en liberté. Il est froid, distant et même s'il parle peu on sent une certaine agression prête à exploser. Ces actes sont machiavéliques au point qu'il est difficile de les imaginer.

Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre en commençant ce livre et j'ai eu du mal tout au long de ma lecture à y trouver un quelconque "plaisir" (comme avec d'autres thrillers que j'ai pu lire avant). Comme je le disais plus haut, par moment j'avais l'impression que l'ensemble n'était pas sain. J'étais oppressée et en même temps, dès que je le prenais, c'était pour lire facilement une centaine de pages sans m'en rendre compte.

On entre ici dans le Mal suprême. Un être qui fait tout ça consciemment, par pur plaisir même si on va chercher des explications psychologiques, c'est à vous donner la nausée.

Malgré tout, je me suis demandée si le véritable coupable était celui qu'on nous proposait ou celui qui cherchait à tout prix à apprendre le mode opératoire. Pourquoi Marc met-il tout en oeuvre pour parvenir à établir un contact, un lien, avec un meurtrier comme Reverdi ? Ses intentions ne sont pas forcément justes voire logiques.

La fin n'est pas exceptionnelle. Je m'attendais un peu à ce qui allait se passer. Du coup, je n'arrive pas à savoir si j'ai aimé ou non ce livre. Mais Jean-Christophe Grangé signe là un ouvrage effrayant, plus intéressant que L'empire des loups. Néanmoins, l'absence de grand suspense m'a fait défaut. J'aurais aimé qu'il y en ait plus. Que ce soit plus trépidant.

Du coup, je pense qu'il faut que chacun le lise pour faire sa propre idée.

mercredi 18 mai 2011

Rester de bonne humeur dans le monde d'aujourd'hui

Auteur : Martin Marceau
Editions : Nouvel Angle (2011)
Nbre de pages : 125

Quatrième de couverture :
Peut-on rester de bonne humeur dans le monde d'aujourd'hui ? A lire les journaux... A écouter la radio... A regarder les émissions télévisées... On peut se poser la question ! Mais à y regarder de plus près...
De la "Vision globale" au "Regard profond", Martin Marceau nous entraîne vers une vision inédite de la réalité. Cette vue en plusieurs dimensions de notre monde, avec ses facettes inattendues, nous propose un éclairage nouveau sur le présent et le futur.
Ecrit sous la forme d'un dialogue pour placer le lecteur au coeur de notre réalité quotidienne, ce texte apporte des informations capables de susciter une humeur plus joyeuse et sereine.

Mon avis :

Il sera relativement court. Tout comme l'est ce livre.

Alors que le début avait entraîné chez moi un intérêt aiguisé pour cet ouvrage, petit à petit j'ai été littéralement embourbée par les réflexions et questionnements du narrateur (dont on ne connait jamais le prénom - là n'est pas l'essentiel !) et les réponses qui lui sont fournies par... le réparateur de son ordinateur.

Là où j'avais cru que l'auteur aurait fait le tour sur la difficulté d'être et de rester de bonne humeur dans le monde d'aujourd'hui, j'ai cru me retrouver en cours de philosophie quand on pose une question au professeur et qu'il nous pousse à y répondre par nous-même tout en nous exposant les facteurs influençants nos actes.

Ainsi, on se voit énumérer tout un lot de lois dites universelles (loi des masses, du nombre, de "cause à effets", des réactions en chaîne...) et j'avoue m'y être perdue.

Heureusement, le livre est court et se lit donc vite.

Je ne suis pas vraiment conquise et reste dubitative sur certains points de vue que développe l'auteur d'autant que la fin ne fait pas plus avancer le problème. Car, comme il le dit dans l'ouvrage, chaque individu a sa propre vision de la réalité. Ce que je pense ne pas va forcément être accepté par mon voisin.

Malgré tout, je ne regrette pas d'avoir lu cet ouvrage dont le début, je dois bien l'avouer, m'a conquise et m'a fait rigoler car bien sûr il est difficile de ne pas se voir dans de telles situations.

Je remercie Mathilde des Editions Nouvel Angle pour l'envoi de cet ouvrage qui a fait l'objet d'une lecture commune avec mes copinautes : Ellcrys, Mélusine et Marion.

lundi 16 mai 2011

Le livre de Saskia : Le Réveil (T1)

Auteur : Marie Pavlenko
Editions : Scrineo Jeunesse (2011)
Nbre de pages : 375

Présentation de l'éditeur :
Saskia fête ses dix-huit ans et s'apprête à entrer en Terminale, comme beaucoup de filles de son âge. Dans sa maison en bordure de forêt, elle mène une vie des plus ordinaires. Ordinaire, vraiment ?
Si c'était le cas, pourquoi son quotidien vire-t-il au cauchemar, enchaînant phénomènes incrongrus et rencontres étranges ? Quel secret recèle la pierre qu'elle porte au poignet depuis qu'elle a été trouvée aux portes d'un orphelinat, bébé ? Que lui veut Tod, mystérieux garçon qui la suit comme son ombre et ne se sépare jamais de son coutelas ? Et Mara, jeune fille froide et distante, qui parle une langue inconnue ? Peu à peu, Saskia plonge au coeur d'un monde aussi fascinant que terrifiant, peuplé de créatures ailées, de magie, de combats mortels et de prophéties troublantes. La voici embarquée dans une guerre séculaire dont elle était loin de soupçonner l'existence...

Mon avis :
Voilà mon premier coup de coeur de l'année !

Parce que tout est parfait, qu'une fois lancée, je ne pouvais plus m'arrêter et surtout parce qu'il a vraiment quelque chose de plus que les autres du genre, ça valait bien cette récompense.

* * *

Lorsque j'ai débuté le livre, et quand ma fille me demandait ce que j'en pensais, je disais que d'une certaine manière il me faisait penser à Hush Hush de Becca Fitzpatrick que j'avais adoré. Sauf qu'ici, il n'est pas question d'anges et de démons. C'est beaucoup plus complexe que ça !

On comprend, dès le début, que Saskia est une jeune fille particulière et qu'elle va apprendre qui elle est et qui sont ceux qui l'entourent au fur et à mesure que l'on va progresser dans l'ouvrage.

Là où le livre est intéressant, c'est que l'auteur nous fait découvrir des êtres totalement nouveaux dans le genre. Bien sûr, il y aura les gentils et les méchants, le beau ténébreux qui protège sa Belle mais l'ensemble est tellement bien pensé et organisé que l'on n'a pas cette impression de déjà vu. Ca coule de source, tout simplement.

Je ne me suis jamais ennuyée; j'étais comme une adolescente qui rêve éveillée. J'étais aux anges ! Je fusionnais totalement avec l'ouvrage.

Les personnages, eux, ne manquent pas de charisme et ils apportent tous un petit plus à l'histoire.

On s'attache forcément à Saskia puisqu'on vit à travers elle tout ce qui lui arrive, tous les changements qu'elle ne peut que subir. Elle est à la fois forte, volontaire et douce. Elle est très proche de sa mère mais le secret de sa naissance va tout faire basculer.

Les autres personnages (Tod, Mara, Antoine et Domitille) lui apportent tous un soutien qu'il soit moral ou physique. Ils ont tous leur importance. C'est ce qui rend l'ouvrage intéressant : il y a une réelle unité entre eux.

Quant au style, j'ai tout de suite accroché. Marie Pavlenko nous balade et nous fait vivre les scènes avec une facilité déconcertante. C'est comme si on y était : je humais l'odeur de la forêt; je voyais même la poussière et les feuilles retomber; je sentais l'angoisse de Saskia m'envahir, les scènes de combat me stressaient...

Avec une écriture fluide, simple mais complète, l'auteur parvient parfaitement à faire entrer le lecteur dans ce monde si proche et si différent du nôtre.

Très honnêtement c'est une excellente découverte et cerise sur le gâteau, l'action se déroule en France. J'aime les ouvrages qui se déroulent dans notre pays. Cela donne encore plus de réalité à la fiction. Du coup, il n'y avait rien de tel pour m'accrocher davantage à ce livre.

Alors, si j'ai un seul conseil à vous donner, lisez-le dès que vous en avez l'occasion. Vous ne serez pas déçu. Les coups de coeur chez moi sont très rares mais là l'ouvrage le mérite haut la main. Le plus dur maintenant va être d'attendre la suite...

Je remercie sincèrement Babelio et les Editions Scrinéo Jeunesse pour cette lecture dans le cadre de Masse Critique.

samedi 14 mai 2011

Bal de givre à New-York

Auteur : Fabrice Colin
Editions : Albin Michel Wiz (2011)
Nbre de pages : 293

Quatrième de couverture :
Depuis l'accident, je ne me souviens plus de rien. Je sais juste que je m'appelle Anna. tout est blanc, beau, léger autour de moi. Pourtant, je sens qu'il y a quelque chose qui ne va pas. Que je suis en danger. Il faut que je me souvienne.

Mon avis :

Entre une superbe couverture et un résumé plein de mystère, je n'ai pas mis longtemps avant de me plonger dans cet ouvrage que Anne-Sophie a gentiment envoyé à ma fille, Clairdelune. Et franchement, je ne regrette pas de l'avoir ouvert parce que j'ai pris une claque magistrale !

A la suite d'un accident, Anna se rend compte qu'elle ne se rappelle que de son nom : Anna Claramont. Et alors que le jeune homme dont elle a percuté la voiture lui propose de la raccompagner, celle-ci refuse, préférant rentrez chez elle par ses propres moyens. Wynter (le jeune homme en question) va tout mettre en oeuvre pour garder un contact avec la jeune fille, au point qu'il l'invitera au bal le plus réputé de New-York : le Bal de Givre. Mais une ombre plane sur New-York puisque des jeunes filles disparaissent mystérieusement et que l'auteur de ces enlèvements, Le Masque, serait lui aussi à la recherche d'Anna.

L'histoire, au départ, même si elle me semblait simple, me donnait l'impression d'un joli conte d'hiver que je n'avais pas envie de lâcher. L'ambiance qui s'en dégage est celle que l'on retrouve dans ces genres d'histoire : le froid, une jeune fille, un jeune homme, une ville grandiose, un bal. Tout est beau. Magique. Un véritable conte de fée pour des petites princesses avec des notes de fantastiques. Je me suis laissée emporter par les pages, les tourments d'Anna, ses interrogations, ses envies.

En même temps, je sentais que quelque chose se cachait à l'intérieur de ce livre. Quelque chose de plus terrible. Les personnages ne sont pas forcément comme on voudrait nous le faire croire et arrivée vers la moitié du livre j'avais compris relativement l'ensemble.

Malgré tout, j'ai poursuivi avec intérêt cette lecture tellement la plume de Fabrice Colin avait réussi à me prendre dans ses filets.

Quant à la fin, même si je me doutais de ce qu'il en était, j'étais malgré tout loin de penser qu'il s'agissait de ça. Et là, je le dis : j'ai reçu une énorme claque !

J'ai refermé le livre et j'ai pris une énorme inspiration pour revenir à la réalité. Mais il m'a été impossible de refaire surface tout de suite. J'étais partie tellement loin que j'ai pris quelques jours avant de faire mon avis dessus, histoire que mes émotions s'apaisent un peu.

A l'heure actuelle, mon coeur bat encore la chamade quand je repense à ce que j'ai lu et vécu avec cet ouvrage. Il est tellement bien façonné que je n'ai rien vu venir dans le sens où l'on se croirait vraiment dans un genre de conte au départ. Je crois que c'est vraiment ce qui m'a le plus bluffée.

L'auteur a eu un coup de génie.

J'avais été déçue par ma lecture précédente, Le maître des dragons, mais j'ai toujours aimé la plume de l'auteur. Je dois dire qu'ici il m'a vraiment subjuguée.

Si vous n'avez pas encore lu ce livre, c'est vraiment le moment de le faire parce qu'il vaut son pesant d'or et je ne remercierai jamais assez Anne-Sophie pour m'avoir permis de lire cet ouvrage. Merci merci merci !

Les avis notamment de Anne-Sophie et Clairdelune.

mardi 10 mai 2011

Le chemin des âmes

Auteur : Joseph Boyden
Editions : Albin Michel (2006)
Nbre de pages : 391

Présentation de l'éditeur :
1919. Nord de l'Ontario. Niska, une vieille Indienne Cree, attend sur un quai de gare le retour d'un soldat qui a survécu à la guerre. Pourtant, l'homme qui descend du train n'est pas Elijah, mais son neveu Xavier qu'elle croyait disparu, ou plutôt son ombre malade et méconnaissable. Trois jours durant, à bord du canoë qui les ramène chez eux, Xavier, entre la vie et la mort, replonge dans les eaux sombres de son passé. En 1914, Xavier et Elijah, son meilleur ami, s'étaient engagés dans l'armée canadienne, certains l'un et l'autre de vivre l'aventure de leur vie. Mais sur les champs de bataille français, l'enfer les attendait... A travers le destin brisé de ces deux personnages, Joseph Boyden évoque, dans ce remarquable premier roman, l'horreur de la guerre avec une force rare.
Déchirant, passionnant, Le chemin des âmes est aussi une réflexion sur notre propre humanité et ce qui la menace.

Mon avis :

J'ai découvert cet ouvrage grâce à la blogosphère et j'ai eu envie de le lire parce qu'il avait été notamment un coup de coeur pour Ellcrys. En règle générale, nous aimons les mêmes livres et je me suis lancée, sans relire la 4ème de couverture, en le proposant en lecture commune à Anne. Et c'est là que j'ai fait une grosse erreur parce que je n'étais pas du tout prête à lire un tel ouvrage en ce moment.

L'histoire qui nous est racontée en alternance par Xavier et Niska, sa tante, aurait dû me toucher. Or, ça n'a pas vraiment été le cas.

Pourtant, je suis loin d'être insensible aux horreurs de la Grande Guerre et des traumatismes y afférents. Malgré tout, ici, je suis restée totalement en dehors de tout ce qui était raconté. Je n'ai quasiment rien ressenti (même si par moment j'ai eu la gorge et le ventre noués).

Je crois que j'ai voulu me protéger de cette lecture. Après avoir lu "Un long silence" de Mikal Gilmore qui m'avait mise KO, je ne voulais pas ressentir les mêmes émotions, être encore mal par un bouquin.

Les personnages sont attachants et touchants, s'agissant de Xavier et Niska. Leurs retrouvailles sont bouleversantes tenant les circonstances mais j'ai trouvé ce livre trop long, un peu brouillon à certains passages tenant des allers-retours narratifs qui m'ont un peu perdue.

Même si je ne suis pas totalement enthousiasmée par cette lecture, je suis néanmoins contente de l'avoir lu jusqu'au bout (au départ, je n'étais même pas sûre d'y arriver).

Je ne dirai pas qu'il n'est pas à lire. Au contraire. Il nous révèle la part importante que les soldats canadiens ont tenue dans cette guerre pour libérer la Belgique et la France du joug allemand.

Un ouvrage intéressant du point de vue historique mais dont je n'ai pas voulu subir toutes les souffrances.

J'ai partagé cette lecture avec Anne et Cynthia.



lundi 9 mai 2011

Gataca

Auteur : Franck Thilliez
Editions : Fleuve Noir (2011)
Nbre de pages : 508

Présentation de l'éditeur :
L Évolution est une exception. La règle, c est l Extinction.

Une jeune scientifique spécialiste de l évolution des espèces, retrouvée morte, attaquée par un primate.
Onze hommes derrière les barreaux. Leurs points communs : tous ont commis des crimes barbares et tous sont... gauchers.
Enfin, la découverte d une famille de Néandertaliens assassinée par un Cro-Magnon.
Quel est le rapport entre ces affaires et des crimes éloignés de 30 000 ans ?
La clé est dans ces quelques lettres : GATACA...

Mon avis :

Franck Thilliez a encore frappé ! Avec ce second volet de son diptyque sur la violence, l'auteur nous en apprend beaucoup. Il nous plonge au coeur de l'ADN, dans le gênes qui construisent notre apparence, notre caractère, notre latéralité.

J'ai été totalement conquise (encore une fois) par cet auteur que je suis maintenant depuis ses débuts. Je trouve que plus il écrit et plus c'est percutant.

Si ces premiers ouvrages étaient des thrillers à faire peur par des détails macabres, avec son diptyque l'horreur prend une tout autre dimension. Et j'adhère à 1000 % !

Je trouve beaucoup plus intéressant car plus inquiétant de mêler la réalité scientifique et la fiction comme il le fait avec "Gataca" mais aussi "Le syndrome [E]".

Ici, il expose comment la violence peut naître et comment elle évolue en même temps que l'humanité.

J'ai toujours été fascinée par la génétique mais aussi la paléontologie. Ici, j'ai découvert la paléogénétique et c'est tout simplement renversant.

Le plus dur à accepter, une fois que l'on a terminé le livre, se trouve dans "le mot de la fin" de l'ouvrage car Thilliez indique ceci notamment : "La plupart des informations scientifiques décrites (...) sont vraies. Aussi incroyable que cela puisse paraître, latéralité et violence sont bien liées." (p. 506)

L'histoire est parfaitement menée du début à la fin et l'auteur n'hésite pas, arrivé au bout, à renverser la donne, à nous montrer que l'on croyait tout savoir alors que ce n'était pas du tout le cas.

Là où je pensais avoir affaire à une enquête pour élucider le mystère de la fin du premier volet de ce diptyque, j'y ai finalement trouvé beaucoup plus.

J'ai été touchée, énervée, stressée, angoissée à chaque moment fort. Franck Thilliez ne nous ménage pas parce qu'au bout du compte on est très près de basculer dans notre propre réalité. C'est flippant !

Du point de vue des personnages, j'ai été bien sûr enchantée de retrouver Lucie et Franck. Ces deux là forment un couple que j'adore. Ils ont chacun leurs peurs, leurs doutes mais ils sont solides. Je n'en dirai pas plus pour ne pas spolier l'opus mais j'ai été très touchée par tout ce qu'ils devaient endurer, tant dans le cadre de l'enquête que dans le domaine personnel.

En bref, c'est un roman exceptionnel à mes yeux que je recommande à tous tant il nous en apprend sur l'Evolution de l'humanité mais pas que !

vendredi 6 mai 2011

La cité bleue d'Icaria

Auteur : Arthur Slade
Editions : MSK (2011)
Nbre de pages : 286

Quatrième de couverture :
Modifier son apparence, voler des documents confidentiels à des espions français : une journée de travail comme les autres pour Modo, agent secret anglais âge de quatorze ans. Pourtant, sa dernière mission - percer le mystère d'un objet sous-marin appelé Ictinéo - semble un peu plus compliquée. On murmure qu'il s'agit d'un monstre marin, d'un poisson plus gros qu'un navire. Les espions français sont sur le coup, et M. Socrate, le maître de Modo, entend bien frapper avant eux.

Mon avis :

La cité bleue d'Icaria est le 2ème volet de la série "Les agents de M. Socrate" et j'avoue avoir passé un bon moment de lecture avec Modo.

Ici, la machine infernale imaginée par l'auteur sera un submersible. J'avoue que lors des descriptions, j'avais l'impression de me retrouver dans le Nautilus du Capitaine Némo dans "20000 lieues sous les mers" de Jules Verne. C'est d'ailleurs un des rares bouquins de cet auteur que j'ai réussi à lire jusqu'au bout. C'est donc avec plaisir que je me suis laissée embarquer à bord de l'Ictinéo.

De part la quatrième de couverture, vous vous doutez bien que l'auteur va nous faire découvrir le monde sous-marin avec tous les trésors et ressources qu'il regorge.

Même si j'ai été enchantée par ce voyage, j'avoue quand même que certaines idées qu'il développe m'ont fait peur. De part sa nature, l'Homme a toujours cherché à s'approprier les choses et je n'ose pas imaginer ce que la Terre deviendrait s'il arrivait à faire ce que Arthur Slade a imaginé dans cet ouvrage. C'est de la fiction bien sûr mais à travers une histoire jeunesse, prenante et facile à comprendre, il montre aussi ce que l'avancée technologique pourrait engendrer. C'est très bien mais c'est aussi à méditer !

Le personnage de Modo, au-delà de sa fonction d'agent secret, est vraiment attachant. Je l'avais déjà beaucoup apprécié dans le précédent tome, La confrérie de l'Horloge, mais je m'y suis encore plus attachée ici. On sent de plus en plus que son physique si particulier lui pèse. Il grandit, il a des envies (de plaire notamment) et se retrouver soumis à des tas de questions. J'ai vraiment été touchée par cet adolescent et sa rencontre avec une jeune personne dans le cadre de cette affaire n'en a été qu'encore plus troublante.

Du coup, alors que je pensais voir la relation entre Modo et Octavia évoluer dans ce tome, il n'en est rien. La jeune femme est finalement peu présente  alors que j'aurais aimé qu'elle y soit. Cela dit, dans un certain sens, les sentiments de l'un et de l'autre seront mis à rude épreuve et je continue à me demander ce que cela va donner par suite.

Concernant le style de l'auteur, il est très abordable pour les jeunes à partir de 11 ans. Il n'y a aucune difficulté majeure. Les termes sont simples mais pas simplistes et le rythme est plutôt soutenu grâce à des chapitres courts qui font avancer l'ouvrage et l'intrigue rapidement.

J'ai eu une belle découverte avec le tome 1 de cette série et cela continue avec cet opus. Je ne peux que vous le conseiller.

jeudi 5 mai 2011

L'aliéniste

Auteur : Caleb Carr
Editions : Presses de la Cité (1995)
Nbre de pages : 496

Présentation de l'éditeur :
New-York, 3 mars 1896, deux heures du matin. John Moore Schuyler, jeune chroniqueur criminel au New-York Times, est appelé d'urgence au bord de l'East River par son vieil ami Laszlo Kreizler. Ce dernier, précurseur brillant de ce qui est aujourd'hui appelé la psychologie - un aliéniste selon le vocabulaire de l'époque -, a découvert le corps horriblement mutilé d'un jeune garçon qui travaillait dans l'un des bordels sordides des quartiers pauvres de New-York. Il n'est pas le premier et ne sera pas le dernier...

Mon avis :

L'aliéniste est un ouvrage qui traînait dans ma LAL depuis plus d'un an et grâce à une lecture commune avec Canel et Ellcrys, j'ai enfin pu le découvrir.

Même si ma lecture a été un peu longue (j'avoue, j'ai pris mon temps), il s'avère que ce livre est parfaitement bien organisé. On entre dans une enquête menée par des genres de "profilers", si je puis me permettre. Il y a bien sûr le "chef", Laszlo Kreizler, et ses acolytes qui seront au nombre de quatre et dont John Moore Schuyler (notre narrateur) fera partie.

L'auteur, en se basant sur des exemples concrets (même si les personnages ici ne sont que pure fiction) pour monter son livre, a créé un personnage effrayant concernant le meurtrier.

L'organisation qui va mener cette enquête et qui a été mise sur pied par Théodore Roosevelt, devra pour le trouver user de méthodes peu connues voire même réfutées à l'époque. Ils devront se baser sur sa façon de tuer et où les corps sont retrouvés pour porter des hypothèses sur cet homme et pourquoi il agit de la sorte.

J'ai beaucoup aimé ce côté "recherches" de l'ouvrage même si par moment certaines réflexions sur le comportement de l'être humain en fonction d'une situation donnée m'a quelque peu perdue. J'ai véritablement eu l'impression en lisant cet ouvrage d'être devant ma télé à regarder une série que j'adore tout particulièrement, "Esprits Criminels", mais dans une ambiance fin 19ème siècle et sans toutes les technologies d'aujourd'hui.

On peut se rendre compte des difficultés qu'ils rencontrent non seulement pour trouver des preuves qui pourraient les aider à faire avancer l'enquête mais qui soient aussi valables devant un tribunal. Et là c'est beaucoup plus difficile car, par exemple, les empreintes digitales n'étaient pas considérées comme une valeur sûre à l'époque. La police d'ailleurs ne relevait jamais ce genre d'indice.

On voit parfaitement bien que l'auteur s'est beaucoup documenté pour mener son livre comme il l'a fait. Tout est mis en oeuvre pour nous mettre dans le bain et nous faire cogiter en même temps que cette bande de "détectives".

Même si j'ai eu du mal sur certaines passages, je me suis délectée sur d'autres.

Les personnages se complètent parfaitement ce qui crée une homogénéité et une osmose sur l'ensemble de l'ouvrage. Et cerise sur le gâteau, il y a même une femme qui sera dans les rangs de cette association peu commune. Et croyez moi, elle en veut !

En bref, ce fût une lecture intéressante et prenante que je conseille fortement à ceux qui ne la connaisse pas encore.

Mais allons voir ce qu'en ont pensées Canel et Ellcrys qui m'accompagnaient dans cette lecture.

mardi 3 mai 2011

Récapitulatif de mes lectures de mars et avril 2011

J'ai complètement oublié, le mois dernier, de faire mon récapitulatif de lectures. Du coup, vous aurez droit ici au mois de mars et au mois d'avril. Vous en avez de la chance !

Récapitulatif du mois de mars 2011 :
- Le maître des dragons de Fabrice Colin
- Marelle d'ombres de Denis Labbé
- Les débris du chaudron de Nathalie Dau
- La porte aux oiseaux Katie Hickman
- La confrérie de l'horloge de Arthur Slade
- Coeur de Jade (T2) de Kristoff Valla
- L'ange écarlate de Natasha Beaulieu
- Trésor de Clive Cussler
- Le violon d'Auschwitz de Maria Angels Anglada
- Rose-Aimée de Béatrice Bottet
- Le portail de la sorcière (T4) de James Clémens

J'ai lu dans le mois 11 livres dont la plupart étaient des partenariats ou des envois en service presse. J'ai découvert notamment une très bonne maison d'édition jeunesse, les éditions Nouvel Angle, que je suis maintenant de très près. Il m'est difficile de faire un choix sur le meilleur ouvrage de ce mois là parce que tous ces livres m'ont apporté quelque chose. James Clémens est une valeur sûre et si vous n'avez toujours pas commencé sa série "Les bannis et les procrits", forcément je ne peux que vous pousser à le faire. Vous ne serez pas déçu ! Mais il y a aussi de bons auteurs à découvrir comme Béatrice Bottet, Kristoff Valla ou Nathalie Dau. Alors n'hésitez pas à les lire !

Le flop du mois va à "L'ange écarlate" de Natasha Beaulieu. Je n'ai pas du tout accroché à l'histoire et j'ai trouvé le style trop vulgaire.

Récapitulatif du mois d'avril 2011 :
- Les aventures fantastiques d'Hercule Barfuss de Carl-Johan Vallgren
- Seul le silence de R.J. Ellory
- Deux cierges pour le diable de Laura Gallego Garcia
- Idhun : la résistance de Laura Gallego Garcia
- Le jeu de l'ombre de Sire Cédric
- Magie d'entreprise (T4) de Kelley Armstrong
- Un long silence de Mikal Gilmore
- Hantise (T5) de Kelley Armstrong
- L'année du rat de Régis Descott

J'ai donc lu en avril 9 livres et j'ai notamment poursuivi la série de Kelley Armstrong "Femmes de l'Autremonde". C'est là aussi une série que je recommande (pourtant je ne suis pas portée bit-lit). J'avoue vraiment accrocher sur cette saga parce que je la trouve différente des autres. Chaque tome nous en apprend un peu plus et même si certains personnages me plaisent plus que d'autres, c'est toujours avec plaisir que je me plonge dans ces ouvrages. Malgré tout, mon "coup de coeur", si je puis dire, va à "Un long silence" de Mikal Gilmore. Il est dans la continuité du fameux ouvrage de Normal Mailer "Le chant du bourreau". Il est à lire uniquement si vous vous en sentez le courage et dans une période où  vous êtes en forme !

Par contre, flop total pour moi avec "L'année du rat" que je ne conseille pas du tout.

lundi 2 mai 2011

Idlewild

Auteur : Nick Sagan
Editions : J'ai Lu (2011)
Nbre de pages : 285

Résumé :
Haloween a 18 ans, un manoir gothique et une foule de pouvoirs à sa disposition. Tout du moins dans la réalité virtuelle au sein de laquelle il passe son adolescence. Car, dans un siècle, l’école n’aura plus grand-chose à voir avec ce que nous en connaissons. Un cours sur la Seconde Guerre mondiale ? Pourquoi ne pas aller assister à l’attaque de Pearl Harbour depuis un porte-avion américain ? Après tout, on ne risque rien… C’est ce que croyait Halloween, jusqu’au jour où un prétendu bug dans la machine manque de le tuer. Qui ? Pourquoi ? Le compte à rebours a déjà commencé…

Mon avis :

Tout d'abord, je tiens à remercier Sandra du forum "Un monde imaginaire" et les Editions J'ai Lu pour cette lecture en partenariat. C'est après avoir lu quelques avis enthousiastes que j'ai eu envie, à mon tour, de le découvrir.

L'histoire est pour le moins complexe. On démarre directement dans l'action , avec un handicap majeur puisque le narrateur, Halloween (surnommé Hal), a perdu la mémoire. Du coup, le lecteur est lui aussi totalement perdu (en tout cas je l'étais) car on se retrouve dans un environnement très particulier, parfois hostile, sans savoir ce qu'il en est et c'est quand même frustrant.

Petit à petit, Hal va comprendre ce qui lui arrive puisque sa mémoire va lui revenir. Le lecteur va alors mieux appréhender le monde virtuel dans lequel il a été plongé dès le départ sans le savoir. Nous sommes mieux éclairés et l'on suit avec plus de facilité l'avancée de l'enquête de Hal.

Malgré tout, certaines questions restent en suspens et les réponses ne sont vraiment données qu'à la fin ce qui fait de cet ouvrage un bon "page-turner".

Du côté des personnages, le plus important est bien entendu Halloween. C'est par lui que l'histoire nous est racontée. Nous ne savons pas grand'chose de lui et c'est assez long avant que le lecteur puisse se faire une idée précise de ce garçon. Physiquement, je n'ai jamais vraiment réussi à me l'imaginer. Il y a très peu de descriptions qui le dépeignent.

Malgré les difficultés rencontrées pour comprendre tout ce qui lui arrive, il est volontaire, n'hésite pas à contrer ceux qui se mettront en travers de sa route. Il est intelligent, réfléchi et possède des capacités indéniables en informatique.

Mais il est aussi d'un cynisme terrible. C'est vraiment ce qui m'a d'ailleurs le plus plu chez ce personnage. Il sait ce qu'il veut, il sait où il faut chercher et n'hésite pas à mettre les adultes en fâcheuse position.

Quant au style de l'auteur, même si je n'ai pas eu de difficulté particulière,  j'ai trouvé un peu lourds certains passages qui touchaient à l'informatique. Pour le reste, ça passe facilement.

Globalement, c'est donc un ouvrage intéressant, qui se lit vite mais pour lequel il faut bien tout suivre pour ne pas se perdre. J'ai aimé le découvrir et je le conseille même si la fin m'a laissée quelque peu dubitative. Je me demande s'il ne va pas y avoir une suite...