mercredi 23 février 2011

Coeur de Jade (T1)

Tome 1 : Le secret des masques
Auteur : Kristoff Valla
Editions : Matagot (2010)
Nbre de pages : 336

Quatrième de couverture :
Il y a plus de 2200 ans, en Chine...
Pour venger sa famille, Su Yi, une jeune villageoise, lie un pacte avec le dragon Dao Long. Elle devient Coeur de Jade, justicière implacable. Des années plus tard, face à une menace ancestrale à laquelle elle semble liée, la guerrière sort de sa solitude et renoue avec d'anciens compagnons. Contre la secte des Masques, elle joue son destin, et son âme...

Mon avis :

C'est avec un réel plaisir que j'ai eu l'opportunité de lire cet ouvrage qui me tentait pour deux raisons :

- la première est que l'histoire se situe en Orient et plus précisément en Chine. J'aime tout ce qui touche à ces pays, leur histoire, leurs coutumes, leurs us... Et même si l'ouvrage ici est classé en catégorie "jeunesse", je peux vous assurer qu'il faut bien suivre pour ne pas s'y perdre et assimiler tout ce que l'auteur nous raconte. De plus, son écriture est loin d'être simpliste même si elle n'est pas compliquée. Je ne le conseillerai pas à des enfants trop jeunes et je pense que 12 ans est l'âge minimum pour ce livre.

- la seconde est que cela me faisait penser à une autre série, "Young Samuraï" que j'avais adorée. Je pensais d'ailleurs lire à peu près la même chose ici mais après lecture je me suis trompée. En effet, les deux séries sont totalement différentes mais tout aussi intéressantes l'une que l'autre. On ne voit pas ici l'entraînement et l'apprentissage au combat de Coeur de Jade (alors que j'aurais aimé que ce soit le cas pour que l'ouvrage soit vraiment complet) mais on la suit à travers la Chine où les guerres font rage.

On découvre différents clans, des alliances, de la corruption, des combats au sabre... Il y a tout pour en faire un très bon ouvrage mêlant légendes, découvertes historiques et aventure.

Malgré mes occupations actuelles, j'ai mis à peine 4 jours pour le lire. C'est dire comme ça se lit vite et comme il est prenant même si, personnellement, j'ai été déroutée par quelques menus détails.

Tout d'abord, les personnages ne portent pas véritablement de prénom : Coeur de Jade (dont on sait au départ qu'elle s'appelait Su Yi), Coeur Noir, Lune de Sang, Trois Vérités, Mille Lames de Fer, Poing de Bronze...

Je ne les citerai pas tous parce qu'il y en a un certain nombre mais j'avoue avoir eu du mal à me rappeler par moment qui était qui. J'étais tout simplement perdue et il me fallait me resituer dans le contexte pour me remettre en mémoire les personnages. Ce n'est pas évident de gérer cette façon de nommer les intervenants même si j'ai trouvé que c'était original et bien pensé.

L'auteur, par ce biais là, nous fait bien entrer dans son propre monde, même s'il se sert malgré tout de l'histoire antique de la Chine pour situer son déroulement. Il ajoute à cela une particularité que je ne connaissais absolument pas et qui m'a fort étonnée : les heures ne sont pas exprimées comme on en a l'habitude mais de cette façon : "heure du rat", "heure du buffle", "heure du chien"...

Là encore, il est difficile de se repérer dans le temps quand on ne sait pas à quel moment on se situe dans la journée. Il y a bien un lexique à la fin de l'ouvrage qui explique tout cela mais je ne me voyais pas arrêter ma lecture pour aller y jeter un coup d'oeil. Et en même temps, cette façon de procéder est un excellent moyen de se plonger totalement dans la Chine antique que l'auteur nous fait découvrir.

Globalement donc, l'ouvrage vaut qu'on s'y arrête et qu'on le découvre. Malgré quelques bémols pour moi, l'ensemble est très bon et donne envie de poursuivre la trilogie. On veut poursuivre avec Coeur de Jade cette quête. On s'attache à quelques personnages; on se méfie de certains autres mais la curiosité est toujours présente et attisée.

Le livre en lui-même est superbe et il est complété par un carnet de route aux dessins exquis, qui permet de mieux comprendre ce qui peut nous échapper en cours de lecture et notamment la géopolitique des Royaumes Combattants (Vème siècle av. JC jusqu'à -221) puisque c'est dans cette période que l'histoire nous est racontée. Pas simple de tout comprendre mais fort intéressant pour apprendre et découvrir. Il me tarde d'ailleurs de lire le tome 2, Les brumes des sources jaunes, sorti en janvier dernier.

Je remercie grandement Mathilde des Editions Matagot pour ce partenariat avec mon blog. J'ai fait une bien jolie découverte que je compte poursuivre.

mardi 22 février 2011

Un coup de pouce pour Les Restos du Coeur !

Après 25 ans d’engagement, les Restos du Cœur organisent leur collecte annuelle pour offrir des repas aux plus démunis. Les 4 et 5 Mars, dans les tous les hypermarchés et supermarchés et partout en France, les clients seront sollicités pour acheter et donner aux Restos du Cœur les produits dont ils ont besoin.

A cette occasion, plus de 41 000 bénévoles seront sur place pour collecter les produits, aux côtés desquels se mobiliseront également 3 000 salariés de Carrefour et Danone.

En effet, pour la troisième année consécutive, Carrefour et Danone s’associent aux Restos dans le cadre d’un partenariat à plusieurs niveaux : mobilisation les jours de collecte, mécénat de compétence tout au long de l’année et opération promotionnelle du 16 au 22 Mars durant laquelle 1 repas est offert aux Restos pour l’achat de 4 produits.

Cette mobilisation s'adresse aussi aux blogueurs, pour soutenir les Restos du Cœur. Ainsi, pour chaque billet publié sur les Restos du Cœur, Danone et Carrefour s’engagent à offrir 10 Repas aux Restos du Cœur. L’an dernier, cette mobilisation des blogueurs avaient permis d’offrir 16 675 repas.

Un article pour 10 repas ce n'est pas grand'chose. Et n'oublions pas ceci :
Ce n'est pas d'ma faute s'il y en a qui ont rien
Mais ça le deviendrait si l'on n'y change rien

Unissons-nous dès aujourd'hui !


Et voilà des petits nouveaux...

Depuis ce matin, j'ai reçu 3 colis. La surprise a été de taille. AnneSo et Ellcrys m'ont bien gâtée pour mon anniversaire (qui sera le 25 février prochain). Les filles, je vous fais de gros gros bisous pour tout ça. Vous ne pouvez pas vous imaginer comme ça me touche et me fait super plaisir. J'ai hâte de me plonger dans tous ces livres qui me tentent tous. Voilà donc les petits derniers qui rejoignent ma PAL (que je pensais faire descendre et non augmenter - mais bon je ne vais pas me plaindre non plus) :


Par une entrée dérobée, Zanna et Deeba pénètrent dans la ville délirante de Lombres. Ici sont échoués les choses perdues ou cassées de Londres et même quelques-uns de ses habitants, comme Brokkenbroll, le patron des parapluies cassés, ou Hemi, le garçon à moitié fantôme. Lombres, c'est Londres de l'autre côté du miroir, une ville merveilleuse aux charmes étranges qu'un sombre nuage nommé Smog rêve de détruire. Une ville effrayée qui attend un héros...
Née d'un amour illégitime, Ambre Saint-Clare grandit à la campagne. A seize ans, belle à croquer, elle a déjà le diable au corps : elle s'enfuit à Londres avec Bruce Carlton, un beau lord à la peau mate, qui l'abandonne pour prendre la mer. Prête à tout pour réussir, Ambre séduit bandits de grand chemin, étudiants et soldats de la garde... et devient la maîtresse du roi.
Ambre Saint-Clare est d'une telle beauté qu'elle rend tous les hommes fous. Son charme s'allie désormais à sa célébrité d'actrice. L'accueil triomphal du roi et des courtisans est la consécration de sa carrière d'intrigante. Mais Ambre attend toujours le retour de Bruce. Maintenant qu'elle a la richesse de son premier mari et le titre de noblesse du second, elle espère enfin épouser l'homme qu'elle aime...


Joséphine Beaux, dite Jo, a trente ans. Elle est vive, insolente et drôle. Mais si ses yeux verts sont immenses, ils sont inutiles. Jo est aveugle. Jules Bazin, quarante ans, est sourd de naissance. Profession : nez de la société France-Fragrance. Depuis que son maître a disparu dans des circonstances obscures, c'est lui le créateur phare de la maison. Un jour, Jules reçoit d'Amérique du Sud une fleur très rare dont les fragrances étranges, métalliques, l'envoûtent. Il compose un parfum à la hauteur de son enthousiasme et le met aussitôt en test dans la plus grande parfumerie des Champs-Elysées. Jo est en train d'y faire ses achats de Noël. Soumise à un essai, la jeune femme recouvre la vue pour quelques minutes. Elle n'aura désormais qu'un seul désir : retrouver le créateur de ce philtre magique.
Auschwitz, 1944. Les privations, les coups, les humiliations. Un prisonnier juif, Daniel, lutte pour la survie de son âme. Surprenant un concert organisé par Sauckel, le commandant du camp, il révèle son talent de luthier pour sauver son ami Bronislaw, violoniste de génie accusé à tort d’avoir joué faux. Il va alors devoir fabriquer un violon qui imite le son d’un Stradivarius, car de cet instrument dépend leur salut... Composant un mélange subtil entre réalité et fiction, des documents historiques entrecoupent le récit comme autant de pauses glaçantes. Dans la tradition littéraire d’un Primo Levi, l’auteur mène une danse effroyable entre l’horreur de la barbarie et le sublime de la musique.  

dimanche 20 février 2011

La cicatrice

Auteur : Bruce Lowery
Editions : J'ai Lu (1999)
Nbre de pages : 125

Quatrième de couverture :
"J'étais, sans le savoir, un enfant heureux, relativement heureux, il est vrai. Mais ce n'était qu'une impression d'ensemble. Car ma vie, même alors, ne manquait pas de petits malheurs auxquels je n'arrivais pas à m'habituer. Il faut remonter à novembre 1944. J'avais treize ans." Jeff porte sur la lèvre un petit bec-de-lièvre que tout le monde nomme la " cicatrice ". Une infirmité dont il ne connaît pas la cause et qui lui vaut moqueries et méchancetés de toutes sortes. Parce qu'il ne sait s'en défendre, il intériorise toute cette douleur, toutes ces blessures morales répétées. A cet âge si sensible, s'enfermant peu à peu, il souffre et fait souffrir ceux qui l'aiment sans réserve...



Mon avis :

Un tout petit roman dont je ne sais que dire.

Je ne peux pas affirmer que je n'ai pas aimé ce livre mais je me rends compte, après coup, que Jeff me laisse indifférente. Pourtant, ce n'était pas le cas au début du roman.

Tenant son petit handicap physique qui le met sur la touche auprès de ses camarades de classe, forcément on ne peut que ressentir de l'affection pour ce jeune garçon de 13 ans. On a envie que tout s'arrange pour lui : qu'il ait des amis, qu'il joue avec eux... En bref, qu'il mène une vie normale de jeune.

Du coup, lorsque Willy le prend sous son aile et devient son "ami", on se sent soulager et en même temps on se demande ce qu'il va se passer pour que le jeune frère de Jeff, Bubby, souffre et meurt (je ne spolie pas l'histoire en vous l'indiquant ici puisque nous le savons dès le début de l'ouvrage).

J'ai bien perçu que Jeff avait commis un acte qui involontairement avait entraîné des conséquences à l'endroit de son frère. J'étais curieuse d'en savoir plus.

J'ai donc suivi la vie de ce jeune adolescent et petit à petit j'ai vu un changement s'opérer dans son comportement. J'avoue ne pas avoir compris pourquoi il changeait et pourquoi il commettait cet acte. Il me décevait à chaque fois que j'ouvrais le livre. Malgré tout, j'ai poursuivi et ses attitudes n'ont fait que me déplaire de plus en plus, surtout envers son petit frère qui l'aimait profondément.

Je peux dire maintenant que j'ai été beaucoup plus affectée par Bubby que par Jeff. Les évènements vont s'enchaîner sans que ce dernier puisse y faire quoi que ce soit. A cause d'une erreur, c'est tout un ensemble qui s'effondre.

Je sors quelque peu perturbée de cette lecture parce qu'au final c'est celui qui aurait dû être considéré la victime qui me déçoit. Son mal-être, même si je l'ai perçu et ai pu le comprendre d'une certaine façon, ne me fait ni chaud ni froid.

Alors, oui l'écriture est fluide et poignante; le thème n'est pas évident à traiter et le tout en fait un ouvrage profond et rempli de réflexion.

J'aime ces livres qui me poussent dans mes retranchements mais honnêtement, ici je n'ai pas adhéré aux agissements de Jeff.

L'avis de Ellcrys, Clairdelune ne nous ayant pas suivies pour cette lecture.

vendredi 18 février 2011

La lignée

Auteurs : Guillermo del Toro & Chuck Hogan
Editions : France Loisirs (2010)
Nbre de pages : 618

Présentation de l'éditeur :
Depuis son atterrissage à l'aéroport de JFK à New York, un avion en provenance de Berlin ne répond plus à la tour de contrôle. Le spectacle qu'Ephraïm et son équipe d'épidémiologistes découvrent à bord a de quoi glacer le sang : tous les passagers, sauf quatre, sont morts, en apparence paisiblement. Ont-ils été victimes d'un attentat au gaz ? D'une bactérie foudroyante ? Lorsque, le soir même, deux cents cadavres disparaissent des morgues de la ville, Ephraïm comprend qu'une menace sans précédent plane sur New York. Lui et un petit groupe décident de s'organiser. Et pas seulement pour sauver leurs proches, car c'est la survie de l'humanité tout entière qui est en jeu...

Mon avis :

Ce livre traînait dans ma PAL depuis plusieurs mois et je n'étais pas très motivée pour le lire. Mais comme je veux faire baisser ma pile, je me suis décidée et au final je l'ai dévoré en à peine 3 jours !

Si vous prenez l'ouvrage, vous y lirez ceci : "Tapis dans l'ombre, les vampires sont là depuis toujours, à attendre. Leur heure est  présent venue..."

Et je peux vous assurez que ce n'est qu'après avoir lu le livre qu'on peut réaliser l'ampleur de cette petite phrase.

Mine de rien, les auteurs prennent leur temps pour tout mettre en place : les personnages, le contexte, les situations géographiques.

Alors oui le début est un peu long et pas forcément intéressant pour qui ne sait pas attendre. Parce qu'avec "La lignée", la patience est mise à rude épreuve.

Du coup, lorsque tout se précise, que l'on sait à qui l'on a affaire et lorsque vous êtes dans une scène d'action ou d'angoisse, il est impossible de fermer ce bouquin avant que tout soit réglé !

Pour un livre vampirique, j'ai été vraiment scotchée alors que j'ai toujours eu du mal avec ce genre là.

Le gros point positif pour moi est que les auteurs ont revisité la légende du vampire et lui ont donné une dimension plus fantastique. Ne vous attendez pas à croiser des hommes et des femmes aux canines acérées, vous serez déçus. Mais moi, j'ai parfaitement adhéré à leur nouvelle vision des choses.

Certaines scènes sont écoeurantes (il faut le reconnaître) et il faut bien imaginer ces nouvelles créatures loin d'être gentilles mais dans l'ensemble c'est excellent.

La composition de l'ouvrage fait plus penser à un scénario qu'à un roman puisque sur une même période de temps, les auteurs feront divers plans à travers New-York pour que le lecteur puisse bien se rendre compte de tout ce qui passe.

Cela ne m'a pas gênée, bien au contraire, d'autant que tout finit par se regrouper à un moment ou à un autre de l'histoire.

De plus, la ville de New-York était sur une île, un huit clos infernal se crée naturellement et entraîne une montée de stress et d'adrénaline dès que l'action se situe la nuit ou dans le métro de cette ville. Parce qu'avec plus de 2000 kms de rame et des recoins et bifurcations à outrance, les méchantes créatures ont de quoi se cacher et vous surprendre.

C'est incroyable comme l'imagination déborde avec ce genre de bouquin. Même après l'avoir fermé, on garde toujours un peu de cette angoisse qui nous a suivi tout du long parce qu'on se demande ce que va contenir le tome 2. Et il me tarde quand même de le savoir.

Le seul bémol que j'émettrais tient dans le fait qu'on est totalement dans la grande fiction américaine : l'humanité est réellement menacée et elle ne devra sa survie qu'à un petit groupe de rescapés composé de 3 personnes ! (bon ok ils seront 4 à la fin mais quand même). Je trouve ça un peu léger et pas très crédible (comme toujours avec les fictions américaines) mais bon je ne leur en veux pas vu le très bon moment que j'ai passé.

En bref, c'est un excellent premier tome que je recommande fortement pour peu que vous soyez prêts à imaginer les vampires d'une façon toute différente de celle à laquelle Bram Stocker nous avait habitué. A côté de ceux que vous rencontrerez ici, Dracula est un gentillet prédateur !

samedi 12 février 2011

Le syndrome [E]

Auteur : Franck Thilliez
Editions : Fleuve Noir (2010)
Nbre de pages : 430

Présentation de l'éditeur :
Un film mystérieux et malsain qui rend aveugle... Voilà de quoi gâcher les vacances de Lucie Henebelle, lieutenant de police à Lille, et de ses deux adorables jumelles. Cinq cadavres retrouvés atrocement mutilés, le crâne scié... Il n'en fallait pas plus à la Criminelle pour rappeler le commissaire Franck Sharko en congé forcé pour soigner ses crises de schizophrénie. Deux pistes pour une seule et même affaire qui va réunir Henebelle et Sharko, si différents et pourtant si proches dans leur conception du métier. Des bidonvilles du Caire aux orphelinats du Canada des années cinquante, les deux nouveaux équipiers vont mettre le doigt sur un mal inconnu, d'une réalité effrayante et qui révèle que nous pourrions tous commettre le pire. Car aujourd'hui, ceux qui ne connaissent pas le syndrome E, ne savent pas encore de quoi ils sont capables...

Mon avis :

J'ai reçu ce livre pour Noël et vu que Franck Thilliez est mon auteur chouchou et que je veux faire baisser ma PAL, il ne pouvait pas y traîner trop longtemps dedans.

Si le début a été difficile, la fin, elle, me donne l'envie de lire la suite dès sa sortie prochaine ("Gataca" doit être en librairie au mois d'avril 2011 normalement).

Le commissaire Sharko (que je connais plutôt bien maintenant) me faisait l'effet d'un personnage devenu très/trop vulgaire à mon goût, dans le début de l'ouvrage.

On sait que sa schizophrénie paranoïaque le perturbe, le rend agressif mais malgré tout je ne l'avais jamais "vu" de la façon dont l'auteur le fait parler ici.

Du coup, j'ai eu du mal à accrocher.

Heureusement, le lieutenant Henebelle est là pour calmer le jeu et j'ai réussi à poursuivre l'ouvrage sans l'abandonner en cours de route. Et là, je dis "merci lieutenant" parce que si j'avais arrêté ma lecture je m'en serais mordue les doigts car malgré un début difficile, il est extrêmement bien mené.

Je ne dirai rien de plus sur l'histoire que ce que la 4ème de couverture vous indique mais si vous aimez tout ce qui touche au cerveau, à ses possibilités et ce que la science est capable de faire, vous devriez vous régaler.

L'histoire est sordide et loin d'être simple. J'ai pris vraiment mon temps pour tout assimiler et surtout réaliser ce que Thilliez nous racontait.

C'est aberrant, terrible et ça fait vraiment froid dans le dos.

Passé un bon quart du livre, il est impossible de ne pas le reprendre pour poursuivre l'enquête avec nos deux flics de choc.

Thilliez a réussi un coup de maître en réunissant Sharko et Henebelle : ils se comprennent; ils se complètent parfaitement et s'attirent. Ils forment un duo génial.

La fin est une grosse porte ouverte qui laisse le lecteur en haleine et qui de ce fait n'aura pas d'autre choix que de se procurer la suite, "Gataca", pour avoir le fin mot de l'histoire globale.

Thilliez est horrible de me faire patienter autant mais je l'adore pour ça !

mercredi 9 février 2011

Laure Crandelain

Auteur : Claude Mouflard
Editions : A contresens (2009)
Nbre de pages : 174

Présentation de l'éditeur :
Quels événements, dans la Thiérache d’après-guerre, peuvent conduire du bistrot « Le Dernier Sou » à l’hôtel du Palais et de La Primatiale de Lyon, puis aux vitrines d’Amsterdam ? Le refus d’une vie tracée à l’avance, la passion de l’écriture ou tout simplement l’Amour ?

En dévoilant le quotidien de Laure et Lou, Claude Mouflard livre ici un bouleversant témoignage humain. Par sa sincérité, ce roman nous laisse un inoubliable parfum de candeur et de jeunesse…

Mon avis :

L'auteur invite ici le lecteur a partager la vie de deux femmes : la première, Laure, est une adolescente de 17 ans qui va découvrir l'amour; la seconde, Lou, est une femme qui se perd lorsque son premier amour s'effondre.

Ce livre parle donc d'amour. Le vrai, le beau mais aussi celui qui fait souffrir et qui mène ces personnages à leur perte.

Mais il y a aussi une lueur d'espoir, à la fin, qui soulage le lecteur et on en a bien besoin.

On se balade dans la Thiérache que l'auteur nous fait découvrir à travers une écriture fluide et agréable. Ici, point de fioritures. Ce sont deux tranches de vie que l'on découvre avec envie et en se laissant porter par des mots simples et justes.

On s'embarque dans l'histoire; on suit Laure avec attention, délectation et une envie certaine de la voir s'épanouir et comme un boulet de canon, le drame survient. Comme ça. Sans prévenir. On est sous le choc.

Alors on continue notre avancée en découvrant Lou et en la suivant au fil des pages. Le ventre se tord, la gorge se noue. On attend une catastrophe. Petit à petit, on se détend, on la découvre : sa vie d'avant, sa vie après l'amour et on est là encore touchée par cette femme.

Voilà un premier roman qui mérite fort d'être lu par la plupart. Les émotions sont intenses; il est difficile de lâcher sa lecture avant son terme (je n'ai mis qu'une journée pour le lire c'est dire comme il se lit vite) et surtout ce sont deux portraits qui, quelque part, se rejoignent même si elles sont de générations différentes.

Je ne connaissais pas du tout l'auteur ni cette maison d'édition mais c'est avec un grand plaisir et une émotion grandissante que j'ai lu cet ouvrage.

Je ne remercierai donc jamais assez Anne Sophie et les Editions A Contresens pour ce partenariat qui m'a profondément touchée.

mardi 8 février 2011

Le journal d'un fou

Auteur : Nicolas Gogol
Editions : Feedbooks
Téléchargement sur Feedbooks
Nombre de mots : 9263 (soit 26 pages)

Présentation de l'éditeur :
Le journal d'un fou est un conte absurde dans lequel les personnages étranges laissent peu à peu place à leurs caractères réels, le rire cédant le pas à l'angoisse tout au long de ce journal. Poprichtchine est préposé au taillage des plumes dans un ministère de Saint-Petersbourg. Celui-ci sombre peu à peu dans une douce folie s'imaginant être en Espagne.

Mon avis :
Je me suis lancée dans cette petite lecture pour entrer tout doucement dans la littérature russe que je connais plutôt mal, voire même pas du tout, dans le cadre du défi "Une année en Russie" organisé par Pimpi.

J'ai cru qu'il était difficile de s'approprier cette littérature. Allez savoir pourquoi ?! Peut-être parce que les patronymes étant compliqués à prononcer, je me suis dit qu'il en serait de même avec les livres.

Et puis, vlan, ce matin j'ai lu Gogol d'une traite. En a peine 1/2 heure parce que "Le journal d'un fou" est court à lire. 26 pages. C'était parfait pour une petite mise en bouche. Et voilà ce qui en ressort :

- L'histoire est hallucinante. On s'imagine lire tout d'abord le journal d'un homme totalement serein. Rien ne laisse présager ce qui va arriver par la suite et au fur et à mesure que l'on progresse, la folie s'installe. Tout doucement : en page 5, le narrateur "avoue que depuis quelque temps, il [lui] arrive parfois d'entendre et de voir des choses que personne n'a jamais vues, ni entendues", puis page 20, les jours n'ont plus du tout de date et sont totalement incompréhensives sur la fin. Ca fait froid dans le dos et en même temps les passages où le narrateur lit des lettres écrites par un chien (oui oui vous lisez bien : par un chien !) m'ont bien fait sourire. Malgré tout, je ne pensais pas que cette folie allait dégénérer; mais ce que je lisais n'était qu'un début. De loufoque, on tombe dans le tragique car malgré cette folie qui s'installe progressivement , le narrateur perçoit parfaitement ce qui l'entoure, cette Société dans laquelle il vit et ce qu'il en est : difficulté à monter les échelons lorsque l'on ne fait pas partie de la bonne classe sociale et encore plus pour faire un beau mariage comme le narrateur le souhaiterait.

- De plus, l'écriture de Gogol est loin d'être aussi lourde et difficile à assimiler que ce que j'aurais pu le croire de prime abord. J'ai été très étonnée par la facilité avec laquelle je suis entrée dans l'histoire et j'ai lu cette nouvelle. Il y a une fluidité incontestable durant tout le récit. On ne peut que lire, suivre l'histoire jusqu'à son dénouement sans en lâcher une seule miette. Le style est digne des grands classiques français mais ce qui rend cet ouvrage percutant et captivant c'est sans aucun conteste cette folie "lucide" qui prend le narrateur.

En bref, c'est une très bonne découverte que je compte poursuivre rapidement.

dimanche 6 février 2011

L'accompagnatrice

Auteur : Nina Berberova
Editions : Flammarion (2008)
Nbre de pages : 123

Présentation de l'éditeur :
Saint-Pétersbourg, 1919. Sonetchka, une jeune fille, est engagée par Maria, une cantatrice de la haute société, pour être son accompagnatrice. Maria est belle et talentueuse; Sonetchka est insignifiante et miséreuse. Parce que la soprano rayonne et qu'elle a tout, alors qu'elle-même n'a rien, Sonetchka, d'abord fascinée, entreprend bientôt de détruire le bonheur trop parfait de la chanteuse... Le dossier de l'édition permet d'analyser les procédés narratifs de l'écriture de soi. Il réunit également des articles de presse pour étudier la réception critique de l'œuvre.



Mon avis :

Je ressors de cette lecture plutôt déçue.

En fait, ce très court roman m'a plus fait penser à une nouvelle puisqu'il aborde une tranche de vie de Sonetchka : sa vie avant et pendant son emploi d'accompagnatrice auprès d'une soprano de la bourgeoisie pétersbourgeoise.

Si, au départ, j'étais contente de découvrir l'auteur que je ne connaissais pas du tout, au final, j'ai trouvé que l'écriture allait trop à l'essentiel (comme à chaque fois que je lis une nouvelle). Ici, il n'y a aucune fioriture. L'histoire, qui nous est racontée par Sonetchka, ne souffre d'aucun détail superflu : ni dans les émotions des différents personnages (mis à part Sonetchka qui expliquera sa vision des choses et la façon dont elle aimerait y répondre) ni dans la situation géographique et historique où cela se situe.

Or, justement, j'aurais aimé que l'ensemble soit plus développé, plus fouillé, pour entrer davantage dans l'ouvrage. J'ai vraiment ressenti un manque pendant ma lecture.

De plus, la volonté de vengeance qui suit Sonetchka tout au long du livre est déconcertant. Non seulement je l'ai trouvée exagérée mais surtout totalement contraire à l'attachement dont elle faisait preuve envers Maria et que le lecteur ressent d'ailleurs parfaitement.

Elle mène un réel combat avec elle-même : d'un côté elle n'accepte pas sa condition sociale et en veut à Maria d'être du bon côté de la barrière, et de l'autre toutes les résolutions qu'elle prend pour mener sa revanche à son terme n'aboutissent pas.

J'ai eu du mal à la comprendre.

De plus, la fin m'a laissée dubitative et j'en attendais autre chose (concernant Sonetchka en tout cas car pour le reste je l'avais vu venir).

Du coup, faites comme bon vous semble concernant cet ouvrage. Je l'ai lu jusqu'au bout mais je ne serai pas bonne conseillère en vous disant qu'il faut absolument le lire.

Les avis de Ellcrys et Clairdelune (à venir) qui ont partagé cette lecture.

D'autres avis chez : Lounima; Kalistina.

Sans y avoir fait attention, je me rends compte que cet ouvrage entre dans le cadre du Challenge "Une année en Russie" dans lequel je me suis inscrite. J'espère que le prochain titre pour ce challenge me rendra plus enthousiaste.

samedi 5 février 2011

Les trois mousquetaires

Auteur : Alexandre Dumas
Editions : Feedbooks
Téléchargement sur Feedbooks
Nombre de mots : 234 096

Résumé de l'éditeur :
Le roman raconte les aventures d'un Gascon désargenté de 18 ans, d'Artagnan, monté à Paris faire carrière. Il se lie d'amitié avec Athos, Porthos et Aramis, mousquetaires du roi Louis XIII. Ces quatre hommes vont s'opposer au premier ministre, le Cardinal de Richelieu et à ses agents, dont la belle et mystérieuse Milady de Winter, pour sauver l'honneur de la reine de France Anne d'Autriche. Avec ses nombreux combats et ses rebondissements romanesques, Les Trois mousquetaires est l'exemple type du roman de cape et d'épée.

Mon avis :

Ca y est ! Je l'ai fait ! Les 3 mousquetaires fait maintenant partie des classiques que j'aurai lus ! Pourtant ce n'était pas du tout gagné.

J'avais commencé ma lecture pour une lecture commune sur Livraddict pour laquelle je me suis finalement désistée : manque de temps, impossibilité d'entrer dans l'histoire... Lire devenait vraiment une corvée. Je n'avais pas du tout l'envie ni le goût de m'y plonger dedans.

Du coup, quand j'ai appris que Ellcrys et George faisait une lecture commune de leur côté, je me suis dit que c'était le moment ou jamais de me lancer une bonne foi pour toute dans ce roman. Et je me suis inscrite.

J'ai donc repris l'ouvrage et s'il m'a fallu m'auto-encourager sur quelques chapitres qui me faisaient piquer du nez, je dois bien dire, au final, que globalement j'ai apprécié ma lecture.

Par contre, vous risquez d'être surpris parce que ce ne sont pas du tout les mousquetaires qui m'ont accrochée mais bien la succulente et tyrannique Milady.

J'ai adoré ce personnage. A côté des mousquetaires que j'ai trouvé plutôt fades et peu intéressants, Milady, elle, a tout pour plaire : elle est d'une beauté parfaite; elle sait ce qu'elle veut ou pas; elle use de tous les subterfuges pour l'obtenir; elle est ambitieuse; elle agit...
J'ai trouvé que c'était le personnage le plus charismatique de l'ouvrage.

Du coup, vous comprendrez que la première partie m'a paru plutôt longue et moins intéressante que la seconde. L'histoire des ferrets et de Buckingham, c'est du connu tant par les petits livres d'enfant que l'on peut lire que par les films que l'on a visionnés depuis tant d'années.

Mais Milady, elle, met du piment dans l'histoire : elle ment comme elle respire avec un aplomb sans borne. Elle bluffe tout son monde et le mène par le bout du nez. C'est excellent ! Je l'ai même trouvée supérieure au fameux Cardinal de Richelieu.

En bref, il faut le lire pour faire la connaissance de cette femme à l'orgueil exceptionnel et à l'intelligence à couper le souffle. Et je peux dire aujourd'hui : "heureusement qu'elle était là, sinon je ne crois pas que je serais allée au bout de ce livre".

Malheureusement pour nous, Ellcrys a déclaré forfait pour cette lecture (mais ce n'est que partie remise précise-t-elle). Mais voyons ce qu'en ont pensé George et A-girl-from Earth.


mercredi 2 février 2011

Young Samourail : la Voie du Dragon (T3)

Auteur : Chris Bradford
Editions : Baam ! (2010)
Nbre de pages : 300

Présentation de l'éditeur :
Le Japon pourrait entrer en guerre, et les samouraïs choisissent leur camp. Alors que le sang commence à couler, Jack est soumis à une ultime épreuve pour parfaire son entraînement. Sa survie - et celle de ses amis - dépend de son aptitude à maîtriser la technique des Deux Ciels, mise au point par Masamoto, le samouraï légendaire. Mais Jack doit tout d'abord reprendre possession du routier de son père, sur lequel le terrifiant ninja Oeil-de-Dragon a mis la main. Jack arrivera-t-il à vaincre son ennemi juré ? Ou le ninja parviendra-t-il à ses fins en assassinant le jeune samouraï ?...

Mon avis :

Ce tome 3 prend une tournure différente par rapport aux deux premiers dans le sens où Jack et ses amis vont devoir mettre en pratique tout ce qu'ils ont appris dans les tomes précédents.

En effet, leur apprentissage étant quasiment terminé, l'auteur leur fait subir les rouages d'une guerre menée par le Daimyo Kamatura. Le prétexte : refuser l'instauration du christianisme sur les terres japonaises. Mais ce dessein en cache un autre plus terrible.

Jack n'aura aucun répit et devra assurer ses arrières du début à la fin.

Ses amis, Yamato, Akiko et Yori, feront eux aussi preuve d'un extrême courage, de bravoure, de loyauté et de sacrifice pour protéger coûte que coûte leur ami occidental mais aussi les valeurs de samouraï qu'on leur a inculquées à la Niten Ichu Ryu.

Autant le dire, je crois que ce tome est le meilleur des trois. Nos samouraïs préférés mettent enfin en pratique leurs acquis dans un contexte réel de guerre et l'on voit vraiment à ce moment là leurs compétences tant dans le combat que dans l'honneur.

Les scènes guerrières sont très bien écrites et décrites. On se voit projeter dans ce moments aux côtés de Jack, Yori ou les autres et on a peur avec eux. On s'est attaché à eux pour différentes raisons et au final on n'a pas envie que cela se termine mal pour les uns ou les autres.

J'ai vraiment apprécié ma lecture parce que j'ai retrouvé tout cet univers fascinant et cette atmosphère si particulière liés aux samouraïs et aux ninjas.

Quand j'aurai malheureusement terminé cette série, je garderai une certaine amertume par Jack, ses amis et le Japon me manqueront.

Chris Bradford permet au lecteur d'entrer totalement en Orient grâce aux termes qu'il utilise mais aussi à toutes ces explications qu'il donne sur les valeurs chères aux japonais. Il est donc difficile d'en sortir. Les ouvrages qui permettent de découvrir des cultures différentes sont de véritables trésors. La série "Young Samuraï" en fait partie. Je suis totalement conquise et ce depuis le premier tome.

Je ne suis pas spécialement pressée qu'elle se termine parce que ce sera forcément avec un pincement au coeur.

mardi 1 février 2011

Récapitulatif de mes lectures de janvier 2011

Voici l'heure venue de vous présenter le récapitulatif de mes lectures du mois de janvier 2011. Ce tout début d'année m'a apporté de nouvelles découvertes livresques que je ne suis pas prête d'arrêter (notamment avec l'auteur Roald Dahl). Mais voyons plutôt ce qu'il en est :

- Percy Jackon : le sort du titan (T3) de Rick Riordan
- Carmilla de Sheridan Le Fanu
- Les soeurs de la lune : Witchling (T1) de Yasmine Galenorn
- Matilda de Roald Dahl
- Damnés de Lauren Kate
- Le Pont des Soupirs de Michel Zévaco

Encore une fois, il y a beaucoup de littérature jeunesse qui m'a apporté l'évasion, l'interrogation, la détente que j'avais besoin. Malgré de très belles découvertes, mon dévolu se porte sur le tome 3 de Percy Jackson. C'est une série que j'adore véritablement et qui mérite vraiment d'être lue tant par les jeunes que les adultes.  J'espère lire les prochains ouvrages très prochainement pour savoir comment tout cela va se terminer. Alors un conseil : n'hésitez pas à la lire si ce n'est pas encore fait.